Adresse
à Son Eminence le cardinal Gagnon,
visiteur apostolique
Eminence, Monseigneur, mes bien
chers frères,
Eminence, c'est un devoir de
notre part de vous remercier de tout cœur pour la visite que vous avez dû
entreprendre dans les maisons de la Fraternité et les maisons amies de la
Fraternité.
Nous
avons beaucoup admiré votre patience, votre objectivité au cours de ces quatre
semaines passées. Nous sommes certains que vous avez trouvé partout un esprit
profond de foi et le désir ardent de servir la Sainte Eglise.
Bien sûr, avec cette fête, il y
a aujourd'hui une première étape, celle de votre visite, qui est terminée. Une
première étape, car il y en a une deuxième qui va suivre à Rome et qui sera
peut-être plus difficile encore... Je ne sais pas.
De toute façon, vous pouvez
être sûr que lorsque vous partirez demain matin, nos pensées et spécialement
nos prières vous accompagneront. C'est cela que vous nous avez demandé maintes
fois au cours de cette visite : des prières à la Très Sainte Vierge. Et
nous le ferons de tout notre cœur et de tout notre esprit, sachant qu'il y a
justement trois ans, nous avons consacré la Fraternité, ici à Ecône, en cette
fête de l'Immaculée Conception, au Cœur Immaculé et douloureux de la Très
Sainte Vierge, entourés de tous les Supérieurs de la Fraternité qui ont voulu
signer cet acte, qui a été inséré dans l'autel où nous célébrons tous les
matins le Saint Sacrifice de la Messe.
Donc toute notre confiance
monte spécialement vers la Très Sainte Vierge parce que c'est elle qui doit
préparer les chemins et qui doit encore convertir l'un ou l'autre cœur, comme
vous l'avez dit, pour que l'on arrive à une solution satisfaisante.
De toute façon, nous avons été
très touchés et très heureux par cette charité avec laquelle vous avez effectué
cette visite. Et je pense que la Très sainte Vierge vous le rendra au centuple.
Je me permets, Eminence,
d'ajouter un petit mot, qui est un témoignage personnel.
Si,
moi je suis prêtre, c'est grâce à Mgr Lefebvre. C'est lui qui nous a attirés,
l'abbé Wodsack et moi, spécialement, pour entrer à Ecône, parce que nous y
avons constaté la fidélité à la Tradition de l'Eglise. C'est cela que nous
voulions, c'est cela qui a confirmé notre vocation.
J'ajouterai, que c'est Mgr
Lefebvre, qui au cours de toutes ces années a confirmé notre foi, l'a
encouragée et par notre ordination sacerdotale est vraiment devenu notre père
en Jésus-Christ. Et nous avons vis-à-vis de lui une reconnaissance, que
je dirai, presque infinie. C'est tout notre honneur et toute notre fierté et
aussi notre joie la plus profonde de pouvoir collaborer avec lui, d'être de
cette petite armée de ceux qui n'ont qu'un seul désir : répandre de jour en
jour le règne social de Notre Seigneur Jésus-Christ, d'être dignes aussi
de dispenser la grâce de Jésus-Christ dans le monde entier dans les cœurs
qui ont tellement soif et faim de vérités éternelles.
A travers toutes ces années de
notre apostolat, c'est toujours Mgr Lefebvre qui nous a soutenus, qui nous a
encouragés, qui était par sa fidélité, le moule de notre propre fidélité dans
le sacerdoce. Et je pense qu'il est aussi le modèle de la fidélité pour
beaucoup de laïcs et spécialement pour les époux et les épouses dans le
mariage.
Vous comprendrez, Eminence,
pourquoi nous sommes très fermement décidés à rester bien unis à notre
fondateur, de vouloir continuer à tout prix l’œuvre pour laquelle le Bon Dieu -
nous ne pouvons pas le voir autrement - l'a suscité pour accomplir cette
très grande mission pour la Sainte Eglise et qui est en même temps une mission
pour le Pape. Nous sommes absolument convaincus qu'un jour on reconnaîtra
ouvertement que Mgr Lefebvre a rendu de très grands services non pas seulement
à l'Eglise, mais encore - disons - au Pape, même si cela n'est pas
tout à fait toujours évident... ou n'est pas toujours reconnu.
Vous avez pu constater les
fruits de la Tradition dans nos différentes maisons. Vous avez pu constater
l’œuvre entreprise. Alors, je me permets de formuler un désir, un souhait :
faites tout votre possible, Eminence, pour que nous ayons les moyens concrets
pour préserver ces fruits, pour continuer cette oeuvre, pour la développer.
Ainsi, nous ne voulons rien d'autre qu'être des instruments dans les mains de
la Très Sainte Vierge pour restaurer le règne de son Fils, de sa Croix, qu'Il
règne donc par et à travers la Sainte Messe dans la Société.
C'est là notre désir et nous
serions très heureux si vous pouviez transmettre ce désir ardent au Saint-Père.
Nous vous remercions encore une
fois de tout notre cœur.
Abbé Franz SCHMIDBERGER
Excellence et chers amis,
Je ne puis pas laisser passer
cette occasion sans d'abord offrir mes hommages et mes félicitations à M. le
Supérieur général qui fête aujourd'hui ses douze ans de sacerdoce, douze ans
certainement bien remplis puisqu'il vient d'exprimer toute la reconnaissance
qu'il a pour qui l'a conduit à ce sacerdoce.
Je voudrais aussi, tout
simplement, vous remercier tous, pour cette charité et cette chaleur avec
laquelle nous avons été reçus dans toutes les maisons de la Fraternité et dans
toutes les maisons où les prêtres de la Fraternité exercent leur apostolat, ces
maisons, comme l'a répété l'Abbé du Barroux, qui sont dans la « mouvance » de
la Fraternité...
Alors je vous remercie de tout
cela et je vous dis aussi l'admiration de Mgr Perl, que je dois remercier. Nous
nous connaissions peu avant ce voyage et nous nous étions rencontrés peu de
fois et il a été pour moi un support et une aide extraordinaires, ainsi que M.
l'abbé du Chalard, qui a toujours été à notre service...
L'abbé du Chalard et toute
l'équipe de chauffeurs d'expérience qui sont habitués à conduire un peu partout
dans le monde ce trésor précieux qu'est Mgr Lefebvre, nous ont très bien
traités... toujours un peu plus que nous ne pensions...
Mais, pour revenir en cette
fête de l'Immaculée, sur une note plus sérieuse, je veux dire que nous avons
été frappés, partout, nous gardons une grande admiration pour la piété des
personnes, pour l'actualité et l'importance des oeuvres, surtout en ce qui
regarde la catéchèse, la formation, l'administration des sacrements.
Certainement nous avons en main tout ce qu'il faut pour faire un rapport très
positif.
Alors nous continuons à prier
la Vierge et à prier avec la Vierge durant ce temps de l'Avent, pour que Noël
soit l'occasion d'une nouvelle naissance de Jésus, dans tous les sens du mot et
pour la Fraternité aussi.
Alors, merci encore !
Edouard, cardinal GAGNON Président du Conseil Pontifical pour la Famille, Visiteur
apostolique