C’est pour lutter contre l’hédonisme contemporain et son égoïsme intrinsèque que le Pape a choisi comme thème de ce nouveau carême :
« Il y a plus de bonheur
à donner qu’à recevoir » (Act 20 35)
Il écrit :
« notre époque est malheureusement influencée par une mentalité particulièrement sensible aux sollicitations de l’égoïsme, toujours prêt à se réveiller dans le cœur de l’homme. Dans la vie sociale, de même que dans les médias, la personne est souvent sollicitée par des messages qui, de manière insistante, ouvertement ou subrepticement, exaltent une culture de l’éphémère et de l’hédonisme … L’esprit du monde affaiblit la tendance intérieure au don désintéressé de soi aux autres et pousse à satisfaire ses propres interêts particuliers » (O R n 6 du 11 février 2003 n°2 p3)
d’ou le thème de ce carême : « il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir »
Plus positivement, ce thème et sa « spiritualité permettront aux chrétiens de mieux imiter le Christ.
En effet ce don de soi-même trouve sa « source dans cet unique et inépuisable trésor d ‘amour qu’est le don total de Jésus au Père » (O R id n 3).
Par ce don de soi-même, le chrétien suivra « les pas du christ, vrai Dieu et vrai homme, qui dans la parfaite adhésion à la volonté de son père se dépouilla et s’humilia lui-même (phil 2 6) se donnant à nous dans un amour désintéressé et total jusqu’à mourir sur la croix » (OR idem
n 3)
Par ce don de soi-même, le chrétien imitera le don du fils qui « nous a aimé le premier – alors que nous étions encore pécheurs » sans rien exiger, sans nous imposer aucune condition a priori. (OR id n 4) et pourra ainsi lutter « contre l’attachement excessif à l’argent « et pratiquer » une vraie vie chrétienne.
Par ce don de soi-même aux autres, le chrétien vivra « de la charité du christ »
Par ce don de soi, le chrétien connaîtra la joie :
« un tel don est source d’une réalisation plénière de soi et d’une joie profonde ».
Ce sera l’occasion de connaître la bienveillance de Dieu : « celui qui assiste la personne dans le besoin jouit toujours de la bienveillance de Dieu.
Dans les actes des Apôtres, on peut lire que Tabitha qui était disciple, est sauvée parce qu ‘elle a fait du bien à son prochain (act 9 36). Le centurion Corneille obtient la vie éternelle en raison de sa générosité » (act 10 1.31) et aussi de « rencontrer le christ » car le Seigneur rend sans mesure pour tout don fait au prochain.