24. Action des bons anges à l’endroit de l’homme : les anges gardiens
–
Est-ce que l’ange peut agir sur l’homme ?
– Oui, l’ange peut agir sur l’homme, en raison de sa
nature spirituelle, qui est d’un ordre supérieur (q. 111).
– Est-ce que l’ange
peut illuminer l’intelligence et l’esprit de l’homme ?
– Oui, l’ange peut illuminer l’intelligence et l’esprit
de l’homme, fortifiant sa vertu et mettant à sa portée la vérité pure que lui-même
contemple (q. 111, a. 1).
– Est-ce que l’ange
peut changer la volonté de l’homme en agissant sur elle directement ?
– Non, l’ange ne peut pas changer la volonté de l’homme
en agissant sur elle directement, le mouvement de la volonté étant une inclination
intérieure, qui ne peut dépendre directement que de la volonté elle-même ou
de Dieu qui en est l’auteur (q. 111, a. 2).
– Il n’y a donc que
Dieu qui peut ainsi changer la volonté de l’homme en agissant sur elle directement ?
– Oui, il n’y a que Dieu qui peut changer la volonté
de l’homme en agissant sur elle directement (q. 111, a. 2).
– L’ange peut-il agir
sur l’imagination de l’homme et sur ses autres facultés sensibles ?
– Oui, l’ange peut agir sur l’imagination de l’homme
et sur ses autres facultés sensibles, ces facultés étant liées à des organe,
et, par suite, dépendantes du monde corporel soumis à l’action des anges (q. 111,
a. 3).
– Est-ce que l’ange
peut agir sur les sens de l’homme ?
– Oui, et pour la même raison, l’ange peut agir sur
les sens extérieurs de l’homme et les impressionner comme il lui plaît, à moins,
s’il s’agit des mauvais anges, que leur action soit entravée par celle des bons
anges (q. 111, a. 4).
– Est-ce que les bons
anges peuvent être envoyés par Dieu en ministère auprès des hommes ?
– Oui, les bons anges peuvent être envoyés par Dieu
en ministère auprès des hommes, Dieu se servant de leur action auprès des hommes
pour promouvoir le bien de ces derniers, ou pour l’exécution de ses conseils
à leur endroit (q. 112, a. 1).
– Sont-ce tous les
bons anges qui peuvent être ainsi envoyés par Dieu en ministère auprès des hommes ?
– Non, ce ne sont pas tous les bons anges qui peuvent
être ainsi envoyés par Dieu en ministère auprès des hommes (q. 112, a. 2).
– Quels sont ceux
qui ne sont jamais envoyés en ministère auprès des hommes ?
– Ce sont tous ceux de la première hiérarchie (q. 112,
a. 2 & 3).
– Pourquoi aucun de
ces anges n’est-il envoyé en ministère auprès des hommes ?
– Parce que le privilège de leur hiérarchie est de
se tenir constamment devant Dieu (q. 112, a. 3).
– Comment appelle-t-on
les anges de la première hiérarchie, en raison de ce privilège ?
– On les appelle les anges qui assistent (q. 112,
a. 3).
– Sont-ce tous les
anges des deux autres hiérarchies qui peuvent être envoyés en ministère auprès
des hommes ?
– Oui, ce sont tous les anges des deux autres hiérarchies
qui peuvent être envoyés en ministère auprès des hommes ; de telle sorte
cependant que les dominations président à l’exécution des conseils divins, tandis
que les autres, vertus, puissances, principautés, archanges, anges, vaquent
directement à cette exécution (q. 112, a. 4).
– Y a-t-il des anges
qui soient envoyés par Dieu auprès des hommes pour les garder ?
– Oui, il y a des anges qui sont envoyés auprès des
hommes pour les garder, la providence du gouvernement divin ayant voulu que
l’homme, aux pensées et aux volontés si changeantes et si fragiles, fût assisté,
dans sa marche vers le ciel, par un des esprits bienheureux à jamais fixé dans
le bien (q. 113, a. 1).
– Est-ce un même ange
pour plusieurs hommes ou, distinctement, un ange pour chaque homme que Dieu
députe ainsi auprès des hommes pour les garder ?
– C’est distinctement un ange pour chaque homme, que
Dieu députe en ministère auprès des hommes pour les garder, chaque âme humaine
étant plus chère à Dieu que ne peuvent l’être les diverses espèces des créatures
matérielles, auxquelles cependant est préposé un ange distinct qui veille à
promouvoir leur bien (q. 113, a. 2).
– A quel ordre appartiennent
les anges qui sont ainsi députés par Dieu, distinctement, auprès de chaque homme,
pour le garder ?
– Les anges qui sont ainsi députés par Dieu, distinctement,
auprès de chaque homme, pour le garder, appartiennent tous au dernier des neuf
chœurs des anges (q. 113, a. 3).
– Sont-ce tous les
hommes, sans exception, qui sont ainsi confiés par Dieu à la garde d’un de ses
anges ?
– Oui, ce sont tous les hommes, sans exception, qui
sont ainsi confiés par Dieu à la garde d’un de ses anges, tant qu’ils vivent
sur cette terre, en raison du chemin périlleux qu’ils doivent tous parcourir
avant de parvenir au terme (q. 113, a. 4).
– Est-ce que Notre-Seigneur
Jésus-Christ, en tant qu’homme, a eu, lui aussi, un ange pour le garder ?
– Non, en raison de ce qu’il était Dieu en personne,
il ne convenait pas à Notre-Seigneur Jésus-Christ d’avoir un ange pour le garder ;
mais il a eu des anges préposés à l’insigne honneur de le servir (q. 113,
a. 4, ad 1).
– Quand est-ce que
l’ange personnel à chaque homme est député par Dieu auprès de lui pour le garder ?
– C’est à l’instant même où chaque homme vient au monde
qu’il reçoit ainsi près de lui l’ange chargé par Dieu de le garder (q. 113,
a. 5).
– Est-ce que l’ange
gardien laisse quelquefois l’homme à la garde duquel il est préposé ?
– Non, l’ange gardien ne laisse jamais l’homme à la
garde duquel il est préposé, et il continue de veiller sur lui, sans interruption
aucune, jusqu’au dernier moment de sa vie terrestre (q. 113, a. 6).
– Est-ce que les anges
s’attristent des maux de ceux qu’ils gardent ?
– Non, car après qu’ils ont fait ce qui dépendait d’eux
pour les empêcher, s’ils se produisent, ils adorent, en cela comme en tout,
la profondeur des conseils divins (q. 113, a. 7).
– Est-ce chose bonne
et à recommander, dans la pratique, de se confier en tout et souvent à la protection
de son ange gardien ?
– Oui, c’est chose excellente et à recommander au plus
haut point, dans la pratique, de se confier en tout et souvent à la protection
de son ange gardien.
– Cette protection,
quand on l’invoque, nous est-elle toujours infailliblement assurée ?
– Oui, cette protection, quand on l’invoque, nous est
toujours infailliblement assurée, en fonction cependant des éternels conseils
de Dieu et selon que ce qui nous touche est ordonné à sa gloire (q. 113,
a. 8).