18. La loi humaine

— Ces autres déterminations peuvent-elles devenir une matière ou un sujet de loi ?

— Oui, ces autres déterminations peuvent devenir une matière ou un sujet de loi.

— De quelles lois sont-elles la matière ou le sujet ?

— Elles sont la matière ou le sujet propre des lois humaines (q. 95 et 97).

— Qu’entendez-vous par les lois humaines ?

— J’entends les ordres de la raison en vue du bien commun de telle ou telle société parmi les hommes, qui émanent de l’autorité souveraine en toute société et sont manifestés par elle (q. 91, a. 1).

— Ces ordres doivent-ils être obéis par tous ceux qui font partie de cette société ?

— Oui, ces ordres doivent être obéis par tous ceux qui font partie de cette société (q. 96, a. 5).

— Est-ce là un devoir de conscience qui oblige devant Dieu ?

— Oui, c’est là un devoir de conscience qui oblige devant Dieu (q. 96, a. 4).

— Peut-il y avoir des cas où l’on n’ait pas à obéir ?

— Oui, il peut y avoir des cas où l’on n’ait pas à obéir (q. 96, a. 4).

— Quels peuvent être ces cas où l’on n’a pas à obéir à une loi ?

— C’est le cas d’impossibilité ou le cas de dispense (q. 96, a. 4).

— Qui est-ce qui peut dispenser d’obéir à une loi ?

— Celui-là seul peut dispenser d’obéir à une loi qui est l’auteur de cette loi, ou qui a la même autorité que l’auteur de la loi, ou qui a reçu de cette autorité le pouvoir de dispenser (q. 97, a. 4).

— Si une loi était injuste, serait-on tenu d’y obéir ?

— Non, si une loi était injuste, on ne serait pas tenu d’y obéir, à moins que le refus d’obéissance ne causât du scandale ou n’eût de plus graves inconvénients (q. 96, a. 4).

— Qu’entendez-vous par une loi injuste ?

— J’entends une loi faite sans autorité, ou en opposition avec le bien commun, ou qui lèse les justes droits des membres de la société (q. 96, a. 4).

— Si une loi était injuste parce qu’elle s’attaque aux droits de Dieu aux droits essentiels ou de son Église, faudrait-il lui obéir ?

— Non, si une loi était injuste parce qu’elle s’attaque aux droits de Dieu ou aux droits essentiels de l’Église, il ne faudrait jamais lui obéir (q. 96, a. 4).

— Qu’entendez-vous par les droits de Dieu et les droits essentiels de l’Église ?

— J’entends tout ce qui touche à l’honneur et au culte de Dieu, Créateur et Souverain Maître de toutes choses ; et ce qui touche à la mission de l’Église catholique dans la sanctification des âmes par la prédication de la vérité et l’administration des sacrements.

— Si donc une loi humaine s’attaquait à la religion, il ne faudrait pas lui obéir ?

— Si une loi humaine s’attaquait à la religion, il ne faudrait à aucun prix lui obéir (q. 96, a. 4).

— Cette loi serait-elle une véritable loi ?

— Non, cette loi ne serait qu’une odieuse tyrannie (q. 90, a. 1, ad 3).