44. La magnificence ; — vices opposés : la petitesse ; les dépenses outrées
— En quoi consiste
la vertu de magnificence ?
— Elle consiste dans une disposition de la partie affective,
qui affermit ou règle le mouvement de l’espoir à l’endroit de ce qui est ardu
dans les frais et les dépenses en vue de grands ouvrages à accomplir (q. 134,
a. 1 ; a. 2).
— Cette vertu suppose-t-elle
de grandes richesses et de grandes occasions de dépenses en vue du bien public ?
— Oui, cette vertu suppose de grandes richesses ;
et qu’on a l’occasion de les dépenser pour tout ce qui regarde notamment le
culte divin ou le bien public dans la cité ou dans l’État (q. 134, a. 3).
— Elle est donc proprement
la vertu des riches et des grands ?
— Oui ; elle est proprement la vertu des riches
et des grands.
— Quels sont les vices
opposés à cette vertu ?
— C’est le vice de la petitesse en ce que l’on fait,
qui porte l’homme à rester en deçà des dépenses requises par l’ouvrage à entreprendre ;
et le vice de la dépense outrée, qui le porte à dépenser sans raison au-delà
de la mesure voulue selon que la grandeur de l’ouvrage le requiert (q. 135,
a. 1 ; a. 2).