55. La studiosité ; vice opposé : la curiosité

— Qu’entendez-vous par la studiosité, qui est la seconde des vertus annexes à la tempérance, sous le nom ou l’influence de la modestie ?

— J’entends cette vertu qui modère, dans l’homme, conformément à la droite raison, le désir de connaître ou d’apprendre (q. 166, a. 1).

— Et comment s’appelle le vice qui lui est opposé ?

— Il s’appelle : la curiosité (q. 167).

— Qu’est-ce donc que la curiosité ?

— La curiosité est le désir désordonné de connaître ou savoir ce qui n’est pas de sa compétence, ou qu’il peut y avoir du danger à savoir et à connaître, en raison de sa faiblesse (q. 167, a. 1, 2).

— Peut-on facilement pécher par curiosité ?

— Oui ; le péché de curiosité peut se produire et se produit très fréquemment, soit dans l’ordre de toute connaissance en général, soit dans l’ordre plus spécial de la connaissance qui peut intéresser les sens ou les passions (q. 167, a. 1, 2).

— Est-ce à ce péché qu’appartient le désir immodéré de lire, surtout de lire des feuilletons et des romans ? ou encore d’assister à des fêtes profanes, à des spectacles, tels que le théâtre, le cinéma, et autres choses de ce genre ?

— Oui ; c’est au péché de curiosité que tout cela peut appartenir, en même temps d’ailleurs qu’au péché de sensualité ou de luxure ; et l’on ne saurait trop s’appliquer à y porter remède.