22. La glorification de Jésus-Christ : sa résurrection

— Était-il nécessaire que Jésus-Christ ressuscitât après sa mort, d’une résurrection glorieuse ?

— Oui ; c’était chose nécessaire. Car Dieu se devait à lui-même de manifester sa justice en exaltant celui qui s’était humilié jusqu’à la mort de la croix. Il fallait aussi ce témoignage suprême donné à la divinité de Jésus-Christ, pour confirmer notre foi. Il le fallait pour affermir notre espérance ; pour fixer notre nouvelle vie, transformée après notre résurrection spirituelle, à l’image de Jésus ressuscité ; enfin, pour faire éclater dans sa propre personne les merveilles de vie glorieuse qu’il nous destine et que sa résurrection commence déjà (q. 53, a. 1).

— Quelles furent les conditions du corps de Jésus-Christ ressuscité ?

— Le corps de Jésus-Christ ressuscité fut absolument le même que celui qui avait été déposé de la croix et mis au tombeau ; mais dans l’état de la gloire, avec toutes les qualités d’impassibilité, de subtilité, d’agilité et de clarté, qui dérivèrent en lui du trop-plein de la perfection de l’âme, libre désormais de communiquer au corps sa perfection dans toute sa plénitude (q. 54, a. 1-3).

— Le corps de Jésus-Christ ressuscité a-t-il gardé pour toujours les cicatrices de son crucifiement, quant aux plaies des pieds, des mains et du côté ?

— Oui ; car il le fallait : pour la gloire de Jésus-Christ et en signe de sa victoire sur la mort ; pour convaincre les disciples de la vérité de sa résurrection ; pour être continuellement devant son Père une intercession vivante en notre faveur ; pour confondre ses ennemis au jour du jugement (q. 54, a. 4).