8. La puissance prise par le Fils de Dieu dans la nature humaine qu’il s’est unie hypostatiquement
— Outre ces prérogatives
de science, le Fils de Dieu incarné prit-il encore d’autres prérogatives dans
la nature humaine qu’il s’unissait hypostatiquement ?
— Oui ; il prit encore ce qui a trait à la puissance
(q. 13).
— Quelle fut la puissance
de l’âme humaine du Fils de Dieu incarné ?
— Ce fut toute la puissance connaturelle à l’âme humaine,
forme substantielle d’un corps qu’il voulut prendre mortel, comme nous le verrons ;
et, en plus, la puissance propre à cette âme humaine, dans l’ordre de la grâce,
en tant qu’elle devait, de sa plénitude, communiquer à tous ceux qui seraient
sous sa dépendance. Il y eut encore, dans la nature humaine du Fils de Dieu
incarné, à un titre unique, cette participation instrumentale de la vertu divine,
qui devait faire que, par elle, le Verbe de Dieu accomplirait désormais toutes
les merveilles de transformation en harmonie avec la fin de l’incarnation, qui
est de restaurer toutes choses, au ciel et sur la terre, selon le plan de rénovation
fixé par Dieu (q. 13, a. 1-4).