Le Pape Jean-Paul II et le respect du
rite liturgique « syromalabare »
Le Pape Jean-Paul II a reçu en
« visite ad limina » les Evêques de rite « syro-malabar »
de l’Inde, le mardi 13 mai 2003. Il
leur adressa ces paroles :
« La liturgie de l’Eglise syro-malabare, qui constitue depuis des
siècles une partie riche et variée de la culture indienne, est l’expression la
plus vivante de l’identité de vos peuples. La célébration du mystère
eucharistique selon le rite syro-malabar a joué un rôle vital dans la formation
de l’expérience de la foi en Inde. Etant donné que l’Eucharistie, présence
salvifique de Jésus dans la communauté des fidèles et nourriture spirituelle
pour elle, est ce que l’Eglise peut avoir de plus précieux dans sa marche, je
vous exhorte à préserver et à renouveler avec un grand soin ce trésor, en ne
permettant jamais qu’il soit utilisé comme source de division. Vous reunir
autour de l’autel dans la « plénitude de celui qui est rempli, tout en
tout »(Eph.1,23), vous définit non seulement comme un peuple eucharistique, mais est également une source de reconciliation qui aide à surmonter
les obstacles qui peuvent bloquer le chemin vers l’unité des esprits et des
objectifs. En tant que principaux gardiens de la liturgie, vous devez toujours
être vigilants afin que soient évitées des expériences injustifiées de la part
de certains prêtres qui violent l’intégrité même de la liturgie et qui peuvent
également gravement porter atteinte aux fidèles. »
Quelques remarques :
En Orient, comme en Occident, a sonné l’heure d’un plus grand amour de
la liturgie , d’un plus grand respect,
de la part du clergé, de la liturgie eucharistique : elle
est « présence salvifique de notre Seigneur », elle est «
nourriture spirituelle » des fidèles dans leur marche vers le Ciel, elle
est donc « un grand trésor » qui ne doit jamais être utilisé pour fomenter les divisions. Et les
pasteurs doivent tout faire pour éviter
des « expérienes injustifiées » de la part de certains prêtres
qui ne font que troubler les fidèles.
Voilà de sages conseils ! Quel dommage qu’ils ne fussent pas donnés et
suivies par l’épiscopat d’Occident dans
les années qui ont suivi le Concile. Mais ne nous décourageons pas. Tout arrive
à l’heure voulue par Dieu.
Et c’est aussi dans une immense espérance que nous attendons ce fameux
texte annoncé par le Pape Jean-Paul II dans son Encyclique sur
l’Eucharistie :Ecclesia de Eucharistia vivit. Le Pape y exprime le même et
profond désir : le respect dû à la Sainte Euchariste. Ce que Monseigneur
Lefebvre nous a inculqué tout au long de sa vie. Il avait lui-même un très
grand sens du sacré. Souvenez vous du passage de l’Encyclique. C’est le numéro
52 :
« C’est pourquoi je me sens le devoir
de lancer un vigoureux appel pour que, dans la Célébration eucharistique, les normes
liturgiques soient observées avec une grande fidélité. Elles sont une
expression concrète du caractère ecclésial authentique de l’Eucharistie ;
tel est leur sens le plus profond. La liturgie n’est jamais la propriété privée
de quelqu’un, ni du célébrant, ni de la communauté dans laquelle les Mystères
sont célébrés. L’Apôtre Paul dut adresser des paroles virulentes à la
communauté de Corinthe pour dénoncer les manquements graves à la Célébration
eucharistique, manquements qui avaient conduit à des divisions et à la
formation de factions.(cf. 1 Cor 11,17-34) A notre époque aussi, l’obeissqnce
aux normes liturgiques devraient être redécouvertes et mis een valeur comme un
reflet et un témoignage de l’Eglise une et universelle, qui est rendue présente
en toute célébration de l’Eucharistie. Le prêtre qui célébre fidélement la
messe selon les normes liturgiques et la communauté qui s’y conforme
manifestent, de manière silencieuse mais éloquent, leur amour pour l’Eglise.
Précisément pour renforcer ce sens profond des normes liturgiqwues, j’ai
demandé aux Dicastères compétents de la Curie romaine de préparer un document
plus spécifique, avec des rappels d’ordre également juridique, sur ce thème
d’une grande importance. Il n’est permis à personne de sous-évaluer le Mystère
remis entre nos mains : il est trop grand pour que quelqu’un puisse se
permettrfe de le traiter à sa guise, ne respectant ni son caractère sacré ni sa
dimension universelle. »( n »52
Ce texte est bien de nature à nous laisser quelque espérance !
Voyez mon commentaire sur cette encyclique de Pape.
Le Pape Jean-Paul II poursuit son discours aux évêques de l’Inde :
« Je vous encourage dans vos efforts visant à renouveler votre
« patrimoine rituel » à la lumière des documents conciliaires… »
J’éspère qu’ils n’ont pas dans leur rang un « Bugnini »
« Je suis certain qu’avec prudence, patience et une catéchèse
adaptée ce processus de renouveau portera des fruits abondants. Les nombreux
résultats positifs déjà obtenus par vos efforts rendent cette tache moins
décourageante et ils constitueront une source de force à l’avenir . Je
vous encourage à poursuivre ce travail fondamental de façon à ce que la
liturgie ne soit pas seulement étudiée,
mais également célébrée dans toute son intégrité et sa beauté ».
Nous avons déjà entendu ce langage plusieurs fois. Nous
restons un peu sceptiques.