Le Pape Jean-Paul II, l’Europe chrétienne, la Famille et le

respect des droits de la personne humaine

 

 

 

Le jeudi 15 mais 2003, le pape Jean-Paul II a recu  en audience M. Alberts Sarkanis, nouvelle ambassadeur de Lettonie près le Saint Siège. Le Pape lui a adressé un discours fort important et sur l’Europe et sur la Famille et sur le rôle de l’Etat dans le respect de la persone humaine.

Notre chronique romaine ne peut  pas ne pas en faire mention. Voici.

 

a)    d’abord sur l’Europe.

 

«  Je suis heureux, dit le Pape en réponse au discours de l’ambassadeur, de noter votre observation sur l’impact profond que le christianisme a eu sur l’histoire et la culture européenne. En effet le christianisme peut revendiquer un position privilégiée et unique parmi les valeurs qui forgeront et donneront sa cohésion à une nouvelle  Europe, car, « une Europe qui désavouerait son passé,  qui nierait le fait religieux et qui n’aurait aucune dimension spirituelle serait bien démunie face à l’ambitieux projet qui mobilise toutes ses énergies : Construire l’Europe de tous. C’est pour cette raison que le Saint Siège exhorte à ce que le futur Traité constitutionnel contienne dans son Préambule une référence explicite à la religion et à l’héritage commun de l’Europe. Il serait en effet souhaitable que, dans le plein respect de l’Etat séculier, cette constitution reconnaisse trois éléments complémentaires : en premier lieu l’importance de la liberté religieuse, non seulement dans ses aspects personnels et collectifs, mais également dans sa dimension institutionnelle ; en second lieu, le besoin de dialogue et la consultation entre l’Union européenne et les communautés des croyants ; en troisième lieu le respect du statut juridique dont bénéficient déjà les Eglises et les institutions religieuses dans les Etats membres de l’Union. Ces trois principes liés entre eux  permettront à la religion, en général, et au christianisme en particulier, de continuer à apporter une contribution irremplaçable à la vie et aux institutions européennes »

 

b)    ensuite la Famille.

 

 

« Bien sûr, la famille est essentielle à tout programmme de progrès authentique et de développement humain intégral, que ce soit en Europe ou ailleurs. Dans la déclaration universelle des Droits de l’Homme, la famille est reconnue comme « élément naturel et fondamental de la société » et ce même document déclare sans équivoque que la famille « a droit à la protection de la société et de l’Etat » (art. 16.3) . Il s’agit d’une vérit. essentielle de l’existence social e humaine qui ne doit pas être ignorée ou sous-estimée, car tout affaiblissement de cette institution indispensable ne peut manquer de représenter une source potentielle de graves difficultés et de problèmes. Par exemple, lorsque’une notion utilitariste et matérialiste de la famille prévaut, ses membres tendent à des attitudes égoistes et individualites au détriment de l’unité de la famille, et nuisent à sa capacité d’édifier l’harmonie et d’éduquer dans la solidarité. En revanche, lorsque la famille est considérée comme une valeur en elle-même, les membres realisent que le bien personnel coïncide avec leur devoir de s’aimer, de se respecter et de s’aider les uns les autres »

 

c)     enfin, les droits de la personne humaine.

 

«  La même chose vaut pour la vie humaine elle-même et celles des êtres humains. Lorsque la valeur , la dignité et les droits de la personne humaine sont défendus et promus, le tissu social est renforcé et les priorités des personnes et des nations sont correctement ordonnées. C’est pourquoi l’Eglise ne se lasse jamais de rappeler aux consciences que la vie à toutes les étapes de son existence, de sa conception à sa mort naturelle, doit être défendue avec rigueur et sans compromis. De même, la personne humaine, à toutes les étapes de sa vie, au cours de l’enfance, de l’age adulte ou de la vieillessse, est un trésor inestimable dont il faut prendre soin et qu’il faut chérir. Ni la vie humaine, ni la  personne humaine ne peuvent jamais être légitimement traitées comme un objet, ou  comme une possession, mais doivent être considérées comme dotées par le Créateur d’une dignité profondément sublime qui exige le plus grand respect et la plus grande vigilance dela part des personnes, des communautés, des nations et des institutions internationales ».

 

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