Aletheia
Le 8 septembre,
Les fondateurs de cet Institut sont cinq prêtres qui ont été exclus de
Le siège de ce nouvel Institut sera à Bordeaux, où certains de ces prêtres
exercent, depuis 2002, leur ministère dans l’église Saint-Eloi,
avec l’accord du conseil municipal mais contre la volonté des autorités
diocésaines. Le cardinal Ricard, archevêque de Bordeaux, s’est déclaré, dans un
communiqué, prêt à signer une « convention » avec ce nouvel Institut. Il ne
cache pas que des « conditions » seront posées. Mais il est disposé aussi à
rétablir une communion fraternelle : « Tout un travail de pacification, de
réconciliation et de communion est encore à faire car la violence a marqué
jusqu’à ces derniers mois les relations de plusieurs membres de cet Institut
avec l’Eglise diocésaine. Il faudra que chacun y mette du sien. »
Que le cardinal Ricard soit, depuis le « schisme » de Mgr Lefebvre, le premier
évêque français à favoriser la création d’un Institut traditionaliste, n’est
pas un hasard. Il s’est voulu, depuis le début de son épiscopat, un « tisserand
d’unité ». Cette belle formule n’a pas été un vain mot. Quand il avait été élu
président de
Cet accord pratique – qui en
rappelle d’autres – peut surprendre de la part de prêtres (les abbés Laguérie et Tanoüarn) qui ont eu,
sur l’opportunité et la possibilité de tels accords, des positions successives
contradictoires. En revanche, un autre des fondateurs, l’abbé Aulagnier, n’a jamais varié sur la nécessité et l’utilité
d’accords pratiques, cela avait même été le motif de son exclusion de
La
Les fondateurs de l’Institut du Bon Pasteur ont, eux, vu dans l’élection de
Benoît XVI, un kairos (un « moment favorable »).
Aujourd’hui, le supérieur du nouvel Institut, l’abbé Philippe Laguérie, va jusqu’à qualifier Benoît XVI de « pape
traditionaliste » : « On a un nouveau pape qui a compris la tradition, on n’a
pas encore remis la tradition complètement dans ses droits, mais le chemin se
fait. »
Qualifier Benoît XVI de « traditionaliste » est un
formule simplificatrice et fausse. Ni la pensée ni l’action de Benoît XVI ne
peuvent se laisser enfermer dans l’étiquette du « traditionalisme ». L’Institut
du Bon Pasteur a obtenu que la liturgie traditionnelle soit reconnue comme son
« rite propre », mais ce serait se tromper que de croire que Benoît XVI ait la
volonté de restaurer la liturgie traditionnelle dans toute l’Eglise. C’est lors
des rencontres de Fontgombault, pas loin d’ici, il y
a cinq ans, que celui qui était encore Préfet de