Lettres d’un Curé à ses paroissiens

 

Nous présentons dans ces pages des écrits du Rev. Père Louis Demornex, curé de Fontanaradina, Corigliano et Aulpi de Sessa Aurunca, Province de Caserte, Italie.

       Après avoir expérimenté pendant des années , l’ insuffisance du Novus Ordo Missae et avoir assisté aux myriades d’offenses que tant de prêtre font chaque jours à Notre-Seigneur au cours de la Messe (même sans le vouloir), il s’est rendu compte que la crise que traverse la Sainte Église depuis des année, est à attribuer essentiellement à l’abandon de sa liturgie millénaire.

Après une réflexion tourmentée et profonde, il a décidé de revenir à l’usage des livres liturgiques en vigueur jusq’en 1967, se prévalant de l’indult perpétuel concédé par saint Pie V par la bulle « Quo Primum Tempore », dans la pleine conscience des problèmes énormes et presque insolubles au-devant desquels il allait, par amour du Christ, de la Sainte Église et des âmes de ses paroissiens.

Pour faire comprendre le vrai sens de sa décision, il a adressé à ses paroissiens trois lettres que nous publions comme un résumé de ses douloureuses réflexions. De ces dernières il a fait part à son évêque, n’en recevant en retour qu’incompréhension et représailles disciplinaires ,il a alors pensé de soumettre sa décison à l’examen du Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, le Card. Ratzinger, dont il a reçu compréhension et soutien spirituel.

Son cas est encore en attente d’une solution satisfaisante, et lui-même, après une période d’éloignement, se trouve  à nouveau dans sa paroisse.

Notre souhait est que le Père Louis devienne un exemple pour beaucoup de prêtres qui, tout en partageant ses réflexions, estiment qu’il est impossible d’assumer des positions courageuses .Nous pensons ne pas exagérer en affirmant que les temps sont murs pour opérer un changement de direction, et à Rome surtout, on n’attend que des signes qui viennent de la base, comme c’est malheureusement d’usage depuis trente ans d’après Concile (Présentation faite par la revue de la Tradition ‘Inter Multiplices Una Vox’, via C. Batisti, 2, 101213 Turin, Italie, de septembre2000).

 

 

Pourquoi revenir a la messe De Saint Pie V ?

 

Le motif déterminant est la question des Fragments consacrés qui sont profanés de tant de manières.

 

I) A la distribution de la communion :

 

- sans le plateau, les Fragments tombent sur le communiant ou à terre et sont foulés aux pieds, balayés, dispersés.

 

- une fois l’Hostie donnée dans la main, il en reste des Fragments sur les mains du communiant (pourquoi jusque dans les années 60, c’était un sacrilège que de toucher le Saint Sacrement, et aujourd’hui, c’est un acte de dévotion? Où est la vérité ?).

 

- ne parlons pas de la façon dont certains tiennent l’Hostie ou l’emportent pour diverses raisons.

 

2)- Après la communion, le Prêtre

 

- ne se purifie pas les mains, ou bien il se les lave, mais il jette l’eau.

 

- grande négligence dans la façon de purifier la patène ou le ciboire avec le purificatoire, et donc les Fragments restent après l’étoffe et sont dispersés.

 

Tout ceci fait penser à une femme qui jette le fruit de son enfantement dans les immondices.

 

Or cette façon d’agir était autrefois considérée comme sacrilège. Pourquoi pas maintenant

 

-      Ou bien ils ne croient plus que dans chaque Fragment se trouve Jésus-Christ tout entier et

       ils sont donc hérétiques.

-      Ou bien ils y croient et sont donc sacrilèges.

 

Nous catholiques, nous croyons dans la ‘transsubstantiation’, terme qui signifie le passage d’une substance à une autre. Par exemple, si le plomb devenait de l’or, il changerait sa substance en celle de l’or, de plomb il deviendrait or, évidemment art niveau de l’atome, c’est à dire, de l’infiniment petit. Tout le monde comprend qu’un milligramme d’or ou une tonne d’or est toujours de l’or.

 

C’est ce qui se produit à la consécration durant la Messe : de la substance du pain, on passe à la substance du Corps du Seigneur, et justement. la science nous aide à comprendre que ce passage se produit au niveau de l’infiniment petit.

 

Voilà la foi qu’a toujours tenue l’Église, dogme de foi qui ne pourra jamais changer car le dogme est l’éternelle Vérité révélée.

 

Et alors comment peut-on justifier des nouveautés si négatives ? D’où est venue cette façon d’agir si irrévérente, sinon d’un rite qui porte à ce triste résultat ?

 

Voilà pourquoi j’ai dît prendre mes distances envers un rite qui de tant de manières profane le très Saint Sacrement (communion dans la main, tabernacles déplacés et oubliés, l’Eucharistie dans les mains de tous les ‘ministres extraordinaires’, hommes et femmes, rite de la messe inventés, incultures, etc...)

 

Il est absolument impossible de suivre une telle anarchie et prétendre ensuite exprimer la foi catholique constante. Alors un choix s’impose, celui de rejeter toutes ces nouveautés, par amour de la Vérité, de l’Eucharistie, de l’ Eglise, de vos âmes qui ont droit au salut au moyen de la grâce.

Vous vous demandiez pourquoi je suis arrivé si tard à ces conclusions. J’ai essayé de communiquer 1a foi catholique à travers ces nouveaux rites, j’ai essayé de dire la Messe face au peuple pendant deux ans dans l’espoir d’exprimer de cette manière aussi la foi catholique. Mais la Messe face au peuple devient forcément offerte au peuple, dans sa langue, avec ses chants. Elle devient un banquet de fête, de fraternité, une réunion chaleureuse, dynamique, participée, joyeuse, une chose de la terre en somme. J’ai assisté à certains rites tellement enjoués et joyeux, que vraiment, même s’ils sont sympathiques, il est impossible d’y voir le Sacrifice du Calvaire renouvelé dans son terrible caractère dramatique.

 

Nous avons donc à faire à deux réalités totalement différentes

A- La Messe officielle actuelle qui ressemble à un banquet, à une communion fraternelle entre les personnes présentes pour prier ensemble en faisant mémoire de la dernière cène de Jésus avec ses disciples. raison pour laquelle Jésus est présent spirituellement au milieu des fidèles. (cf. art. 7 du Missel Romain).Cc rite étant adressé aux fidèles, il est bien logique qu’on dise le texte à haute voix, dans une langue compréhensible, voire en patois, souvent inventé et improvisé, variable selon le lieu, l’heure, la saison, l’âge des assistants, leur qualité. Ne parlons pas de la musique !

Mais êtes-vous sûrs que dans toutes ces variations, caprices, évolutions, improvisations, fantaisies, on exprime toujours intégralement le dogme, la Vérité catholique? Êtes-vous sûrs que vous parvienne la plénitude de la grâce qui provient du rite parfait défini par l’Église lors du Concile de Trente ?

De cette anarchie, désordre. créativité, confusion liturgique, naît forcément la confusion spirituelle du peuple chrétien qui s’est créé une religion bien commode : entrer à l’église en habits indécents, bavarder sans honte devant le Saint Sacrement sans même faire une génuflexion, un salut, comme s’il n’existait pas. Et surtout prendre l’Hostie dans la main comme si c’était un morceau de pain, sans s’occuper de recueillir les Fragments, sans s’être confessé auparavant, faire tous la communion sans aucune discipline morale et spirituelle, souvent en état de péché mortel, dont on dit d’ailleurs qu’il n’existe plus. Combien de surprises devant le tribunal de Dieu.Il y a de quoi trembler !

Le fait même que le rite de cette Messe soit également utilisé par les protestants, surtout de tendance anglicano calviniste (autel face au peuple) démontre qu’il n’exprime plus le dogme catholi­que. Ecoutez ce que dit Luther de la Messe catholique : « J’affirme que tous les bordels, les homicides, les vols, les adultères sont moins mauvais que cette abominable Messe...( Sermon du ler dimanche de l’Avent). «Quand la Messe aura été renversée, je pense que nous aurons renversé la papauté toute entière »(Traité contra Henricum).

Dans sa lettre au saint Père Paul VI, le Cardinal Ottaviani, Préfet du Saint Office, (non pas un analphabète donc, s’il a été choisi pour ce poste de responsabilité !) dit a propos de la nouvelle Messe : « Le novus Ordo Missae représente dans son ensemble comme dans ses détails, un impressionnant éloignement de la théologie de la Sainte Messe, telle qu’elle fut formulée lors de la XXIIème session du Concile de Trente... » et il fil suivre un bref examen critique auquel on n’a pas donné de réponse.

 

B - La Messe catholique, qui est le renouvellement non sanglant de l’unique sacrifice du Calvaire, OÙ Jésus par soi-même dans le prêtre, s’offre à Dieu le Père pour obtenir le pardon des péchés des vivants et des morts, est le mystère terrible de cette Victime divine et éternelle qui renouvelle l’expression de sa compassion pour l’humanité ruinée, corrompue, attirée par le mal plus que par le bien, exclue du Paradis, proie de sa propre malice et de celle du démon.

La Messe catholique est donc la supplique, l’offrande du Rédempteur en faveur des hommes, du Rédempteur qui se fait péché pour laver nos péchés dans son Sang.

On doit suivre cette Messe avec respect, un profond silence, une contemplation dévote, une participation émue du cœur qui regarde et s’unit à l’action de son Rédempteur qui, devenu péché, se présente au juste Juge qui fait sur tout un examen exact, et qui intercède en notre faveur pour que nous soyons pardonnés.

Jésus dit au Père : « Père ! Regarde cette parfaite adoration, cette parfaite réparation que je t’offre par mon Sang très pur tiré d’une Vierge, pour qu’il soit de purification pour les péché du monde entier. Regardant mon Sang, mon amour, ma douleur, ma prière, pardonne leur, oublie leurs péchés; ne regarde que moi qui T’aime d’amour éternel, parfait, infini, qui les aime plus que ma vie même, qui te les ai rendus précieux car rachetés au prix de mon Sang divin. »

Et nous, spectateurs adorants de cette supplique, nous devons unir nos cœurs au Cœur de Jésus qui parle pour nous, en notre faveur. Laissons-Le parler avec les mots et les gestes que l’Église a défini et canonisé durant les siècles.

 

Voici quelque document de l’Église en ce qui concerne la Messe

Concile de Trente: décret et canons sur la Messe : Chap 4: le canon de la Messe : «  Et vu que les choses saintes doivent être administrées saintement, et que, entre toutes, ceci est le Sacrifice le plus saint : l’Église catholique, pour qu’il puisse erre offert et reçu dignement et avec respect, a établi depuis bien des siècles le canon sacré, tellement pur de toute erreur, qu’il ne contient rien qui ne parfume de grande sainteté et piété, et n’élève à Dieu les esprits de ceux qui l’offrent. Il est composé en effet soit des paroles mêmes du Seigneur, soit des traditions apostoliques et aussi de tout ce qu’ont pieusement établi les saints Pontifes. » n° 1745.

Le culte de l’adoration, l’offrande du Sacrifice est donc une chose définie par l’Église, depuis toujours ; il ne peut pas être modifié, altéré, prohibé.

De la Bulle ‘Quo primum tempore’ de saint Pie V, du 14juillet 1570

« Il convient au plus haut point que le rite de célébrer la Messe soit un seul... Nous avons jugé qu’il fallait confier cette tâche difficile à des hommes de doctrine élevée... Ils ont restitué le Missel lui-même dans sa forme antique selon la norme et le rite des saints Pères.

La Messe ne pourra pas être chantée ni récitée d’une autre manière que celle prescrite par l’ordonnance du Missel publié par Nous...

Par Notre présente Constitution, qui vaudra à perpétuité... Nous établissons et commandons, sous peine de Notre indignation, qu’à Notre Missel, publié récemment, jamais rien ne puisse être ajouté, retranché, changé...

En vertu de notre Autorité Apostolique. Nous concédons à tous les prêtres, aux termes de la présente, l’indult perpétuel de pouvoir suivre, de façon générale, dans n’importe quelle église, sans aucun scrupule de conscience ou danger d’encourir en une peine, jugement ou censure ce Missel dont ils auront la pleine faculté de se servir librement et licitement, de façon à ce qua Prélats, Administrateurs, Chanoines, Chapelains ci tous les autres prêtres séculiers. quelque soit leur grade. ou les Réguliers, à quelque Ordre qu’ils appartiennent, ne soient pas tenus de célébrer la Messe de façon différente de celle que Nous avons prescrite, ni que d’autre part ils puissent être contraints ou poussés par quelqu’un à changer ce Missel...

De même Nous décrétons et déclarons que les présentes Lettres en aucun temps ne pourront être révoquées ou diminuées, mais stables toujours et valides elles devront persévérer dans leur vigueur...

Que personne donc, et en aucune manière. ne se permette avec une audace téméraire de violer et transgresser Notre document: faculté, statut, ordonnance, mandat, précepte, concession, indult, déclaration, volonté, décret et inhibition. Si quelqu’un aura l’audace d’y attenter, qu’il sache qu’il encourra l’indignation de Dieu Tout-­Puissant et de ses bienheureux Apôtres Pierre et Paul ».

 

D’ailleurs, ainsi que vous l’avez lu. le rite célébré est un rite antique confirmé par une coutume immémoriale. canonisé par le Concile de Trente et saint Pie V et beaucoup d’entre vous s’en souviennent encore.

 

Extrait du Droit Canon

 

Titulus XII

De delictis contra religionem

 

Can.2320 - Qui species consecratas abiecerit vel ad malum finem abduxerit aut retinuerit, est suspectus de haeresi; incurrit in excommunicationem latae sententiae specialissimo modo Sedi Apostolicae reservatam; est ipso facto infamis, et clericus praeterea est deponendus.

(Quiconque aura profané les espèces consacrées ou le aura emportées ou retenues pour une mauvaise fin, est suspect d’hérésie, encourt l’excommunication réservée ‘specialissimo modo’ au saint siège; le coupable est ipso facto infâme et en outre, si c’est un clerc, il doit être déposé )

 

Le nouveau code: tan. 1367 - Qui species consecratas abicit aut in sacrilegum finem, abducit vel retinet, in excommunicationem latae sententiae Sedi Apostolicae reservatam incurrit; clericus praeterea alia poena, non exclusa dimissione e statu clericali, puniri potest.

(Quiconque profane les espèces consacrées, ou bien les emporte ou les retient dans un but sacrilège, encourt l’excommunication latae sententiae réservée au Saint Siège; le clerc peut en outre être puni avec une autre peine, y compris la destitution de l’étal clérical.)

 

Qui croira qu’à cette pratique actuelle de la communion dans la main, on puisse appliquer ce canon ? Cela veut dire que beaucoup de prêtres et d’évêques se trouvent excommuniés de l’Église Catholique.

Les faits sont les faits, et contre les faits, les arguments n’ont aucune valeur.

Il est vrai qu’ils ne jettent pas les Fragments avec une intention maligne, mais ils savent bien que les Fragments tombent, ils savent bien que chacun d’eux est Dieu dans le Saint Sacrement.

Que diriez-vous d’une maman qui jetterait son enfant par la fenêtre sans méchanceté, sans vouloir le faire ? Si elle n’est pas criminelle, elle est folle !

L’horreur, la haine, la détestation absolue envers la Messe tridentine a quelque chose qui dépasse la logique, le raisonnement et aussi les motifs pastoraux. Cette Messe est un cauchemar, un péché mortel qui fait songer aux réflexions hautement théologiques de Luther : « Quand la Messe aura été renversée, je suis convaincu que nous aurons renversé avec elle tout le papisme. Le papisme repose en effet sur la messe comme sur un rocher, tout entier, avec ses monastères, ses évêchés, collèges, autels, ministères et doctrines, en un mot, avec toute sa bedaine. Tout ceci s’écroule­ra nécessairement quand se sera écroulée leur Messe sacrilège et abominable. Je déclare que tous les bordels, les homicides, les vols, les assassinats et les adultères sont moins mauvais que cette abomination qu’est la Messe papiste. » (Pour qui a l’obsession de revaloriser Luther !)

Comment expliquer ce fanatisme contre la sainte Messe ?

 

Ils l’appellent ‘nostalgie du passé’.

 

Est-ce qu’un rite

-fait selon ‘la norme et le rite des saints Pères’. c’est à dire des tout premiers siècles de l’Église,

-qui a sanctifié l’Église pendant des siècles, et a été célébré par les plus grands saints,

-qui reflète l’éternel présent de Dieu, c’est à dire sans passé ni futur, toujours identique a lui-même,

-régla par une norme coutumière et a laquelle s’ajoute une loi écrite, le tout approuvé par des actes infaillibles,

-universellement célébré dans sa tangue sacrée

       et ‘établi depuis bien des siècles’,

est-ce que ce rite, dis-je, peut être sujet à un goût (nostalgie) ou à un dégoût personnel ?

Ces sentimentalismes et préférences sont la caractéristique du protestantisme, religion créée par les goûts et l’orgueil de l’homme, non pas révélée d’en Haut.

 

Ils l’accusent de ‘fixisme liturgique’

En vérité, on devrait plutôt admirer sa ‘stabilité’ au long des siècles, chose non pas humaine mais divine, preuve de sa perfection.

Ils n’ont sûrement pas le sens de l’humour, ces ‘instables’ qui, sous prétexte de la participation, de la compréhension de la part du peuple, se servent de termes scientifiques tels que ‘mise à jour continue’, ‘inculturation’, ‘approfondissement’, ‘formation permanente’, etc ...etc... donnent libre cours à toutes leurs marottes personnelles de nouveautés, prenant pour loi ce qui n’est que le caprice d’un moment.

Car lorsqu’une communauté condamne son propre passé et appelle nostalgiques ceux qui l’aiment encore, il est sûr que d’un jour à l’autre. cette communauté reniera son présent.

C’est le comportement des instables : pour cacher leur fragilité, ils sont toujours en recherche, ils écrivent des livres compétents, ils font de doctes raisonnements, mais ceci n’empêche pas que le mobile est toujours le besoin désormais, d’une continuelle fuite en avant, effet d’une instabilité caractérielle, d’une volonté de protagonisme, d’une ambition d’écrire et de réécrire l’histoire, avec de continuelles corrections, à tel point qu’à la fin ils agissent « etsi Deus non daretur », « comme si à la Messe, il n’importait plus s’il y a Dieu et s’il nous parle et nous écoute. » (Card. Ratzinger : Ma vie).

Et à la fin, ‘patatras’! La dernière trouvaille : la communion dans la main. Mais cette fois la chose est grave. Ce sont bel et bien des profanations. C’est la foi qui le dit, la piété chrétienne, le Droit Canon.

On s’aperçoit qu’ils ne savent plus qui est Dieu. Ils célèbrent avec conviction et parfois, avec dignité, mais un rite personnel où « la communauté se célèbre elle-même, sans qu’il en vaille la peine » (Card. Ratzinger, idem).

« Soyez de bons acteurs » disait dernièrement l’évêque de B. à ses prêtres. C est vrai, au théâtre. les acteurs s’efforcent d’impliquer et d’émouvoir les spectateurs, sinon quelle espèce d’acteurs sont-ils’? On crée donc une communion, la transmission d’un message. En effet, on se creuse tellement le cerveau dans la recherche de la communication d’homme à homme , qu’on en oublie par distraction, la dimension verticale du Sacré.

Le prêtre court à perdre haleine après le peuple, il doit plaire au peuple, il a besoin du peuple, il ne pourra pas célébrer sans le peuple.

D’autre part, le prêtre s’est placé à l’endroit où autrefois se trouvait Dieu, manifestant ainsi sa soif de pouvoir, de faire son apparition, de présider, de commander, d’être réévalué.

Et les gens portent des jugements a Comme il célèbre bien ! », a II n’en finit pas ! » « Au moins celui-là expédie les choses ! », « Pour moi, la Messe ne m’a rien valu ! »... On en entend de toutes les couleurs, autant que sont les rites et les fantaisies du président.

« Si le sel perd sa saveur... il n’est plus bon à rien qu’à être jeté dehors et foulé au pied par les hommes. » (Mat.5,13). Le sacerdoce est foulé au pied en même temps que la Sainte Eucharistie, car à présent, ce sont les laïcs qui commandent au prêtre: «Donne-moi l’Hostie dans la main parce que j’y ai droit !». C’est à dire que le prêtre est contraint par le laïc à commettre une profanation.

 

Vous me direz qu’ils sont tous d’accord. Certainement, mais dans l’anarchie.

Vous me direz qu’ils sont tous ensemble. Certainement, mais la majorité ne fait pas la Vérité.

Qui court en avant, qui reste en arrière, qui pousse et qui freine, qui suit comme un insouciant la trouvaille du moment, la suggestion acceptable. Du rite local de la Messe au répertoire des chants, local lui aussi, on assiste à un méli-mélo de cérémonies, toutes plus recherchées les unes que les autres, une vraie confusion. Chaque paroisse devient un ghetto avec ses rites, ses chants, ses usages...

Comme dans l’œcuménisme : unité dans la diversité : il sont tous frères, dans la confusion.

L’Église Catholique dit au contraire: Unité dans la Vérité.

 

La stabilité liturgique, l’uniformité des rites façonne tous les prêtres comme dans un moule unique, uniforme, fabriqué dans l’antiquité, transmis et conservé intègre par l’Autorité.

Le prêtre s’anéantit dans le rite. car en lui. c’est l’Église qui célèbre. Et alors, on est sûr que le dogme est transmis, vécu, que la grâce est rendue prescrite et efficace.

Dans tous les lieux de la ferré, le sacrifice est unique, unique est la langue, unique est le chant, et donc unique ta maison où se retrouvent tous les catholiques, frères dans la vérité, dans la vraie adoration, dans la célébration d’un rite pur. saint, complet. inspiré par Dieu, agréable à Dieu. âme de l’Église, lumière des cœurs. Rite qui n’a rien d’humain, totalement dépouillé d’éléments ou tonalités terrestres.

«Fixisme» veut dire: stabilité, solidité, éternité, vérité, sûreté.

Lorsqu’au Russicum (Rome), le Recteur proposa de chanter en italien l’épître et l’Évangile, les Romains se chargèrent d’imprimer les textes en italien pour les fidèles, pourvu que les textes fussent chantés en slavon.

II ne me semble pas que dans d’autre rites, il existe un mouvement liturgique du tipe latin. c’est à dire oecuménico évolutionniste manipulé par la base et imposé à l’Autorité.

Il est bien clair, de toute façon, que cette mentalité n’a rien à voir avec la catholique. La rupture est évidente, d’abord dans la mentalité et puis dans les faits. « La promulgation de l’interdiction du missel qui s’était développé au cours des siècles, dès l’époque des sacramentaires de l’Église antique, a comporté une rupture dans l’histoire de la liturgie, dont les conséquences ne pouvaient qu’être tragiques... » « Je suis convaincu que la crise ecclésiale où nous nous trouvons aujourd’hui, dépend en grande partie de l’écroulement de la liturgie » « La réforme liturgique, celle voulue par Paul VI et réalisée avec la contribution et la satisfaction de théologiens protestants, a produit des dommages extrêmement graves pour la foi ». Card. Ratzinger :Ma vie)

II est probable aussi que la crise mondiale dépende de l’abolition du sacrifice perpétuel.

En effet, pendant la même période (années 70)

-Environ cent mille prêtres et évêques ont abandonné le sacerdoce.

-Nous avons eu les lois sur le divorce et l’avortement (cri avril 1997, nous avons dépassé le milliard de morts par avortement, plus de victimes que dans toutes les guerres de l’histoire humaine, et puis on prétend que la peine de mort a été abolie !)

-Les brigades rouges et le terrorisme.

-La drogue.

-Le satanisme.

Dès maintenant le mystère d’iniquité est à l’œuvre. Mais que seulement celui qui le retient soit d’abord écarté, alors l’Impie se révélera  (II hess. 2,7-8)

Serait-ce cette réforme la cause de cette apostasie? Serait-ce le Sacrifice de la Messe, l’obstacle qui retenait l’adversaire ?

a Chers fils et chères filles, nous voulons encore une fois vous inviter à réfléchir sur cette nouveauté que constitue le nouveau rite de la Messe qui sera utilisé dans la célébration du saint Sacrifice à partir de dimanche prochain 30 novembre, premier dimanche de l’Avent. Nouveau

rite de la Messe ! C’est un changement qui touche

 

une vénérable tradition multiséculaire (...) Ce changement porte sur le déroulement des cérémonies de la Messe. Nous constaterons peut-être avec un certain regret, qu’à l’autel, les paroles et les gestes ne sont plus identiques à ceux auxquels nous étions tellement habitués que nous n’y faisions presque plus attention. (...) Nous devons nous préparer à ces nombreux désagréments ; ils sont inhérents à toutes les nouveautés qui changent nos habitudes... u a Les prêtres qui célèbrent en latin en privé (...) peuvent, jusqu’au 28 novembre 1971. utiliser soit le Missel Romain, soit le nouveau rite. S’ils prennent le Missel Romain, ils peuvent...ete. S’ils utilisent le nouveau rite, ils doivent suivre le texte officiel ...etc. » (Paul VI. allocution à l’audience générale du 26 novembre 1969).

Rite moderne, donc opposé au rite romain antique.


 


Réflexions et comparaisons entre les deux messes

 

 

La Messe catholique
(du catéchisme de saint fie X)

 

La sainte Messe est le sacrifice du Corps et du Sang de Jésus-Christ qui sous les espèces du pain et du vin, est offert par le prêtre à Dieu sur l’autel en mémoire et renouvellement du sacrifice de la Croix.

 






- II s'agit d’un vrai sacrifice ou immolation du Corps et du Sang du Seigneur Jésus.

 

- Le prêtre est le sacrificateur de la victime offerte pour les péchés du monde. C’est le Christ qui dans la personne du prêtre, s’offre à Dieu le Père pour expier nos péchés et nous racheter du mal.

 

- La présence du Seigneur est réelle, substantielle et physique sous les espèces eucharistiques indépendamment de la présence du peuple.

 

Pratiquement

 

- Affirmation de la présence du Corps, du Sang, de l’Âme et de la Divinité de notre Seigneur Jésus-Christ sous les apparences du pain et du vin, c’est à dire que la substance du pain et du vin est transformée dans la substance du Corps et du Sang du Seigneur.

 

- Affirmation du sacerdoce ministériel, c’est à dire que le prêtre est consacré par un caractère indélébile pour être pour l’éternité, un autre Christ, pour permettre au Christ dans sa personne et à travers sa personne, de bénir, d’absoudre les péchés et de consacrer le pain et le vin.

 

- La Messe est valide et justifiée même si elle dite par le prêtre seul, car le Christ dans le prêtre, consacre les Espèces Eucharistiques et s’offre au Père comme victime pour nos péchés en renouvelant le sacrifice du Calvaire où seul et abandonné, il s’immolait pour nous.

 

La nouvelle Messe
(Institution générale du Missel Romain, n°7)

 

La cène du Seigneur, ou Messe, est la sainte assemblée ou réunion du peuple de Dieu qui se réunit ensemble sous la présidence du prêtre pour célébrer le mémorial du Seigneur. C’est pourquoi, en ce qui concerne la réunion locale de la sainte Eglise, vaut d’une façon éminente, la promesse du Christ : « Là où se trouvent deux ou trois personnes réunies en mon nom, je me trouve au milieu d’elles » (Mt 18,20).

 

- II s’agit d’une réunion du peuple.

 

- Le prêtre est le président d’une assemblée pour diriger la réunion. II est en tout égal aux fidèles (acte pénitentiel du début et rite de la communion commun au prêtre et aux fidèles).

 

- La présence du Seigneur est purement spirituelle. rendue possible par la réunion du peuple. donc inexistante sans le peuple.



Pratiquement

 

- Négation implicite de la présence réelle du Seigneur dans les Espèces Eucharistiques. Affirmation de sa simple présence spirituelle dans le peuple.

 



- Négation du sacerdoce ministériel, en faveur d’une fonction de présidence pour diriger une assemblée. (Dans le nouveau langage, le piètre ne célèbre pas la Messe, il préside la Messe,. Et j’ai su d’un vieux père capucin, présent à une ADAP, qu’il lui fut interdit de dire la Messe, car un laie présidait déjà l’assemblée)

 

- La Messe n’a aucun sens en absence du peuple, lequel est nécessaire pour assurer la présence (spirituelle) du Seigneur.

 

 

 

 

Si les mots ont un sens, on ne peut pas ne pas remarquer à première vue, toutes ces différences. Et puis, si ce n’était pas l’intention du Rédacteur de donner cette signification à ses paroles, c’est à dite de modifier totalement la doctrine catholique de la saint Messe, qu’il retourne à la petite école pour apprendre à s’exprimer.

Mais vu que le rédacteur était intelligent, il est clair qu’il a voulu exprimer sa pensée et sa foi en des termes sans équivoque.

Par la suite on a rédigé une autre définition de la Messe, moins hérétique, mais on n’a pas changé la réalité du nouveau rite.

C’est comme si un architecte faisait le plan d’une maison, et après la construction, s’apercevant qu’elle ne tient pas debout, il se contenterait de changer le plan, sans modifier la maison.

 

Ecoutons la voix des protestants, en ce cas, bien plus illuminés que les catholiques

 

Luther à propos du rite catholique

« Je déclare que tous les bordels, les homicides, les assassinats et les adultères sont moins mauvais que cette abomination qu’est la messe des papes. »

 

Les protestants d’aujourd’hui à propos du nouveau rite :

Max Thurian, (de la communauté protestante de Taizé, un des six pasteurs qui ont participé à la rédaction du nouveau rite. ‘La Croix’ du 30 mai 1969)

« Un des fruits du nouvel Ordo sera peut-être que les communautés non catholiques pourront célébrer la sainte cène avec les mêmes prières que l’Eglise catholique. C’est théologiquement possible. »

 

Siegevalt  (professeur à la faculté protestante de Strasbourg. ‘Le Mondé du 22 I 1.1969)

A présent, dans la Messe renouvelée, il n’y a plus rien qui puisse vraiment troubler le chrétien évangélique.»

 

S.A. Teinone (théologien luthérien. ‘La Croix’ du 5.05.1972)

La plupart des réformes voulues par Luther existent dorénavant à l’intérieur même de l’Eglise catholique... Pourquoi ne pas nous réunir ? »

 

A ce point-là, qui ne veut pas voir et comprendre, est déshonnête.

Ce qui nous intéresse n’est pas ce qui plaît ou déplaît; l’important c’est la Vérité, c’est à dire la communion avec Dieu. Créer un rite qui plaît, mais qui est faux et hérétique, veut dire battre l’air dans l’illusion de pétrir le pain. C’est aussi injurieux envers Dieu et trahison envers les fidèles catholiques.

On parle d’obéissance.

Mais si quelqu’un me présente un caillou et me dit que par obéissance, je dois croire que c est un pain, je puis le croire par ignorance, par peur, par ‘je-m’en-foutisme’, mais cela n’empêche pas que c’est un caillou.

L’obéissance dans l’Église est une arme meurtrière, si elle est mal interprétée, car toute la vie de l’Église est basée sur l’obéissance, l’Église étant une société monolithique construite sur Pierre.

Le premier obéissant doit être le pape qui ne doit pas s’écarter de la vérité.

«Aux successeurs de Pierre, l’Esprit Saint n’a pas été promis pour qu’ils manifestent, par sa révélation, une nouvelle doctrine, mais pour que avec son assistance, ils gardent saintement et exposent fidèlement la révélation transmise par les Apôtres, c’est à dire le dépôt de la foi. » (Concile Vatican 1).

Si par hypothèse le pape s’éloignait de la vérité, vue la mentalité catholique, avec tant du facilité, il emmènerait à sa suite toute l’Église hors de la vérité.

Or entre les deux différentes définitions de la Messe, et à partir du commentaire logique et de celui, consécutif, des protestants, il ressort claire­ment que le nouveau rite s’est éloigné de la doctrine catholique de la Messe.

Nous ne jugeons pas ici les intentions, nous regardons les faits, et contre les faits, les argumentations et les intentions ne valent rien.

Ni ne nous intéressent les justifications des novateurs à propos d’une présumée plus grande richesse de contenus des nouveau livres liturgiques.

Par obéissance, on est passé d’une réalité de la Messe, catholique, dogmatique, canonisée, à une réalité protestante.

Pourrais-je appeler pain un caillou, uniquement par obéissance ?

Pourrais-je suivre un lite réformé uniquement parce que l’Autorité l’a commandé? C’est trop facile ! Demandons alors aux protestants de redevenir catholiques au nom de l’obéissance !

Pourrais-je appeler Messe catholique, une nouvelle Messe si éloignée de la définition du Concile dogmatique de Trente et si approuvée des protestants, sous prétexte qu’elle a été imposée d’En Haut ?

 

 La première règle de l’obéissance est la divine volonté, dit saint Thomas, et la règle seconde est la volonté des supérieurs dans la mesures où ils adhèrent au Christ. C’est pourquoi, c’est un devoir que de reprendre les supérieurs si est en jeu un danger pour la foi. En ce cas les supérieurs devraient être repris parleurs inférieurs même publiquement. C’est ce qui résulte de la manière d’agir de saint Paul envers saint Pierre. (II­Il,q.33,a.4,ad 2m).

 

On dit qu’il suffit de prier avec dévotion.

Mais beaucoup de protestants, musulmans ou bouddhistes prient avec une sincère dévotion et cela ne veut pas dire que leur culte soit vrai. « Les dieux des païens sont des démons. »(Ps.95)

 

On dit que tout le monde fait comme ça.

Jésus, pour avoir affirmé la vérité, s’est retrouvé tout seul devant Pilate et cela n’empêche pas que Lui tout seul avait raison.

 

En somme quand on dit que le nouveau rite de la Messe représente, autant dans son ensemble que dans ses détails, un impressionnant éloignement de la théologie catholique de la sainte Messe. telle qu’elle fut formulée durant la session XXII du Concile de Trente, il ne s’agit pas d’une opinion personnelle de quelque Cardinal traditionnel arriéré, mais bien de la foi de toute l’Eglise exprimée dans ce Concile dogmatique. Si ensuite, quelqu’un voulait s’en éloigner, il est tout à fait libre do le faire, mais qu’il ne s’appelle plus catholique pour ne pas confondre les fils de l’Eglise.

Peut importe qui a écrit cette définition, ce qui nous intéresse c’est la vérité sur la Messe.

Quelqu’un dit que les deux rites sont équivalents. C’est comme si on disait que sont pareils un violon et une guitare.

Demandez au grand Paganini de jouer le 4ème concerto brandebourgeois avec Parchet sur une guitare et vous me donnerez des nouvelles du chef-d’œuvre.

Demandez à un prêtre sérieux de célébrer le sacrifice du Calvaire avec cet instrument protestant qu’est le nouveau rite (anglicano calviniste), forgé uniquement pour rappeler la cène du Seigneur, et vous en tirerez peut-être une Messe, mais vraiment tirée par les cheveux.

Mais supposons qu’elles soient équivalentes (ce qui est nié par la théologie autant catholique que protestante), pourquoi alors inventer un nouveau rite lorsqu’on en a un déjà tout fait, a l’épreuve de l’histoire et de la théologie?

Lorsqu’on suit la nouvelle définition de la Messe - et même les théologiens protestants confirment que le contenu correspond à la définition on ne fait plus ce que faisait l’Eglise catholique, et alors nous faut-il conclure que le sacrifice perpétuel a été aboli ?

 

En somme

- Si pour la validité de la Messe, il faut faire ce que fait l’Église,

- Et si l’Église d’aujourd’hui ne fait plus ce que faisait l’Église d’hier et de toujours,

- Faut-il en conclure que dans la Messe d’aujourd’hui il n’y a plus de validité ?

La validité de la Messe dépend alors de la foi personnelle du ‘président’ et beaucoup de présidents d’après les défauts énumérés plus haut. démontrent une diminution de la foi et quelques uns n’y croient plus (40% en France), surtout le jeune clergé qui a grandi dans la nouvelle mentalité.

Qu’ensuite il y ait une diminution de la foi est un phénomène évident

- le très Saint Sacrement, dans le tabernacle, était au centre de nos églises, sur le maître-autel, où il trônait, objet immédiat d’adoration pour quiconque entrait. Aujourd’hui II a été déplacé, et parfois on ne sait même plus où ils L’ont mis, ou II est installé d’une façon tout à fait indécente! (Je l’ai vu au milieu des balais et serpillières dans une boîte a chaussures en carton, dans un réduit). La place centrale est réservée à la table.

- laquelle table n’est plus un autel avec les reliques des martyrs, mais une simple table.

- on dit la Messe face au peuple à la manière des calvinistes et des anglicans, et non plus tournés vers l’orient (on se lève le soleil, symbole du Christ ressuscité), ou vers le tabernacle.

- on encense le Saint Sacrement comme les statues ou le peuple : 3x2, au lieu de 3x3 comme auparavant.

- on n’encense plus à la Consécration de la Messe. alors qu’on encense lé table, les statues et le peuple.

- on ne fait plus, la génuflexion après les paroles de la consécration avant l’élévation. On doute peut-être que les paroles prononcées par le prêtre soient efficaces? On présente l’Hostie au peuple et le peuple consacre en même temps que le prêtre (sacerdoce commun du ‘président’ et des baptisés ?).

 

- on a tendance à vouloir diminuer les Messes en semaine, pour les remplacer par exemple par une lecture de la Bible, alors qu’avant la Messe était obligatoire tous les jours dans chaque paroisse.

- La communion se donne dans la main, alors qu’avant, c’était un sacrilège que de toucher le Saint Sacrement et même le calice.

- on la reçoit debout ou assis, alors qu’avant, on la recevait à genoux avec une génuflexion avant et après.

- tous, hommes et femmes, peuvent Le toucher et Le distribuer, alors qu’avant c’était réservé ait prêtre ou au diacre.

- on n’utilise plus le plateau, et donc, les Fragments sont répandus par terre et ainsi, sont foulés aux pieds et jetés dans les balayures. (Lucifer doit bien envier ce péché qu’il n’a jamais pu commettre !).

- on jette l’eau des ablutions après la communion (lorsqu’on fait encore les ablutions !), alors qu’avant, le prêtre, après s’être lavé les doigts avec le vin et l’eau sur le calice, buvait le tout.

- suppression à peu près générale du salut du Saint Sacrement.

- sur ces points, les prêtres dévots se trouvent obligés à combattre continuellement contre ces perversions inhérentes à ces nouveautés, ou alors ils doivent s’y soumettre contre leur conscience.

 

Autres phénomènes concomitants

- dans les années 70, environ cent mille prêtres ( le quart du clergé mondial) ont abandonné le sacerdoce, et pas pour des motifs futiles ou vulgaires, mais à cause d’une crise religieuse et d’identité. Sans parler du tourment et des souffrances de ceux qui sont restés à leur poste. Expliquez-moi un peu : mais si une doctrine (sur la Messe et sur le sacerdoce) qui t’a été enseignée comme vraie, tout d’un coup on te la déclare erronée, il est clair que tu fiches tout en l’air !

- il y a une prohibition haineuse envers le rite catholique, comme s’il y avait une terreur sacrée, une antipathie viscérale inexplicable, une haine surnaturelle (ou préternaturelle?) seulement à y penser. (Luther n’est pas loin !)

- Pour la première ibis dans l’histoire, les réformes des ordres religieux n’ont pas été pour un retour à la rigueur des fondateurs, mais pour une adaptation et une ouverture plus grande à la mentalité du monde dont les religieux étaient détachés. Le tout a été étrangement organisé par les Supérieurs Majeurs, alors que s’insinue le soupçon, le mépris, la marginalisation envers les religieux qui ont voulu maintenir leur fidélité à l’habit, à leurs vœux et règles religieuses.

- Les prêtres et beaucoup de religieux se sont laïcisés (habit, style de vie).

- les laïcs sont entrés faire partie du clergé, avec nos diacres permanents mariés.

- les séminaires et noviciats se ferment ou s’adaptent au monde.

- toujours plus, les ‘catholiques’ s’en remettent aux soi-disant communautés ecclésiales, fondées par des maître douteux, des espèces de gourous, formant ainsi des ghettos de séparés, supérieurs au commun des fidèles, avec leurs rites fleuris et multicolores et leur hiérarchie.

- variations infinies en ce concerne le dogme, la morale, la Sainte Ecriture, la liturgie...

- parmi les fidèles se fait jour l’idée que toutes les religions sont bonnes, pourvu que l’homme soit bon.

Les plaies sont innombrables, la confusion est totale, l’Église est une tour de Babel.

 

Et alors, il est nécessaire de revenir à l’âme de l’Église, la Sainte Messe authentique, non réformée, en attendant des temps meilleurs !

 

Vu que selon l’adage latin: « Lex orandi, lex credendi » (la loi de la prière établit la loi de la foi, c’est à dire : comme on prie, ainsi on croit), de la Sainte Messe catholique nuit la vraie foi catholique nécessaire au salut.

La sainte Messe n’est pas une invention du pape saint Pie V, mais le rétablissement de la Messe romaine antique à laquelle out été enlevées quelques rajoutes survenues au cours des siècles. En somme, c’est le rite romain antique ramené à son antique simplicité. Et au bout de six mois seulement, il fut rendu obligatoire dans tout le monde catholique, jusqu’à la fin du monde, avec des menaces pour qui oserait le retoucher.

Pas comme la nouvelle Messe, qui au bout de trente ans, est encore en phase de recherche et de modifications, sujette aux caprices du ‘président’ ou des experts de service.

Lesquels ne savent pas ce qu’ils veulent ni où ils vont, et cependant ils se sentent infaillibles et investis de pouvoirs absolus, d’un autorité draconienne. Pleins de science, de compétence. c’est eux qui savent tout!

a Orgueil est sans aucun doute cette confiance en soi par laquelle ils s’érigent en règle universelle. Orgueil cette gloriole qui les possède et les incite à dire, hautains et pleins d’eux-mêmes nous ne sommes pas comme le reste de l’humanité ! Et qui en effet, pour ne pas être mis en confrontation avec les autres, les pousse aux plus absurdes nouveautés... n (saint Pie X).

« Il y aura un temps où ils ne supporteront plus la saine doctrine, mais selon leurs propres passions, par démangeaison de nouveautés, ils se donneront une foule de maîtres ; mais ils retireront l’oreille de la vérité pour se retourner vers des fables n (2 Tim. 4, 3-4).

Si le sel s’affadit... il n’est plus bon à rien qu’à être jeté dehors et foulé aux pieds par les gens. (Mt 5.13).

 

« VOS AUTEM, RESISTITE FORTES IN FIDE »

(I Pen. 5,9)

 



Hoc Est Corpus Meum

Hic Est Calix Sanguinis Mei

 

 

Ces paroles de la consécration sont le sommet d’un itinéraire en montée qui part de l’offrande de la Victime (Victime immaculée, Calice du salut) et sa préparation, pour aboutir à son immolation pour les péchés du monde.

 

Cet itinéraire, composé de textes et de rites, a été établi par l’Église au cours des siècles, jusqu’à sa dernière et parfaire rédaction voulue par le Concile de Trente.

 

Le résultat de ces siècles de recherche et d’ajustement est donc un texte précis, ciselé, apte à exprimer le dogme catholique et la réalité de la Sainte Messe.

 

A tel point que le 14 juillet 1570. saint Pie V put promulguer le Missel de façon définitive par un Bulle dogmatique (Quo primum tempore) qui en stabilisait pour toujours le contenu.

 

« C’est pourquoi ...nous ordonnons que dans les églises de toutes les provinces du monde chrétien...à l’avenir et sans limite de temps, la Messe ...ne pourra être chantée ou récitée d’autre façon que celle prescrite par l’ordonnance du Missel publié par Nous. »

 

«Nous décrétons et déclarons que les présentes lettres en aucun temps ne pourront être révoquées ou diminuées, mais stables toujours et valides, elles devront persévérer dans leur vigueur ».

 

« Que personne donc, et en aucune manière, ne se permette avec une audace téméraire, de violer et transgresser Notre document : faculté, statut, ordonnance, mandat, précepte, concession, indult, déclaration, volonté, décret et inhibition. Que si quelqu’un aura l’audace d’y attenter, qu’il sache qu’il encourra l’indignation de Dieu Tout-Puissant et de ses bienheureux Apôtre Pierre et Paul. »

 

Les textes et les rubriques obligeaient ‘sub gravi’, c’est à dire qu’au prêtre n’était pas concédée la plus petite empreinte personnelle pour des variations, et cela, pour toujours. On avait trouvé la formule parfaite et définitive par laquelle, à travers la prière officielle de l’Église, s’exprimait la foi de l’Église.

 

L’Église, prudemment, se méfiait de la fragilité humaine et donc, imposait un parcours sûr,

 

pour arriver à l’accomplissement valide et efficace du rite. En dehors de ce parcours, le rite n’était pas valide. Par exemple, les paroles de la consécration prononcées toutes seules, ne peuvent pas être valides, car ce ne sont pas des paroles magiques en l’air, mais elles sont valides uniquement si le prêtre a parcouru l’itinéraire voulu par l’Église, avec l’intention d’arriver à l’immolation de la Victime selon la volonté de l’Église. Et toutes les générations humaines devaient passer à travers ce rite parfait du sacrifice de la Croix pour cire purifiées de leurs péchés et être promues à l’éternité bienheureuse.

 

Avec la réforme, en changeant la prière, on a forcément changé la foi et deux faits en sont la démonstration

 

- la nouvelle Messe a été composée avec le concours effectif de six théologiens protestants tricot. Georges, chanoine Jasper, doct. Sephard, doct. Konneth, doct. Smith, le frère Max fhurian)

 

- Ils ont exprimé leur pleine satisfaction pour ce rite admissible également pour les communautés protestantes, donc, non plus catholique. Alors qu’auparavant, la Messe était la pire ‘abomination, aujourd’hui, pour les protestants (Luthériens, anglicans, calvinistes), la Messe ne présente plus d’obstacle à la communion, non pas parce qu’ils ont accepté notre foi, mais bien parce que la foi catholique a été altérée.

 

C’est tout de même le comble, dans l’absolu, que nous les catholiques, nous ayons demandé cette ‘grâce’ à des hérétiques, sortis de l’Église il y a quatre siècles, justement des négateurs du Sacrifice propitiatoire, ignorants de notre foi, Églises mortes car sans sacrements, surtout l’Eucharistie, Pain de vie éternelle, sans vérité, sans doctrine, de nous composer une Messe catholique !

 

Absurde, dans l’absolu, tellement est claire leur incapacité et leur incompétence à créer un culte juste, agréable à Dieu.

 

Nous avons demandé de composer notre Messe à des gens qui n’y croient pas.

 

Cc serait comme demander à un aveugle de nous guider sur un dangereux sentier de montagne, ou de conduire une auto sur une artère à grande circulation, ou bien à un analphabète de nous enseigner le grec. Ou bien de démonter un échafau­dage parfait pour le faire remonter par des gens qui n’en utilisent que quelques éléments au hasard.

Vous imaginez-vous les musulmans demander aux juifs de composer les cérémonies de la mosquée ?

Hé bien, comment pouvons-nous nous fier de personnes sans doctrine, sans règles morales précises, abandonnées à leur libre examen, des étrangers, bâtisseurs de l’Église, enchevêtrement inextricable du confusion spirituelle, parjures de la foi de leurs ancêtres antécédents à la réforme ?

Je n’affirme rien de gratuit: par expérience d’œcuménisme (trois ans très prenants), je puis affirmer que le protestantisme est une entreprise de démolition. Avec lui, aucun dialogue n’est possible parce qu’il leur manque les bases doctrinales sur lesquelles fonder un point de départ pour le dialogue. De quoi pouvons-nous parler, lorsque eux mêmes ne savent pas ce qu’ils croient? J’ai constaté leur haine quand, la Bible en main, on leur démontrait la justesse des positions catholiques. Avec les orthodoxes, c’était tout différent: amour, sincérité et sérieux dans la recherche de la vérité.

Un exemple : une conférence des ministres du monothéisme. Chacun a parlé avec clarté de sa propre religion, sauf le protestant auquel, à la fin comme une profession de foi fondamentale, j’ai demandé s’il croyait en la divinité du Christ. II y croyait. Je lui ai alors demandé si pour lui, les réformés qui la nient, étaient pour lui comme des frères séparés. «Non – m’a-t-il répondu - je vais également chez eux célébrer le culte, nous sommes tous des frères réformés. » Je lui dis : « Alors croire ou ne pas croire en la Sainte Trinité, pour vous c’est indifférent, donc, être protestant signifie croire n’importe quoi ! n Sur un haussement d’épaules il s’en alla. C’était le Président du Consistoire Calviniste français.

‘Bonum ex integra causa, malum ex upo débecta’. Figurez-vous où en sont ces négateurs du donné révélé. Et dans la Messe, une seule virgule acceptée sur suggestion des protestants, était déjà une lésion du rite. ce malum ex non defectu.

Ceci est la plus grande des malhonnêtetés envers Dieu, envers la vérité et envers les âmes. On a cherché un compromis dans la confusion pour promouvoir des sympathies terrestres. Ils ont appelé charité oecuménique ce qui est trahison de l’Église catholique. Ils ont suffoqué la Vérité dans la boue de leurs compromis. Les protestants, habitués à croire ce qui leur plan, se sont trouvés à leur aise à patauger allègrement dans les textes néo-catholiques.

Après avoir vécu dans la confusion depuis des siècles, ils ont été certainement satisfaits de mener l’Eglise catholique dans leur mentalité, quoique avec quatre siècles de retard. après tant de conflits de paroles et de sang (je dis ‘mentalité’, car, en ce qui les concerne, étant absente en eux la foi et l’obéissance à la Vérité révélée, on ne peut certainement pas parler de religion, mais seulement d’une pensée vague, fluctuante, incertaine. uniquement moralisante, qui passe du rigorisme à l’indifférentisme, le tout, de toute manière, seulement et uniquement création humaine).

« Personne ne vient à moi, si le Père ne l’appelle pas.» Ce qui veut dire : la connaissance de la vérité ne dépend pas de la capacité humaine. mais d’une révélation gratuite venue d’en haut « ce n’est pas la chair ni le sang qui te font révélé. mais mon Père qui est dans les cieux ». Cela veut donc dire que quiconque nie la vérité révélée, n’est pas appelé par le Père et se trouve forcément condamné à inventer et à errer sans fin et sans but jusqu’à ce qu’il s’épuise dans l’athéisme.

Le Concile 1cuménique des Églises (CEC) avait justement été créé pour arrêter le fractionnement infini des théories réformées, dans la tentative désespérée de faire un accord sur quelques éléments communs à retenir pour conserver encore une apparence chrétienne.

A ce marasme dramatique, il était défendu à l’Église catholique de participer, car elle, au contraire, lumineuse et florissante, était appuyée sur trois colonnes : la doctrine révélée, les saints Sacrements et le Vicaire; ce dernier, chargé de surveiller d’un rail avisé et compétent (infaillibilité) que le dépôt fût conservé et transmis intégralement, étant chose céleste.

Pour ce qui est des protestants, on souhaitait pour eux, un heureux retour au bercail si divinement alimenté aux pâturages eucharistiques. On regardait avec une profonde pitié ces âmes errantes et malades, depuis des siècles privées de lit Nourriture de vie éternelle.

Jamais on n’aurait songé les rejoindre dans leur mort, en pensant leur faire du bien et leur vouloir du bien.

Et pourtant voilà le spectacle si douloureux : à eux, les négateurs du dogme, les blasphémateurs du Sacrifice perpétuel (je déclare que tous les lupanars, les homicides, les assassinats et les adultères sont moins mauvais que cette abomination qu’est la Messe des papes), les méprisants de l’Église catholique (Luther l’appelait ‘la putain’), les haïsseurs du pape (« Qui ne s’oppose pas de tout son cœur à la papauté ne peut atteindre l’éternelle félicité»), à eux, dis-je, a été confiée la tâche de créer un rite liturgique acceptable pour eux, soit dans l’ensemble, soit dans les détails, comme cela fut écrit de la part des responsables catholiques, rendu obligatoire pour l’Église catholique, rite que moi, prêtre catholique, je serais tenu de célébrer.

Voilà l’origine de l’anarchie liturgique et des abus signalés plus haut: nous sommes devenus nous aussi protestants, c’est à dira inventeurs de nos rites sans plus aucune certitude.

Mais à ce moment-là, étant changé le parcours canonisé pour toujours par l’Église, la Messe est-­elle encore valide? Arrivons-nous encore au sommet de l’itinéraire par cette voie de traverse qu’est le texte réformé par les Réformés ?

Avec quelle joie les Protestants ont-ils pu ainsi prendre par la main ces « gamins de catholiques ! » retardés de quatre siècles pour les faire enfin aborder à la liberté de pensée, à la liberté religieuse, à l’âge adulte de qui se découvre autonome et en mesure de gérer sa propre vie sans plus aucune référence à une Autorité supérieure ! Voilà l’anarchie liturgique, dogmatique, morale : le protestantisme dans l’Église !

Quand aux auteurs du nouveau rite, je crois que la sentence de l’Église soit pins qu’une excommunication : en effet, l’excommunication »eut être abusive et donc invalide. Par le passé, Papes et patriarches se les expédiaient sans ménagement. Le dernier et unique cas de l’Église actuelle qui a enlevé les excommunications à toutes les espèces de chrétiens, hérétiques et schismati­ques, est celui de l’excommunication de Mgr. Lefebvre, excommunication démentie par la suite dans une fameuse thèse de doctorat de Droit Canon, soutenue et approuvée ‘summa cun laude’ à l’Université Grégorienne en 1995.

II est donc clair que l’Église n’est pas infaillible dans l’application des sanctions canoniques et ta preuve en est dans cet annulation des excommuni­cations prononcées dans le passé contre les orthodoxes et les protestants. (L’œcuménisme peut tout !).

Au contraire, dans la bulle ‘Quo primum tempore’, il semble bien que saint Pie V ait engagé aussi le jugement de Dieu et de la Hiérarchie triomphante: «Personne donc, et en aucune manière, ne se permette avec une audace téméraire, de violer et de transgresser Notre document... Que si quelqu’un aura l’audace de s’y hasarder, qu’il sache qu’il encourra l’indignation de Dieu Tout­-Puissant et de ses bienheureux Apôtres Pierre et Paul!»

Donc la bulle est plus qu’une canonisation du rite et plus qu’une excommunication pour les transgresseurs : alors que l’excommunication n’engage pas le jugement de Dieu, mais uniquement la société ecclésiale terrestre, cas termes engagent également les décrets divins éternels.

a La réforme liturgique, celle voulue Paul VI et réalisée avec la contribution et la satisfaction de théologiens protestants, a produit des dommages extrêmement graves pour la foi » (Card. Ratzinger, ‘ma vie’).

 

 



Appel

du P. Louis Demornex

 

à tous les prêtres catholiques pour qu’ils se décident à assumer de façon autonome, la responsabilité de recommencer à célébrer la Sainte Messe de toujours, en se prévalant de l’indult perpétuel concédé par saint Pie V dans la Bulle « Quo primum tempore »

 

En vertu de l’Autorité Apostolique, Nous concédons à tous les prêtres, aux termes de la présente, l’Indult perpétuel de suivre en règle générale, dans quelle église que ce soit, sans aucun scrupule de conscience ou risque d’encourir aucune peine, jugement ou censure, ce Missel dont ils auront donc la pleine faculté de se servir librement et licitement : de telle manière que Prélats, Administrateurs, Chanoines, Chapelains et tous les autres Prêtres séculiers, quelque soit leur grade, ou les Réguliers, à quel Ordre qu’ils appartiennent, ne soient pas tenus de célébrer la Messe d’une autre manière que celle que nous avons prescrite, et que par ailleurs, nul ne puisse les contraindre ou pousser à changer ce Missel.

 

Le Rev. Père se réfère à la valeur fondamentale que le saint Sacrifice de la Messe a pour l’Église elle-même :

Mon Dieu ! Si tous les prêtres étaient restés au tabernacle, lumières de la Lumière, le monde serait illuminé et ne se trouverait pas dans cet état ! Or nous savons que l’Église est engendrée continuellement par le Calvaire : une fois le Calvaire aboli, l’Église meurt; les Réformés nous l’enseignent ! Une fois le Calvaire rétabli, l’Église revivra. Et ce sera strictement l’œuvre des Prêtres sacrificateurs et victimes. Dieu cherche de tels prêtres, épris de l’Église et des âmes, car « salus animarum suprema lex ».

 « Ce Sang qui sort du Cœur du Christ est précieux car il nous donne l’Église ».(saint Ambroise) « L’Église fut fondée par le Sang, s’accrut par le Sang, fut nourrie par le Sang, sa fin sera donc le Sang! ». (Saint Grégoire le Grand). « Le Sang du Christ est le trésor de l’Église. » (Sainte Catherine de Sienne)

 




 

La nouvelle Messe est-elle valide ?

 

Cet écrit est uniquement destiné à ceux qui aiment la Vérité et éprouvent pour elle une profonde vénération car elle est la Pensée de Dieu au sein de l’humanité.

 

Saint Grégoire le Grand (t 604) fit une codification du rite de la Messe dont le Canon remonte, d’après lui, à St Pierre. Après ces premiers siècles d’édification de l’Église, il donna au rite un corps précis et fixe, de manière à ce qu’il contienne toute la foi catholique en ce qui concerne le Sacrifice Propitiatoire.

 

Mille ans plus tard environ, supprimant les ajouts survenus au cours des siècles. St Pie V, à la suite de la Réforme Protestante et du Concile de ‘trente, donna à cette même Messe de St Grégoire le Grand, une forme définitive valide pour toujours et en tout lieu.

 

Dans la Bulle ‘Quo Primurm’, il donna au rite une forme dogmatique à ne jamais plus changer. Ce fut une authentique canonisation, c’est à dire une promulgation dogmatique.

 

Depuis lors, la Messe est considérée au même titre qu’un dogme de foi immuable :les générations des Papes et des prêtres passent, mais le monument parfait reste, humblement et pieusement utilisé pour la promotion de l’Église et le salut des âmes. Ce rite est tellement parfait que le célébrant s’anéantit en lui, obligé qu’il est d’en respecter paroles et gestes sous peine de péché mortel (‘sub gravi’).

 

Rites et paroles sont comme un écrin qui contient le précieux diamant de la Passion et de la Mort du Christ, le protège des poussières et de l’humaine contagion.

 

Tellement intouchable cet écrin, que tous devaient célébrer en latin, même les plus lointains Asiatiques.

 

Si jalousement formé cet écrin, qu’on ne pouvait crème pas y introduire le rite du baptême ou de la confirmation. C’était uniquement le Calvaire revécu et contemplé, réalité renfermée sur elle-même.

 

La Messe catholique se limite à la Passion et Mort de Jésus, sacrifice propitiatoire rendu présent sur l’autel pour communiquer aux assistants les bénéfices de la Passion rédemptrice

 

«Toutes les fois que vous mangez ce pain et buvez ce calice, vous annoncez la mort du Seigneur. » (I (‘or 77,26).

 

« Ce n’est qu’une même et identique victime : le même qui s’offre maintenant par le ministère des prêtres, s’offrit alors lui-même sur la Croix ; seule diffère la manière de faire l’offrande. » (Conc. de Trente, 22è Session, Ch.2).

 

« Par le sacrifice de la Messe, le suprême sacrifice du Calvaire se renouvelle de façon admirable. Le sacrifice de la Messe est un vrai et admirable renouvellement de sa mort »(Léon XIII: Mince Carionis. ).

 

« Ce sacrifice de la Croix est continué par le sacrifice eucharistique... Ce fut un divin conseil du Rédempteur que le sacrifice une fois consommé sur la Croix, devînt perpétuel et éternel... Non seulement similitude vide ou uniquement mémoire du sacrifice, mais la vérité même, bien qu’en soit différente l’apparence.» (Léon XIII: ad Episcopns Scolice).

 

 «  Le sacrifice sanglant de la Croix se renouvelle sans interruption sur nos autels. de façon non sanglante.» (Pie XI, ‘Micerentivsimus Redemptor ).

 

« L’auguste sacrifice de l’autel n’est pas une pure et simple commémoration de la Passion et Mort de Jésus-Christ, mais un véritable sacrifice dans lequel, s’immolant de façon non sanglante, le Souverain Prêtre fait ce qu’Il fit une fois sur la Croix, s’offrant tout entier au Père, victime très agréable. » « Le sacrifice eucharistique rend à nouveau présent et renouvelle chaque jour celui de la Croix. » (Pie XII: Wediafor Dei).

 

Donc, depuis St Paul jusqu’à Pie XII, l’Église da enseigné qu’une seule chose

 

«Le Sacrifice de la Messe est essentiellement re-présentation et renouvellement du Sacrifice de la Croix.

 

Valeur dogmatique: De foi divine et catholique définie.

 

S’adressant à Dieu, le rite canonisé n’avait pas besoin de changements, puisqu’en Dieu, il n’y en a point.

 

Ce rite a toujours excité la haine et la rage des hérétiques, lesquels n’ont fait 1a paix avec l’Église qu’après qu’il ait été aboli.

La nouvelle messe a une nature tout à fait différente : « La cène du Seigneur ou messe. est la sainte assemblée ou réunion du peuple de Dieu qui se réunit ensemble soirs la présidence du prêtre pour célébrer le mémorial du Seigneur. C’est pourquoi, en ce qui concerne la réunion locale de la sainte Eglise, la promesse du Christ vaut de manière éminente

‘Là où deux ou trois se trouvent réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux.’ (Mi. 18.20). » (Institution Générale du Missel Romain, art 7. L’article fut par la suite modifié à cause des nombreuses protestations, mais le rite resté inchangé se rapporte donc toujours à la pionnière définition )

Elle nie la présence réelle, le sacrifice propitiatoire, le sacerdoce ministériel. Elle fut créée avec le concours de six pasteurs protestants.

«La réforme liturgique a fait un pas en avant notable et s’est rapprochée des formes liturgiques de l’Eglise luthérienne.» (‘Osservatore Romano’ du 13 octobre 1967).

« Il n’y a plus aucune justification pour les Eglises réformées d interdire à leurs membres d’assister à l’eucharistie dans une église catholique. » (Roger Mehl, théologien et philosophe protestant. ‘Le Monde’ du 10 septembre 1970).

« En lisant le schéma sur la liturgie et en écoutant le débat à son sujet, je ne pouvais pas m’empêcher de penser que si l’Église de Rome continuait à améliorer le Missel et le Bréviaire pendant un laps de temps suffisamment long, elle inventerait un jour ou l’autre, le ‘Book of Common Prayer’. » (Évêque anglican J. Moormon).

«Ce nouveau rite est parfaitement conforme à nos idées protestantes. » (Autre évêque anglican.)

« Nous pouvons adopter le nouveau rite car la notion de sacrifice n’y est pas du tout affirmée clairement. » (frère Roger Schutz de Taizé)

«Nous estimons que dans les circonstances actuelles, la fidélité à l’Évangile et à notre Tradition ne nous permet plus de nous opposer à la participation des fidèles de notre Église à une célébration eucharistique catholique. (-) Étant données les formes actuelles de la célébration eucharistique dans l’Église catholique et la raison des convergences théologiques présentes, bien des obstacles qui auraient pu empêcher à un protestant de participer à sa célébration eucharistique, semblent en voie d’extinction. II devrait être possible aujourd’hui à un protestant de reconnaître dans la célébration eucharistique, la Cène instituée par le Seigneur. » (Consistoire Supérieur de l’Église de la Confession d’Augsbourg d’Alsace et Lorraine, le 8 décembre 1973)

Après avoir assisté à cette ‘Messe normative, les évêques catholiques, en majorité , la refuseront. Elle fut tout de même imposée ! Même si Paul VI avait répondu à la question du Cardinal Heenan (anglais) : « Ce n’est pas mon intention d’interdire absolument la Messe tridentine. »

Quelqu’un a dit que, puisque les prêtres catholiques sont des ministres consacrés, ils ont le pouvoir de consacrer, même si la Messe est composée par des protestants, dite aussi par les protestants.

Me sauraient-ils dire si Luther, parce que prêtre ou Thomas Cranmer, parce qu’évêque, ont consacré validement jusqu’à leur mort, même avec leur rite réformé et leurs nouvelles idées ?

Tous les évêques anglais étaient consacrés et disaient la Messe. En suivant la réforme d Henri VIII, à l’exception de saint John Ficher, décapité (1535), qu’est devenue leur messe avec le ‘Book of Common Prayer’ ?

Or si leur messe réformée était invalide bien qu’ils fussent d’authentiques évêques, on ne voit pas pourquoi la même messe devrait être valide aujourd’hui, cinq siècles plus tard, sous le seul prétexte qu’ aujourd’hui tout le monde catholique la célèbre.

En 1971, des prêtres anglicans convertis au catholicisme écrivirent à Paul VI pour lui demander comment faire avec la nouvelle messe, rite identique au rite anglican qu’ils avaient abjuré. On leur donna oralement la permission (indult) pour le rite tridentin.

four ceux qui utilisent le nouveau rite avec sincérité et par étrange obéissance, il faut donner des précisions

- alors que le rite catholique opérait la transsubstantiation ‘ex opere operato’, c’est à dite automatiquement. par opération divine (par exemple : les miracles eucharistiques de Lanciano et Bolsena où l’Hostie s’est changée en chair dans les mains de prêtres qui n’y croyaient pas),

- on pourrait dire que le rite réformé opère la transsubstantiation ‘ex opéra operantis’. c’est à dire selon la foi du président : croit-il de la messe ce qu’a toujours cru l’église catholique, ou croit-il ce qu’en croit l’Église conciliaire?

La chose pose des problèmes: devons-­nous lui faire passer un examen de catéchisme avant chaque messe? Devons-nous chercher un ‘président’ de foi sure pour la messe dominicale, sûrs que malgré un rite altéré, il agisse selon la foi catholique ?

Lorsqu’on entre à l’église le dimanche, on ne sait jamais à quoi s’attendre. Et penser que bien des ‘présidents’ se conduisent avec sérieux, s’efforcent de prier, de faire quelque chose de valide, de donner vie au vide en somme !

Il est clair qu’on ne peut prétendre des fidèles la solution de ces problèmes : ou ils acceptent passivement et deviennent hérétiques, ou bien ils s’en vont, lassés.

La nouvelle messe, avec le nouveau dogme de la créativité, est en réalité un anti­-dogme: le président se crée chaque fois son rite. Ce que certains conservateurs appellent anarchie liturgique, est au contraire la simple cohérence avec l’anti-dogme de la créativité.

La créativité est l’anti-‘Quo Primum’, le déraillement de la voie catholique: la Messe appartenait au Pape; à présent, elle appartient au peuple.

Dans la nouvelle messe, on petit légitimement fourrer n’importe quoi, sauf ce qui ressemble à la messe catholique: toutes sortes de spectacles de variété sont licites, mais qu’on ne fasse pas allusion au Sang, à la crucifixion, au péché, à la conversion, au jugement, à l ‘enfer !

Défilé de mode:

Femme torse nu qui fait les lectures sur le podium en Nouvelle Urinée (8 mai 1984) pour la messe du Pape ; noirs torses nus qui exécutent des danses africaines à Saint Pierre de Rome; tresses sur la plage... Et puis il y a également l’habillement actuel pour les fêtes et les sacrements. Vous imaginez-vous ces spectacles au cours de la sainte liturgie orthodoxe?

Or les missionnaires ont toujours dit qu’un des premiers effets du christianisme en terre de mission est justement la pudeur, l’hygiène.

On voit qu’au contraire, les missionnaires d’aujourd’hui pratiquent l’acculturation liturgique intégrale: en Nouvelle Guinée justement, vu que le porc est le seul animal d’élevage et qu’ils ne connaissent pas le mouton. devinez un peu par quel animal ils ont traduit l’Ecce Agnus Dei ?

« Je veux que les femmes s’habillent de manière décente, se parant avec pudeur et simplicité, sans tresses, or, perles ou habits somptueux. » (1 Tire 2,9).

Exposition de denrées alimentaires

Que sont d’autre les processions des offrandes? Qu’est-ce que la bouteille de Cognac ou les bananes ont à voir avec le sacrifice de la Croix ?

Danses et divertissements

Castagnettes, guitares, applaudissements, hurlements, chansonnettes sentimentales. Et serait-ce là la bonne manière d’assister à la Passion du Christ? La Mère Douloureuse dansait-elle sur le Calvaire tandis que s’opérait notre Rédemption ? hurlait-elle par hasard  « c’est dimanche, c’est la fêta, fête, fête... » et autres idioties semblables?

            Concélébrations avec des laïcs, hommes femmes, jeunes mariés, hérétiques...

Exorcismes et guérisons charismatiques qui ont reçu un esprit supplémentaire après la Confirmation et même après l’Ordre sacré! Quel esprit? Quelles libérations ? Quelles guérisons ? Faites par qui? Je croyais savoir que seul l’évêque est dépositaire et dispensateur de l’Esprit Saint.

Rites spécifiques pour les groupes ecclésiaux de chrétiens d’élites renfermés dans leur ghetto.

Encore une fois, il ne s’agit pas d’anarchie, mais de cohérence avec une réalité inexistante appelée créativité, c’est à dire, un perpétuel devenir fumeux toujours à inventer, dogme central de la réforme.

Il y a trop d’absence du Calvaire pour qu’on puisse encore parler de Messe. Tous les Réformés sont d’accord sur ce point : nous les avons rejoints au bout de quatre siècles. Excusez-nous du retard !

 

Pour expliquer cet étrange égarement liturgique et la dénaturation de la Messe, se sont fait jour deux opinions ecclésiales :

En plus de l’hérésie évidente de la définition et du rite qui lui correspond, comme l’affirment les protestants compétents, la nouvelle messe, pour ceux qui persistent à l’appeler catholique, se divise en deux courants

I-La Messe est le mémorial du mystère pascal : passion, mort et résurrection du Christ. On termine donc par la résurrection et alors tout devient fête: la messe, le chemin de Croix, la vie chrétienne. D’où le tapage liturgique.

2-La Messe est le mémorial de la dernière cène (protestantisme)

-donc fraternité et joie d’être ensemble.

-on fait la communion assis, dans la main, sous les espèces du pain et du vin pour signifier un vrai repas. Après quoi il y aura aussi un cocktail dans les communautés plus élaborées, pour compléter f agapè fraternelle.

 

Ces théories niant toutes deux l’essence de la Messe, ne la célèbrent pas.

 

«Quant à la communion, l’Église catholique arme que la distribution du Corps du Christ revient au prêtre pour trois motifs

a)Parce que c’est lui qui consacre en tenant la place du Christ. Or c’est le Christ lui-même qui, de même qu’il a consacré son Corps à la Cène, l’a donné à manger aux autres. Donc, de même que la consécration du Corps du Christ appartient au prêtre, de même lui en appartient la distribution.

b)Parce que le prêtre est établi intermédiaire entre Dieu et le peuple. En conséquence, de thème qu’il lui appartient d’offrir à Dieu les dons du peuple, de même c’est à lui que revient de donner au peuple les dons sanctifiés par Dieu.

c)Parce que, par respect envers eu sacrement qui n’est touché par rien qui ne soit consacré... les mains du prêtre sont consacrées pour toucher ce sacrement. Ainsi personne n’a le droit de le toucher. »(S Th . Q.82 a.3).

«Dans la réception sacramentelle, il a toujours été d’usage dans l’Église de Dieu que les laïcs reçussent la communion des prêtres. C’est à bon droit et à juste titre qu’on doit garder cette coutume, comme venant d’une tradition apostolique. » (Conc. deTrenle, Se.ss­Xlll, ch.8).

« Le communiant, tenant le plateau sous la bouche, reçoit le sacrement » (donc dans la bouche) (Nouveau Missel Romain, arl.117).

Le fidèle, face à finit d’incohérence entre les écrits et la pratique, ne peut que concevoir de l’indifférence envers les lois ecclésiastiques liturgiques et non liturgiques.

Et nous voilà arrivés à titre autre opinion ecclésiale du nouveau Magistère qui explique tant de changements.

Nous sommes sortis du la terre d’Égypte, terre de sûreté, avec nourriture et logement, mais aussi d’esclavage. Ou encore nous sommes de retour de l’exil de Babylone. Ce qui veut dire que nous avons abandonné neuvaines, quarante heures, processions, sacramentalisation, catéchisme de saint Pie X. etc... et qu’après la traversée du désert, se présente à nous la terre promise de la liberté, de la nouveauté, de la maturité. Je n’ose en dire plus car je ne suis pas très au courant des théories de ces évadés de l’Église qui le sont malheureusement presque tous.

Cette insistance à dire qu’il qu’ils sont sortis de l’Église catholique (Égypte et Babylone), leur mépris de l’Église catholique les a porté à un fourmillement de nouveautés qui se manifeste dans toutes les extravagances actuelles.

Mais voilà que surgit un problème: Je voudrais bien savoir s’ils croient réellement que Notre Seigneur Jésus-Christ se prête à leur gymnastique mentale et liturgique, Lui qui est la Vérité Incréée. Pensent-ils vraiment de le mener en promenade où ils veulent en Le tenant en laisse? II me semble qu’au contraire, Jésus n’est pas très élastique: «Je suis la voie, la vérité et la vie. Qui n’est pas avec moi est contre moi. »

Est-il normal que le Condamné à mort, le Moribond, l’Agonisant pour les péchés du monde, ait envie de faire la fêle, du tapage, de faire la noce?

Quelqu’un m’a dit que Jésus victime se laisse tout faire par l’Église conciliaire. Et bien, Jésus est à la droite du Père et de là-haut, Tout­-Puissant et régnant, il décide que pour toujours sur terre, sa présence est celle d’une victime, non festive, et il n’appartient pas à de petits hommes pleins d’eux-mêmes de faire changer d’idée à Dieu.

Un cardinal Préfet dit qu’il faut revenir à l’autel vers le mur et mettre le crucifix sur les autels ‘face au peuple’. Un théologien liturgiste, sur la revue ‘Vita Pastorale’ (avril 2001) qualifie cette pensée ‘d’aberrante’ et un autre dit que le crucifix se trouve bien même sur la tribune de l’orgue, dans un endroit même éloigné, et qu’il suffit qu’il soit dans l’église.

Un cardinal Préfet dit que la réforme liturgique a provoqué une rupture avec la tradition liturgique dont les effets ne pouvaient qu’être tragiques. Par la suite on entend dire que la réforme est parfaitement alignée avec la tradition et que la nouvelle messe est parfaitement orthodoxe.

Le cardinal Ottaviani et les protestants ont fait le vrai diagnostic de la liturgie, alors que les conciliaires ne font preuve que de confusion mentale et de contradictions.

Comment voulez-vous que le troupeau ne s éparpille pas, lorsque l’Église est gouvernée par des opinions personnelles et que chaque parole est source de division.

On souhaite un Vatican III ! Avec les fusils ? Oui, pour remettre l’Église catholique aux mains des catholiques !

Qu’ils cessent d’être tous papes, tous docteurs plein de sentences ‘ex cathedra’, ces aventuriers improvisés ! La sainte Église ne peut continuer à vivre, réduite en mille morceaux parce que chaque paroisse ou séminaire est devenu un Vatican autonome et infaillible.

II n’y a plus ni révérence ni obéissance, ni confiance, ni unité. Le troupeau est abandonné aux loups rapaces.

Alors, quand Pierre vague par les mosquées et baise le coran, pourquoi ne se trouve-t-il pas un Paul compatissant qui l’invite à revenir au bercail pour paître le troupeau du Christ ?

Lorsque Pierre demande pardon des péchés de ses prédécesseurs, pourquoi est-ce qu’aucun Paul ne lui demande compte de tous ses hommages au monde et aux fausses religions au nom de l’œcuménisme et de la paix ?

Lorsque Pierre excommunie les quelques rescapés de L’Eglise catholique, pourquoi est-ce qu’aucun Paul ne lui fait faire un examen de conscience, car il se pourrait bien qu’il soit lui-même hors de l’Église à cause de sa participation réitérée à des cultes idolâtres, bien qu’il sache que les dieux des païens sont des démons?

Lorsque Pierre ouvre la Porte Sainte de Saint-Paul-Hors-Les-Murs avec a sa droite ‘l’archevêque anglican’, pourquoi est-ce qu’aucun Paul ne lui fait remarquer qu un tel homme est un laïc marié, hérétique, schismatique, qui usurpe les ornements et les fonctions épiscopales, alors que par ailleurs, Pierre, tout seul et personnellement, a le pouvoir des Clefs, c’est à dire de lier et de délier ?

Lorsque Pierre dit que dans la liturgie de l’Église, le premier principe est l’actualisation du mystère pascal du Christ, pourquoi est-ce qu’aucun Paul ne lui rappelle qu’aux successeurs de Pierre, l’Esprit Saint n’a pas été promis pour que sous sa révélation ils manifestent une nouvelle doctrine, mais pour que par son assistance, ils gardent saintement et exposent fidèlement la révélation transmise aux Apôtres, c’est à dire le dépôt de la foi ?

Lorsque Pierre veut redimensionner sa Primauté, pourquoi est-ce qu’aucun Paul ne lui rappelle qu’une fois inséré dans ce rôle établi par Dieu, il ne lui est pas possible d’en modifier la définition, dans l’espoir d’être accepté par les étrangers ?

Lorsque Pierre embrasse le Dalaï Lama, est-ce qu’il veut par hasard embrasser son successeur comme Président par roulement de l’ O.R.U. (Organisation des Religions Unies).

Lorsque... Lorsque... Lorsque...

Il y a de quoi pleurer sur l’Épouse du Christ errante et profanée.

La seule solution sera forcément de nous guérir de l’Église conciliaire pour rétablir l’Église catholique.

Comment cette réalité confuse, ténébreuse, apostate peu a peu de toute vérité ou tradition catholique, qui s’appelle l’Église conciliaire, comment pourrait-elle produire un rite qui lui, serait catholique ?

Je ne prétends pas l’uniformité d’un seul rite: il en existe tant dans l’Église universelle, mais tous ont le même contenu : La Passion et la Mort de Jésus.

Le nouveau rite créé au contraire à raz­-terre par une base incompétente, n’a pas d’identité, n’a pas de forme. Ce n’est qu’un divertissement qui engage uniquement celui qui l’invente, mais ne concerne pas l’Église catholique.

II est évident que face à une telle catastrophe, le catholique normal cherche un refuge dans la soi-disant ‘Messe de toujours’, en attendant une éventuelle réforme valide.

«L’Antéchrist cherchera à abolir et abolira réellement la Saint Sacrifice de l’Autel, en punition des péchés des hommes. »(St Alphonse de Liguori, cité par l’abbé Vinson).

Conclusion

Beaucoup d’experts disent que nous n’avons pas encore commencé l’actualisation de Vatican II et de la réforme liturgique. Dans cette perspective, cela signifie certainement que nous n’avons pas encore tout à fait détruit l’Église catholique.

            Alors, qu’est-ce que l’Église conciliaire?

En commençant par la liturgie dont dépend la doctrine, la morale, la spiritualité, l’Église conciliaire est seulement une fumée méphitique (ou de Satan comme disait Paul VI, alors qu’il allumait lui-même le feu) qui est entré dans les poumons de certains hommes de l’Église catholique est les a intoxiqués mortellement.

En soi, elle n’existe pas, de même que n’existerait pas la maladie s’il n’y avait pas de malades. Elle existe donc en tant que créée par ces hommes d’Église intoxiqués, elle existe en tant que maladie de l’Église catholique.

Alors, de quoi est-elle malade ?

-De mondialisme: alors que l’Église catholique est toute orientée vers Dieu, l’Église conciliaire veut plaire au monde et à son prince.

-De solidarismc et de pacifisme en tant que société de bienfaisance humanitaire comme l’ONU, l’UNESCO, la fAO..., alors que l’Église catholique est toute tournée vers l’adoration et la construction du règne de Dieu.

-De promotion et dignité humaine, alors que l’Église catholique s’occupe de la dignité de Dieu, de la rédemption, de l’éternité.

-D’oecuménisme pour fonder l’ORU susnommée, alors que l’Église catholique est l’unique Arche du salut, est l’unique Église du Christ. l’unique vraie religion révélée et non inventée.

 

-De ‘repentite’ : tandis qu’elle demande pardon des péchés de l’Église catholique reniée par elle (et quia demandé pardon, n’a pas eu de bonnes informations !), l’Église conciliaire ne demande jamais pardon pour ses propres trahisons de la foi: fameux théologiens hérétiques, catéchismes hérétiques, moralistes dépravés, revues catholiques scandaleuses, trahison des martyrs fidèles au siège de Pierre par la Ostpolitik (croyant à l’éternité du communisme, ils faisaient alliance avec les régimes athées pour sauver leur peau !), trahison du peuple chrétien par un nouveau christianisme sans croix, sans péché, sans enfer, tout terrestre.

L’Église catholique est persécutée par l’Église conciliaire et pour une bonne part, elle est même excommuniée.

Pourquoi les conciliaires ne sont-ils pas excommuniés, ne serait-ce que pour leurs sacrilèges contre l’Eucharistie, contre la Confession, contre te Sacerdoce, leurs péchés contre la foi et la morale’?

Uniquement parce que de ces péchés est toute pétrie l’Église conciliaire.

Pourquoi les conciliaires ont-ils levé l’excommunication aux schismatiques et aux hérétiques, sans que ceux-ci ne reviennent à l’Église catholique, alors qu’ils l’ont fulminée aux vrais catholiques, fidèles au Pape et à l’Église ?

Parce qu’eux aussi se sentent hors de l’Église catholique à laquelle ils ont volé les Clefs !

Voilà la preuve que l’Église conciliaire est mondialiste, oecuménique et non catholique.

-d’innovationisme, réformisme et instabilité: elle prend toutes les composantes de l’Église catholique pour les transformer. J’ai sur CD, quatre différentes versions latines du ‘Veni Creator’ nouveau style, lui-même différent du catholique avec ses 7 strophes. Ils ont changé quelque mot du ‘Magnificat’ pour empêcher l’usage des vieux livres.

Pour dire à quelle mesquinerie les a poussé le réformisme. Leur vanité et puérilité de super experts, leur haine et leur peur de l’Église catholique a vraiment quelque chose de méphitique, de satanique.

Et  de cette Église oecuménique, méphitique. confuse, traîtresse, je devrais m’attendre à une Messe sainte, vraie, valide, agréable à Dieu ! Les aveugles ne peuvent faire qu’un rite aveugle. Chaque arbre produit son propre fruit : on ne peut pas cueillir du raisin sur les épines !

Qu’on me trouve une autre religion qui malgré tant de variations rituelles et doctrinales prétende toujours être identique à elle-même.

Dans mes écrits, j’ai cité abondamment le chœur unanime de louanges à la réforme liturgique de la part des Églises mortes (protestantes), de même que le cri plein de tristesse du pieux et humble cardinal Ottaviani, son examen critique du ‘Novus Ordo Missae qui s’appuyait sur le Concile dogmatique de Trente, laissé encore sans réponse par la contumace théologique conciliaire , preuve de la mauvaise foi des conciliaires.

Il est clair qu’ils s’arrêteront lorsqu’ils auront tout sucé de l’Église catholique, comme une tumeur maligne qui meurt avec sa victime. Ils sont comme les scribes, les pharisiens, les sadducéens, Pilate et Hérode, divisés entre eux, entre conservateurs et progressistes, mais unis pour vouloir la mort de l’Église.

II est tout aussi clair qu’ils ne prévaudront pas. Donc qu’ils se préparent à la correction.

En attendant les prêtres sont contraints à un choix :

-ou bien courir vers l’abîme de ténèbres avec l’Église conciliaire, en riant et en sautant s’ils sont pervers, ou à contrecœur et en ronchonnant, s’ils sont meilleurs et lâches. Comme d’habitude, la majorité est indifférente.

-ou bien la laisser perdre et revenir à l’ Église Une, Sainte, Catholique, Apostolique et Romaine.

Quelqu’un, avec naïveté, a demandé à quelque prélat conciliaire, la permission de faire l’expérience de la tradition

    -La réponse négative démontre l’incompatibilité des deux Églises.

-La Tradition est plus qu’expérimentée au cours des siècles avec ses fruits et l’Église ne peut pas vivre sans cette épine dorsale.

D’autres ont demandé à l’Église conciliaire de libéraliser la Messe catholique dans le monde entier : procédure respectueuse et juste, mais sans espoir, car il nous faut bien nous rappeler deux choses :

-en donnant ce ‘placet’, on démentirait toute la vilaine tournure conciliaire décrite plus haut et nous n’avons pas encore touché le fond. Certainement, après ils demanderont pardon, excuses et pitié ! Pour l’instant ils se sentent encore forts avec les Clefs en mains.

-il ne faut pas oublier que dès le début, le problème fut la Messe : « Dites la nouvelle messe et nous vous laisserons faire l’expérience de la Tradition. » Rusés compères! Quelle Tradition pourrait survivre sans sa Messe ?

Alors, quelle est la solution ? Très claire : nous ne pouvons pas demander aux brebis égarées une permission pour gérer le bercail. Par amour pour elles et pour l’Église, il faut passer outre à leur égarement, faire marcher la maison même s’ils nous condamnent, en attendant leur retour. Chacun a le droit et le devoir de vivre et de mourir en catholique.

Mon Dieu! Si tous les prêtres étaient restés au tabernacle, lumières de la Lumière, le monde serait illuminé et ne se trouverait pas dans cet état !

Or nous savons que l’Église est engendrée continuellement par le Calvaire : une fois le Calvaire aboli, l’Église meurt; les Réformés nous l’enseignent ! Une fois le Calvaire rétabli, l’Église revivra.

Et ce sera strictement l’œuvre des prêtres sacrificateurs et victimes. Dieu cherche de tels prêtres, épris de l’Église et des âmes, car, «  salus animarum suprema lex ».

 

PRÊTRES DE TOUS LES PAYS UNISSEZ-VOUS

 

AD MAJOREM DEI GLORIAM

   




 

 

L’auteur de ce texte est un prêtre italien, l’abbé Louis Demornex qui vient d’être « mis à pied » de sa paroisse par son évêque parce qu’il avait repris la messe de son ordination, la messe de saint Pie V.

De cette décision, il en a appelé au cardinal Ratzinger.

Et dans ce texte, il exprime sa tristesse devant la situation de la Sainte Eglise qui renie tout un passé, toute son histoire et laisse se développer en son sein, les pires hérésies. Qui va même jusqu’à donner le chapeau de cardinal à celui qui est le plus audacieux dans le Modernisme d’aujourd’hui.

Ce prêtre est curé en Italie, à Fontanaradina,  Corigliano et Aulpi, hameaux de Sessa Aurunca, province de Caserte.

Et il lance un appel à tous les prêtres catholiques que nous vous présentons en fin d’article.

 

 

1888 ... 1988

 

(J’avertis d’avance que je ne fais partie d’aucune Fraternité, Congrégation ou Commission de la Tradition, mais que je ne suis qu’un simple curé de campagne qui fait part de quelques libres réflexions)

 

Pourquoi ces deux dates qui semblent anodines?

 

En 1888, le Pape Léon XIII eut pendant la célébration de la Messe, la vision de Satan qui lança un défi : devant le trône de Dieu, il demanda cent ans pour détruire l’Église. On entendit le Pape s’écrier: « Mon Dieu, qui sauvera l’Église ? ». Mais tout de suite, le Pape rédigea et envoya dans le monde entier les prières bien connues qui devaient se réciter au bas de l’autel après la Messe : Salve Regina, Deus refugium et Sancte Michael Archangele. Prières abolies par Jean XXIII qui, contrairement à ses prédécesseurs appelés « prophètes de mauvais augure », ne voyait aucun danger menacer l’Église.

Pourquoi Léon XIII avait-il cru à cette vision ?

Cent ans auparavant, avait éclaté la Révolution française, fruit de l’Illuminisme du XVIIIème siècle, révolution qui avait complètement changé le cours de l’histoire : fin de la monarchie absolue de droit divin et début d’un ordre soi-disant démocratique sans Dieu.

Le XIXème siècle a vu les soubresauts d’un ordre ancien agonisant : monarchies qui mouraient sans mourir en devenant constitutionnelles et purement de façade, conspirations secrètes pour arriver à un ordre social bien défini, dominé par les sociétés occultes. En somme, un siècle dominé par Satan, prince des ténèbres, père du mensonge et homicide dès le commencement.

En 1888, les forces sataniques étaient parfaitement organisées et maîtresses du terrain social et politique, et alors Satan lança son défit à Dieu, car l’Église demeurait une citadelle inexpugnable. Elle avait subit bien des assauts, depuis Pie VII mort à Fontainebleau, Pie IX calomnié et menacé de mort, toutes les lois vexatoires des gouvernements laïcs. Qu’on relise la vie de saint Jean Bosco et diverses études historiques sur le XIXème siècle en Europe. Cependant elle résistait très bien : grands modèles de sainteté, ordres religieux nouveaux et prospères, essor des missions.

On commença alors à la pervertir en faisant entrer dans son sein des idées nouvelles comme le libéralisme, le modernisme, le socialisme, pour essayer de l’adapter au monde et la détacher du Ciel.

Les Papes, de Léon XIII à Pie XII, essayèrent d’enrayer l’invasion avec leurs encycliques contre la Franc-Maçonnerie, contre le Modernisme biblique, doctrinal et liturgique, contre le Communisme, contre l’œcuménisme.

Rien n’y fit, le ver entra dans le fruit et l’Église partit à la dérive.

Ceux qui étaient condamnés jusqu’à Pie XII, se trouvèrent étrangement aux postes de commande de la nouvelle Église. Le cardinal Suenens qui n’était pas bête, parla d’une révolution de 1789 dans l’Église. L’expression dit bien ce qu’elle dit ! Jacques Maritain dit que le Modernisme n’était qu’un petit rhume des foins en comparaison avec les bouleversements de l’Église conciliaire. Rien n’échappa au désastre : la liturgie, le catéchisme, la morale et la doctrine, le gouvernement de l’Église, les relations avec le monde et avec les religions. Tout changea, mais on affirmait que rien n’était changé parce que la tactique sournoise consistait à utiliser les mêmes mots en leur donnant un sens nouveau. Les catholiques dormaient confiants en cette nouvelle Pentecôte. Le Pape du Concile, Paul VI se plaignit de la fumée de Satan entrée dans l’Église, d’un printemps qui se transformait en un hiver sans fin, mais personne ne s’en soucia car l’élan était donné et on allait de l’avant.

Pour créer cette nouvelle Église, on mit à la retraite les évêques catholiques à 75 ans, alors qu’à cet âge un évêque commence à avoir les qualités de sagesse, d’expérience, de prudence, de patience, de bonté qui en font un bon pasteur. Ainsi en peu de temps, on remplaça tout l’épiscopat catholique par un épiscopat conciliaire dynamique et ouvert au monde, doté de hautes aptitudes professionnelles, endoctriné par de jeunes experts. On eut le triste spectacle de ces pontifes vénérables qui, pour ne pas sembler arriérés, acceptèrent d’être remorqués par de petits blancs-becs à peine sortis de l’école, et l’Église changea de visage, se retourna vers le monde, demanda pardon d’avoir trop regardé le Ciel et s’occupa de faire du bien au nom de la fraternité. Elle se montra compréhensive des nécessités et des faiblesses de l’homme qu’elle s’empressa d’excuser en abandonnant son intransigeance. Alors naquit l’amour de l’homme, l’exaltation de l’homme, le clergé descendit de l’autel et embrassa l’humanité et lui présenta une religion agréable et rassurante : plus de doctrine, plus d’obligations, plus de jugement ni d’enfer. Dieu est bon, nous sommes tous sauvés. Toutes les religions ont leur part d’Esprit Saint, leur part de vérité, il faut les respecter, respecter la liberté de conscience. I1 faut en finir avec l’intolérance, le dogmatisme, le fixisme.

 

Je vous donne pour preuve, un échantillon de l’Église conciliaire

 

Un certain Hans Küng, prêtre, longtemps professeur de dogmatique à l’université de Tübingen, grande autorité théologique au temps du Concile, dit que Jésus est un analphabète, une espèce de troubadour nomade comme on en rencontre encore parmi les bergers moutonniers sur le marché de Kaboul en Afghanistan.

 

Il est, en outre, contraire :

- à l’intangibilité des dogmes

- à l’infaillibilité du Pape,

- à l’indéfectibilité de l’Église,

- au dogme de l’Assomption de la Sainte Vierge,

- à la doctrine concernant la très Sainte Trinité,

- à la transsubstantiation, à la Présence Réelle du Christ dans l’Eucharistie et à l’adoration,

- au caractère sacrificiel de la messe, considérée comme simple mémorial du Christ,

- au célibat des prêtres,

- aux Traditions antiques.

 

Il est pour :

- le sacerdoce des femmes,

- l’admission des ministères non catholiques

- l’usage des anticonceptionnels, etc...

 

Pour moi, je ne vois que quatre explications à ces théories :

1- C’est un gros benêt, car un homme intelligent ne se consacre pas prêtre d’une religion dont il méprise le fondateur et refuse la doctrine.

2- C’est un fou furieux sadique qui prend plaisir à démolir sa propre maison.

3- C’est un infiltré d’un force ennemie, chargé de détruire l’Église de l’intérieur.

4- C’est un possédé noyé dans son orgueil démoniaque qui lui fait perdre la notion de ce qu’il dit

 

La chose la plus symptomatique est la suivante :

Un de ses disciples, un certain Walter Kasper, son assistant de théologie à la même Université, professeur de dogmatique, nie (dans son ouvre théologique traduite en italien : « Gesù, il Cristo », ed. Queriniana)

- la divinité du Christ, (donc le dogme de la très Sainte Trinité) (p.142,148,223et suiv.,225, 325)

- sa Résurrection des morts, (p.172,173,175,176,192,193)

- son Ascension (p. 203) -ses miracles,(p.115-117,120,121)

- la maternité divine de Marie (p.353 note 69)

- l’infaillibilité de l’Église (p.83), etc... Après toutes ces négations, il nous dit (p.194) que l’important est de savoir si nous aussi, comme les premiers disciples, nous sommes disposés à nous laisser totalement entraîner par Jésus-Christ (dont il ne sait rien de précis !)

- il est en faveur du divorce de l’avortement, de la pilule, de l’admission des divorcés aux sacrements

- et toutes les autres banalités des conciliaires.

 

Pour lui, le Christ est un mythe inventé par la communauté chrétienne primitive qui a idéalisé et divinisé un Jésus tout différent du Jésus historique réel.

Ce W. Kasper serait donc évêque d’une religion basée sur des légendes (des mensonges en somme !) inventées par d’anonymes « chrétiens primitifs ». Bel exemple de logique à laquelle je donnerais les mêmes explications que pour son maître H. Küng, car enfin, je n’arrive pas à comprendre un homme qui passe son temps à saper sa propre religion. S’il n’y croit pas, qu’il s’en aille et nous fiche la paix !

Le plus fort est que ce Kasper a été nommé cardinal au dernier consistoire, cardinal de l’Église conciliaire bien entendu, sûrement pas de la sainte Église Romaine, car Luther a été condamné pour beaucoup moins. Mais cette nomination souligne s’il en était besoin, la distance abyssale qui existe désormais entre l’Église conciliaire et l’Église catholique.

 

II est clair que l’Église conciliaire est un fourre-tout, où pour la première fois un protestant (un apostat ?) est nommé cardinal. Alors, à quand la canonisation de Wyclef, Jean Hus ou Mélanchton qui étaient sûrement moins outranciers ?

Comble de l’ironie, le « cardinal » Kasper est Président du Conseil Pontifical pour l’Unité des Chrétiens ce qui veut dire que l’Église actuelle s’identifie en lui auprès des protestants et des orthodoxes. Belle image de l’Église... conciliaire qui se retrouve plus protestante que les protestants ! Leur fera-t-il perdre le peu de foi qui leur reste ? Car bien des protestants croient encore en la divinité du Christ. J’espère que, quant aux orthodoxes, ils auront le courage et la cohérence de l’éviter comme un second Arius et Nestorius.

Mais nous sommes tout à fait dans la ligne œcuménique officielle.

Le cardinal Ratzinger parle d’unité dans la diversité .

On est obligé de penser à l’unité du panthéon de l’antiquité : Jupiter, Junon, Mars, Vénus, Apollon, Diane, Neptune et tout l’olympe païen. Tous étaient apparentés et vivaient dans la concorde.

La même chose entre les Juifs et les Moloch, Baal, Astarté, Astaroth, etc...

La même chose à Assise en 1986, entre l’Église conciliaire et les Bouddha, Manitou, Zoroastre et autres idoles introduites dans les églises et sur les autels consacrés autrefois au vrai Dieu et recyclés à l’adoration du panthéon œcuménique  : unité et paix dans la diversité.

Évidemment, la Vérité a été mise hors-jeu. L’Église du Christ n’est pas l’Église conciliaire, elle ne fait qu’y subsister (le fameux « subsistit in » conciliaire) au même titre que dans les autres sectes chrétiennes.

 

L’Église catholique qui, au contraire, est l’Église du Christ, est absente. En effet, on n’assiste plus aux persécutions suscitées contre l’Église du Christ, l’unique religion inacceptable dans le panthéon, des religions et combattue au cours des siècles.

 

Ou plutôt, on assiste à une guerre sournoise à l’intérieur de l’Église pour la conquête des bastions : l’Église conciliaire essaye d’absorber l’Église catholique. Quelques ordres religieux, conciliaires mais conservateurs, en savent quelque chose ( Congrégation St Jean, Opus Dei, Christ Roi, Franciscains de l’Immaculée, ...) : contraints de créer leurs séminaires pour conserver l’enseignement du dogme catholique, ils sont attaqués et marginalisés, marqués d’ostracisme par beaucoup d’évêques.

Les catholiques n’en croient pas leurs yeux, ils ont de la peine à identifier l’ennemi, ils sont apeurés par une situation imprévue où leurs chefs mêmes sont les ennemis qui dirigent la subversion avec les armes de l’autorité et de l’obéissance.

Et pourtant quelques conciliaires parlent clairement et nous ôtent toute perplexité :

un certain abbé Antonio di Donna, professeur à la Faculté de théologie de l’Italie méridionale à Naples, dit le 13 mars 2001, que nous avons abandonné la terre d’Égypte, terre de sécurité où la nourriture et le logement étaient assurés, mais terre d’esclavage, pour dire que nous avons abandonné les processions, les neuvaines, les quarante heures, la sacramentalisation, le catéchisme de saint Pie X, pour nous engager à travers le désert vers la terre promise de la liberté, de la maturité, d’une Église à créer.

Mgr Antonio Napoletano, évêque de Sessa Aurunca (Caserta, Italie) renchérit sur les dires du professeur que je contestait en disant, le 1er avril 2001, que nous sommes en train de revenir de l’exil de Babylone vers Jérusalem. Il se considèrent comme des rescapés de l’oppression et de l’esclavage de l’Église catholique.

Voix autorisées du magistère officiel, voix peut-être imprudentes et audacieuses, mais explicites qui indiquent clairement l’apostasie de l’Église catholique et qui expliquent tout ce qui s’est passé depuis le Concile.

On songe automatiquement au message de la Salette :

 « Les chefs, les conducteurs du peuple de Dieu ont négligé la prière et la pénitence et le démon a obscurci leurs intelligences ; ils sont devenus ces étoiles errantes que le vieux diable traînera avec sa queue pour les faire périr... »

 « Rome perdra la foi et deviendra le siège de l’antéchrist »

et à la prière de Léon XIII à saint Michel Archange :

 « Ecclésiam, Agni immaculàti Sponsam, vaférrimi hostes replevérunt amaritudinibus, inebriàrunt absinthio ; ad omnia desiderabilia ejus impias misérunt manus. Ubi sedes beatissimi Petri et Cathedra veritatis ad lucem gentium constituta est, ibi thronum posuerunt abominationis impietatis suae.» (Des ennemis très rusés ont rempli d’amertume l’Église, épouse de 1’Agneau immaculé, ils l’ont enivrée avec l’absinthe, ils ont mis leurs mains impies sur toutes ses réalités les plus précieuses. Là où a été constitué le siège du bienheureux Pierre et la Chaire de vérité comme lumière des peuples, ils ont installé le trône de leur abomination et de leur impiété.)

On se demande ce qui leur est arrivé, mais si on réfléchit un peu à l’histoire de l’Église, on s’aperçoit que le problème est toujours la Messe : les orthodoxes ont quitté l’Église catholique voilà mille ans et pourtant ils ont à peu près conservé la même foi ; alors que les protestants l’ont quittée il y a cinq siècles et sont une myriade de sectes.

Le problème n’est pas humain, c’est le mystère de la grâce: « L’Église fut fondée par le Sang, s’accrut par le Sang, fut nourrie par le Sang, sa fin sera donc le Sang. » (Saint Grégoire le Grand).

Si contrairement aux orthodoxes et comme les protestants, l’Église conciliaire est une myriade de Credo, est un dogme en décomposition, a renoncé à la Vérité, c’est évidemment parce que comme ces derniers, elle n’a plus le Sang, c’est à dire qu’elle n’a plus la Messe, la vraie, celle qui engendre la Vérité.

Il s’agit du problème de la réforme liturgique : si ces théologiens libres penseurs nient comme les protestants, la Présence réelle dans l’Eucharistie et le caractère propitiatoire de la Messe, il est normal qu’ils en obtiennent les mêmes effets : la dispersion et la désintégration du dogme. On reconnaît l’arbre à ses fruits. Les modernes liturgistes (dom Beaudouin et autres) avaient été condamnés justement pour leurs altérations de la Messe qui allaient de paire avec leur progressisme doctrinal.

La sainte Messe est la source et la conservatrice du dogme qui naît du côté transpercé du Christ et que la misère humaine serait incapable de maintenir sans cette génération continue. Les protestants en sont la preuve : ces église mortes, sans sacrements, sont aussi sans doctrine.

Avec l’abolition de la Messe est né l’indifférentisme doctrinal, c’est pourquoi on admet tranquillement et scandaleusement « l’unité dans la diversité » alors que l’Église catholique n’admet que « l’unité dans la vérité ». Autre signe de la distance croissante entre l’Église conciliaire et l’Église catholique.

Cette situation ressemble à un châtiment: « Il n’y a plus personne digne d’offrir la Victime sans tache à l’Éternel en faveur du monde »(La Salette). La suppression de la sainte Messe serait-elle donc une punition pour l’indignité des prêtres à célébrer les saints mystères ?

Mais voilà le salut : en 1988, cent ans après le défi lancé à Dieu, de ce méli-mélo œcuménique, mondialiste, évolutif, conciliaire, naît un bourgeon plein d’espoir: un vieux Pontife, exécré par l’Église conciliaire mais resté catholique, aux abois et fatigué de la bataille, se sentant mourir plus de douleur que de vieillesse, risque le tout pour le tout et consacre quatre jeunes évêques catholiques pour sauver la sainte Messe. L’Église est sauve !

 

 

Cent ans sont passés, le démon a perdu le défi!

Dieu soit loué !