Doctrine Politique

 

Le Droit Public de l’Eglise

 

 

 

 

Le but de cette rubrique est d’exposer, d’une manière sommaire, en 13 leçons, la doctrine catholique sur « le Doit Public de l’Eglise ».

 

Cette doctrine est capitale.

Elle est malheureusement peu connue ou pas assez connue.

Il faut donc la proposer de nouveau.

Et cela d’une manière urgente.

Car le laïcisme est, partout, triomphant.

Il est pourtant « la peste des nations »

 

Si ce sont les idées qui mènent le monde,

Il n’est jamais trop tard pour bien faire.

 

C’est donc dans ce but, hautement missionnaire,

Dans un but de « salut public »,

Que je publie ces 13 leçons de catéchisme sur

« Le Droit Public de l’Eglise ».

 

Là, sont exposés les grands principes de la politique chrétienne.

Principes qui sont le meilleur contrepoison du laïcisme actuel.

 

Voici, en bref, les vérités qui, ici, seront rappelées :

 

L’Etat se doit à Dieu parce que, comme l’individu et la famille, il  est  créature de Dieu. Il  doit, en conséquence, s’ordonner- lui, ses institutions et sa législa- tion – selon Dieu. Il ne peut être ni athée ni  laïc.

 

Or dans la société actuelle, tout est renversé.

 

L’homme a usurpé la place de Dieu, de Jésus-Christ, de l’Evangile, de l’Eglise. Dans la déclaration des « Droits de l’homme », qui constitue la charte de toutes les nations parce qu’elle est, essentiellement, leur  « Philosophie », l’Etat n’est et se déclare soumis à rien sinon à sa propre pensée et à sa propre volonté,  libre qu’il est, dit-il, de tout droit et  de tout ordre divin. Les grandes libertés publiques, affirmées partout, sont vécues, par l’Etat et ses organes, comme une émanation des « droits absolus de l’homme et du citoyen » émancipé de Dieu et de Sa loi.

 

Telle est essentiellement la philosophie des « Droits de l’homme » sans Dieu.

 

Tel est ce qui en constitue le formel.

Aussi sommes-nous toujours étonnés de voir des autorités ecclésiastiques romaines se référer aux  différentes « Déclarations des Droit de l’homme »  sans autre précision ou considération. Il y a là une équivoque gravissime.

Car, toutes elles sont l’expression sociale et politique de la non-exitence de la vérité, de Dieu, de Jésus-Christ, de l’Eglise.

 

Ces « déclarations » sont affirmées et, de fait, sont vécues comme étant  la liberté complète de l’erreur, la suppression de la vérité et de l’autorité. Et de fait, même si ces « Déclarations » contiennent, « per accidens », l’affirmation de justes droits, elles posent toutes comme postulat,  l’affirmation qu’il n’existe rien  d’autre que « la volonté générale ». La loi en serait  son expression. Voilà ce qui est sous-jacent à toutes ses « Déclarations des Droits de l’homme » (sans Dieu).

 

Cette  situation politique outrage Dieu et ses droits. Elle conduit inéluctablement à la l’anarchie de l’action et prépare tous les désordres individuels, familiaux et sociaux en même temps que la perte des âmes. Par exemple, ce n’est plus seulement le divorce, aujourd’hui, qui envahit les mœurs, ce n’est plus seulement les unions « homosexuelles » légalisées et autorisées… Ce sont, aujourd’hui,  les chaînes « homo » qui vont s’étaler au grand jour, avec « Pink TV », sur tous les écrans des télévisions familiales. Et aucun pouvoir  ne proteste…

 

Il faut donc ramener à Dieu, à Jésus-Christ, à l’Evangile et à l’Eglise, toutes les Nations, tout l’ordre social, tout organisme international et national, toute institution publique ou privée, et fondamentalement la « charte » des peuples.

 

Quel travail gigantesque !

 

Et comment  réaliser cela?

 

En réformant la pensée, en donnant bonne doctrine.

 

Chacun doit se rendre compte que s’il faut être partisan de la liberté –c’est la grandeur de l’homme, ce qui en fait sa dignité – il faut être partisan de la liberté dans la vérité et le bien, non dans l’erreur et dans le mal, ce qui est l’abus de la liberté. La licence de tout faire n’est pas liberté, mais esclavage des sens, et abrutissement de la personne humaine. L’erreur et le mal n’ont aucun droit. Si, pourtant, la tolérance  du mal et de l’erreur s’impose aujourd’hui, et cela nécessairement, nous devons cependant œuvrer pour un état social, qui,

- d’une part, ne soit pas pour Dieu une injure, pour l’erreur et le mal une protection  - Ne légifère-t-on pas aujourd’hui en faveur du mal et de l’erreur, en faveur du péché ! Mais attention, comme le dit Saint Paul, « le salaire du péché, c’est la mort », « Stipendia peccati, mors »

- d’autre part, contribue à donner à la vérité son plein développement, à Dieu sa gloire, aux âmes la facilité de se sauver et qui, conséquemment, ruine l’œuvre sociale de l’erreur et du mal.

 

Pour ce faire, il faut avoir, vous dis-je, bonne doctrine et bons principes.

Il faut donc comprendre que la première œuvre à accomplir, l’œuvre des œuvres, est la diffusion des bonnes idées, vraies et justes. C’est là un devoir impérieux pour tous.

Et ne l’oublions jamais : «  l’Eglise a été chargée par Notre Seigneur Jésus-Christ Lui-même de continuer Sa mission et le salut des âmes, de procurer en même temps, dans la plus large mesure possible, le bonheur des individus et des peuples, en faisant régner parmi eux la vérité, la justice, la charité, la paix » (Card. Gasparri).

 

Voici les 13 leçons.

 

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La première leçon.

 

« Le souverain domaine de Dieu sur toute société »

 

Première question : Récitez les premiers articles du Symbole des Apôtres.

Réponse : Je crois en Dieu, le Père tout puissant, Créateur du Ciel et de la terre, et en Jésus-Christ son Fils unique, Notre Seigneur.

 

Deuxième question : Comment  s’exprime la Sainte Eglise sur ce point, dans le Credo de la messe ?

Réponse : Je crois en un seul Dieu, Père tout puissant qui a créé le Ciel et la terre, les choses visibles et invisibles. Je crois en un seul Seigneur, Jésus-Christ, Fils unique du Père.

 

Troisième question : Qu’entendez-vous par ces paroles : Créateur du Ciel et de la terre, des choses visibles et invisibles ?

Réponse : J’entends par là que tout ce qui existe en dehors de Dieu, a été fait par Dieu, que toutes les choses visibles et invisibles ont été créées par Lui.

 

Quatrième question : Quelle différence mettez-vous entre les choses visibles et invisibles ?

Réponse : Il y a des choses qui tombent sous le sens de la vue, de l’ouïe ou sous les autres sens, que l’on peut palper en quelque sorte : ce sont les choses visibles. A côté de cela, il y a des choses qui existent réellement, dont peut s’apercevoir, mais qui ne sont pas perceptibles aux sens.

 

Cinquième question : Enumérez quelques exemples des choses invisibles ?

Réponse : Par exemple, sont invisibles : les anges, l’âme humaine, la pensée humaine, le vouloir humain, la puissance et l’autorité humaines

 

Sixième question : La Société des hommes, n’est-elle pas une chose invisible ?

Réponse : Elle n’est pas visible en ce sens qu’on ne peut la toucher du doigt, mais elle est parfaitement perceptible, en ce sens qu’on peut percevoir son existence. Ainsi l’on voit  très bien et l’on se rend compte que telle nation est distincte d’une autre nation, que telle société publique ou privée est distincte de toute autre société.

 

Septième question : La société considérée dans ce qu’elle a de visible et dans ce qu’elle a d’invisible, est-elle une créature ?

Réponse : Oui, et lorsque dans mon « Credo » je dis : « Je crois en Dieu le Père tout puissant, Créateur du Ciel et de la  terre, de toutes choses visibles et invisibles, je professe solennellement que toute Société, tout aussi bien que l’homme a été créée par Dieu, et, par conséquent, dépend de Lui, d’une dépendance absolue. Cette doctrine s’applique à toute société qu’il s’agisse d’une société naturelle, c’est-à-dire imposée par la nature de l’homme, ou d’une société libre, c’est-à-dire, fondée par la volonté humaine.

 

Huitième question : Pourriez-vous donner quelques preuves de la condition créée de la société ?

Réponse : Outre le témoignage de Dieu et du Saint Esprit dans les Ecritures, outre le témoignage de la Sainte Eglise, nous pouvons apporter des preuves de raison. Toute société est composée d’hommes. Tout homme est une créature. Dès lors, les rapports des hommes entre eux sont chose créée. Bien plus, toute société, comme toute nation, constitue une réalité vraiment existante. Cette réalité est un tout moral, qui existe véritablement en dehors de Dieu. Dès lors qu’elle n’est pas Dieu, elle a été créée par Dieu, dont elle ne peut pas ne pas dépendre d’une manière souveraine, comme toute créature dépend du Créateur. Il est une autre vérité fondamentale. Non seulement l’homme dépend de Dieu parce qu’elle est créature ; elle dépend encore de Lui parce que Dieu est sa fin suprême et dernière. Il est de toute évidence que le but final de toute chose créée c’est Dieu. Plus particulièrement, Dieu est le but final, suprême et infini de toute créature intelligente. L’homme est fait pour aboutir à Dieu. Il doit comprendre qu’il est crée dans ce but et doit vouloir l’atteindre. Or Dieu a placé l’homme dans des conditions telles, qu’il ne peut pas ne pas vivre en société. Donc, en tant qu’être social, l’homme doit avoir comme but final et suprême : Dieu. Soutenir le contraire serait affirmer que l’homme trouve la fin de la société dans la société elle-même, ce qui constituerait une idolâtrie. Mais les sociétés comme telles, ne passent pas à l’éternité. Il est manifeste qu’elles trouvent leur fin dernière dans le fait que l’intelligence et la volonté des individus vont à Dieu dans et par les sociétés. »

 

A  suivre.

 

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