La
liturgie catholique est, aujourd’hui, en pleine « anarchie ».
Le Cardinal Ratzinger parlait, lui « d’expérimentations » incessantes.
Un « renouveau » liturgique est donc nécessaire. Il passe par
le retour sur les autels de la Messe traditionnelle, latine
et grégorienne selon le rite de saint Pie V — œuvre essentielle
du Concile de Trente —. Elle en est l’archétype. Ce fut la grande
idée de Mgr Lefebvre. Toute son œuvre ! C’est ce que désire,
aujourd’hui, réaliser Benoît XVI comme le souhaitait Mgr Klaus
Gamber, qu’il nous présente comme un maître du renouveau liturgique.
Il faut qu’ « à l’avenir le rite plus que millénaire de la Messe
soit conservé dans l’Église catholique romaine… comme forme
primaire de la célébration de la Messe », écrivait Mgr Gamber
dans son livre La Réforme liturgique en question. Mais quelle
opposition ne rencontre-t-il pas dans cette œuvre capitale !
C’est l’enjeu aujourd’hui de l’Église ! Cet enjeu — son histoire,
son explication, ses raisons, les circonstances historiques
qui l’entourent, les personnes qu’il met en cause : les évêques
et archevêques de France, la Curie Romaine, ses cardinaux, la
Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X, les communautés Ecclesia
Dei adflicat — fait l’objet du livre de Monsieur l’abbé Aulagnier,
disciple de Mgr Lefebvre. Il écrit cette histoire sans dureté
mais aussi sans ménagement. Il tenait une chronique mensuelle
de tous ces événements. C’est son « livre blanc ». Son témoignage.
Une histoire.