Flash-Info du 2 avril 2009.
BENOÎT XVI SOUS LES OUTRAGES,
COMME SON MAÎTRE
Suite aux déchaînements irraisonnables et
injurieux des médias et des hommes politiques de France contre les déclaration
du pape sur le sida, alors qu’il allait en Afrique, nous publions l’article du Courrier d'André Noël, n°2135. Il est très beau.
Le pape peut être heureux, et même bienheureux en ce moment ! Dans l’Evangile, le Seigneur annonce en effet à ses apôtres : «
Heureux serez-vous lorsque les hommes vous haïront, lorsqu’on vous outragera et
qu’on rejettera votre nom comme infâme, à cause du Fils de l’homme ». En Benoît
XVI s’accomplit cette béatitude, corollaire d’une malédiction : « Malheur à
vous, lorsque tous les hommes diront du bien de vous, car c’est ainsi qu’agissaient
leurs pères à l’égard des faux prophètes ! »
Dans le flot de haine,
d’injures, de mépris qui frappe le Vicaire du Christ de la part des nouveaux
bien-pensants, il est à l’image de son Maître, moqué, insulté, méprisé par les
Pharisiens si sûrs d’eux et la populace haineuse. Pourtant chacun s’accorde,
même ses opposants, à reconnaître l’humilité, la douceur et la bienveillance de
Benoît XVI à l’égard de ceux qu’il rencontre. Ce n’est donc pas sa personne qui
suscite le lynchage médiatique dont on nous offre le navrant spectacle, c’est
ce qu’il incarne, la vérité qu’il défend conformément aux devoirs de sa lourde
charge. C’est pourquoi tous les catholiques, comme un seul homme,
devraient lui manifester soutien et affection car, au-delà du pape, eux aussi
sont visés, dans la mesure où ils professent la foi et la morale de l’Eglise. Hélas ! Les Evêques pèsent, au plus juste de la
prudence, leurs commentaires, ne voulant ni se déclarer franchement solidaires
du souverain pontife, ni se couper avec courage de la classe politico-intello-médiatique qui
s’acharne avec violence et indécence sur le successeur de Pierre. Trop de
prêtres, quant à eux, le désavouent dans leur prédication; quant aux fidèles,
si l’on en croit un sondage du Parisien (du 21 mars) ils seraient 55% à avoir
de lui une « mauvaise opinion », à peine moins que l’ensemble des Français :
57%. Selon un autre sondage, il y aurait 49% des catholiques à penser que le
pape défend mal « les valeurs du catholicisme» ! On se demande en quoi consistent,
pour ceux-là, lesdites valeurs…
Et qui sont ceux
qui le soutiennent fermement mais auxquels on ne laisse jamais la parole dans
les media ? Les catholiques traditionalistes. C’est à cette lumière qu’il faut
aussi considérer la levée de l’excommunication des évêques « lefebvristes ». Pour défendre
la morale naturelle aux côtés du pape, c’est sur les catholiques de tradition,
« lefebvristes » ou non,
que le souverain pontife peut s’appuyer. Sur ce chapitre, nul désaccord entre
lui et eux.Ce qui a suscité ce débordement de haine,
c’est le rappel d’une évidence. Le pape a simplement dit : « On ne peut pas
résoudre le problème du sida avec la distribution de préservatifs. Au contraire
cela augmente le problème ». Evidence factuelle avant d’être impératif moral.
C’est la
multiplication des partenaires sexuels qui propage le mal ; la fausse sécurité
du préservatif, encourageant le vagabondage sexuel, provoque la diffusion du
virus et aggrave donc la pandémie. Même ses propagandistes reconnaissent
que le préservatif n’est pas fiable à 100%. Rappelons que l’OMS (Organisation
mondiale de la santé), il y a quelques années, a affirmé que si chaque personne
en âge d’avoir des rapports sexuels limitait à quatre le nombre de ses
partenaires, la pandémie s’arrêterait d’elle-même. La fidélité et
l’abstinence sont donc des remèdes efficaces. Qu’on ne nous dise pas que c’est
impossible : c’est par centaines de millions que des personnes vivent cette
fidélité ou pratiquent cette abstinence que la société s’acharne à rendre plus
difficiles chaque jour, ne serait-ce qu’en omettant de les mentionner dans leur
campagne de « prévention » ! Qui oserait affirmer aux jeunes motards qu’il
suffit de mettre un casque pour protéger leur vie ? Il leur faut d’abord
maîtriser leur engin et respecter les règles de circulation : on les éduque à
cette fin dans les auto-écoles. Mais on n’éduque pas les jeunes à la maîtrise
de leur sexualité ; on leur donne seulement un « casque », le préservatif.
C’est plus facile et donc plus démagogique…
La parole du pape a
donné lieu à des propos insensés. Voulez-vous quelques échantillons de ce
sottisier ? Daniel Cohn-Bendit
assure que ce que dit le pape : « relève du meurtre prémédité » ; Noël Mamère y voit du «
négationnisme » ; le conseiller régional Jean-Luc Roméro affirme : « C’est un message de mort
adressé aux Africains ». Un « grand moraliste » – qui n’est autre que
l’histrion télévisuel Christophe Dechavanne – se prononce, ex cathedra : « Le
sida n’est pas une question de morale » et ajoute : « J’ai demandé à rencontrer
au plus vite le président de
Sottisier, certes !
Mais pas seulement. On voit s’esquisser les préliminaires de mesures
coercitives qui seront prises tôt ou tard. C’est comme cela qu’a commencé la
persécution des chrétiens sous l’empire romain. On ne leur reprochait pas de
croire en un « nouveau » dieu, appelé Jésus-Christ. Le Panthéon, déjà riche de
milliers de divinités, pouvait sans problème en contenir un autre. On les
accusait de ne pas se conformer aux mœurs corrompues de la cité et, pis, de les
dénoncer et, par là, de la menacer.
Juridiquement ils
étaient poursuivis et mis à mort pour superstition, ainsi définie : une
nouveauté morale et religieuse citée « contraire aux lois de la cité».
L’empereur croyait agir au nom du bien commun, de la défense de la cité, comme
le font ou feignent de croire le faire les détracteurs du pape. Les Romains
dénonçaient les chrétiens comme « ennemis du genre humain ». Le ministère des
Affaires étrangères dit-il substantiellement autre chose quand il affirme, au
nom du bien commun aussi, que les enseignements du pape « mettent en danger les
politiques de santé publique et les impératifs de la protection de la vie
humaine » ? Ne doit-on pas se protéger d’un « danger» public et mettre hors
d’état de nuire ceux qui menacent « la vie humaine » ? Ne parlons pas encore de
persécution mais, avec des manifestations violentes du type de celles
organisées dimanche dernier à la sortie de l’office célébré à Notre-Dame de Paris, constatons que s’instaure un climat
qui la prépare.Cela n’étonnera pas les catholiques
qui savent, par la révélation, que l’Eglise sera
persécutée par les impies à la fin des temps.
Courrier d'André Noël
n°2135