Les chantiers de Mgr Vingt-Trois
Alors que le nouvel archevêque
sera officiellement installé samedi 5 mars, les dossiers des finances
diocésaines et des relations avec les prêtres apparaissent urgents
Qu’il s’agisse
d’évangélisation, d’innovations pastorales, de formation des laïcs, de
vocations sacerdotales, le bilan impressionnant du cardinal Jean-Marie
Lustiger, au terme de vingt-quatre années à Paris, est salué par tous (lire |
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La
communion des prêtres diocésains |
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Avec 700
prêtres, l’effectif du diocèse de Paris est celui d’une véritable entreprise.
Vu ce nombre et leurs personnalités, certains estiment que le diocèse manque
d’une direction des ressources humaines «capable de cerner les capacités de
chacun et d’évaluer les problèmes». Comme partout, les nominations de curés
restent un sujet très sensible… Cette échelle ne favorise pas non plus la
proximité personnelle entre l’évêque et ses prêtres. «En vingt-quatre ans,
j’ai dû rencontrer cinq fois le cardinal Lustiger», regrette un prêtre
septuagénaire, avis que ne partagent pas de plus jeunes confrères. Et c’est
là une autre difficulté : veiller à la communion entre les prêtres formés en
différents lieux, (Paris, Bruxelles, Rome) et ordonnés depuis 1984 par le
cardinal Lustiger, dont les plus âgés ont une cinquantaine d’années, et ceux
de la génération précédente. |
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Un
budget équilibré mais fragile |
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«Le budget du
diocèse est aujourd’hui équilibré dans sa globalité, assure Bertrand de
Feydeau, le laïc qui est à la tête de |
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Le
chantier des Bernardins |
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Depuis 2001,
le diocèse s’est lancé dans l’achat, puis la restauration du collège des Bernadins, rue de Poissy (5e arrondissement). Dans ce
couvent construit au XIIIe siècle par les cisterciens (appelés aussi
bernardins), il s’agit de créer un vaste pôle culturel, incluant
éventuellement l’École Cathédrale. Coût total du projet initial : au minimum
41 millions d’euros, dont 14 millions d’euros subventionnés par l’État, |
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Des
relations difficiles avec la Catho |
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Avec près de 2
000 inscrits – pour la plupart des laïcs – l’École Cathédrale connaît un vrai
succès. Créée en 1984 et érigée comme faculté canonique de théologie en 2000,
elle a pourtant fait grincer l’Institut catholique de Paris dont le
chancelier est statutairement l’archevêque de Paris. À diverses occasions, on
a assisté à des échanges à fleurets mouchetés entre le cardinal Lustiger et
les responsables de |
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La
cohésion des diocèses d’Île-de-France |
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Les relations
entre le diocèse de Paris et ceux de banlieue ont été longtemps marquées par
le reproche fait au premier d’attirer certaines vocations sacerdotales : les
étudiants ayant tendance à s’engager à Paris plutôt que dans leur diocèse
d’origine. Conscient de ce déséquilibre, le cardinal Lustiger avait mis en
place la «Fraternité missionnaire des prêtres pour la ville», qui met à la
disposition des sept diocèses de banlieue (Créteil, Évry-Corbeil,
Meaux, Nanterre, Pontoise, Saint-Denis et Versailles) des équipes de prêtres
parisiens. Cela n’a toutefois pas réglé les difficultés. Ce travail de
cohésion, attendu par ces sept diocèses, est encore à poursuivre. |
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