Flash-Info
au 15 janvier 2008
A- La
présidence de
Communiqué
du CEF
Lundi 14 et mardi 15
janvier 2008,
la présidence de
La présidence de
Le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris et président de
La présidence, qui est accompagnée du Secrétaire général de
La présidence rencontrera également le cardinal Cláudio Hummes, préfet de la
congrégation pour le clergé. Leur échange portera sur le ministère des prêtres
et la vie des communautés chrétiennes, autre dossier de l’assemblée plénière,
ainsi que sur le congrès Ecclésia 2007, qui a réuni plus de 7000 personnes à
Lourdes du 26 au 28 octobre dernier sur le thème de la responsabilité
catéchétique.
Le cardinal Vingt-Trois, Mgr Simon, Mgr Ulrich et le Père Hérouard
s’entretiendront également avec le cardinal Jean-Louis Tauran, président du
Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, au sujet du travail des
évêques français sur les catholiques et les musulmans dans
B- Pour
mieux « apprécier » le président Nicolas Sarkozy, regardons
aussi ses actes.
Jean Madiran nous y aide dans un article de Présent du
samedi 12 janvier 2008
La provocation Simone Veil
avant les municipales
Juste avant ! Car les municipales, c’est maintenant, la
campagne vient de s’ouvrir. Ne dites pas que ce sont des élections locales. Le
Président leur a solennellement conféré une portée politique nationale. Et simultanément
il a nommé Simone Veil comme porte- drapeau des valeurs morales de la
république sarkozyenne.
Le président Sarkozy
fait donc de Mme Simone Veil la plus haute autorité morale de
respect de la diversité (sic) et ses moyens » (ça c’est sans doute l’intensification de l’immigration), et de « répondre au défi de la bioéthique » (Présent du 10 janvier).
La « bioéthique », c’est la morale (éthique) de la vie (bio). Quand on se souvient des titres
éminents de Mme Simone Veil au chapitre du respect de la vie, on comprend que sa nomination à la bioéthique constitue effectivement un « défi ». La lettre du communiste Guy Môquet, c’était déjà beaucoup. Mme Veil transformée en autorité morale, c’est peut-être trop.
Le droit à l’avortement est venu s’inscrire au nombre, voire en tête, des droits de l’homme
dans les grandes démocraties occidentales. Ce droit est passé dans les mœurs, dans l’éducation
étatique, dans la loi. Il n’était pas explicitement déclaré dans la loi Veil qui lui a ouvert la
porte en 1975. Mais il était déjà dans son esprit : s’il n’en était pas ainsi, Mme Veil n’aurait pas
manqué de désapprouver la manière dont on a appliqué sa loi et tout ce qui en est sorti. On ne
sache pas qu’elle l’ait jamais fait. Ses états de service méritaient bien que trente-trois ans après, tout bien considéré des conséquences pendant toute une génération, on fasse à Mme Simone
Veil l’hommage et la récompense d’une nomination officielle à la tête de la bioéthique en
France. On aurait pu le faire beaucoup plus tôt. Le Président, en somme, répare ainsi une
longue injustice républicaine.
Depuis trente-trois ans, l’avortement s’est établi au régime de croisière d’un minimum de 200 000 victimes par an. Une situation analogue existe dans toutes les grandes démocraties occidentales. Cela fait des millions de victimes chaque année. Nous sommes les contemporains
(consentants ?) du plus grand massacre de toute l’histoire de l’humanité.
Toutefois l’on voit grandir dans ces grandes démocraties occidentales, et tout récemment
aux USA et en Espagne, une réaction contre une telle horreur. Elle grandit aussi en France,
mais plus lentement, plus petitement, on sait pourquoi : la défection de la hiérarchie ecclésiastique en est la cause. Il y a tout juste cinq évêques français sur deux centaines (dont une centaine de diocésains) pour soutenir la manifestation qui, le dimanche 20 janvier, se rassemblera
place de
il y a trente-trois ans, quand ils ont accepté de ne pas faire front contre l’élaboration et le vote de la loi Veil. Selon le témoignage du professeur Israël Nisand, rapporté par Rémi Fontaine
à la page 134 de son Livre noir des évêques de France, c
‘est Mme Veil elle-même qui a reconnu
que s’ils s’y étaient vraiment déclarés hostiles, la loi ne serait pas passée. Et ils ne sont encore aujourd’hui que cinq pour racheter ce qui fut la grande défaillance de l’épiscopat en 1975.
Les élections municipales, mieux que les autres, sont l’occasion de rencontres personnelles,
par exemple sur les marchés, avec les candidats. N’omettons pas de leur poser la question :
Vous êtes, nous sommes les contemporains, partout dans le
monde, du plus grand massacre de toute l’histoire de l’humanité.
faites-vous ? Resterez-vous silencieux ?
JEAN MADIRAN dans Présent du samedi 12 janvier 2008
C- Le Journal Libération
s’interroge aussi sur les propos du Président N. Sarkosy sur la religion:
Sarkozy ramène l’Eglise dans l’Etat
Le Président multiplie les déclarations faisant référence
aux racines chrétiennes de
Véronique Soulé
QUOTIDIEN : mercredi 16 janvier 2008
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Après Rome, Riyad. Lundi, lors de sa visite officielle en Arabie Saoudite, comme lors de sa visite au Vatican le 20 décembre, Nicolas Sarkozy s’est livré à un éloge de la morale chrétienne et des religions qui sont, selon lui, au fondement même des civilisations. Venant du président d’un pays qui prône la séparation de l’Eglise et de l’Etat, ses propos ont provoqué un tollé parmi les défenseurs de la laïcité, notamment les enseignants et l’opposition.
«Dans la transmission des valeurs et dans l’apprentissage de
la différence entre le bien et le mal, l’instituteur ne pourra jamais remplacer
le curé ou le pasteur, même s’il est important qu’il s’en rapproche, parce
qu’il lui manquera toujours la radicalité du sacrifice de sa vie et le charisme
d’un engagement porté par l’espérance»: c’est sous les ors de la basilique
Saint-Jean de Latran, au Vatican, que Nicolas Sarkozy est allé le plus loin.
«Les racines de
Rigide. En Arabie Saoudite, le Président a été plus grandiloquent et plus général. Assimilant les religions à des philosophies, il en a loué les bienfaits même si, a-t-il reconnu, des horreurs sont parfois perpétrées en leur nom. Comme l’homme ne peut se satisfaire d’un monde purement matérialiste, a-t-il expliqué, il ne peut vivre sans religion. Ses propos ont au moins dû ravir les dirigeants saoudiens qui imposent un islam des plus rigides à leur société.
«Cette conception sociologique de la religion, fournissant "l’espérance" qui fait que les peuples se tiennent tranquilles, on croyait qu’elle était loin derrière nous!», s’est exclamé François Bayrou, l’un des premiers à réagir le 25 décembre après le discours de Latran. «Ce n’est pas autre chose que l’opium du peuple que dénonçait Marx» a ajouté le président du MoDem, qui a aussi relevé «le paradoxe troublant» d’un Président «qui affiche sa complaisance avec le matéralisme financier et en même temps souhaite faire de la religion une autorité dans l’espace public».
Pour le PS, Jean Glavany, secrétaire national à la laïcité, a dénoncé le concept de «laïcité positive» et la manie du chef de l’Etat de réduire les civilisations aux religions, l’Occident allant avec la chrétienté. Lors sa conférence de presse de rentrée, le 10 janvier, le premier secrétaire du PS François Hollande a lui exigé de «clore définitivement le débat» sur la loi de 1905 instaurant la séparation de l’Eglise et de l’Etat.
Confusion. Les enseignants ont aussi attendu la rentrée pour réagir. Le SNUipp, premier syndicat du primaire, s’est insurgé contre les propos de Latran sur la supériorité du prêtre sur l’instituteur. «Cette affirmation est surprenante et choquante, écrit le syndicat, elle est source de confusion et risque de remettre en cause la conception de la laïcité. Mêler et de plus hiérarchiser dans l’acte éducatif, comme le fait le Président, l’instituteur et le prêtre, le pasteur et l’imam, constitue une véritable provocation vis à vis de l’école publique et des personnels».
«Dérapage, discours de circonstance ou projet politique?»,
s’interroge pour sa part le syndicat SE-Unsa qui accuse le chef de l’Etat
d’avoir outrepassé son devoir de réserve. Le CNAL, qui regroupe