Communiqué de presse
du 13 décembre 2008
Coordination
Défense de Versailles
Alors que le Flop de l’exposition
Jeff Koons est désormais inscrit dans les chiffres –
95 à 100 % de rejet ! – la mobilisation pour son retrait ne cesse de s’amplifier,
comme vient d’en témoigner le succès exceptionnel de la réunion organisée par
l’Union Nationale des Ecrivains de France et
En dépit de deux « interdits » de réunion,
du fait du Maire de Versailles, François de Mazières,
puis de l’Hôtel de France - témoignant d’une incroyable censure pour les
« 60 ans de la déclaration universelle des Droits de l’Homme » !
-, le rassemblement a néanmoins pu se tenir au « Fou du roy ». Il a réuni plus de 300 personnes ( sur les 400
) au soutien de la demande de retrait de l’exposition Koons
et de la lettre
que S.A.R. le Prince
Charles-Emmanuel de Bourbon-Parme a adressée au
Président de
En introduction, Arnaud-Aaron Upinsky, Président de l’Union Nationale des Ecrivains de France, a dit qu’à l’image du précédent du Jeu de Paume, « Ceux qui ont voulu nous interdire de nous réunir renforcent la puissance symbolique de cette réunion. Nous sommes à un moment historique : c’est la première fois, en France, qu’a lieu une réunion unitaire sur un critère culturel transcendant les chapelles ; c’est la première fois que les amoureux du patrimoine, les vrais artistes contemporains et un Prince, au nom de la culture et de la défense de l’œuvre historique de ses aïeux, se retrouvent sur le même objet de résistance culturelle : le joyau hautement symbolique de Versailles ; c’est la première fois que l’omerta culturelle est enfin rompue. On ne peut rien comprendre à ce moment si on ne sait pas ce qu’est l’action symbolique. Pour comprendre, il faut avoir présent à l’esprit ce qui s’est passé en 1789 à Versailles ». Réunis en véritable assemblée constituante du patrimoine, « il est émouvant de se retrouver tous ensemble sur les notions de Beau, de Vrai et de Bien » pour faire exploser la bulle « du langage commun piégé ». On nous a demandé quelle était notre légitimité ? Aujourd’hui nous sommes la force tranquille qui fait une démonstration logique au nom de l’intelligence, de la loi, des droits du patrimoine historique et de l’homme, de la vérité symbolique, du nombre et donc de la démocratie. En un mot [au vu des 95 à 100 % de rejet de l’exposition ] nous sommes la volonté démocratique. Ce qui fait de Versailles la capitale de la France, Paris se voulant la Banlieue de New York. »
Depuis juillet, le mouvement de
résistance culturelle ne cesse de s’amplifier des personnels du château,
guide-interprètes, conférenciers, amoureux du patrimoine et de Versailles, MPF
des Yvelines, journalistes, artistes, galeristes, touristes, mécènes… Alors que
l’AFP prétend que « L'exposition "Jeff Koons
Versailles", a attiré (sic) plus de 500.000 visiteurs depuis son
ouverture le 10 septembre » ( soit zéro pour le château !…), les
enquêtes prouvent que 95 à 100 % des touristes rejettent massivement
l’exposition Koons au château.
A l’appui de la demande de
retrait : Pierre Souchaud, rédacteur en chef
d’Artension ( Comment et pourquoi, au cours de
ces 4 dernières décennies, le couple artiste-galerie
a-t-il été peu à peu dépossédé de sa fonction naturelle de légitimation et de
valorisation au profit du couple fonctionnaire-spéculation
internationale) ; Carole Senille-Rapatel, Directeur
Général d’Artfrance ( Le rayonnement de l’art
français à l’international ) ; Pierre Gilou, Président
du Comité de Défense des Artistes du Grand Palais ( Exprimer sans la trahir l’idée qu’ont les artistes de
la situation qu’ils subissent depuis tant d’années et dont la responsabilité
repose essentiellement sur cette complicité entre le ministère de la culture et
les intérêts privés de fabricants de fausse valeurs. D’ailleurs ne parle-t-on
pas uniquement de chiffres lorsque l’on cite une œuvre d’ « artiste
contemporain », cette soi-disant valeur marchande se substituant aux qualités
artistiques ? L’art contemporain n’est qu’un produit financier :
« Avec Koons, M. Aillagon,
vous avez porté l’estocade à l’art contemporain ! » ; Rémy Aron,
Président de
Enfin, le Prince Charles-Emmanuel de Bourbon-Parme est intervenu, rappelant les termes de sa
lettre du 18 novembre dernier au Président Sarkozy et, avant de lancer son
référé, son attente d’un réponse de l’Elysée jusqu’au 14 décembre. Sans révéler
le détail du dispositif juridique choisi, il se recommande du droit de tout
homme à la défense de la mémoire de ses aïeux et, en l’espèce, de l’œuvre de
Louis XIV, qui lui semble relever de la
dignité la plus élémentaire de la personne humaine. Ceux qui ne respectent pas
les morts ne respectent pas les vivants. Au moment où la réprobation unanime
des profanations est dans les pleins feux de l’actualité, il ne comprend pas
comment la seule « profanation de la mémoire et de l’œuvre de ses
aïeux », qu’il invoque à l’appui de sa demande au Président de
En conclusion, le Président de
l’Union Nationale des Ecrivains de France a souligné le premier but de
cette bataille culturelle décisive contre le détournement de notre
patrimoine et contre l’exclusion de 99 % des artistes : faire
exploser l’omerta qui nous divise et nous paralyse, mobiliser le public et
libérer la parole. En se rappelant la phrase de Marcel Jullian introduisant
Au cours du banquet de 31 couverts
qui a prolongé la réunion, autour du prince Charles Emmanuel de Bourbon-Parme et des organisateurs de la réunion, il a été
décidé d’étendre l’action de défense de Versailles et du patrimoine, dans toute
Arnaud-Aaron Upinsky, président de l’Union Nationale des Ecrivains de
France (UNIEF)
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