Flash-Info
du 19 février 2008
On lit dans « Exaudiat »
n° 73 du 19 février 2008 deux très bons « papiers »
-
sur l’indépendance du Kosovo et ses gravissimes conséquences ;
-
sur l’espace Schengen ;
A- KOSOVO
La boite de pandore
Face aux réserves des « frères orthodoxes » et au veto
russe que Moscou menace de brandir à l’ONU pour empêcher toute indépendance du
Kosovo, le "premier ministre" kosovar et
ex-combattant de l’UCK albanaise (mouvement terroriste lié à
Or les conséquences géopolitiques de l’indépendance unilatérale du Kosovo sont nombreuses :
1/ elle inciterait nombre d’Etats dans le Monde à défier
le droit international et le statu quo des frontières reconnues, faisant
imploser pléthore d’Etats fragiles et multiculturels, pas uniquement en Afrique
ou en Asie ou en Amérique latine, mais jusqu’à nos démocraties pacifiques :
Belgique, menacé de partition entre Flamands et Wallons ; Italie du Nord avec
le sécessionnisme de
2/ Elle pourrait provoquer le retour des guerres
ethniques dans les Balkans et rompre le fragile équilibre instauré depuis la
guerre du Kosovo: le nord de la province du Kosovo peuplé de Serbes, de plus en
plus inquiets pour leur survie, face à la majorité hostile albanophone,
pourrait lui aussi faire sécession du Kosovo indépendant, pour se joindre à
Sans oublier les sécessionnistes-indépendantistes
albanais de Macédoine et du Monténégro, et même du Sud de
Bref la boîte de Pandore du sécessionnisme, des rebellions indépendantistes et du micro-nationalisme ethnique et religieux risque de se rouvrir et de faire voler en éclat les mêmes postulats « multiculturalistes » et tolérants qui avaient présidé aux « guerres justes » anti-serbes des années 90 qui firent imploser l’ex-Yougoslavie, désormais remplacée par le virus des partitions ethno-nationalistes. Le syndrome de la "balkanisation" a de l'avenir et l'on comprend pourquoi l'Espagne et tous les Etats de la planète menacés par des rebellions sécessionnistes craignent tant l'indépendance annoncée du Kosovo...
Alexandre del Valle
(Tiré d’Exaudiat. n° 73 du 19 février)
B-ESPACE SCHENGEN
La fuite en avant
Depuis le 21 décembre 2007, « l'espace Schengen » a été
étendu à neuf nouveaux pays au point que, maintenant, à l'exception notable du
Royaume-Uni et de l'Irlande, mais aussi de Chypre, de
Une fois entrés dans lUnion européenne, par le « passage » rendu le plus facile (soit en raison du laxisme des autorités locales, soit en raison de l'impossible résistance au Camp des saints), les immigrés se regroupent par affinité ou en fonction des lois sociales du pays d'accueil. Ils vont dès lors grossir de nouveaux ghettos, comme en Hesse où la campagne électorale pour le renouvellement de son Parlement a permis de mettre en avant une étude établissant que 25% des agressions seraient dues à des immigrés.
De nouveaux ghettos
À côté des pauvres bougres qui viennent chercher en Europe un Eldorado qu'ils ne peuvent pas trouver chez eux - ce qui favorise la propagande fondamentaliste et ouvre la voie à la propagande terroriste -, des bandes organisées viennent y développer des activités aussi criminelles que lucratives. Elles installent leur siège dans un État et commettent leurs forfaits dans un autre, utilisant au mieux les différences entre les lois pénales. Et si, au prix de fichages toujours plus complets de la population, la coopération entre les polices a fait d'immenses progrès pour contrer ces activités criminelles, elles sont cependant handicapées par la renonciation des pouvoirs politiques à cette composante intégrale de la souveraineté nationale que constitue la sécurité des frontières.
L'emprise idéologique
C'est bien cette sécurité des frontières à laquelle les
îles britanniques ont décidé de ne pas renoncer, ce qui les a conduit à refuser
aussi en grande partie la coopération policière et judiciaire. Et, comme elles
veulent conserver pour leurs concitoyens leur régime social, elles ont prié
Hélas, ces exemples n'ont pas suffit. L'emprise
idéologique est devenue telle que pour lutter contre les dégâts causés à
l'économie par les « 35 heures » et la retraite à 60 ans, pour lutter contre
les dégâts causés à la société par la baisse excessive du taux de fécondité,
l'ancien conseiller de François Mitterrand, Jacques Attali, propose une
nouvelle fuite en avant en ouvrant grand les portes de l'espace Schengen à une
« immigration choisie ». Solution qui aura comme principal effet de permettre
aux nouveaux venus d'exercer une pression à la baisse sur les salaires ce dont
se réjouit par avance un président de
François Reloujac
Politique Magazine n°60 Février 2008