Flash-Info au 19 mars 2009

Fatima, 26 ans, martyre chrétienne en Arabie Saoudite

A diffuser au plus grand nombre.

Posté par saintmichelderolleboise le 16 mars 2009

ALAIN SANDERS dans PRESENT

L’affaire n’a pas fait la une de la « grosse presse » occidentale. Elle mérite pourtant d‘être racontée. Un homme des Moutawaa, cette milice islamique redoutable chargée de faire respecter la charia, a assassiné sa propre sœur au motif qu’elle s‘était convertie au christianisme. Il l’a lapidée. Il lui a coupé la langue. Il l’a brûlée vive, la laissant agoniser dans d’horribles souffrances.

Elle s’appelait Fatima Bint Mohammed Ben Othman al-Matiri. Elle avait 26 ans. Une vie sans histoire. Jusqu‘à ce jour où, au cours d’une conversation avec sa famille, elle va dire son admiration pour Jésus-Christ.

 

A partir de là, son frère va la traquer. Il va d’abord s’emparer de l’ordinateur de Fatima et y découvrir des textes louangeurs sur le Christ. Convertie, la jeune femme participait – sous divers pseudonymes – à des forums de chrétiens, notamment des Coptes. Dans ces textes, Fatima défend « la liberté religieuse », ce qui est déjà insupportable pour un Saoudien et plus encore pour un sicaire des Moutawaa, mais elle critique aussi l’islam et son intolérance. Dans l’une de ses contributions, elle commet l’irréparable : comparer Jésus-Christ à Mahomet, exaltant les enseignements pacifiques du premier et stigmatisant la vie plus qu‘équivoque du second… En Arabie Saoudite, comme dans de nombreux pays musulmans, c’est littéralement se condamner à mort.

Pour le frère de Fatima, aucune hésitation : la mort. En application de la charia dont il se trouve être l’un des gardiens les plus farouches. Et les plus sanglants.

Se sachant découverte et, de ce fait, condamnée, Fatima va envoyer son dernier message au forum des Chrétiens arabes. Pour dire sa peur. Mais aussi son espérance : « Jésus est ma lumière, il sera mon compagnon, je ne crains rien. »

Les conditions de sa mise à mort ont été si effroyables que son assassin a été arrêté et mis au secret. Dans le souci d‘étouffer l’affaire. Sur un site de Dubaï, on peut lire :
« En effet, de telles révélations sont dommageables et l’image de l’Arabie Saoudite pourrait en pâtir si la communauté internationale s’emparait de ce meurtre. Les proches de la victime tentent de leur côté de présenter le meurtre comme une affaire de mœurs. Mais le fait que plusieurs sites internet s’en soient emparés risque de porter préjudice au pouvoir saoudien et à l’institution religieuse. Les wahhabites, qui financent les conversions à l’islam à travers le monde, et notamment en Europe (religion du pardon et de la miséricorde, disent-ils), et qui défendent le droit des musulmans dans les pays non islamiques, ont une autre vision du pardon et de la miséricorde et l’appliquent avec le sabre dans le propre pays et au sein de leurs familles. Un bel exemple de piété. »

Dans Les Chrétiens martyrs de l’islam (Editions de Paris, 2007), nous avons relaté quelques exemples de l’héroïcité de chrétiens persécutés et massacrés par les musulmans en raison de leur foi. Des exemples courant de Cordoue en 837 à la Somalie en 2006 en passant par Jean Le Vacher (1619-1683), prêtre et martyr à Alger. Fatima Bint Mohammed Ben Othman al-Matiri, première martyre chrétienne en Arabie Saoudite au XXIe siècle, est un nom de plus à ajouter à ce long martyrologe.