Flash-Info au 23 septembre.

 

Une réponse à Mgr Di Falco.

 

Alexandre SIMONNOT
Conseiller Municipal Front National de Taverny
Membre du Comité Central du Front National
Hôtel de Ville - 95150 TAVERNY

Lettre ouverte à Monseigneur Jean-Michel DI FALCO
Evêque de Gap

Taverny, le 19 Septembre 2008

Monseigneur,

Jeune Français, catholique et élu du Front National, je tiens à vous exprimer ma profonde indignation suite aux propos scandaleux que vous avez tenus dimanche dernier sur France Info, à l’occasion de la visite en France de Benoît XVI.

En effet, alors que vous étiez interrogé sur la « libéralisation » de l’ancien rite de la Messe, ce qui n’a strictement rien à voir avec la politique française, vous en avez profité pour injurier, une fois de plus, les millions d’électeurs du Front National et son Président Jean-Marie LE PEN. Ainsi, vous vous êtes déclaré « inquiet » de la libéralisation, par Benoît XVI, de la Messe selon le rite dit « de Saint Pie V » sous prétexte que cette dernière était célébrée dans des meetings de « partis d’extrême-droite », où étaient ensuite prononcés « des discours racistes, antisémites et xénophobes ! »

Je ne sais pas si vous réalisez l’énormité de tels propos qui ne sont que mensonges, insultes et donc scandales.

Tout d’abord, je me permets de vous rappeler, Monseigneur, que Benoît XVI n’a pas « autorisé » ou « libéralisé » la Messe selon le rite de Saint Pie V. Il n’a fait que confirmer une permission, vieille de plus de quatre-cents ans ! De plus, cette permission était immuable puisque le Pape Saint Pie V avait promu son Missel et sa Messe « ad perpetuam ». Je vous invite à vérifier cela en relisant la Bulle « Quo primum tempore » de Saint Pie V datée du 14 Juillet 1570.

Mais j’imagine que la Doctrine Catholique, l’Histoire de l’Eglise ou la Liturgie Romaine ne sont pas votre tasse de thé. Vous semblez préférer la politique française… Mais avant d’en faire, vous feriez bien de vérifier ce que vous racontez, de qui vous parlez et à qui vous vous adressez. Je ne suis pas un partisan inconditionnel de la séparation de l’Eglise et de l’Etat, en revanche, je pense qu’il est urgent de vous séparer de la politique, car dès que vous vous exprimez à ce sujet, vous dîtes n’importe quoi. C’est votre côté show-business ça ! Vous ne pouvez pas vous passer des médias, et dès que vous rencontrez une caméra ou un micro, c’est plus fort que vous, vous vous lâchez !

Ensuite, vous parlez de partis « d’extrême droite » sans avoir le courage, de peur de vous retrouver en correctionnelle, de citer le Front National. Tout le monde l’aura reconnu puisque c’est précisément le seul parti politique qui fait célébrer une Messe lors de sa fête annuelle des « Bleu-Blanc-Rouge ». Mais, vous vous êtes trompé une fois de plus, et vous avez menti. Le Front National n’est pas un parti « d’extrême-droite » et il a toujours refusé cette étiquette qu’on lui impose. Le Front National est le parti de la vraie Droite, nationale, populaire et sociale. Vous le savez très bien et vous faites exprès de le qualifier d’extrémiste en utilisant une dialectique marxiste hélas célèbre : « Mentez ! Mentez ! Il en restera toujours quelque chose… »

Enfin, et c’est tout de même le plus grave, vous prétendez que ces messes seraient suivies de « discours racistes, antisémites et xénophobes ! » Ca y est ! Vous avez bien appris et récité votre leçon politiquement correcte. Les mots que vous deviez dire sont là, vous êtes content et fier de vous ! Le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie : la sainte trinité des insulteurs professionnels, la devise accusatoire de l’anti-France, toujours la même… lassante, nulle et non avenue.

Vous qui prétendez tout savoir sans jamais avoir mis les pieds dans une réunion du Front National, je vous mets au défi de me citer, dans plus de cinquante années de discours de Jean-Marie LE PEN, un seul propos raciste, antisémite ou xénophobe. Je suis catholique Monseigneur, et si le Front National était ce que vous en dîtes, je l’aurais quitté depuis longtemps car le racisme et la haine sont incompatibles avec la Charité chrétienne que je professe.

Non, Monseigneur, le Front National et Jean-Marie LE PEN ne sont pas racistes. Ils l’ont mille et maintes fois répété. Ils défendent simplement la France et les Français d’abord. Ils ne sont pas contre les immigrés mais contre la politique d’immigration suicidaire pratiquée depuis plus de 30 ans par nos dirigeants et qui fait progressivement perdre à la France son identité, sa liberté et sa souveraineté. Ce n’est pas Jean-Marie LE PEN mais Jacques CHIRAC qui a parlé, il y a quelques années, « du bruit et des odeurs » des immigrés ! Voilà des propos que vous pourrez qualifier de « racistes ».

Je vous rappelle que lorsqu’il a été élu Député pour la première fois en 1956, Jean-Marie LE PEN avait comme 2e de liste un noir antillais, Roger SAUVAGE, héros de l’escadrille « Normandie-Niemen ». Je vous rappelle qu’en 1957, alors qu’il présentait et défendait un arabe, Ahmed DJEBOUR, candidat à la députation, Jean-Marie LE PEN a perdu un œil et qu’il est depuis ce temps infirme à vie ! Je vous rappelle que Jean-Marie LE PEN a été le premier à faire élire, en 1986, une musulmane comme conseillère régionale d’Ile-de-France. Je vous rappelle que Jean-Marie LE PEN est l’un des rares hommes politiques à avoir quitté ses pantoufles de Député pour aller risquer sa vie en tentant de sauver l’Algérie Française. Jean-Marie LE PEN est le seul à avoir défendu les Harkis pendant que le gouvernement gaulliste livrait ces derniers aux tortures les plus innommables des bouchers fellouzes du FLN !

Non, Monseigneur, le Front National et Jean-Marie LE PEN ne sont pas antisémites. Simplement, nous considérons les juifs comme des citoyens à part entière et non au-dessus des autres. Ce n’est pas Jean-Marie LE PEN mais un humoriste de gauche, Coluche, qui déclarait, il y a déjà 20 ans : « Regardez, il y a 1 milliard de chinois, on n’en parle jamais. Il y a 6 millions de juifs, on en parle tout le temps ! » Ne trouvez-vous pas en effet incroyable que l’on ne parle, dans toute l’histoire de l’humanité, que de la persécution des juifs, alors que des milliers d’autres peuples, à travers les âges et à travers l’histoire, ont eux aussi été persécutés, assassinés, torturés et exterminés ? J’ai parlé des Harkis mais comment ne pas évoquer les centaines de millions de morts du communisme et dont on ne parle non plus jamais. Les juifs n’ont pas le monopole de la persécution ! Comme l’a souvent dit Jean-Marie LE PEN : « Je respecte les morts quels qu’ils soient… je respecte moins ceux qui s’en servent ! » Les juifs sont des Français comme les autres, c’est tout. Et cela ne nous oblige pas, sous peine de pêché mortel, à devoir admirer la peinture de Chagall, approuver la politique de Mendès France ou accepter la Loi Veil.

A ce propos, je trouve assez paradoxal qu’un évêque catholique comme vous se permette de critiquer le Front National, alors qu’il est précisément le seul parti à défendre la vie humaine de la conception jusqu’à la mort naturelle. Que ne devriez-vous pas dire des autres formations politiques qui ont toutes plus ou moins encouragé l’avortement, la destruction de la Famille, la pornographie, la déliquescence des mœurs, le PACS, j’en passe et des meilleurs. Je viens moi-même d’être condamné à 10.000 euros d’amende parce que j’avais osé commettre un sacrilège en déchirant, tenez-vous bien, un préservatif géant de 11m de hauteur que le maire de ma commune avait jugé décoratif d’installer à l’entrée de la ville ! Je serais très curieux de savoir ce que vous en pensez Monseigneur… Pendant ce temps-là, il y a d’autres maires qui marient les hommes entre eux… Comprenne qui pourra ! De plus, le discours de Jean-Marie LE PEN est très proche de celui de l’Eglise, puisqu’il défend la morale naturelle, s’oppose au mariage homosexuel, protège l’enfant à naître, combat le communisme, dénonce l’islamisation de la France et attaque régulièrement la franc-maçonnerie…

Non, Monseigneur, Jean-Marie LE PEN et le Front National ne sont pas « xénophobes » ! Ils sont francophiles ! Ainsi, nous préférons les Français aux étrangers, la France à l’Europe, et l’Europe au reste du monde. C’est ce qui s’appelle la préférence nationale et européenne.

Vous voyez, Monseigneur, vos arguments fondent comme neige au soleil, et ce n’est pas à un prélat qu’il revient d’insulter son prochain alors qu’il est censé prêcher l’amour de celui-ci comme de soi-même. Vous feriez mieux de remplir vos églises plutôt que de vouloir vider nos meetings ! C’est justement avec ce genre de discours, et les pitreries liturgiques qui l’accompagnent, que vous avez fait fuir vos fidèles hors les murs !

Pourquoi vous prêtez-vous donc à ce jeu grossier et mensonger ? Vous-même qui avez été victime des pires rumeurs et accusations de pédophilie, vous devriez savoir mieux que quiconque combien le mensonge, la calomnie et l’injure sont dévastateurs. Ce que vous n’avez pas apprécié subir, pourquoi le faites-vous subir aux autres ? Oui, Monseigneur, en insultant le parti que je représente, vous m’avez profondément blessé, injurié et scandalisé.

Je m’excuse pour ma part de ne vous avoir appelé que « Monseigneur » et non « Votre Excellence Révérendissime », comme le veut l’usage. Mais je préfère réserver ce titre aux vrais évêques catholiques et non à ceux qui profitent des médias pour insulter et diffamer des millions de Français.

Avec mes très sincères regrets et l’assurance de mes fidèles prières pour votre conversion, je vous prie de croire, Monseigneur, en ma profonde dévotion envers Celui qui est la Voie, la Vérité et la Vie,

Alexandre SIMONNOT
asimonnot@dm-contact.com

Mgr Jean-Michel DI FALCO
Maison épiscopale
18, boulevard Charles de Gaulle
05000 GAP