Le Cardinal Ouellet…
Le Cardinal Ouellet, achévêque de Quebec, a pris une
très importante
décision au sujet de la pratique du sacrement de pénitence, dans son
diocèse. Il veut restaurer la confession individuelle dans les paroisses de
son diocèse.
Québec : Promouvoir la dimension personnelle du sacrement de la
réconciliation
– Le cardinal Ouellet promeut la dimension
personnelle du sacrement de la réconciliation. Il écrit à ses diocésains : « En
ce Carême 2005, je confirme l’orientation donnée antérieurement, par ma décision de suspendre la pratique de
l’absolution collective dans le diocèse. Veuillez croire que
cette décision veut favoriser, non pas un retour en arrière, mais un
approfondissement de la conversion personnelle dans l’esprit de l’Église ».
Il exprime ce souhait : « Que l’année de l’Eucharistie nous aide à vivre cette
démarche de transformation intérieure qui nous fera communier plus profondément
au mystère de Son Corps livré et de Son Sang versé pour la rémission de nos péchés
».
A l’occasion de l’entrée en Carême, le cardinal Marc Ouellet,
archevêque de Québec et primat du Canada, a adressé cette « Lettre Pastorale »
aux fidèles catholiques « sur la pratique du Sacrement de pénitence et de
réconciliation ».
Voici ce document intégral publié par le site Internet du diocèse de Québec (http://www.diocesequebec.qc.ca).
«La mission confiée par le Christ aux Apôtres,
c’est l’annonce du règne de Dieu
et la prédication de l’Évangile en vue de la conversion»
(Mc 16, 15 ; Mt 28, 18-20) (Misericordia
Dei, Introduction)
Voici la
lettre à ses diocésains :
Chers
diocésains et diocésaines,
Confiant en la grâce du Carême de l’année de l’Eucharistie, je vous invite à un
nouvel effort de conversion et d’ajustement de notre pratique du sacrement de
la pénitence et de la réconciliation. L’annonce de l’Évangile comporte un
rappel constant de la fidélité de Dieu à Son Alliance et un appel à la
conversion qui touche toute l’Église, pasteurs et fidèles, surtout lors de la
célébration annuelle de
En ce Carême 2005, je confirme l’orientation donnée antérieurement, par ma
décision de suspendre la pratique de l’absolution collective dans le diocèse.
Veuillez croire que cette décision veut favoriser, non pas un retour en
arrière, mais un approfondissement de la conversion personnelle dans l’esprit
de l’Église. Pour aider à le comprendre je vous invite à réfléchir sur trois
aspects en particulier: la communion avec l’Église, la vérité du sacrement,
signe de l’Alliance, et la rencontre personnelle avec le Christ.
1. La communion avec l’Église
Dans son Motu Proprio Misericordia Dei du 7 avril
2002, le pape Jean Paul II réaffirme la nécessité de l’aveu personnel des
fautes lors de la célébration du sacrement de Pénitence.
« La célébration du sacrement de Pénitence s’est développée au cours des
siècles selon différentes modalités d’expression, mais en conservant toujours
la même structure fondamentale, qui comprend nécessairement, outre
l’intervention du ministre - seulement un évêque ou un prêtre, qui juge et
absout, qui soigne et guérit au nom du Christ - , les
actes du pénitent : la contrition, la confession et la satisfaction » . À la
suite de ce rappel, plusieurs 1 diocèses de notre pays ont révisé leur pratique
de l’absolution collective qui s’était largement établie chez nous. À l’automne
2003, j’ai fait la tournée des régions pastorales du diocèse pour réfléchir sur
ce sujet avec les ministres du sacrement et j’ai donné des orientations pour
qu’on s’achemine progressivement vers la reprise générale de l’aveu des fautes
et de l’absolution individuelle dans un avenir prochain. J’ai constaté et
apprécié qu’à la suite de ces rencontres, diverses initiatives ont été prises
pour souligner l’importance de l’aveu et de l’absolution individuelle,
notamment lors des homélies du Carême de l’an dernier.
L’heure est maintenant venue de marquer nettement que «la confession
individuelle et intégrale avec l’absolution constitue l’unique mode ordinaire
par lequel un fidèle conscient d’un péché grave est réconcilié avec Dieu et
avec l’Église» .Cette confession personnelle peut 2 se réaliser soit dans le
cadre d’une célébration communautaire avec absolution individuelle, soit dans
le cadre d’une célébration individuelle du sacrement. Je demande par conséquent
à tous les pasteurs et à tous les ministres du sacrement de suspendre
l’absolution collective partout dans le diocèse, et de veiller à offrir aux
fidèles des lieux et des temps clairement définis pour faciliter la célébration
communautaire ou individuelle du sacrement de pénitence. Cette mesure est nécessaire
pour approfondir la conversion personnelle de même que pour mieux cultiver les
dispositions requises pour recevoir avec fruit le sacrement de
l’Eucharistie.
Une telle mesure ne désavoue pas ce qui a été fait dans les communautés
chrétiennes pour développer la dimension ecclésiale du sacrement qui
s’exprimait par des célébrations communautaires bien préparées et fructueuses.
Cependant, la pratique universelle de l’Église ne dispense jamais de l’aveu,
sauf en des circonstances tout à fait exceptionnelles de danger de mort et de
grave nécessité qui ne correspondent pas à notre
situation. Les célébrations communautaires avec absolution individuelle
permettent de conserver les acquis de la revalorisation ecclésiale du
sacrement. Elles donnent aussi aux prêtres l’opportunité d’entretenir leurs
liens fraternels lorsqu’ils se rencontrent pour s’entraider à l’occasion de ces
célébrations.
2. La vérité du sacrement, signe d’Alliance
Il est important de noter que tous les sacrements de l’Église sont d’abord des
gestes, du Christ à l’endroit d’une personne qu’il introduit dans le cadre de
l’Alliance par la médiation de l’Église. Par le baptême, il touche chaque
individu avec de l’eau et quelques paroles pour signifier par un signe concret
son incorporation à l’Église. Il en va de même pour l’onction de l’Esprit Saint
à la confirmation ou pour l’imposition des mains lors de l’ordination
sacerdotale.
C’est toujours une personne singulière qui est touchée par l’amour et la grâce
du Seigneur. Cela se vérifie aussi pour le sacrement du pardon où chaque
personne reçoit une grâce très personnelle correspondant à l’aveu de ses
manquements à l’Alliance.
Pour la vérité du sacrement, il ne suffit pas qu’une foule entende une
déclaration générale de miséricorde de la part de Dieu faisant suite à une
reconnaissance générique de notre condition de pécheurs. Le Christ expie sur
On comprend alors la sagesse de l’Église qui exige l’aveu des fautes comme une
partie intégrante du sacrement, à moins que des circonstances très
exceptionnelles ne le permettent pas et obligent le pénitent à remettre à plus
tard le geste de l’aveu qui ne peut jamais être, totalement omis. D’ailleurs,
même sur le plan humain, les psychologues et autres experts en sciences
humaines considèrent l’expression de la personne blessée comme étant une
condition de sa guérison. Nous le voyons à l’importance de l’écoute des
personnes à la suite de drames de toutes sortes. Un mé
decin ne peut pas émettre un bon diagnostic si la
personne ne lui dit pas où elle sent le mal. Bien qu’elle soit aujourd’hui plus
difficilement reconnue, la confession des fautes contre l’amour de Dieu et du
prochain est un besoin et une condition nécessaire à la restauration de la
vérité de l’Alliance.
3. La rencontre personnelle avec le Christ
L’attitude même de Jésus dans l’Évangile nous fait comprendre cette exigence
concrète du dialogue avec lui. Plusieurs scènes décrivent le Christ
miséricordieux rencontrant individuellement une pécheresse ou un pécheur pour
lui annoncer
Dès le soir de la résurrection, le Christ donne à ses disciples l’Esprit-Saint afin qu’ils perpétuent ses gestes de
miséricorde. « Recevez l’Esprit-Saint. Tout homme à
qui vous remettrez ses péchés, ils lui seront remis ; tout homme à qui vous
maintiendrez ses péchés, ils lui seront maintenus » (Jn
20, 22-23). Les ministres du pardon, obéissant au Bon pasteur et au Médecin des
âmes (Mc 2, 17), reçoivent donc l’aveu humble et
sincère des fautes qui permet aux fidèles de rencontrer le Seigneur ressuscité
dans la joie de son Esprit. Les ministres du pardon du Seigneur ne peuvent
changer d’eux-mêmes les conditions établies par Lui et Son
Église pour l’exercice de ce ministère. Souvenons-nous du prix qu’il a payé sur
la croix par amour, pour opérer la réconciliation du monde avec Dieu. Confesser
nos fautes, le cœur contrit, signifie confesser notre amour reconnaissant à son
égard et accueillir le don de Sa paix.
Conclusion : un appel à la conversion
Les défis, nous le savons, ne manqueront pas pour vivre ensemble une conversion
plus profonde et un ajustement aux orientations contenues dans le Motu proprio Misericordia Dei du Saint Père Jean Paul II. La prière à
l’Esprit Saint nous aidera à réaliser ensemble, pasteurs et fidèles, un nouveau
développement de la confession sacramentelle dans sa forme ordinaire. Si nous
accueillons de bon cœur cet appel, l’Esprit nous fera goûter encore davantage «
ce lien privilégié de paternité spirituelle et de croissance filiale » qui
s’exprime 3 dans ce sacrement.
Les célébrations communautaires du pardon qui ont permis le développement d’un
riche enseignement inspiré de
Cette démarche pourra se faire pendant la célébration elle-même ou après.
Comme ministres ordonnés au service de ce ministère de la réconciliation,
sacramentelle, nous veillerons à offrir un éventail plus large de possibilités
de rencontres individuelles pour le sacrement du pardon. Dans chaque région,
des lieux seront désignés pour faciliter l’accès des pénitents à ce sacrement dans
une atmosphère accueillante. J’ai commencé personnellement à recevoir
périodiquement à la cathédrale les personnes désireuses de me rencontrer
brièvement, pour le sacrement du pardon ou pour un autre motif. D’autres
initiatives sont à encourager, entre autres des catéchèses sur la bonne
nouvelle de la miséricorde de Dieu.
Le Carême est un temps de grâce propice à la conversion personnelle et à la
marche à la suite du Seigneur au désert après le geste d’humilité des Cendres.
Les efforts de chaque jour nous détournent des ténèbres de nos fautes et nous
tournent vers la lumière du Christ Miséricordieux. Que l’année de l’Eucharistie
nous aide à vivre cette démarche de transformation intérieure qui nous fera
communier plus profondément au mystère de Son Corps livré et de Son Sang versé
pour la rémission de nos péchés. Nous répondrons ainsi plus vivement à
l’invitation à la communion : « Voici l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du
monde », par une adhésion toujours plus vraie et plus personnelle au Christ, le
Seigneur de
Marc Cardinal Ouellet
Archevêque de Québec et Primat du Canada
Donné à Québec, le mercredi des Cendres, 9 février de l’An 2005.
Cette décision, jointes
à d'autres, a déclanché la colère d'un certain
"collectif", représentant quelques personnes qui se disent
"baptisés".
Voici le texte de ce manifeste.
Lettre ouverte à
Mgr Marc Ouellet, archevêque de Québec - L'Église ne
doit pas devenir un vulgaire lobby de droite
«Nous sommes devenus un objet de risée et nous le refusons»
Collectif
Édition du vendredi 25 février 2005
Monsieur le cardinal, Depuis votre nomination comme archevêque de Québec,
plusieurs de vos prises de position, répercutées par les médias, nous
indisposent. Elles donnent en effet à notre Église un visage que nous refusons.
Membres à part entière et de plein droit de l'Église catholique au Québec, nous
jugeons nécessaire d'intervenir publiquement pour manifester notre désaccord
avec le modèle ecclésial que vous mettez en avant. Nous le faisons sur la base
du «sens de la foi» que nous confère notre baptême.
Ce modèle d'Église dont nous ne voulons pas, c'est d'abord celui que vous
incarniez déjà lors de la pompeuse célébration d'inauguration de votre
cardinalat (diffusée sur les ondes du RDI en novembre 2003). Vous dressiez
alors, dans votre homélie, un portrait excessivement noir de la situation
actuelle du Québec. De tels propos -- que vous avez repris à maintes occasions
-- offrent le visage d'une Église qui se pose «en surplomb» d'un monde qu'elle
réduit, dans son discours, à un champ de décadence.
Bien que conscients des nombreux défis auxquels doit faire face notre nation,
il nous apparaît partial de dénoncer ainsi les limites de la société présente
sans reconnaître du même souffle ce qu'il y a de bon, de juste, de vrai et de
typiquement évangélique en elle. Cette lecture sans nuances de la réalité
entretient le fossé d'incompréhension et d'indifférence entre l'Église et une
part sans cesse grandissante de nos concitoyens.
À titre de croyants, nous rejetons ce ton condescendant et pessimiste qui n'est
ni celui de l'épiscopat québécois ni celui de la majorité des chrétiens d'ici.
Nous voulons plutôt une Église capable d'interpeller notre collectivité avec
humilité et bienveillance tout en se reconnaissant solidaire et partie prenante
de la recherche commune de voies d'avenir, une Église qui se compromet pour les
droits de la personne, comme vous l'avez fait -- à la suite de l'Église unie --
dans le dossier de Mohamed Cherfi.
Une véritable vision de l'école
Ce modèle d'Église dont nous ne voulons pas, c'est aussi celui que vous
incarnez par vos multiples déclarations sur la religion à l'école (entre autres
dans votre lettre pastorale sur la formation à la vie chrétienne). Votre
obstination à promouvoir le renouvellement des clauses dérogatoires -- qui
maintiennent indûment des privilèges scolaires pour les catholiques et les
protestants -- relève de l'aveuglement.
Vous pourriez vous associer aux acteurs les plus éclairés de notre société qui,
au nom d'une laïcité ouverte, recommandent l'implantation d'un programme
novateur d'éducation à la citoyenneté, à l'éthique et aux religions tenant
compte de nos racines chrétiennes tout en rassemblant les jeunes de toutes
convictions au sein d'une école publique commune. Au contraire, en défendant le
statu quo, vous vous faites le porte-parole de la frange la plus conservatrice
du catholicisme d'ici.
Si nous considérons l'évolution récente du dossier confessionnel et le
pluralisme irréversible de notre société, votre position ne peut conduire qu'à
l'impasse. Comme le soulignait dernièrement Michel Venne
dans Le Devoir, vous risquez ainsi de devenir complice de la disparition, à
brève échéance, de toute référence à la dimension religieuse dans notre cursus
scolaire.
À titre de croyants, nous rejetons ce type d'Église qui, pour défendre ses
droits acquis, se campe dans des combats d'arrière-garde. Nous voulons plutôt
une Église soucieuse du bien commun et capable de contribuer, avec vision et
générosité, à l'évolution et à la cohésion sociale du Québec.
Condamner l'homophobie et le sexisme
Ce modèle d'Église dont nous ne voulons pas, c'est également celui que vous
incarnez dans votre lettre intitulée «Mariage et société», publiée en janvier
dernier. Vous vous y opposez au projet de loi du gouvernement fédéral sur la
redéfinition du mariage civil, un projet pourtant issu de l'avis positif de
Votre zèle intempestif, sur cet enjeu, «heurte le sens moral et la sensibilité
religieuse d'un grand nombre de citoyens, catholiques ou non catholiques». En
effet, le respect des droits des minorités, la promotion d'une société ouverte
et tolérante ainsi que la recherche de la justice et de l'égalité -- sans égard
au sexe, aux origines, aux croyances et à l'orientation sexuelle des personnes
-- sont, pour nous, des valeurs fondamentales qui trouvent leurs racines dans
l'Évangile. Nous sommes donc scandalisés par cette croisade que vous menez
contre l'élargissement de la définition du mariage civil.
À titre de croyants, nous rejetons ce type d'Église qui s'associe, sans la
moindre pudeur, au programme réactionnaire du Parti conservateur du Canada et
aux factions les plus activistes de la droite religieuse états-unienne. Nous
voulons plutôt une Église qui ne manque pas une occasion de condamner --
d'abord en son propre sein -- l'homophobie, le
sexisme et la xénophobie sous toutes leurs formes.
Nous représentons un visage du catholicisme qui veut cesser d'entretenir
l'ostracisme à l'endroit des personnes homosexuelles et surtout soutenir, au
lieu d'accabler, les jeunes qui se découvrent de cette orientation affective.
Nous voulons une Église qui leur offre -- ainsi qu'à leurs proches -- une
authentique sollicitude au lieu des condamnations cruelles qui attisent la violence
et le mépris.
Diversité et liberté dans l'Église
Ce modèle d'Église dont nous ne voulons pas, enfin, c'est celui que vous
incarnez dans votre dernière lettre pastorale sur la pratique du sacrement de
la pénitence et de la réconciliation.
Contre une opinion largement partagée, vous mettez fin aux célébrations avec
absolution collective qui s'étaient développées dans votre diocèse. Ces
dernières avaient redonné pertinence et signification à un sacrement depuis
longtemps déserté par une majorité. Cette décision -- prise pour vous conformer
à un diktat de Rome -- est reçue, par nombre de vos prêtres et de vos fidèles,
comme un recul et un coup de force. Nous espérons que de nombreuses communautés
chrétiennes, après avoir procédé à leur propre discernement, décideront de
passer outre à cette directive romaine et poursuivront, avec liberté et
courage, les expériences fécondes de renouvellement pastoral dont elles sont
les riches détentrices.
À titre de croyants, nous rejetons ce type d'Église où les communautés
chrétiennes doivent se soumettre servilement aux décrets brutaux d'une
administration centrale, exactement à la manière des succursales de Wal-Mart par rapport au siège social de la multinationale.
Nous refusons ce centralisme et ce fonctionnement unilatéral qui dénaturent le
ministère des évêques tel qu'il a été défini au dernier concile. Nous croyons
en une catholicité qui, loin d'annihiler la légitime diversité et la capacité
d'initiative des Églises locales, en fait plutôt la promotion, conformément à
une vision dynamique et vivante de la communion ecclésiale.
Bref, à titre de catholiques québécois, nous disons non à une Église qui
s'abaisse au niveau d'un vulgaire lobby de droite en s'associant publiquement
aux positions les plus réactionnaires et les plus conservatrices de notre
société. Comme le disait Fernand Dumont, «nous sommes devenus un objet de
risée» et nous le refusons. Ce catholicisme de la citadelle assiégée est une
trahison de Vatican II, de la commission Dumont et des synodes tenus dans de
nombreux diocèses du Québec au cours des récentes années. Sachez que les
baptisés que nous sommes ne laisseront pas le catholicisme québécois se faire
kidnapper par l'intégrisme.
***
Ghislain Bédard, L'Ancienne-Lorette;
Normand Breault, Montréal; Lorraine Bélanger, Sainte-Françoise; Sylvie Bélanger, Sainte-Françoise;
Guy Bonin, Montréal; Hélène Chénier, Montréal; Jean Clermont-Drolet,
Québec; Réjane Cliche, Stoneham; Louis Cornellier, Joliette; Louise Dallaire,
Saint-Antonin; Diane Falardeau,
Québec; Lise Gosselin, Québec; Marie Laberge,
Boucherville; Julie Landry, Maria; Anne-Marie Larose,
Cap-Rouge; Gaétan Nadeau, Montréal; Martin Parent,
Québec; Stéphane Proulx, Boucherville; Jean-Philippe Perreault, Saint-Augustin-de-Desmaures;
Marco Veilleux, Montréal; Nicole Villeneuve, Québec.