Un autre précieux rapport à l’histoire de la réforme liturgique.

 

 

 

Il s’agit de l’interview accordée par le chanoine Andrea rose (hélas récemment disparu) à Stéfano Wailliez, dans le cadre d’une étude historique sur la réforme liturgique.

 

Chanoine titulaire de la cathédrale de Namur (Belgique), Andrea Rose a été théologien et liturgiste. Parmi ses ouvrages figurent, en plus de nombreux articles sur l’office divin et sur les lectures bibliques, les livres « Psaumes et prière chrétienne » (Bruges 1965) et « les Psaumes, voix du Christ et voix de l’Eglise » (Paris 1981).

L’idée principale de ces écrits est  que l’Ancien Testament (Psaumes compris) doit être interprété à la lumière du Nouveau Testament et des écrits des Pères de l’Eglise.

Telles est la vision que l’Eglise fait sienne dans la liturgie. Le chanoine Rose a également été consulteur pour le « Consilium ad exequendam constitutionem de sacra liturgia », la commission dont Mgr Bugnini fut secrétaire, et qui fut chargée d’appliquer la constitution sur la liturgie du Concile Vatican II. Quand le Concilium disparut au profit de la Sacrée Congrégation pour le Culte divin, le chanoine rose devint consulteur pour le nouvel organisme. Son rôle dans la révision de la liturgie s’exerça principalement dans le domaine de l’Office divin, mais aussi des lectures bibliques, des oraisons et des préfaces de la sainte messe. C’est en qualité de participant à la réforme liturgique du rite latin qu’il apporte son témoignage.

 

Cette interview est un témoignage précieux à plus d’un titre :

 

1)     Le chanoine Rose est un témoin direct, l’un  des derniers témoins directs, des travaux du Concilium chargé par Paul VI d’appliquer la constitution conciliaire sur la sainte liturgie.

2)     c’est un témoins prudent qui refuse de se prononcer, comme on le verra, sur ce dont il n’a pas personnellement connaissance (par ex, l’affiliation maçonnique de Bugnini, l’apport effectif des « observateurs » protestants).

3)     Il n’est pas ce que l’on appelle un « lefebriste » ou un « traditionaliste » ; au contraire, il ne saisit pas toutes les raisons et il a des idées inexactes sur cette résistance catholique, comme il apparaîtra clairement dans ses derniers propos (et ceci devrait mettre son témoignage à l’abri de tout soupçon), mais il a le « sens de la tradition », suffisamment pour comprendre que la réforme liturgique a été en réalité une « catastrophe » dont il faut sortir

4)     Son témoignage, en ce qui concerne l’orientation du Consilium, concorde parfaitement avec celui qu’a laissé le card, Ferdinando Antonelli dans ses mémoires personnels (voir le courrier de Rome d’avril 2000), et en e qui concerne particulièrement la personne de Bugnini, il concorde parfaitement avec le jugement qu’en donnèrent en  leur temps l’abbé dom Alfonso Pietro Salvini O.S.B. (Divagations d’une longue vie, éd ; Stella del Mare, Livourne) et d’autres témoins..

 

Pour d’autres informations sur le chanoine A. Rose, on pourra se reporter à la réforme liturgique d’Annibale Bugnini.

 

BUGNINI !

 

-         SW : Comme consulteur du Concilium, vous avez été dans les coetus (groupes de travail) n° 3 ; 4 ; 6 ; 11 ; 18 bis. ; 21 bis. Quand on lit les mémoires de Mgr Bugnini, on a l’impression d’une machine très complexe. Il y avait près de trente groupes de travail

-         AR : Oui, c’était très complexe.

-         SW : mais alors, quelle était la force motrice derrière tout cela ?

-         AR : c’était Bugnini !

-         SW : on a beaucoup parlé de Mgr Bugnini mais il devait y avoir d’autres courants, d’autres tendances dans le Concilium. Ou bien y régnait-il vraiment en maître ?

-         AR : Ce que je sais, en tout cas, c’est que Mgr Martimort n’était pas fort d’accord avec lui. Il me le critiquait tout le temps dès qu’il avait le dos tourné. Il me disait : « Ce Bugnini fait tout ce qu’il veut ! ». Il m’a dit un jour : « vous savez, Bugnini a fait une bonne école moyenne ». Voilà l’appréciation de Martimort sur Bugnini. Au début je croyais qu’il exagérait mais je me suis rendu compte qu’il avait raison. Bugnini n’avait pas de profondeur dans sa pensée. C’est grave de nommer à une place pareille quelqu’un qui tourne à tous les vents. Mais est-ce que vous rendez compte ? le soin de la liturgie laissé à un bonhomme comme cela, superficiel

-         SW : je vous posais celle question au sujet de Mgr Bugnini parce que, d’autre part, on connaît aussi le rôle de Paul VI, qui suivait personnellement le cours des choses.

-         AR : c’est vrai. Mais Bugnini était toujours chez lui, pour lui expliquer. Un jour – c’était au début, quand les problèmes n’étaient pas encore aussi graves – j’étais Place St Pierre avec le P. Dumas. Nous avons rencontré Bugnini, qui nous a montré les fenêtres des appartements de Paul VI en disant : « priez, priez pour que nous gardions ce pape ! ». parce qu’il manipulait Paul VI. Il allait lui faire rapport mais il lui racontait les choses comme cela lui plaisait. Alors il revenait en disant : « il Sancto padre désire ceci, il sancto padre désire cela ». Mais c’était lui qui, en sous-main…

-         SW : on a dit de Mgr Bugnini qu’il était franc-maçon. Est-ce que vous pensez que c’est exact ?

-         AR : Il faudrait avoir des preuves, évidemment.

-         SW : Pensez-vous qu’il en ait eu l’envergure ?

-         AR : Non. Non. Je vous le dis, il n’avait pas de profondeur.

-         SW : pas de profondeur,

-         AR : par la suite il a écrit des livres entiers pour jusifier sa réforme, mais… quand j’arrivais à rome et que j’allais dire bonjour à Martimort, il me racontait toutes les manœuvres que Bugnini était en train de faire pour faire passer tout ce qu’il voulait. Le P. Martimort était un autre homme. Il avait une autre culture que lui. Et il critiquait la manière de faire de Bugnini.

 

 

La liturgie des Heures :

Un rituel à la carte

 

-         SW : Quand on examine la nouvelle liturgie des heures, puisque vous y avez travaillé, on est frappé par les multiples possibilités de choix. On peut prendre d’autres psaumes que ceux indiqués, d’autres hymnes, laisser tomber les antiennes, ajouter des silences, des lectures etc., le tout « pour des raisons pastorales justes », ce qui signifie ce qu’on veut. Comment avez-vous réagi quand on a proposé ce rituel à la carte ?

-         AR : dans les livres, nous n’avons pas mis autre chose que ce qui est officiel. Mais alors, on a ajouté « vel alios cantus, vel alios psalmos » etc. si vous étiez contre ça, vous vous faisiez traiter d’intégriste.

-         SW : Ets-ce que cette souplesse extrême ne pose pas de problèmes ecclésiologiques ?

-         AR : Si, bien sur. Si chacun peut faire son rituel, s’agit-il encore de la prière officielle de l’église ? c’est carrément l’ecclésialité qui est mise en danger par ce nouveau rituel mou.

-         SW : Y avait-il des combats dans les differents coetus où vous avez siégé, au sujet de ces multiples possibilités de choix ?

-         AR : Oui, et Martimort était plutôt contre. Mais Bugnini, qui chapeautait tout, était pour.

 

 

Les lectures de la messe et le « retour à la grande tradition »

 

 

-         SW : En ce qui concerne les lectures de la messe, vous avez été dans le coetus n° 4. Il s’agissait d’enrichir les cycles de lectures. Que pensez- vous de la réforme qui a été faite sur ce point,

-         AR : Il est évident qu’on ne peut pas revenir à ce qui se faisait avant – je veux dire sur cette question. Pendant les octaves, on répétait pendant huit jours la même messe, les mêmes lectures. Ca n’allait pas. Mais ce qu’on a fait, on aurait pu le faire de façon plus intelligente. Par exemple, je regrette qu’on ait supprimé les Quatre temps. Or c’est précisément à ce moment-là qu’on a 3 et jusqu’à 5 lectures avant l’Evangile.

Mais on a justement aboli les Quatre temps ! par-dessus le marché, ces jours sont quelque chose de très ancien, qui avait gardé le caractère hebdomadaire primitif de la liturgie : mercredi, vendredi et la grande vigile (du dimanche). On a jeté ça par-dessus bord.

 

-         SW : et le retour à la grande tradition là-dedans ?

-         AR : Evidemment, c’est incohérent. Certains au Consilium voulaient le retour à la grande tradition quand ça les arrangeait. Franchement, qu’on puisse faire quelques petites réformes, c’est bien d’accord, mais ce qu’on a fait était carrément radical.

-         SW : Mgr Gamber dit, à propos de ces cycles de lectures de la messe, que « cette nouvelleorganisation a été visiblement élaborée par des exégètes et non par des liturgistes ». Puisque vous étiez dans ce groupe de travail, qu’en pensez-vous ?

-         AR : Les exégètes étaient maîtres. Les hébraisants aussi. Mais les premiers chrétiens ont utilisés les versions grecques des textes. Ils ne se sont pas préoccupés de la « veritas hebraicas ». Et c’est au XXème siècle que nous découvririons comment faire ?... Vous parlez de grande tradition ! Et quel sens de la pastorale lorsque le exégètes ont le dessus sur les liturgistes ! En fait, Bugnini et eux voulaient transformer la première partie de la messe en cours d’exégèse.

 

 

 

 

 

 

L’ordinaire de la messe

 

 

 

 

 

L’offertoire « raboté »

 

 

-         SW : Pour ce qui est de l’ordinaire de la messe, vous n’avez pas été dans le groupe de  travail concerné mais parleriez-vous aussi de radicalité ?

-         AR : Ah oui, dans la messe, ceux qui s’en sont occupés ont été beaucoup plus radicaux que nous avec l’office. Tenez, on a raboté l’offertoire. Dom Capelle ne voulait pas de l’offertoire. « On parle comme si le sacrifice était accompli. On risque de croire que tout est fait », disait-il. Il ne se rendait pas compte que toutes les liturgies ont une anticipation comme cela. On se situe déjà dans la perspective de l’accomplissement.

-         SW : N’est-ce pas un manque de perspective finaliste ?

-         AR : oui, alors on en est arrivé à tout supprimer, tout ce qui était prières d’offertoire, parce que, soi disant, ce n’est pas encore le sacrifice. Mais ce sont des vues de l’esprit, qui sont très rationalistes, finalement. C’est scolaire !

-         SW : Avez-vous vu, dans votre expérience pastorale, que des fidèles aient cru qu’a l’offertoire les saints dons étaient déjà consacrés ? C'est-à-dire, avez-vous constaté des concrétisations des dangers que soulignait dom Capelle ?

-         AR : Mais non, mais non. Jamais ! Et puis, regardez ce qui se fait dans les rites orientaux. C’est la même chose. Ce serait intéressant de comparer tout cela.

 

La multiplication du « Canon »

 

-         SW : Un autre point important de l’ordinaire de la messe, c’est la disparition du canon romain. Il subsiste plus ou moins dans la prière eucharistique n°1 mais ce n’est  plus la seule prière, donc formellement, ce n’est plus le canon.

-         AR : Oui, il y a la suppression de l’offertoire mais aussi la multiplication des prières eucharistiques, comme vous dites. Regardez la prière n°2. Elle a été complètement trafiquée. Et puis, ils en voulaient encore plus. C’est pour cela que j’ai dit non et que j’ai été mis à la porte. C’est toute une histoire.

 

L’échappatoire des traductions

 

-         SW : Il y a la question des traductions pour les pays francophones, sur laquelle vous vous êtes exprimé plusieurs fois.

-         AR : Oui, c’est un énorme problème. Le père Gy ne veut pas qu’on y touche. Ca été leur occasion de fourrer tout ce qu’ils voulaient.

-         SW : Dans ses mémoires, Mgr Bugnini explique que, quand il ne parvenait pas à obtenir telle ou telle formulation dans le texte officiel latin, il disait : « cela s’arrangera dans les traductions ». Avez-vous entendu cela autour de vous ?

-         AR : Ah mais oui, ils disaient cela, à Rome. Dom Dumas a beaucoup travaillé dans ce sens-là. Il était très progressiste. Lui aussi disait : « on arrangera ça dans les traductions ». Il a beaucoup poussé pour la liberté des traductions. Il a marché à fond dans tout cela.

-         SW : Dans la traduction française officielle du Credo il y a « de même nature que le Père » pour « consubstantialis ». Est-ce que ce n’est pas à la limite de l’arianisme ?

-         AR : Ah oui évidemment.

-         SW : En France, il y a eu des bagarres épiques dans les églises, lors des messes, pour la question du « même nature ».

-         AR : Oui, oui je sais, mais les évêques approuvent cette version. Ils approuvent cela. Ils ne veulent pas en changer. En fait, ce n’est pas eux, c’est la commission qui a fait cela. Ils ne veulent pas désapprouver la commission.

 

 

 

 

 

 

Les observateurs protestants

 

-         SW : Il a beaucoup été question des observateurs protestants. On a écrit beaucoup de choses à leur sujet. Ce qui m’intéresse sont les faits. Avez-vous vu ces observateurs lors des sessions ?

-         AR : Oui, bien sur. Ils étaient là, sur le côté, à une petite table. Ils ne disaient rien. Qu’ils aient parlé avec les  gens entre deux portes, c’est évident. Ils ne pouvaient pas ne parler. Mais comme ils ne prenaient jamais la parole en public, ont-ils eu une influence réelle sur certaines choses ? Il faudrait un élément concret pour le dire.

-         SW : Je vous posais simplement la question de leur présence, dans un premier temps. Ceci dit, dans un article de Notitiae n°23 et dans un témoignage de Jasper, un observateur anglican, il est question du fait que les observateurs ne participaient pas lors des réunions mais qu’ils avaient de façon systématique des discussions avec les relatores, les présidents des groupes.

-         AR : on ne savait pas. Ils allaient quelque part ensemble mais ce n’était pas annoncé officiellement. C’était un peu fatal ! mais nous n’étions pas mis au courant. C’est quand même curieux, vous remarquerez qu’il n’y a aucun orthodoxe là-dedans…Ils étaient déjà méfiants d’avance, sachant le caractère révolutionnaire de beaucoup de catholiques. Cela ne leur plaisait pas. Ils sentaient bien, au fond, la vérité des choses.

 

La créativité

 

 

- SW : Vous avez dit de Mgr Bugnini qu’il était un combinatore. Pourriez-vous préciser ?

- AR :J’ai été mal vu de lui parce que je ne faisais pas tout ce qu’il voulait et je n’acceptais pas toutes ses créativités.

- SW : Vous avez été mis à la porte parce que vous avez refusé d’approuver la permission pour les conférences épiscopales de composer leurs propres prières eucharistiques. Vous y faisiez allusion il y a un instant. La rupture a donc eu lieu sur une affaire de créativité ?

- AR : Oui. J’ai fait un rapport contre et cela a eu pour conséquence qu’on n’a pas donné cette permission. Alors, Bugnini s’est dit : « Cet homme là est dangereux ».

- SW : A propos  de la créativité, c’est une pratique qui s’est toujours vue, surtout dans le domaine de l’art. Les styles d’art sacré ont beaucoup évolué au cours du temps.

- AR : Je ne suis par contre la créativité par principe. Mais elle doit s’enraciner dans une tradition. Quant on n’en a pas, on invente n’importe quoi.

 

 

La disparition du diable

 

 

-         SW : Vous avez été membre du groupe 18 bis, qui s’est occupé des oraisons du missel. Dom Hala, de Solesmes, explique dans  Habeamus Gratiam que, dans les collectes, « on a changé le vocabulaire pour des raisons pastorales », et il donne comme exemple : « les mots diabolus et diabolicus ont totalement disparu du nouveau missel »

-         AR : On ne croyait plus au diable. Pour certains, du moins. Mais les têtes dirigeantes se sont arrangées pour qu’on ne remarque pas beaucoup ces changements. Ces suppressions n’ont pas été annoncées comme critères de révision. Mais clairement, certains dans le Consilium ne croyaient plus au diable.

 

La funeste incompétence des évêques

 

 

-         SW : Quand on parle du Consilium, on pense toujours aux consulteurs, aux experts : le P. GY, Mgr Martimort, dom botte, dom Vagaggini, Jungmann,…on en oublie presque les membres au sens strict, les évêques, qui seuls avaient droit de vote. Comment expliquez-vous cela ?

-         AR : Les évêques qui siégeaient au Consilium n’avaient rien de fracassant. Deux m’ont laissé un certain souvenir : Mgr Isnard, de nouveau Fribourg (Brésil) et Mgr Jenny, de Cambrai. Les experts étaient très compétents, eux. Leur orientation, c’est autre chose…Mais ils étaient compétents. C’étaient eux qui faisaient le travail.

-         SW :  Parmi les évêques membres du Consilium, il y avait le célèbre Mgr Boudon, président de la commission liturgique de la conférence épiscopale de France. Etait-il incompétent ?

-         AR : Je me souviens qu’il était là mais il ne m’a pas laissé de souvenir impérissable. Le P. Gy le menait où il voulait. L’intellect agent de Mgr Boudon, c’était le P. Gy

 

 

 

Les changements d’avis de Paul VI

 

 

 

-SW : A partir de 1971-1972, il parait assez clair que Paul VI commençait à se rendre compte que certaines choses n’allaient pas.

- AR : Il aurait fallu être aveugle…C’est pour cela que Bugnini lui-même a fini par être écarté, et très brutalement. Mais tout ce qu’il avait fait de mal, on l’a laissé. On n’a pas osé revenir sur ce qui avait été promulgué.

- SW : Il semble précisément qu’un mouvement se dessine en ce sens. On parle de plus en plus de « libéralisation du missel tridentin » et maintenant c’est le cardinal Sodano, secrétaired’Etat, qui vient de se rallier à l’idée d’une réforme de la réforme.

- AR : Très bien. Il faut sortir de cette situation le plus vite possible. Il faut réviser tout cela. Mais où trouvera-t-on les gens compétents ? Il ne faudrait pas qu’on nous remette des gens comme ceux qui nous ont fait la catastrophe que nous avons eue.

- SW : Faut-il inviter toutes les parties autour de la table ?

- AR : Tous les gens sérieux, désireux de travailler pour l’Eglise.

- SW : Quant on parle de liturgie traditionnelle, on pense évidemment à Mgr Lefebvre et à la fraternité Saint pie X, qu’il a fondée. Faut-il aussi l’inviter ?

- AR : Mais oui, il faut parler avec ces gens là. Ils ont parfois des vues fixistes et ne comprennent pas toujours que des aménagements étaient nécessaires, surtout pour les lectures de la messe ou le bréviaire. Mais il faut parler avec eux. On ne peut quand même pas écouter tout le monde, surtout les protestants, et ne pas inviter les gens de Mgr Lefebvre aux discussions. En revanche, eux aussi devraient prendre l’initiative d’aller voir ceux qui ont le sens de la tradition sans être toujours d’accord avec eux. Ils doivent faire l’effort de sortir de leur coquille. Il faut mettre les problèmes à plat honnêtement.

 

 

(Courrier de Rome, Juin 2004)