UNE PROCEDURE A L’OFFICIALITE DE MALINES-BRUXELLES

 

 

A l'occasion du procès qu'ont intenté, contre nous les syriaques orthodoxes de BRUXELLES - je précise tout de suite: sans aucune chance de succès, du reste ils semblent vouloir retirer leur plainte -j'ai eu connaissance des pièces du dossier, en particulier d'une lettre adressée par Monsieur le Chanoine VAN BILLOEN, Vicaire Général du Cardinal DANNEELS, Archevêque de MAUNES-BRUXELLES, à Maître GRAINDORGE, l'avocat de la « partie adverse ».

Le troisième paragraphe de cette lettre a retenu immédiatement mon attention.

« L'Archevêché a clairement fait savoir par voie de presse que le culte célébré dans l'Eglise Saint-Joseph depuis le 1er novembre de cette année ( 2001) n'est pas agréé par l'Eglise Catholique » .

Mon sang n'a fait qu'un tour. Comment la messe de Saint Pie V, que nous célébrons à Saint- Joseph à BRUXELLES, ne serait pas agréée par l'Eglise Catholique! Allons donc !

J'adresse au Vicaire Général, notre Chanoine, une protestation le 30 janvier 2002 et lui demande réparation puisque c'est par voie de presse qu'il a répandu sa pensée. II me répond -le brave - ne pas vouloir polémiquer. Et basta !

Non mon ami ! Je ne laisserai pas cette injustice se commettre sans réparation.

Et me voici parti à l'Officialité du diocèse de MALINES-BRUXELLES pour demander raison de cette affirmation du Chanoine du Cardinal et réparation. L'Eglise est aussi une société par- faite avec ses tribunaux et son droit. ..

Et c'est ainsi qu'une procédure est en cours depuis le 4 juin 2002.

Vous trouverez dans cette lettre confidentielle ma défense et les pièces du dossier.

Le Cardinal m'a répondu le 10 juin rejetant ma demande.

Voici la lettre :

 

« Monsieur l'abbé,

« Votre courrier du 4 juin m'est bien parvenu-

« L'affirmation de mon Vicaire Général est parfaitement exacte. En effet pour qu'un culte soit agréé par l'Eglise Catholique, il faut remplir simultanément deux conditions: le rite prévu doit être respecté et le ministre qui le célèbre doit être en communion avec le Pape et toute l'Eglise Catholique.

« Ces deux conditions n'étant pas simultanément remplies, une quelconque procédure est sans objet.

« Veuillez agréer, Monsieur l'abbé, l'assurance de mes sentiments dévoués, »

Signé :  + Godfried Cardinal DANNEELS,

Archevêque de Malines-Bruxelles

 

Bien évidemment, j'ai interjeté appel à un tel rejet à l'officialité diocésaine d'appel, qui, selon l'annuaire pontifical, est l'officialité du diocèse de Gand.

Ce pourvoi en appel fera l'objet de la prochaine lettre d'ITEM n° 3.

Dans ce numéro de juin-juillet, vous trouverez le dossier introduisant notre cause auprès du Cardinal Danneels.

Ce dossier comprend 2 parties :

A- Le libelle proprement dit, qui est la lettre adressée au Cardinal.

B- Les pièces jointes à ce libelle.

A) La lettre au cardinal

Abbé Paul AULAGNIER Prieuré du Christ Roi Rue de la Concorde, 37 1050 BRUXELLES

Bruxelles, le 3 juin 2002

Monsieur le Cardinal Godfried DANNEELS Archidiocèse de Malines- Bruxelles Wollemarkt, 15 2800 MECHELEN

 

 

 

DOSSIER

LE LIBELLE : LA LETTRE AU CARDINAL

A) LA LETTRE AU CARDINAL

 

 

Abbé Paul Aulagnier                                                                                      Bruxelles, le 3 juin 2002

Prieuré du Christ Roi                                                              Monsieur le Cardinal Godfried DANEELS

37, rue de la Concorde                                                           Archidiocèse de Malines-Bruxelles

1050 BRUXELLES                                                               Wollemarkt, 15

                                                                                              2800 MECHELEN

 

 

Éminence,

 

Monsieur le Chanoine, Etienne VAN BILLOEN, Vicaire Général de l'Archidiocèse de MALINES-BRUXELLES, est intervenu, es qualité, dans une procédure qui oppose la communauté syriaque orthodoxe et l'association Japhet de Sion, dont je suis membre, propriétaire de l'Eglise Saint-Joseph sise à BRUXELLES, au Square Frère Orban, n° 3.

Le 16 novembre 200 I, en effet, il répondait, en votre nom, à une lettre que Maître Michel GRAINDORGE vous adressait le 12 novembre 2001. Maître GRAINDORGE est l'avocat choisi par la communauté syriaque orthodoxe.

Cette lettre du 16 novembre écrite en votre nom, versée au dossier, me fut communiquée par Maître MIGEAL, notre avocat. Elle constitue -semble-t-il-la pièce n° 13.

Dans cette lettre du 16 novembre que je joins à ce libellé (pièce n° 1), Monsieur le Chanoine s'exprime sur le culte célébré depuis le 1er novembre en l'Eglise Saint Joseph. C'est le § 3 de la lettre.

Il écrit: « l'Archevêché a clairement fait savoir par voie de presse que le culte célébré dans l'Eglise Saint-Joseph depuis le 1er novembre de cette année (2001) n'est pas agréé par l'Eglise catholique ».

 

Affirmation fausse et extravagante

 

Cette affirmation m' ayant paru fausse et extravagante, je me suis permis, Éminence, d'exprimer mon sentiment à Monsieur le Chanoine VAN BILLOENpar courrier en date du 30janvier 2002 (pièce n° 2).

Monsieur le Chanoine n'a pas désiré argumenter ne voulant pas polémiquer. Il me le signifiait par courrier en date du 7 février 2002, sur papier à entête de l'Archevêché de MALINES - BRUXELLES, donc es qualité (pièce n° 3).

Je lui ai exprimé, par lettre le 12 février 2002, ma déception lui laissant entendre « ma résolution en cette affaire » (pièce n° 4).

N'ayant pas eu depuis de réponse et croyant l'affirmation de Monsieur le Chanoine importante pour l'Eglise, je me permets de la porter à votre tribunal selon le canon 1502 et suivants du Code de Droit Canon.

C'est, Eminence, la phrase de Monsieur le Chanoine exprimée dans sa lettre du 16 novembre 2001 à Maître GRAINDORGE au § 3, que je souhaite voir jugée par votre officialité :

« L'Archevêché a clairement fait savoir par voie de presse que le culte célébré dans l'Eglise Saint-Joseph depuis le 1er novembre de cette année, n'est pas agréé par l'Eglise catholique. »

Je précise à votre Éminence, que la messe célébrée à l'Eglise Saint-Joseph depuis le 1 er novembre est la messe catholique traditionnelle latine et grégorienne selon le missel romain de Saint Pie V, avec les adaptations que ses successeurs ont introduites jusqu'au Bienheureux Jean XXIII.

Or, cette messe est, me semble-t-il, parfaitement agréée par l'Eglise catholique.

 

 

 

 

 

La messe St Pie V, une messe parfaitement agréée par l'Eglise catholique

 

Voilà mon argumentation :

Ce fut celle que les Rédemptoristes ont célébrée avant nous à Saint-Joseph... en toute tranquillité et en toute légalité.

Ce fut celle que l'Eglise a célébrée pendant des siècles bien avant même la publication de la Bulle Quo primum tempore du Pape Saint Pie V.

Ce fut celle qui fut -de plus -canonisée par ce même Saint Pontife.

Ce fut celle qui fut célébrée dans les églises de rite romain légitimement et universellement jusqu'en 1969- même pendant le Concile Vatican II.

 

La messe, une coutume ancestrale

 

Cet usage universel -cette pratique multi séculaire -cette « canonisation » pontificale donne à ce rite une majesté, digne de respect et d'estime -voire même -certainement -la pérennité canonique de la « consuetudo immemorabilis ».

Je reconnais que depuis 1969 - le 30 novembre1969 - un autre rite « romain » a été donné à l'Eglise romaine suite au Concile Vatican Il par la Constitution Apostolique Missale Romanum.

Je reconnais également qu'on a voulu faire croire aux peuples fidèles que la messe dite de Saint Pie V était désormais interdite -qu'elle n'existait plus -qu'elle n'était plus agréée.

Mais ce fut là une erreur, une machination, une tromperie, une ruse.

Ce fut l'objet d'une grande et noble bataille -la bataille des « traditionalistes », la bataille de la messe. Je déposerai également en vos mains un mémoire sur cette douloureuse affaire.

 

Les nouveaux arguments du Cardinal RATZINGER

 

Il semble, aujourd'hui, que cette bataille arrive à sa fin comme le reconnaît ou le souhaite le Cardinal RATZINGER en plusieurs endroits de ces oeuvres, mais tout particulièrement dans un de ses derniers livres intitulé en français: « Voici quel est notre Dieu ». A la page 291, il écrit: « Pour la formation de la conscience dans le domaine de la liturgie, il est important aussi de cesser de bannir la forme de la liturgie en vigueur jusqu'en 1970 ». Celui qui à l'heure actuelle, intervient pour la validité de cette liturgie, ou qui la « pratique », est traité comme un lépreux: c'est la fin de toute tolérance. On méprise par là tout « le passé de l'Eglise ». Comment pourrait-on avoir confiance en elle au présent, s'il en est ainsi. J'avoue aussi que je ne comprends pas pourquoi beaucoup de mes confrères évêques se soumettent à cette loi d'intolérance qui s'oppose aux réconciliations nécessaires dans l'Eglise sans raison valable » (p. 291).

Je fais également remarquer à votre Éminence que la Bulle Quo primum tempore canonisant la messe romaine restaurée dans sa pureté par Saint Pie V -i.e. en en faisant la « règle » -ne fut jamais abolie par aucun acte pontifical ni par la Constitution Apostolique Missale Romanum de Paul VI. C'est la conclusion que donna à Jean Paul Il une commission de cardinaux nommée à cet effet par le Pape en 1986. Le Cardinal STICKLER en donna témoignage formel lors d'une conférence aux U.S.A. en juillet 1995, ainsi que Monsieur de SA VENTHEM, président international émérite d'UNA VOCE, dans une correspondance échangée avec Monseigneur RÉ, à l'époque substitut de la Secrétairerie d'Etat (pièce n° 5).

De plus, comme le fit remarquer à plusieurs reprises le Cardinal RATZINGER et plus particulièrement le 24 octobre 1998 dans une conférence donnée à ROME, jamais l'Eglise n'abolit pure- ment et simplement un rite catholique (pièce n° 6).

 

La lettre de Jean-Paul II à Monseigneur RANGEL

 

Je préciserai en outre à votre Eminence que la messe « tridentine » est celle que le Pape Jean- Paul II, vient d'accorder à l'administration apostolique Saint Jean-Marie VIANNEY à CAMPOS au BRESIL tout récemment encore dans une lettre datée du 25 décembre 2001 (pièce n° 7) et confirmée par décret le 18 janvier 2002 (pièce n° 8).

Enfin - et ce sera mon ultime remarque - j'attire volontiers l'attention de votre Éminence, sur le fait que, même s'ils ne nous étaient pas très favorables, le document « Quattuor abhinc annos » de Jean-Paul II du 3 octobre (pièce n° 9) ainsi que le Motu Proprio « Ecclesia Dei adflicta » du même pontife du 2 juillet 1988 (pièce n° 10) redonnaient dans une certaine mesure, à certaines communautés religieuses et fidèles, qui en faisaient la demande, la possibilité de recourir à l'intègre et fécond missel romain dit de Saint Pie V, preuve évidente de l'agrément dans le sein de l'Eglise catholique de la dite-messe.

L'objet de mon libellé est simple, Éminence,

-à titre essentiel: juger de la vérité ou non du dire de Monsieur le Chanoine VAN BILLOEN dont le domicile est au 14, rue de la Linière -1060- BRUXELLES ;

-à titre subsidiaire: rendre justice aux prêtres du Prieuré du Christ Roi, prêtres membres de la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X, en faisant réparation par « voie de presse », en l'occurrence: en faisant publication du jugement rendu, lors du prône dominical dans les églises de votre archidiocèse, deux dimanches de suite, à votre convenance.

Vous remerciant de bien vouloir recevoir ce libelle et de m'en donner accusé de réception selon le droit, veuillez agréer, Éminence, l'expression de mes sentiments respectueux en Notre Seigneur Jésus Christ.

 

Abbé Paul Aulagnier

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B) LES PIECES JOINTES

 

 

 

 

PIECE N°1

 

ARCHIDIOCÈSE de MALINES-BRUXELLES

 

 

Malines, le 16 novembre 2001

                                                                                                                             Monsieur M. GRAINDORGE

   Monsieur S. AYDIN

                                                                                                                                                 Avocats

   Avenue Cdt Lothaire, 11

  1040 Bruxelles

 

Messieurs,

 

 

Le Cardinal DANNEELS a bien reçu votre courrier du 12 novembre dernier et me prie d'y donner suite.

A plusieurs reprises nous avons déjà fait connaître notre point de vue dans cette malheureuse affaire;  rappelons-en les éléments essentiels.

1. l'Archevêché de Malines-Bruxelles a été abusé par un membre de la Communauté Syriaque Orthodoxe qui a agit à l'insu des autres membres de sa communauté ; nous ne pouvons que regretter les conséquences de cette attitude tant à notre égard que vis à vis de la Communauté Syriaque Orthodoxe.

2, Cette affaIre trouvant son origine au sein même de la Communauté Syriaque Orthodoxe, une éventuelle solution relève donc de la responsabilité de cette communauté, l'Archevêché de Malines-Bruxelles ne pouvant pas s’immiscer dans les questions internes d'une communauté chrétienne qui n'est pas en communion avec l'Eglise Catholique.

3.  L’Archevêché a clairement fait savoir par voie de presse que le culte célébré dans l'église Saint-Joseph depuis le 1. novembre de cette année, n'est pas agrée par l'EglIse Catholique.

4. Vu les éléments évoqués ci-dessus, il n'entre pas dans las intentions de l'Archevêchéd’introduire une quelconque procédure judiciaire.

Chacun de ces élément ayant déjà été porté à la connaissance de vos clients, une rencontre avec le Cardinal est inopportune car sans objet.

Veuillez croire, Messieurs, en mes sentiments distingués.

 

 

Chanoine E. VAN BILLOEN

Vicaire Général du Cardinal Archevêque

Wollomarkt 15,2800 Mechelen. TeI : 00 3215292628 e.maIl : Etienne.Vanbiloen@catho.kernet.be

 

 

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PIECE N°2

Abbé Paul AULAGNIER

Bruxelles, le 30 janvier 2002

Monsieur le Chanoine Etienne VAN BILLOEN

Vicaire Général du Cardinal-Archevêque

Wollermarkt, 15

2800 MECHELEN

 

Monsieur le Chanoine,

Le l6 novembre 2001, vous écriviez au nom du Cardinal DANNEELS, à Maître GRAINDORGE et à son assistant Maître AYDIN, comme avocat de certains membres de la communauté syrienne syriaque orthodoxe, dans la procédure d'annulation de l'acte de vente qu'ils intentent contre Monsieur GLORE et la Fondation Japhet Sion, portant sur l'Eglise Saint-Joseph, au Square Frère Orban.

Vous écriviez, entre autre au paragraphe 3 : « l'Archevêché a clairement fait savoir par voie de presse que le culte célébré dans l'église Saint-Joseph depuis le 1er novembre de cette année, n'est pas agréé par l'Eglise Catholique ».

Cette affirmation me paraît dénuée de fondement.

Depuis le 1er novembre, c'est bien le culte latin-grégorien, restauré par Saint Pie V, qui y est célébré et ce culte y est célébré depuis que la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X y exerce son apostolat. Or, il me semble difficile de soutenir que ce culte ne soit pas agréé par l'Eglise Catholique.

 

-La célébration de ce culte, il est vrai, est au cœur de la crise qui agite l'Eglise.

-Il est vrai, également, que le plus grand nombre du clergé ainsi que l'épiscopat, voire même le Pape ne le célèbre plus, célébrant presque exclusivement le nouveau rite, dit de Paul VI.

-Il est vrai que l'intention pontificale fut de demander que soit célébré par tout prêtre le rite nouveau issu de Vatican II.

-Il est vrai qu'une nouvelle messe, suite au Concile Vatican II, fut promulguée dans le sein de l'Eglise par la Constitution Apostolique du 3 avril 1969 « Missale Romanum ».

-Tout cela pourtant n'a pas abrogé la bulle « Quo Primum Tempore » et la messe dite de Saint Pie V.

 

Pour justifier cette position, vous me permettrez, Monsieur le Chanoine, d'alléguer les autorités de l'Eglise elle-même, et tout d'abord, le témoignage du Cardinal STICKLER.

Dans une interview qu'il donnait en 1995, à une revue américaine « The latin mass » il répondait à la question: Le Pape PAUL VI a t-il véritablement interdit ladite messe ?

En 1986, le Pape Jean-Paul II a posé à une commission de 9 cardinaux, 2 questions :

- 1re question : la célébration ordinaire de la messe tridentine aujourd'hui a t-elle été inter- dite par le Pape Paul VI ou toute autre autorité compétente ?

« La réponse donnée par 8 des 9 cardinaux en 1986, fut que non: la messe dite de Saint Pie V n'a jamais été interdite ».

« J'étais moi-même l'un de ces cardinaux; un seul était contre, tous les autres étaient pour une libre célébration, pour que tous puissent choisir l'ancienne messe... ».

- 2eme question : un évêque, quel qu'il soit, peut-il interdire à un prêtre de célébrer la messe tridentine ?

« A l'unanimité, les 9 cardinaux ont admis qu'aucun évêque ne pouvait interdire à un prêtre catholique de dire la messe tridentine. Il n'y a pas d'interdiction officielle et je pense que jamais le Pape ne décréterait une interdiction officielle » (dans un témoignage d'un expert au Concile C.I.E.L. -page 26-28).

Le Cardinal RATZINGER dans son livre « Le Sel de la Terre » écrivait: « je suis certes d'avis que l'on devrait accorder plus généreusement à tous ceux qui le souhaitent, le droit de conserver l'ancien rite, on ne voit d'ailleurs pas ce que cela aurait de dangereux ou d'inacceptable ».

« Une communauté qui déclare soudain strictement interdit ce qui était jusqu'alors pour elle tout ce qu'il y a de plus sacré et de plus haut, et à qui l'on présente comme inconvenant le regret qu'elle en a, se met elle-même en question. Comment la croirait-on encore ? Ne va-t-elle pas interdire demain ce qu'elle prescrit aujourd'hui... » .

 

« Malheureusement la tolérance envers des fantaisies aventureuses est chez nous presque illimitée, mais elle est pratiquement inexistante envers l'ancienne liturgie. On est sûrement ainsi sur le mauvais chemin". (Le Sel de la Terre -Flammarion/Cerf -page 172-173).

Devant la persistance de la célébration de la messe ancienne, ROME dut en prendre acte et conféra un induIt aux évêques donnant la possibilité aux prêtres et aux fidèles qui en feraient la demande, de « célébrer la messe suivant l'édition typique de 1962 ».

Pour bénéficier de cet induIt, certaines conditions étaient requises, en particulier, reconnaître la validité, la légitimité et la rectitude doctrinale du missel romain promulgué en 1970 par le Pontife romain Paul VI.

Mais quoiqu'il en soit de ces conditions, il est difficile de prétendre que le culte ancien, dit de Saint PIE V, ne soit pas agréé par l'Eglise Catholique. C'est l'objet même de la lettre: « Quattuor abhinc annos » du 3 octobre 1984.

Le problème de la célébration de la messe de Saint PIE V persistant, le Souverain Pontife en prit acte lui-même de nouveau dans le « Motu proprio eclesia dei » de juillet 1988 et il écrivait: « A tous ces fidèles catholiques qui se sentent attachés à des formes liturgiques et disciplinaires antécédentes dans la tradition latine, je désire aussi manifester ma volonté, à laquelle je demande que s'associent les évêques et tout ceux qui ont un ministère pastoral dans l'Eglise, de leur faciliter la communion ecclésiale grâce à des mesures nécessaires pour garantir le respect de leurs justes inspirations »... et plus loin: « on devra partout respecter le désir spirituel de tous ceux qui se sentent liés à la tradition liturgique en faisant une application large et généreuse des directives données en leur temps par le siège apostolique pour l'usage du missel romain selon l'édition typique de 1962 ».

On ne peut pas dire, Monsieur le Chanoine, que le culte célébré à l'église Saint-Joseph, depuis le 1er novembre 2001, qui est précisément le missel romain selon l'édition typique de 1962, ne soit pas agréé par l'Eglise Catholique. C'est également l'objet dudit « Motu Proprio ».

Me permettriez-vous également, Monsieur le Chanoine, de vous transmettre cette pensée du Cardinal RATZINGER, dans son dernier livre (aux Editions PLON MAME) intitulé « Voici quel est Notre Dieu » -page 291 : « Pour la formation de la conscience dans le domaine de la liturgie, il est important aussi de cesser de bannir la forme de la liturgie en vigueur jusqu'en 1970. Celui qui, à l'heure actuelle, intervient pour la validité de cette liturgie, ou qui la pratique, est traité comme un lépreux: c'est la fin de toute tolérance. Elle est telle qu'on n'en a pas connu durant toute l'histoire de l'Eglise. On méprise par là tout le passé de l'Eglise. Comment pourrait-on avoir confiance en elle au présent, s'il en est ainsi. J'avoue aussi que je ne comprends pas pourquoi beaucoup de mes confrères évêques se soumettent à cette loi d'intolérance, qui s'oppose aux réconciliations nécessaires dans l'Eglise sans raison valable ».

Pourriez-vous encore prétendre, Monsieur le Chanoine, que la messe dite de Saint PIE V ne soit pas agréée par l'Eglise, même si elle fut l'objet d'un immense conflit.

Enfin, je me permettrai de terminer par l'autorité du Souverain Pontife lui-même. Dans une lettre signée le 25 décembre 2001 à Monseigneur RANGEL, qu'il allait nommer quelques jours plus tard Administrateur de l'Administration Apostolique Saint Jean-Marie VIANEY, située au diocèse de CAMPO-BRESIL, il écrivait: « sera confirmé à l' Administration Apostolique, la faculté de célébrer l'Eucharistie selon le rite romain et la discipline liturgique prescrite par notre prédécesseur Sain PIE V avec les adaptations introduites par ses successeurs jusqu'au Bienheureux Jean XXIII ».

Comment, Monsieur le Chanoine, pouvez-vous dire que le culte célébré dans l'église Saint- Joseph depuis le 1er novembre 2001, qui est précisément celui dont l'Administration Apostolique Saint Jean-Marie VIANEY pourra faire usage, ne soit pas agréé par l'Eglise Catholique.

A la lumière de cet ensemble de témoignages, il faut revoir votre copie, Monsieur le Chanoine, et reconnaître votre erreur dans un prochain courrier à Maître GRAINDORGE et à son associé Maître AYDIN.

Je vous suggère la phrase à corriger: l'Archevêché fait aujourd'hui savoir, et ce par voie de presse également, que le culte célébré dans l'église Saint-Joseph depuis le 1er novembre 2001, est bien agréé par l'Eglise Catholique.

Abbé Paul Aulagnier

 

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PIECE N°3                  

 

 

ARCHIDIOCÈSE de MALINES-BRUXELLES

 

Malines, le 7 février 2001

 

 

Monsieur l’abbé Paul AULAGNIER

 Prieuré du Christ-Roi

Rue de la Concorde 37-39

1050 Bruxelles

 

Monsieur l'abbé,

 

Votre courrier du 30 janvier dernier m'est bien parvenu.

Vous serez d'accord avec moi pour reconnaître que toute polémique est stérile et ne sert en rien le Royaume de Dieu. Je vais donc m'abstenir de réfuter point par point votre argumentation.

              Veuillez croire, Monsieur l'abbé, en mon entier dévouement dans le Seigneur.

 

Chanoine E. VAN BILLOEN

Vicaire Général

 

 

 

Chanoine Etienne VAN BILLOEN

Vicaire Général du Cardlnal-Archev6que

Wollemarkt 15, 2800 Mechelen

Tél 003215292628 e-mail : Etienne.Vanbllloen@catho.kerknet.be

 

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PIECE N°4                  

 

Bruxelles, le 12 février 2002

 

Monsieur le Chanoine Etienne VAN BILLOEN

Vicaire Général du Cardinal-Archevêque

Wollemarkt, 15

2800 MECHELEN

 

 

Monsieur le Chanoine,

 

Dans votre courrier du 7 février, en réponse à ma lettre du 30 janvier, vous m'informez ne pas vouloir réfuter mon argumentation.

Vous invoquez comme raison que toute polémique est stérile et ne sert en rien le Royaume de Dieu. Et vous escomptez, bien évidemment, mon accord sur ce principe.

Vous dites en effet : « Vous serez d'accord avec moi pour reconnaître que toute polémique est stérile et ne sert en rien le Royaume de Dieu. Je vais donc m'abstenir de réfuter, point par point, votre argumentation ».

Comme vous y allez, Monseigneur !

Pour vous, l'affaire est à classer sans suite. Nous ne pouvons perdre du temps à polémiquer, cela ne sert à rien pour le Royaume de Dieu. Nous sommes des gens sérieux qui nous adonnons à l'apostolat pour la plus grande gloire de Dieu, un point c'est tout.

Comme vous y allez, Monseigneur !

Vous commettez l'injustice à notre égard, en affirmant que la messe que nous célébrons à Saint- Joseph depuis le ler novembre, n'est pas une messe agréée par l'Eglise Catholique.

Vous laissez entendre ainsi que nous serions désobéissants à la loi de l'Eglise, à sa liturgie, voire même que nous nous entêterions dans cette indiscipline au moins depuis le 1er novembre et nous voilà le 13 février, et nous célébrons toujours la même messe...

Nous serions peut-être même en rupture de ban avec l'autorité parce que entêtés à célébrer une Messe qui ne serait pas agréée par l'Eglise Catholique ni plus ni moins.

Vous laissez entendre ainsi, que nous serions schismatique. Le schismatique est bien celui qui refuse de se soumettre à l'autorité de l'Eglise.

Ce sont là, Monseigneur, vous en conviendrez de graves accusations.

Et nous devrions tout simplement fermer les yeux, nous blottir dans un silence profond et religieux, sans mot dire.

Il y a là une injustice criante, Monseigneur, et l'injustice, vous le reconnaîtrez avec moi pour le coup, réclame réparation.

La justice est bien cette vertu qui fait rendre à chacun son du « ad aequalitatem ».

Vous ne pouvez donc utiliser ce faux fuyant de la polémique stérile pour esquiver non seulement un vrai débat, mais aussi pour ne pas nous rendre notre du, à savoir que nous célébrons bien à Saint- Joseph, ne vous en déplaise, une messe qui est bien agréée par l'Eglise Catholique.

Et qui plus est, vous dites avoir fait savoir par voie de presse que la messe que nous célébrons à l'Eglise Saint-Joseph, n'est pas agréée par l'Eglise Catholique.

Vous soutenez cette contre-vérité, non pas seulement, Monseigneur, en cati-mini, dans les salons de l'Archevêché de Malines - Bruxelles, entre vous, entre amis, même au cours d'un repas de Doyenné, mais vous reconnaissez avoir fait circuler cette contre-vérité par voie de presse.

Vous avez donc voulu que cette contre-vérité soit connue du plus grand nombre. Votre volonté de nuire est bien arrêtée. Vous utilisez la presse, les médias pour que tous sachent bien que la messe que nous célébrons à Saint-Joseph n'est pas agréée par l'Eglise Catholique.

Par cette contre-vérité, diffusée par voie de presse, vous nous faites grand tort, Monseigneur. Vous détournez des fidèles à venir se recueillir pieusement dans cette église magnifique, trophée de la foi antique. Vous les empêchez de s'enraciner dans une foi profonde. Vous les détournez de la tradition que vous avez mission de défendre.

Vraiment, vous commettez grande injustice non seulement à nous mais aussi aux fidèles qui ont droit à la vérité. Vous les détournez de notre ministère sous prétexte de notre infidélité à la loi de l'Eglise. Vous nous faite grandement tort, Monseigneur. Il faut réparer et par voie de presse nous rendre notre honneur, confirmer que notre messe est bien une messe agréée par l'Eglise Catholique.

Vous ne pouvez invoquer seulement l'argument de cette polémique qui, je le concède peut être vraiment stérile, pour ne pas faire votre devoir qui est de nous rendre notre du, ici notre honneur.

Croyez, Monseigneur, à ma résolution en cette affaire.

Il y va de la vérité et la vérité a droit à un cœur enflammé.

Il est grand temps, en effet, que cesse la polémique et que vérité soit dite.

Vous souhaitant bonne réception de la présente, je vous prie de croire, Monsieur le Chanoine, en l'expression de mes meilleurs sentiments en Notre Seigneur Jésus Christ.

 
Abbé Paul Aulagnier

 

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PIECE N° 5

 

Interview du Cardinal Stickler

extrait du livre « Témoignage d'un expert au Concile »

 

Q - La messe de Saint Pie V a-t-elle été interdite ?

R - En 1986, le pape Jean-Paul II a posé à une commission de neuf cardinaux, deux questions. Premièrement, la célébration ordinaire de la messe tridentine aujourd'hui a-t-elle été juridiquement interdite par le pape Paul VI ou toute autre autorité compétente ?

 

La réponse donnée par huit (des neuf) cardinaux en 1986 fut donc que: non, la messe de Saint Pie V n'a jamais été interdite - j'étais moi-même l'un de ces cardinaux. Un seul était contre. Tous les autres étaient pour une libre autorisation, pour que tous puissent choisir l'ancienne messe. Je pense que le Pape a accepté cette réponse. Pourtant, là encore, lorsque certaines conférences épiscopales se sont rendu compte du danger que représentait cette autorisation, leurs représentants sont venus voir le Pape et lui ont dit: « Il ne faut absolument pas que cela soit autorisé parce que cela serait l'occasion, et même la cause, de controverses entre les fidèles ». Aussi le Pape s'est-il abstenu de signer cette autorisation, s'inclinant je pense devant cet argument. Et pourtant, pour ce qui est de la Communion -j'en parle par expérience personnelle -la réponse de la grande majorité à été positive.

Il y avait une autre question, très intéressante: « Un évêque quel qu'il soit, peut-il interdire à un prêtre en règle avec les autorités, de célébrer, à nouveau, la messe tridentine ? ». A l'unanimité, les neuf cardinaux ont admis qu'aucun évêque ne pouvait interdire à un prêtre catholique de dire la messe tridentine. Il n 'y a pas d'interdiction officielle et je pense que jamais le Pape ne décréterait une interdiction officielle...

 

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PIECE N° 6

Lettre de Eric de Saventhem à Mgr G. B. Ré (extraits)

...Au troisième paragraphe de votre lettre, nous remarquons avec satisfaction que « l'usage du rite antérieur relève actuellement de privilèges », ce que confirme l'interprétation donnée au Motu proprio en 1990 par S. Em. le cardinal Mayer. En même temps, la lettre insiste que ces privilèges « doivent garder le caractère d'exceptions », la loi générale demeurant l'usage du rite rénové.

A notre vue, cette double exigence se trouve parfaitement respectée dans la formulation proposée en 1986 par les huit membres de la Commission cardinalice constituée ad hoc pour examiner les résultats de 1'« Induit » de 1984, à savoir: « Que pour chaque messe célébrée en langue latine avec ou sans fidèles présents -le célébrant ait le droit de choisir librement entre le missel de Paul VI et celui de Jean XXIII ». Nous avions donc rappelé cette proposition à Votre Excellence, en demandant qu'elle soit incorporée dans 1'« lnstitutio Generalis » du mis- sel réformé, lors de la rédaction de son « Editio Tertia », actuellement en cours. Vous nous aviez répondu que cette suggestion avait déjà été rejetée il y a quelques années. mais vous ne nous donniez aucune raison pour que ce rejet soit toujours maintenu, même après le Motu proprio...

 

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PIECE N° 7

 

Conférence du cardinal Ratzinger à Rome, le 24 Octobre 1998 ( extraits )

...11 est bon de rappeler ici, ce qu'a constaté le Cardinal Newman qui disait que l'Eglise, dans toute son histoire, n'avait jamais aboli ou défendu des formes liturgiques orthodoxes, ce qui serait tout à fait étranger à l'Esprit de l'Eglise. Une liturgie orthodoxe, c'est-à-dire qui exprime la vraie foi, n'est jamais une compilation faite selon des critères pragmatiques de diverses cérémonies, dont on pourrait disposer de manière positiviste et arbitraire: aujourd'hui comme ça et demain autrement. Les formes orthodoxes d'un rite sont des réalités vivantes, nées du dialogue d'amour entre l'Eglise et son Seigneur, sont des expressions de la vie de l'Eglise où se sont condensées la foi, la prière et la vie même de générations et où sont incarnées dans une forme concrète, en même temps l'action de Dieu et la réponse de l'homme. De tels rites peuvent mourir, si le sujet qui les a portés historiquement disparaît ou si ce sujet s'est inséré dans un autre cadre de vie. L'autorité de l'Eglise peut définir et limiter l'usage des rites dans des situations historiques diverses mais jamais elle ne les défend purement et simplement! Ainsi, le Concile a ordonné une réforme des livres liturgiques mais il n'a pas interdit les livres antérieurs. Le critère que le Concile a exprimé, est à la fois plus vaste et plus exigeant: il invite tous à l'autocritique! Mais nous reviendrons sur ce point...

 

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PIECE N° 8

Lettre du Pape Jean-Paul II à Mgr Licinio Rangel

(traduction)

 

A Mon Vénéré Frère, Licinio Rangel et aux bien-aimés fils de l'Union Saint lean-Marie Vianney, de Campos au Brésil.

L'unité de l'Eglise est un don qui nous vient du Seigneur, Pasteur et Chef du Corps mystique mais qui, dans le même temps, demande la réponse effective de chacun de ses membres, qui accueille la prière pressante du Rédempteur: « Qu'ils soient un, comme vous, Père, vous êtes en moi et moi en vous, qu' ils soient eux aussi un en nous afin que le monde croie que vous m'avez envoyé » (ln 17,22).

C'est avec une joie suprême que Nous avons reçu votre lettre du 15 Août de cette année, à travers laquelle l'Union toute entière a renouvelé (rétabli ?) sa profession de foi catholique, se déclarant en pleine communion avec la Chaire de Pierre, reconnaissant « son Primat et son gouvernement sur l'Eglise universelle, sur les pasteurs et sur les fidèles », en déclarant également que « pour rien au monde, nous ne voulons nous dissocier de la Pierre sur laquelle Jésus-Christ a fondé son Eglise ».

Avec une vive joie pastorale, Nous avons pris acte de votre désir de collaborer avec le Siège de Pierre à la propagation de la foi et de la doctrine catholique dans l'engagement pour l'honneur de la Sainte Eglise - qui est un signe levé pour les nations (Is II, 12) -et dans la lutte contre ceux qui tentent de détruire la barque de Pierre, inutilement, car les portes de l'Hadès ne tiendront pas contre elle (Mt. 16, 18).

Nous rendons grâce au Seigneur un et trine pour ces bonnes dispositions !

En considérant tout cela et en tenant compte de la gloire de Dieu, du bien de la Sainte Eglise et de la loi suprême qui est le salut des âmes (voir le Canon 1752 du code de Droit canonique), acceptant avec affection votre requête d' être accueillis (litt. de pouvoir être accueillis) dans la pleine communion de l'Eglise catholique, Nous reconnaissons canoniquement votre appartenance à celle-ci.

Dans le même temps, Nous te communiquons, Vénéré Frère, qu' est actuellement en préparation le document législatif qui établira la forme juridique de reconnaissance de votre réalité ecclésiale, par laquelle sera confirmé le respect de votre particularité.

Dans ce document, l'Union sera canoniquement érigée comme Administration apostolique à caractère personnel, dépendant directement de ce Siège apostolique et avec un territoire dans le diocèse de Campos. Il s'agira d'une juridiction cumulative avec celle de l'ordinaire du lieu. Son gouvernement te sera confié.

On confirmera à l'Administration apostolique la faculté de célébrer l'eucharistie et la liturgie des heures selon le rite romain et la discipline liturgique codifiés par Notre prédécesseur saint Pie V, avec les adaptations introduites par ses successeurs jusqu'au bienheureux Jean XXIII.

C'est donc avec une joie profonde que, pour rendre la pleine communion effective, Nous déclarons la levée de la censure dont il est question au Canon 1382 du Code du Droit canonique, en ce qui te concerne, Vénéré Frère, ainsi que la levée de toutes censures et la dispense de toutes les irrégularités commises par les autres membres de l'Union.

La date significative à laquelle ta lettre a été signée, c'est-à-dire la solennité de l'Assomption de la bienheureuse Vierge Marie, ne Nous a pas échappé. C'est à elle, la sainte Mère de Dieu et de l'Eglise que Nous confions cet acte avec le vœu qui devient prière, d'une coexistence toujours plus harmonieuse entre le clergé et les fidèles de cette Union et du bien-aimé diocèse de Campos, afin que la Sainte Eglise retrouve une nouvelle vigueur authentiquement missionnaire.

Du plus profond de Notre cœur, Nous donnons à tous les membres de l'Union Saint lean-Marie Vianney, une bénédiction apostolique spéciale.

Du Vatican, le 25 du mois de décembre, en la solennité du Noël du Seigneur, en l'année 2001, vingt-quatrième de Notre pontificat.

 

Jean-Paul II

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PIECE N° 9

Statuts de l' Administration apostolique Saint Jean-Marie VIANNEY

Décret d'érection

(extrait)

III) La faculté est accordée à l'Administration apostolique de célébrer la sainte Eucharistie, les autres sacrements, la liturgie des heures et les autres actions liturgiques selon le Rite romain et la discipline liturgique de saint Pie V, avec les adaptations que ses successeurs ont introduites jusqu'au bienheureux Jean XXIII.

 

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PIECE N° 10

Indult « Quattuor abhinc annos » du 3 Octobre 1984

 

Ref: Le livre de la Nef: Enquête sur la messe traditionnelle p. 482

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PIECE N° 11

Motu proprio « Ecclesia Dei » du 2 Juillet 1988

 

Ref: idem p. 483

 

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