Le Pape Jean-Paul II et la Corée du Sud

 

 

Recevant le nouvel ambassadeur près le Saint-Siège de la Corée du Sud, le Pape a attiré son attention sur le « triste phénomène de l’avortement » :

 

         « Fidèle au commandement du Christ, l’Eglise catholique annonce l’évangile de la vie. Elle ne cache pas sa préoccupation pour le triste phénomène de l’avortement qui constitue une terrible plaie sociale. L’avortement s ‘accompagne également d’une pratique courante du contrôle artificiel des naissances et de la diffusion d’une mentalité inspirée par le seul pragmatisme, qui justifie et encourage les manipulations génétiques, même les plus dénuées de scrupules, ainsi que toujours et encore, la peine de mort.

         « Face à ces graves menaces à la vie, l’Eglise sent qu’il est de son devoir de rappeler les valeurs en lesquelles elle croit, des valeurs qui constituent le patrimoine de l’humanité car inscrites par Dieu à travers le droit naturel dans le cœur de chaque homme.

         « Un programme qui a pour objectif prioritaire la défense de la vie et de la famille, apportera sans aucun doute un bénéfice à la solidité et à la stabilité de la société coréenne » Nota bene : La Secrétairerie d’Etat, qui a préparé ce discours pour le Pape, fait  dire au Pape que la peine de mort est condamnée par la doctrine de l’Eglise ! C’est peut être l’opinion du Concile Vatican II. C’est peut être l’opinion de Jean-Paul II. Ce n’est pas la doctrine commune de l’Eglise. Voir sur ce sujet important, le chapitre  sur « la peine de mort » du professeur Amerio dans son livre « Iota Unum ». (cf, le site ITEM ,Chronique Romaine de Juin 2003, la chronique intitulée : « le Pape, l’épiscopat cubain et la pleine de mort »)

 

Et le Pape  de conclure en citant « Evangelium vitae » :

 

« Lorsque, à cause d’un tragique obscurcissement de la conscience collective, le scepticisme en viendrait à mettre en doute jusqu’aux principes fondamentaux de la loi morale, c’est le système démocratique qui serait ébranlé dans ses fondements, réduit à un simple mécanisme de régulation empirique d’intérêts divers et opposés »(n.70). (O.R. 22 juillet 2003.p.4, n.3)

 

Nota bene : Mais quel est donc l’Etat démocratique qui n’a pas, aujourd’hui, légiféré en faveur de l’avortement, contre la loi divine ? Pourquoi  le système démocratique serait-il dit seulement alors « ébranlé dans ses fondements » alors que tous les systèmes démocratiques posent comme fondement que « la loi est l’expression de la volonté générale ». Non, la loi humaine doit être l’expression de la loi naturelle voulue par Dieu. C’est sur de tels critères qu’il faut juger de la bonté ou la malice d’un régime politique. C’est, du moins, ce que nous enseignait Léon XIII dans son encyclique « Libertas » (cf. ITEM. le dossier Mgr Tauran et M l’abbé Aulagnier : « lettre ouverte à Mgr Tauran », dans « Actualités religieuses »,deuxième partie de la lettre.)