Le 10 Décembre 2002 ( O.R  n°50)

 

 

Le Pape et la famille

 

Le samedi 16 Novembre , le Pape Jean-Paul II a reçu en audience les évêques de la région « Est 2 » de la Conférence épiscopale du Brésil, en visite « ad limina Apostolorum ».

 

Le Saint Père leur a adressé un discours portant essentiellement sur la famille, son importance pour la stabilité de la société politique, les menaces qui pèsent sur elle – son éclatement en particulier- dues à la culture individualiste et hédoniste.

 

        

   Il leur a dit entre autres 

 

« A la base de la crise (qui touche la famille) on aperçoit une rupture entre l’anthropologie et l’éthique, caractérisée par un relativisme moral selon lequel  on valorise l’acte humain, non pas en référence à des objectifs et des principes permanents et propre à la nature crée par Dieu, mais conformément à une réflexion purement subjective sur ce  qui est le plus adapté au projet personnel de la vie. Il se produit donc une  évolution  sémantique , dans laquelle l’homicide s’appelle mort assistée, l’infanticide, avortement  thérapeutique  et où l’adultère devient une simple aventure extra-conjugale. N’ayant plus de certitude absolue  en ce qui concerne les questions morales, la loi devient une proposition facultative au sein de l’offre variée  des opinions les plus en vogue ».

 

« Je forme des vœux afin que , dans ce processus  interdisciplinaire délicat, la fidélité à la vérité révélée sur le mariage et sur la famille , interprétée de façon authentique par le Magistère de l’Eglise, constitue toujours le point de référence et le stimulant authentique pour un profond renouveau de ce secteur de la vie ecclésiale.

 

 

 

Le Pape – les Universités catholiques- la bioéthique

 

Un congrès international, organisé par la Congrégation pour l’éducation catholique et par la Fédération internationale des Universités catholiques , s’est tenue à Rome dans la première semaine de décembre 2002 sur le thème : « Mondialisation et Université catholique ».

Les participants furent reçus par le Souverain Pontife dans la matinée du 5 décembre.

 

Le Pape  a surtout insisté sur les problèmes de bioéthique qui doivent être considérés en relation avec la dignité de la personne humaine.

Parmi les thèmes qui revêtent actuellement un intérêt particulier, je désire mentionner ceux qui concernent directement la dignité de la personne et ses droits fondamentaux auxquels sont intimement liés les grandes interrogations de la bioéthique, comme le statut de l’embryon humain et les cellules-souches, qui sont aujourd’hui l’objet d’expériences et de manipulations préoccupantes, pas toujours justifiées, ni moralement ni scientifiquement.

 

Le Pape rappelle aux universitaires catholiques la nécessité de faire ces recherches et investigation. « à la lumière de la foi enracinée dans la prière, dans l’écoute de la parole de Dieu, dans la Tradition et dans l’ enseignement du Magistère ».

« Tout en ayant son autonomie scientifique l’université catholique a la charge de vivre l’enseignement du Magistère dans les différents domaines de la recherche dans lesquels elle est impliquée ». (O R n° 50 P3 n°6)

Il en profite pour demander, aux Universitaires catholiques, la fidélité au Magistère de l’Eglise sur la bioéthique.

« Il est clair dit-il que les centres universitaires qui ne respectent pas les lois de l’Eglise et l’enseignement du Magistère, notamment en matière de bioéthique, ne peuvent se prévaloir du caractère d’université Catholique. J’invite donc chaque personne et chaque université à réfléchir sur sa façon de vivre la fidélité aux principes propres à l’identité  catholique et a prendre en conséquence les décisions qui s’imposent ». (O R n° 50 P 3 n°7)

   Ce rappel à la discipline ecclésiastique et à la relation nécessaire entre la bioéthique et les considérations morales et de la personne est très heureux à un  moment ou les forces occultes maçonniques travaillent à dissocier recherches scientifiques sur l’embryon et problèmes moraux.

   Alain Bauer, grand maître du Grand orient de France, déclarait dans une interview publiée dans le Nouvel Observateur : « nous avons œuvré à faire reconnaître la liberté absolue de la recherche, contre les interdits moraux ».

Ainsi se félicitait-il  d’avoir pu influencer « les points de vue de Matignon et de la commission des lois sur la bioéthique… après les auditions des représentants des francs-maçons ». (Présent du 28 dec 2002)