Le 26 novembre 2002

 

Le Pape et le Cardinal Sodano

 

Le 20 novembre, à l’occasion du soixante quinzième anniversaire  de Son Eminence le Cardinal Angelo Sodano, Secrétaire d’Etat, le Pape lui a fait parvenir une lettre personnelle dans laquelle il lui exprime ses félicitations et sa reconnaissance dans le service du siège apostolique.

 

« Je suis heureux de vous manifesté ma reconnaissance personnelle pour l’aide précieuse que depuis des années désormais, vous m’offrez chaque jour comme mon très proche collaborateur dans la tâche exigeante de Secrétaire d’Etat ».

 

« Le 23 novembre prochain, vous aurez 75 ans, je vous demande toutefois de poursuivre la tâche que vous exercez en mettant ainsi à la disposition du Pape les qualités peu commune  dont vous disposez ». (O R n 48 p 1 du 26 nov).

 

 

Le Pape et le rôle de l’Evêque

 

 

Le Pape a profité de l’occasion de la venue des évêques brésiliens de la région nord est en visite « ad limina apostolorum » pour leur rappeler les grandes fonctions de l’évêque.

 

« la mission fondamentale de l’évêque est celle d’évangéliser …il s’agit d’une mission qui se réalise dans la triple fonction d’enseigner de sanctifier et de gouverner ».

 

« Avec le Souverain pontife et sous son autorité les évêques ont pour mission de perpétuer

l’œuvre du Christ, Pasteur éternel …Revêtus de la plénitude du sacrement de l’ordre, l’évêque est appelé à proposer et à vivre le mystère intégral du Maître dans le diocèse qui lui est confié… conservons ce trésor…

« les pasteurs doivent tout d’abord être les « hérauts de la foi » qui amènent de nouveaux disciples. En tant que «  fidèle dispensateur de la parole de vérité »…nous prêchons la Vérité révélée qui doit être transmise avec fidélité conformément aux enseignements de l’Eglise ».

 

Quelques jours auparavant, le Pape recevait des évêques brésiliens en visite ad lumina, de la région nord est du Brésil. A cette occasion, il rappelait l’importance de la jeunesse pour un pays – et l’importance de sa formation – là- et insistant sur la formation de la conscience des jeunes, il disait aux évêques :

 

« Prêtez une attention particulière à la formation de la conscience morale, qui doit être respectée comme «  sanctuaire » de l’homme seul face à Dieu dont la voix retentit dans l’intimité du cœur. Toutefois, avec une égale ferveur, rappelez à vos fidèles que la conscience est un tribunal exigeant dont le jugement doit toujours se conformer aux normes morales révélées par Dieu et proposées de façon autorisée par l’Eglise, avec l’assistance de l’Esprit Saint ». (O R  n 48 p 4 26 nov 2002).

 

« Chers frères, vous savez que le devoir fondamental de l’Evêque… est  d’inviter les membres des églises particulières qui lui sont confiés, à accepter dans toute sa plénitude l’enseignement de  l’Eglise à propos des questions de «  foi et de la morale ».

 

Le Pape a insisté également sur le pouvoir de sanctifier de l’Evêque

Il a parlé du baptême et leur a rappelé la prudence pastorale en cet affaire.

 

« Dans vos Eglises locales, on insiste à juste titre sur l’exigence d’administrer le baptême uniquement dans le cas où l’on a l’espérance fondée que l’enfant soit éduquée dans la foi catholique de façon à ce que le sacrement puisse fructifier ».

 

« Parfois cependant, les normes de l’Eglise sont interprétées de façon restrictives, en négligeant le bien le plus profond des âmes. Il arrive alors que, dans certaines circonstances, l’on demande aux parents de reculer, voir que l’on refuse même le baptême des enfants. Il est juste que les parents et les parrains soient préparés de manière adaptée au baptême des enfants, mais il est également important que le premier sacrement de l’imitation chrétienne soit en particulier considéré comme un don gratuit de Dieu, le Père, car « à moins  de naître de l’eau et de l’esprit, nul ne peut entrer dans le royaume de Dieu ».

 

En raison de l ‘exigence, justifiée en soi, de préparer les parents et les parrains, la bonté et la prudence pastorale ne doivent pas manquer. On ne peut exiger des adultes de bonne volonté ce pourquoi on ne leur a pas donné une motivation adaptée. Lorsque le baptême est demandée

On peut  en profiter pour commencer à offrir une catéchèse aux parents qui les rendra capables de mieux comprendre le sacrement et de donner aussi une éducation chrétienne au nouveau membre de la famille. Quoi qu’il en soit, on ne doit jamais éteindre la mèche qui brûle encore, mais il faut créer de nouveaux processus d’évangélisation, adaptés au monde d’aujourd’hui et aux nécessités de la population. L’Evêque est le premier responsable afin que tous les prêtres… fassent preuve de tout le zèle nécessaire et de toute la bonté et la patience possibles avec les populations les moins instruites. (O R n 48 p 5 26 nov 2002).