Le Monde…
…fulmine
contre la « messe à l’ancienne »
Intéressant
l'article que cette vieille crapule intellectuelle d'Henri Tincq publie dans Le
Monde à l'occasion de ce qu'il appelle la « Première messe à
l'ancienne au Vatican depuis le Concile » et qui a été célébrée par le
Cardinal Castrillon-Hoyos.
Comme
il n'est pas possible, en effet, d'imputer à l'ignorance les contre- vérités
que ce spécialiste accumule en quelques lignes, force est, pour expliquer sa
vachardise, de retenir l'hypothèse d'un enférocement contre la tradition.
Dès le titre, l'article est un mensonge. Cette messe n'est évidemment
pas la « première messe à l'ancienne au Vatican depuis le Concile ».
En quarante ans, des milliers de messes "à l'ancienne" ont été
célébrées au Vatican par le Pape lui-même et dans le monde par des évêques et
prêtres conciliaires. Tincq le sait.
Le ton fielleux et méprisant, celui des
perfidies de l'épiscopat français contre les prêtres et fidèles de la
Tradition, confirme la vieille connivence entre l'organe de propagande
trotskiste et les fossiles marxistoides de la hiérarchie conciliaire.
L'objectif est de faire entrer de force dans le crâne des Français ce
double mensonge d'une messe tridentine interdite célébrée par des
"intégristes" obstinés dans la désobéissance.
Ainsi Tincq parle-t-il avec condescendance de « messe à
l'ancienne ». Comme si cette expression, si prometteuse pour la
cuisson du pain au four à bois ou le moulage du camembert à la louche, prenait,
s'agissant de la messe, des relents de vieille sacristie.
Pas un mot n'est gratuit.
La célébration au Vatican est « très contestée ». La
messe sera dite non pas « face au Seigneur » mais « dos
tourné au peuple » ce qui va « rallumer les polémiques ».
Visiblement
Tinçq compte que personne ne se reportera à la kyrielle de ses articles qui,
depuis des décennies, relancent indéfiniment une polémique totalement dépassée
en ressassant à la suite d'un épiscopat buté dans sa détestation « de
cet évêque français, Mgr Marcel Lefebvre », comme il l'écrit d'une plume
crispée, ressassent que le « chef de file de la minorité
archiconservatrice (sic)du concile a été excommunié par le pape ».
Et ce sans jamais rappeler que le Souverain Pontife en personne a fait dire
voilà dix ans que l'excommunication de l'Évêque d'Ecône était nulle du fait
même de sa mort.
Bref, pour l'épiscopat
français, « cette messe dans l'ancien rite, au cœur même du Vatican,
est une trahison ». Et on sent bien que pour cette trahison-là, nul
pardon n'est admissible aux yeux de la coterie moderniste : « Depuis
des années, Jean-Paul II s'efforce de mettre fin à ce schisme et de ramener les
brebis égarées au bercail... La méthode consiste à accorder à la fraternité
Saint-Pie X, basée à Ecône, en Suisse, regroupant les évêques (excommuniés) et
les prêtres (suspendus par Rome), un statut juridique sur mesure, leur laissant
toute liberté de célébrer la messe à l'ancienne, d'enseigner le vieux
catéchisme, tout en se replaçant sous l'autorité du pape! Si les
traditionalistes acceptent, les sanctions visant leurs ecclésiastiques seraient
bien sûr levées ».
Ce qui, selon Tincq reviendrait à une... « régression
doctrinale ».
Laquelle ? Il ne le dit pas. Et, bien obligé de reconnaître que les
tradis ne demandent que « la reconnaissance du libre choix pour tout
évêque, prêtre ou communauté de célébrer la messe dans le rite de son
choix », il est incapable d'étayer son rejet d'une telle requête..
D'autant
que, comme il l'écrit avec un sens de la litote qu'on ne lui connaissait pas, « la
dépression numérique du clergé est telle que la perspective d'une
régularisation de la situation de quelques centaines de prêtres et séminaristes
schismatiques apparaît déjà, à Rome et pour une partie des évêques français,
comme une bouffée d'oxygène ».
L'aveu
est formidable sous la plume d'un Tincq, scribe de la hiérarchie conciliaire la
plus bornée : le Concile a si bien vidé églises et séminaires que ses
sectateurs sont aujourd'hui contraints de faire appel à ses contempteurs pour
réparer !
LE LIBRE JOURNAL page 14
n°294 du 28 mai 2003.