Le Saint Siège et le « New Age »

 

 

Le cardinal Poupard, président du conseil pontifical de la culture, a présenté à la salle de presse du Saint Siège, au nom du Saint Siège, un document sur le « New Age ».

 

Le but de ce document est : « aider les catholiques à comprendre ce courant culturel qui est le Nouvel Age. » (or 18 mars 2003 p 2).

 

Il le définit ce courant comme « une nébuleuse dense aux contours flous » » (or 18 mars 2003 p2).

 

Il affirme :

 

« Le Nouvel Age est une réponse utopique à la soif profonde de bonheur de l’homme qui est un être de désir infini … où toutefois la condition humaine … demeure inexorablement  en proie au mal et à la souffrance et vouée à la mort ».

 

« Le Nouvel Age est une réponse fallacieuse à cette attente (de bonheur et d’espérance et de paix qui est au cœur de tout homme) d’un monde nouveau.

Aussi est-il une « incitation » vigoureuse pour l’Eglise a reproposer en plénitude le mystère de l’homme et l’énigme de la douleur et de la mort qui ne s’éclaire vraiment que dans le mystère du Verbe Incarné , ressuscité et source de vie et qui, hors de son Evangile nous écrase.

 

Heureux rappel aux prêtres de prêcher l’Evangile et tout l’Evangile.

L’Evangile du salut , c’est ce que le Cardinal Castrillon Hoyos a rappelé avec force dans son document sur le sacerdoce publié le 4 août 2002.

 

Ce document comprend 4 chapitres qui sont ainsi expliqués par le Cardinal :

 

 

 

Chapitre  2

 

La spiritualité New Age

 

Un aperçu général de la spiritualité New Age – chapitre  2 – la présente comme s’étendant à toutes les cultures, dans des domaines aussi variés que la musique, le cinéma, les séminaires, les stages, les retraites, les thérapies. Car loin  d’être un mouvement unifié et uniforme, le nouvel age est un réseau fluide d’adeptes dont l’approche est de penser globalement, mais d’agir localement. Mais pourquoi cette appellation, qu’y a-t-il de nouveau dans le Nouvel Age ? Tout simplement la conviction tirée de l’astrologie que nous serions dans l’histoire de l’humanité ai terme de l’ère des poissons dominées par le christianisme, sur le point de faire place à l ‘ère du Verseau qui devrait répondre à l’aspiration profonde des hommes de notre temps à une vie plus pleine et plus saine, aussi bien pour la planète que pour ses habitants.

 

Ce changement de paradigme – modèle de pensée – non seulement souhaitable mais inéluctable, s’enracine dans le rejet de la modernité et apparaît comme une résurgence moderne des religions païennes influencées par les religions orientales, la psychologie, la philosophie, la science, et la  contre culture des années 60. Dans cette vision du monde, il n’existe pas  de distinction entre le bien et le mal. Et le secret du bonheur, qui est la fin suprême de l’existence, réside dans l’incapacité de « se brancher » sur la vibration de l’énergie cosmique et de mener une vie épanouie dans la grande chaîne de l’être.

La pleine réalisation holistique de soi passe donc par le rejet des distinctions entre créateur et crée, homme et nature, esprit et matière, considérées à tort comme des formes de dualisme enracinées dans la civilisation occidentales d’origine judéo-chrétienne.

 

Chapitre 3

 

La distance abyssale entre le Nouvel Age et la spiritualité chrétienne

 

C’est dire – chapitre 3 – la distance abyssale entre le Nouvel Age et la spiritualité chrétienne.

Le nouvel age comme spiritualité a deux composantes,

L’une métaphysique, sorte de résurgence de la gnose combattue déjà par saint Irénée, où l’accès au divin passe par la connaissance des mystères cachés ;

L’autre, psychologique, où une expérience  de transformation psycho-spirituelle individuelle, tient lieu d’expérience religieuse, sorte de narcissisme spirituel, à l’opposé de la mystique chrétienne.

La conversion n’est plus un retour au Père par le fils sous l’impulsion de l’Esprit Saint, mais la purification libératrice du « dieu intérieur » et l’immersion dans le « grand tout ».

 

Chapitre 4

 

Nouvel Age et foi chrétienne

 

Après ces prémisses, la chapitre 4 dresse le tableau comparé du Nouvel Age et de la foi chrétienne en contraste, car il est difficile de séparer les éléments singuliers de la spiritualité New Age -  si innocents qu’il puissent paraître – de la structure sous-jacente à la nature gnostique du mouvement.

Il s’agit vraiment d’une nouvelle voie alternative à celle qui repose sur l’hérédité judéo-chrétienne.

La diversité des orientations New Age recouvre l’absence de séparation entre la matière et l’esprit, l’homme et Dieu et donc le rejet de toute transcendance, entre l’intuition et la raison et donc le triomphe de l’irrationalité, entre l' homme et la femme et donc la confusion des sexes.          

A l’encontre du christianisme qui propose Jésus comme centre de l’existence, - « ce n’est plus moi qui vis , c’est le Christ qui vit en moi ». (Saint Paul) - , le Nouvel Age, n’est pas unique mais il en est par milliers.

Dieu n’est pas personnel, mais la force vitale n’est pas personnel, mais la force vitale de l’âme du monde.

Chacun trouve sa propre vérité dans l’harmonie cosmique.

Les techniques de méditation visent à la fusion avec l’énergie cosmique. L’obstacle n’est pas le péché mais l’aliénation par rapport au cosmos.

Le  remède n’est pas dans un  salut proposé par Dieu, mais dans l’immersion, chaque jour plus profonde, dans la totalité de l’être.

Notre avenir enfin, est inscrit dans les astres.