« Les
Nouvelles
de
Chrétienté »
n°
10
Le 15 juin
Sommaire
1-PROFANATION À
NOTRE-DAME DE PARIS
L’intervention
d’Act Up à la cathédrale Notre-Dame
3-L’absence
totale, à ce jour, de réaction du gouvernement
2-
Un des sujets du Bac 2005 des classes littéraires.
3-
L’IMMIGRATION DE NOUVEAU AUTORISEE EN France
6-
La Franc-Maçonnerie annonce ses prochaines
Document : .Discours du pape Benoît XVI sur la famille prononcé le
6 juin
1-PROFANATION À NOTRE-DAME DE PARIS
L’intervention d’Act Up à
la cathédrale Notre-Dame
Les
réactions indignées sont nombreuses. Elles se multiplient. Et c’est
heureux !
On se souvient des faits. L’archevéché de Paris nous en informait dans un communiqué ainsi
libellé :
« Suite
aux événements du dimanche 5 juin à Notre-Dame de Paris, l'archevêché a fait
parvenir à la presse le communiqué suivant :
“Hier,
dimanche 5 juin 2005, après la messe célébrée par l'archevêque de Paris à
Notre-Dame devant des milliers de fidèles portugais à l'occasion de leur fête
nationale, un groupe de militants d'ACT'UP a parodié, au cœur de Notre-Dame, la
célébration d'un “mariage” entre deux femmes.
« Un
tel acte est d'une extrême gravité puisqu'il porte atteinte d'une manière
intolérable au caractère sacré du lieu et qu'il ridiculise et tourne en
dérision la foi de millions de Français.
Les
auteurs de ce “coup médiatique”, secondés par la télévision et la radio
publiques, visent à imposer leurs opinions par des voies de faits.
Une
église est un lieu de culte et ne peut en aucune manière être ainsi utilisée.
Les lois de la République postulent le principe fondamental de la liberté du
culte et de son exercice.
Le recteur affectataire de la cathédrale, agressé, a porté plainte pour
violences volontaires en réunion.
Il appartiendra à l'enquête d'établir les faits et de dénoncer les allégations
mensongères ».
Dans le communiqué, vous avez pu lire que « Les auteurs de ce « coup médiatique » furent
, « secondés par la télévision et la radio publiques ».
France 3 ne le nie pas mais a
donné l’explication suivante :
Paris, le 10 juin 2005
Monsieur,
J’ai bien reçu votre message concernant l’intervention
d’Act Up à la cathédrale Notre-Dame. Je peux comprendre votre réaction et votre
émotion.
D’autres téléspectateurs, comme vous, se sont interrogés
sur la présence de France 3 à l’intérieur de la cathédrale.
Pour vous répondre, j’ai bien évidemment visionné le sujet
et j’ai interrogé la rédaction.
Je peux vous apporter les éléments suivants.
Dans l’agenda de la journée du 5 juin, communiqué par
l’Agence France Presse à l’ensemble des rédactions, était signalé un
rassemblement « pour l’égalité des droits », à l’appel de plusieurs
associations de défense des homosexuels dont Act Up. Ce rassemblement était
prévu devant toutes les mairies de France.
Une équipe de France 3 s’est donc rendue à 11h, la place de
l’Hôtel de Ville de Paris, pour couvrir cette actualité. Il n’était, alors,
absolument pas question d’une action à Notre-Dame. L’équipe de France 3 a
continué à suivre le déroulement de cette manifestation et les membres d’Act
Up. Au moment de leur entrée intempestive dans la cathédrale, notre équipe n’a
pas eu le sentiment que cet acte était anodin, bien au contraire. Elle a décidé
de les suivre. Il y avait une profanation d’un lieu de culte dont elle était
témoin. Nos journalistes étaient eux aussi choqués et surpris. Ils ont jugé
important de montrer l’action blasphématoire d’une parodie de sacrement de
mariage. Dans le commentaire le côté attentatoire a été souligné et le recteur
archiprêtre a fait part de son indignation. La rédaction assure avoir voulu
rendre compte de cette action avec l’intention de ne pas en être complice.
Voici les éléments qui m’ont été communiqués. Pour ma part,
je me permettrais l’observation suivante : nous pouvons nous demander si
cette action coup de poing méritait un titre dans notre édition du 19 /20 et le
lancement du sujet aurait pu être plus nuancé et plus sobre. Merci d’avoir pris
le temps de nous écrire. Vos remarques ont été bien sûr transmises à la
rédaction. Sachez que nous restons attentifs à vos réactions et qu’elles
contribuent à notre réflexion.
Cordialement.
Marie-Laure AUGRY
Médiatrice des rédactions de France 3.
7, esplanade Henri de France 75907 PARIS CEDEX 15
Nous savons aussi
que l’archevêché de Paris est bien décidé à agir. Nous nous en réjouissons.
Dans le communiqué, on pouvait lire : « le
diocèse de Paris – sans tomber dans la surenchère médiatique – est déterminé à
ce que soit respecté la foi des catholiques ».
Beaucoup
se sont légitimement émus de cette situation et ont manifesté leur soutien et
leur prière à Mgr Patrick Jacquin, recteur de Notre Dame.
Pour
manifester votre soutien à Mgr Patrick Jacquin, recteur de la cathédrale
Notre-Dame de Paris : p.jacquin@cathedraledeparis.com
3-L’absence totale, à ce jour, de réaction du gouvernement
Mais ce qui aujourd'hui provoque le plus notre indignation est l'absence
totale, à ce jour, de réaction du gouvernement devant une telle insulte faite à
la face du monde catholique, et de la France dont le monument de Notre-Dame de
Paris est un emblème mondialement connu.
Act-Up est une association subventionnée par nos impôts. Il est
temps que cesse cette comédie !
C’est pourquoi nous vous invitons à manifester votre indignation auprès
des responsables politiques, en demandant notamment la dissolution de cette
association. Nous vous proposons une pétition à signer qui sera envoyée dans
les plus brefs délais au ministre de l’intérieur (également ministre des
cultes) et au premier ministre. Vous pouvez aussi plus simplement envoyer votre
propre courrier, inspiré de cette lettre ou non, à nos responsables politiques.
Monsieur le ministre,
Voilà
plusieurs jours que nous avons appris avec émotion la profanation de la
cathédrale Notre-Dame par des militants d'une association subventionnée par le
gouvernement, Act-Up, qui a odieusement singé une cérémonie de mariage
catholique entre deux personnes homosexuelles, un dimanche jour de culte et de
grande affluence dans ce lieu sacré de la religion catholique.
Aucune réaction gouvernementale face à un tel acte ne s'est encore fait
entendre !
Qu'en tant que ministre des cultes, vous dédaigniez une affaire aussi grave
nous choque.
Qu'en tant que personnalité politique toujours prompte à condamner les
profanations de cimetières juifs par des adolescents irresponsables, vous ne
vous sentiez pas interpellé par une profanation d'un lieu saint, et la
mascarade ridiculisant la religion, nous consterne davantage encore.
Qu'en tant que ministre de la France, vous ne
réagissiez pas à l'utilisation grotesque qui est faite d'un monument français
d'envergure internationale nous stupéfie.
On peut donc en France insulter un pape devant des caméras de
télévision, décorer sauvagement un monument historique de banderoles diverses
pour n'importe quelle cause, ridiculiser devant des milliers de témoins la
mémoire nationale d'un pays qui a eu la grandeur de bâtir Notre-Dame de Paris,
et bafouer une religion sans que nul responsable politique ne sente qu'il
serait de son devoir d'intervenir et de condamner sévèrement de tels actes ?
Nous n'osons y croire, voyant la promptitude générale à voler au
secours - avec raison - d'un musulman ou d'un juif malmené par quelque personne
qui ignore ce que le respect de la religion de l'autre signifie.
A moins qu'il n'y ait en France deux poids, deux mesures.
Par pitié, prouvez-nous le contraire !
Act-Up cette fois-ci est allé trop loin, et ils n'ont pas l'excuse de la
bêtise ou de l'ignorance. Ils vont jusqu'à se vanter d'être prêts à
recommencer. C'est pourquoi nous vous demandons non seulement de supprimer les
subventions de cette association, mais de la dissoudre. D'autres moyens de
lutte contre le SIDA n'utiliseront que mieux ces moyens financiers.
Veuillez croire, monsieur le ministre, à l'expression de
nos sentiments respectueux.
Communiqué.
« L’ignoble provocation
des prosélytes du « mariage » des paires homosexuelles et du
préservatif laïque et obligatoire d’Act-Up le dimanche 5 juin à Notre Dame de
Paris, et l’agression contre son recteur, monseigneur Patrick Jacquin,
s’inscrit dans un climat toujours plus purulent de haine et de racisme
antichrétiens. De tels actes rappellent les mascarades et les violences
terroristes organisées contre les chrétiens avant toutes les grandes persécutions,
païennes, jacobines, nazies et communistes. L’AGRIF qui, sans cesse, riposte judiciairement aux
ignominies de certains médias, appelle maintenant, face aux agressions
physiques, ses jeunes adhérents et ceux des cercles et mouvements amis, à se
rencontrer et se concerter pour mettre en place la nécessaire organisation de protection et de
défense qui s’impose. Une première réunion sera organisée à cette fin très
prochainement ».
2- Un des sujets du Bac 2005 des classes littéraires.
Voici un des sujets sur lequel
les élèves du Bac - série L- ont dû « plancher »
Sujets L des épreuves Enseignement Scientifique
Session 2005
Document 4 : IVG : la stabilité des chiffres cache de
nouveaux comportements.
Trente
ans après l'entrée en vigueur de Ia loi Veil, "la contraception et, en cas
d'échec, le recours à l'IVG ont permis le passage d'un modèle de maternité sous
contrainte à celui de maternité choisie, contribuant ainsi à redéfinir la
parentalité au féminin, comme au masculin" estime "Population et
Sociétés". Et, contrairement à ce qu'affirmaient les opposants à
l'avortement lors de l'adoption de la loi, la légalisation de l'IVG n'a pas eu
d'impact démographique. "Une IVG ne constitue pas une naissance en moins
mais une naissance reportée à plus tard dans un contexte plus favorable"
explique Mme Bayes. La fécondité française, qui avait fortement baissé de 1964
à 1976, est stabilisée : depuis trente ans, le nombre d'enfants souhaités par
les français est inchangé et les femmes en ont toujours autant.
Source : Extrait du Monde du Jeudi 9 décembre
2004
Question 4
Saisir des informations et mobiliser des connaissances pour argumenter
a)
À l'aide du document 4, dégager des arguments en faveur de l'autorisation légale
de l'IVG en France.
b) Argumenter l'idée selon laquelle l'avortement n'est pas considéré comme un
moyen de contraception.
1-Monsieur
Jean-Marie Méné, président de la Fondation
Jerome Lejeune, a très heureusement réagi.
Il écrit :
« Pour l'honneur de rater son bac
Jean-Marie Le Méné*
Il faut décerner un double zéro au ministère de l'Éducation nationale. Non pas
au ministre lui-même, bien sûr. Sa volatilité structurelle ne lui permet pas -
hélas - de laisser la moindre trace. Non, le double zéro vise les responsables
irresponsables qui ont imposé aux candidats du bac de première L une épreuve de
SVT (science de la vie et de la terre) objectivement totalitaire. En leur
demandant de dégager des arguments unilatéraux en faveur de l'avortement en
France.
Double zéro parce que l'épreuve est d'abord nulle juridiquement. Il y a eu
rupture du principe d'égalité entre les candidats. Les candidats n'ont pas eu
la liberté de choisir également entre plusieurs sujets susceptibles d'être
traités. En effet, la justification de l'avortement est un sujet irrecevable,
impossible à soutenir pour beaucoup, croyants ou non d'ailleurs. Imagine-t-on
qu'on puisse choisir de justifier la torture ou la peine de mort, de dégager
des arguments en faveur de l'esclavage ou de la déportation ?
L'épreuve est encore nulle juridiquement parce que le sujet n'était pas
présenté de manière neutre. Le parti a été pris de considérer l'avortement
comme un bien à défendre, indubitablement, indiscutablement, incontestablement.
A-t-on le droit d'oser penser un peu en dehors du cadre ? Si, encore, l'épreuve
avait au moins permis aux élèves de dresser la liste des prétendus "
avantages " et inconvénients de l'avortement… L'épreuve eut tout de même
été parfaitement détestable, mais les apparences du relativisme moral – qui
constitue la charte du pacte républicain - eussent été sauvegardées. Ce n'est
même pas le cas, la discussion n'est plus ouverte, la cause est entendue et les
élèves, en rang par deux, sous la férule d'idéologues sourcilleux, doivent
ânonner un catéchisme de la terreur.
Zéro intellectuel
Mais il faut décerner un autre zéro parce que l'épreuve est nulle
intellectuellement. Elle conduit à une déstructuration des cerveaux de ceux qui
sont mis à l'épreuve. Car le sujet à traiter était accompagné de documents. Or
ces documents, sur lesquels les candidats étaient censés s'appuyer étaient
faux, scientifiquement faux.
Par exemple, un extrait du journal le Monde était fourni qui apportait
cette citation : " […] contrairement à ce qu'affirmaient les opposants
à l'avortement lors de l'adoption de la loi, la légalisation de l'IVG n'a pas
eu d'impact démographique. Une IVG ne constitue pas une naissance en moins mais
une naissance reportée à plus tard dans un contexte plus favorable […]
". Autrement dit l'exercice a consisté à donner aux élèves un postulat
erroné à défendre avec des arguments ineptes. Les candidats ont été, en quelque
sorte, jetés dans un bain de mensonges d'où ils ne pouvaient sortir que par le
mensonge. Sauf à rater l'épreuve.
Voilà qui en dit long sur la machinerie anti-éducative placée en amont du bac
et sur ses effets. Et qui révèle la sinistre mission du corps enseignant en
certaines matières. Il ne s'agit pas d'apprendre, les réponses sont imposées.
Il ne s'agit pas de chercher à comprendre, l'article de foi est assené. Il ne
s'agit pas de discerner, il s'agit de débiter du dogme.
L'affaire n'est pas futile. Elle est grave car elle touche des millions
d'adolescents qui ont subi un double viol, celui de leurs consciences d'abord,
celui de leurs intelligences ensuite.
Le sujet non plus n'est pas anodin, il concerne la vie et la mort du plus jeune
des membres de la société, l'enfant à naître. Les associations de parents
d'élèves et les autorités morales du pays devraient demander des comptes au
ministère. Ils réagiront peut être. Le père de famille que je suis considère
désormais qu'il peut y avoir de l'honneur à rater son bac. En posant un acte de
résistance.
* Jean-Marie Le Méné est président de la Fondation Jérôme-Lejeune.
2-« Renaissance Catholique » a également réagi
dans ce communiqué :
Communiqué
Engagée
depuis 15 ans dans la lutte contre la "culture de mort" l’association
Renaissance Catholique observe qu’une nouvelle étape vient d’être franchie. En
effet, le sujet de biologie du baccalauréat des séries littéraires en Première
contient des contre-vérités présentées comme document de travail : "Contrairement
à ce qu’affirmaient les opposants à l’avortement lors de l’adoption de la loi,
la légalisation de l’IVG n’a pas eu d’impact démographique. Une IVG ne
constitue pas une naissance en moins mais une naissance reportée…" et
les élèves doivent argumenter en faveur de l’avortement :
" a
– A l’aide du document 4, dégager des arguments en faveur de l’autorisation légale
de l’IVG en France.
b –
Argumenter l’idée selon laquelle l’avortement n’est pas considéré comme un
moyen de contraception ".
Peut-on
aller plus loin dans le viol des consciences et le terrorisme intellectuel pour
imposer la Pensée unique à des jeunes de 17-18 ans ?
Renaissance
Catholique appelle les évêques de France, les responsables de l’enseignement
catholique et les représentants des familles (en particulier les Associations
Familiales Catholiques) à une réaction de protestation proportionnée auprès du
Ministère de l’Education Nationale.
Renaissance
Catholique fixe déjà rendez-vous à tous ceux qui souhaitent manifester
publiquement leur opposition à la culture de mort, le samedi 15 octobre, à
l’occasion de sa 15e Marche pour la Vie dans les rues de Paris.
Si nous
ne sommes sans doute pas encore appelés au témoignage par le sang (ou martyre)
nous sommes certainement déjà appelés au témoignage de la parole et de
l’exemple !
89, rue Pierre Brossolette 92130
Issy-les-Moulineaux
Tél. 01 46 62 97 04 - Fax : 01 46 62 95 19
- Site : www.renaissancecatholique.org
3- L’IMMIGRATION DE NOUVEAU AUTORISEE EN FRANCE
Ce fut une des premières décisions du
conseil interministériel du nouveau gouvernement Villepin : après une immigration
subie nous aurons une immigration choisie, a annoncé Nicolas Sarkozy, avec
l’approbation du premier ministre. Lequel, à l’unisson du chef de l’Etat, avait
déjà expliqué qu’il avait entendu le message des Français le 29 mai. Ont-ils
donc demandé qu’on légalise à nouveau l’immigration ? Il n’y a que Villepin
pour avoir entendu
ce « message » ! La décision du pouvoir revient en effet
à rendre légale une immigration que Valéry Giscard d’Estaing avait arrêtée en
1974. Même les socialistes n’avaient pas osé revenir sur le principe !
Sans doute, le flux des immigrés n’a pas cessé depuis lors, les clandestins
certes, mais aussi ceux qui pouvaient prétendre à venir en France au nom du
regroupement familial ou en détournant de son sens le droit d’asile.
C’est évidemment une illusion de croire
que l’immigration légale empêchera l’illégale : elle s’y ajoutera. L’Espagne et
l’Italie ont déjà mis en place un tel système : ils ont néanmoins été « obligés
» de régulariser, l’une 700 000 clandestins, l’autre 500 000.
Le signe envoyé aux pays africains, notamment, est celui-ci : la France a
besoin d’une main d’œuvre étrangère; et les candidats au départ, croyant qu’ils
trouveront un emploi, se précipiteront chez nous en rangs serrés.
La France n’accepterait sur son sol que
les étrangers extra européens dont son économie aurait besoin, tel métier, pas
tel autre, nous a-t-on dit. Immigration choisie ? Mais par qui ? Par le
gouvernement. A-t-on demandé leur avis aux Français ? Cette « promesse
» ne figurait ni dans le programme présidentiel de Jacques Chirac, ni dans
celui de l’UMP lors des législatives.
C’est comme pour la construction
européenne : les dirigeants décident, les peuples doivent suivre. Ils n’ont
pas entendu le message du 29 mai : selon un sondage effectué à la sortie
des urnes, 67% des votants estiment « qu’il y a trop d’étrangers en France ».
Si on autorise la venue d’un travailleur,
son permis lui ouvrira droit automatiquement au regroupement familial. On
n’aura donc pas un seul individu, mais une famille tout entière dont les
membres chercheront aussi un emploi, fût-il au noir. Le Code du travail
s’appliquant à tous les salariés, quelle que soit leur nationalité, rien
n’oblige un travailleur, même étranger, à conserver ad vitam eternam, le
même emploi dans le même secteur, au final, ce sont
les immigrés qui choisiront leur emploi et
non le gouvernement. Au Canada, on a autorisé des informaticiens et des
ingénieurs à s’établir, mais comme il n’y avait pas assez de postes à pourvoir,
certains se retrouvent chauffeurs de taxi !
Evoquant la décision gouvernementale, un
homme de gauche, Patrick Weil, directeur de recherche au CNRS assure que «
la méthode des quotas est la plus mauvaise qui soit »,
ajoutant : « Les quotas de non qualifiés sont toujours
dépassés et les quotas de qualifiés jamais atteints » en outre : « ce
type de système crée des effets d’appels » – (Le Monde du 11 juin).
Ce qui a conduit le gouvernement à prendre
cette mesure, c’est l’existence de 500 000 emplois qui restent vacants
alors que nous avons trois millions de chômeurs. Mais c’est une mauvaise
réponse à une bonne question, c’est choisir la facilité. Ces emplois
disponibles sont essentiellement dans le bâtiment et l’hôtellerie, ils
sont souvent mal payés pour des horaires démesurés, il n’est pas étonnant que
les plus jeunes, notamment, hésitent à y travailler. La solution, bien sûr,
n’est pas d’importer des travailleurs qui y seront aussi mal rémunérés
et qui n’auront qu’un désir : en changer. Il s‘agit de revaloriser financièrement
ces emplois, encore faut-il que les chefs d’entreprise le puissent ! Depuis
trois ans maintenant l’on promet aux restaurateurs une TVA abaissée à
5,5%, sans qu’ils la voient venir. Il convient – encore une fois – de
baisser les charges sociales et les impôts pour pouvoir augmenter les salaires,
or, le gouvernement ne le fait qu’à la marge car il croule sous la masse des
déficits.
Le poids des prélèvements obligatoires a
crû l’année dernière. Il faudrait aussi réhabiliter le travail manuel et
l’apprentissage, au lieu de prendre ces simples décisions de bon sens ce
nouveau gouvernement, comme les autres, maintient cette chimère démagogique de
mener 80% d’une classe d’âge jusqu’au baccalauréat. Ces bacheliers iront
rejoindre la cohorte des chômeurs diplômés. Au lieu de traiter le problème de
ces emplois non pourvus globalement, Villepin le contourne en faisant appel à
de la main d’œuvre étrangère.
N°1960 Maisons-Alfort, semaine du 13 au 19
juin 2005
Ceux qui se sont prononcés pour le « non »
au referendum ont été qualifiés d’ « anti-européens », le chef de l’Etat lui-même est allé
jusqu’à dire « on ne peut être pour le “non” et pour l’Europe ». D’abord, il
convient de dire qu’être « anti-européen », stricto sensu, ne veut rien dire. Nous,
Français, nous sommes Européens, comme les autres peuples du
Vieux-Continent. Ce n’est pas un choix idéologique, c’est une constatation
géographique d’abord. Mais cette première définition, géographique, implique
que l’on délimite l’Europe. A l’évidence, la Turquie ne lui appartient pas, la
majeure partie de son territoire est en Orient. Est-ce donc être antieuropéen que
de le constater et, par conséquent, de récuser une Union européenne qui y
intégrerait la Turquie ?
Avec tous ces peuples d’Europe, nous
partageons plus qu’un territoire : un destin commun, une communauté culturelle et spirituelle. Dans le
passé, nous nous sommes affrontés, cruellement parfois, nous avons compris fort
heureusement que ce qui nous unit aujourd’hui est plus fort que ce qui nous a
divisés hier, les revendications territoriales d’où sont nées les guerres
appartiennent résolument au passé.
A l’évidence ces proximités géographiques,
culturelles et spirituelles appellent des coopérations accrues. La « guerre
» aujourd’hui est économique, mais elle n’oppose pas les nations
européennes entre elles, mais l’Europe au reste du monde, et notamment
aux USA, à la Chine, à l’Inde et bientôt au Brésil. En vérité, il faut que l’Europe
développe un front commun. Là-dessus, il n’y a pas de contestation. Le débat
porte sur les moyens.
Nous pensons qu’il n’y a pas de nation
européenne et qu’il ne peut donc y avoir d’Etat européen, ce vers quoi tend l’Union européenne, la
constitution qui vient d’être refusée en étant un pas décisif.
La nation, ou l’Etat-nation, est une
réalité charnelle autant que territoriale, les coopérations ne
peuvent donc que s’appuyer dessus et non
s’efforcer de l’effacer, et, avec elle, les traditions spécifiques des peuples
européens. A partir de là, beaucoup de choses sont possibles, à condition
d’appliquer le principe de subsidiarité : l’Union européenne ne peut prendre en
charge que ce que les Etats ne peuvent pas faire, ou ne le veulent pas. Ces
délégations de souverainetés – et non ces abandons – ne peuvent s’effectuer que
sous le contrôle et avec l’assentiment des parlements nationaux. L’Union
dans les négociations internationales peut défendre ainsi les intérêts
européens forte du soutien de ses peuples.
Mais, surtout, et c’est là un élément de
lutte contre la mondialisation en ce qu’elle a de fâcheux – car elle a des
côtés positifs – : réinstaurer la préférence communautaire. Car les
partisans du « oui » invoquaient volontiers les mânes des grands ancêtres,
Robert Schumann, de Gasperi et Adenauer, mais oubliaient de dire que le
Traité de Rome, en 1954, fondait l’Europe sur la préférence communautaire.
C’est-à-dire que les Etats, dans leurs échanges commerciaux, devaient
privilégier les membres de ce qui s’appelait alors la Communauté économique. On
a abandonné cela.
Ceux qui proposent un tel programme pour
l’Europe, certes schématique et qui mériterait d’être affiné, ne sont nullement
anti-européens ! Ils veulent une Europe plus humaine, tournée vers l’avenir,
riche de coopérations, mais sans abolir pour cela, fût-ce à petit feu, les
Etats nationaux et leur riche passé.
Intervenant au Sénat en avril
2003, à l’occasion de la journée du livre d’histoire, Dominique de Villepin,
qui n’était alors que ministre des Affaires étrangères, déclarait :
« … Riches de cette diversité, les mondes de l’islam et de l’Occident
s’entremêlent. Les cinq millions de musulmans de France nous le montrent :
la dimension islamique fait partie intégrante de l’Europe. Soucieux d’assumer pleinement,t
leur appartenance nationale et de participer activement à l’avenir de leur
pays, les musulmans européens, authentiques passeurs de culture, représentent
une chance que nos sociétés doivent saisir pour se projeter dans l’avenir. Songeons
aussi aux liens tissés au cours de l’histoire par les peuples européens, et par
notre pays en particulier, avec le Liban, la Syrie, l’Egypte et, bien sûr, le Maghreb
ou l’Afrique subsaharienne.
Oui l’Europe a vocation à relier entre elles les civilisations, par son
expérience, ses inspirations multiples, sa géographie.
Oui, l’islam a toute sa place dans
l’Europe, d’ores et déjà et davantage encore à l’avenir, pensons à la Turquie
ou encore à la Bosnie qui a su, dans la pire des épreuves maintenir vivant son
double héritage, européen et musulman… »
On reste confondu d’entendre
un ministre se prétendant féru d’histoire, proférer de tells contrevérités
puisque aussi bien la « dimension islamique » censée faire
« partie intégrante de l’Europe » n’a jamais été que le résultat de
rezzous et d’agressions militaires de la part des puissances musulmanes, mais
on comprend mieux pourquoi, arrivé Place Beauvau, le même Villepin n’a fait
exécuter en 2004 que 10672 arrêtés de reconduite à la frontière sur les 47000 prononcés
contre des immigrés clandestins.
Et l’on comprend aussi que,
même si le rejet de la Turquie a été primordial dans le succès du non le 29
mai, le Premier ministre mettra tout en œuvre
pour favoriser l’association d’Ankara au Vingt-cinq. D’ailleurs, optimiste, le
premier ministre Erdogan déclarait dès le 30 mai : « Rien ne
change » et annonçait qu’il « continuerait à tout faire en vue de
l’adhésion » de son pays . Simultanément, le chef de la diplomatie turque,
Abdullah Gul, faisait savoir que le vote
des Français « n’était pas un inquiétude
pour la Turquie » car « l’ouverture des négociations ne sera
affectée par aucun changement politique ou juridique dans aucun des pays de l’UNION ». Conviction
partagée par le président de la Commission José manuel Barroso qui expliquait
quant à lui que le rejet en France de la Constitution européenne ne signifiait
« bien sûr » pas la remise en cause de l’ouverture des négociations
avec la Turquie, qui débuteront « comme prévu » le 3 octobre.
On imagine donc quelle
intense satisfaction a suscitée à Bruxelles comme à Ankara la nomination de
l’islamolâtre Villepin à Matignon. ». (CM. G. Rivarol 10 juin 2005)
6- La Franc-Maçonnerie annonce ses prochaines attaques
On
peut lire dans « Le Monde » du
11 juin 2005, un article signé par Gérard
Pappalardo, Alain Bauer, Jacques Lafouge et Jean-Robert Ragache
Gérard Pappalardo est président du conseil de
l'ordre du Grand Orient de
France.
Alain Bauer, Jacques Lafouge, Jean-Robert
Ragache sont anciens présidents.
Point de vue
Pour une Constituante des peuples d'Europe
LE MONDE | 11.06.05 |
En quelques jours, le débat sur l'Europe a
changé de dimensions, la crise politique
française, latente depuis avril 2002, est devenue une crise de régime,
les hiérarchies des Eglises ont révélé leur vrai visage.
Le non a gagné en France et aux Pays-Bas ; il va
gagner dans d'autres pays d'Europe. La crise de
la représentation politique nécessite de penser une autre
République.
L'Europe qui nous était proposée a cessé de faire
rêver. Europe de l'acier devenue Europe des
marchands, elle peine à trouver son statut d'Europe des citoyens.
Les Etats ont un sens, une histoire, un contenu. A nous de mettre
en place les coopérations nationales qui permettront de faire avancer
les Europe aux dimensions variables qui marquent la volonté des peuples
d'avancer ensemble pour g arantir un espace de liberté, de paix,
de progrès social et de laïcité.
L'Europe puissance était morte depuis l'échec de
la Communauté européenne de défense en 1954.
Son deuxième décès fut enregistré lors des négociations
concernant l'entrée du Royaume-Uni, en 1973. Ses obsèques ont eu
lieu le 29 mai.
Le temps est donc venu de procéder à l'élection
au suffrage universel d'une Assemblée
constituante des peuples d'Europe, pour procéder à la nouvelle
étape et sortir du funeste traité de Nice, qui en bloque le fonctionnement.
Aussi grave, et encore plus préoccupant, le
réveil de l'ordre moral se fait sentir. La
publication du Lexique des termes ambigus et controversés sur
la famille par le Vatican montre le travail de régression entrepris et
la nature du combat qu'il faut mener.
Issu de la conférence de 1994 du PNUD sur la
population, qui avait vu le rapprochement
des intégristes de toutes les religions contre les libertés individuelles,
ce texte, nouvea u catéchisme moral, révèle enfin ce que la
situation américain e avait révélé lors des derniers scrutins présidentiels
: l'Eglise reprend le contrôle des appareils politiques pour mener
son propre programme. Contre la liberté des femmes de choisir, des couples
de s'unir, contre le droit de mourir dans la dignité, la contraception,
la procréation assistée, le progrès médical, la recherche. Il
ne s'agit plus d'un lexique, mais d'un nouveau syllabus.
Les francs-maçons, au-delà de leurs convictions
politiques ou de leurs engagements
personnels, doivent reprendre la parole, ouvrir le débat, rassembler
les femmes et les hommes qui souhaitent la liberté et le progrès.
Contre le nouveau désordre du monde et les zélotes d'une morale révolue,
il est largement temps de reprendre l'initiative ».
Nos auteurs
s’en prennent au livre « le Lexique ». Le titre exact est « le
Lexique sur la famille, la vie, les questions éthiques » Ce livre de
près de 1000 pages fut publié au début du mois de mai 2005 aux éditions Téqui.
C’est un compendium de textes sur ces sujets provenant du Vatican. Il donne les positions de Rome sur tous les
sujets modernes de bioéthique.
Documents.
Discours du pape Benoît XVI sur la famille
prononcé le 6 juin
Texte intégral
Dans la série « documents », nous
publions le texte intégral du discours que le pape Benoît XVI a prononcé pour
introduire les travaux du congrès ecclésial du diocèse de Rome, dans la
basilique Saint-Jean-de-Latran, le lundi 6 juin. Cette lecture est d’autant
plus nécessaire après la lecture de l’article précédent. Je crois au combat des idées ! La
preuve ! Vous l’avez ici.
Qu’il me soit également permis de relever
l’enseignement de Benoît XVI sur le relativisme philosophique, la marque du monde
contemporain, le propre de la philosophie « maçonnique », le grand
ennemi de l’intelligence humaine, le grand obstacle de toute éducation. Cet
enseignement sur le « relativisme » se trouve à la fin du document. Je résume sa pensée
L’obstacle
majeur à la bonne éducation est le
relativisme philosophique actuel. En raison de ce qu’il est. Très belle définition du « relativisme
doctrinal ». Pas d’éducation possible dans un tel
« relativisme ». Il faut donc le surmonter : nous sommes
également appelés à nous opposer à sa domination destructrice dans la société
et dans la culture.
« Aujourd'hui, un obstacle
particulièrement menaçant pour l'œuvre d'éducation est constitué par la
présence massive, dans notre société et notre culture, de ce relativisme qui, en ne reconnaissant rien comme définitif, ne laisse
comme ultime mesure que son propre moi avec ses désirs, et sous l'apparence de
la liberté devient une prison pour chacun, séparant l'un de l'autre et
réduisant chacun à se retrouver enfermé dans son propre « Moi ». Dans un
tel horizon relativiste une véritable éducation n'est donc pas possible: en
effet, sans la lumière de la vérité toute personne est condamnée, à un moment
ou à un autre, à douter de la bonté de sa vie même et des relations qui la
constituent, de la valeur de son engagement pour construire quelque chose en
commun avec les autres.
Il est donc clair que nous devons non seulement chercher à surmonter le
relativisme dans notre travail de formation des personnes, mais que nous sommes également appelés à nous
opposer à sa domination destructrice dans la société et dans la culture. A côté de la parole de l'Eglise, le
témoignage et l'engagement public des familles chrétiennes est donc très
important, en particulier pour réaffirmer le caractère inviolable de la vie
humaine de sa conception jusqu'à son terme naturel, la valeur unique et
irremplaçable de la famille fondée sur le mariage et la nécessité de mesures
législatives et administratives qui soutiennent les familles dans leur tâche
d'engendrer et d'éduquer les enfants, tâche essentielle pour notre avenir
commun. Je vous remercie cordialement également pour cet engagement ».
M’est avis que ce sera le thème de la
première et prochaine Encyclique de Benoît XVI.
Voici le texte intégral du discours. Pour en
faciliter la lecture, je résume en quelques mots la pensée du pape dans chaque
paragraphe.
« Chers frères et sœurs,
J'ai accueilli bien volontiers l'invitation à inaugurer par une réflexion notre
Congrès diocésain, avant tout parce que cela me permet de vous rencontrer, et
d'avoir un contact direct avec vous, mais également parce que je peux vous
aider à approfondir le sens et le but du chemin pastoral que l'Eglise de Rome
parcourt actuellement.
Les salutations et compliments du pape
au sujet de cette réunion synodale.
Je salue avec affection chacun de vous,
évêques, prêtres, diacres, religieux et religieuses et en particulier vous,
laïcs et familles qui assumez de façon consciente ces devoirs d'engagement et
de témoignage chrétien qui trouvent leur racine dans le sacrement du baptême
et, pour ceux qui sont mariés, dans celui du mariage. Je remercie de tout cœur
le cardinal-vicaire et les époux Luca et Adriana Pasquale pour les paroles
qu'ils m'ont adressées au nom de tous.
La Paroisse, son élan missionnaire
d’autant plus nécessaire dans « un cadre
socioculturel dans lequel sont à l'œuvre de multiples forces qui tendent à nous
éloigner de la foi et de la vie chrétienne ».
Ce congrès, ainsi que l'année pastorale dont
il fournira les lignes directrices, constituent une nouvelle étape du parcours
que l'Eglise de Rome a commencé, sur la base du synode diocésain, avec la
mission dans la ville voulue par notre bien-aimé pape Jean-Paul II, en
préparation au grand Jubilé de l'An 2000. Dans cette mission, toutes les
réalités de notre diocèse, — paroisses, communautés religieuses, associations
et mouvements — se sont mobilisées, non seulement pour une mission s’adressant
au peuple de Rome, mais pour être elles-mêmes un « peuple de Dieu en mission »,
appliquant de façon concrète l'heureuse expression de Jean-Paul II, « paroisse,
cherche-toi, et trouve-toi hors de toi-même »: c'est-à-dire dans les lieux où
vivent les personnes. Ainsi, au cours de cette mission dans la ville, plusieurs
milliers de chrétiens de Rome, en grande partie des laïcs, sont devenus
missionnaires et ont apporté la parole de la foi d'abord dans les familles des
divers quartiers de la ville, puis dans les divers lieux de travail, dans les
hôpitaux, dans les écoles et dans les Universités, dans les domaines de la
culture et du temps libre.
Après l'Année Sainte, mon bien-aimé prédécesseur vous a demandé de ne pas
interrompre ce chemin et de ne pas disperser les énergies apostoliques
suscitées et les fruits de grâce recueillis. C'est pourquoi, depuis 2001,
l'objectif pastoral fondamental du diocèse a été celui de donner une forme
permanente à la mission, en conférant un sens missionnaire plus fort à la vie
et aux activités de la paroisse et de toute autre activité ecclésiale. Je voudrais
vous dire avant tout que j'entends confirmer pleinement ce choix: en effet,
celui-ci se révèle toujours plus nécessaire et sans alternative, dans un cadre socioculturel dans lequel sont à
l'œuvre de multiples forces qui tendent à nous éloigner de la foi et de la vie
chrétienne ».
L’engagement missionnaire de l'Eglise de Rome s'est concentré
surtout sur la famille.Les raisons de cette
attention particulière sur la famille sont ic développées par le pape.
« Depuis désormais deux ans, l'engagement missionnaire de l'Eglise de
Rome s'est concentré surtout sur la famille, non seulement parce que cette
réalité humaine fondamentale est aujourd'hui confrontée à de multiples
difficultés et menaces, et a donc particulièrement besoin d'être évangélisée et
soutenue de façon concrète, mais également parce que les familles chrétiennes
constituent une ressource décisive pour l'éducation à la foi, l'édification de
l'Eglise comme communion et sa capacité de présence missionnaire dans les
situations de vie les plus diverses, ainsi que pour apporter un ferment
chrétien à la culture diffuse et aux structures sociales. Nous poursuivrons
également ces orientations au cours de la prochaine année pastorale, c'est
pourquoi le thème de notre congrès est: « Famille et communauté chrétienne:
formation de la personne et transmission de la foi ».
Le présupposé dont il faut partir, pour pouvoir comprendre la mission de la
famille dans la communauté chrétienne et ses devoirs de formation de la
personne et de transmission de la foi, reste toujours celui de la signification
que le mariage et la famille revêtent dans le dessein de Dieu, créateur et
sauveur. Cela constituera donc le noyau de ma réflexion de ce soir, en me
référant à l'enseignement de l'Exhortation apostolique « Familiaris consortio » (deuxième
partie, nn. 12-16).
Le fondement divin de la famille : l’homme est créé à
l’image de Dieu. Or Dieu est amour. Ainsi l’homme devient-il semblable à Dieu dans
la mesure où il devient quelqu'un qui aime.
Mariage et famille ne sont pas en réalité une construction sociologique due au
hasard, et fruit de situations historiques et économiques particulières. Au
contraire, la question du juste rapport entre l'homme et la femme puise ses
racines dans l'essence la plus profonde de l'être humain et ne peut trouver sa
réponse qu'à partir de là. C'est-à-dire qu'elle ne peut être séparée de la
question ancienne et toujours nouvelle de l'homme sur lui-même: qui suis-je?
Qu'est-ce que l'homme? Et cette question, à son tour, ne peut être séparée de
l'interrogation sur Dieu: Dieu existe-t-il? Et qui est Dieu? Quel est son
visage véritable? La réponse de la Bible à ces deux questions a valeur d'unité
et de conséquence: l'homme est créé à l'image de Dieu, et Dieu lui-même est
amour. C'est pourquoi la vocation à
l'amour est ce qui fait de l'homme l'authentique image de Dieu: il devient
semblable à Dieu dans la mesure où il devient quelqu'un qui aime.
L’homme est esprit et corps. Il est une personne. Ce qui donne un
sens nouveau et unique à l’amour humain
De ce lien fondamental entre Dieu et l'homme en découle un autre: le lien
indissoluble entre esprit et corps: l'homme est en effet une âme qui s'exprime
dans le corps et un corps qui est vivifié par un esprit immortel. Le corps de l'homme et de la femme revêt
donc également, pour ainsi dire, un caractère théologique; ce n'est pas
uniquement un corps, et ce qui est biologique chez l'homme n'est pas seulement
biologique, mais est l'expression et la réalisation de notre humanité. De
même, la sexualité humaine n'est pas séparée de notre nature de personne, mais
lui appartient. Ce n'est que lorsque la sexualité est intégrée dans la personne
qu'elle réussit à acquérir un sens.
La personne et l’institution familiale : bien nécessaire de la
société temporelle.
Ainsi, des deux liens, celui de l'homme avec Dieu et, dans l'homme, celui du
corps avec l'esprit, en découle un troisième: celui entre personne et
institution. La totalité de l'homme inclut en effet la dimension du temps, et
le « oui » de l'homme est un dépassement du moment présent: dans son intégrité,
le « oui » signifie « toujours », et constitue l'espace de la fidélité. Ce
n'est qu'au sein de celui-ci que peut croître la foi qui donne un avenir et qui
permet que les enfants, fruits de l'amour, croient en l'homme et en son avenir
en des temps difficiles. La liberté du « oui » se révèle donc comme une liberté
capable d'assumer ce qui est définitif: la plus grande expression de la liberté
n'est alors pas la recherche du plaisir, sans jamais parvenir à une véritable
décision. Apparemment, cette ouverture permanente semble être la réalisation de
la liberté, mais ce n'est pas vrai: la véritable expression de la liberté est
la capacité à se décider pour un don définitif, dans lequel la liberté, en se
donnant, se retrouve pleinement soi-même.
De façon concrète, le « oui » personnel et réciproque de l'homme et de la femme
ouvre les portes à l'avenir, à l'authentique humanité de chacun, et, dans le
même temps, est destiné au don d'une nouvelle vie. C'est pourquoi ce « oui »
personnel ne peut être qu'un « oui » publiquement responsable, à travers lequel
les conjoints assument la responsabilité publique de la fidélité qui garantit
également l'avenir de la communauté. En effet, aucun de nous n'appartient
exclusivement à soi-même: c'est pourquoi chacun est appelé à assumer au plus
profond de soi sa responsabilité publique.
Le mariage comme institution n'est donc pas une ingérence indue de la société
ou de l'autorité, l'imposition d'une forme extérieure dans la réalité la plus
privée de la vie; il s'agit au contraire d'une exigence intrinsèque du pacte de
l'amour conjugal et de la profondeur de la personne humaine.
Très forte critique contre les « unions libres et les « speudo-mariages
entre personnes du même sexe ».
Les
diverses formes actuelles de dissolution du mariage, comme les unions libres et
le « mariage à l'essai », jusqu'au pseudo-mariage entre personnes du même sexe,
sont au contraire l'expression d'une liberté anarchique, qui se fait passer à
tort pour la véritable liberté de l'homme. Une telle pseudo-liberté repose sur
une banalisation du corps, qui inclut inévitablement la banalisation de
l'homme. Son présupposé est que l'homme peut faire ce qu'il veut de lui-même:
son corps devient ainsi une chose secondaire, manipulable du point de vue
humain, qui peut être utilisé comme bon lui semble. Le libertinage, qui se fait
passer pour la découverte du corps et de sa valeur, est en réalité un dualisme
qui rend le corps méprisable, le plaçant pour ainsi dire en dehors de l'être
authentique et de la dignité de la personne.
L’amour de Dieu pour l’homme, manifesté dans l’histoire du salut
est aussi
la « forme » de l’amour
conjugal et de l’institution matrimoniale.
La vérité du mariage et de la famille, qui puise ses racines dans la vérité de
l'homme, a trouvé sa réalisation dans l'histoire du salut, qui a en son centre
la parole: « Dieu aime son peuple ». La révélation biblique, en effet, est
avant tout l'expression d'une histoire d'amour, l'histoire de l'Alliance de Dieu
avec les hommes: c'est pourquoi l'histoire de l'amour et de l'union d'un homme
et d'une femme dans l'alliance du mariage a pu être assumée par Dieu comme
symbole de l'histoire du salut. Le caractère inexprimable, le mystère de
l'amour de Dieu pour les hommes, reçoit sa forme linguistique du vocabulaire du
mariage et de la famille, dans le sens positif et négatif: le rapprochement de
Dieu de son peuple est en effet présenté à travers le langage de l'amour
sponsal, tandis que l'infidélité d'Israël, son idolâtrie, est désignée comme
l'adultère et la prostitution.
Dans le Nouveau Testament, Dieu radicalise son amour jusqu'à devenir Lui-même,
dans son Fils, chair de notre chair, vrai homme. De cette façon, l'union de
Dieu avec l'homme a assumé sa forme suprême, irréversible et définitive. Et
ainsi, la forme définitive de l'amour humain également, est tracée, ce « oui »
réciproque qui ne peut être révoqué: cette forme n'aliène pas l'homme, mais le
libère des aliénations de l'histoire pour le ramener à la vérité de la
création. Le caractère sacramentel que le mariage revêt dans le Christ signifie
donc que le don de la création a été élevé au niveau de la grâce de la
rédemption. La grâce du Christ ne vient pas s'ajouter de l'extérieur à la
nature de l'homme, elle ne lui fait pas violence, mais la libère et la
restaure, précisément en l'élevant au-delà de ses propres limites. Et, de même
que l'incarnation du Fils de Dieu révèle sa véritable signification dans la
croix, ainsi, l'authentique amour humain est don de soi, il ne peut exister
s'il veut se soustraire à la croix.
Chers frères et sœurs, ce lien profond entre Dieu et l'homme, entre l'amour de
Dieu et l'amour humain, trouve une confirmation également dans certaines
tendances et développements négatifs, dont nous ressentons le poids.
L'avilissement de l'amour humain, la suppression de l'authentique capacité
d'aimer se révèle en effet, à notre époque, l'arme la plus adaptée et la plus
efficace pour chasser Dieu de l'homme, pour éloigner Dieu du regard et du cœur
de l'homme. De façon analogue, la volonté de « libérer » la nature de Dieu
conduit à perdre de vue la réalité même de la nature, y compris la nature de
l'homme, en la réduisant à un ensemble de fonctions dont on peut disposer à
souhait pour édifier un monde supposé meilleur et une humanité supposée plus
heureuse; au contraire, on détruit le dessein du Créateur et, ainsi, la vérité
de notre nature.
Il en est ainsi
également du fruit normal du mariage : les enfants : « en ce qui
concerne la procréation des enfants, le mariage reflète également son modèle
divin, l'amour de Dieu pour l'homme »
En ce qui concerne la procréation des enfants, le mariage reflète également son
modèle divin, l'amour de Dieu pour l'homme. Chez l'homme et chez la femme, la
paternité et la maternité, comme le corps et comme l'amour, ne se laissent pas
cerner par la biologie: la vie n'est donnée entièrement que lorsqu'à la
naissance sont également donnés l'amour et le sens qui permettent de dire oui à
cette vie. C'est précisément de ce fait qu'apparaît tout à fait clairement
combien il est contraire à l'amour humain, à la vocation profonde de l'homme et
de la femme, de fermer systématiquement sa propre union au don de la vie, et
plus encore de supprimer ou de manipuler la vie qui naît.
Cependant, aucun homme et aucune femme ne peuvent à eux seuls et uniquement
avec leurs propres forces donner aux enfants de manière adaptée l'amour et le
sens de la vie. En effet, pour pouvoir dire à quelqu'un « ta vie est bonne,
bien que je ne connaisse pas ton avenir », une autorité et une crédibilité
supérieures à celles que l'individu peut se donner lui-même sont nécessaires.
Le chrétien sait que cette autorité est conférée à cette famille plus vaste que
Dieu, à travers son Fils Jésus Christ et le don de l'Esprit Saint, a créée dans
l'histoire des hommes, c'est-à-dire à l'Eglise. Il reconnaît ici à l'œuvre cet
amour éternel et indestructible qui assure à la vie de chacun de nous son sens
permanent, même si nous ne connaissons pas l'avenir. C'est pour cette raison
que l'édification de chaque famille chrétienne se situe dans le contexte de la
famille plus vaste de l'Eglise, qui la soutient et l’emmène avec elle et qui
garantit le fait qu'elle a un sens et qu'à l'avenir également le « oui » du
Créateur sera présent sur elle. Et, réciproquement, l'Eglise est édifiée par
les familles, « petites Eglises domestiques », comme les a appelées le Concile
Vatican II (Lumen gentium, n. 11; Apostolicam actuositatem, n. 11), en
redécouvrant une antique expression patristique (Saint Jean Chrysostome, In
Genesim serm. VI, 2; VII, 1). Dans la même optique, Familiaris consortio
affirme que «le mariage chrétien... constitue le lieu naturel où s'accomplit
l'insertion de la personne humaine dans la grande famille de l'Eglise» (n. 15).
La famille, la paroisse, les œuvres paroissiales et
l’Eglise : en ces communautés, se transmet aussi la foi.
Une conséquence évidente découle de tout cela: la famille et l'Eglise,
concrètement, les paroisses et les autres formes de communautés ecclésiales,
sont appelées à la plus étroite collaboration pour la tâche fondamentale qui
est constituée, de manière indissociable, par la formation de la personne et
par la transmission de la foi. Nous savons bien que pour une œuvre d'éducation
authentique il ne suffit pas d'une théorie juste ou d'une doctrine à
transmettre. Il faut quelque chose de beaucoup plus grand et humain, de la
proximité, quotidiennement vécue, qui est propre à l'amour et qui trouve son
milieu le plus propice avant tout dans la communauté familiale, mais ensuite
également dans une paroisse, ou un mouvement ou une association ecclésiale, où
se rencontrent des personnes qui prennent soin de leurs frères, en particulier
des enfants et des jeunes, mais également des adultes, des personnes âgées, des
malades, des familles elles-mêmes car elles les aiment dans le Christ. Le grand
patron des éducateurs, saint Jean Bosco, rappelait à ses fils spirituels, que
l'« éducation est une chose du cœur et que Dieu seul en est le patron » (Epistolario,
4, 209).
Au centre de l'œuvre éducative, et en particulier dans l'éducation à la foi,
qui est le sommet de la formation de la personne et son horizon le plus adapté,
se trouve de manière concrète la figure du témoin: il devient un point de
référence précisément dans la mesure ou il sait rendre raison de l'espérance
qui soutient sa vie (cf. 1 P 3, 15), il est personnellement concerné par la
vérité qu'il propose. D'autre part, le témoin ne renvoie jamais à lui-même mais
à quelque chose, ou mieux à Quelqu'un plus grand que lui, qu'il a rencontré et
dont il a éprouvé la bonté à laquelle on peut faire confiance. Ainsi, chaque
éducateur et témoin trouve son modèle inégalable en Jésus Christ, le grand
témoin du Père, qui ne disait rien de lui-même, mais qui parlait comme le Père
le lui avait enseigné (cf. Jn 8, 28).
C’est la raison pour laquelle à la base de la formation de la personne
chrétienne et de la transmission de la foi se trouvent nécessairement la
prière, l'amitié personnelle avec le Christ et la contemplation en Lui du
visage du Père. Cela vaut évidemment pour tout notre engagement missionnaire,
en particulier pour la pastorale de la famille: que la Famille de Nazareth soit
donc pour nos familles et pour nos communautés l'objet d'une prière constante
et confiante, ainsi qu'un modèle de vie.
Chers frères et sœurs, et en particulier vous, chers prêtres, je connais la
générosité et le dévouement avec lesquels vous servez le Seigneur et l'Eglise.
Votre travail quotidien pour la formation à la foi des nouvelles générations,
en lien étroit avec les sacrements de l'initiation chrétienne, ainsi que pour
la préparation au mariage et pour l'accompagnement des familles dans leur
chemin souvent difficile, en particulier dans la grande tâche de l'éducation des
enfants, est la route fondamentale pour régénérer continuellement l'Eglise et
également pour vivifier le tissu social de notre bien-aimée ville de Rome.
La foi et la liberté de l’enfant.
Continuez donc, sans vous laisser décourager par les difficultés que vous
rencontrez. Le rapport éducatif est de par sa nature quelque chose de délicat:
il met en effet en jeu la liberté de l'autre, que l’on provoque toujours, même
si c’est avec douceur, à prendre une décision. Ni les parents, ni les prêtres
ou les catéchistes, ni les autres éducateurs ne peuvent se substituer à la
liberté de l'enfant, de l'adolescent ou du jeune auquel ils s'adressent. Et la
proposition chrétienne interpelle de manière particulièrement profonde la
liberté, l'appelant à la foi et à la conversion.
L’obstacle majeur à la bonne éducation : le relativisme
philosophique actuel. Très belle définition du « relativisme doctrinal ».
Pas d’éducation possible dans un tel « relativisme ».
Aujourd'hui, un obstacle particulièrement
menaçant pour l'œuvre d'éducation est constitué par la présence massive, dans
notre société et notre culture, de ce
relativisme qui, en ne reconnaissant rien comme définitif, ne laisse comme
ultime mesure que son propre moi avec ses désirs, et sous l'apparence de la liberté
devient une prison pour chacun, séparant l'un de l'autre et réduisant chacun à
se retrouver enfermé dans son propre « Moi ». Dans un tel horizon
relativiste une véritable éducation n'est donc pas possible: en effet, sans la
lumière de la vérité toute personne est condamnée, à un moment ou à un autre, à
douter de la bonté de sa vie même et des relations qui la constituent, de la
valeur de son engagement pour construire quelque chose en commun avec les
autres.
Il faut donc le
surmonter : nous sommes également appelés à nous opposer à sa domination
destructrice dans la société et dans la culture.
Il est donc clair que nous devons non
seulement chercher à surmonter le relativisme dans notre travail de formation
des personnes, mais que nous sommes
également appelés à nous opposer à sa domination destructrice dans la société
et dans la culture. A côté de la
parole de l'Eglise, le témoignage et l'engagement public des familles
chrétiennes est donc très important, en particulier pour réaffirmer le
caractère inviolable de la vie humaine de sa conception jusqu'à son terme
naturel, la valeur unique et irremplaçable de la famille fondée sur le mariage
et la nécessité de mesures législatives et administratives qui soutiennent les
familles dans leur tâche d'engendrer et d'éduquer les enfants, tâche
essentielle pour notre avenir commun. Je vous remercie cordialement
également pour cet engagement.
La famille : lieu où doit naître les
vocations sacerdotales et religieuses
Un dernier message que je voudrais vous confier concerne le soin pour les
vocations au sacerdoce et à la vie consacrée: nous savons tous combien l'Eglise
en a besoin! Pour que ces vocations naissent et parviennent à maturation, pour
que les personnes appelées restent toujours dignes de leur vocation, la prière
est tout d'abord décisive, une prière qui ne doit jamais manquer dans chaque
famille et communauté chrétienne. Mais le témoignage de vie des prêtres, des
religieux et des religieuses, la joie qu'ils expriment pour avoir été appelés
par le Seigneur sont également fondamentaux. L'exemple que les enfants
reçoivent au sein de leur propre famille et la conviction des familles que,
pour elles aussi, la vocation de leurs enfants est un grand don du Seigneur est
également essentiel. Le choix de la virginité par amour de Dieu et des frères,
qui est demandé pour le sacerdoce et la vie consacrée, accompagne en effet la
valorisation du mariage chrétien: l'un et l'autre, de deux manières différentes
et complémentaires, rendent d'une certaine façon visible le mystère de
l'alliance entre Dieu et son peuple.
Chers frères et sœurs, je vous confie ces réflexions comme contribution à votre
travail au cours des soirées du congrès et, ensuite, pendant la prochaine année
pastorale. Je demande au Seigneur de vous donner du courage et de
l'enthousiasme, afin que notre Eglise de Rome, chaque paroisse, chaque
communauté religieuse, association ou mouvement participe plus intensément à la
joie et aux efforts de la mission et, ainsi, que chaque famille et toute la
communauté chrétienne redécouvre dans l'amour du Seigneur la clef qui ouvre la
porte des cœurs et qui rend possible une véritable éducation à la foi et à une
formation des personnes. Que mon affection et ma bénédiction vous accompagnent
aujourd'hui et à l'avenir.
[Texte original : italien – Traduction réalisée par Zenit]