a-La triste réalité du
« modèle social français »
b- La France. Au pays des « Liberté Egalité
Fraternité »
3 - Les Nouvelles
de Madrid
a- L’article de Présent
b- l’article de Zenit
4- L’année du Brésil en France
5- Nouvelles de Bruxelles
Document : vie de société : la Télévision.
a- L’Europe de Benoît », livre du card. Ratzinger
Sa Présentation à Rome le 21 juin 2005
« L’Europe de
Benoît dans la crise des cultures » : du cardinal Joseph Ratzinge.
Le pape y a mis
le point final juste avant son élection au siège ponticical.
Ce livre, de 143 pages, en italien, est édité par
Le livre rassemble trois interventions du cardinal Ratzinger, à Bassano del
Grappa, en 1992, à l’occasion de la réception du prix « Ecole et culture catholique
», au congrès du Mouvement italien pour
« L’Europe a développé une culture
qui, de façon inconnue jusqu’ici de l’humanité, exclut Dieu de la conscience
publique », fait observer le cardinal Ratzinger.
Joseph Ratzinger y analyse la « crise
des cultures » face à l’enseignement et à l’action de saint Benoît de
Nursie.
Pour le cardinal Ruini, « le christianisme
a reçu en Europe son empreinte culturelle et intellectuelle historiquement
la plus efficace et il reste par conséquent lié de façon spéciale à l’Europe
elle-même. Un lien qui est cependant remis en question aujourd’hui et qui
risque d’être tranché par la logique interne du rationalisme qui semble dominer
l’Europe : une rationalité scientifique et fonctionnelle ».
Dans ce contexte, faisait observer le cardinal Ruini, « Dieu n’existe pas ou il ne peut pas être prouvé et donc toute référence
à Dieu est exclue de la vie publique ».
« De façon analogue, continuait
le cardinal Ruini, la conscience morale
disparaît, en tant que catégorie en soi ; mais étant donné qu’une morale est
de toute façon indispensable pour vivre, elle est d’une certaine façon récupérée,
sans référence à ce qui est en soi bien ou mal, mais seulement en tant que
calcul des conséquences, utiles ou nuisibles, de nos comportements ».
Le cardinal Ruini diagnostiquait un affrontement entre « cette rationalité purement scientifique et fonctionnelle et les grandes
cultures historiques », et c’est ce qui explique à ses yeux le rejet actuel
des racines chrétiennes de l’Europe.
« Une telle rationalité prétend en
effet, expliquait-il, à l’universalité,
d’être valide pour tous, et autosuffisante, et en tant que telle, elle exclut
que le christianisme puisse être à son tour un élément déterminant de la construction
de l’Europe d’aujourd’hui ».
b- L’exercice
de la liberté face au relativisme philosophique et moral.
Le Pape est revenu sur le thème du relativisme philosophique
et moral dans son Message au nouvel ambassadeur de Nouvelle-Zélande.
ROME, Vendredi 17 juin 2005
Le pape a en effet reçu jeudi matin 17 juin 2005, en audience, dans un groupe
de sept ambassadeurs, le nouvel ambassadeur du Nouvelle Zélande près le Saint-Siège,
M. Geoffrey Kenyon Ward, qui lui présentait ses lettres de créance et il lui
a remis ce message en anglais (cf. www.vatican.va).
Le pape a analysé plus particulièrement les risques attenants au processus
de sécularisation en disant: « Là où
les racines chrétiennes de la société sont oubliées, la tâche de maintenir
la dimension transcendante présente dans toute culture devient difficile
». Il est également difficile dans ces conditions, disait le pape, de « renforcer l’exercice authentique de la liberté
face au relativisme ».
Confrontés à cette « crise du sens » (cf. Fides et Ratio, 81), les autorités
civiles et religieuses sont appelées, disait le pape, à travailler ensemble
et à encourager chacun, y compris les jeunes, à « diriger leurs pas vers une vérité qui les transcende » (ibid., 5)
».
Car sans « cette vérité universelle
qui est la seule garantie de liberté et de bonheur, les individus, continuait
le pape, sont à la merci du caprice
et perdent lentement la capacité de découvrir la signification profondément
satisfaisante de la vie humaine ».
« Nous avons besoin, insistait le pape,
de revenir à une vision de respect mutuel entre la loi morale et la loi civile,
qui non seulement est proposée par la tradition chrétienne », mais fait
aussi partie du patrimoine des meilleures traditions juridiques de l’humanité.
c- ENGAGEMENT OECUMENIQUE IRREVERSIBLE
Benoît XVI a
reçu ce matin, 16 juin 2005,
Le Pape a tout
d'abord rappelé que les relations de l'Eglise catholique avec le CME se sont
conclues durant le Concile Vatican II qui, en 1965 constitua "un groupe
de travail conjoint dans le but de tisser des liens et une coopération continue".
En novembre prochain, a-t-il ajouté, "aura lieu une rencontre importante
pour l'avenir du groupe fondé il y a 40 ans. Je prie et j'espère que son but
et sa méthode de travail s'affineront au bénéfice d'une compréhension, d'une
collaboration et d'un progrès oecuméniques croissants".
"Les premiers
jours de mon pontificat -a ajouté le Saint-Père- j'ai souligné mon engagement
prioritaire à oeuvrer de toutes mes forces à la reconstitution de l'unité,
pleine et visible, de tous les disciples du Christ. Ceci requiert...des gestes
concrets qui pénètrent les esprits et animent les consciences dans un mouvement
de conversion intérieure, condition du progrès du cheminement oecuménique".
Puis le Pape
a dit espérer que cette visite "sera fructueuse et qu'elle renforcera
la compréhension et l'amitié" entre l'Eglise catholique et le Conseil
mondial des Eglises. "L'engagement catholique -a conclu Benoît XVI- est
irréversible dans la recherche de l'unité des chrétiens. C'est pourquoi je
vous assure tous de ma disponibilité à poursuivre la collaboration avec"
le CME. (16 JUI 2005) (VIS).
d- DOcument : Discours du
pape aux évêques de
Texte intégral
Nous publions ci-dessous le texte intégral
du discours que le pape Benoît XVI a adressé samedi matin 18 juin 2005 aux
évêques de
Monsieur le Cardinal,
Chers Frères dans l’Épiscopat,
C’est avec joie que je vous accueille alors que vous accomplissez votre visite
ad limina auprès du tombeau des Apôtres Pierre et Paul, manifestant ainsi
votre communion avec le Siège apostolique. Je remercie le Président de votre
Conférence épiscopale, Mgr Fulgence Rabeony, Archevêque de Toliara, pour sa
présentation de la situation de l’Église dans votre pays. Je souhaite au peuple
malgache tout entier de vivre dans la paix de Dieu, et de poursuivre courageusement
l’édification d’une société toujours plus respectueuse de l’homme et de sa
dignité!
Dans la vie et le ministère de l’Évêque, la célébration du mystère pascal
du Christ tient une place centrale. En cette année de l’Eucharistie, je vous
invite particulièrement à renouveler votre attachement au Christ, qui ne cesse
de se donner à nous dans ce sacrement. Par votre vie exemplaire et par votre
enseignement, collaborant activement entre vous, conduisez les fidèles vers
l’amitié avec le Christ, les incitant à vivre une charité toujours plus généreuse
à l’égard de leurs frères! C’est ainsi que vous soutiendrez l’engagement des
laïcs de vos diocèses dans la vie publique, en fidélité à la vocation qu’ils
ont reçue. En effet, travaillant à l’établissement d’une société plus juste,
luttant contre la corruption, l’insécurité et toutes formes d’exploitation
des plus pauvres, ils expriment la sollicitude de l’Église pour le véritable
bien de l’homme.
Notre ministère épiscopal exige que nous aidions les fidèles dont nous avons
la charge à acquérir une foi éclairée, enracinée dans la rencontre intime
avec le Christ. C’est lui qui doit être la mesure de tout, permettant de discerner
où se trouve la vérité, afin d’affronter les problèmes d’aujourd’hui dans
une authentique fidélité à son enseignement. Dans cette perspective, l’inculturation
de la foi dans la culture malgache demeure un objectif important. L’accueil
de la modernité n’exclut pas cet enracinement, mais au contraire l’exige.
S’appuyer sur une foi éclairée est indispensable pour un progrès authentique
dans la recherche de l’unité des disciples du Christ. L’établissement de relations
fraternelles et confiantes entre eux doit cependant assumer les exigences
de l’identité catholique dans la vérité, évitant tout geste qui pourrait non
seulement troubler les fidèles, mais aussi conforter le relativisme religieux.
Dans votre ministère, les prêtres sont vos collaborateurs les plus immédiats.
Vivant dans des conditions parfois difficiles, beaucoup sont généreux, proches
de la population. Il est de votre responsabilité de les soutenir dans leurs
difficultés, d’être pour chacun un père et un guide exigeant. L’annonce de
l’Évangile requiert des prêtres de qualité tant au point de vue intellectuel
que spirituel et moral, donnant par toute leur vie un témoignage d’attachement
sans réserve à la personne du Christ et à son Église. Je vous encourage donc
vivement à donner la priorité à une formation sérieuse dans les séminaires
et à chercher à développer les moyens de la formation permanente des prêtres.
En achevant notre rencontre, je vous demande de saluer affectueusement les
prêtres, les religieux, les religieuses, les catéchistes et tous les fidèles
de vos diocèses. Je les encourage vivement dans le témoignage de foi et de
charité qu’ils rendent au Christ, dans des conditions souvent très difficiles,
appréciant aussi le travail généreux des missionnaires. Que l’Esprit du Seigneur
soit leur espérance et leur donne de contribuer, chacun selon sa vocation,
à l’annonce de l’Évangile! Vous confiant à l’intercession maternelle de
[Texte original: Français]
e- Benoît XVI invite
Message du pape à l'ambassadeur suisse
auprès du Saint-Siège
Rome, 16 juin 2005 (Apic) Benoît XVI a invité
"La société suisse a connu une évolution
considérable des mœurs et, sous la pression conjuguée des progrès techniques
et de la volonté d’une partie de l’opinion publique, des lois nouvelles ont
été proposées dans plusieurs domaines touchant au respect de la vie et à la
famille", a déclaré Benoît XVI. "Cela concerne les questions délicates
de la transmission de la vie, de la maladie et de la fin de la vie, mais aussi
la place de la famille et le respect du mariage". "Sur toutes ces
questions ayant trait aux valeurs fondamentales, l’Eglise catholique"
s’est exprimée et continuera de le faire, "afin de rappeler sans cesse
la grandeur inaliénable de la dignité humaine, qui demande le respect des
droits humains et d’abord du droit à la vie", a insisté Benoît XVI.
Le 5 juin dernier, les Suisses ont adopté par un référendum qui a recueilli
58% des voix, une loi autorisant un partenariat pour les personnes de même
sexe. Les évêques catholiques avaient recommandé le "non", jugeant
les dispositions de cette loi trop proches du mariage traditionnel.
L'accueil de l’autre est aussi la richesse de
Le
Enfin, le pape a évoqué la visite de Jean Paul II en Suisse, "et sa rencontre
mémorable avec les jeunes, signe d’espérance pour tous les catholiques de
Suisse" "Comme vous l’avez remarqué, vos jeunes compatriotes de
Normalisation des relations entre
Interrogé le 23 mai dernier par l'agence I.MEDIA, partenaire de l'Apic à Rome,
l'ambassadeur de Suisse auprès du Saint-Siège, Jean-François Kammer, s'était
félicité de la normalisation des relations entre
En décembre 1873, suite au projet du Saint-Siège de créer un évêché à Genève,
les relations diplomatiques ont été rompues. Elles ont été seulement rétablies
en 1920 avec l'envoi d'un nonce à Berne. Mais, de son côté, le Conseil fédéral
suisse a attendu 1991 pour nommer un ambassadeur 'en mission spéciale' auprès
du Saint-Siège. C'est lors du voyage de Jean Paul II à Berne, le 5 juin 2004,
que le président de
Ambassadeur de Suisse en République tchèque depuis janvier 2005, Jean-François
Kammer a été parallèlement nommé le 30 mars dernier par le Conseil fédéral
helvétique au poste d'ambassadeur auprès du Saint-Siège avec résidence à Prague.
Cinquième ambassadeur helvétique depuis la reprise des relations diplomatiques
entre les deux Etats en 1991, il est le premier catholique à occuper ce poste.
Avec ses 26 cantons, 184 districts, 3021 communes, et quatre langues,
16.06.2005 - Apic
f- Béatification de Jean-Paul II, la phase diocésaine
L’ouverture de la phase diocésaine
de la béatification de Jean-Paul II aura lieu mardi prochain, 28 juin, à 19
heures en la basilique Saint-Jean du Latran.
Il s’agit de l’ouverture de l’enquête diocésaine sur la vie, les vertus, et
la réputation de sainteté du serviteur de Dieu Jean-Paul II, le pape Karol
Wojtyla qui s’est éteint le 2 avril dernier, et dont les funérailles ont été
présidées par le cardinal doyen du collège cardinalice, Joseph Ratzinger,
le 8 avril : « Santo Subito », « Saint tout de suite », avait réclamé la foule.
Le 13 mai dernier, Benoît XVI, élu le 19 avril, a accordé la dispense des
cinq ans d’attente avant l’ouverture de cette phase, à la suite de l’instance
présentée par le cardinal vicaire du pape pour Rome, Camillo Ruini.
« C’est ainsi que commencera, indique aujourd’hui un communiqué du diocèse
de Rome, la marche du pape Wojtyla vers la gloire des autels, justement dans
la cathédrale qui, pendant presque 27 ans, l’a vu exercer son ministère d’évêque
de Rome ».
Il faut noter
la réaction de
SAINTETÉ SUBITE
« Pour un Pape dont on commence à
dire qu’il gouvernera en prenant le temps de mûrir ses choix, l’annonce de
vendredi a de quoi étonner. De quoi, aussi, faire se demander si la rapidité
avec laquelle Benoît XVI a décidé d’ouvrir le procès en béatification de son
prédécesseur est aussi univoque qu’elle y paraît. Bien sûr, considérée au
premier degré, cette procédure absolument exceptionnelle (sans équivalent
connu depuis le treizième siècle) vient s’appliquer à un homme d’exception
: sans conteste, Jean-Paul II marquera l’histoire de la papauté, non d’abord
par son record de longévité, mais par l’ampleur et la vigueur de son œuvre.
Comme son successeur a été l’un de ses plus proches et durables collaborateurs,
nul ne s’étonnera qu’il conforte la “ vox populi ” avec sa propre voix,
venant ainsi apposer un sceau institutionnel à la clameur émotionnelle. On
se permettra cependant deux remarques, qui ne devraient pas relever du crime
de lèsepapauté. La première consiste à faire valoir l’histoire. Celle-ci montre
qu’il n’est certes pas nécessaire d’être un “ saint ” – au sens du label qui
vous élève aux honneurs des autels – pour faire un “ bon ” pape : le “ sain
” exercice de ce ministère peu ordinaire requiert un charisme de service de
l’unité et de la charité, qui n’a pas besoin d’auréole pour bien faire ce
qu’il doit faire. Sinon, il faudrait conclure que les nombreux Papes dont
le nom n’apparaît pas au calendrier (soit la majorité d’entre eux) ont mal
fait leur métier, ce qui se saurait ... La seconde remarque quitte l’Histoire
pour rejoindre l’actualité. Il se pourrait bien que Benoît XVI ait d’autant
plus volontiers (et si rapidement ! ) ouvert la cause de béatification de
son prédécesseur, que cela l’aidera à s’en démarquer. Bien sûr, on l’a dit,
son affection personnelle pour la figure de Jean-Paul II n’est évidemment
pas en cause. Mais l’idée qu’il se fait du ministère de Pierre et la manière
dont il commence à la mettre en œuvre indiquent qu’il entend lui imprimer
sa propre marque, parfois différente, voire opposée à la précédente. Si d’aventure
certaines réformes qu’ il met en chantier venaient à chagriner les inconditionnels
du pontificat antérieur, ce Pape trouverait alors avantage à avoir pris tout
le monde de vitesse, ayant donné un gage insurpassable de fidélité par la
voie de cette sainteté “ subitement ” accélérée. » ( Michel Kubler, dans
g-
La "Civiltà Cattolica" : Doutes sur l’entrée de
La revue bimensuelle «
Cette publication placée sous la direction des jésuites, et dont les épreuves
sont soumises avant impression à
« Avant toute chose,
« De fait, les relations de
Si
En plus de cela, poursuit
«
ZF05062108
h- Le « Lexique des termes ambigus et controversés sur la famille, la vie et les questions éthiques ».
Nous avons publié dans le
N° précédent de LNDC, le n° 10, la
réaction du Grand Orient de France suite au référendum en France du 29 mai
dernier sur l’adoption ou non de
Mais surtout le Grand Orient
de France, dans ce même article, s’en
prenait à l’Eglise, « au réveil de l’ordre moral » qu’elle soutient,
tout particulièrement par la publication
d’un livre publié tout récemment sous le patronage du « Conseil Pontifical
pour la famille » intitulé « Lexique des termes ambigus et controversés
sur la famille ».
On pouvait lire : « Aussi
grave, et encore plus préoccupant, le réveil de l'ordre moral se fait sentir.
La publication du Lexique des termes ambigus et controversés sur la famille
par le Vatican montre le travail de régression entrepris et la nature du combat
qu'il faut mener…… l'Eglise reprend le contrôle des appareils politiques pour
mener son propre programme. Contre la liberté des femmes de choisir, des couples
de s'unir, contre le droit de mourir dans la dignité, la contraception, la
procréation assistée, le progrès médical, la recherche. Il ne s'agit plus
d'un lexique, mais d'un nouveau syllabus.
Les francs-maçons, au-delà de leurs convictions politiques ou de leurs engagements
personnels, doivent reprendre la parole, ouvrir le débat, rassembler les femmes
et les hommes qui souhaitent la liberté et le progrès. Contre le nouveau désordre
du monde et les zélotes d'une morale révolue, il est largement temps de reprendre
l'initiative ».
On aurait voulu attirer l’attention
sur ce livre qu’on ne s’y serait pas
pris autrement.
Il s’agit d’un vrai lexique
publié aux éditions Pierre Téqui. C’est un livre de 1001 pages, dans son édition
française. Comme son nom l’indique,
il s’agit d’une série d’articles sur les questions morales actuelles. Plus
de 70 spécialistes ont participé à la rédaction de ce livre. L’index thématique
permet de voir l’objet de ce livre précieux. On trouve de nombreux articles
sur l’amour, l’avortement, sur les problèmes de bioéthique, sur la contraception,
sur les problèmes de démographie, du divorce de l’éducation des enfants, sur
le problème de l’euthanasie, de la
famille, de la femme, de l’homosexualité, sur le mariage, sur la morale conjugale, sur la santé, la sexualité, sur la vie prénatale , sur l’Eugénisme etc…
C’est le carinal Ajlfonso
Lopez Trujillo, président du Conseil Pontifical pour la famille, qui préface
le livre. Il écrit : « Ce « Lexique informe sur le vrai contenu
des mots, sur la réalité vraie qui doit servir de guide à leur bon usage et
il cherche à éclairer le sens de certains termes ou expressions ambigus ou
controversés, qui, de ce fait, sont difficilement compréhensibles….Le but
de notre initiative n’est pas de combattre des institutions et des personnes
ou de marcher contre elles. Elle est, encore moins, de nous imposer. Nous
voudrions plutôt proposer, convaincre avec amour, orienter sur la voie de
la vérité, avec respect, avec l’espoir aussi de voir s’instaurer et se renforcer
un dialogue fécond. Mais nous ne pouvons pas éluder la vérité à laquelle l’homme
a droit pour pouvoir respirer selon une authentique liberté » (p.8).
i- MISSION DU CARDINAL KASPER A MOSCOU
Ce midi, 20 JUI 2005 (VIS). M.Joaquín Navarro-Valls,
Directeur de
"Le Cardinal Walter Kasper, Président du Conseil
pontifical pour
|
a-
Selon Dominique de Villepin et Jacques Chirac,
on va réformer
Fin avril,
Un jeune de moins de 25 ans sur quatre est
à la recherche d’un emploi et ce taux augmente de 1% par an. 18% des bacheliers
sont au chômage comme 9% de ceux qui sont titulaires d’un troisième cycle,
bac+5 et plus. Trois ans après avoir quitté l’école sans diplôme, entre 30%
et 40% des jeunes sont toujours à l’ANPE. 70% des premiers emplois se font
en CDD. Est-ce que, au moins cette situation profite aux plus âgés ? Pas du
tout.
Pour les indemniser, les caisses d’assurance-chômage
ont dépensé plus de 31 milliards d’euros. Fin 2005, le déficit cumulé de l’Unedic
atteindra 15 milliards d’euros. Le taux de sanction appliqué aux faux chômeurs
est de 0,3% en France, contre 1,1% en Allemagne, 4,3% au Danemark et 10% en
Grande-Bretagne. Les sans-emploi français seraient-ils donc plus vertueux
que les autres ? A qui faire avaler cette couleuvre ! Mais, en France,
ils
sont moins sanctionnés. Ils sont pourtant
plus accompagnés dans leur recherche d’emploi : chez nous les mesures d’accompagnement
représentent 0,64% du PIB soit le double de la moyenne des pays de l’OCDE.
Néanmoins, 60% des chômeurs ne font l’objet d’aucun suivi, malgré le « Pare
» qui devait leur assurer ce suivi régulier. Pas étonnant que la moitié des
personnes inscrites à l’ANPE s’en déclarent mécontentes. Souvenons-nous du
slogan de la gauche, prônant les 35 heures : « Travailler moins pour
travailler tous. »
Seule la première partie de la proposition
est devenue réalité : les Français travaillent 1459 heures par an, loin derrière
l’Espagne (1807 heures), le Japon (1798), les Etats-Unis (1724). En 1970,
la durée du travail en France était supérieure de 5% à celles des Etats-Unis.
Avec 14%,
Le niveau de vie moyen des Britanniques,
qui était de 15 % inférieur au nôtre il y a vingt-cinq ans, le dépasse aujourd'hui
de 5 %. La croissance est supérieure à celle de
Tel est donc le modèle social français
auquel la droite libérale,
la gauche socialiste et les syndicats s’accrochent désespérément et qu’ils
voudraient voir l’Europe adopter !
André Noël. N° 1961 2
b-
La République Française, missionnaire auto-proclamée de la Liberté , de l'Egalité et de la Fraternité, phare des Droits de l'Homme dans le monde, serait en vérité de mauvaise foi, une menteuse publique? En fait, mille preuves s'accumulent. N'en retenons que trois, récentes et pertinentes:
1) L'association SOS MAMANS (UNEC) nous relate que les jeunes filles en France qui veulent avorter contre ou sans l'avis de
leurs parents, peuvent le faire sous un numéro gratuit de la Sécurité Sociale seulement connu par les médecins et sage-femmes
de la mort. Il s'agit du numéro 2.55.55.55.951.030. Mais quand une jeune fille ne veut pas avorter, contre l'avis de ses parents
qui veulent qu'elle tue son bébé, alors là, la jeune fille se trouve totalement démunie, extorquée, rackettée. Puisque les
parents ne sont pas coopératifs - et refusent l'utilisation de leur numéro de Sécurité Sociale -, il faut que la jeune, souvent
colégienne ou lycéenne, paye tout de sa poche pour sauver son bébé: consultation du médecin, médicaments, échographie (53
Euro!), etc. Là il n'y a plus de numéro gratuit de la Sécurité Sociale mise à disposition par l'Etat avorteur. On voit là tout
le pharisaïsme du système 'libre choix': tout est libre, sauf le choix positif du bébé, de la vie. Une 'Liberté' pour choisir ...
uniquement la mort !
- 2) Au baccalauréat 2005, des milliers d'élèves français de première en section littéraire devaient
plancher le 6 juin sur un thème exécrable, asséné comme un principe totalitaire excluant toute opinion personnelle: "Dégagez
des arguments en faveur de l'autorisation légale de l'IVG en France!" La jeunesse française, issue d'une nation qui est à 80 %
baptisée catholique et sait que l'abréviation IVG cache une monstruosité, un affront à Dieu et un crime envers les hommes, se
trouvait condamnée à produire des mots qui lui sont étranges, des phrases qui lui répugnent, des arguments et faits qui lui causent
la nausée. Tous ces jeunes étaient de la génération IVG, échappés au massacre général, des véritables 'survivants'. Et il fallait
qu'ils crachent sur leur survivance, sur la vie qu'ils chérissent, en un mot sur eux-mêmes! Voilà l'Egalité de la
République Française: tous à genoux devant les dogmes de la culture de la mort, n'importe vos croyances et espérances!
- 3) Et la 'Fraternité'? La voici. Une enquête dans toute l'U.E. a révélé que pour 53 % des interrogés la protection de la vie humaine avant la naissance est considérée comme "très importante", et pour 33 % comme "assez importante", total 86 %! Seulement 7% considèrent la question comme peu ou pas importante.
A la tête de l'U.E. concernant la protection primordiale de la vie avant naissance figurent les interrogés en Malte ("très
important" 74 %, "assez important" 22 %, total 96 %), de Grèce et Irlande (chaque fois 73 + 20 = 93 %) et d'Autriche (68 + 25 = 93
%). Les "derniers" étaient les Danois (39 + 35 = 74 %), et les (très catholiques) Hongrois (37 + 46 = 83 %) et Lituaniens (37 +
42 = 79 %). La France se situait au milieu (49 + 33 = 82 %). Mais la République Française s'assoit sur de telles révélations,
pourtant officielles puisque publiées le 13 juin 2005 par la Commission Européenne à la page 71 de son dernier 'Eurobaromètre'
(http://europa.eu.int/comm/public-opinion/archives/ebs/ebs_225_re port_en.pdf). La 'Fraternité' de la République Française dans
tout cela? Du vent, une chimère, un cauchemar. Elle ne concerne que les faux 'Frères'. Elle impose et dissimule le massacre de 7
millions de bébés empoisonnées, asséchées, étranglées, découpées, déchiquetées dans le sein de leur mère. Cette République est une
menteuse publique de dimension stalinienne! Dommage que même dans les sphères supérieures de l'Eglise, voire sur ses frontons, on a
l'habitude d'encenser et de glorifier ces valeurs-là qu'il faudrait plutôt dénoncer et combattre de toutes nos forces. -
(ru)
Manifestation
« monstre » contre le « mariage gay en Espagne. Oui
Pour le délégué du gouvernement,
ils étaient 166OOO samedi en fin d’après midi dans les rues de Madrid, « quelques
dizaines de milliers de personn es » comme l’a dit TF1, pour protester
contre l’identification légale du « mariage » gay au mariage, droit
d’adoption compris. Les autorités municipales ont vu 700 000 personnes
défiler. Quant aux organisateurs, « le Forum de la famille » et
« Hazte Oir » ( Fais-toi entendre) par exemple, ils ont compté entre
un million et demi et deux millions de manifestants .
166 000 ? Oui - sans compter les femmes et les enfants »
blaguent désormais les Espagnols qui avaient prévu le coup en scandant :
« Et après ça vous direz que nous ne sommes que cinq ou six ! »
Bref, de Cibeles à Puerta
del Sol, c’est une marée humaine qui s’avançait, faisant flotter à côté des
pancartes et des ballons multicolores des milliers et des milliers de drapeaux
rouge et or : la aussi, c’est un sursaut national contre l’idéologie
nihiliste qui gomme les différences entre
les peuples et même entre les sexes. Pour se compter, ils avaient d’ailleurs
un élément de comparaison : lors de la dernière grande victoire footballistique
du Real Madrid, les autorités avaient officiellement dénombré 300 000
personnes dans la rue…sur une fraction du parcours occupé par la manifestation
du samedi 18 juin.
Cette mobilisation était soulignée,
rehaussée et entraînée par la conférence épiscopale espagnole qui avait apporté
fortement son soutien à l’initiative. Sur les 78 évêques espagnols, plus du
quart était d’ailleurs là, dans la chaleur et sous le soleil qui brûlait à
Madrid même à 18 heures : il y avait même le cardinal de Roueco Varela,
archevêque de la ville, entouré de ses trois évêques auxiliaires et ovationné
par la foule. Les prêtres étaient également
très nombreux à cette manifestation qui n’était pas seulement catholique,
loin de là, mais où un gigantesque drapeau portant l’inscription « Rien
sans Dieu » avait droit de cité.
Nouvelle ovation assourdissante
lorsqu’un couple de jeunes mariés,
qui venaient d’échanger leurs consentements dans une église à proximité du
parcours, se sont joints au cortège avec tous leurs invités, et qu’ils sont
montés sur le podium des discours officiels…
De nombreux hommes politiques,
notamment des figures du Partido Popular, ainsi que l’ancien maire de Madrid
et l’eurodéputé Miguel Oreja, ont participé à cette marche remarquablement
organisé mais, semble-t-il, entravée par le gouvernement. Selon des sources
au sein de la « Guardia civil » ces forces de l’ordre ont reçu l’instruction
de dévier des cars amenant des manifestants à Madrid vers la route de Tolède.
Devant les protestations des organisateurs et des chauffeurs qui avaient prévu
de rester en contact pour contrer ce genre d’opérations, l’ordre a été levé.
Mais les contrôles de cars à l’entrée de Madrid se sont multipliés, histoires
de retarder encore un peu les arrivées pour une manifestation qui s’est concentrée
sur deux heures seulement, rassemblant une foule très compacte sur un parcours
qui avait lui aussi été consenti au rabais. Invoquant des motifs d’ordre public,
les autorités publiques avaient refusé le parcours plus symbolique réclamé
au départ…celui-là même que le défilé de « Orgullo Gay » (Gay Pride)
au demeurant subventionné par
Devant le succès de l’opération,
qui a dépassé même les attentes des organisateurs, le Forum de
Dans une Espagne qui se meurt,
faute d’enfants, faute d’aides et de soutien à la famille, la formidable démonstration
de force et de volonté de samedi aura rendu sa voix au peuple. Celui-ci n’a
pas seulement demandé le retrait de la loi sur le « mariage » gay.
Il se réunissait autour de justes exigences bien plus larges : le retrait
du projet sur le divorce unilatéral, au bout de trois mois de mariage, le
droit des enfants d’avoir un père et une mère, la protection de l’institution
familiale, le respect, accompagné de soutien, du droit des parents de choisir
l’éducation de leurs enfants, en particulier en matière morale, civique et
religieuse, et un ordre juridique
qui garantisse le respect de la vie humaine dans son intégrité. » Jeanne
Smits. Présent du 21 juin 2005)
b- l’article de Zenit a aussi donné un compte-rendu de cette manifestation à Madrid.
« Madrid, capitale de
Manifestation du 18 juin
ROME, Lundi
20 juin 2005 (ZENIT.org) – Madrid « Capitale
de
qui souligne le nombre des participants à la manifestation de samedi dernier
18 juin dans les rues de la capitale espagnole : 15 Fédérations internationales
présentes dans 60 pays, plus de 1.000 ONG internationales, plus de 30 millions
de personnes du monde entier ont adhéré à la manifestation pour « la défense
de
« Nous avons reçu un appui sans précédents pour une manifestation unique dans
toute l’histoire de la démocratie en Espagne, a déclaré dans une conférence
de presse Mme Lola Velarde, vice-présidente du Réseau européen de l’Institut
de Politique familiale, chargé de la coordination internationale de la manifestation
du 18 juin en faveur du mariage et de la liberté.
Elle expliquait : « On ne veut rejeter personne, mais au contraire éviter
la souffrance d’enfants et de jeunes. C’est cette conviction, partagée par
des millions de personnes, qui a donné naissance à ce mouvement international
».
La réalité a en effet dépassé toutes les attentes des organisateurs, commente
Fides : la manifestation a pris des dimensions internationales. D’après les
données présentées par les organisateurs, 15 Fédérations internationales présentes
dans 60 pays ont donné leur adhésion, ainsi que plus de 1.000 associations
(400 européennes, 650 américaines, et 25 océaniennes) représentant plus de
30 millions de personnes.
De son côté, M. Benigno Blanco, vice-président du Forum Espagnol de
La plate-forme « HazteOir » (« Fais-toi entendre »), qui collabore avec la
manifestation, a dénoncé le fait qu’une chaîne de télévision à grande audience,
avait lancé des appels pour inviter à une contre-manifestation organisée sans
la permission de
La manifestation du 18 juin à Madrid a en outre recueilli une vague d’adhésions
dans le monde entier, souligne encore Fides. Mme Maria del Prete, vice-présidente
internationale de
Le 18 juin, une manifestation a été également organisée devant l’Ambassade
d’Espagne au Mexique, et devant les consulats d’Espagne au Chili, au Pérou,
en Colombie et en Argentine.
M. Jean-Louis Thès, président de l’Institut de Politique Familiale (France)
a déclaré : « Nous nous sentons solidaires avec ce qui se passe en Espagne
(…) : il y a une stratégie internationale pour imposer le mariage homosexuel
et l’adoption, malgré le refus de la société et des familles ».
Mme Sharon Slater, présidente de « United Families International », aux Etats-Unis,
qui réunit 200.000 familles du pays et du Canada, a déclaré : « De la famille,
dépend l’avenir de nos enfants, du pays et du monde. Il n’y a rien de plus important pour l’avenir de l’Espagne,
comme société et comme grande nation, que la protection du mariage et de la
famille ».
France/Brésil: Le Christ Rédempteur de
Rio sur la façade de Notre-Dame
L’immense Christ Rédempteur de Rio de Janeiro apparaîtra
sur la façade de la cathédrale Notre-Dame de Paris, de la tombée de la nuit
à l’orée du jour, le samedi 1er octobre, dans le cadre de l’année du Brésil
en France. Une réalisation artistique due à Agnès Winter.
« La projection de cette illumination sur la façade de la cathédrale Notre
Dame de Paris est un hommage à la joie de vivre et à la générosité des habitants
de ce pays. Symbole franco brésilien par excellence, il célèbre aussi les
liens unissant les cultures de nos deux pays », souligne un communiqué du
diocèse (http://catholique-paris.cef.fr).
Une messe à l’intention du Brésil et de
Rappelons que cette statue a des liens avec
"Belgique
& Chrétienté" empêche un outrage aux bonnes mœurs
Une manifestation
"cyclonudiste" était annoncée pour le samedi 11 juin. Ses organisateurs
relevaient d'un collectif "Placeovélo". Prétextant de revendications
pour les usagers cyclistes, ils entendaient circuler nus sur leurs vélos en
plein après-midi au centre de Bruxelles.
"Belgique & Chrétienté" a rapidement
réagi en avertissant le Procureur du Roi de Bruxelles de cette annonce de
manifestation.
"Belgique & Chrétienté" rappelait
qu'une telle manifestation nudiste constituerait une infraction à l'article
385 du Code Pénal, soit un outrage aux bonnes mœurs, avec la circonstance
aggravante qu'il pourrait se dérouler en présence de mineurs de moins de 16
ans.
"Belgique & Chrétienté" communiquait
cet avertissement à la presse et annonçait que, dans l'hypothèse où le Procureur
du Roi ne prendrait pas les mesures nécessaires pour éviter l'infraction,
elle déposerait plainte contre tout auteur d'un tel outrage aux bonnes mœurs.
Dès le surlendemain, le Bourgmestre de Bruxelles,
au départ indécis, prenait une mesure d'interdiction de tout acte nudiste
durant cette manifestation.
Le journal "Le Soir" consacra un article
à l'action de "Belgique & Chrétienté", prenant la peine d'expliquer
les autres actions de notre association, notamment contre les publicités blasphématoires
ou immorales de différentes sociétés commerciales.
Enfin, le samedi, à l'heure du départ de la manifestation,
la police était largement présente pour faire respecter la loi. Les "cyclonudistes"
durent donc manifester habillés et la chaîne de télévision RTL-TVI accorda
une courte interview à Alain Escada, président de "Belgique & Chrétienté",
tout en signalant qu'il s'agissait d'une victoire pour l’ association.
Document : Vie de société.
Le métier de parents est le métier le
beau et le plus difficile qu’il soit.
Chacun un jour, se trouve face au cas
« Télévision ». Comment faire ? Quelle solution adopter ?
Il ne faut jamais oublier qu’il y a
toujours un certain mimétisme entre parents et enfants. Par exemple lorsqu’on
désire que ses enfants lisent, il faut lire soi-même.
Nous n’avons jamais eu à la maison de
poste de télévision. Celle-ci ne nous a jamais « manqué » ni à nous, ni aux
enfants. Nous avons toujours été très bien « informés » et personne dans la
maison, ne s’est jamais ennuyé.
Pourquoi refuser d’accueillir une télévision
chez soi :
Pourquoi devrait-on être « comme
tout le monde » ?
Pourquoi nos enfants seraient soumis
d’office à des critères déterminés par l’extérieur ? Pourquoi vouloir à tout
prix devenir Monsieur Tout le Monde ?
1. La télévision est un média qui ne montre pas « la
réalité » mais qui la re-construit. Le média est l’intermédiaire entre
le monde et l’homme. L’homme lui-même à travers le média n’a plus de contact
direct avec la chose, l’objet. L’écran se place entre eux et l’objet « vu
» et « entendu » à travers l’écran, n’est plus qu’une partie de lui-même.
Il lui manque l’essentiel : sa totalité .
Que reste-t-il
d’une forêt à travers un écran ?
Afin de voir le monde tel qu’il est,
il faut ne pas être soumis aux médias.
2. De plus en plus, des personnes, des familles, des groupes
de personnes se désintéressent de la télévision et vivent chez eux, sans télévision.
Ce ne sont ni des marginaux, ni des
loufoques. Ces personnes ont des familles « normales », ont un travail
« comme tout le monde » et ne se font pas remarquer dans les rues.
Ces personnes ne refusent pas l’information.
Leur démarche est différente pour s’informer :
ils préfèrent voir d’eux-mêmes. Ils vont au cinéma, au théâtre, aux concerts,
lisent, jouent de la musique, font du sport. Et surtout, ils privilégient
les rencontres avec leur voisinage, leurs amis et leur famille.
Dans le Courrier International (2003)
nous apprenons qu’un pourcentage très important d’allemands n’ont plus de
télévision chez eux. Ils ont choisis de se tenir au courant de l’actualité
d’une autre façon : sortir, lire, rencontrer du monde.
Toutes ces personnes prennent le temps de penser
par elles-mêmes !
La télévision accentue « l’incapacité
manifeste des hommes modernes à rester seuls en face d’eux-mêmes, ne serait-ce
qu’un moment » (Konrad Lorenz).
3. En Europe le temps moyen passé chaque jour par les
adultes devant la télévision est de : au mieux 2 heures – au pire : 4
heures 30 !
Que reste-t-il
de nos pensées personnelles et de notre cerveau lorsqu’on a gobé passivement
3 heures de télévision sur 24 heures ?
3 heures par jour font : 90 heures
par mois : 1090 heures par an.
Sachant que nous restons éveillés environ
5840 heures sur une année, ces 1090 heures représentent 18% de temps passé
hors du monde réel, quand nous sommes éveillés !!
Je ne dirai rien sur les programmes.
Le fait que la télévision soit nocive, ne vient pas de la qualité –ou de la
non qualité- de ses émissions.
4. Télévision
et espace
En abolissant l’espace géographique,
la télévision ne fait pas des voyageurs mais des voyeurs paralytiques.
Ils pourraient s’intéresser à tout ce
qu’ils voient sur cet écran – l’immensité du monde - mais , en fin de compte,
le plus terrible c’est qu’ils ne s’intéressent à rien !
La télévision a inversé la signification
de l’espace. Le voisinage n’est plus intéressant. Il faut au moins une distance
de 2000 kms pour que le même phénomène soit digne d’attention !
La télévision insinue l’idée que notre
environnement immédiat n’est pas digne d’intérêt et que ce qui compte c’est
davantage ce qui est donné à voir que ce qui est vécu.
Lors de la dernière éclipse de soleil
sur
Le simulacre a aujourd’hui plus d’attrait
que la réalité.
5. Télévision
et temps
Un enfant regardant à la suite pendant
3 heures des émissions devient un voyageur sans bagage ni destination et surtout
sans projet. Le temps est suspendu pour lui.
Le temps passé devant le poste se rétrécit.
Le passé fuit à chaque instant et le futur toujours plein de surprises s’approche,
mais il n’est pas accueilli car le sujet (l’enfant ou adulte) n’est pas présent.
L’instant présent n’apporte rien que le vide de l’écran.
La télévision accentue, bien sûr, l’effet
d’éphémèrisation qui se poursuit aujourd’hui en s’accélérant. Les sujets des
émissions ne sont plus développés, ils sont survolés. Les adultes tiennent
difficilement devant un développement, une explication une peu longue. Les
enfants, quant à eux, soumis à l’écran, apprennent à voir, à regarder, à comprendre
les choses d’une façon de plus en plus rapide et surtout très superficielle.
Les documentaires ne sont plus que des
images qui se superposent les unes aux autres à une cadence rapide afin que
les « téléspectateurs » ne s’ennuient pas.
6. Dissociation
entre information et action
Notre société est devenue une société
d’hémiplégiques voyant le monde de nos chaises comme sur des fauteuils de
paralysés et ne pouvant nous déplacer et agir.
L’homme possède cinq sens qui se répondent
les uns les autres dans son corps.
Un bébé voit un objet, le prend, l’écoute,
le goûte, le sent pour faire sa connaissance et le reconnaître ensuite parmi
d’autres.
Le petit homme qui se sert de ses cinq
sens pour explorer le monde qui l’entoure, deviendra adulte et continuera
à appréhender son environnement de cette façon, tout au long de sa vie.
L’homme avec ses sens répond à son environnement
d’une façon active : un objet tombe de la table, instinctivement il se
précipite pour le rattraper.
Mais quand les objets sont vus à travers
un écran, il voit l’objet tomber mais ne pourra jamais le rattraper car la
situation n’est pas réelle. Pourtant la connexion entre la vue et le toucher
s’est faite dans son corps.
En séparant le voir du toucher, la télévision
dissocie l’information de l’action et scinde le composé humain.
La télévision n’a rien d’inoffensif. Je verrais bien (dans le style des paquets de cigarettes) des pancartes de mise en garde sur chaque téléviseur en vente dans les magasins : « Regarder la télévision annihile la pensée ! » ou encore « Regarder la télévision rend obèse » Je vous laisse en chercher d’autres. n
Un jeune foyer d’enseignants,
enfants de 5 à 9 ans