« Les Nouvelles

de

Chrétienté »

n° 11

Le 24 juin

 

Sommaire

 

 

1- Les Nouvelles de Rome.

 

2 - Les Nouvelles de France

a-La triste réalité du « modèle social français »
b- La France. Au pays des « Liberté Egalité Fraternité »


3 - Les Nouvelles de Madrid

a- L’article de Présent
b- l’article de Zenit

4- L’année du Brésil en France

5- Nouvelles de Bruxelles

Document : vie de société : la Télévision.

 

 

 

 

1- Les Nouvelles de Rome.

 

a- L’Europe de Benoît », livre du card. Ratzinger


 Sa Présentation à Rome le 21 juin 2005

« L’Europe de Benoît dans la crise des cultures » : du cardinal Joseph Ratzinge.

Le pape y a mis le point final juste avant son élection au siège ponticical.  
Ce livre, de 143 pages, en italien, est édité par la Librairie éditrice vaticane et les éditions italiennes Cantagalli. Il a été présenté ce 21 juin 2005 en la salle Angiolillo du palais Wedekind par le cardinal vicaire du pape pour Rome, Camillo Ruini, et par le président du sénat italien, Marcello Pera. Une initiative soutenue par la fondation de Subiaco « Vie et famille ».
Le livre rassemble trois interventions du cardinal Ratzinger, à Bassano del Grappa, en 1992, à l’occasion de la réception du prix « Ecole et culture catholique », au congrès du Mouvement italien pour la Vie, en 1997, et le 1er avril dernier, au monastère Sainte-Scholastique de Subiaco, à l’occasion de la réception du Prix Saint-Benoît pour l’Europe, attribué par la Fondation de Subiaco « Vie et famille ».

« L’Europe a développé une culture qui, de façon inconnue jusqu’ici de l’humanité, exclut Dieu de la conscience publique », fait observer le cardinal Ratzinger.
Joseph Ratzinger y analyse la « crise des cultures » face à l’enseignement et à l’action de saint Benoît de Nursie.
Pour le cardinal Ruini, « le christianisme a reçu en Europe son empreinte culturelle et intellectuelle historiquement la plus efficace et il reste par conséquent lié de façon spéciale à l’Europe elle-même. Un lien qui est cependant remis en question aujourd’hui et qui risque d’être tranché par la logique interne du rationalisme qui semble dominer l’Europe : une rationalité scientifique et fonctionnelle ».
Dans ce contexte, faisait observer le cardinal Ruini, « Dieu n’existe pas ou il ne peut pas être prouvé et donc toute référence à Dieu est exclue de la vie publique ».
« De façon analogue, continuait le cardinal Ruini, la conscience morale disparaît, en tant que catégorie en soi ; mais étant donné qu’une morale est de toute façon indispensable pour vivre, elle est d’une certaine façon récupérée, sans référence à ce qui est en soi bien ou mal, mais seulement en tant que calcul des conséquences, utiles ou nuisibles, de nos comportements ».
Le cardinal Ruini diagnostiquait un affrontement entre « cette rationalité purement scientifique et fonctionnelle et les grandes cultures historiques », et c’est ce qui explique à ses yeux le rejet actuel des racines chrétiennes de l’Europe.
« Une telle rationalité prétend en effet, expliquait-il, à l’universalité, d’être valide pour tous, et autosuffisante, et en tant que telle, elle exclut que le christianisme puisse être à son tour un élément déterminant de la construction de l’Europe d’aujourd’hui ».


 

 

 

b- L’exercice de la liberté face au relativisme philosophique et moral.

Le Pape est revenu sur le thème du relativisme philosophique et moral dans son Message au nouvel ambassadeur de Nouvelle-Zélande.

ROME, Vendredi 17 juin 2005

Le pape a en effet reçu jeudi matin 17 juin 2005, en audience, dans un groupe de sept ambassadeurs, le nouvel ambassadeur du Nouvelle Zélande près le Saint-Siège, M. Geoffrey Kenyon Ward, qui lui présentait ses lettres de créance et il lui a remis ce message en anglais (cf. www.vatican.va).

Le pape a analysé plus particulièrement les risques attenants au processus de sécularisation en disant: « Là où les racines chrétiennes de la société sont oubliées, la tâche de maintenir la dimension transcendante présente dans toute culture devient difficile ». Il est également difficile dans ces conditions, disait le pape, de « renforcer l’exercice authentique de la liberté face au relativisme ».

Confrontés à cette « crise du sens » (cf. Fides et Ratio, 81), les autorités civiles et religieuses sont appelées, disait le pape, à travailler ensemble et à encourager chacun, y compris les jeunes, à « diriger leurs pas vers une vérité qui les transcende » (ibid., 5) ».

Car sans « cette vérité universelle qui est la seule garantie de liberté et de bonheur, les individus, continuait le pape, sont à la merci du caprice et perdent lentement la capacité de découvrir la signification profondément satisfaisante de la vie humaine ».

« Nous avons besoin, insistait le pape, de revenir à une vision de respect mutuel entre la loi morale et la loi civile, qui non seulement est proposée par la tradition chrétienne », mais fait aussi partie du patrimoine des meilleures traditions juridiques de l’humanité.


c- ENGAGEMENT OECUMENIQUE IRREVERSIBLE

Benoît XVI a reçu ce matin, 16 juin 2005,  la Délégation du Conseil mondial des Eglises, conduite par son Secrétaire général M.Samuel Kobia, dans le cadre d'une visite officielle de cet organisme à Rome.

Le Pape a tout d'abord rappelé que les relations de l'Eglise catholique avec le CME se sont conclues durant le Concile Vatican II qui, en 1965 constitua "un groupe de travail conjoint dans le but de tisser des liens et une coopération continue". En novembre prochain, a-t-il ajouté, "aura lieu une rencontre importante pour l'avenir du groupe fondé il y a 40 ans. Je prie et j'espère que son but et sa méthode de travail s'affineront au bénéfice d'une compréhension, d'une collaboration et d'un progrès oecuméniques croissants".

"Les premiers jours de mon pontificat -a ajouté le Saint-Père- j'ai souligné mon engagement prioritaire à oeuvrer de toutes mes forces à la reconstitution de l'unité, pleine et visible, de tous les disciples du Christ. Ceci requiert...des gestes concrets qui pénètrent les esprits et animent les consciences dans un mouvement de conversion intérieure, condition du progrès du cheminement oecuménique".

Puis le Pape a dit espérer que cette visite "sera fructueuse et qu'elle renforcera la compréhension et l'amitié" entre l'Eglise catholique et le Conseil mondial des Eglises. "L'engagement catholique -a conclu Benoît XVI- est irréversible dans la recherche de l'unité des chrétiens. C'est pourquoi je vous assure tous de ma disponibilité à poursuivre la collaboration avec" le CME. (16 JUI 2005) (VIS).

d- DOcument : Discours du pape aux évêques de la Conférence épiscopale de Madagascar

Texte intégral

Nous publions ci-dessous le texte intégral du discours que le pape Benoît XVI a adressé samedi matin 18 juin 2005 aux évêques de la Conférence épiscopale de Madagascar, en visite « ad limina ».

Monsieur le Cardinal,

Chers Frères dans l’Épiscopat,

C’est avec joie que je vous accueille alors que vous accomplissez votre visite ad limina auprès du tombeau des Apôtres Pierre et Paul, manifestant ainsi votre communion avec le Siège apostolique. Je remercie le Président de votre Conférence épiscopale, Mgr Fulgence Rabeony, Archevêque de Toliara, pour sa présentation de la situation de l’Église dans votre pays. Je souhaite au peuple malgache tout entier de vivre dans la paix de Dieu, et de poursuivre courageusement l’édification d’une société toujours plus respectueuse de l’homme et de sa dignité!

Dans la vie et le ministère de l’Évêque, la célébration du mystère pascal du Christ tient une place centrale. En cette année de l’Eucharistie, je vous invite particulièrement à renouveler votre attachement au Christ, qui ne cesse de se donner à nous dans ce sacrement. Par votre vie exemplaire et par votre enseignement, collaborant activement entre vous, conduisez les fidèles vers l’amitié avec le Christ, les incitant à vivre une charité toujours plus généreuse à l’égard de leurs frères! C’est ainsi que vous soutiendrez l’engagement des laïcs de vos diocèses dans la vie publique, en fidélité à la vocation qu’ils ont reçue. En effet, travaillant à l’établissement d’une société plus juste, luttant contre la corruption, l’insécurité et toutes formes d’exploitation des plus pauvres, ils expriment la sollicitude de l’Église pour le véritable bien de l’homme.

Notre ministère épiscopal exige que nous aidions les fidèles dont nous avons la charge à acquérir une foi éclairée, enracinée dans la rencontre intime avec le Christ. C’est lui qui doit être la mesure de tout, permettant de discerner où se trouve la vérité, afin d’affronter les problèmes d’aujourd’hui dans une authentique fidélité à son enseignement. Dans cette perspective, l’inculturation de la foi dans la culture malgache demeure un objectif important. L’accueil de la modernité n’exclut pas cet enracinement, mais au contraire l’exige. S’appuyer sur une foi éclairée est indispensable pour un progrès authentique dans la recherche de l’unité des disciples du Christ. L’établissement de relations fraternelles et confiantes entre eux doit cependant assumer les exigences de l’identité catholique dans la vérité, évitant tout geste qui pourrait non seulement troubler les fidèles, mais aussi conforter le relativisme religieux.

Dans votre ministère, les prêtres sont vos collaborateurs les plus immédiats. Vivant dans des conditions parfois difficiles, beaucoup sont généreux, proches de la population. Il est de votre responsabilité de les soutenir dans leurs difficultés, d’être pour chacun un père et un guide exigeant. L’annonce de l’Évangile requiert des prêtres de qualité tant au point de vue intellectuel que spirituel et moral, donnant par toute leur vie un témoignage d’attachement sans réserve à la personne du Christ et à son Église. Je vous encourage donc vivement à donner la priorité à une formation sérieuse dans les séminaires et à chercher à développer les moyens de la formation permanente des prêtres.

En achevant notre rencontre, je vous demande de saluer affectueusement les prêtres, les religieux, les religieuses, les catéchistes et tous les fidèles de vos diocèses. Je les encourage vivement dans le témoignage de foi et de charité qu’ils rendent au Christ, dans des conditions souvent très difficiles, appréciant aussi le travail généreux des missionnaires. Que l’Esprit du Seigneur soit leur espérance et leur donne de contribuer, chacun selon sa vocation, à l’annonce de l’Évangile! Vous confiant à l’intercession maternelle de la Vierge Marie et à la prière de votre bienheureuse compatriote Victoire Rasoamanarivo, j'accorde à tous la Bénédiction apostolique.

[Texte original: Français]

e- Benoît XVI invite la Suisse à respecter le droit des familles et le droit à la vie

Message du pape à l'ambassadeur suisse auprès du Saint-Siège

Rome, 16 juin 2005 (Apic) Benoît XVI a invité la Suisse à respecter les droits de l'homme, la famille et le mariage, en recevant le 16 juin les lettres de créance de Jean-François Kammer, l'ambassadeur de Suisse auprès du Saint-Siège. Le peuple helvétique a adopté le 5 juin dernier une loi sur le partenariat enregistré entre personnes du même sexe, qui était rejetée par les évêques du pays.

"La société suisse a connu une évolution considérable des mœurs et, sous la pression conjuguée des progrès techniques et de la volonté d’une partie de l’opinion publique, des lois nouvelles ont été proposées dans plusieurs domaines touchant au respect de la vie et à la famille", a déclaré Benoît XVI. "Cela concerne les questions délicates de la transmission de la vie, de la maladie et de la fin de la vie, mais aussi la place de la famille et le respect du mariage". "Sur toutes ces questions ayant trait aux valeurs fondamentales, l’Eglise catholique" s’est exprimée et continuera de le faire, "afin de rappeler sans cesse la grandeur inaliénable de la dignité humaine, qui demande le respect des droits humains et d’abord du droit à la vie", a insisté Benoît XVI.

Le 5 juin dernier, les Suisses ont adopté par un référendum qui a recueilli 58% des voix, une loi autorisant un partenariat pour les personnes de même sexe. Les évêques catholiques avaient recommandé le "non", jugeant les dispositions de cette loi trop proches du mariage traditionnel.

L'accueil de l’autre est aussi la richesse de la Suisse

Le
pape a par ailleurs encouragé la société suisse "à demeurer ouverte sur le monde qui l’entoure, pour tenir sa place dans le monde et en Europe et aussi pour mettre ses talents au service de la communauté humaine, notamment des pays les plus pauvres qui ne pourront se développer sans cette aide". Il a aussi souhaité que le pays reste ouvert "à ceux qui sont venus chercher du travail ou une protection, convaincu que l’accueil de l’autre est aussi sa richesse". Il a souligné combien "il importe que le dialogue entre les cultures ne soit pas seulement le fait des dirigeants des nations". Il doit être mis en œuvre par tous, "dans les familles, dans les lieux d’éducation, dans le monde du travail et dans les relations sociales, afin de construire une véritable culture de paix", a-t-il ajouté.

Enfin, le pape a évoqué la visite de Jean Paul II en Suisse, "et sa rencontre mémorable avec les jeunes, signe d’espérance pour tous les catholiques de Suisse" "Comme vous l’avez remarqué, vos jeunes compatriotes de la Garde suisse pontificale soulignent ce lien entre la Suisse et le Saint-Siège, rendant le témoignage d’un grand sens du service", a-t-il aussi souligné.

Normalisation des relations entre la Suisse et le Saint-Siège

Interrogé le 23 mai dernier par l'agence I.MEDIA, partenaire de l'Apic à Rome, l'ambassadeur de Suisse auprès du Saint-Siège, Jean-François Kammer, s'était félicité de la normalisation des relations entre la Suisse et le Saint-Siège. En effet, depuis juin 2004, le représentant de la Suisse n'est plus 'en mission spéciale' comme il l'était depuis 1991 mais ambassadeur 'extraordinaire et plénipotentiaire'.

En décembre 1873, suite au projet du Saint-Siège de créer un évêché à Genève, les relations diplomatiques ont été rompues. Elles ont été seulement rétablies en 1920 avec l'envoi d'un nonce à Berne. Mais, de son côté, le Conseil fédéral suisse a attendu 1991 pour nommer un ambassadeur 'en mission spéciale' auprès du Saint-Siège. C'est lors du voyage de Jean Paul II à Berne, le 5 juin 2004, que le président de la Confédération helvétique Joseph Deiss avait officiellement annoncé que son pays saisissait l'occasion de la visite du souverain pontife "pour adapter à la situation actuelle les relations diplomatiques". Il avait ainsi amorcé la régularisation des relations diplomatiques entre les deux Etats, faisant du représentant suisse auprès du Saint-Siège un ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire à plein titre.

Ambassadeur de Suisse en République tchèque depuis janvier 2005, Jean-François Kammer a été parallèlement nommé le 30 mars dernier par le Conseil fédéral helvétique au poste d'ambassadeur auprès du Saint-Siège avec résidence à Prague. Cinquième ambassadeur helvétique depuis la reprise des relations diplomatiques entre les deux Etats en 1991, il est le premier catholique à occuper ce poste.

Avec ses 26 cantons, 184 districts, 3021 communes, et quatre langues, la Suisse est un pays au paysage très contrasté. Si 75% des Suisses sont chrétiens, la pratique s'est largement affaiblie. En dix ans, l'Eglise suisse a perdu près de 150'000 fidèles et 11% des Helvètes se déclarent aujourd'hui sans confession, alors qu'ils n'étaient que 7,5% il y a dix ans. (apic/imedia/ms/bb)

16.06.2005 - Apic

f- Béatification de Jean-Paul II, la phase diocésaine

L’ouverture de la phase diocésaine de la béatification de Jean-Paul II aura lieu mardi prochain, 28 juin, à 19 heures en la basilique Saint-Jean du Latran.

Il s’agit de l’ouverture de l’enquête diocésaine sur la vie, les vertus, et la réputation de sainteté du serviteur de Dieu Jean-Paul II, le pape Karol Wojtyla qui s’est éteint le 2 avril dernier, et dont les funérailles ont été présidées par le cardinal doyen du collège cardinalice, Joseph Ratzinger, le 8 avril : « Santo Subito », « Saint tout de suite », avait réclamé la foule.

Le 13 mai dernier, Benoît XVI, élu le 19 avril, a accordé la dispense des cinq ans d’attente avant l’ouverture de cette phase, à la suite de l’instance présentée par le cardinal vicaire du pape pour Rome, Camillo Ruini.

« C’est ainsi que commencera, indique aujourd’hui un communiqué du diocèse de Rome, la marche du pape Wojtyla vers la gloire des autels, justement dans la cathédrale qui, pendant presque 27 ans, l’a vu exercer son ministère d’évêque de Rome ».

Il faut noter la réaction de La Croix  du  lundi 16 mai 2005 sous la plume de Michel Kubler.  Etonnant !

 

SAINTETÉ SUBITE

« Pour un Pape dont on commence à dire qu’il gouvernera en prenant le temps de mûrir ses choix, l’annonce de vendredi a de quoi étonner. De quoi, aussi, faire se demander si la rapidité avec laquelle Benoît XVI a décidé d’ouvrir le procès en béatification de son prédécesseur est aussi univoque qu’elle y paraît. Bien sûr, considérée au premier degré, cette procédure absolument exceptionnelle (sans équivalent connu depuis le treizième siècle) vient s’appliquer à un homme d’exception : sans conteste, Jean-Paul II marquera l’histoire de la papauté, non d’abord par son record de longévité, mais par l’ampleur et la vigueur de son œuvre. Comme son successeur a été l’un de ses plus proches et durables collaborateurs, nul ne s’étonnera qu’il conforte la “ vox populi ” avec sa propre voix, venant ainsi apposer un sceau institutionnel à la clameur émotionnelle. On se permettra cependant deux remarques, qui ne devraient pas relever du crime de lèsepapauté. La première consiste à faire valoir l’histoire. Celle-ci montre qu’il n’est certes pas nécessaire d’être un “ saint ” – au sens du label qui vous élève aux honneurs des autels – pour faire un “ bon ” pape : le “ sain ” exercice de ce ministère peu ordinaire requiert un charisme de service de l’unité et de la charité, qui n’a pas besoin d’auréole pour bien faire ce qu’il doit faire. Sinon, il faudrait conclure que les nombreux Papes dont le nom n’apparaît pas au calendrier (soit la majorité d’entre eux) ont mal fait leur métier, ce qui se saurait ... La seconde remarque quitte l’Histoire pour rejoindre l’actualité. Il se pourrait bien que Benoît XVI ait d’autant plus volontiers (et si rapidement ! ) ouvert la cause de béatification de son prédécesseur, que cela l’aidera à s’en démarquer. Bien sûr, on l’a dit, son affection personnelle pour la figure de Jean-Paul II n’est évidemment pas en cause. Mais l’idée qu’il se fait du ministère de Pierre et la manière dont il commence à la mettre en œuvre indiquent qu’il entend lui imprimer sa propre marque, parfois différente, voire opposée à la précédente. Si d’aventure certaines réformes qu’ il met en chantier venaient à chagriner les inconditionnels du pontificat antérieur, ce Pape trouverait alors avantage à avoir pris tout le monde de vitesse, ayant donné un gage insurpassable de fidélité par la voie de cette sainteté “ subitement ” accélérée. » ( Michel Kubler, dans LA CROIX du lundi 16 mai 2005)

 

g- La "Civiltà Cattolica" : Doutes sur l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne

La revue bimensuelle « La Civiltà Cattolica » exprime dans l’éditorial de son dernier numéro de sérieux doutes quant à l’éventuelle entrée de la Turquie dans l’Union européenne (UE).
Cette publication placée sous la direction des jésuites, et dont les épreuves sont soumises avant impression à la Secrétairerie d’Etat, fonde son  « non » » à l’entrée de la Turquie dans l’Union sur certaines données qu’elle définie comme irréfutables.

« Avant toute chose, la Turquie n’a jamais fait partie, ni géographiquement, ni politiquement de l’Europe : l’Empire ottoman a dominé certains pays européens, mais il est resté étranger à la culture européenne », constate la Civiltà Cattolica.

« De fait, les relations de la Turquie avec l’Europe ont presque toujours été marquées par une situation de conflit, ouvert ou latent, jamais d’appartenance », rappelle-t-elle.

Si la Turquie entrait dans l’Union, elle « bouleverserait les équilibres », notamment parce qu’elle deviendrait le deuxième pays le plus peuplé d’Europe.

En plus de cela, poursuit la Civiltà Cattolica, « il est difficile de penser que la Turquie puisse adopter à brève échéance, non seulement à travers les paroles mais dans les faits, les valeurs propres à l’Union européenne, telles que la démocratie de type occidental, le respect de la personne humaine, la liberté de pensée et de religion ».

« La Civiltà Cattolica » affirme enfin qu’en Turquie la pleine liberté religieuse est niée aux religions, à l’exception de l’islam, malgré le fait que le pays se définisse « laïc ».

ZF05062108

 

 

h- Le  « Lexique des termes ambigus et controversés sur la famille, la vie et les questions éthiques ». 

 

Nous avons publié dans le N° précédent de LNDC, le n° 10,  la réaction du Grand Orient de France suite au référendum en France du 29 mai dernier sur l’adoption ou non de la Constitution pour l’Union Européenne. Nous avons compris que le Grand Orient de France n’était pas content du résultat. . Il exposait leur solution : “Élire au suffrage universel une Assemblée constituante des peuples d'Europe.”

 

Mais surtout le Grand Orient de France, dans ce même article,  s’en prenait à l’Eglise, « au réveil de l’ordre moral » qu’elle soutient, tout particulièrement par  la publication d’un livre publié tout récemment sous le patronage du « Conseil Pontifical pour la famille » intitulé « Lexique des termes ambigus et controversés sur la famille ».  

 

On pouvait lire : « Aussi grave, et encore plus préoccupant, le réveil de l'ordre moral se fait sentir. La publication du Lexique des termes ambigus et controversés sur la famille par le Vatican montre le travail de régression entrepris et la nature du combat qu'il faut mener…… l'Eglise reprend le contrôle des appareils politiques pour mener son propre programme. Contre la liberté des femmes de choisir, des couples de s'unir, contre le droit de mourir dans la dignité, la contraception, la procréation assistée, le progrès médical, la recherche. Il ne s'agit plus d'un lexique, mais d'un nouveau syllabus.

Les francs-maçons, au-delà de leurs convictions politiques ou de leurs engagements personnels, doivent reprendre la parole, ouvrir le débat, rassembler les femmes et les hommes qui souhaitent la liberté et le progrès. Contre le nouveau désordre du monde et les zélotes d'une morale révolue, il est largement temps de reprendre l'initiative ».

 

On aurait voulu attirer l’attention sur ce livre qu’on ne s’y  serait pas pris autrement.

 

Il s’agit d’un vrai lexique publié aux éditions Pierre Téqui. C’est un livre de 1001 pages, dans son édition française.  Comme son nom l’indique, il s’agit d’une série d’articles sur les questions morales actuelles. Plus de 70 spécialistes ont participé à la rédaction de ce livre. L’index thématique permet de voir l’objet de ce livre précieux. On trouve de nombreux articles sur l’amour, l’avortement, sur les problèmes de bioéthique, sur la contraception, sur les problèmes de démographie, du divorce de l’éducation des enfants, sur le problème de l’euthanasie,  de la famille, de la femme, de l’homosexualité, sur le mariage,  sur la morale conjugale,  sur la santé, la sexualité,  sur la vie prénatale , sur l’Eugénisme etc…

 

C’est le carinal Ajlfonso Lopez Trujillo, président du Conseil Pontifical pour la famille, qui préface le livre. Il écrit : « Ce « Lexique informe sur le vrai contenu des mots, sur la réalité vraie qui doit servir de guide à leur bon usage et il cherche à éclairer le sens de certains termes ou expressions ambigus ou controversés, qui, de ce fait, sont difficilement compréhensibles….Le but de notre initiative n’est pas de combattre des institutions et des personnes ou de marcher contre elles. Elle est, encore moins, de nous imposer. Nous voudrions plutôt proposer, convaincre avec amour, orienter sur la voie de la vérité, avec respect, avec l’espoir aussi de voir s’instaurer et se renforcer un dialogue fécond. Mais nous ne pouvons pas éluder la vérité à laquelle l’homme a droit pour pouvoir respirer selon une authentique liberté » (p.8).

 

i- MISSION DU CARDINAL KASPER A MOSCOU

Ce midi, 20 JUI 2005 (VIS). M.Joaquín Navarro-Valls, Directeur de la Salle-de-Presse du Saint-Siège, a fait la Déclaration suivante:

"Le Cardinal Walter Kasper, Président du Conseil pontifical pour la Promotion de l'Unité des chrétiens, est à Moscou (Russie) du 20 au 23 juin, afin de poursuivre le dialogue avec le Patriarcat orthodoxe de toutes les Russies, engagé lors des cérémonies inaugurant le pontificat de Benoît XVI".

 

 

2 - Les Nouvelles de France

 

a- LA TRISTE REALITE DU « MODELE SOCIAL » FRANÇAIS

 

Selon Dominique de Villepin et Jacques Chirac, on va réformer la France et lutter contre le chômage, mais en gardant le « modèle social » français. On va demander à l’Union européenne d’y contribuer. Au-delà des grands mots creux et passe-partout comme « solidarité », quelle est la réalité concrète de ce « modèle social » ?

 

Fin avril, la France comptait 2,48 millions de chômeurs, soit 10,2% de la population en âge d’activité, contre 8% en moyenne dans l’Union européenne. Mais le ministre Jean-Louis Borloo estime que « 4 millions de personnes sont “ out” », si l’on tient compte des chômeurs découragés qui ne figurent plus dans les statistiques ou qui ont basculé dans le RMI. 15% des Français vivent en-dessous du seuil de pauvreté.

 

Un jeune de moins de 25 ans sur quatre est à la recherche d’un emploi et ce taux augmente de 1% par an. 18% des bacheliers sont au chômage comme 9% de ceux qui sont titulaires d’un troisième cycle, bac+5 et plus. Trois ans après avoir quitté l’école sans diplôme, entre 30% et 40% des jeunes sont toujours à l’ANPE. 70% des premiers emplois se font en CDD. Est-ce que, au moins cette situation profite aux plus âgés ? Pas du tout. La France détient le record du monde du taux d’emploi le plus faible des plus de 55 ans : seuls 37% d’entre eux sont encore au travail, cinq points de moins que nos voisins européens.

 

Pour les indemniser, les caisses d’assurance-chômage ont dépensé plus de 31 milliards d’euros. Fin 2005, le déficit cumulé de l’Unedic atteindra 15 milliards d’euros. Le taux de sanction appliqué aux faux chômeurs est de 0,3% en France, contre 1,1% en Allemagne, 4,3% au Danemark et 10% en Grande-Bretagne. Les sans-emploi français seraient-ils donc plus vertueux que les autres ? A qui faire avaler cette couleuvre ! Mais, en France, ils

sont moins sanctionnés. Ils sont pourtant plus accompagnés dans leur recherche d’emploi : chez nous les mesures d’accompagnement représentent 0,64% du PIB soit le double de la moyenne des pays de l’OCDE. Néanmoins, 60% des chômeurs ne font l’objet d’aucun suivi, malgré le « Pare » qui devait leur assurer ce suivi régulier. Pas étonnant que la moitié des personnes inscrites à l’ANPE s’en déclarent mécontentes. Souvenons-nous du slogan de la gauche, prônant les 35 heures : « Travailler moins pour travailler tous. »

 

Seule la première partie de la proposition est devenue réalité : les Français travaillent 1459 heures par an, loin derrière l’Espagne (1807 heures), le Japon (1798), les Etats-Unis (1724). En 1970, la durée du travail en France était supérieure de 5% à celles des Etats-Unis. Avec 14%, la France est le pays européen qui compte le plus de smicards. Cela retentit sur la croissance : moins on gagne, moins on dépense, moins les industriels produisent et moins il y a d’emplois. Le professeur Jacques Marseille note : « Si les Français travaillaient autant que les Américains, ils gagneraient 8 000 euros de plus par ans, soit un treizième mois, un quatorzième mois et même un quinzième mois. » Car, dans la France « sociale », le Smic représente 46% du salaire moyen contre 30% dans la libérale Amérique. Le modèle « anglo-saxon » de Tony Blair que l’on nous présente comme un repoussoir si l’on se réfère à l’analyse qu’en font aussi bien Hollande que Chirac, ferait pourtant des heureux en France.

Le niveau de vie moyen des Britanniques, qui était de 15 % inférieur au nôtre il y a vingt-cinq ans, le dépasse aujourd'hui de 5 %. La croissance est supérieure à celle de la France (2,5 % contre 1,9 % en 2005), mais elle est surtout plus résistante, plus autonome, face aux aléas des soubresauts de l’économie enregistrés aux Etats- Unis.

 

La Grande-Bretagne connaît sa plus longue période de prospérité depuis... 1701, date de la création des royales statistiques. Le taux de chômage (4,6 %) est tombé à la moitié de celui de la France tandis que le taux d'emploi (la proportion de ceux qui ont un travail entre 15 et 64 ans) est de 76 %, contre seulement 63 % en France. Le Smic, créé en 1999 par Tony Blair, a crû de 40 %.

 

Tel est donc le modèle social français auquel la droite libérale, la gauche socialiste et les syndicats s’accrochent désespérément et qu’ils voudraient voir l’Europe adopter !

André Noël. N° 1961 2

 

b- La France. Au pays des « Liberté Egalité Fraternité »

 

La  République Française,  missionnaire auto-proclamée de la Liberté, de l'Egalité et  de la  Fraternité, phare des Droits de l'Homme dans le  monde, serait  en vérité  de mauvaise  foi,  une  menteuse  publique? En  fait, mille  preuves s'accumulent. N'en retenons que trois,  récentes et  pertinentes:
 
1) L'association SOS  MAMANS (UNEC)  nous relate  que les  jeunes filles en France qui  veulent avorter  contre ou  sans l'avis  de
leurs parents,  peuvent le  faire sous  un numéro  gratuit de  la Sécurité Sociale seulement connu par les médecins et  sage-femmes
de la mort. Il s'agit  du numéro  2.55.55.55.951.030. Mais  quand une jeune fille ne veut pas avorter, contre l'avis de ses parents
qui veulent qu'elle tue son  bébé, alors  là, la  jeune fille  se trouve  totalement  démunie,  extorquée,  rackettée. Puisque  les
parents ne sont pas coopératifs  - et  refusent l'utilisation  de leur numéro de Sécurité Sociale -, il faut que la jeune,  souvent
colégienne ou lycéenne,  paye tout de  sa poche  pour sauver  son bébé:  consultation  du  médecin,  médicaments,  échographie  (53
Euro!), etc. Là il n'y a plus de  numéro gratuit  de la  Sécurité Sociale mise à disposition par l'Etat avorteur. On  voit là  tout
le pharisaïsme du système 'libre choix': tout est libre, sauf  le choix positif du bébé, de la vie. Une 'Liberté' pour choisir  ...
uniquement la  mort !  
 
- 2)  Au baccalauréat  2005, des  milliers d'élèves  français  de  première en  section littéraire  devaient
plancher  le  6  juin  sur un  thème exécrable,  asséné comme  un principe totalitaire excluant toute opinion personnelle: "Dégagez
des  arguments en  faveur de  l'autorisation légale  de l'IVG  en France!" La jeunesse française, issue d'une nation qui est à 80 %
baptisée  catholique  et  sait  que l'abréviation  IVG cache  une monstruosité, un affront à Dieu et un crime envers les hommes, se
trouvait condamnée à produire des mots qui lui sont étranges, des phrases qui lui répugnent, des arguments et faits qui lui causent
la nausée. Tous ces jeunes étaient de la génération IVG, échappés au massacre général, des véritables 'survivants'.  Et il  fallait
qu'ils  crachent  sur  leur   survivance,  sur   la  vie   qu'ils chérissent,  en  un  mot  sur  eux-mêmes! Voilà  l'Egalité de  la
République  Française:  tous  à genoux  devant les  dogmes de  la culture de la mort, n'importe vos croyances et  espérances! 
 
-  3) Et la 'Fraternité'? La  voici. Une  enquête dans  toute l'U.E.  a révélé  que pour  53 %  des interrogés  la protection  de la  vie humaine   avant   la   naissance  est   considérée  comme   "très importante", et pour 33 % comme "assez importante",  total 86  %! Seulement 7% considèrent la question comme peu ou pas importante.
 
A la tête de l'U.E. concernant  la protection  primordiale de  la vie  avant  naissance  figurent  les interrogés  en Malte  ("très
important" 74 %, "assez important" 22 %, total 96 %), de Grèce et Irlande (chaque fois 73 + 20 = 93 %) et d'Autriche (68 + 25 =  93
%). Les "derniers" étaient les Danois (39 + 35  = 74  %), et  les (très catholiques) Hongrois (37 + 46 = 83 %) et Lituaniens (37  +
42 = 79 %). La France se situait au milieu (49 + 33 = 82 %). Mais la  République  Française  s'assoit  sur  de telles  révélations,
pourtant  officielles puisque  publiées le  13 juin  2005 par  la Commission Européenne à la page 71 de son dernier 'Eurobaromètre'
(http://europa.eu.int/comm/public-opinion/archives/ebs/ebs_225_re port_en.pdf).  La 'Fraternité'  de la  République Française  dans
tout cela? Du vent, une chimère, un cauchemar.  Elle ne  concerne que les faux 'Frères'. Elle impose et dissimule le massacre de  7
millions de bébés empoisonnées, asséchées, étranglées, découpées, déchiquetées dans le sein de leur mère. Cette République est  une
menteuse publique de dimension stalinienne! Dommage que même dans les sphères supérieures de l'Eglise, voire sur ses frontons, on a
l'habitude  d'encenser  et  de  glorifier  ces  valeurs-là  qu'il faudrait plutôt dénoncer  et combattre  de toutes  nos forces.  -
(ru)
 

 

3 - Les Nouvelles de Madrid

a- L’article de Présent.

Manifestation « monstre » contre le « mariage gay en Espagne. Oui la famille est importante.

Pour le délégué du gouvernement, ils étaient 166OOO samedi en fin d’après midi dans les rues de Madrid, « quelques dizaines de milliers de personn es » comme l’a dit TF1, pour protester contre l’identification légale du « mariage » gay au mariage, droit d’adoption compris. Les autorités municipales ont vu 700 000 personnes défiler. Quant aux organisateurs, « le Forum de la famille » et « Hazte Oir » ( Fais-toi entendre) par exemple, ils ont compté entre un million et demi et deux millions de manifestants . 

166 000 ? Oui  - sans compter les femmes et les enfants » blaguent désormais les Espagnols qui avaient prévu le coup en scandant : « Et après ça vous direz que nous ne sommes que cinq ou six ! »

 

Bref, de Cibeles à Puerta del Sol, c’est une marée humaine qui s’avançait, faisant flotter à côté des pancartes et des ballons multicolores des milliers et des milliers de drapeaux rouge et or : la aussi, c’est un sursaut national contre l’idéologie nihiliste qui gomme les différences  entre les peuples et même entre les sexes. Pour se compter, ils avaient d’ailleurs un élément de comparaison : lors de la dernière grande victoire footballistique du Real Madrid, les autorités avaient officiellement dénombré 300 000 personnes dans la rue…sur une fraction du parcours occupé par la manifestation du samedi 18 juin.

 

Cette mobilisation était soulignée, rehaussée et entraînée par la conférence épiscopale espagnole qui avait apporté fortement son soutien à l’initiative. Sur les 78 évêques espagnols, plus du quart était d’ailleurs là, dans la chaleur et sous le soleil qui brûlait à Madrid même à 18 heures : il y avait même le cardinal de Roueco Varela, archevêque de la ville, entouré de ses trois évêques auxiliaires et ovationné par la foule. Les  prêtres étaient également très nombreux à cette manifestation qui n’était pas seulement catholique, loin de là, mais où un gigantesque drapeau portant l’inscription « Rien sans Dieu » avait droit de cité.

 

Nouvelle ovation assourdissante lorsqu’un  couple de jeunes mariés, qui venaient d’échanger leurs consentements dans une église à proximité du parcours, se sont joints au cortège avec tous leurs invités, et qu’ils sont montés sur le podium des discours officiels…

 

De nombreux hommes politiques, notamment des figures du Partido Popular, ainsi que l’ancien maire de Madrid et l’eurodéputé Miguel Oreja, ont participé à cette marche remarquablement organisé mais, semble-t-il, entravée par le gouvernement. Selon des sources au sein de la « Guardia civil » ces forces de l’ordre ont reçu l’instruction de dévier des cars amenant des manifestants à Madrid vers la route de Tolède. Devant les protestations des organisateurs et des chauffeurs qui avaient prévu de rester en contact pour contrer ce genre d’opérations, l’ordre a été levé. Mais les contrôles de cars à l’entrée de Madrid se sont multipliés, histoires de retarder encore un peu les arrivées pour une manifestation qui s’est concentrée sur deux heures seulement, rassemblant une foule très compacte sur un parcours qui avait lui aussi été consenti au rabais. Invoquant des motifs d’ordre public, les autorités publiques avaient refusé le parcours plus symbolique réclamé au départ…celui-là même que le défilé de « Orgullo Gay » (Gay Pride) au demeurant subventionné par la Ville de Madrid sera autorisé à emprunter d’ici quelques jours.

 

Devant le succès de l’opération, qui a dépassé même les attentes des organisateurs, le Forum de la Famille a demandé à être reçu sur le champs par le premier ministre Zapatero. Refus. Il était en réunion avec le chanteur de musique « noire » brésilien Carlinhos Brown…

Dans une Espagne qui se meurt, faute d’enfants, faute d’aides et de soutien à la famille, la formidable démonstration de force et de volonté de samedi aura rendu sa voix au peuple. Celui-ci n’a pas seulement demandé le retrait de la loi sur le « mariage » gay. Il se réunissait autour de justes exigences bien plus larges : le retrait du projet sur le divorce unilatéral, au bout de trois mois de mariage, le droit des enfants d’avoir un père et une mère, la protection de l’institution familiale, le respect, accompagné de soutien, du droit des parents de choisir l’éducation de leurs enfants, en particulier en matière morale, civique et religieuse, et un   ordre juridique qui garantisse le respect de la vie humaine dans son intégrité. » Jeanne Smits. Présent du 21 juin 2005)

 

b- l’article de Zenit a aussi donné un compte-rendu de cette manifestation à Madrid.

 « Madrid, capitale de la Famille », titre l’agence Fides

Manifestation du 18 juin

ROME, Lundi 20 juin 2005 (ZENIT.org) – Madrid « Capitale de la Famille », titre l’agence vaticane Fides
qui souligne le nombre des participants à la manifestation de samedi dernier 18 juin dans les rues de la capitale espagnole : 15 Fédérations internationales présentes dans 60 pays, plus de 1.000 ONG internationales, plus de 30 millions de personnes du monde entier ont adhéré à la manifestation pour « la défense de la Famille et du mariage authentique ».

« Nous avons reçu un appui sans précédents pour une manifestation unique dans toute l’histoire de la démocratie en Espagne, a déclaré dans une conférence de presse Mme Lola Velarde, vice-présidente du Réseau européen de l’Institut de Politique familiale, chargé de la coordination internationale de la manifestation du 18 juin en faveur du mariage et de la liberté.

Elle expliquait : « On ne veut rejeter personne, mais au contraire éviter la souffrance d’enfants et de jeunes. C’est cette conviction, partagée par des millions de personnes, qui a donné naissance à ce mouvement international ».

La réalité a en effet dépassé toutes les attentes des organisateurs, commente Fides : la manifestation a pris des dimensions internationales. D’après les données présentées par les organisateurs, 15 Fédérations internationales présentes dans 60 pays ont donné leur adhésion, ainsi que plus de 1.000 associations (400 européennes, 650 américaines, et 25 océaniennes) représentant plus de 30 millions de personnes.

De son côté, M. Benigno Blanco, vice-président du Forum Espagnol de la Famille a déclaré que le gouvernement espagnol s’était distingué « par son manque de dialogue, en refusant de recevoir les associations familiales ; pour avoir ignoré consciemment les 700.000 signatures présentées et en voulant augmenter les mesures régressives pour la famille ». A présent il doit faire face « à une opposition sociale massive en Espagne, avec un appui international sans précédents ».

La plate-forme « HazteOir » (« Fais-toi entendre »), qui collabore avec la manifestation, a dénoncé le fait qu’une chaîne de télévision à grande audience, avait lancé des appels pour inviter à une contre-manifestation organisée sans la permission de la Délégation du Gouvernement.

La manifestation du 18 juin à Madrid a en outre recueilli une vague d’adhésions dans le monde entier, souligne encore Fides. Mme Maria del Prete, vice-présidente internationale de la Plate-forme Latino-américaine « Red Familia » qui comprend 200 Associations, et représente plus de 2 millions de familles d’Amérique Latine, a déclaré que l’on doit certes « respecter tout être humain pour la dignité qui lui appartient en propre », et « respecter les droits de tous ». Mais, ajoutait-elle, « nous ne pouvons pas être d’accord avec la mise sur le même pied d’égalité des unions entre personnes du même sexe avec le mariage, ni que ces couples puissent adopter des enfants ».

Le 18 juin, une manifestation a été également organisée devant l’Ambassade d’Espagne au Mexique, et devant les consulats d’Espagne au Chili, au Pérou, en Colombie et en Argentine.

M. Jean-Louis Thès, président de l’Institut de Politique Familiale (France) a déclaré : « Nous nous sentons solidaires avec ce qui se passe en Espagne (…) : il y a une stratégie internationale pour imposer le mariage homosexuel et l’adoption, malgré le refus de la société et des familles ».

Mme Sharon Slater, présidente de « United Families International », aux Etats-Unis, qui réunit 200.000 familles du pays et du Canada, a déclaré : « De la famille, dépend l’avenir de nos enfants, du pays et du monde
. Il n’y a rien de plus important pour l’avenir de l’Espagne, comme société et comme grande nation, que la protection du mariage et de la famille ».

 


L’année du Brésil en France

 

France/Brésil: Le Christ Rédempteur de Rio sur la façade de Notre-Dame

L’immense Christ Rédempteur de Rio de Janeiro apparaîtra sur la façade de la cathédrale Notre-Dame de Paris, de la tombée de la nuit à l’orée du jour, le samedi 1er octobre, dans le cadre de l’année du Brésil en France. Une réalisation artistique due à Agnès Winter.

« La projection de cette illumination sur la façade de la cathédrale Notre Dame de Paris est un hommage à la joie de vivre et à la générosité des habitants de ce pays. Symbole franco brésilien par excellence, il célèbre aussi les liens unissant les cultures de nos deux pays », souligne un communiqué du diocèse (http://catholique-paris.cef.fr).

Une messe à l’intention du Brésil et de la France sera célébrée le même jour à 18 heures 30 par l’archevêque de Paris et l’évêque auxiliaire de Rio de Janeiro, invité à cette occasion.

Rappelons que cette statue a des liens avec la France. En effet, cette statue du Christ Rédempteur placée sur le Mont Corcovado, et inaugurée le 12 octobre 1931, a été conçue et réalisée par l’ingénieur brésilien Heitor da Silva Costa et le sculpteur français d’origine polonaise Paul Landowski.

Nouvelles de Bruxelles

 

 

"Belgique & Chrétienté" empêche un outrage aux bonnes mœurs

 

 Une manifestation "cyclonudiste" était annoncée pour le samedi 11 juin. Ses organisateurs relevaient d'un collectif "Placeovélo". Prétextant de revendications pour les usagers cyclistes, ils entendaient circuler nus sur leurs vélos en plein après-midi au centre de Bruxelles.

 

"Belgique & Chrétienté" a rapidement réagi en avertissant le Procureur du Roi de Bruxelles de cette annonce de manifestation.

 

"Belgique & Chrétienté" rappelait qu'une telle manifestation nudiste constituerait une infraction à l'article 385 du Code Pénal, soit un outrage aux bonnes mœurs, avec la circonstance aggravante qu'il pourrait se dérouler en présence de mineurs de moins de 16 ans.

 

"Belgique & Chrétienté" communiquait cet avertissement à la presse et annonçait que, dans l'hypothèse où le Procureur du Roi ne prendrait pas les mesures nécessaires pour éviter l'infraction, elle déposerait plainte contre tout auteur d'un tel outrage aux bonnes mœurs.

 

Dès le surlendemain, le Bourgmestre de Bruxelles, au départ indécis, prenait une mesure d'interdiction de tout acte nudiste durant cette manifestation.

 

Le journal "Le Soir" consacra un article à l'action de "Belgique & Chrétienté", prenant la peine d'expliquer les autres actions de notre association, notamment contre les publicités blasphématoires ou immorales de différentes sociétés commerciales.

 

Enfin, le samedi, à l'heure du départ de la manifestation, la police était largement présente pour faire respecter la loi. Les "cyclonudistes" durent donc manifester habillés et la chaîne de télévision RTL-TVI accorda une courte interview à Alain Escada, président de "Belgique & Chrétienté", tout en signalant qu'il s'agissait d'une victoire pour l’ association.

 

Document : Vie de société. La Television (1)

Le métier de parents est le métier le beau et le plus difficile qu’il soit.

Chacun un jour, se trouve face au cas « Télévision ». Comment faire ? Quelle solution adopter ?

Il ne faut jamais oublier qu’il y a toujours un certain mimétisme entre parents et enfants. Par exemple lorsqu’on désire que ses enfants lisent, il faut lire soi-même.

Nous n’avons jamais eu à la maison de poste de télévision. Celle-ci ne nous a jamais « manqué » ni à nous, ni aux enfants. Nous avons toujours été très bien « informés » et personne dans la maison, ne s’est jamais ennuyé.

Pourquoi refuser d’accueillir une télévision chez soi :

Pourquoi devrait-on être « comme tout le monde » ?

Pourquoi nos enfants seraient soumis d’office à des critères déterminés par l’extérieur ? Pourquoi vouloir à tout prix devenir Monsieur Tout le Monde ?

 

1. La télévision est un média qui ne montre pas « la réalité » mais qui la re-construit. Le média est l’intermédiaire entre le monde et l’homme. L’homme lui-même à travers le média n’a plus de contact direct avec la chose, l’objet. L’écran se place entre eux et l’objet « vu » et « entendu » à travers l’écran, n’est plus qu’une partie de lui-même. Il lui manque l’essentiel : sa totalité .

Que reste-t-il d’une forêt à travers un écran ?

Afin de voir le monde tel qu’il est, il faut ne pas être soumis aux médias.

 

2. De plus en plus, des personnes, des familles, des groupes de personnes se désintéressent de la télévision et vivent chez eux, sans télévision.

Ce ne sont ni des marginaux, ni des loufoques. Ces personnes ont des familles « normales », ont un travail « comme tout le monde » et ne se font pas remarquer dans les rues. Ces personnes ne refusent pas l’information.

Leur démarche est différente pour s’informer : ils préfèrent voir d’eux-mêmes. Ils vont au cinéma, au théâtre, aux concerts, lisent, jouent de la musique, font du sport. Et surtout, ils privilégient les rencontres avec leur voisinage, leurs amis et leur famille.

Dans le Courrier International (2003) nous apprenons qu’un pourcentage très important d’allemands n’ont plus de télévision chez eux. Ils ont choisis de se tenir au courant de l’actualité d’une autre façon : sortir, lire, rencontrer du monde.

Toutes ces personnes prennent le temps de penser par elles-mêmes !

La télévision accentue « l’incapacité manifeste des hommes modernes à rester seuls en face d’eux-mêmes, ne serait-ce qu’un moment » (Konrad Lorenz).

 

3. En Europe le temps moyen passé chaque jour par les adultes devant la télévision est de : au mieux 2 heures – au pire : 4 heures 30 !

Que reste-t-il de nos pensées personnelles et de notre cerveau lorsqu’on a gobé passivement 3 heures de télévision sur 24 heures ?

3 heures par jour font : 90 heures par mois : 1090 heures par an.

Sachant que nous restons éveillés environ 5840 heures sur une année, ces 1090 heures représentent 18% de temps passé hors du monde réel, quand nous sommes éveillés !!

Je ne dirai rien sur les programmes. Le fait que la télévision soit nocive, ne vient pas de la qualité –ou de la non qualité- de ses émissions.

 

4. Télévision et espace

En abolissant l’espace géographique, la télévision ne fait pas des voyageurs mais des voyeurs paralytiques.

Ils pourraient s’intéresser à tout ce qu’ils voient sur cet écran – l’immensité du monde - mais , en fin de compte, le plus terrible c’est qu’ils ne s’intéressent à rien !

La télévision a inversé la signification de l’espace. Le voisinage n’est plus intéressant. Il faut au moins une distance de 2000 kms pour que le même phénomène soit digne d’attention !

La télévision insinue l’idée que notre environnement immédiat n’est pas digne d’intérêt et que ce qui compte c’est davantage ce qui est donné à voir que ce qui est vécu.

Lors de la dernière éclipse de soleil sur la France (en 1999 ou 2000), sur le terrain de parachutisme de Meudon, la vue très dégagée était exceptionnelle. Nous avions même des lunettes « spéciales éclipses ». Et bien, il y a eu plus de personnes devant l’écran de télévision –qui retransmettait l’éclipse- que devant le hangar à lever la tête! « On voyait beaucoup mieux, paraît-il, à l’écran »…..

Le simulacre a aujourd’hui plus d’attrait que la réalité.

 

5. Télévision et temps

Un enfant regardant à la suite pendant 3 heures des émissions devient un voyageur sans bagage ni destination et surtout sans projet. Le temps est suspendu pour lui.

Le temps passé devant le poste se rétrécit. Le passé fuit à chaque instant et le futur toujours plein de surprises s’approche, mais il n’est pas accueilli car le sujet (l’enfant ou adulte) n’est pas présent. L’instant présent n’apporte rien que le vide de l’écran.

La télévision accentue, bien sûr, l’effet d’éphémèrisation qui se poursuit aujourd’hui en s’accélérant. Les sujets des émissions ne sont plus développés, ils sont survolés. Les adultes tiennent difficilement devant un développement, une explication une peu longue. Les enfants, quant à eux, soumis à l’écran, apprennent à voir, à regarder, à comprendre les choses d’une façon de plus en plus rapide et surtout très superficielle.

Les documentaires ne sont plus que des images qui se superposent les unes aux autres à une cadence rapide afin que les « téléspectateurs » ne s’ennuient pas.

 

6. Dissociation entre information et action

Notre société est devenue une société d’hémiplégiques voyant le monde de nos chaises comme sur des fauteuils de paralysés et ne pouvant nous déplacer et agir.

L’homme possède cinq sens qui se répondent les uns les autres dans son corps.

Un bébé voit un objet, le prend, l’écoute, le goûte, le sent pour faire sa connaissance et le reconnaître ensuite parmi d’autres.

Le petit homme qui se sert de ses cinq sens pour explorer le monde qui l’entoure, deviendra adulte et continuera à appréhender son environnement de cette façon, tout au long de sa vie.

L’homme avec ses sens répond à son environnement d’une façon active : un objet tombe de la table, instinctivement il se précipite pour le rattraper.

Mais quand les objets sont vus à travers un écran, il voit l’objet tomber mais ne pourra jamais le rattraper car la situation n’est pas réelle. Pourtant la connexion entre la vue et le toucher s’est faite dans son corps.

En séparant le voir du toucher, la télévision dissocie l’information de l’action et scinde le composé humain.

La télévision n’a rien d’inoffensif. Je verrais bien (dans le style des paquets de cigarettes) des pancartes de mise en garde sur chaque téléviseur en vente dans les magasins : « Regarder la télévision annihile la pensée ! » ou encore « Regarder la télévision rend obèse » Je vous laisse en chercher d’autres. n

Un jeune foyer d’enseignants, enfants de 5 à 9 ans