« Les
Nouvelles
de
Chrétienté »
n°
12
Le 1
juillet
Sommaire
b-Un
ouvrage de l’Académie pontificale pour la vie.
c-Première visite de Benoît XVI au
président de
d-Benoît XVI pour la 39e Journée
mondiale de
e-Benoît XVI et la paix en « Terre
Sainte »
f-Mgr Lajolo, ministre des Affaires
étrangères de Benoît XVI et
C-Des
Nouvelles de Strasbourg et du parlement
européen
a-Avortement. Euthanasie. L’initiative
de 33 députés européens
b-Incident de séance à Strasbourg.
Lettre ouverte de Paul-Marie Couteaux à MicheL Rocard.
D-Des Nouvelles
de l’Ukraine :Ce que dit Julia Tymochenko
a-Présentation
de Julia Tymochenko
D-Les
Nouvelles de l’Eglise de France
a-Mgr Aubertin nommé archevêque
de Tours
b-Déclaration de l'assemblée plénière
des évêques de France et la loi de 1905
c-L’avortement au « Bac L », la
polémique se poursuit.
d-Direction diocésaine de l’Enseignement
catholique de Paris
a-Après la manifestation extraordinaire
des familles du 18 juin 2005
a-Encore l’esclavage dans le monde
a- Le 15 octobre 2005 : Tous les
enfants ayant fait leur première communion sont invités par le Pape au Vatican
Je
vous ai déjà informé que le pape Benoît XVI invitait le 15 octobre 2005 à un
rencontre de catéchèse les enfants qui avaient fait leur première communion au
cours de l’année. Mais voici les paroles importantes qu’il a prononcées à cette
occasion le 12 juin 2005 : « …Sur le chemin éducatif, une étape plus
que jamais importante est la première communion, véritable fête pour la
communauté paroissiale, qui accueille pour la première fois les plus petits de
ses enfants à
Je confie dès à présent cette
rencontre à
Cette
initiative heureuse, notez-le en plein synode des Evêques sur l’Eucharistie, me
fait penser à Saint Pie X appelant les plus petits à la table sainte…
b-Un ouvrage de l’Académie
pontificale pour la vie.
Vraiment
l’Eglise se mobilise pour la défense de la vie humaine. Les Francs Maçons eux aussi
le constatent.
Ce
nouvel ouvrage a pour titre : « La dignita della proceazione umana et
le tecnologici riproduttive ? Aspetti antroplogici ed etici ».
Il reprend les actes de la dixième Assemblée générale de l’académie pontificale
pour la vie qui s’était tenue à Rome les 20-22 février 2004.
Ce
livre a le mérite de traiter les questions liées aux technologies de
reproduction non seulement d’un point de
vue scientifique et éthique, mais plus largement anthropologique : qui est
et qu’est la personne ? L’embryon est-il une personne humaine dès sa
conception ? Quel respect lui devons-nous ? Une vision claire de la
dignité de l’homme et de la procréation humaine est présentée d’un point de vue
qui va au-delà du plan moral et juridique et traite en profondeur le niveau
ontologique.
Ce
livre a été élaboré par Juan de Dios Vial Correa et Elio Sgreccia.
Ce
livre réaffirme les principes de la doctrine catholique en matière de
procréation. Vous pouvez les retrouver dans « Donum Vitae », instruction de
L’OR
en langue française du 14 juin 2005 en fait une longue présentation intéressante.
c-Première visite
de Benoît XVI au président de
On lira avec intérêt le compte-rendu de Zénit sur la première visite de
Benoît XVI au Palais du Quirinal ROME, Vendredi 24 juin 2005 (ZENIT.org)
Nous
commenterons dès que nous l’aurons lu en français le discours du Pape Benoît
XVI
d-Benoît XVI pour la 39e Journée mondiale
de
Le thème du message
de Benoît XVI pour la 39e Journée mondiale de
Le thème a été annoncé samedi par la salle de presse du Saint-Siège par un
communiqué.
e-Benoît XVI et la
paix en « Terre Sainte »
Le jeudi 23 juin 2005, Benoît XVI recevait à midi dans la salle
Clémentine du palais apostolique du Vatican, les quelques 70 participants de la
« Réunion des Œuvres d’Aide aux églises orientales » (le R.O.A.C.O) qui dépend de la congrégation romaine pour les Eglises
orientales. Les travaux de l’assemblée étaient centrés sur trois sujets dont la
situation de l’Eglise en Terre Sainte.
Les travaux de cette
assemblée étaient centrés sur trois thèmes principaux: l’étude et la formation
des séminaristes et des prêtres des Eglises catholiques orientales – à Rome (où
ils sont 500) ou dans leurs pays, comme en Irak -, la situation de l’Eglise
catholique en Ukraine et en Terre Sainte. Le custode de Terre Sainte, le P.
Pierbattista Pizzaballa, franciscain participait à la rencontre.
Au cours de cet
entretien, après avoir salué ses hôtes, le pape a prononcé cette phrase
encourageante :
« certains
signaux positifs, qui nous parviennent ces derniers mois, rendent plus solide
l’espérance que ne tarde pas à se rapprocher le jour de la réconciliation entre
les différentes communautés présentes en Terre Sainte ».
Pour maintenir la paix en Terre Sainte, on a souligné l’importance d’une «
présence, même à travers les moyens de communication, active et participant à
ce qui arrive en Terre Sainte, favoriser les pèlerinages, et faire pression au
niveau politique, au niveau international, afin de stimuler les parties en
présence à se rencontrer et à surmonter les obstacles ».
f-Mgr Lajolo, ministre des
Affaires étrangères de Benoît XVI et
Le secrétaire du Vatican pour les Relations
avec les Etats, Mgr Lajolo est rentré mercredi à Rome après une visite dans le
sud-est asiatique, en particulier dans les villages frappés par le Tsunami du
26 décembre dernier
Il revient en effet d’une visite d’une douzaine de jours (11-22 juin) dans
quatre pays du sud-est asiatique -
Il a souligné à son retour à Rome qu’il a eu un accueil très cordial en
Malaisie et au Brunei bien que le Vatican n’ait pas de relations diplomatiques
stables avec ces pays et il a précisé que « L’établissement de relations diplomatiques avec
Faits et Documents du 15 juin 2005, grâce à des citations bien choisies, révèle la
nature profonde de Dominique de VILLEPIN : un apôtre de l’idéologie des « Lumières »
« Je crois à cette folle immortalité française
qui veut réconcilier les contraires. Je crois à l’éternité de l’homme né un
soir de 1789. » Dominique de
VILLEPIN dans Le requin et la mouette. Ed Plon 2004
Au Sénat il déclarera le 14 06
2003 : « Les mondes de l’Islam
et de l’Occident s’entremêlent. Les cinq millions de musulmans de France nous
le montrent : la dimension islamique fait partie intégrante de l’Europe
[….] Les musulmans européens, authentiques passeurs de culture, représentent
une chance que nos sociétés doivent saisir pour se projeter dans l’avenir […..]
Oui, l’Islam a toute sa place en Europe, d’ores et déjà et davantage encore à
l’avenir. »
En 2005, à l’occasion de la
campagne sur
En mai 2003, il est adoubé
par le Groupe de Bilderberg, qui se réunit à Versailles du 15 au 18 mai,
recevant ainsi l’onction des cercles mondialistes. Le 25 juin 2003, il recevait
une délégation de dignitaires du Grand Orient de France (et d’obédiences
alliées) pour le (pseudo) bicentenaire de cette organisation maçonnique.
En voici quelques extraits qui dévoilent, beaucoup plus que d’autres discours,
le fond de sa pensée et son idéologie, entièrement héritée des
« Lumières » : « Je
suis heureux de vous accueillir au Quai d’Orsay, dans le temple de la boussole
et de l’horloge, vous, hommes et femmes de l’équerre et du compas […] Ce qui
est remarquable, c’est de voir à quel point cette diversité s’incarne dans un
esprit commun, dans des idéaux partagés, forgés au fil des siècles avec une
constance et une fidélité particulière. Aujourd’hui, dans un contexte de montée
des peurs et de l’irrationnel, les valeurs de progrès, de tolérance et de
liberté sont plus que jamais indispensables pur redonner à l’homme la place qui
lui revient dans notre action – la première de toutes […] Vos idéaux sont aussi
ceux qui peuvent permettre à chaque culture de s’enrichir du regard des autres
[…]
C-Des Nouvelles de Strasbourg
et du parlement européen
a-Avortement. Euthanasie. L’initiative de 33 députés
européens.
« Ils auront été 33,
tout de même, au Parlement européen de Strasbourg, à signer une courageuse
« déclaration écrite pour l’interdiction de l’avortement et de
l’euthanasie » destinée à réclamer à l’ONU la mise en place d’un
« traité international visant l’interdiction totale de l’avortement et de l’euthanasie ».
Le texte avait quatre co-auteurs : le polonais Maciej Mariam Giertych, le
Néerlandais Johannes Blokland, l’Irlandaise Hathy Sinnott et le français
Patrick louis (villiériste)
Selon les règles du Parlement européen, le texte de ces auteurs ayant été rendu
public le 7 mars dernier, les autres députés disposaient de trois mois pour y
apposer leur signature. Ils sont 29 à l’avoir fait - parmi
eux pour
Mais les auteurs de la
déclaration observent que le nombre de signataires n’est pas « représentatif
des députés partageant ces idéaux pour la vie humaine ». Leur communiqué
précise : « Il est clair que si cette déclaration avait suscité une
plus grande attention politique, le chiffre aurait été plus significatif. Cette
initiative signifie un bon point de départ et concrétise un besoin urgent de
mobiliser tous les efforts politiques pour protéger la vie humaine ».
Il faut souligner tout ce que
leur déclaration avait d’important et de significatif. Pour réclamer un véritable
respect de la vi, les députés ont
invoqué de nombreux textes…y compris Evangelium
vitae de Jean-paul II. Et ils ont expliqué ainsi leur démarche, citant leur
texte : « Puisque « il n’y a pas d’interdiction claire,
universelle et uniforme relative au meurtre d’êtres humains innocents »,
les Nations unies devraient « s’assurer que le droit à la vie – de la
conception jusqu’à la mort naturelle – est garanti par la législation
internationale ».
Le texte affirme nettement
que « la menace actuelle pesant
contre la vie humaine provient de la mauvaise volonté d’une poignée de
décideurs qui ignorent les principes du
droit naturelle », déplorant le fait qu’il a été estimé qu’un vote majoritaire pouvait prévaloir sur le droit
naturel ». Et il demande « aux Nations Unies de mettre en place
un traité internationalement contraignant qui fasse respecter chaque vie
humaine et interdire tout acte allant contre la vie humaine, y compris
l’avortement et l’euthanasie ». (Jeanne Smits Présent du 24 juin 2005)
b-Incident de séance à Strasbourg. Lettre ouverte de Paul-Marie Couteaux à MicheL Rocard.
Le 7 juin à Strasbourg, une altercation a opposé deux
députés français au Parlement européen. Alors que Paul-Marie Coûteaux, élu
villériste, s’élevait contre la tentative du Parlement de faire comme si
M Paul-Marie Couteaux dont nous connaissons maintenant
le nom depuis sa prise de position au Parlement européen conte l’avortement et
l’euthanasie, a réagi publiquement en adressant une lettre ouverte à M Michel
Rocard. Je remercie la direction de Minute de m’avoir donné l’autorisation de
porter, à mon tour, ce document
important à votre connaissance.
Monsieur
le premier ministre,
Bruxelles
le 7 juin 2005
Vous avez tenu hier à mon
encontre, dans l’hémicycle de Strasbourg, des propos certes plus insultants
pour vous-même qu’ils n’entendaient l’être pour moi, mais auxquels il me paraît
nécessaire de répondre, non point seulement parce que, ayant alors quitté
l’hémicycle, je n’ai pu le faire de vive voix, ni davantage en raison de votre
qualité – au sens administratif de ce terme – mais en ce qu’ils révèlent
d’aveuglement ; celui-ci conduisant à une crise grave, il me paraît devoir le
traiter avec soin.
D’après les minutes de la
séance d’hier, telles qu’elles sont publiées aujourd’hui dans le compte-rendu
officiel du Parlement, vous auriez dit ceci à mon sujet : “S’il y a forfaiture quelque part, elle est d’utiliser une paye de
député européen pour venir cracher dans la soupe.” Propos stupéfiants en ce
qu’ils supposent de mépris pour la démocratie et pour le principe même de
l’élection, ne serait-ce seulement parce que celle-ci commande qu’un élu
s’exprime dans le sens de ses opinions et non dans celui de qui le “ paye ”, pour utiliser le mot distingué qui est dans
votre registre.
Un empire contre les démocraties
Je suis confus de devoir
rappeler au démocrate que vous prétendez être que, bien que vous et vos amis
ayez montré tant d’exemples contraires, un député est d’abord la voix de ses
électeurs. Les Français qui ont choisi un non dont je suis l’un des
porte-parole et qui est aussi adressé au mensonge, n’entendent pas que je participe
à un débat sur les voies et moyens de
doter on ne sait quel “ ministre des
Affaires étrangères européen ” d’un siège au Conseil de Sécurité de l’ONU
et d’en disposer en lieu et place de ceux qui sont actuellement dévolus à la
Couronne britannique et à la République française, puisque tel était le sujet
du débat d’hier.
A faire comme si les
électeurs n’existaient pas, vous jouez dangereusement, M. le Démocrate, avec la
démocratie. Il est vrai qu’on ne vit jamais nul empire (le mot qu’utilise au
sujet de l’Europe l’un de vos camarades, M. Strauss-Kahn) tenir compte d’un référendum qu’aurait par
malencontre organisé l’une de ses provinces. En ce qu’il nie par nature la
singularité des peuples, un empire n’est jamais démocratique; immanquablement,
il dévale sa pente autoritaire, ce que votre réflexe prouve d’éloquente, ou
plutôt d’accablante façon.
Je vous rappellerai ensuite,
puisque votre mot me contraint à entrer dans ces détails, que les émoluments
que je peux recevoir comme député français au Parlement européen proviennent du
Sénat français, le Parlement européen ne versant, vous le savez, que des
défraiements. Puisque nous sommes ici dans certaines choses concrètes qui vous
intéressent au point que vous semblez estimer qu’un homme est nécessairement
commandé par l’argent, je vous fais observer que les électeurs et les
contribuables français pourraient s’étonner que vous utilisiez vos émoluments
nationaux pour demander, comme vous l’avez fait devant moi il y a quelques mois,
la suppression du siège français au Conseil de Sécurité de l’ONU, suppression
dont vous avez même précisé qu’elle vous paraissait “ naturelle ”.
Sans doute, après une si
longue carrière, êtes-vous arrivé au point où votre conscience ne discerne plus
ce qu’est votre devoir envers la France, car vous avez depuis trop longtemps
pris l’habitude d’être “ payé ”,
comme vous dites, pour la desservir. S’il s’agit de “ cracher dans la soupe ”, autre figure de votre élégant
vocabulaire, c’est la nation qui pourrait vous demander des comptes, après
avoir entretenu votre personne pendant les innombrables années au cours
desquelles vous fûtes député, ministre et Premier ministre tout en publiant la
nation pour dépassée, le peuple pour inadapté, et la France pour obsolète.
Un coup d’Etat contre les peuples
Il est exact que j’ai utilisé
le mot de “ forfaiture ”. Si vous
m’avez bien écouté, j’ai même utilisé l’expression de “ forfaiture collective ”. Dès lors que les Français ont refusé le
projet dit de Constitution européenne et que, de ce fait, aux termes mêmes de
la Convention de Vienne de 1969, comme du traité de Rome exigeant l’unanimité,
ce projet devenait caduc, nous n’avions pas à débattre comme s’il avait été
approuvé, comme si nous avions un ministre européen des Affaires étrangères et
que rien n’était plus pressé que de décider des instruments à mettre à sa
disposition, siège “ européen ” au
Conseil de Sécurité inclus. Le fait que le peuple qui vous a élu venait de
trancher la question devrait à tout le moins vous commander le silence.
Quant à moi, si je siège au
Parlement européen, c’est pour y représenter, avec quelques autres de mes amis,
la voix de millions de Français qui n’entendent pas détruire la belle idée de
l’Europe avec laquelle vous jouez dangereusement, pour le simple caprice, et le
bénéfice, d’europiromanes vivant en état d’apesanteur au-dessus des nations,
des Etats et des réalités. Il y a place pour une Europe qui respecte les
souverainetés populaires, les incite à travailler ensemble, organise leur
coopération, défriche par le débat les voies d’un avenir qui par le fait de la
géographie et de l’histoire leur est en partie commun, donc place pour un
Parlement qui soit le lieu de ce débat, ce qui dans mon esprit est autre chose
que ce que vous nommez “soupe ” et
qui suppose, comme en tout Parlement, qu’il comporte une majorité et une
opposition. Votre phrase sur l’utilisation d’une “ paye de député pour cracher dans la soupe ” prouve que vous
n’acceptez nulle opposition et que l’entreprise à laquelle vous consacrez ce
qui vous reste d’énergie et peut-être, après tant de déconvenues, ce qui vous
reste de rêve, est simplement en train de glisser vers le totalitarisme.
Si, des années 60 au cours
desquelles vous marxisiez à la tête du PSU, vous n’avez guère conservé le goût
du prolétariat, du moins avez vous, semble-t-il gardé celui de la dictature,
version consensuelle et molle. Vous voudrez donc, je vous prie, m’indiquer le
discours à tenir pour être autorisé à siéger dans ce Parlement, et si la condition
de couvrir un coup d’Etat permanent contre les peuples vous suffit.
Le temps des patries n’est pas fini
Cette semaine, à Strasbourg,
j’ai beaucoup entendu dire de vos compagnons
éclairés, ou illuminés, que le non du peuple français n’était qu’une tempête sur le
village gaulois et qu’il n’y avait pas lieu de changer pour si peu l’agenda
européen. Exemple parmi d’autres des insultes faites aux Français, qui furent
nombreux à se porter aux urnes. Faire comme si la prétendue “ Constitution européenne ” était
adoptée, et en venir même à l’examen de ses modalités d’application est donc un
manquement grave au droit. C’est donc à juste titre que j’ai utilisé le terme
de “forfaiture collective”. Comme
vous ignorez apparemment le sens exact de ce mot, puisque vous tentez de le
retourner contre moi en lui donnant un sens controuvé, je vous signale, aux
fins de votre édification personnelle qu’il a deux équivalents possibles :
putsch ou coup d’Etat.
Je tenais à ce que ces
différents points soient portés non pas certes à votre connaissance car je
doute que vous repériez grand chose encore au fond des brouillards dans
lesquels vous vous enfoncez, recuit comme vous l’êtes dans le bunker de vos
certitudes avariées, dépassées et désormais désavouées, mais surtout pour
quelques amis et alliés auprès desquels je prendrai soin de diffuser cette
missive qui, ne concernerait-elle que votre personne, ne mériterait pas plus d’un paragraphe.
Pour ce qui vous concerne,
monsieur le Premier ministre et triste sire, je ne peux que vous assurer du
maigre respect auquel m’obligent votre âge et l’honneur que vous avez d’être
mon confrère ainsi que, comme vous le dites vous-même, mon compatriote – tant
il est vrai que, en effet, à rebours de ce qu’écrivait l’un de vos maîtres penseurs,
Drieu La Rochelle, thuriféraire de
l’Europe chimérique, le temps des patries n’est pas fini...
Paul-Marie Coûteaux
* Les intertitres sont de la rédaction. (« Minute »
n° 2211 du 22 juin 2005).
D- Des Nouvelles de l’Ukraine
a-Présentation de Julia Timochenko.
Julia Timochenko, 44 ans,
Premier ministre du gouvernement de Victor Iouchtchenko, en visite à Paris du 3
au 6 juin, est la femme la plus populaire de la nouvelle Ukraine. Elle fut un
des artisans les plus fermes et décisifs de la victoire de Victor Iouchtchenko
sur Victor Ianoukovitch, l'homme de Moscou et des maffias russes. Sortie grâce
à la révolution orange, à la détermination des habitants, surtout des jeunes,
et au sens national des Ukrainiens, des griffes de l'Ours moscovite, l'Ukraine
se retrouve une nation indépendante, libre, souveraine, comme avant la mainmise
de Catherine sur le pays des Cosaques Zaporogues dont l’histoire a accompagné
toutes les grandes victoires européennes. Retour à Iaroslav et à sa fille Anne
de Kiev, reine de France. Le chemin de Julia a été dur et long. Fondatrice de
la première compagnie de gaz ukrainienne, lorsqu'elle était ministre de
l'Economie sous le ministère de Victor Iouchtchenko, pour libérer le pays des
approvisionnements russes, elle prend de tels risques qu'elle est jetée en
prison par les maîtres du Kremlin. Aujourd'hui, elle se retrouve le premier
personnage du pays, après le Président, et lors de son discours d'investiture,
le 2 février dernier, prend un ton d'une élévation à laquelle nous n'étions pas
accoutumés depuis longtemps de la part des hommes politiques. L'Ukraine (la
sainte Rouss’) se réveille et se lève, comme dans le poème de Mycola Vassyl
Prinya, écoutons-la.
b-Ce qu’elle dit : son discours
Extraits :
« Non pas des chiffres, derrière lesquels on ne sait jamais ce qui se
cache, mais la philosophie du travail du gouvernement, la philosophie de notre
pensée, la philosophie de l'édification de la société. Le programme qui vous
est proposé aujourd'hui n'a pas une structure traditionnelle, il se présente en
six points et le premier d’entre eux, je l’ai intitulé “
« 1.
« 2. La
justice : Le principe de
primauté du droit doit devenir le principe qui régulera notre vie. Lorsqu'on
parle de justice, on pense tout de suite en termes d'égalité et d'inégalité. Il
est bien évident que nous ne sommes pas tous égaux dès le départ, mais il est
des inégalités inadmissibles. La première d'entre elles, c'est l'inégalité des
enfants à la naissance. L'enfant n'est pas responsable de la famille dans
laquelle il est né, c'est pourquoi nous devons créer des conditions de vie
égales pour tous [un des premiers points du programme du Président, c'est de
multiplier par dix l'allocation versée aux mères à la naissance de leur enfant].
Nous devons donner aux gens une chance d'obtenir un salaire décent pour leur
travail. Il faut arrêter de parler de salaire minimum qui pousse les gens vers
la pauvreté. La justice existe ou n’existe pas. Nous ferons en sorte qu'elle
existe [réforme d’un système judiciaire corrompu, accession de tous à la
justice].
« 3.
L'harmonie : Il faut modifier
totalement le rôle du pouvoir dans le pays, harmoniser les relations entre
l’Etat et la société [en Ukraine, il était de coutume de dire que le pouvoir
allait de pair avec le business, qu 'ils étaient] comme deux sœurs
siamoises avec un seul cerveau, un seul cœur, un seul foie, un seul estomac et
que si on les séparait, ils étaient voués à la mort. L’Etat pour les gens et
non pas les gens pour l'Etat, ce sera désormais la devise du gouvernement. [Elle
s’est également déclarée pour la défense des intérêts sociaux des retraités et
des couches sociales les plus défavorisées.] Une personne qui part à la
retraite ne doit pas avoir moins d’argent que lorsqu’elle travaillait :
nous n’envoyons pas les gens à la mendicité.
« 4. La vie : Nous commencerons par la naissance de l'enfant ;
il faut qu'il ait accès à tous les degrés de l'instruction, et cela commence
par le jardin d'enfants [le gouvernement garantira l’utilisation de la
langue ukrainienne comme langue nationale, le développement libre de la langue
russe et des autres langues conformément à la loi sur les langues et à la
charte européenne]. Les gouverneurs auront pour tâche de faire l'inventaire
des entreprises qui sont à l'arrêt... Nous ferons tout pour que les gens aient
accès au logement. Le gouvernement a la possibilité d’assurer une vie décente à
tous [création aussi d’un système d’assurance-maladie où les enfants et les
invalides ne seront pas oubliés, avec gratuité des soins et des médicaments].
« 5. La sûreté : Les doctrines de défense actuelles ne correspondent
pas aux exigences de l'Ukraine et du monde. Réforme du service militaire,
création d'une armée de métier, renforcement du contrôle par le Parlement, de
l'enseignement militaire et de la préparation.
« 6. Le monde : Notre chemin
doit nous mener vers l'Europe. Et c'est pourquoi nous devons adopter une
nouvelle stratégie nationale d'intégration européenne de l'Ukraine, jeter les
bases fondamentales pour que l'Ukraine devienne un membre à part entière de
l'Union européenne (…). C'est pourquoi la marche vers l'intégration
européenne doit commencer par une discussion ouverte pour que toutes les
craintes et les phobies engendrées de manière artificielle en Ukraine soient
vaincues. Une mission très difficile et magnifique nous attend, celle de jeter
les bases du bien-être et de la prospérité pour nos enfants et nos
petits-enfants, celle de construire une nouvelle Ukraine. »
On remarquera, par le choix
même des termes, que ce souci d'intégration européenne ne met nullement en
sourdine, ni en humiliation, le sentiment national et patriotique. On aimerait,
nous aussi, avoir des dirigeants politiques au pouvoir s'exprimant avec une
telle clarté dans l'exposé et une telle détermination.
Ce programme a été accepté et
Julia élue Premier ministre par 375 voix sur 420 (source OP Oksana.
Pravda.com.ua, site officiel de Julia Timochenko). Dans Le Figaro du
4 juin, elle déclarait que le non de
Hervé de Saint-Méen
E- Les Nouvelles de l’Eglise
de France
a-Mgr Aubertin nommé
archevêque de Tours
Mgr Bernard Aubertin a été nommé par Benoît XVI archevêque métropolitain de Tours.
Mgr Aubertin était jusqu'ici évêque de Chartres. Il succède donc à Mgr André
Vingt-Trois, nommé le 11 février dernier par Jean-Paul II archevêque de Paris.
Mgr Aubertin est né en 1944 dans les Vosges, à Épinal. Il a été ordonné prêtre
en 1972.
Il a fait ses études de théologie à Fribourg, en Suisse, puis à Strasbourg, à
l’université pontificale Grégorienne.
C’est un connaisseur de l’Islam. Il a en effet étudié également à l’Institut
Pontifical d'Études Arabes de Rome, et il a fait son service national au titre
de
Le nouvel archevêque de Tours était évêque de Chartres depuis 1998.
b-Déclaration
de l'assemblée plénière des évêques de
France
L'Eglise catholique en France
et la loi du 9 décembre 1905, cent ans après.
Déclaration de l'assemblée
plénière des évêques de France
Les évêques de France ont
publié cette déclaration à l’issue de leur assemblée plénière, le 15 juin
dernier, à Chevilly Larue (cf. www.cef.fr).
Nous la commenterons dans un
prochain numéro.
Conférence des évêques de
France
1. A un siècle de distance de la loi du 9 décembre 1905 « concernant la
séparation des Eglises et de l’Etat », nous, évêques de l’Eglise catholique en
France, souhaitons nous exprimer publiquement sur le cours d’une histoire qui a
marqué notre pays et qui, au fil du temps, a contribué à modifier en profondeur
les rapports entre l’Eglise catholique, les pouvoirs publics et la société
française. La lettre que le pape Jean-Paul II nous avait adressée le 11 février
dernier nous invitait à cette relecture et nous proposait un éclairage sur des
points qui restent encore en débat actuellement.
De l'affrontement à l'apaisement
2. La loi du 9 décembre
3. Il faut tout d’abord noter que la loi de
4. Contacts, dialogue, recherche commune entre l’Eglise catholique et l’Etat
devaient faciliter la recherche de solutions ne tombant pas sous le coup des
trois raisons majeures qui avaient motivé le refus pontifical :
1) La loi de 1905 était une rupture unilatérale, sans même une dénonciation par
voie diplomatique, d’une convention internationale, le concordat de 1801. Les
relations avec le Saint-Siège étaient rompues. Sans compter que l’application
de la loi s’est faite dans des conditions particulièrement injustes et
éprouvantes pour un certain nombre de catholiques, surtout parmi les religieux
et les prêtres. Le rétablissement, en 1921 des relations diplomatiques, à
l’initiative du Gouvernement de
2) La loi de 1905, dans les dispositions touchant l’organisation des cultes,
risquait de ne pas respecter la nature de l’Eglise catholique et sa structure
hiérarchique. En effet, les « associations cultuelles » prévues par la loi ne
garantissaient pas suffisamment la responsabilité propre de l’évêque dans le
diocèse ou du curé dans la paroisse. Finalement, l’interprétation autorisée de
la loi par le Conseil d’Etat et cet échange de lettres (de 1923-1924) entre le
Saint-Siège et le Gouvernement mirent en évidence qu’il était possible de
parvenir à un accord entre la législation républicaine et les normes canoniques
de l’organisation ecclésiale, expression de la liberté de l’Eglise catholique.
3) La loi de 1905 invoquait dans son titre une séparation qui paraissait
inacceptable à beaucoup de catholiques dans le contexte d’alors. L’expérience
et la réflexion ont permis de mieux rapprocher la notion de séparation de
celles d’indépendance, d’autonomie et de coopération utilisées plus tard par le
concile Vatican II pour caractériser les relations de l’Eglise catholique avec
la communauté politique : « Sur le terrain qui leur est propre, la communauté
politique et l’Eglise sont indépendantes l’une de l’autre et autonomes. Mais
toutes deux, quoique à des titres divers, sont au service de la vocation
personnelle et sociale des mêmes hommes. Elles exerceront d’autant plus
efficacement ce service pour le bien de tous qu’elles rechercheront davantage
entre elles une saine coopération » (Gaudium et spes n° 76 § 3).
5. C’est donc tout ce travail de dialogue, d’ajustement et de négociation au
long d’un siècle qui a permis de calmer les passions, de se découvrir et de
s’apprécier mutuellement. Aujourd’hui, les pouvoirs publics et l’Eglise
catholique sont ainsi parvenus à des relations plus sereines, comme le
soulignait le pape Jean-Paul II dans sa Lettre évoquée plus haut : « Cette
paix, acquise progressivement, est devenue désormais une réalité à laquelle le
peuple français est profondément attaché. Elle permet à l’Eglise qui est en
France de remplir sa mission propre avec confiance et sérénité, et de prendre
une part toujours plus active à la vie de la société, dans le respect des
compétences de chacun » (n° 2).
Notre conception de la laïcité
6. Cette expérience d’un siècle de relations entre l’Eglise catholique et
l’Etat nous permet aujourd’hui de mieux définir ce que nous entendons par
laïcité et d’expliciter ce que nous affirmions en 1996 dans
7. Le régime de laïcité est lié à la non-confessionnalité de l’Etat et à sa
non-compétence en matière de foi religieuse et d’organisation interne des
communautés religieuses. L’Etat en effet n’est pas dépendant d’une confession
religieuse ou d’une philosophie ; il n’est pas compétent en ces domaines (cf.
8. Cette conception de la laïcité assure la liberté de conscience et garantit
le libre exercice des cultes. Selon cette laïcité, l’Etat a le devoir de
promouvoir le droit civil à la liberté religieuse (cf. Déclaration conciliaire
Dignitatis humanae). Conformément à la loi de 1905, il a le souci de la juste
intégration de ces confessions religieuses dans le jeu de la vie sociale, en
respectant l’inviolabilité des consciences. C’est en ce sens que nous
comprenons le caractère « laïque » de
9. Cette laïcité peut se vivre selon des régimes juridiques différents. Elle
est, par nature et par définition, pluralité et diversité. En témoignent le
régime général des cultes qui cohabite avec un régime local en Alsace Moselle,
plusieurs régimes spécifiques en outremer, certains services publics
d’aumôneries (hôpitaux, prisons, armée) dont les titulaires sont rémunérés, le
statut particulier des Congrégations, le caractère propre de l’Enseignement
catholique et la reconnaissance d’utilité publique d’oeuvres caritatives.
10. Le régime de séparation, qui « ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne
aucun culte » (article 2 de la loi du 9 décembre 1905), établit l’exercice des
cultes dans le domaine des libertés publiques, dans la foulée de la liberté
d’association reconnue en 1901. Les cultes ne relèvent plus du droit public en
ce qui concerne les règles de leur organisation interne. Cependant, par la
protection dont bénéficient leurs activités propres, ils restent sous l’empire
des principes régissant les libertés publiques.
11. Cent ans après la promulgation de la loi, le paysage français a bien
changé. Des questions nouvelles se posent… Nous ne sous-estimons pas la portée
des interrogations soulevées par
12. Tout cela considéré, pour ce qui nous concerne, nous ne pensons pas qu’il
faille changer la loi de 1905. Certes, il n’est pas dans notre intention de
l’idéaliser. Mais, alors que la loi n’utilise pas le mot « laïcité », on en est
venu à la considérer comme l’expression d’un équilibre satisfaisant des
relations entre l’Etat et les organisations religieuses ; elle a acquis par là
une valeur symbolique certaine. En conséquence, il nous semble sage de ne pas
toucher à cet équilibre par lequel a été rendu possible en notre pays l’apaisement
d’aujourd’hui.
13. Nous ne sommes pas pour autant condamnés à l’immobilisme. Sans toucher aux
principes édictés dans la loi, bien des solutions peuvent être trouvées aux
questions nouvelles par des applications ouvertes de cette loi. Notre expérience
d’un siècle est là pour témoigner que cela est possible.
Apporter notre contribution à la vie de notre pays
14. Au-delà de la question des relations des organisations religieuses avec
l’Etat, l’anniversaire de la loi de 1905 pose la question de la façon dont ces
organisations vivent dans une société marquée par la pluralité des convictions
et des croyances et souhaitent apporter leur contribution au bien commun de la
société.
15. La situation de l’Eglise catholique en France en 2005 est différente de ce
qu’elle était en 1905. Diverses évolutions ont permis un rapprochement des
esprits. Longtemps identifiée à un combat contre l’Eglise catholique et contre
la religion au nom de l’émancipation des esprits par la raison, la laïcité est
apparue, au cours du siècle, comme un régime de pacification des esprits par le
droit dans un pays où se développait une pluralité de convictions et de
croyances. De son côté, l’Eglise catholique, une nouvelle fois, a proposé, en
la développant, sa conception de la liberté de conscience et de la liberté
religieuse.
16. Disons-le clairement : l’Eglise catholique en France ne cherche pas à faire
pression sur les esprits. Sa situation de confession majoritaire ne lui donne
pas des privilèges mais une responsabilité accrue, celle d’apporter sa pierre à
l’édification de notre société. Refusant toute attitude sectaire, elle désire
contribuer à maintenir vivantes les valeurs religieuses, morales et
spirituelles qui font partie du patrimoine de
Dans l’hommage universel qui lui a été adressé, la plupart des peuples ont
reconnu que le pape Jean-Paul II a servi, en même temps et sans contradiction,
la double mission de l’Eglise : oeuvrer à l’union intime avec Dieu et à l’unité
de tout le genre humain (cf. Lumen gentium, n°1).
17. Le même Jean-Paul II, dans
Nous faisons nôtre cet appel et souhaitons tenir cet engagement.
Chevilly-Larue, le 15 juin 2005.
c-L’avortement au
« Bac L », la polémique se poursuit
Réactions
en chaîne
ROME,
Jeudi 23 juin 2005 (ZENIT.org) – La
polémique autour de l'épreuve scientifique du « bac L » continue à provoquer
une vague de contestations en France. La revue de presse de
Après les premières associations qui ont protesté en écrivant au ministre de
l'Éducation nationale (cf. revue de presse du 20/06/05) et la direction
diocésaine c'est au tour de
Eric Raffin de l'Unapel a dénoncé la maladresse du sujet : "le document se
présente comme une justification non pas simplement d'un texte de loi, fixant
un cadre pour les situations de détresse, mais aussi comme une justification de
la banalisation d'une pratique qui reste un sujet de société très sensible. On
a vraiment placé les élèves en difficulté, certains ont pu perdre pied."
Annette Cordin, chargée du secteur éducation au sein des AFC estime que le
sujet "a pu poser un cas de conscience aux élèves. Ne se sert-on pas du
baccalauréat pour faire passer une opinion?" s'interroge t-elle.
L'Unapel et les AFC souhaitent que les examinateurs fassent preuve de la plus
grande prudence. "Certains jeunes, mal à l'aise ont dû se rabattre sur
l'autre sujet au choix. Dans ce cas, il y a eu rupture du principe d'égalité
dans l'épreuve. D'autres ont pu s'emporter au risque d'être pénalisé. Nous
demandons au ministre de reconnaître que la liberté de conscience n'a pas été
respectée" affirme Annette Cordin.
Dans Famille Chrétienne, des jeunes ayant passé leur bac, témoignent :
"j'ai été très choquée du sujet de SVT que l'on nous a proposé (maîtrise
de la reproduction, uniquement à travers l'avortement et la pilule). Je pense
que c'est une véritable honte. Il ne s'agissait pas à mon avis d'un sujet de
SVT, mais d'éthique" explique une jeune fille.
Thierry Boutet, dans l'édito de Famille Chrétienne explique que de nombreux
témoignages sont arrivés au journal. Parmi les étudiants, certains n'ont pas
hésité à rendre une copie où ils écrivaient que "l'avortement est un
meurtre" contrairement à ce qu'affirmait l'article du Monde. "A toi,
Pierre-Thomas - son fils, qui a passé son bac -, à vous tous qui n'avez pas
hésité à suivre ce que vous dictait votre conscience, je voudrais dire mon
admiration. Vous avez posé un acte de résistance, héroïque, au totalitarisme
intellectuel [...] Soyez remerciés pour cet exemple" affirme-t-il. Comme
l'écrit Jean-Marie Le Mené, président de
Le ministre, Gilles de Robien a tenté de mettre fin à la polémique :
"c'est une épreuve scientifique et contrairement à ce qu'on a dit, ce
n'est pas une épreuve philosophique où on demandait un avis sur l'IVG, si on
est d'accord ou pas d'accord" a-t-il expliqué;
Le cabinet du ministre estime de son côté qu'il n'y a pas eu erreur et souhaite
maintenant clore le débat, conclut la revue de presse.
d-Direction diocésaine
de l’Enseignement catholique de Paris
«
Bac L » en France: « Un sujet qui n’aurait pas dû être posé »
ROME,
Jeudi 23 juin 2005 (ZENIT.org) –
La direction diocésaine de l'Enseignement catholique de Paris est un service de
l'archevêché de Paris qui assure, en lien avec des congrégations religieuses,
la coordination et l'accompagnement des établissements scolaires privés
catholiques du diocèse de Paris — qui a les limites de la ville. Elle est au
service de 150 établissements privés sous contrat (87 écoles, 50 collèges, 43
lycées, 12 lycées professionnels et 2 CFA, soit 85 % des établissements privés
sous contrat à Paris) qui scolarisent 75000 élèves (25 % de la population
scolaire à Paris). Elle entretient des liens réguliers de collaboration avec le
rectorat de l'académie de Paris, les collectivités locales et la fédération des
parents d'élèves.
Un sujet qui n’aurait pas dû être posé
En demandant aux candidats de restituer une argumentation à partir d’éléments
approximatifs et polémiques ce sujet les plaçait inconsidérément et inutilement
devant un cas de conscience. En ce sens, ce sujet ne respecte ni les candidats
ni les exigences d’une formation intellectuelle authentique. Or le baccalauréat
vise à valider les acquis des élèves, non pas à les déstabiliser dans un
contexte d’examen déjà éprouvant. Les inciter ainsi à entrer dans des logiques
réductrices et polémiques sans possibilité de critique n’a pas de sens
pédagogique.
La direction diocésaine de l’Enseignement catholique de Paris manifeste donc sa
désapprobation. Au niveau national, le contact a été établi avec le Ministère
de l’Éducation nationale par l’intermédiaire du Secrétariat général de
l’Enseignement catholique.
Ce qui heurte les consciences
Il y a des questions qu’on ne peut pas aborder sans précautions. Même si la
régulation des naissances est au programme de toutes les séries générales du
baccalauréat et si le contexte des 30 ans de la loi Veil a pu motiver le choix
d’un sujet de bac portant sur l’IVG, on peut légitimement s’interroger sur le
libellé du sujet de l’épreuve anticipée d’enseignement scientifique du Bac L
cette année.
Selon la réglementation, cette épreuve doit permettre « d’apprécier la culture
scientifique et la compréhension des enjeux de société dans lesquels la science
est impliquée. » On peut comprendre alors pourquoi les élèves ont été invités à
réfléchir non pas sur des données scientifiques rigoureuses mais sur un article
de presse évoquant les débats lors de l’adoption de la loi Veil. Cependant,
même s’il ne s’agit pas tant d’étudier la valeur scientifique des arguments —
par ailleurs très approximatifs voire polémiques — on demande au candidat
d’argumenter dans le sens d’une prise de position très critiquable, sans lui
permettre la critique ! De ce fait, le candidat n’est pas invité à mesurer les
enjeux d’un débat mais à faire l’exercice artificiel de défendre une opinion
qui peut objectivement être contraire à sa conscience.
Un malaise révélateur, qui appelle une réponse éducative
L’absence de réflexion morale sur des sujets humains aussi sensibles est
d’ailleurs visible de façon symptomatique dans les documents d’accompagnement
des programmes officiels sur la procréation. S’ils évoquent que l’évolution
technique en matière de procréation pose des problèmes éthiques, ils placent systématiquement
l’étude de ces questions éthiques dans les « limites non exigibles » du
programme. Pourtant, une telle matière mériterait une réflexion plus
rigoureuse. Pourquoi, par exemple, confondre contragestifs et contraceptifs ?
Ces questions touchent trop personnellement les adolescents pour qu’on ne les
aborde que de façon technique.
La formation de l’esprit critique des lycéens requiert l’accompagnement des
enseignants. En abordant des sujets humains aussi sensibles dans leurs cours,
les enseignants ont la possibilité de remettre les éléments d’analyse dans leur
contexte, d’instaurer le dialogue avec leurs élèves, de les amener à peser
chaque information et chaque argument avec prudence. Les établissements
catholiques d’enseignement sont témoins que, quelles que soient leurs
convictions, les familles demandent à l’école non seulement d’instruire mais
d’éveiller l’intelligence des élèves à une recherche exigeante de vérité et de
former leur jugement avec respect, sans réductionnisme ni parti pris.
« Vous ne toucherez jamais avec trop de scrupules à cette chose délicate et
sacrée qu’est la conscience de l’enfant. » (Jules FERRY, Lettre aux
instituteurs)
J.-François CANTENEUR
Adjoint au Directeur diocésain
Frédéric GAUTIER
Directeur diocésain
a-Après la manifestation
extraordinaire des familles du 18 juin 2005
Madrid:
L’appel du 18 juin des Familles, sans précédent
Le
début d’un mouvement
Zénit
donne ces informations des plus importantes sur la manifestation du 18 juin
dernier à Madrid
– La manifestation du
18 juin à Madrid a été « le début d’un mouvement familial sans précédents »,
souligne l’agence vaticane Fides. Les
organisateurs n’excluent donc pas d’autres mobilisations massives pour défendre
le mariage authentique et la famille.
« Ce n’est pas la fin, mais le début d’un mouvement social sans précédents, ce
mouvement familial », a en effet déclaré M. Benigno Blanco, vice-président du
Forum Espagnol de
D’après les organisateurs, la manifestation a été un véritable succès, même si
elle a été organisée seulement en 50 jours, et sans aucune aide de la part
d’institutions publiques ou privées : les dépenses ont en effet été financées
grâce à la générosité des participants.
Ceux-ci sont venus affirmer massivement « la valeur du mariage, de la famille,
et pour défendre le droit de chaque enfant à avoir un père et une mère »,
souligne Fides.
M. Joseph Miro, président de l’association « E-Christians », a déclaré, dans
son intervention : « Durant les derniers mois, l’Europe, le monde entier, ont
regardé vers l’Espagne avec stupeur. En Europe, dans le monde, le mariage est
l’union d’un homme et d’une femme, comme le précise
Devant le succès de cette manifestation, qui a manifesté le refus unanime des
familles espagnoles des deux lois contre la famille (les divorces et les «
mariages » homosexuels), M. Eduardo Hertfelder, président de l’Institut de
Politique familiale, a demandé au gouvernement espagnol le retrait immédiat
pour la révision des deux lois.
Il demande en outre la création d’une table de dialogue pour affronter de
manière sérieuse et rigoureuse les deux problèmes, si l’on ne voulait pas
provoquer une fracture définitive dans la société.
Pour sa part le FEF a souligné que la manifestation de samedi dernier était «
seulement le début » et que l’on n’excluait pas d’autres mobilisations massives
pour la défense du mariage authentique et de la famille, si le gouvernement ne
répondait pas à ses requêtes.
Les organisateurs ont aussi contesté certaines informations erronées sur la
manifestation, comme la « manipulation des données (d’après le gouvernement,
seules 166.000 personnes ont participé à cette manifestation) », ou
l’affirmation que la manifestation était un acte « contre les personnes
homosexuelles » et qu’on y a brandi des banderoles qui leur étaient hostiles.
G-
Encore l’esclavage dans le monde
Il reste encore deux cents millions
d’esclaves dans le monde
Il
faut lire l’entretien avec Giancarlo Giojelli, auteur d’une enquête sur
l’esclavage, dans Zénit du lundi 27 juin