« Les Nouvelles

de

Chrétienté »

n° 13

Le 7 juillet

Le sommaire

A-  L’ enseignement de Benoît XVI

1-  Publication du «  Compendium » du Catéchisme de l’Eglise catholique

               a- Le mardi 28 juin 2005,

                b- Texte du  « Motu Proprio »

          c- Texte de l’introduction

          d- Le Dimanche 3 juillet 2005 : l’Angelus

 

             2- Benoît XVI et le G 8 en Ecosse 

 

             B- Le XI synode des évêques.

  a- le texte appelé « Lineamenta »

  b- le texte intitulé « Instrumentum laboris ».

C- Ouverture de la cause de béatification du card. Eduardo Pironio

D-  Le Vietnam et le Saint-Siège souhaitent « normaliser » leurs relations

E- Chine: Un évêque aurait été nommé par Pékin et Rome

          a- Le 29 juin 2005

          b- Le lendemain

                   c- Et pourtant, l’Agence Zenit nous  apprenait que le gouvernement chinois venait d’emprisonner une nouvelle fois  l’évêque,  Mgr Jia Zhiguo,

 

              F -Grande manifestation européenne contre l'adoption par les couples homosexuels le 17 septembre à Bruxelles

              G- Bruxelles ne change rien et négocie encore l’adhésion de la Turquie.

              H- TFI et Lagardère donnent deux millions d’Euros à l’’Humanité…mais toujours rien pour Présent.

               I- La Lettre de Paix liturgique

 

 

A-L’ enseignements de Benoît XVI

 

1-  Publication du «  Compendium » du Catéchisme de l’Eglise catholique

 

a-    Le mardi 28 juin 2005,

Le pape Benoît XVI a remis à des représentants des différents états de vie dans l’Eglise, l’édition en italien du Compendium du Catéchisme de l’Eglise catholique.

Cette remise solennelle et symbolique a eu lieu en la salle Clémentine du palais apostolique du Vatican, au cours de la célébration de l’office de sexte, qui a commencé à 11 heures..

Le pape l’a remis à un cardinal, un évêque, un prêtre, un diacre, une religieuse et un religieux, une famille – le papa, la maman et une petite fille, Alessandra –, à deux jeunes, deux adolescents, à des catéchistes et une personne engagée dans la pastorale.

C’est un  volume de plus de 200 pages, réparties en quatre parties. Il  est publié par la Librairie éditrice du Vatican et les éditions italiennes San Paolo. On revient à une forme pédagogique ancienne qui avait fait ces preuves : la forme pédagogique de questions-réponses (presque 600).

Le but de ce compendium

Il est  clairement énoncé par le pape dans sa brève homélie de présentation. Il y revient plusieurs fois.  Il s’agit de faire « connaître les insondables richesses du mystère salvifique de Jésus-Christ ».

« Aujourd’hui, disait-il également,  en cette veille de la solennité des saints Pierre et Paul, à quarante ans de la conclusion du concile œcuménique Vatican II, j’éprouve une grande joie à remettre ce Compendium, approuvé par moi, mais pas seulement, à tous les membres de l’Eglise, ici représentée de façon significative, dans ses différentes composantes, par vous tous qui participez à cette rencontre solennelle. Mais, à travers vous, Vénérables frères cardinaux, évêques, prêtres, catéchistes et fidèles laïcs, je désire remettre symboliquement ce Compendium aussi à toute personne de bonne volonté, qui désire connaître les insondables richesses du mystère salvifique de Jésus-Christ ».

Il a dit aussi : « Le Compendium du catéchisme de l’Eglise catholique que j’ai aujourd’hui la grande joie de présenter à l’Eglise et au monde, en cette célébration priante, peut et doit constituer un instrument privilégié pour nous faire grandir dans la connaissance et l’accueil joyeux du don divin ».  

« C’est la foi en Jésus-christ que le Compendium présente. En suivant la structure en quatre parties du catéchisme de l’Eglise catholique, il présente en effet le Christ, confessé comme le fils unique du Père, comme parfait Révélateur de la vérité de Dieu et comme Sauveur définitif du monde; le Christ célébré dans les sacrements, comme source et soutien de la vie de l’Eglise, le Christ écouté et suivi dans l’obéissance à ses commandements, comme source d’existence nouvelle dans la charité, et dans la concorde; le Christ imité dans la prière, comme modèle et maître de notre attitude priante devant le Père ».

 

Les circonstances historiques de cette nouvelle publication.

Ce résumé, faisait remarquer Benoît XVI, « voit la lumière après la publication du catéchisme de l’Eglise catholique » en 1992 C’est en février 2003 que le pape Jean-Paul II a décidé cette édition, comme un « bien » non seulement pour l’Eglise, mais pour « le monde d’aujourd’hui, assoiffé de vérité ». 

 

Le genre littéraire de l’ouvrage.

 « Dès lors, expliquait le pape, l’exigence d’un catéchisme synthétique, bref, qui contienne tous les éléments essentiels et fondamentaux de la foi et de la morale catholique, et seulement eux, formulés de façon simple, accessible à tous, claire et synthétique, était devenue toujours plus répandue et insistante ».

Son autorité

Le pape soulignait également que « l’on ressentait toujours plus la nécessité d’un texte qui ait autorité, sûr, complet », et « en pleine harmonie avec le catéchisme », mais aussi « approuvé par le pape et destiné à toute l’Eglise »

Benoît XVI a également voulu spécifier qu’il « ne s’agit pas d’un nouveau catéchisme, mais d’un résumé qui reflète fidèlement le Catéchisme de l’Eglise catholique, lequel demeure aussi bien la source à laquelle puiser pour mieux comprendre le Compendium lui-même, comme le modèle vers lequel regarder sans cesse pour retrouver l’exposition harmonieuse et authentique de la foi et de la morale catholique, et comme référence qui doit stimuler l’annonce de la foi et l’élaboration des catéchismes locaux. Le catéchisme de l’Eglise catholique maintient donc intacte son autorité et son importance, et pourra trouver dans une telle synthèse, un précieux encouragement à être mieux connu et utilisé comme un instrument fondamental d’éducation à la foi ».
 

Le pape estime que cette synthèse est « une annonce renouvelée de l’Evangile aujourd’hui ».

Les illustrations

Cet ouvrage est illustré.

Pour ce qui est des illustrations le pape soulignait qu’elles aussi visent à « nourrir la foi des croyants ».

A propos des images, le pape insistait sur le fait que « l’art parle, toujours, au moins implicitement du divin, de la beauté infinie de Dieu, reflétée dans l’Icône par excellence: le Christ Seigneur, Image du Dieu invisible ».
Dans cette brève catéchèse sur l’image, le pape disait encore: « Les images sacrées, par leur beauté sont elles aussi annonce évangélique et elles expriment la splendeur de la vérité catholique en montrant l’harmonie suprême entre le bon et le beau, entre la voie de la vérité et la voie de la beauté. En témoignant de la tradition séculaire et féconde de l’art chrétien, elles stimulent les croyants et les non-croyants à la découverte et à la contemplation du charme inépuisable du mystère de la Rédemption, en donnant une impulsion au processus vivant de son inculturation dans le temps ».

Et ce seront les mêmes images dans toutes les traductions, signe de l’unité de la foi dans la « multiplicité des contextes ecclésiaux et culturels ».

Livre aussi de prière.

Le texte comprend aussi un appendice, « constitué par des prières communes pour l’Eglise universelle et certaines formules catéchétiques de la foi catholique ».

Ces prières aideront à « retrouver dans l’Eglise un mode de prier commun non seulement au niveau personnel mais aussi communautaire ». « Elles seront aussi proposées en latin, de façon à faciliter la prière commune de croyants de langues différentes ».

 

b- Texte du  « Motu Proprio » d’approbation ordonnant la publication du Compendium. 

 

 

LETTRE APOSTOLIQUE EN FORME DE MOTU PROPRIO DU SOUVERAIN PONTIFE BENOÎT XVI POUR L’APPROBATION ET LA PUBLICATION
DU
COMPENDIUM DU CATÉCHISME DE L’ÉGLISE CATHOLIQUE

 

 

BENOÎT XVI
En perpétuelle mémoire

Il y a vingt ans, débutait l’élaboration du Catéchisme de l’Église catholique, demandé par l’Assemblée extraordinaire du ² des Évêques, à l’occasion du vingtième anniversaire de la clôture du Concile œcuménique Vatican II.

 

Je remercie infiniment Dieu, le Seigneur, d’avoir donné à l’Église catholique ce Catéchisme, promulgué en 1992 par mon vénéré et bien-aimé Prédécesseur, le Pape Jean-Paul II.

La grande utilité de ce don précieux est confirmée avant tout par l’accueil, large et positif, qu’il a reçu de la part de l’épiscopat, auquel il était adressé en tout premier lieu comme texte de référence sûr et authentique pour l’enseignement de la doctrine catholique, et en particulier pour l’élaboration des catéchismes locaux. Elle est confirmée aussi par l’accueil favorable et remarquable qui lui a été réservé par toutes les composantes du Peuple de Dieu, qui ont pu le connaître et l’apprécier grâce aux cinquante langues et plus dans lesquelles il a été traduit jusqu’à présent.

 

Avec une grande joie, j’approuve maintenant et je promulgue le Compendium de ce Catéchisme.

Il a été vivement souhaité par les participants du Congrès catéchétique international d’octobre 2002, qui se sont faits ainsi les interprètes d’une exigence très ressentie dans l’Église. Accueillant ce désir, mon regretté Prédécesseur décida en février 2003 la préparation de ce Compendium et en confia la rédaction à une Commission restreinte de Cardinaux présidée par moi et assistée de quelques collaborateurs experts. Au cours des travaux, un projet de ce Compendium a été soumis au jugement de tous les Cardinaux et des Présidents des Conférences épiscopales qui, à une très large majorité, l’ont accueilli et jugé favorablement.

 

Le Compendium que je présente aujourd’hui à l’Église universelle est une synthèse fidèle et sûre du Catéchisme de l’Église catholique. Il contient, de façon concise, tous les éléments essentiels et fondamentaux de la foi de l’Église, de manière à constituer, comme le souhaitait mon Prédécesseur, une sorte de vade-mecum qui permette aux personnes, croyantes ou non, d’embrasser d’un regard d’ensemble la totalité du panorama de la foi catholique.

Dans sa structure, dans son contenu et dans son langage, il reflète fidèlement le Catéchisme de l’Église catholique, qui, grâce à l’aide et au stimulant que constitue cette synthèse, pourra être plus largement connu et approfondi.

 

Je livre donc avec confiance ce Compendium avant tout à l’Église entière et à chaque chrétien en particulier, afin qu’en ce troisième millénaire, chacun puisse, grâce à lui, retrouver un nouvel élan dans l’effort renouvelé d’évangélisation et d’éducation à la foi qui doit caractériser toute communauté ecclésiale et tous ceux qui croient au Christ, quel que soit leur âge ou la nation à laquelle ils appartiennent.

 

Mais ce Compendium, dans sa brièveté, sa clarté et son intégralité, s’adresse aussi à toute personne qui, vivant dans un monde incohérent et aux multiples messages, désire connaître le Chemin de la Vie, la Vérité, confiée par Dieu à l’Église de son Fils.

 

En lisant cet instrument autorisé qu’est le Compendium, chacun pourra, grâce notamment à l’intercession de la Très Sainte Vierge Marie, Mère du Christ et Mère de l’Église, reconnaître et accueillir toujours mieux la beauté, l’unicité et l’actualité inépuisables du Don par excellence que Dieu a fait à l’humanité : son Fils unique, Jésus Christ, qui est « le Chemin, la Vérité et la Vie » (Jn 14, 6).

 

Donné à Rome, près de Saint-Pierre, le 28 juin 2005, veille de la Solennité des saints Apôtres Pierre et Paul, en la première année de mon Pontificat.

BENEDICTUS PP. XVI

 

 

c- Texte de l’introduction écrite par le cardinal Joseph Ratzinger pour le Compendium du Catéchisme de l’Eglise catholique promulgué aujourd’hui par le pape Benoît XVI.

Introduction

1. Le 11 octobre 1992, le Pape Jean-Paul II donnait aux fidèles du monde entier le Catéchisme de l’Église catholique, le présentant comme « texte de référence »1 pour une catéchèse renouvelée aux sources vives de la foi. Trente ans après l’ouverture du Concile Vatican II (1962-1965), était ainsi porté à son heureux terme le souhait exprimé en 1985 par l’Assemblée extraordinaire du Synode des Évêques, que soit composé un catéchisme de toute la doctrine catholique, tant pour la foi que pour la morale.

Cinq ans après, le 15 août 1997, en promulguant l’editio typica du Catechismus Catholicæ Ecclesiæ, le Souverain Pontife confirmait la finalité fondamentale de l’œuvre: «Constituer une présentation complète et intègre de la doctrine catholique, qui permet à chacun de connaître ce que l’Église professe, célèbre, vit et prie dans sa vie quotidienne »2.

2. Pour une meilleure mise en valeur du Catéchisme et pour répondre à une requête née au Congrès catéchétique international de 2002, Jean-Paul II institua en 2003 une Commission spéciale présidée par le Cardinal Joseph Ratzinger, Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, lui confiant la tâche d’élaborer un Compendium du Catéchisme de l’Église catholique, comportant une formulation plus synthétique du même contenu de foi. Après deux années de travail, fut préparé un projet de compendium, qui fut envoyé pour consultation aux Cardinaux et aux Présidents des Conférences épiscopales. Dans son ensemble, le projet a obtenu un avis positif de la part de la majorité absolue de ceux qui ont répondu. La Commission a donc procédé à la révision dudit projet et, compte tenu des propositions d’amélioration qui étaient parvenues, a préparé le texte définitif du document.

3. Les caractéristiques principales du Compendium sont au nombre de trois: l’étroite dépendance avec le Catéchisme de l’Église catholique; le genre dialogique; l’utilisation des images dans la catéchèse.

Tout d’abord, le Compendium n’est pas un ouvrage indépendant et il n’entend nullement se substituer au Catéchisme de l’Église catholique ; il y renvoie au contraire continuellement, soit en indiquant régulièrement les numéros auxquels il se réfère, soit en renvoyant sans cesse à sa structure, à son déroulement et à son contenu. Le Compendium entend en outre un renouveau d’intérêt et de ferveur pour le Catéchisme qui, par sa sage présentation et par sa profondeur spirituelle, reste toujours le texte de base de la catéchèse ecclésiale actuelle.

Comme le Catéchisme, le Compendium est organisé en quatre parties, qui correspondent aux lois fondamentales de la vie dans le Christ.

La première partie, intitulée « La profession de la foi », contient une synthèse opportune de la lex credendi, c’est-à-dire de la foi professée par l’Église catholique, synthèse tirée du Symbole apostolique développé dans le Nicée-Constantinople, dont la proclamation constante au cours des assemblées chrétiennes maintient vivante la mémoire des principales vérités de la foi.

La deuxième partie, intitulée « La célébration du mystère chrétien » présente les éléments essentiels de la lex celebrandi. L’annonce de l’Évangile trouve en effet sa réponse privilégiée dans la vie sacramentelle. En elle, les fidèles font l’expérience et témoignent, à chaque instant de leur existence, de l’efficacité salvifique du mystère pascal, par lequel le Christ a accompli l’œuvre de notre rédemption.

La troisième partie, intitulée « La vie dans le Christ », rappelle la lex vivendi, à savoir l’engagement auquel les baptisés sont tenus de manifester, dans leurs comportements et leurs choix éthiques, leur fidélité à la foi professée et célébrée. Les fidèles sont en effet appelés par le Seigneur Jésus à accomplir les actions qui sont conformes à leur dignité de fils du Père, dans la charité de l’Esprit Saint.

La quatrième partie, intitulée « La prière chrétienne» offre une synthèse de la lex orandi, c’est-à-dire de la vie de prière. À l’exemple de Jésus, modèle parfait du priant, le chrétien est appelé lui aussi à dialoguer avec Dieu dans la prière, dont une des expressions privilégiées est le Notre Père, prière qui nous a été enseignée par Jésus lui-même.

4. Une deuxième caractéristique du Compendium est sa forme dialogique, qui reprend un ancien genre littéraire catéchétique, fait de demandes et de réponses. Il s’agit de proposer à nouveau un dialogue idéal entre le maître et le disciple, par une série incessante de questions qui attirent le lecteur, l’invitant à avancer dans la découverte d’aspects toujours nouveaux de la vérité de sa foi. Le genre dialogique contribue aussi à abréger notablement le texte, le réduisant à l’essentiel, ce qui pourrait favoriser l’assimilation et la mémorisation éventuelle du contenu.

5. Une troisième caractéristique est la présence de quelques images
, qui marquent les articulations du Compendium. Elles proviennent d’un très riche patrimoine de l’iconographie chrétienne. Nous apprenons par la tradition séculaire des conciles que l’image est aussi une prédication évangélique. En tout temps, les artistes ont offert à la contemplation et à l’admiration des fidèles les événements marquants du mystère du salut, les présentant avec la splendeur des couleurs et dans la perfection de la beauté. C’est là un indice de ce que, aujourd’hui plus que jamais, dans la civilisation de l’image, l’image sainte peut exprimer beaucoup plus que les paroles elles-mêmes, car son dynamisme de communication et de transmission du message évangélique est autrement plus efficace.

6. Quarante ans après la fin du Concile Vatican II et au cours de l’Année de l’Eucharistie, le Compendium peut représenter un nouvel instrument pour satisfaire la soif de vérité des fidèles de tous âges et de toutes conditions, aussi bien que le désir de ceux qui, sans être des fidèles, ont soif de vérité et de justice. Sa publication aura lieu en la solennité des saints Apôtres Pierre et Paul, colonnes de l’Église universelle et annonciateurs exemplaires de l’Évangile au monde de leur temps. Ces Apôtres ont vu ce qu’ils ont prêché et ils ont rendu témoignage à la vérité du Christ jusqu’au martyre. Imitons-les dans leur élan missionnaire et prions le Seigneur pour que l’Église suive toujours l’enseignement des Apôtres, par lesquels elle a reçu la première et joyeuse annonce de la foi.

Le 20 mars 2005, Dimanche des Rameaux.

Joseph Card. Ratzinger
Président de la Commission spéciale

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1 JEAN-PAUL II, Const. apost. Fidei depositum : 11 octobre 1992 : La Documentation catholique 91 (1993), p. 1.
2 JEAN-PAUL II, Lettre apost. Laetamur magnopere : 15 août 1997 : La Documentation catholique 94 (1997), p. 851.

 

 

d- Le Dimanche 3 juillet 2005, Benoît XVI, lors de la récitation de l’Angelus,  est revenu sur la publication du Compendium.

 

Preuve que cette publication lui tient à cœur.

Nous publions ci-dessous le texte que Benoît XVI a prononcé avant et après l’Angélus, ce dimanche à midi.

Chers frères et soeurs,

Il y a quelques jours j’ai eu la joie de présenter le « Compendium du Catéchisme de l’Eglise Catholique ». Depuis plusieurs années on ressentait le besoin d’un catéchisme court qui résume de façon simple mais complète tous les éléments essentiels de la doctrine catholique. La Providence divine a fait que ce projet se réalise le jour même où a été introduite la cause de béatification du bien-aimé Jean-Paul II, qui a donné un élan décisif à ce compendium. Tout en rendant grâce au Seigneur pour cela, je voudrais chers frères et sœurs, encore une fois souligner l’importance de cet outil utile et pratique pour l’annonce du Christ et de son Evangile de salut.

Le Compendium est la synthèse, sous forme de dialogue idéal entre un maître et son disciple, de l’exposition, plus ample, de la foi de l’Eglise et de la doctrine catholique contenue dans le Catéchisme publié par mon vénéré prédécesseur en 1992.

 

Le Compendium reprend les quatre parties [du catéchisme] bien liées entre elles, permettant de saisir l’unité extraordinaire du mystère de Dieu, de son dessein de salut pour l’humanité tout entière, de la centralité de Jésus, le Fils unique de Dieu fait homme dans le sein de la Vierge Marie, mort et ressuscité pour nous. Présent et agissant dans son Eglise, en particulier dans les sacrements, le Christ est la source de notre foi, le modèle de tout croyant et le Maître de notre prière.

Chers frères et soeurs, il est ô combien nécessaire, en ce début de troisième millénaire, que la communauté chrétienne tout entière proclame les vérités de la foi, de la doctrine et de la morale catholique, intégralement, les enseigne et en témoigne, de manière unanime et concordante ! Puisse le Compendium du Catéchisme de l’Eglise Catholique contribuer également au renouveau souhaité de la catéchèse et de l’évangélisation, afin que tous les chrétiens – enfants, jeunes et adultes, familles et communautés – dociles à l’action de l’Esprit Saint, deviennent dans tous les milieux, des catéchistes et des évangélisateurs, aidant les autres à rencontrer le Christ. Nous le demandons avec confiance à la Vierge Marie, Mère de Dieu, Etoile de l’évangélisation.

 

2- Benoît XVI et le G 8 en Ecosse 

 

Le dimanche 3 juillet, le pape Benoît XVI lors de la récitation de l’Angelus fît aussi allusion à la tenue éminente du G 8  en Ecosse

« Mercredi prochain, 6 juillet, s’ouvrira à Gleneagles (Ecosse) le G-8, c’est-à-dire le sommet des chefs d’Etat et de gouvernement des pays les plus industrialisés du monde, qui aura parmi ses priorités, l’Afrique, un continent souvent délaissé. Je souhaite de tout cœur beaucoup de succès à cette importante réunion, en espérant qu’elle conduise à partager dans la solidarité les coûts de la réduction de la dette, à mettre en pratique des mesures concrètes pour l’éradication de la pauvreté et à promouvoir un authentique développement de l’Afrique.

 

 

B- Le XI synode des évêques.

 

La XI Assemblée générale ordinaire du « Synode des évêques » se tiendra à Rome, vous le savez, dés 3 au 23 octobre 2005.

La tenue de cette assemblée,  convoquée  par Jean-Paul II,  fut confirmée par Benoît XVI. Elle aura pour thème : « l’Eucharistie, source et sommet de la vie et de la mission de l’Eglise ».

 

Nous sommes toujours dans sa phase de « préparation ».

a- le texte appelé « Lineamenta »

Un premier  texte, appelé « Lineamenta » fut adressé aux membres du Synode dès le 25 février 2004. Il contenait tout d’abord un long exposé sur l’Eucharistie, de 73 paragraphes. Puis un certain nombre de questions. 20 exactement. Vous pouvez en prendre connaissance en cliquant ici.

Les destinataires de ce texte :   ce document a été envoyé aux Conférences épiscopales, aux Églises Orientales catholiques sui iuris, aux Dicastères de la Curie Romaine et à l’Union des Supérieurs Généraux, avec la demande expresse de répondre, après réflexions et prières, à un Questionnaire sur différents arguments pastoraux concernant l’Eucharistie. En outre, ce même document a été largement diffusé dans l’Église et dans le monde à travers les moyens de communication sociale. Le Peuple de Dieu, guidé par les Pasteurs, a répondu favorablement à cette consultation, fournissant des contributions valables sur l’argument, en vue de la préparation de l’Assemblée synodale. Dans de nombreux pays, des discussions au niveau des diocèses, des paroisses et d’autres communautés ecclésiales ont été favorisées.

Le but de ce premier texte était clair : « susciter une vaste réflexion ecclésiale sur le Mystère de l’Eucharistie ». « Il s’agissait donc d’une enquête sur la foi et sur la pratique eucharistique au niveau de l’Église universelle ».

b- le texte intitulé « Instrumentum laboris ».

Hier, jeudi 7 juillet 2005, fut rendu public au Vatican,  l’ultime document de la phase préparatoire appelé : « Instrumentum laboris ». Ce texte fut élaboré par les services compétents du Vatican.

Il  tient compte des réponses obtenues aux questions du « Lineamenta ». Cet « instrumentum laboris » est « une synthèse fidèle des contributions qui nous sont parvenues »., écrit Mgr NikolaEterović, Archevêque titulaire de Sisak, Secrétaire Général. Il reflète la « teneur des réponses ». Il n’est pas de nouveau  « une synthèse théologique systématique et complète sur le sacrement de l’Eucharistie »  -cela existe déjà -  Mais ce texte veut rappeler, plutôt, «  certaines vérités doctrinales qui ont une influence considérable sur la célébration de ce Mystère sublime de notre foi ». Il aborde ainsi  d’abord « les aspects positifs de la Célébration Eucharistique », sans omettre pour autant  « les  quelques omissions ou négligences dans la célébration de l’Eucharistie qui, grâce à Dieu, sont assez marginales ». Dès lors grâce à ses « omissions », ces « ombres », comme le disait Jean-Paul II, ce texte attire l’attention sur « le respect et la piété avec lesquels les membres du clergé et tous les fidèles devraient communier pour en célébrer le Saint Mystère ». Enfin, « il contient aussi une partie présentant des propositions, provenant de nombreuses réponses, fruit de réflexions pastorales approfondies de la part des Églises particulières et des autres Organismes consultés ».

L’Instrumentum laboris est « destiné aux Pères synodaux comme document de travail et de réflexion ultérieure sur l’Eucharistie qui, en tant que cœur de l’Église, l’incite dans la communion à renouveler son élan missionnaire ».

À partir des réponses synthétisées dans l’Instrumentum laboris, nul doute que l’on  perçoit le souhait du Peuple de Dieu de «  redécouvrir la beauté de l’Eucharistie, Sacrifice, Mémorial et Banquet de Jésus-Christ, Sauveur et Rédempteur du monde. Les fidèles attendent des orientations appropriées pour que soit célébré plus dignement le sacrement de l’Eucharistie, Pain descendu du ciel (cf. Jn 6,58) et offert par Dieu le Père dans son Fils Unique, pour que soit adoré avec plus de dévotion le Seigneur sous les Espèces du Pain et du Vin, et pour que soient renforcés les liens d’unité et de communion entre ceux qui se nourrissent du Corps et du Sang du Seigneur ».

Quant à moi, ce que je perçois, clairement, après la lecture de ce texte, c’est que rien, absolument rien, n’est dit sur le problème de la célébration du saint sacrifice de la messe dans le rite dit de saint Pie V. Rite qui est réclamé par un nombre toujours grand de fidèles catholiques. Je me permets de le remarquer. Et je le ferai remarquer. Fortement, si Dieu veut et le permet.

 

 C- Ouverture de la cause de béatification du card. Eduardo Pironio

Il fut chargé de l’organisation des premières Journées mondiales de la Jeunesse

Le lundi 4 juillet 2005, le diocèse de Rome lança un appel aux témoignages concernant la sainteté du cardinal argentin Eduardo Francisco Pironio, qui en tant que président du Conseil pontifical pour les Laïcs a été chargé de l’organisation des premières Journées mondiales de la Jeunesse.

Un
édit publié mardi dernier dans L’Osservatore Romano en italien, par le cardinal Camillo Ruini, vicaire du pape pour le diocèse de Rome, constate qu’« au fil des années », sa « renommée de sainteté » a constamment grandi. Il a pour cela « été formellement demandé d’ouvrir la cause de béatification et de canonisation du serviteur de Dieu ».

Le cardinal Pironio, né le 3 décembre 1920, mort le 5 février 1998, a joué un rôle important dans l’histoire de l’Eglise de la fin du XXe siècle.

C’est à lui que l’on doit en partie le succès des Journées mondiales de la Jeunesse. Il en fut en effet l’organisateur lorsque le pape Jean-Paul II le nomma président du Conseil pontifical pour les Laïcs, le 8 avril 1984.

Auparavant, il avait été Préfet de la Congrégation pour les Instituts de vie consacrée. Paul VI le créa cardinal le 24 mai 1976. Il avait travaillé depuis plusieurs années au Conseil Episcopal Latino américain (CELAM) d’abord comme secrétaire puis comme Président. Il fut également évêque de Mar de Plata, en Argentine.

Quelques mois avant sa mort il déclarait : « Si je devais parler de ma vie je commencerais par ma famille, et surtout par ma mère, qui a été une femme simple mais possédant une foi profonde ».

« Je suis le 22ème enfant, le dernier, et je dois dire que dans cette histoire, il y a quelque chose de miraculeux. Mes parents étaient italiens. Ils sont arrivés en Argentine jeunes mariés. Lorsque leur premier enfant est né, ma mère n’avait que 18 ans. Elle resta alitée pendant six mois, sans pouvoir bouger. Lorsqu’elle fut guérie, les médecins déclarèrent qu’elle ne devait pas avoir d’autres enfants car sa vie serait gravement mise en danger », a-t-il raconté.

« Ne sachant que faire ma mère alla parler avec l’évêque auxiliaire de La Plata, car il avait une renommée de sainteté et ces jours-là précisément, il était en visite dans notre région. Ma mère lui présenta le problème et l’évêque répondit : ‘Les médecins peuvent se tromper. Mettez-vous entre les mains de Dieu et accomplissez votre devoir d’épouse’. Puis il célébra une messe invoquant la protection pour ma mère ».

« Elle mit au monde 21 autres enfants. Je suis le dernier et j’ai déjà 82 ans. Mais la partie la plus belle ne finit pas là, car par la suite j’ai été nommé évêque auxiliaire de La Plata, précisément la charge de celui qui avait béni ma mère. Le jour de mon ordination épiscopale, l’archevêque m’a offert la croix pectorale de cet évêque, sans connaître l’histoire qu’il y avait derrière. Lorsque j’ai raconté à l’archevêque que je devais la vie à celui qui avait possédé cette croix, il s’est mis à pleurer », a-t-il poursuivi.


Le cardinal Pironio était lié par une profonde amitié à sœur Lucie, l’une des trois voyantes de Fatima, décédée le 13 février 2005.

 

D-  Le Vietnam et le Saint-Siège souhaitent « normaliser » leurs relations

 

Visite d’une délégation du gouvernement communiste vietnamien à Rome, le dimanche 3 juillet 2005

Le Vietnam et le Saint-Siège souhaitent œuvrer pour une « normalisation » de leurs relations.

C’est ce que révèle une note publiée ce samedi par la salle de presse du Saint-Siège, au terme de la visite à Rome (du 27 juin au 2 juillet) d’une délégation de la Commission gouvernementale pour les Affaires religieuses de la République socialiste du Vietnam.

La délégation était conduite par M. Ngo Yen Thi, directeur de la Commission. Elle était composée de deux fonctionnaires ainsi que d’un représentant du gouvernement et d’un représentant du ministère des Affaires étrangères.

« Les sessions de travail à la secrétairerie d’Etat conduites par le sous-secrétaire pour les rapports avec les Etats, Mgr Pietro Parolin, dans un climat de respect cordial et de dialogue fructueux, se sont concentrées comme de coutume, sur certains aspects de l’activité de l’Eglise catholique au Vietnam, en s’arrêtant sur les développements enregistrés depuis la dernière rencontre ainsi que sur les problèmes encore à résoudre », précise le communiqué.

Le gouvernement vietnamien ne permet pas au Vatican de nommer directement les évêques au Vietnam. Il exige que le Saint-Siège soumette quelques noms au gouvernement qui choisit ensuite le candidat qui lui semble le plus adapté. Les autorités décident également qui peut entrer au séminaire et recevoir l’ordination sacerdotale. L’enseignement du marxisme est par ailleurs obligatoire dans les séminaires.

Le communiqué du Saint-Siège publié ce samedi précise que lors des discussions au Vatican, « une attention particulière a été accordée à la nouvelle loi du gouvernement sur les croyances et sur les religions, promulguée en novembre dernier ».

Lors de l’adoption de cette loi sur les croyances et les religions par le Comité permanent de l’Assemblée Nationale du pays, les évêques catholiques avaient en effet exprimé leur préoccupation concernant la liberté religieuse. Dans des déclarations à Zenit, le père Giuseppe Hoang Minh Thang, de la section vietnamienne de « Radio Vatican » avait déclaré alors que « si la loi est appliquée telle qu’elle a été rédigée, ce sera la fin de la liberté religieuse ».

Le communiqué du Vatican précise par ailleurs que « la question des rapports entre le Vietnam et le Saint-Siège a également été examinée, avec l’espérance que l’on progresse rapidement dans le sens d’une normalisation ».

Cette visite est la deuxième visite d’une délégation du gouvernement vietnamien au Vatican depuis 1992. Une rencontre a lieu tous les ans concernant des questions concrètes liées aux relations entre le Vatican et le Vietnam mais c’est la délégation du Saint-Siège qui se rendait habituellement au Vietnam.

Le communiqué ajoute que la délégation vietnamienne a pu « connaître plus directement et plus profondément la réalité du Vatican ». Elle a été reçue par Mgr Giovanni Lajolo, secrétaire pour les rapports avec les Etats, elle a rencontré le cardinal Crescenzio Sepe, préfet de la Congrégation pour l’Evangélisation des peuples, ainsi que des représentants du Conseil Justice et Paix et du Conseil pour le Dialogue interreligieux.

La délégation a également rencontré les collaborateurs de la section vietnamienne de « Radio Vatican » ainsi que des séminaristes vietnamiens étudiant à Rome au Collège Urbain.

Les membres de la délégation vietnamienne ont par ailleurs assisté à la célébration eucharistique du 29 juin, solennité des saints Pierre et Paul, au cours de laquelle Benoît XVI a remis le pallium, entre autres à Mgr Joseph Ngô Quang Kiêt, nouvel archevêque de Hanoi.

Il y a six millions de catholiques au Vietnam (sur 7 millions de chrétiens), sur une population de 80 millions de personnes, 50 millions de bouddhistes, 4 millions appartenant à la religion Cao Dai.

 

E- Chine: Un évêque aurait été nommé par Pékin et Rome

a- Le 29 juin 2005

L’Agence « Apic » de Suisse donne une nouvelle sur l’Eglise en Chine étonnante, à prendre avec circonspection. Elle l’intitule : « Controverse autour de la nomination d'un évêque auxiliaire à Shanghai »

Shanghai, 29 juin 2005 (Apic) Un prêtre chinois, âgé de 42 ans, a été ordonné mardi évêque auxiliaire de Shanghai avec l'accord conjoint du Vatican et du gouvernement de Pékin, a annoncé mardi l'agence Asianews. Mgr Joseph Xing Wenshi, 42 ans, qui devient évêque auxiliaire de Shanghai dans l'Eglise officielle chinoise, a annoncé pendant la cérémonie d'ordination qu'il avait reçu sa nomination du Saint-Siège.

Une version que dément pourtant Pékin. La Chine a en effet affirmé mercredi qu'elle et elle seule avait nommé un prêtre chinois nouvel évêque auxiliaire de Shanghai, sans l'accord du Vatican. "Il a été choisi par notre communauté catholique à Shanghai et sa nomination a été approuvée par le collège des évêques de l'Eglise catholique chinoise. Cela n'a rien à voir avec le Vatican", a déclaré à l'Agence France presse un responsable du Bureau des affaires religieuses de Shanghai.

Mgr Joseph Xing Wenshi aurait annoncé pendant la cérémonie d'ordination, mardi, qu'il avait reçu sa nomination du Saint-Siège, indique Asianews. Une information également relayée par Eglises d'Asie (EdA).

Le 28 juin dernier, à 9 h. du matin, par une chaleur de 36 degrés, environ 2'500 catholiques et des représentants des autorités chinoises avaient pris place dans la cathédrale Saint Ignace, dans le quartier de Xujiahui, à Shanghai, écrit EdA. Ils étaient venus assister à la cérémonie d’ordination de Mgr Joseph Xing Wenzhi, le nouvel évêque auxiliaire de Shanghai. Mgr Aloysius Jin Luxian, évêque "officiel" du diocèse de Shanghai, présidait la cérémonie et était assisté par deux évêques, Mgr Matthew Hu Xiande, du diocèse de Ningbo, dans la province voisine du Zhejiang, et Mgr Joseph Ma Xuesheng, du diocèse de Zhoucun, ville de la province du Shandong dont est originaire Mgr Joseph Xing.

Elu le 17 mai dernier

Agé de 89 ans, Mgr Jin Luxian a présidé la cérémonie jusqu’à l’ordination proprement dite, pour ensuite passer le relais à Mgr Joseph Xing. Agé de 42 ans, le jeune évêque auxiliaire est appelé à succéder à Mgr Jin. Affaibli par la maladie, Mgr Jin a dû être hospitalisé à plusieurs reprises ces derniers temps. Récemment, l’évêque "officiel" de Shanghai a dit de Joseph Xing qu’il fera "un bon évêque, afin de prendre ma succession".

Selon les informations données par le diocèse de Shanghai, le nouvel évêque auxiliaire a été élu le 17 mai dernier par les représentants de l’Eglise de Shanghai, soit les prêtres du diocèse (au nombre de presque 130), les religieuses qui ont prononcé des vœux définitifs et des représentants des fidèles. Selon Mgr Jin Luxian, le nouvel évêque a aussi reçu l’assentiment de Rome et la présence de représentants des autorités chinoises à la cérémonie d’ordination indique que le pouvoir chinois n’a pas émis d’objection à cette ordination.

A l’issue de la cérémonie d’ordination, Mgr Jin Luxian est apparu fatigué. Il a quitté la cathédrale en fauteuil roulant et n’a pas pris part au banquet préparé pour fêter l’événement. Avec cette ordination se joue non seulement la question de la succession de Mgr Jin, évêque "officiel" de Shanghai dont la qualité épiscopale n’a pas été – jusqu’ici – reconnue par Rome, mais aussi celle des rapports entre les évêques "officiel" et "clandestin" de ce diocèse. En effet, si Mgr Jin a été ordonné évêque auxiliaire "officiel" de Shanghai en 1985 et installé évêque en titre en 1998, Mgr Joseph Fan Zhongliang en est l’évêque "clandestin". Reconnu par Rome et étroitement surveillé par la police, Mgr Fan souffre de la maladie d’Alzheimer. Selon Mgr Jin Luxian, qui s’est exprimé à ce sujet dans une interview à Associated Press, un accord tacite est intervenu entre Rome et Pékin. Aux termes de celui-ci, Mgr Joseph Xing prendra la succession de Mgr Jin Luxian le temps venu et il ne sera pas nommé de successeur à Mgr Fan. "Rome a dit qu’après la mort de l’évêque clandestin, il n’y aura plus de division", a précisé Mgr Jin Luxian.

Trajectoire

Mgr Joseph Xing est né le 17 avril 1963 dans le diocèse de Zhoucun, au sein d’une famille de quatre enfants. Il est entré au séminaire de Sheshan, séminaire régional, en 1983. Selon la brochure publiée à l’occasion de l’ordination, le préfet des études de l’époque, le P. Yao Jingxing, le décrit comme un séminariste "simple et honnête", assidu à la prière. Ordonné à la prêtrise le 2 juin 1990, le P. Joseph Xing a ensuite enseigné la liturgie et l’histoire de l’Eglise au séminaire, avant d’en devenir le directeur spirituel. C’est en 1996 que le jeune prêtre rejoint le diocèse de Shanghai, avec l’accord de son évêque, Mgr Ma Xuesheng et, à la fin 1997, il est nommé curé de Songjiang, une paroisse de Shanghai. Un an plus tard, il est vicaire général du diocèse et recteur du séminaire de Sheshan. Il est par ailleurs nommé à la présidence de la Commission pour les affaires de l’Eglise catholique de la ville de Shanghai.

En 2003-2004, il part aux Etats-Unis, pour une année d’études auprès de la société missionnaire des Maryknoll, à New York. Il a accompagné Mgr Jin à l’étranger à l’occasion de plusieurs voyages, en 1990 en Australie, en 1999 en Europe, et a suivi deux formations de courte durée, l’une à Hongkong en 1994 et l’autre aux Philippines en 1995. Selon le P. Larry Lewis, des Maryknoll, qui a côtoyé de près le nouvel évêque, Joseph Xing est "un homme de prière, à la foi profonde et au jugement sûr".

Difficultés pas insurmontables

Le secrétaire du Saint-Siège pour les rapports avec les Etats estime que les difficultés pour parvenir à établir des relations diplomatiques avec la Chine "ne sont pas insurmontables".

En voyage du 11 au 21 juin dernier dans quatre pays d’Asie du Sud-Est, Mgr Giovanni Lajolo, secrétaire du Saint-Siège pour les rapports avec les Etats, a évoqué la question des "relations entre le Saint-Siège et la République populaire de Chine". Lors d’une table ronde organisée à Singapour le 17 juin, celui dont la fonction est souvent présentée comme étant celle de "ministre des Affaires étrangères" du Vatican a déclaré que "le Vatican [était] prêt à établir des relations diplomatiques avec la Chine" et que, "si, naturellement, il y a des difficultés", celles-ci "ne sont pas insurmontables". Ces propos ont été rapportés le jour même par le service en langue allemande de Radio Vatican.

Citant à titre d’exemple deux des pays visités lors de son voyage en Asie du Sud-Est, la Malaisie et Brunei, où sont accrédités non pas un nonce apostolique mais seulement un délégué apostolique, Mgr Lajolo a expliqué qu’il était important de distinguer la reconnaissance d’un pays de l’établissement de relations diplomatiques proprement dites avec ce pays. "Comment ne pourrions-nous pas reconnaître un pays où vivent 1,3 milliards de personnes comme la Chine, avec sa tradition de culture, de poésie et de pensée ?", s'est-il interrogé.

Toutefois, s’"il est évident que le Saint-Siège reconnaît l’Etat chinois sans avoir cependant avec lui de relations diplomatiques", a poursuivi Mgr Lajolo, "il faut procéder avec prudence et vérifier quelques conditions incontournables de part et d’autre". Sans s’étendre sur ces conditions, le secrétaire du Saint-Siège a posé comme préalable à l’établissement de liens diplomatiques la reconnaissance par Pékin de "la liberté de culte", tout en précisant: "Je suis certain qu’avec de la bonne volonté et l’esprit d’amitié dont les deux parties veulent être indubitablement animées, on pourra arriver à bon port".

Deux jours avant les déclarations de Mgr Lajolo à Singapour, le South China Morning Post, à Hongkong, avait publié un article faisant part des évolutions intervenues au sein de la direction chinoise sur le sujet des relations avec le Vatican. Dans un article daté du 15 juin, le journal anglophone faisait état de la prochaine mise sur pied d’un "groupe de travail sur les affaires religieuses" chargé de coordonner le travail des différentes instances gouvernementales impliquées dans le dossier. Ce groupe de travail comprendrait l’Administration d’Etat (ex-Bureau) pour les Affaires religieuses, le ministère des Affaires étrangères, le ministère de la Sécurité publique et le Front uni du Parti communiste.

Pour les observateurs, les déclarations de Mgr Lajolo comme les très discrets signaux venus de Pékin laissent penser que le contact a bien été rétabli entre les deux parties. Après l’ordination de cinq évêques au sein de l’Eglise "officielle", en janvier 2000 à Pékin, puis la canonisation de 120 martyrs de l’Eglise en Chine, en octobre 2000 à Rome, les contacts avaient été rompus. Pour EdA, un nouveau climat semble avoir été établi, même si les questions de fond, telles l’exercice de la liberté religieuse et le mode de nomination des évêques, n’ont pas encore reçu de réponse. (apic/eda/pr)

29.06.2005 – Apic

b- Le lendemain, l’Apic annonçait que le Vatican confirmait bien la vérité des dires de l’Evêque.

Cela ne reste pas sans me surprendre…Dans sa « nouvelle » du 30 juin, on pouvait lire :

« Rome: La nomination d'un évêque de l'Eglise chinoise officielle reconnue par le Saint-Siège

Sa nomination a été "approuvée" par le pape: horizons nouveaux?

Rome, 30 juin 2005 (Apic)
Joseph Xing Wenshi, le prêtre chinois de l'Eglise officielle ordonné évêque auxiliaire de Shanghai le 28 juin 2005, a déclaré publiquement que le pape avait reconnu sa nomination. Si ses propos n'ont pas été officiellement validés par la publication officielle de cette nomination par le Saint-Siège, ils sont véridiques, a-t-on affirmé de source vaticane à I.Media, l'Agence partenaire de l'Apic à Rome. De même source, on précise que ce n'est pas la première fois que cela arrive.

Le prêtre chinois Joseph Xing Wenzhi - v. aussi notre dépêche de mercredi - a été ordonné évêque dans la matinée du 28 juin 2005, dans la cathédrale Saint-Ignace de Shanghai, par Mgr Aloysius Jin Luxian, évêque "officiel" du diocèse. Des représentants des autorités chinoises ont assisté à la cérémonie. Le nouvel évêque a affirmé publiquement que Benoît XVI avait reconnu sa nomination.

Si cet évêque "l'a dit, c'est que cela est vrai", affirme-t-on au Vatican. Sa nomination a bien été "approuvée" par le pape. Cela signifie qu'il a eu "le courage" de demander son approbation au pape et "de la proclamer publiquement", précise-t-on. Mais "ce n'est pas nouveau, ce n'est pas le premier cas". Il y a "des dizaines de cas rendus publics" et "la grande majorité" des évêques de l'Eglise officielle étant reconnus par le Saint-Siège. Si cette nomination a été particulièrement remarquée, c'est sans doute en raison de sa localisation, Shanghai étant "une métropole".

L'importance de la reconnaissance vaticane

En Chine, pour la nomination d'un évêque, une assemblée de représentants de "l'Eglise officielle" - l'Association patriotique - composée de prêtres, laïcs et religieux d'un diocèse se réunit pour proposer plusieurs noms. Ceux-ci sont ensuite soumis au Parti communiste chinois avant que la Conférence épiscopale de l'Eglise officielle nomme publiquement le nouvel évêque. C'est un processus non conforme à la volonté du Saint-Siège, qui revendique de pouvoir nommer seul les évêques et dénonce "l'ingérence" de l'Etat chinois dans les affaires religieuses. Pour autant, et même sans être consulté par les autorités chinoises, le pape peut reconnaître une nomination. C'est ce qui s'est passé pour Mgr Joseph Xing Whenzi.

"Sur place, les catholiques chinois donnent de l'importance à cette reconnaissance pontificale. Quand elle n'a pas lieu, ils ne se rendent généralement qu'en nombre restreint à l'église où célèbre l'évêque. Celui-ci a aussi du mal à asseoir son autorité et à gouverner. Le futur évêque cherche donc généralement à obtenir l'approbation du pape. Pour éviter les problèmes de gouvernement et pour que son Eglise fonctionne, le Parti "se plie" à cette volonté des catholiques d'obtenir la reconnaissance du Saint-Siège", souligne-t-on au Vatican. Reste que la procédure de reconnaissance n'est pas strictement établie. "On ne sait pas quand la décision du pape s'intercale dans le processus de nomination".

Si le Saint-Siège ne publie pas ces nominations qu'il valide, c'est "qu'il n'y a pas de liberté religieuse" en Chine, justifie-t-on aussi au Saint-Siège. Au Vietnam par exemple, "où le pape peut nommer les évêques", ces nominations sont publiées officiellement à Rome.

Relations diplomatiques: le Vatican est prêt

Le secrétaire du Saint-Siège pour les relations avec les Etats, Mgr Giovanni Lajolo, a jugé positive l'évolution des relations entre la Chine et le Saint-Siège, au cours d'une table ronde tenue à Singapour lors de son séjour en Asie mi-juin 2005. Mais au-delà de l'affirmation de bonnes intentions, le Vatican attend toujours des gestes concrets de la part des autorités chinoises. "Le Vatican est prêt à reprendre les relations diplomatiques avec la Chine, si Pékin garantit toutefois la liberté de culte", avait ainsi déclaré l'évêque italien.

De son côté, Pékin se dit près à étudier la reprise de relations diplomatiques à deux conditions: la fermeture de la nonciature de Taiwan et la garantie que le pape n'intervienne pas, "au nom de la religion", dans les affaires intérieures de la Chine. La Chine n'a pas envoyé de délégation pour les obsèques de Jean-Paul II le 8 avril 2005. Cependant elle a chaleureusement félicité le cardinal Ratzinger de son élection le 19 avril 2005. Pékin a alors souhaité que Benoît XVI puisse "créer des conditions favorables pour améliorer les relations entre la Chine et le Vatican". Près d'un mois plus tard, les autorités chinoises ont réaffirmé leur volonté "sincère" de renouer leurs relations avec le Saint-Siège.

Plus de liberté

Mais au Vatican, on souhaite une "plus grande liberté d'action pour les évêques", qu'ils puissent notamment "traiter directement avec le pape". On souhaite aussi que les religieux arrêtés et détenus depuis plusieurs années soient libérés. Régulièrement, le Saint-Siège dénonce les enlèvements de religieux qui surviennent généralement au moment des fêtes chrétiennes. Enfin, on voudrait que les catholiques clandestins "puissent exercer leur culte" sans être menacés par la police d'Etat.

Ces faits permettraient "une amélioration réelle" de la situation, souligne-t-on au Vatican. Mais pour le moment, le Saint-Siège ne constate pas encore de gestes allant dans ce sens. En cas d'établissement de la liberté religieuse en Chine, les évêques pourraient communiquer librement avec le pape. Le transfert de l'ambassade de Taipei à Pékin serait alors "automatique", déclare-t-on aussi au Vatican, ce que les autorités chinoises "savent" pertinemment.

La République populaire de Chine compte entre 12 et 15 millions de fidèles catholiques, répartis entre une communauté "patriotique" ou officielle, dont les deux tiers des évêques seraient reconnus par le Saint-Siège, et une communauté "souterraine" ou clandestine, que les autorités chinoises tolèrent plus ou moins selon les régions et les périodes de l'année. Le pouvoir communiste chinois reconnaît le droit de pratiquer les religions reconnues par l'Etat, dont le catholicisme, mais interdit le prosélytisme.

Selon le Rapport 2005 sur la liberté religieuse dans le monde publié par la branche italienne de l'association "Aide à l'Eglise en détresse" (ACS) le 30 juin 2005, "la situation est extrêmement grave en Chine, où 19 évêques ont été arrêtés ou empêchés d'exercer leur ministère". En tout une cinquantaine d'évêques et prêtres, ainsi qu'une vingtaine de religieux, seraient incarcérés dans les geôles chinoises. (apic/imedia/ar/pr)

30.06.2005 – Apic

 

c- Et pourtant, l’Agence Zenit nous  apprenait que le gouvernement chinois venait d’emprisonner une nouvelle fois  l’évêque,  Mgr Jia Zhiguo, évêque de l’Eglise catholique « clandestine » Alors qui et que  croire dans tout cela ?

Chine: 6e arrestation d’un évêque de l’Eglise « clandestine »

ROME, Mardi 5 juillet 2005 (ZENIT.org) – Mgr Jia Zhiguo, évêque de l’Eglise catholique « clandestine » a été arrêté pour la 6e fois: il a déjà passé vingt ans de sa vie en prison, comme l’indique la Fondation cardinal Kung (http://www.cardinalkungfoundation.org ), pour la défense de la liberté religieuse.

Mgr Jia aurait été arrêté chez lui, par un groupe de policiers en civil, à 15 h 30 le 4 juillet 2005, heure locale. Il a ensuite été conduit à un lieu de détention inconnu.

Mgr Jia, évêque du diocèse de Zheng Ding depuis 1980, dans la province septentrionale du Hebei, est âgé de 70 ans, dont 20 passés dans les prisons communistes. Depuis le 5 avril 2004, c’est la 6e fois que l’évêque est arrêté, sans qu’aucun motif ne soit indiqué. Il s’occupe dans sa maison de quelque 100 orphelins handicapés.

L’an dernier, le Vatican avait protesté publiquement le 7 avril par une déclaration du directeur de la salle de presse du Vatican, M. Joaquin Navarro Valls, qui disait : « On vient d’apprendre par une agence de presse qu’un évêque catholique, ayant déjà été emprisonné pendant 20 ans, a de nouveau été arrêté par la police de la République populaire de Chine ».

« Une fois encore, continuait cette déclaration, un membre de la hiérarchie catholique se voit privé de liberté personnelle sans qu’aucune explication judiciaire ne soit fournie ».

Il concluait: « C’est inadmissible dans un Etat de droit qui déclare garantir « la liberté de religion » et « respecter et garantir les droits de l’homme ». »

Pour sa part, Mgr Jingyi Wei, évêque clandestin de Qiqihar, dans la province du Heilongjiang, avait été arrêté le 5 mars 2004, ce qui avait déjà suscité une réaction publique immédiate du Vatican. Il avait été relâché le 14 mars.

A son retour d’un voyage dans le sud-est asiatique, le ministre des affaires étrangères du Vatican, Mgr Giovanni Lajolo avait déclaré, le 23 juin dernier : « L’établissement de relations diplomatiques avec la Chine est une question examinée depuis un bon moment. A mon avis, il n’y a pas de difficultés insurmontables. Mais il faut agir avec prudence pour vérifier les présupposés indispensables de part et d’autre. Je suis sûr qu’avec de la bonne volonté et en esprit d’amitié, on pourra arriver à bon port ».(Fin de la Nouvelle).

J’imagine pour ma part combien les autorités de l’Eglise clandestine en Chine doit souffrir de voir tout cela. Tout cela est étrange !

 

 

F -Grande manifestation européenne contre l'adoption par les couples homosexuels le 17 septembre à Bruxelles

 

Le Collectif "Papa, Maman et Moi"

Rue de la Cible 48 - 1030 Bruxelles

Tél : 02.503.55.21 -  Fax : 02.734.80.55 - GSM : 0477.80.40.51

http://users.belgacom.net/pmmvmi/

 

nous communique l’appel suivant :

« Madame,

Mademoiselle,

Monsieur,

 

Vous trouverez ci-dessous l'appel à une grande manifestation européenne à Bruxelles, le 17 septembre prochain, sur le thème "Non à l'adoption par les couples homosexuels. Un enfant a besoin d'un père et d'une mère !".

 

Manifestation européenne car ce thème est bien d'actualité dans l'ensemble de nos pays.

 

C'est pourquoi nous espérons que votre association se joindra à cette manifestation.

Il serait en effet de grande importance que bannières et banderoles témoignent de la mobilisation du monde associatif chrétien de toute l'Europe.

 

Nous insistons donc pour que vous signaliez cette manifestation à vos adhérents et sympathisants, notamment sur vos sites internet.

 

Nous vous demandons également, même dans l'hypothèse où vous ne pourriez pas envoyer de délégation à Bruxelles, de nous envoyer un message de sympathie que nous puissions reproduire sur notre site et qui témoigne de cette solidarité indispensable dont nous devons faire preuve.

 

Bien cordialement et en union de prière.

 

Alain Escada,

coordinateur du Collectif "Papa, Maman et Moi" »

 

 

 

 

Communiqué

 

Grande manifestation européenne contre l'adoption par les couples homosexuels le 17 septembre à Bruxelles

 

 

Qu'est-ce que le collectif "Papa, Maman et Moi" ?

Le collectif a été créé en septembre 2004.

 

Ce collectif n'a pas de coloration politique.

Son seul objet est de défendre le droit de l'enfant à disposer d'un père et d'une mère.

 

En novembre 2004, le collectif a organisé un colloque européen en périphérie brabançonne qui a rassemblé des spécialistes, pédopsychiatres, psychologues, médecins, juristes, responsables de centres d'adoption d'enfants, théologiens, venus d'Europe et des Etats-Unis.

300 personnes avaient pris part à ce colloque.

 

Au courant du mois de février, le collectif a lancé une pétition nationale. Elle a recueilli pour l'instant plus de 6.000 signatures.

Parmi ces milliers de signatures, on trouve celles d'un Evêque, de magistrats, d'hommes d'affaires, de professeurs d'université,...

Cette pétition continuera à circuler jusqu'à l'arrivée du projet de loi devant le Sénat.

 

Manifestation européenne le 17 septembre à Bruxelles

Par ailleurs, le collectif organise une grande manifestation le 17 septembre à Bruxelles avec pour slogan "Non à l'adoption d'enfants par les homosexuels. Un enfant a besoin d'un père et d'une mère !"

Cette manifestation démarrera à 14h30 devant le Palais de Justice et se clôturera à la place du Luxembourg, quasi aux pieds des institutions européennes. Ces symboles ne sont pas pris au hasard. Nous comptons donner à cette manifestation un caractère européen et de nombreuses organisations de défense de la Famille de différents pays d'Europe ont annoncé leur participation.

Nous appelons également tous les parlementaires opposés à ce projet de loi à se joindre à cette manifestation.

Cette invitation est également envoyée à tous les élus européens connus pour leur attachement aux valeurs familiales.

 

Recours devant la Cour d'Arbitrage

Enfin, dans l'hypothèse où ce projet de loi devait néanmoins être approuvé par une majorité de parlementaires à la Chambre et au Sénat, nous entamerions un recours devant la Cour d'Arbitrage. Ce recours se ferait tant en français qu'en néerlandais puisque différents avocats nous ont déjà offerts leur service à cet effet.

 

Enfin, bien évidemment, recourons bien à la prière pour obtenir les grâces nécessaires pour cette importante mobilisation.

 

pour le collectif,

Patrick de Ruette, Alain Escada et Bruno Dekkers

 

Voulez-vous soutenir cette initiative ?

Tout don sera bien utile au cpte 001-2322584-92 avec la mention "17 septembre"

(pour les virements internationaux :

IBAN BE12 0012 3225 8492

BIC GEBABEBB)

 

Retenez la date : le 17 septembre.  La paroisse saint Michel y sera.

 

 

G- BRUXELLES NE CHANGE RIEN ET NEGOCIE ENCORE L’ADHESION DE LA TURQUIE !

 

Comme si de rien n’était ! Comme si rien ne s’était passé, en France et ailleurs, depuis le 29 mai ! Comme si les Français et les Hollandais n’avaient pas rejeté le traité constitutionnel et comme si les autres pays n’avaient pas renoncé au referendum : la Commission européenne a réaffirmé son soutien à l'ouverture, le 3 octobre, des négociations

d'adhésion de la Turquie au club communautaire.

 

Or, au moins deux raisons auraient dû lui faire abandonner la chimère d’une négociation en vue de l’adhésion, non seulement de la Turquie mais aussi d’autres pays.

 

La première de ces raisons, c’est bien évidemment le « non » français et néerlandais. Commentateurs et politiques tentent de minimiser le refus français en assurant qu’il n’était pas dirigé contre la constitution proprement dite mais contre la politique du gouvernement de ce pays.

Mais le cas néerlandais échappe à cette analyse : peuple très européen, dont la prospérité dépend plus que d’autres  de l’Europe, les Pays-Bas ont voté « non », selon toutes les études, parce que l’intégration de nouveaux pays, dont la Turquie, leur paraissait à

juste titre menaçante, à cause des délocalisations et du risque de la dilution de son identité dans une Babel européenne. On constate un rejet comparable, pour des motifs identiques, en Allemagne, quoique les Allemands n’aient pu se prononcer eux-mêmes par voie de référendum que leur constitution interdit depuis l’usage qu’en ont fait les nazis. S’ils avaient pu voter – les sondages l’attestent – ils auraient dit « non ».

 

L’autre motif de renoncer à l’intégration de nouveaux Etats, on le tient des partisans du « oui » eux-mêmes ! Que nous disaient-ils pour solliciter notre approbation ? Que la constitution est nécessaire parce que l’on ne peut pas gouverner une Europe à vingt-cinq et a fortiori à trente, avec les règlements existants. Bien évidemment, à défaut de constitution une Europe élargie serait encore plus ingouvernable. Ce sont donc eux qui auraient dû, au nom de leurs propres convictions, renoncer d’emblée à l’élargissement.

 

Or, ils n’en font rien ! Où est leur cohérence ? Sauf, bien sûr, s’ils nous mentaient quand ils prétendaient que, sans le texte constitutionnel, l’Union serait ingouvernable. Bruxelles, pour amadouer les peuples hostiles à l’entrée de la Turquie – entend, dit-elle – encadrer les pourparlers : ils pourront être interrompus à tout moment au cas où la situation des droits de l'homme dans ce pays dégénérerait. Estimant avoir ainsi réussi à « blinder » l'Union, Olli Rehn, commissaire chargé de l’élargissement n'a « pas la moindre raison de croire que les

Vingt-cinq ne respecteront pas leur parole » d'ouvrir les pourparlers avec la Turquie le 3 octobre prochain. Il ne se pose même pas la question de savoir si les « Vingt-cinq » ont toujours mandat de leur peuple de négocier l’adhésion de la Turquie.

 

Aujourd’hui, comme hier, Bruxelles s’en moque  comme d’une guigne !

 

H- TF1 ET LAGARDERE DONNENT DEUX MILLIONS D’EUROS  A  « L’HUMANITE »… MAIS TOUJOURS RIEN POUR « PRESENT »

 

Les finances du journal communiste ne s’arrangent pas : il a un gros déficit de six millions d’euros. Plus curieux : le trou se creuse alors que sa diffusion s’est accrue à l’occasion du referendum européen.

 

Pour faire face à cette situation financière à nouveau inquiétante, Patrick Le Hyaric, le président du quotidien, n'a pas hésité à solliciter à nouveau des entreprises partenaires du journal réunies dans une société filiale, Humanité Investissements Pluralisme qui détient 20% du journal. Certains groupes ont déjà répondu favorablement.

 

C'est notamment le cas de Lagardère et de la chaîne TF1 qui verseront l’un et l’autre environ 1 million d'euros au journal. « C'est pour nous une façon de participer à la défense du pluralisme de la presse », a répondu Arnaud Lagardère à une question d'un actionnaire irrité par cette forme de mécénat choquante, lors de l'assemblée générale du groupe le 10 mai dernier. Il est vrai que cela frise l’abus de biens sociaux. Il aurait pu ajouter qu’il

souscrivait ainsi une assurance antigrève de la part de la CGT dans ses entreprises. D'autres comme France Telecom, Areva, la Caisse des dépôts ou encore le Crédit foncier hésitent encore à passer à la caisse.

 

Comme tous ces millions sont encore insuffisants pour redresser sa situation financière compromise, la direction de « L'Humanité » a, comme elle l’a fait l'année dernière, demandé au gouvernement un versement anticipé de l'aide de 1,4 million d'euros que touche le journal au titre des quotidiens à faibles ressources publicitaires. Il les obtiendra bien entendu de ce gouvernement, estampillé de… « droite ». Lénine avait déjà annoncé le temps où les communistes recevraient des capitalistes eux-mêmes, la corde pour les pendre.

 

Saluons donc ce souci du pluralisme et de la défense de la liberté de la presse de TF1 et du Groupe Lagardère.

Mais ce mécénat ne saurait être unilatéral. C’est pourquoi nous voudrions attirer leur bienveillante et pluraliste attention sur le cas du quotidien « Présent » dont l’existence ne tient plus qu’à un fil. On ne sait pas s’il passera l’été, après plus de vingt d’existence. Le pluralisme en prendrait un sérieux coup : c’est le seul quotidien de la droite nationale depuis l’« Action française » et s’il disparaissait, il n’y en aurait plus jamais d’autre. Certes, TF1

et Lagardère ne partagent pas ses convictions, mais ils n’épousent pas, non plus, celles de « L’Humanité ». « Présent » se contenterait d’un seul million et même de beaucoup moins. Chiche, messieurs ?

P.R.

Le Bulletin d’André Noël Synthèse Hebdomadaire

N° 1963

 

I- La Lettre de Paix liturgique ( Numéro 39 - 24 juin 2005 )

Dans sa dernière lettre, « Paix liturgie 92 » vient de donner quelques extraits du nouveau livre de Mgr Noyer, évêque émérite d’Amiens. Ces extraits méritent d’être lus.

 

 

Hommage à Monseigneur Noyer, évêque honoraire d'Amiens (France)

 


► Monseigneur Jacques Noyer, évêque honoraire d’Amiens vient de publier
Le manteau partagé dans lequel il exprime à cœur ouvert et avec beaucoup d’émotions, un florilège de réflexions personnelles qui ne peuvent nous laisser indifférents : nous en reproduisons quelques lignes…
 

Je vieillis, comme tout le monde ! Je goûte la sagesse que donnent le recul des responsabilités et le temps moins compté de chaque jour. Je sais aussi les limites, toujours plus étroites, de mon habileté ou de ma force. Les petites misères de santé rappellent à l’humilité et à la grâce d’être, de vivre, de croire, de prier, de jouer encore un rôle dans l’histoire.


Je me sens d’autant moins vieux que je suis d’âge, comme on dit, avec le nouveau pape. Nous sommes nés dans la même célébration pascale, lui le Samedi saint, moi le dimanche de Pâques, quand les cloches sonnaient l’Alléluia !
Malgré toutes mes préventions, la vie du ressuscité m’invite à la confiance. Nous avons vécu l’humiliation de nos nations au cours de la dernière guerre, et l’Europe, les Nations unies, la paix par les droits de l’homme et le respect des peuples constitue notre horizon commun. Nous avons aimé le Concile qui ouvrait audacieusement notre vieille Église à la nouveauté. Peut-être n’avons-nous pas vécu 1968 dans la même situation, mais nous avons pu entrevoir l’espérance et constater les dérives. J’ai lu le théologien. J’ai rencontré le cardinal. Je me suis senti blessé dans mon cœur de pasteur par ses déclarations doctorales. (NDLR Il faut oser l’écrire.) Mais je suis convaincu que l’Église gardera le cap missionnaire sur lequel j’ai, maladroitement et timidement, vécu ma vocation de prêtre et d’évêque.
 

Pourtant, cette semaine, deux ou trois incidents m’ont fait trembler. Oh ! J’ai mal reçu les propos sans pitié d’un jeune au volant d’une grosse voiture à qui la maladresse d’un vieux était insupportable ! Je ne vous dirai pas les injures qu’il a proférées ! Le soir, je trouve un article dans une revue catholique où René Rémond, Jean Delumeau, Jacques Duquesne, Paul Valadier et d’autres sont traités de « vieux qui nous font honte comme les oncles de famille indigne, qu’on voudrait cacher parce qu’ils ne savent plus se tenir en société ». Je ne vous dirai le nom ni de l’auteur ni de la revue. Après une homélie où j’évoquais, sans prendre position sur le référendum, la valeur chrétienne du rêve européen, une jeune femme vient me trouver : « Tout ceci c’est bon pour votre génération ! Nous ne croyons plus au dialogue ! On a peur des autres et il faut se défendre en permanence et sans pitié, voilà tout ! La France disparaît ! » J’ai repensé à ces rencontres avec des jeunes où le dialogue était si difficile à nouer. J’ai revu le petit sourire de jeunes prêtres laissant entendre qu’ils attendaient que les anciens conciliaires s’en aillent pour qu’ils puissent faire à leur mode ! Je m’attends à ce que des forces nostalgiques s’appuient sur le pape Benoît XVI et son image, pour revenir à une Église uniquement préoccupée d’identité affichée, de certitudes indiscutables, de liturgies sacrées, de vie intérieure, sans attendre qu’il ait parlé !


Que les jeunes aient toujours le dernier mot sur les vieux, est sans doute la loi de la nature. Quand nous étions jeunes, nous avions parfois la dent dure sur les pré-conciliaires ! Nous n’avons pas le droit de figer, avec notre génération, une vie qui continue. Je m’efforce de rester assez jeune pour comprendre les besoins nouveaux, et j’ai trouvé souvent chez de plus jeunes un discours un peu étrange pour moi, mais auquel je ne pouvais éviter d’adhérer ! Ce serait mal vieillir que de s’enfermer dans ses convictions. Ce serait aussi mal vieillir que de renoncer à les défendre avant d’être mort. L’Église n’a jamais été figée dans sa pensée et les questions du monde l’ont obligée à se renouveler. Elle l’a fait non pas en supprimant une thèse pour la remplacer par une autre, mais par un dialogue des jeunes et des anciens. Il fut un temps où la vénération pour les anciens était telle que la réflexion s’en trouvait figée. Il est bon qu’on ait retrouvé la dynamique de la théologie et de la pastorale, que du neuf diffère de l’ancien.
Mais des jeunes semblent parfois regretter le temps où tout s’imposait à l’obéissance de la foi. Ils espèrent le voir revenir avec la disparition des vieux. Mais ils sont encore là et ne renoncent pas à vivre.

Jacques Noyer, évêque honoraire d’Amiens. Le manteau partagé, Ed. de l’Atelier.

 

 

 

 

 

 

QUESTIONNAIRE

 

1. L'Eucharistie dans la vie de l'Église. Dans la vie de vos communautés et dans celle des fidèles, quelle importance est donnée à la célébration de l'Eucharistie ? Quelle est la fréquence de participation à la Sainte Messe du dimanche ? Et les jours de semaine ? À l'occasion des grandes fêtes de l'année liturgique ? Existent-ils des statistiques – même approximatives – dans ce domaine ?

2. La doctrine eucharistique et la formation. Quels efforts sont accomplis pour transmettre la doctrine intégrale et totale sur l'Eucharistie à vos communautés et à chacun de vos fidèles ? En particulier, comment sont mis en pratique les numéros 1322-1419 du Catéchisme de l'Église Catholique et l'Encyclique Ecclesia de Eucharistia, plus spécialement par les prêtres, les diacres, les personnes consacrées, les laïcs engagés dans la pastorale ? Comment est assurée la formation de la foi dans l'Eucharistie : dans la catéchèse d'initiation ? Dans les homélies ? Dans les programmes de formation permanente des prêtres, des diacres permanents, des séminaristes, des personnes consacrées, des laïcs?

3. Perception du Mystère Eucharistique. Parmi les prêtres et les fidèles de vos communautés, quelle est l'idée prédominante à propos de l'Eucharistie : un sacrifice ? La mémoire du mystère pascal ? Un précepte du dimanche ? Un banquet fraternel ? Un acte d'adoration ? Autre chose ? Une de ces dimensions prévaut-elle dans la pratique ? Et quelles raisons pense-t-on être à l'origine de cette préférence ?

4. Les ombres dans la célébration de l'Eucharistie. Au numéro 10 de l'Encyclique Ecclesia de Eucharistia, le Saint-Père mentionne les « ombres » existant dans la Célébration Eucharistique. Quels aspects négatifs (abus, équivoques) peut-on constater dans le culte de l'Eucharistie ? Quels éléments ou gestes de la pratique peuvent obscurcir le sens le plus profond du Mystère Eucharistique ? Quelles sont les raisons susceptibles d'engendrer une telle situation qui désoriente les fidèles ?

5. La Célébration Eucharistique et les normes liturgiques. Dans la façon de célébrer des prêtres, on constate certaines attitudes qui, explicitement ou implicitement, sont en contradiction avec les normes liturgiques fixées par l'Église catholique (cf. Institution Générale du Missel Romain, chap. IV ; Instruction pour l'application des Prescriptions liturgiques du Code des Canons des Églises orientales), par recherche de personnalisme ou désir d'occuper la première place ? Quelles peuvent être les motivations à l’origine de tels comportements ? Quels sont les éléments ou les gestes accomplis pendant la célébration de la Sainte Messe et également lors du Culte Eucharistique en dehors de la Messe qui, selon les normes et dispositions en vigueur, devraient faire plus particulièrement l'objet d'attentions afin de souligner le sens plus profond du grand Mystère de la foi celé dans le don de l'Eucharistie ?

6. Les sacrements de l'Eucharistie et de la Réconciliation. La conversion est la première condition pour participer pleinement à la Communion Eucharistique. Comment les fidèles perçoivent-ils le rapport entre le sacrement de la réconciliation et l'Eucharistie ? La célébration de la Sainte Messe entend aussi fêter le salut du péché et de la mort. Quelle réponse est donnée à ce retour des pécheurs, en particulier le Jour du Seigneur, pour que les fidèles puissent recevoir à temps le sacrement de réconciliation pour participer à l'Eucharistie ? Dans la vie des communautés chrétiennes, constate-t-on un afflux sans discernement des fidèles à la Communion, ou bien une abstention injustifiée de ce sacrement ? Que peut-on faire pour aider les fidèles à se rendre compte s'ils se trouvent dans les dispositions appropriées pour s'approcher de ce grand Sacrement ?

7. Le sens du sacré dans l'Eucharistie. L'Eucharistie est le mystère de la présence réelle de Dieu parmi nous mais elle est en même temps un Mystère ineffable. Comment devrait s'exprimer le sens du sacré pour ce qui est de l'Eucharistie ? Comment les prêtres et les fidèles le manifestent-ils au cours de la célébration de la Sainte Messe chaque jour, lors des grandes fêtes et des temps liturgiques tout au long de l'année ? Existe-t-il des attitudes ou des pratiques culturelles qui obscurcissent ce sens du sacré ?

8. La Sainte Messe et la célébration de la Parole. Pour ce qui est des célébrations de la Liturgie de la Parole qui sont souvent conduites par un laïc ou un ministre extraordinaire dans les paroisses en attente d'un prêtre et qui comportent aussi la distribution de l'Eucharistie: quelle est l'ampleur de ce phénomène dans vos paroisses ? Quelle formation spécifique les responsables reçoivent-ils ? Les fidèles parviennent-ils à comprendre la différence existant entre la Sainte Messe et ces célébrations ? Connaissent-ils de façon adéquate la distinction entre le ministère ordonné et le ministère non ordonné ?

9. L'Eucharistie et les autres sacrements: Dans quelle mesure et selon quels critères les autres sacrements sont-ils célébrés pendant la Sainte Messe ? À l'occasion de la célébration de sacrements et de sacramentaux au cours de la Sainte Messe (mariages, obsèques, baptêmes, etc.) auxquels participent des non-pratiquants, des non-catholiques ou des non-croyants, quelles mesures sont prises pour éviter toute superficialité ou négligence envers l'Eucharistie ?

10. La présence réelle du Christ dans l'Eucharistie. Les fidèles de vos paroisses ont-ils gardé la foi dans la présence réelle du Seigneur dans le sacrement de l'Eucharistie ? Perçoivent-ils clairement le don de la Présence réelle du Seigneur ? Pendant la liturgie de la Sainte Messe ou au cours du Culte Eucharistique se y-a-t-il des facteurs qui risquent de diminuer la considération pour la présence réelle ? Si de tels éléments se vérifient, quelles pourraient en être les raisons ?

11. La dévotion eucharistique. Le culte du Très Saint Sacrement occupe-t-il la place qui lui est due dans la paroisse et dans les communautés ? Quelle importance les pasteurs accordent-ils à l'Adoration du Très Saint Sacrement ? À l'Adoration perpétuelle ? À la bénédiction du Très Saint Sacrement ? À la prière personnelle au pied du Tabernacle ? À la procession de la Fête-Dieu ? À la dévotion Eucharistique dans les missions populaires ?

12. La Sainte Messe et la vie liturgique et dévotionnelle. Les fidèles parviennent-ils à saisir la différence entre la Sainte Messe et d'autres pratiques dévotionnelles comme la Liturgie des Heures, la célébration des sacrements et des sacramentaux en dehors de la Messe, la Liturgie de la Parole, les processions, etc. ? Comment se manifeste la différence substantielle entre la Célébration Eucharistique et les autres célébrations liturgiques et paraliturgiques?

13. Le dignité dans la célébration de l'Eucharistie. Dans vos églises, existe-t-il une attention particulière pour la dignité des Célébrations Eucharistiques ? Dans quel contexte artistique et architectural se déroulent les Liturgies Eucharistiques tant lors des solennités que lors des jours ordinaires ? De cette mise en place de la célébration résulte-t-il clairement que le Banquet Eucharistique est véritablement un Banquet « sacré » (Ecclesia de Eucharistia, 48) ? Avec quelle fréquence et pour quelles raisons pastorales l'Eucharistie est-elle célébrée en dehors des lieux de culte ?

14. L'Eucharistie et l'inculturation. Dans quelle mesure faut-il faire place à l'inculturation lors de la célébration du sacrement de l'Eucharistie, de sorte qu'elle puisse échapper à une créativité mal comprise à la recherche de modes fantaisistes et étranges ? Dans la pratique quels critères sont suivis lors d'une telle inculturation ? Dans l'Église occidentale, les normes proposées par l'Instruction De Liturgia Romana et Inculturatione sont-elles tenues dûment en considération ? Comment le thème de l'inculturation de l'Eucharistie est-il vécu dans les Églises orientales ?

15. La dimension eschatologique de l'Eucharistie. Dans la catéchèse, dans la formation permanente, dans l'homilétique et dans la célébration liturgique, est-il donné suffisamment d'importance à la dimension eschatologique de l'Eucharistie ? De quelle façon s'exprime la tension eschatologique suscitée par l'Eucharistie dans la vie pastorale ? Comment, dans la célébration de la Sainte Messe, se manifeste « la communion des saints » qui est une anticipation de la réalité eschatologique ?

16. Eucharistie, œcuménisme, dialogue inter-religieux et sectes. Face aux concepts qu'ont de l'Eucharistie nos frères séparés d'Occident, aux défis des autres religions et des sectes, comment le Mystère du Très Saint Sacrement est-il préservé et présenté dans son intégrité, afin que les fidèles ne soient pas induits à des confusions et des équivoques, en particulier à l'occasion des rencontres œcuméniques et inter-religieuses ?

17. Eucharistie et « inter-communion » ecclésiale. « La célébration de l'Eucharistie ne peut pas être le point de départ de la communion » (Ecclesia de Eucharistia, 35). Comment sont appliquées les normes de ce qui est appelé « l'inter-communion » (cf. CJC 844) ? Les fidèles connaissent-ils la norme régissant l’accès d’un catholique à l’Eucharistie auprès de communautés qui n’ont pas le sacrement de l’Ordre (cf. Ecclesia de Eucharistia, 46) ?

18. Eucharistie et vie morale. L'Eucharistie fait grandir la vie morale du chrétien. Que pensent les fidèles laïcs à propos de la nécessité de la grâce sacramentelle pour vivre selon l'Esprit et devenir saints ? Que pensent les fidèles du rapport existant entre la réception du sacrement de l'Eucharistie et les autres aspects de la vie chrétienne : sanctification personnelle, engagement moral, charité fraternelle, édification de la société terrestre, etc.

19. Eucharistie et mission. L'Eucharistie est aussi un don pour la mission. Les fidèles ont-ils conscience que le Sacrement de l'Eucharistie conduit à la mission qu'ils doivent eux aussi accomplir dans le monde selon leur propre état de vie ?

20. Et toujours à propos de l'Eucharistie. De quels autres aspects qui n'ont pas été pris en considération dans les questions précédentes faudrait-il tenir compte à propos du Sacrement de l'Eucharistie, en vue de la préparation de l’Instrumentum laboris pour le débat synodal