« Les
Nouvelles
de
Chrétienté »
n°
14
Le 21
juillet
Sommaire :
a- l’allocution du
pape le dimanche 17 juillet
b- Les activités de « vacances »
du Pape à Combes, dans la vallée d’Aoste :
prière, marche, piano, étude.
c- Benoît XVI se repose mais prépare un livre
d- Publication du programme officiel du Voyage
pontifical de Benoît XVI à Cologne
e-Le
sixième volume des aventures d' « Harry Potter »
f-
Bientôt la version française du compendium du Catéchisme de l’Eglise catholique
g- A
propos de la Communion du frère Roger Schutz
des mains du pape Benoît XVI, alors encore cardinal Ratzinger,
B- Aux Indes:
L’archevêque de New Delhi crée neuf paroisses pour les catholiques de rite
oriental
C- Des nouvelles de l’Eglise en France
a- Mgr Daucourt, évêque
de Nanterre, permet la messe saint
Pie V dans son diocèse
b- La Lettre de Paix liturgique 92
c- les chiffres des ordinations sacerdotales
en France : en 2005
d- Vers un retour au lundi de Pentecôte férié
e- Les résultats pour la FSSPX du baccalauréat 2005.
D- Aux Etats-Unis :
Bush nomme un conservateur à la Cour suprême :
John G. Roberts
a- Les démographes
réunis à Tours en France
F- Au Liban : L'amnistie de Samir
Geagea
G- Nouvelles politiques en France
b- Les
« Régions et l’augmentation des impots locaux.
H-La Turquie: une "christianophobie"
institutionnelle
a- l’allocution du pape le
dimanche 17 juillet.
Nous publions ci-dessous le texte de
l’allocution que Benoît XVI a prononcée lors de l’Angélus, dimanche 17 juillet.
Chers frères et sœurs,
Depuis quelques jours, je me trouve ici, au milieu des merveilleuses montagnes
du Val d'Aoste, où est encore vif le souvenir de mon bien-aimé prédécesseur
Jean-Paul II, qui pendant plusieurs années y a fait de brefs séjours reposants et tonifiants. Cette pause estivale est un don de Dieu véritablement providentiel,
après les premiers mois du service pastoral exigeant que
Dans le monde où nous vivons, cela devient presque une nécessité de pouvoir se
régénérer dans le corps et dans l'esprit, en particulier pour ceux qui habitent
en ville, où les conditions de vie, souvent frénétiques, laissent peu de place
au silence, à la réflexion et au contact reposant avec la nature. Les vacances sont, en outre, des jours
pendant lesquels on peut se consacrer plus longuement à la prière, à la lecture
et à la méditation sur les significations profondes de la vie, dans le cadre
serein de sa famille et de ses proches. Le temps des vacances offre des
opportunités uniques de s'arrêter devant les spectacles suggestifs de la
nature, merveilleux «livre» à la portée de tous, grands et petits. Au contact
de la nature, la personne retrouve sa juste dimension, elle redécouvre qu'elle
est une créature, petite mais dans le même temps unique, « capable de Dieu »
car intérieurement ouverte à l'infini. Poussée par la demande de sens, qui est
pressante dans son cœur, celle-ci perçoit dans le monde environnant l'empreinte
de la bonté, de la beauté et de la providence divine et elle s'ouvre presque
naturellement à la louange et à la prière.
En récitant ensemble l'Angélus depuis cette agréable localité alpine, demandons
à
b- Les activités de « vacances » du Pape à Combes, dans la vallée d’Aoste : prière, marche, piano, étude.
« Au
cours d'un entretien informel avec les journalistes venus aux Combes (Vallée
d'Aoste), le directeur de
Joaquín Navarro-Valls a précisé qu'après sa
Messe matinale et le petit- déjeuner, le Pape lisait le bréviaire puis se
retirait pour écrire. "Je ne dirais pas qu'il prépare une Encyclique",
a-t-il ajouté, laissant ainsi entendre que Benoît XVI rédigeait plutôt un
livre. L'après-midi, le Pape se promène aux alentours, et samedi il a salué ses
voisins au retour de la sortie.
Le chalet qui accueille le Pape, propriété
des Salésiens, est celui qui logeait déjà Jean-Paul II et "tout semble
comme avant -a confié M.Navarro- Valls- sauf le piano" que le Saint-Père a
fait installer dans le bureau. "C'est un amateur de piano, et ces jours-ci
on l'a surtout entendu jouer du Mozart".
c- Benoît
XVI se repose mais prépare un livre
La nouvelle est confirmée par le cardinal
Bertone.
« Le pape
est en vacances mais il continue de travailler: il examine des documents,
étudie et est en train d’écrire un livre », a expliqué le cardinal Tarcisio
Bertone, archevêque de Gênes, à l’issue de sa visite auprès du pape Benoît XVI
aux Combes, où le pape se repose jusqu’au 28 juillet.
Le pape a en effet reçu le cardinal Bertone, naguère secrétaire de
Le cardinal a souligné qu’il a trouvé le pape « reposé et détendu », et s’il
n’est pas un « sportif » il n’en est pas moins un « bon marcheur » et pourrait
faire quelques excursions la semaine prochaine.
d-
Publication du programme officiel du Voyage pontifical de Benoît XVI à
Cologne
« Les jeunes catholiques se
rassembleront donc à Cologne du 16 au 21 août autour du thème: "Nous
sommes venus pour l'adorer" (paroles des Mages rapportée par Marc).
Cologne sera le premier déplacement de Benoît
XVI hors d'Italie.
Il y rencontrera le million de jeunes attendu
par les organisateurs des JMJ, le 18 août.
On sait que cette Journée de Cologne répond
au voeu exprimé par Jean-Paul II à l'attention du Cardinal Joachim Meisner lors
de
Aujourd'hui, 20 juillet, a été publié le
Programme officiel du Voyage apostolique de Benoît XVI en Allemagne, à
l'occasion de
Le Pape quittera Rome par avion jeudi 18 août
à 10 h pour atterrir à midi sur l'aéroport international de Köln-Bonn. Après la
cérémonie d'accueil il gagnera par la route sa résidence, l'archevêché de
Cologne, où il déjeunera. Ensuite il se rendra à l'embarcadère Du
Rodenkirchenbrücke pour prendre place sur un bateau. Un bref voyage sur le Rhin
le conduira face au Quai du Rheinwiesen pour le premier contact avec les
jeunes. Après le discours, revenant au point d'embarquement, Benoît XVI gagnera
la cathédrale.
Vendredi
19, le Pape célébrera une Messe
privée à l'archevêché. A 10 h 30' il se rendra à Bonn pour y rencontrer à
Le
lendemain, après sa Messe, Benoît XVI
recevra à sa résidence le Chancelier fédéral Gerhard Schröder, le Président du
Parlement fédéral Wolfgang Thierse,
Dimanche
21 août, le Pape célébrera
Voici
quelques statistiques sur l'Allemagne et l'Eglise catholique allemande:
L'Allemagne compte 82.520.000 habitants dont
27.411.000 catholiques (33,2%). L'Eglise catholique dispose de 105 évêques,
18.826 prêtres, 36.323 religieux et 3.561 séminaristes.
En Allemagne, l'Eglise catholique gère 10.307
institutions d'enseignement, de l'école maternelle à l'université pour un total
de près de 960.000 élèves et étudiants. Elle gère également 536 hôpitaux, 1.359
dispensaires, 2.588 maisons de retraite ou de soins, 1.298 orphelinats ou
garderies, 2.030 centres de consultation familiale et protection de la vie,
1.331 structures d'éducation spécialisée ou de rééducation sociale.
e--Le sixième volume des aventures d' « Harry
Potter »
Le sixième volume des aventures d'Harry
Potter est sorti en librairie dans la nuit du 15 juillet au 16 juillet.
En 2003 déjà, le cardinal Ratzinger, futur
pape Benoît XVI, avait estimé que Harry Potter "désagrège l'esprit du
christianisme" en contant les aventures d'un jeune magicien, selon des
propos rapportés par une sociologue et fervente catholique allemande, Gabriele
Kuby.
Auteur d'un livre critique "Harry
Potter, le bien ou le mal", Gabriele Kuby publie sur son site internet
personnel des extraits d'une lettre du cardinal Josef Ratzinger adressée le 7
mars 2003, quand il n'était pas encore pape, à qui elle avait envoyé son
ouvrage. Des extraits de ces deux lettres écrites par le futur pape son
d'ailleurs publiés dans l'édition de jeudi du quotidien italien
"Avvenire", édité par
"Merci pour votre livre
instructif", écrit-il. "Il est bon que vous fassiez la lumière sur
Harry Potter, dont le subtil pouvoir d'attraction a un impact profond sans que
l'on s'en rende compte et désagrège l'esprit du christianisme", peut-on
lire
f- Bientôt la version
française du compendium du Catéchisme de l’Eglise catholique
Il sera publié au
lendemain des JMJ de Cologne, le 22 août prochain : un remède à l’ignorance,
commente le cardinal Cottier.
L’édition française est due conjointement aux éditions du Cerf (http://www.editionsducerf.fr/home.asp), Bayard (http://www.bayardpresse.com),
et Fleurus-Mame (http://www.edifa.com). Le volume sera vendu en
France au prix de 17 E (230 pages).
Le cardinal Georges-Marie Cottier, op, reconnaît que cette édition résumée du
« Catéchisme de l’Eglise catholique » entend répondre à une «
ignorance préoccupante des catholiques », non seulement en raison de la «
sécularisation », mais aussi peut-être en raison d’un « défaut de pédagogie ».
Il souligne qu’on « ne mémorise plus », ce qui représente « une grande erreur
pédagogique faite un peu partout ».
Il précise : « On a beaucoup critiqué les catéchismes anciens comme le
catéchisme de Pie X qui procédait par demandes et réponses, mais il avait une
grande qualité que l’on n’a plus, à savoir de permettre de mémoriser les
réponses. Expliquer bien les choses n’est pas donné à tout le monde. Il manque
souvent la précision, chose essentielle aujourd’hui. Ce catéchisme qui est un
résumé procède donc par demandes et réponses ».
La présentation en français de cet abrégé du catéchisme a été confiée à l’un
des rédacteurs de l’édition de 1992, le cardinal Jean Honoré, archevêque
émérite de Tours.
g- A propos de
. Le Vatican a produit samedi
[9/07/05] une clarification concernant la commuion de frère Roger Schutz lors
des obsèques de Jean Paul II comme l’a rapporté le “Basler Zeitung”. Le porte
parole Navarro Valls a déclaré aux média que la réception de la sainte
Communion par le fondateur de la communauté de Taizé n’était pas prévue et que
cela « venait de circonstances inopinées ». Frère Roger se serait
« trouvé malgré lui dans la file qui s’était formée pour recevoir
Navarro Valls estime que
Roger Schutz serait fermement opposé à une Cène [célébrée] en commun.
« Ceci est un cas inhabituel qui ne doit pas être généralisé »
Cet article se trouve sur http://www.kath.net/detail.php?id=10958.
Voici l’annonce en allemand.
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Kommunion für Frère Roger - Vatikan trifft Klarstellung
Vatikansprecher: Empfang der hl. Eucharistie für den Gründer der
Gemeinschaft von Taizé nicht vorgesehen - Roger Schutz streng gegen ein
gemeinsames Abendmahl
Vatikan (www.kath.net)
Der Vatikan hat am Samstag eine Klarstellung zum Kommunionempfang von Frère
Roger Schutz bei der Begräbnisfeier von Johannes Paul II. getroffen wie die
"Basler Zeitung" berichtet. Vatikansprecher Joaquín Navarro-Valls
teilte laut dem Medienbericht mit, dass der Empfang der hl. Eucharistie für den
Gründer der Gemeinschaft von Taizé nicht vorgesehen war und dies auf
"zufällige Umstände" beruhte. Frére Roger habe sich "ungewollt
in der Schlange befunden, die sich vor Kardinal Joseph Ratzinger für den
Empfang der Kommunion gebildet habe, und es sei unmöglich gewesen, ihn
zurückzuweisen, "auch weil sein katholischer Glaube bestens bekannt
ist".
Navarro-Valls betonte, dass Roger Schutz streng gegen ein gemeinsames
Abendmahl sei. "Dies ist ein völlig aussergewöhnlicher Fall, der nicht
verallgemeinert werden darf."
Diesen Artikel finden Sie unter http://www.kath.net/detail.php?id=10958
La communion de Frère Roger.
Explication du Vatican.
Du porte parole du
Vatican : la réception de
Vatican (www.kath.net)
B- Aux Indes: L’archevêque
de New Delhi crée neuf paroisses pour les catholiques de rite oriental
Tradition
préservée et tensions entre communautés apaisées
L’exemple de cet archevêque de New-Delhi pourrait
être imité par les évêques de France…et les inspirer…d’autant que Rome est très
favorable aujourd’hui à la création de paroisses personnelles. (cf l’interview
du cardinal Medina dans
Cette nouvelle très importante nous est donnée par l’Apic du 18 juillet 2005.
Mgr Vincent Concessao, archevêque de
l’archidiocèse de New Delhi, en Inde, annonce la création de neuf paroisses
personnelles supplémentaires pour les fidèles de rite oriental de son diocèse,
indique Eglises d'Asie.
Une mesure prise
pour préserver les traditions orientales de son diocèse, mais aussi pour
apaiser certaines tensions entre communautés.
Il y a deux ans, à titre expérimental, il
avait créé six paroisses personnelles pour les catholiques de rite syro-malabar
et trois autres pour les catholiques de rite syro-malankara.
L’archevêque, de rite latin, a déclaré que cette mesure avait été prise afin de
contribuer à préserver "la richesse" des traditions orientales dans
son diocèse.
Il faut savoir que Eglise catholique en Inde a 120 diocèses et 12,5 millions de
fidèles, l’Eglise latine est la plus importante. L’Eglise syro-malabar compte
25 diocèses et 3,5 millions de fidèles. L’Eglise syro-malankara dispose de cinq
juridictions pour environ 325'000 fidèles.
La mesure décidée par Mgr Concessao prendra effet à partir du 1er août
prochain. Elle a été prise "en premier lieu pour accueillir les nouveaux
arrivants dans la ville" venus des rites orientaux qui ont "le
sentiment de ne pas trouver leur place" en raison de "la barrière
linguistique", indique le décret. Les habitants du Kerala parlent en effet
le malayalam, tandis que les services religieux dans l’archidiocèse de New
Delhi, en dehors des paroisses personnelles de rite oriental érigées en 2003,
sont menés en hindi ou en anglais.
Selon le Père George Manimala, vicaire épiscopal pour les catholiques de rite
oriental de l’archidiocèse de New Delhi, la création de ces neuf nouvelles
paroisses est "une étape logique", pour permettre aux catholiques
orientaux d’être fidèles à leurs traditions religieuses.
L’aumônier des Syro-Malabar de Delhi, le Père Jose Edassery, a précisé pour sa
part que les nouvelles paroisses utiliseront les infrastructures des paroisses
latines, dans un esprit de coopération paisible.
Par le passé et encore récemment, cette coopération ne s’est pas toujours bien
passée. En mai, des Syro-Malabar ont conduit un service de prières mariales
dans la rue, devant les portes d’une paroisse de rite latin, après que le curé
leur ait refusé la permission d’utiliser l’église paroissiale. Régulièrement,
de tels incidents se produisent. Selon certains Syro-Malabar, au moins la
moitié des quelque 90'000 catholiques de l’archidiocèse de New Delhi
appartiennent à leur rite, ce que contestent les responsables de rite latin.
Bien souvent, dans les familles de rite oriental, les parents souhaitent
pratiquer leur foi selon leur rite originel et les enfants, nés ou grandis à
Delhi, préfèrent participer au culte dans le rite latin. (18.07.2005 – Apic)
Mgr Daucourt, évêque du diocèse de
Nanterre en France, n’est donc pas le seul évêque à prendre en compte les
particularités de son diocèse. Vous lirez, en effet, avec plaisir la nouvelle
de l’annonce de la célébration de la messe dite de Saint Pie V, pour le premier dimanche de l’Avent, dans le
diocèse de Nanterre.
C- Des nouvelles de l’Eglise en France
a- Mgr Daucourt, évêque de Nanterre,
permet la messe saint Pie V dans son
diocèse
Voici le communiqué de Mgr Daucourt
annonçant sa décision.
La messe selon
l’ancienne forme du rite romain dans le diocèse de Nanterre
«C'est à l'évêque qu'a été confiée la charge de présenter à
«Les fidèles doivent s'attacher à leur évêque comme l'Église à Jésus-Christ et
comme Jésus-Christ à son Père, afin que toutes choses conspirent dans l'unité
et soient fécondes pour la gloire de Dieu.» (id. n°27)
L’importance de
Ces
Je me suis souvent exprimé publiquement sur ce sujet et je renvoie, par
exemple, à mon éditorial d'Église des Hauts-de-Seine de février 2004, à
l'occasion du quarantième anniversaire de
Je redis toute ma confiance aux prêtres, aux diacres, aux responsables de la
pastorale liturgique au plan du diocèse et des paroisses, ainsi qu'à tous les
fidèles qui vivent heureusement la liturgie de l'Église telle que le missel et
les différents livres officiels publiés à la suite de Vatican II, sous
l'autorité des différents papes, nous l'offrent. Ainsi chacun de nous a pu en
observer la beauté et la justesse à travers la célébration des funérailles de
Jean-Paul II et celle de l'inauguration du ministère pétrinien de Benoît XVI.
Une sensibilité s’exprime
Il est, par ailleurs, normal que des
sensibilités diverses animent les catholiques d'un diocèse à propos des
questions liturgiques et que les personnes qui les partagent s'en ouvrent à
leur évêque.
Restent à préciser
les conditions dans lesquelles de telles discussions doivent se dérouler dans
l'Église. A ce sujet, je dois dire une nouvelle fois que je désapprouve
totalement les méthodes que certains groupes ou personnes ont cru devoir
utiliser depuis de trop nombreux mois. Ils voulaient ainsi contester
publiquement la position que j'avais prise, il y a deux ans, concernant les
célébrations de la messe selon les anciennes formes de notre rite. Dans
l'Église, un désaccord avec l'évêque ne saurait s'exprimer par une campagne
d'opinion déclenchée pour faire pression sur lui et par des procédés déloyaux
et blessants, dont des épisodes douloureux ont pu être l'illustration
lamentable.
Il reste qu'un certain nombre de
catholiques, loyalement engagés dans les paroisses, institutions et mouvements,
gardent une sensibilité liturgique qui les attache à l'ancienne forme du rite
romain, souvent appelé «rite de saint Pie V». Comme il est normal, ils le
font savoir à leur évêque et ils lui demandent que, selon les possibilités offertes
par la lettre apostolique de Jean-Paul II Ecclesia Dei (1988), soit célébrée dans le diocèse de Nanterre
une messe conforme au Missel en vigueur en 1962.
Devant cette attente respectueusement
exprimée, je n'ai pas
voulu prendre une décision dans la précipitation ou sous le coup de l'émotion :
les implications en sont trop graves. J'ai donc tenu à écouter, à prendre des
avis (en particulier auprès des prêtres, qui sont mes premiers collaborateurs
et qui sont en charge, en communion avec moi, de la vie sacramentelle de leurs
frères).
La décision prise
Après avoir entendu les prêtres réunis en assemblée du presbyterium, après
avoir sollicité, par vote, l'avis des membres du Conseil presbytéral et après
avoir étudié cette question avec les membres de mon Conseil épiscopal, j'ai pu décider dans la sérénité ce qui
serait le plus convenable pour la communauté diocésaine.
Ainsi, au nom de la charité pastorale à laquelle le Pape invitait,
j'ai décidé de permettre la célébration d'une messe dominicale selon l'ancienne
forme du rite romain, conformément aux termes de la lettre E c c l e s i a D e
i et des précisions données par les instances romaines en charge de son
application.
Elle sera célébrée à partir du 1er dimanche de l'Avent, à une heure à préciser,
en l'église Sainte - Marie des
Fontenelles à Nanterre, mise à disposition, sur ma demande, par les prêtres
et les laïcs responsables de la paroisse, les célébrations et autres activités
de cette paroisse restant évidemment inchangées.
Des prêtres du diocèse, que j'aurai nommément désignés et auxquels j'aurai accordé l'indult nécessaire, célébreront à tour de
rôle cette messe selon les anciennes formes.
Les règles à observer quant à cette célébration seront établies clairement.
Dans cette perspective, je nomme, à partir du 1er septembre 2005, le Père Yvon
Aybram comme mon vicaire épiscopal chargé de l'application de la lettre
Ecclesia Dei.
Toutes ces mesures sont prises «ad experimentum» pour la durée d'une année au
terme de laquelle une évaluation sera faite.
Je souhaite répondre à l'attente de certains fidèles et favoriser
ainsi l'unité de l'Église qui est dans le diocèse de Nanterre, espérant que ces
mesures seront reçues par tous dans la confiance.
Je souhaite
également que nul ne puisse lire ce texte comme une remise en cause quelconque
de la pratique liturgique commune de l'Église catholique en Occident, telle
qu'elle est communément célébrée dans les paroisses et à laquelle je demeure
personnellement fermement attaché.
Que l'Esprit Saint nous vienne en aide et nous éclaire !
le 22 juin 2005
Gérard Daucourt,
évêque de Nanterre
N. B. Sont disponibles à l'évêché une note d'information intitulée «Le missel
du rite romain» et la lettre Ecclesia Dei.
b-
Numéro 41 - 19 juillet 2005
Les responsables de « Paix liturgie
92 » ont immédiatement réagi à cette bonne nouvelle, dans leur
« Lettre » n° 41, du 19 juillet 2005. En voici le texte sous le
titre : « Un dimanche pas comme les autres à Sainte-Marie des
Fontenelles dans le diocèse de Nanterre »
« Il y a quelques jours des rumeurs
pleines d'espoir ont couru : « Quelque chose pourrait se passer à l'église
Sainte-Marie des Fontenelles de Nanterre pour les familles du diocèse attachées
à la liturgie traditionnelle de l'Eglise. »
C'est donc bien naturellement que nous avons
choisi, le dimanche 10 juillet, juste après avoir eu vent de cette rumeur,
aller à la rencontre des fidèles de cette paroisse afin d'obtenir des nouvelles
que le refus de dialogue opposé par notre évêque ne nous permet pas d’obtenir
normalement…
Compte rendu d’un dimanche pas ordinaire…
Nous sommes à 10 h 30 devant cette petite
église d’un quartier pavillonnaire de Nanterre, où nous rencontrons d’emblée le
père curé avec qui nous engageons la conversation.
Nous : « Monsieur le curé bonjour, nous sommes des fidèles
de Paix liturgique, nous avons entendu des rumeurs à propos d’une célébration
prochaine de la liturgie traditionnelle dans votre église. Pouvez-vous nous
éclairer ? »
Le
père curé : « C’est exact, notre
évêque a pris une décision qui est maintenant publique puisqu’elle a été
publiée dans le journal du diocèse. »
Nous : « Nous l’ignorons car le journal du diocèse n’étant
pas encore parvenu à ses abonnés, nous n’avons donc toujours aucune information
précise ! Nous ignorons tout de ce qui est officiel mais aussi de ce qui
appartient à la rumeur ou à la désinformation malveillante. »
Le
curé : « Notre évêque a chargé le
père Aybram (curé de Saint-Cloud) de s’occuper de votre demande et une messe
devrait être célébrée ici à partir du premier dimanche de l’Avent. »
Nous : « Cette messe sera–t-elle célébrée
tous les dimanches ? »
Le
curé : « Oui mais nous ne savons pas
encore à quelle heure, le matin ou à 18 h 30, je ne sais pas… Ces adaptations
devront être réglées par le père Aybram et mon successeur car je quitte la
direction de cette paroisse cet été…»
Nous : « Savez-vous ce que pensent les fidèles de la
paroisse de cette décision ? »
Le
curé : « Nous sommes en train de les
informer. »
Nous : « Pensez-vous que cette mise en place va se faire
en bonne intelligence avec les paroissiens ? »
Le curé : «
Il y a quelques réticences. Vous savez, ici, dans la paroisse, on n'a pas
d’expérience du latin… alors une célébration de la liturgie ancienne… Ce que je
peux vous dire, c’est que notre évêque accepte uniquement la célébration d'une
messe mais qu'il ne permet, dans ce cadre, ni catéchèse, ni sacrements (baptême
ou mariage) qui resteront l’affaire des paroisses du diocèse. Ce qui importe,
c’est de ne pas méconnaître ce qui a été fait depuis le concile ni de
méconnaître le nouveau rite. »
Nous : « Nous ne voyons vraiment pas le rapport. Nous
sommes des chrétiens comme les autres, ce n’est pas parce que nous préférons
prier au rythme de la liturgie traditionnelle que nous devons être considérés
comme des pestiférés. En quoi notre attachement à cette liturgie ferait-il de
nous des opposants au concile et au nouveau rite ? »
Le
curé : « Si vous ne contestez pas la
validité de la messe actuelle, certains le font, comme ceux qui suivent
monseigneur Lefebvre. »
Nous : « Mais ce n’est pas du tout le problème et ce n'est
pas de notre responsabilité. Nous connaissons bien la nouvelle liturgie, nous
avons été bercés en son sein et n'avons découvert l'ancienne qu'ensuite, à
l'instar de nombreux jeunes de notre génération. Nous préférons l’ancienne,
voilà tout. »
Le
curé : « Je sais que cette permission
est faite « Ad experimentum », pour un an. Après, le diocèse fera une
évaluation. »
Nous : « Les fidèles concernés par cette messe et qui
n'ont pourtant toujours pas été consultés, participeront-ils à cette évaluation
? Quoi qu'il en soit, l’« expérience » doit se dérouler dans les meilleures
conditions possibles et être assurée du soutien de tous, laïcs, prêtres et
évêque… »
La conversation très aimable et courtoise se
termine, les paroissiens arrivent.
Une signataire de la lettre de Paix
Liturgique, paroissienne de Sainte-Marie, accompagnée de ses enfants,
s’approche : « Bonjour, quelle bonne surprise ! Quel bon vent vous amène ? »
Nous : « Nous venons d’apprendre du père curé que notre
évêque envisagerait une célébration de la liturgie traditionnelle dans cette
église. »
La
dame : « C’est bien car c’est ma
paroisse, même si nous allons le plus souvent à Port-Marly, pour la messe et
aussi pour le catéchisme des enfants. »
Nous : « Justement à propos du catéchisme le père curé
vient de nous dire qu’il ne serait de toute façon pas enseigné en dehors des
paroisses car ce qui nous serait donné ne concernerait que la messe… »
La
dame : « Eh bien, nous continuerons
d’aller à notre paroisse de Port-Marly. Là où nous sommes vraiment accueillis.
»
Une dame s’approche : « Je vous ai entendu, c’est
incroyable ; je suis une vieille paroissienne de Sainte-Marie et je ne suis au
courant de rien. »
Nous assistons à la messe qui réunit un petit
groupe de fidèles.
A la fin de la cérémonie, le prêtre s’adresse
à ses ouailles pour les rassurer à propos de leurs craintes de voir disparaître
leur messe dominicale, il explique en substance :
«
Voilà, il existe dans le diocèse une demande qui émane de fidèles qui
souhaitent la célébration de l’ancienne forme liturgique. Vous savez que le
concile avait réfléchi à une réforme, mais il avait prévu que l’on permette de
garder les anciennes formes pour ceux qui auraient du mal à suivre ces
réformes… L’évêque a beaucoup de travail, mais il faut faire quelque chose et
Sainte-Marie est un lieu possible pour satisfaire la demande de ces fidèles. Il
y aura donc une célébration eucharistique dans cette église à partir du 1er
dimanche de l’Avent, mais pas de catéchèse ni de sacrements (baptême ou
mariages). C’est une expérience qui est faite pour un an et qui sera suivie
d’une évaluation. Mais c’est mon successeur qui réglera tout cela. Mais pour
vous, rien ne changera pour la paroisse… »
A la sortie certains fidèles sont surpris.
Une dame s’adresse à nous : « Alors nous
aurons une messe avec les anciennes formes ? »
Nous : « C’est ce que j’ai entendu comme vous mais je n’en
sais pas plus. »
La
dame : « Mais c’est très bien cela,
c’est ce que je souhaite depuis longtemps. »
Un couple d’Africains s’approche de nous : «
Nous n’avons pas très bien compris ce qui allait se passer ni qui vous êtes. En
fait on n'a rien dit aux fidèles ici… »
Nous : « Nous sommes des familles qui demandons depuis des
années à notre évêque l’autorisation de prier selon les formes liturgiques
anciennes, c'est-à-dire pour simplifier : une célébration "tournée vers le
Seigneur" en silence, en latin et en grégorien, avec la communion sur les
lèvres… »
Le
couple : « C'est-à-dire comme avant ?
»
Nous : « Oui, si vous voulez, bien que pour nous "comme
avant", c'est la messe de Paul VI ; l’évêque vient semble-t-il d’accorder
pour les fidèles du nord et de l’ouest de son diocèse ce privilège d’une
célébration traditionnelle dans cette église. »
Le
couple : « Nous y viendrons
assurément, bon courage et union de prière. »
Plusieurs fidèles prennent nos lettres et
nous n’avons aucune réaction négative.
Un monsieur sort : « Je viens de discuter de
la nouvelle ; cela va exiger de gros travaux, comme la construction d’un autel
adapté car actuellement il est impossible de célébrer la messe traditionnelle,
la créations de marches et la suppression de l’installation actuelle mais il
paraît que tout est prévu, c’est super mais nous n’en savions rien ! On ne nous
a rien dit ! »
Les réflexions de Paix liturgique à la suite
de cette bonne nouvelle qui va dans le bon sens :
1 – Confiants, mais prudents.
Nous avons toujours déclaré que le moment
viendrait où la réconciliation se mettrait en marche avec ou sans nous dans le
diocèse de Nanterre. En effet, notre association n’a jamais œuvré pour
elle-même, mais pour tous ces fidèles anonymes qui, depuis plus de trente ans,
se sentent rejetés et qui peut-être demain seront accueillis comme des frères
dans leur propre diocèse. Les indices recueillis à Sainte-Marie des Fontenelles
vont dans ce sens. Il reste maintenant aux fidèles à vérifier la réalité de ces
déclarations et l’esprit dans lequel elles seront mises en place.
Nous avons en effet trop souvent été déçus
par des déclarations qui n’avaient pas d’autre objectif que d’être des effets
d’annonce, ou par des autorisations torpillées avant même qu’elles ne soient
mises en place en raison de conditions d’application qui les rendaient
inacceptables dès avant qu’elles ne fonctionnent (un exemple : quel avenir
aurait une messe qui attirera surtout des familles avec enfants venant d’assez
loin et qui serait célébrée avant 10 h ou dans l’après-midi ?)
2 – Une Paix réelle
Attendons de voir dans quelle mesure la paix
est en marche à Sainte-Marie des Fontenelles.
Il est urgent de rappeler que si cette messe
à Nanterre peut satisfaire de nombreux catholiques des secteurs nord et centre
du diocèse qui sont attachés à la liturgie traditionnelle, cette église ne peut
pas répondre aux besoins des fidèles du secteur sud qui de Montrouge à
Châtenay-Malabry et de Sceaux à Clamart, demandent eux aussi l’application des
bienfaits privilèges du motu proprio Ecclesia Dei pour leurs familles.
3 – Une véritable réconciliation
Il ne s’agit pas seulement de répondre à une
demande liturgique, mais d’entamer au sein du diocèse une véritable
réconciliation. Or cette réconciliation passe obligatoirement par
l’instauration du dialogue de la charité, cher à Paul VI, c’est à ce prix et à
lui seul que se restaureront la confiance et l’unité fondamentale du diocèse,
de toutes les composantes du diocèse autour de leur évêque. Que ce dialogue se
fasse avec ou sans Paix liturgique n’est pas la vraie question…La vraie
question est que les fidèles attachés à la liturgie traditionnelle puisent
dialoguer naturellement avec leur évêque – fondement et signe de communion dans
l’église locale. Prions donc au cours de cet été pour que ce dialogue avec
notre évêque s’instaure enfin pour la plus grande gloire de Dieu et la paix du
diocèse.
Mais qui sont ces « fidèles » qui
demandent « justice » à leur évêque ?
Ils se présentent eux-mêmes :
Ce que nous sommes ?
- Des catholiques romains attachés à leur
Eglise.- Des fidèles attachés au Saint-Père.- Des diocésains qui respectent
leur évêque et qui attendent beaucoup de lui comme des enfants de leur père.-
Des croyants soucieux de respecter l’enseignement de l’Eglise conformément aux
définitions qui ont été renouvelées par le catéchisme de l’Eglise catholique
publié par Jean Paul II en 1992.- Des chrétiens très nombreux qui désirent
vivre leur foi catholique dans l’Eglise au rythme de la liturgie traditionnelle
comme le pape l'autorise, notamment depuis la promulgation du motu proprio
Ecclesia Dei en 1988.
Ce que
nous désirons ?
- Une application « large et généreuse » des privilèges
accordés par l'Eglise en faveur des fidèles attachés à la liturgie
traditionnelle.- C’est-à-dire la mise en place au sein de notre grand diocèse
de trois églises (la surenchère ne nous intéresse pas), qui correspondent aux
trois secteurs de la pastorale diocésaine. - Il est nécessaire que ces lieux
soient des églises où sera célébrée chaque dimanche et fêtes la liturgie
traditionnelle selon le missel de 1962.- L’enseignement de la foi catholique
selon les schémas définis par le catéchisme de l’Eglise catholique publié par
le Vatican en 1992.- L’accès pour tous aux sacrements de
Pourquoi nous le désirons
?
- Les querelles dans l’Eglise doivent
cesser.- C’est notre sensibilité et le pape a demandé que cette sensibilité
soit accueillie et respectée.- Au moment où l’Eglise traverse en France une
crise grave, il est urgent de mettre en œuvre une réconciliation entre tous les
fidèles : les fidèles des paroisses, les catholiques qui vivent leur foi au
sein des communautés « Ecclesia Dei » en dehors du diocèse et ceux qui, pour
des raisons diverses, ont préféré suivre le mouvement de Monseigneur Lefebvre.-
C’est par ce moyen et lui seul que se renoueront des liens de dialogue, de
charité fraternelle et de respect et que cesseront les invectives.- C’est
surtout répondre au précepte évangélique d’agir en tout pour l’unité des
catholiques malgré leurs différences et leurs diversités.C’est ainsi que l’on
pourra véritablement prétendre favoriser l’oecuménisme et entreprendre tous
ensemble la nouvelle évangélisation réclamée par l'Eglise.
c- les chiffres des ordinations sacerdotales en France : en
2005
Résumé : Selon une enquête réalisée
par
Selon une enquête réalisée par
Les entrées au séminaire ne sont
guère encourageantes : en dix ans, elles ont chuté de moitié. Aujourd’hui,
l’Eglise en France compte 13.510
prêtres en activité. Mais 3.637
seulement ont moins de 55 ans, et dans dix ans, certains diocèses devront
fonctionner avec moins de dix prêtres.
Sur l’ensemble du territoire français, la baisse est sensible partout. Les
grandes villes universitaires, où les jeunes sont plus nombreux, restent
logiquement avantagées : Paris, Strasbourg, Toulouse, Nantes, Evry, avec une
exception, Lyon où aucun prêtre ne sera ordonné cette année. A Paris, en 2002,
17 ordinations, contre 11 seulement cette année.
Certains séminaires diocésains ont dû
fermer faute d’étudiants : celui de Bayonne par exemple, il y a un mois.
D’autres rouvrent. C’est le cas de Nice, mais grâce à des regroupements avec
les diocèses voisins.
d- Vers un retour au lundi
de Pentecôte férié
Un rapport remis ce matin, 19 juillet 2005,
au premier ministre recommande la plus grande souplesse dans le choix de la
« journée de solidarité »
Sophie Huet du Figaro
[19 juillet 2005]
|
Le lundi de Pentecôte a toutes les chances de
redevenir férié dès
Pour l'Education nationale, qui était le
principal «verrou» à la réforme, en raison des réticences des parents
d'élèves à envoyer leurs enfants en classe ce jour-là, le député maire
d'Antibes propose deux possibilités, qui ne concerneraient que les seuls
enseignants, pas les enfants : la suppression d'un jour de congé pour permettre
aux professeurs de travailler à l'élaboration d'un «projet d'établissement»
dans le cadre de la loi Fillon (voir ci-dessous). Ou sept heures de
soutien pédagogique, échelonnées sur l'année, au profit des élèves en
difficulté.
En ce qui concerne les services publics et le
secteur privé, la plus grande souplesse est préconisée. Au nom de «l'efficacité»,
le député maire d'Antibes préconise que les fonctionnaires des services
publics travaillent «sept heures par an de plus au service du public», par
exemple aux heures de forte affluence. A chaque centre postal ou de sécurité
sociale de s'organiser.
Au nom de la «rentabilité» pour
l'entreprise, le président du comité d'évaluation suggère là encore que la
journée de solidarité soit un jour de congé ou de RTT, par accord avec les
salariés, ou tronçonnée par heure sur l'année, comme l'ont demandé les très
petites entreprises et les entreprises de services, en raison d'horaires de
main-d'oeuvre spécifiques.
«Nous revenons ainsi à l'esprit de la loi
votée par le Parlement, qui ne prévoyait la suppression du lundi de Pentecôte
qu'à défaut d'accord dans le secteur public ou privé», explique Jean Leonetti. Ses propositions en vue d'une «meilleure
application» du texte ont en outre le mérite de présenter deux avantages
pour Dominique de Villepin : le rapport s'inscrit pleinement dans le cadre de
la loi instituant la journée de solidarité, il n'est donc pas nécessaire de
légiférer à nouveau. Et il ne désavoue en rien le choix de Jean-Pierre
Raffarin, prédécesseur de Villepin à Matignon, qui avait lui-même tranché en
faveur de la suppression du lundi de Pentecôte, tout en demandant «l'évaluation»
de cette mesure. Devant le groupe UMP de l'Assemblée, le premier ministre
avait fait savoir début juillet qu'il «s'inspirerait de manière forte» du
rapport Leonetti.
Le bilan du 16 mai dernier – premier lundi de
Pentecôte «travaillé» – est, selon Jean Leonetti, «un fiasco» dans
l'Education nationale et le tourisme. 50% des élèves ne sont pas venus en
classe ce jour-là, ce qui a coûté cher aux collectivités locales en transports
scolaires désertés et en cantines vides. Et, dans l'hôtellerie et la
restauration, les baisses de fréquentation ont été significatives : moins 40%
au Mont-Saint-Michel, entre moins 20% et moins 40% dans toutes les villes
touristiques (en dehors de
Pour l'avenir, Jean Leonetti souhaite qu'un «effort
pédagogique» soit fait pour «expliquer aux Français que l'argent de la
journée de solidarité va bien aux personnes âgées et handicapées». Il
propose même «une autre journée de solidarité» sur la base du
volontariat pour sensibiliser les Français aux problèmes de la dépendance et
mobiliser le monde associatif pour des actions de «solidarité de proximité».
e-
Les résultats pour
Les chiffres
sont édifiants :- 68 candidats présenté- 67 lauréats, soit 98,5% de réussite- Deux
mentions "Très Bien" en série S : une à l'école Saint-Jean-Baptiste-de-La-Salle
(Arras) et une à l'école Saint-Joseph-des-Carmes -Carcassonne).-Cinq mentions
"Bien"- Vingt cinq mentions "Assez Bien"
Les résultats
par école de
Ecole
Saint-Joseph-des-Carmes (Aude) :17 présentés, 17 reçus. Dont une mention "Très
Bien" et six mentions "Assez Bien".
Ecole
Saint-Michel (Indre) : 23 présentés, 22 reçus. Dont deux mentions "Bien" et sept
mentions "Assez Bien". Le seul non reçu a obtenu la note de 9,20.
Ecole l'Etoile
du Matin (Moselle : 5 présentés, 5 reçus. Dont une mention "Bien" et trois
mentions "Assez Bien".
Ecole
Saint-Jean-Baptiste-de-La-Salle (Pas-de-Calais) :11 présentés, 11 reçus.
Dont une mention "Très Bien", deux mentions "Bien" et deux
mentions "Assez Bien".
Ecole
Saint-Bernard (Hauts-de-Seine) :12 présentés, 12 reçus. Dont cinq mentions
"Assez Bien".
D-Aux Etats-Unis : Bush
nomme un conservateur à
Agé de 50 ans, John
G. Roberts est nommé par Bush à
Le Figaro donne ce
commentaire.
Washington : de notre
correspondant Philippe Gélie
[21 juillet 2005]
George
W. Bush a réjoui ses partisans et désarçonné ses adversaires dans la sélection
du prochain juge à
Depuis la démission de Sandra O'Connor le 1er juillet, le sport le
plus en vogue à Washington consistait à deviner qui serait choisi pour succéder
à cette juriste indépendante, nommée par Ronald Reagan en 1981. On pariait sur
une femme, puisqu'il n'en reste qu'une parmi les neuf «sages» et que même Laura
Bush en avait exprimé le souhait. On croyait aux chances d'un Latino, sachant
le désir du président de refléter la diversité du pays et de s'attacher cet
électorat en pleine croissance.
C'est finalement un homme, blanc et catholique, né dans l'Etat de New York,
diplômé de Harvard summa cum laude (la plus haute mention), un
conservateur bon teint ayant ses entrées à Washington, qu'a retenu Bush. Il a
passé en revue une douzaine de candidats, en a reçu cinq à
L'un de ses principaux atouts aux yeux du président est de n'être magistrat que
depuis... deux ans. George Bush père l'avait choisi pour siéger à
Car le juge Roberts n'a encore franchi que la première étape. Ce qui l'attend,
d'ici à la rentrée judiciaire, le 3 octobre, c'est un processus de confirmation
devant le Sénat, qui va passer au crible chacune de ses décisions, opinions et
déclarations. En 1987, le juge Robert Bork, choisi par Ronald Reagan, avait été
recalé pour des commentaires favorables à la ségrégation raciale. Les experts
ont commencé à éplucher le dossier de Roberts, mais ils n'y ont trouvé pour
l'instant que des postures d'avocat. Il a plaidé trente-neuf affaires devant
Cumulant les rôles dévolus en France au Conseil constitutionnel, au Conseil
d'Etat et à
Ces postures devraient rassurer les démocrates. Les républicains, eux, sont
enchantés, y compris les groupes de pression chrétiens, attentifs aux positions
«morales» du futur juge suprême. Vétéran des Administrations Reagan et
Bush père, John G. Roberts affiche des références politiques impeccables : il
est membre de
a- Les démographes réunis à Tours en France.
Des spécialistes venus du monde entier se
réunissent en congrès à Tours, à partir d'aujourd'hui
Le 25e Congrès international de
la population s'ouvre aujourd'hui (18 juillet 2005) à Tours pour cinq jours.
Des démographes du monde entier profitent de ce rendez-vous, tous les quatre
ans, pour divulguer leurs derniers travaux et ouvrir des pistes de recherche.
Les spécialistes avaient annoncé il y a cinquante ans que nous serions 6,5
milliards d'habitants en
b- Le responsable de la
démographie à la direction générale de l'emploi à Bruxelles prévoit un choc
social à l'horizon 2030
Jérôme Vignon : «Un vieillissement
européen sans précédent»
L'Europe dans son ensemble connaît des changements démographiques sans
précédent. Son accroissement naturel s'est révélé presque nul cette année. Elle
doit anticiper ce vieillissement rapide, si elle veut éviter un choc social,
estime Jérôme Vignon, responsable, entre autres, de la démographie à la
direction générale de l'emploi à Bruxelles.
[18
juillet 2005]
LE FIGARO. – Faut-il craindre l'avenir ?
Jérôme
VIGNON. – Il faut se
préparer à affronter une accélération du vieillissement sans précédent. Pour
l'instant, les ressources de la protection sociale représentent entre 20 et 30%
du PIB des Etats membres, dont la moitié consacrée aux retraités. Le taux de
dépendance démographique passera de 22% en 2000 à 40% en 2030. Seul un taux
d'emploi de 70% pourra compenser la baisse attendue de la population d'âge
actif.
Le
vieillissement va-t-il appauvrir l'Europe ?
Il
pourrait faire passer la «croissance potentielle» annuelle du PNB en Europe de
2-2,25% aujourd'hui, à 1,25% en 2040. Mais l'allongement de la durée de la vie
en bonne santé va permettre de rester actif plus longtemps. Pour l'instant, le
taux d'activité des 65-74 ans est de 5,6% dans l'Union (en 2003), contre 18,5%
aux Etats-Unis. Peut-être faudra-t-il aller vers un système plus souple, sans
fixer un âge légal de départ à la retraite. Des personnes âgées maintenant plus
aisées représentent aussi un marché important, avec le développement de
nouveaux services.
La
population de l'Europe va-t-elle décroître inéluctablement ?
Elle devrait encore progresser faiblement jusqu'en 2025 grâce à l'apport de
l'immigration, avant de commencer à décliner : 458 millions d'habitants en
2005, 469,5 millions en 2025 (+ 2%), puis 468,7 millions en 2030. Ce déclin va
essentiellement toucher la population active, qui perdra 20,8 millions
d'individus entre 2005 et 2030. Les populations britannique et française
devraient, elles, augmenter entre 2005 et 2050 (+ 8% et + 9,6%). Mais les
projections concernant
F-Au Liban : L'amnistie de Samir Geagea
Le chef de milice était détenu
depuis onze ans
Cette amnistie symbolise la fin de la
tutelle syrienne
Le
Figaro : Beyrouth : Sibylle Rizk
[19 juillet 2005]
Pour sa
première réunion depuis son renouvellement, en juin, le Parlement libanais a adopté
hier une loi qui symbolise par excellence la fin de la tutelle syrienne sur le
pays du Cèdre : 100 députés sur 128 ont voté à main levée l'amnistie de Samir
Geagea. Le chef des Forces libanaises, une milice chrétienne dissoute au début
des années 90, purgeait depuis onze ans plusieurs peines de prison à vie. Il
était devenu, ainsi que le général Michel Aoun, retourné au Liban début mai
après quinze ans d'exil forcé en France, l'emblème de la marginalisation des
chrétiens qui avaient refusé la pax syriana imposée au lendemain de la
première guerre du Golfe, avec l'aval de la communauté internationale.
Samir
Geagea a été accusé en 1994 d'avoir fomenté un attentat contre une église qui
s'était soldé par 11 morts. Bien qu'il ait été innocenté de ce crime, l'affaire
a servi de prétexte à la justice libanaise pour lever l'amnistie dont il
bénéficiait, au titre d'une loi générale votée à la fin de la guerre. C'est
ainsi qu'il a été jugé pour des crimes commis entre 1975 et 1990 et condamné
quatre fois à la peine de mort, commuée en prison à perpétuité. Le hakim («docteur»),
comme l'appellent ses partisans, pour les études de médecine inachevées qu'il
avait entreprises avant de prendre les armes, a croupi dans un sous-sol
insalubre pendant des années, alors que les autres chefs de guerre devenaient
députés et ministres.
Récemment
déménagé dans une cellule dotée d'une fenêtre, le chef des Forces libanaises
n'attend plus, pour en sortir, que la signature de l'amnistie par le président
de
Politiquement,
sa libération a déjà été anticipée, puisque les Forces libanaises font à
nouveau partie du jeu. Grâce à des alliances avec le Courant du futur de Saad
Hariri, héritier politique du premier ministre assassiné le 14 février dernier,
et avec le chef druze, Walid Joumblatt, le parti est représenté par six députés
à
Ces
alliances ont été présentées comme la concrétisation de la réconciliation
nationale en cours depuis le départ des Syriens : Druzes et Forces libanaises
s'étaient massacrés dans la montagne, tandis que les sunnites déploraient
l'assassinat d'un de leurs premiers ministres en 1987, Rachid Karamé. Il est
toutefois difficile de savoir si elles tiendront longtemps après la libération
de Samir Geagea.
Les
Forces libanaises ont marqué une première fois leur souci d'autonomie en
refusant la reconduction du président de
Dans la
reconfiguration politique en cours depuis le retrait syrien, les lignes de
clivages confessionnelles sont de plus en plus marquées. C'est l'une des
raisons pour lesquelles l'amnistie de Samir Geagea a nécessité le vote d'une
loi similaire, quelques minutes plus tôt, au bénéfice d'une trentaine de
détenus islamistes, arrêtés en 2000 et en 2004. Une campagne en ce sens était
orchestrée depuis des semaines par les milieux fondamentalistes, au nom de
l'équilibre confessionnel. Un rapprochement entre les deux principales figures
chrétiennes n'est donc pas à exclure. Michel Aoun l'a initié en rendant visite
en prison à son ancien ennemi, dès son retour au Liban.
G-Nouvelles politiques en France
Conformément au souhait exprimé par le Conseil
constitutionnel, le gouvernement va prochainement annoncer le report d'un an
des trois scrutins
Sénatoriales, municipales
et cantonales repoussées à 2008
Le
gouvernement s'apprête à annoncer un report en 2008 des élections municipales,
cantonales, ainsi que des sénatoriales prévues en 2007, suivant ainsi l'avis du
Conseil d'Etat et du Conseil constitutionnel sur le calendrier électoral 2007
surchargé. «La décision sera prise lors d'un très prochain conseil des
ministres sous la forme d'un projet de loi à la demande du premier ministre», a-t-on
seulement confirmé à Matignon.
b- Les « Régions »
et l’augmentation des impots locaux.
La commission d'enquête pointe du doigt la responsabilité
des exécutifs régionaux dans la hausse spectaculaire des impôts
Fiscalité : le rapport qui accuse les
régions PS
Les
présidents de région PS sont seuls responsables des hausses d'impôts
spectaculaires qu'ils ont décidées voilà six mois. Telle est la conclusion du
rapport de la commission d'enquête de l'Assemblée sur la fiscalité locale,
rédigé par Hervé Mariton (UMP, Drôme), et rendu public hier.
Cette
commission d'enquête avait été instituée en février à l'initiative du groupe
UMP pour étudier les causes de l'explosion de la fiscalité constatée dans de
nombreuses régions après les élections du printemps 2004. Depuis ce scrutin,
les socialistes dirigent 20 régions sur 22.
Au terme de 400 pages d'analyses serrées, nourries d'une kyrielle de chiffres,
comptes rendus d'auditions et comparaisons internationales, Hervé Mariton
formule un diagnostic clair : l'emballement des impôts locaux n'a pas pour
cause le désengagement de l'Etat ou des nouvelles compétences sans contrepartie
financière. En somme, contrairement à ce qu'affirme la gauche, la relance de la
décentralisation par Jean-Pierre Raffarin n'est pas responsable de la pression
fiscale croissante décidée par les régions. Hervé Mariton l'assure : «La
décentralisation n'est pas en cause.» Président du groupe UMP, Bernard
Accoyer fait d'ailleurs remarquer «qu'aucune des mesures de décentralisation
ne s'applique sur le budget 2005 des régions».
H-La Turquie: une
"christianophobie" institutionnelle
Dans une interwiew à l’agence italienne
"Ansa", le nonce apostolique en Turquie a dénoncé une
"christianophobie institutionnelle" dans ce pays laïc de culture
musulmane où "la liberté religieuse "n’existe que sur le
papier".
Les propos de Mgr
Edmond Farhat, nonce apostolique à Ankara, font suite à la publication en
Italie d’un livre reprenant des textes sur l’Europe du cardinal Joseph
Ratzinger, devenu pape Benoît XVI, exprimant de fortes réticences à l’entrée de
"En Turquie, pays
qui se définit comme une démocratie laïque, la liberté religieuse n’existe que
sur le papier", affirme le nonce apostolique, d’origine libanaise.
"Elle est consacrée par
"Il existe en
Turquie une christianophobie institutionnelle pas très différente de celle qui
existe dans l’autres pays musulmans", estime-t-il encore.
Le représentant du
Vatican cite notamment en exemple des accusations de "prosélytisme"
portées contre des missionnaires protestants accusés "de menacer l’unité
de la nation turque", et rappelle que l’Eglise catholique demande depuis 1970
une reconnaissance juridique qui ne lui a toujours pas été accordée. Le
patriarcat orthodoxe attend toujours que soit tenue la promesse de la
réouverture de sa Faculté de théologie et les églises des paroisses se voient
retarder sans date les possibilités de faire des réparations indispensables sur
leurs églises. Il y a la "vitrine" européenne que sont Istanbul, et
les sites "touristiques" mais il y a aussi ailleurs des communautés
chrétiennes en grande difficulté.
"L’Union
Européenne fait beaucoup pour la liberté religieuse en Turquie. Mais ce n’est
pas assez. Il faut poser la liberté religieuse non comme une condition, mais
comme un droit", déclare Mgr Farhat.