" Les Nouvelles
de
Chrétienté "
n° 22
Le 29 septembre 2005
Sommaire.
2- Les
brèves
1- Hans Küng est reçu à Catel Gandolfo,
le samedi matin24 septembre.
2- L'élection d'un nouveau recteur, Pierre Cahné, à la
Catho de Paris
3- Nouvelles
internationales
1- Indonésie
A- Le Figaro du 21 septembre 2005
B - Quelques appréciations d'une plume étrangère canadienne
4- Nouvelles
de l'Union Européenne.
Barroso renonce à la constitution européenne
momentanément
1- Benoît XVI a achevé son séjour à Castel Gandolfo
Le pape Benoît XVI est rentré au Vatican, après son premier séjour à la résidence de Castel Gandolfo, pour l'audience générale du mercredi, 28 septembre.
Preant congé, dès vendredi, le
23 septembre, du personnel de la résidence pontificale, ainsi que de
leurs familles, il les a remérciés de leur contribution à
cette " période de repos serein et détendant ".
Le pape a invoqué la protection de saint Pio de Pietrelcina, dont l'Eglise
a célébré la mémoire hier en recommandant: "
Que l'amour de l'Eucharistie et du crucifié et l'esprit de docilité
à l'Eglise qui ont animé toute son histoire humaine, vous stimule
à vivre toujours plus unis au Christ ".
2- Le programme du Pape dans les prochaines
semaines :
Le calendrier des activités du pape Benoît XVI d'octobre à décembre vient d'être publié.
Octobre
Parmi les événements d'octobre, notons tout d'abord l'ouverture
solennelle du synode des évêques sur l'Eucharistie, dimanche
prochain, 2 octobre, à 9h 30, en la basilique Saint-Pierre.
Vient ensuite, le samedi 15 octobre, place Saint-Pierre, la rencontre du pape avec les enfants de Rome et du Latium qui ont fait cette année de l'Eucharistie leur première communion, à 18 h.
Le 23 octobre, le pape conclura le synode des évêques avec la célébration de la canonisation de 5 bienheureux : Józef Bilczewski, Gaetano Catanoso, Zygmunt Gorazdowski, Alberto Hurtado Cruchaga et Felice da Nicosia.
Novembre
Le 11 novembre, le pape présidera la messe pour les cardinaux et les
évêques défunts au cours de l'année, en la basilique
vaticane à 11 h 30.
Le 26 novembre après-midi, le pape présidera les premières vêpres du Ier dimanche de l'Avent, en la basilique vaticane à 17 h.
Décembre
Le 8 décembre, en la fête de l'Immaculée Conception de
Marie, le pape célébrera la messe du 40e anniversaire de la
conclusion du concile Vatican II, à 10 h.
Le soir, à 16 h, le pape se joindra aux Romains qui se rendent chaque année en ce jour Place d'Espagne, pour fleurir la statue de la Vierge Marie.
Le 18 décembre, IVe dimanche de l'Avent, le pape se rendra en visite dans une paroisse de son diocèse.
Le 24 décembre, le pape présidera la messe de minuit en la basilique vaticane.
A midi, le 25 décembre, le pape célébrera la messe le matin et il accordera la bénédiction Urbi et Orbi, depuis la loggia de la façade de la basilique Saint-Pierre.
Le 31 décembre, à 18 h, en la basilique
Saint-Pierre, le pape rendra grâce pour l'année écoulée
lors des vêpres suivies du traditionnel Te Deum
3- Les coulisses de l'élection de Joseph
Ratzinger
Le Vatican : Hervé Yannou
[24 septembre 2005]
RELIGION Un cardinal trahit le secret du conclave en racontant les dessous
du scrutin
L'archevêque de Buenos Aires, Jorge Maria Bergoglio, a été
le concurrent le plus sérieux du cardinal Ratzinger lors de l'élection
du 265e pape en avril dernier. (Photo M. Longari/AFP.)
Le 265e pape de l'Eglise catholique aurait pu être un Sud-Américain.
Lors du conclave d'avril dernier, le concurrent le plus sérieux de
Joseph Ratzinger aurait été le cardinal argentin Jorge Maria
Bergoglio et non le cardinal italien Carlo Maria Martini, ancien archevêque
de Milan, alors considéré comme le chef du camp "progressiste".
Ces secrets du conclave ont été révélés
hier par la revue de géopolitique italienne Limes. Un cardinal anonyme,
qui entretient des relations de confiance avec cette publication, lui aurait
livré son "journal" du conclave où il notait chaque
jour ses impressions. Il y a surtout consigné le résultat des
scrutins des 18 et 19 avril. Le décompte révèle ainsi
que Benoît XVI, élu par l'un des plus courts conclaves de l'Histoire,
n'aurait pas bénéficié de la majorité confortable
qu'on lui prêtait alors. En quatre scrutins, le cardinal Ratzinger aurait
été élu par 84 des 115 cardinaux enfermés dans
la chapelle Sixtine. Sept voix de plus que le quorum (77 voix) nécessaire
à l'élection. En 1978, Karol Wojtyla en aurait recueilli 99
sur 111.
Personne n'aurait jamais dû connaître
ces chiffres. Avant le début du scrutin, les cardinaux électeurs
avaient tous solennellement juré de ne jamais violer le secret de l'élection
aussi bien pendant qu'après son déroulement, à moins
que le nouveau pape ne les y autorise. Pourtant, à leur sortie du conclave,
plusieurs d'entre eux s'étaient laissés aller à quelques
confidences et anecdotes, livrant l'atmosphère de l'élection
ou racontant les difficultés à faire fonctionner le vieux poêle
de fonte où ont été brûlés les bulletins
et les feuilles des décomptes. Seule la fumée noire ou blanche
indiquait l'issue du vote. Aucun n'avait donc véritablement brisé
la loi du silence en livrant des informations aussi précises que celles
de l'informateur de Limes resté - pour le moment - anonyme.
Ce dernier écrit ainsi que le soir du 18 avril, alors que la foule
était réunie place Saint-Pierre dans l'attente d'une première
fumée, le cardinal Ratzinger avait déjà 47 voix sur 115,
tandis que le cardinal Martini n'en avait recueilli que 9 et le cardinal Bergoglio
10. Ce jésuite argentin de 69 ans, connu pour sa rigueur doctrinale
teintée d'un esprit d'ouverture sur les questions sociales et pastorales,
était parmi les favoris de la presse.
Le lendemain matin, le cardinal allemand gagnait 18 voix. Son camp comptait
65 cardinaux. Mais son concurrent en gagnait 25. Ses partisans étaient
au nombre de 35. Quant au cardinal Martini, il n'en comptait plus.
Au second tour de scrutin de ce mardi matin, le futur Benoît XVI était
à 72 voix et le cardinal Bergoglio à 40. Les jeux étaient
loin d'être faits. Mais après le déjeuner, le parti de
l'Argentin se serait ?ssuré. Le cardinal aurait laissé entendre
par des gestes qu'il ne voulait pas être élu, ce qui aurait découragé
ses partisans. L'élection de Joseph Ratzinger ne faisait alors plus
de doute. Sa candidature n'avait cessé de monter en puissance et aucun
autre cardinal ne semblait pouvoir lui faire barrage. Le cardinal Bergoglio
tombait à 26 suffrages. Les 14 voix qu'il perdait se sont reportées
- sauf deux - sur Joseph Ratzinger. A 17 h 30, le 19 avril, il remportait
84 suffrages. Un long silence suivi "d'un long et cordial applaudissement"
accueillit alors le résultat.
L'histoire récente des conclaves a déjà connu des témoignages
anonymes. "Je trouve cela extrêmement désagréable",
a confié le cardinal chilien Jorge Arturo Medina Estevez. En tant que
protodiacre, il a annoncé au monde entier le nom du nouveau pape depuis
la loggia centrale de la basilique Saint-Pierre. Pour lui, ce témoignage
anonyme d'un prince de l'Eglise manque de noblesse.
4- Quelques mots de commentaire.
Un cardinal viole le secret du conclave
La revue italienne de géopolitique Limes a publié le week-end
dernier un long article dans lequel un cardinal révèle son journal
intime durant le conclave. C'est la première fois que le secret est
brisé de façon aussi rapide et détaillée. Le cardinal
révèle notamment le décompte des voix au fil des quatre
scrutins qui ont mené à l'élection de Joseph Ratzinger.
De notre correspondant au Vatican
Qui a bien pu parler ? Quel est le cardinal qui a eu l'audace de livrer à
la presse autant de détails sur le déroulement du dernier conclave
? C'est la question que tout le monde se pose au Vatican depuis quelques jours.
Est-ce un cardinal résident à Rome ? "Peu probable",
affirment certains. Un Italien ? Rien n'est moins sûr. Un opposant au
cardinal Ratzinger ? Probable, mais lequel ? A dire vrai, toutes les conjectures
s'équivalent à ce stade, car l'identité de la Gorge Profonde
du Sacré-Collège, qui a, bien sûr, tenu à conserver
l'anonymat, reste pour l'heure bien mystérieuse.
Certes ce n'est pas la première fois dans la longue histoire de la
papauté que filtrent des indiscrétions sur le déroulement
de l'élection d'un pape, même si les règlements interdisent
formellement de briser le secret sous peine d'excommunication. Ainsi, pour
ne prendre qu'un exemple récent, on avait fini par considérer
au fil des ans comme une quasi-certitude, en procédant au recoupement
de divers témoignages, le fait que Jean-Paul II, par exemple, aurait
bénéficié en 1978 de la "campagne" organisée
par le cardinal Koenig, archevêque de Vienne, et recueilli 111 votes
lors du scrutin décisif. Mais ces indiscrétions, par le passé,
ne filtraient qu'au compte-gouttes et après un certain nombre d'années.
La nouveauté cette fois, c'est que le
"journal intime" du cardinal anonyme, publié par la très
sérieuse revue Limes et repris vendredi dernier par l'ensemble de la
presse italienne, est à la fois dévoilé moins de six
mois après les faits, et qu'il offre une foule de détails sur
le déroulement même de l'élection, indiquant scrutin après
scrutin le décompte des voix. Une mine pour les "vaticanistes".
Bergoglio, alternative à Ratzinger
On apprend ainsi, à en croire le mystérieux
prélat, que dès le premier scrutin, le lundi 18 avril dans l'après-midi,
Joseph Ratzinger aurait totalisé 47 suffrages, puis 65 dès le
deuxième tour le lendemain matin. Sur 115 électeurs, il manquait
alors au cardinal allemand une douzaine de voix pour atteindre le seuil fatidique
des deux tiers (117), mais il était déjà en mesure de
barrer la route à tous les autres concurrents. Or, à en croire
la mystérieuse source cardinalice, un seul cardinal inquiétait
réellement Ratzinger : l'archevêque de Buenos Aires, Mgr Bergoglio,
doté de 35 voix au second scrutin. Un homme connu pour son humilité
et qui, sans appartenir à proprement parler au camp progressiste, pouvait
constituer une alternative à Ratzinger. Sa candidature devait toutefois
plafonner à 40 suffrages au troisième tour et il aurait lui-même
fait comprendre qu'il préférait renoncer.
La deuxième surprise, si ce journal intime est digne de crédit,
c'est qu'à aucun moment les Italiens n'ont été dans la
course : ni Martini (9 voix au 1er scrutin) , ni Ruini (6), ni Tettamanzi
(2). Les experts avaient pourtant fait de l'éventuel retour d'un Italien
sur le trône de Pierre l'un des enjeux du conclave. En fait, la course
se serait jouée entre un Européen et un Latino-Américain.
Enfin, troisième surprise : l'absence d'élan plébiscitaire
autour de l'élu lors du scrutin décisif, le mardi après-midi,
malgré d'intenses conciliabules lors du déjeuner qui le précéda.
Joseph Ratzinger a certes été élu très rapidement
(en 24 heures et au 4e scrutin), mais il n'aurait obtenu que 84 des 115 votes.
Loin des 111 et 112 attribués à ses deux prédécesseurs
par tous les historiens du conclave. Le signe de la persistance d'un camp
plutôt hostile à son élection, au sein duquel il est d'ailleurs
probable que se cache l'éminence par trop bavarde.
Si la publication de ces indiscrétions
n'a donné lieu à aucune réaction officielle de la part
du quotidien du Saint-Siège ou de la Secrétairerie d'État,
comme cela était prévisible, certains prélats réagissent
cependant. Le cardinal chilien, Medina Estevez, un proche de Benoît
XVI qui, en tant que protodiacre, eut l'honneur le 19 avril dernier de prononcer
la célèbre formule : "Habemus Papam", condamne sans
appel. "Je trouve cela extrêmement désagréable",
a-t-il confié à l'agence de presse i.media, "je note que
c'est une nouvelle qui parait de manière anonyme, ce qui n'est pas
noble". De l'avis d'un prélat de la Curie, ces indiscrétions
ne peuvent provenir que d'un opposant à Ratzinger, "un des 6 ou
7 les plus farouches". Peut-être, mais lequel ? Les notes de couleur
contenues dans ce journal intime, lorsque le cardinal anonyme évoque
son arrivée à la résidence Sainte-Marthe et l'impossibilité
d'ouvrir les persiennes, ou lorsque le patriarche de Lisbonne, gros fumeur
notoire, sorti prendre l'air pour tirer sur un imposant cigare, ne permettent
pas de percer le mystère. "Dès qu'une assemblée
humaine atteint un certain nombre de personnes, difficile de garder le secret",
observe, avec un brin de fatalisme, un prélat français.
Laurent Morino.
5- Le déroulement de l'audience de Mgr Fellay à Castel Gandolfo,
le 29 août 2005, avec Benoît XVI
Mgr Fellay a donné des précisions
sur l'audience que lui a accordée le Pape Benoît XVI, à
Castel Candolfo. Il s'est livré à l'Agence de Presse DICI. Les
précisions données par Mgr Fellay sont très intéressantes.
J'attire tout particulièrement votre attention sur sa réponse
concernant le " droit de célébrer la messe de la tradition
pour tout prêtre ". C'est un des préalables précisés
par la FSSPX , le13 janvier 2001, pour aller de l'avant dans les négociations.
J'y vois l'expression d'un bon " réalisme " et la manifestation
d'une sagesse politique, le gouvernement étant aussi l'art du possible
: " Pour être tout à fait juste, je voudrais, dit-il, apporter
ici une précision. En effet, il faut bien considérer la situation
dans laquelle se trouve le pape. Il est coincé entre les progressistes
et nous : s'il vient à libéraliser la messe sur notre seule
demande, les modernistes se dresseront en disant que le pape a cédé
aux traditionalistes. Nous apprenions ainsi de Mgr Ricard qu'en 2000, lui-même,
le cardinal Lustiger et l'archevêque de Lyon s'étaient précipitamment
rendus à Rome pour bloquer toute avance faite à la Fraternité,
en brandissant la menace d'une rébellion. Nous savons que les évêques
allemands ont agi de la même manière lors des J.M.J. de Cologne
: "C'est eux ou nous". Il faut comprendre : "S'ils sont reconnus,
nous sortons de l'Eglise et nous faisons schisme".
De telle sorte que le pape ne pouvait pas, au cours de l'audience, nous donner
verbalement l'assurance qu'à l'automne, par exemple, la messe serait
libéralisée. Toute promesse de sa part faite à la Fraternité
en ce sens l'exposerait infailliblement à la pression exercée
par les progressistes. Nous aurions alors recueilli les vues d'un pape contre
une majorité d'évêques enclins à la sécession.
Cela n'est pas envisageable dans la débâcle actuelle, même
avec la volonté d'une certaine restauration. Pour ma part, je pense
que seule une libéralisation limitée sera éventuellement
concédée ".
DICI : Monseigneur, vous avez demandé au pape Benoît XVI une
audience qui a eu lieu le 29 août dernier. Quel était le sens
de votre démarche ?
Mgr Fellay : Nous avons souhaité rencontrer le Saint-Père parce
que nous sommes catholiques et que, comme tout catholique, nous sommes attachés
à Rome. En demandant cette audience nous voulions montrer que nous
sommes catholiques. Tout simplement.
Notre reconnaissance du pape ne se limite pas seulement à la mention
de son nom au canon de la messe par tous les prêtres de la Fraternité
Saint Pie X. Il est normal que nous marquions notre déférence
en tant que catholiques romains. Catholique veut dire universel, et le Corps
mystique de l'Eglise ne se réduit pas à nos chapelles.
Il y a également de notre part le dessein de rappeler au nouveau Souverain
Pontife l'existence de la Tradition ; le souci de lui rappeler que la Tradition
c'est l'Eglise et que nous incarnons de façon tout à fait vivante
la Tradition de l'Eglise. Nous voulons montrer que l'Eglise serait plus forte
dans le monde d'aujourd'hui si elle maintenait la Tradition. Ainsi nous souhaitons
apporter notre témoignage : si l'Eglise veut sortir de la crise tragique
qu'elle traverse, la Tradition est une réponse, voire la seule réponse
à cette crise.
DICI :Comment s'est déroulée cette audience ?
Mgr Fellay : L'audience a eu lieu dans la résidence d'été
des papes à Castel Gandolfo. Prévue à 11 h 30, elle a
débuté effectivement à 12 h 10 dans le bureau du Souverain
Pontife. Celui-ci accorde habituellement une audience de quinze minutes à
un évêque. Pour nous cela a duré trente-cinq minutes.
Cela signifie, disent les spécialistes du Vatican, que Benoît
XVI a voulu montrer l'intérêt qu'il porte à ces questions.
Nous étions quatre : le Saint-Père et le cardinal Castrillon
Hoyos, l'abbé Schmidberger et moi. La conversation s'est déroulée
en français - contrairement à certaines sources qui annonçaient
qu'elle se tiendrait en allemand - ; elle a été conduite par
le pape dans une atmosphère bienveillante. Lui-même a énoncé
trois difficultés en réponse à la note que nous lui avions
fait parvenir un peu avant l'audience. Benoît XVI en avait pris connaissance
et il n'a pas été nécessaire de reprendre les points
évoqués dans cette note.
Nous y faisions une description de l'Eglise en citant "l'apostasie silencieuse"
de Jean-Paul II, "le bateau qui prend l'eau de toute part" et "la
dictature du relativisme" du cardinal Joseph Ratzinger, avec en annexe
des photos de messes toutes aussi scandaleuses les unes que les autres.
Nous donnions également une présentation de la Fraternité
avec des chiffres et diverses réalisations. Nous citions deux exemples
d'actions menées par la Fraternité dans le monde actuel et l'attitude
invraisemblable des épiscopats locaux à leur endroit : le procès
en Argentine qui obtint l'interdiction de la vente des contraceptifs, qui
nous vaut le qualificatif de terroristes de la part de l'évêché
de Cordoba, et la dénonciation de la gay-pride de Lucerne qui se termina
dans une église catholique par un office protestant dans l'indifférence
totale de l'évêque.
Enfin nous formulions nos demandes : changer le climat d'hostilité
à l'égard de la Tradition, climat qui rend la vie catholique
traditionnelle - y en a-t-il une autre ? - à peu près impossible
dans l'Eglise conciliaire, en donnant une pleine liberté à la
messe tridentine, faire taire le reproche de schisme en enterrant les prétendues
excommunications, et trouver une structure d'Eglise pour la famille de la
Tradition.
DICI : Est-il possible de connaître les difficultés soulevées
par Benoît XVI ?
Je peux seulement les évoquer. Dans un premier temps, le Saint Père
a insisté sur la reconnaissance effective du pape et l'a reliée
à la situation de nécessité invoquée pour le sacre
des évêques par Mgr Lefebvre et pour notre activité subséquente.
Ensuite Benoît XVI a précisé qu'il n'y avait qu'une manière
d'être dans l'Eglise catholique : c'est d'avoir l'esprit de Vatican
II interprété à la lumière de la Tradition, c'est-à-dire
dans l'intention des pères du concile et selon la lettre des textes.
C'est une perspective qui nous effraie passablement
Enfin il nous faudrait, pense le Souverain Pontife, une structure qui nous
convienne pour le rite traditionnel et certaines pratiques extérieures,
- sans pour autant nous protéger de l'esprit du concile que nous devrions
adopter.
DICI : Le communiqué du Vatican à l'issue de l'audience parle
d'une "volonté de procéder par étapes et dans des
délais raisonnables". Que faut-il entendre par cette expression
?
Mgr Fellay : Le pape n'a pas voulu aborder les problèmes, mais simplement
les esquisser. Or il faudra bien, dans un premier temps, répondre à
l'exigence du droit de cité de l'ancienne messe pour ensuite aborder
les erreurs du concile, car nous y voyons la cause des maux actuels, cause
directe et pour une part indirecte.
Bien sûr, nous irons pas à pas. Il faut apporter sur le concile
un éclairage différent de celui qui est donné par Rome.
Tout en dénonçant les erreurs, il est indispensable de montrer
leur suite logique, leur incidence sur la situation désastreuse de
l'Eglise aujourd'hui, sans toutefois provoquer une exaspération qui
entraînerait une rupture de la discussion. Cela nous oblige donc à
procéder par étapes.
A propos des délais raisonnables, il se dit à Rome que des documents
pour les communautés rattachées à la Commission Ecclesia
Dei sont en préparation, quelque chose de nouveau, du jamais vu encore.
"Attendons et voyons !" Il est certain que le pape a la volonté
de régler rapidement cette situation.
Pour être tout à fait juste, je voudrais apporter ici une précision.
En effet, il faut bien considérer la situation dans laquelle se trouve
le pape. Il est coincé entre les progressistes et nous : s'il vient
à libéraliser la messe sur notre seule demande, les modernistes
se dresseront en disant que le pape a cédé aux traditionalistes.
Nous apprenions ainsi de Mgr Ricard qu'en 2000, lui-même, le cardinal
Lustiger et l'archevêque de Lyon s'étaient précipitamment
rendus à Rome pour bloquer toute avance faite à la Fraternité,
en brandissant la menace d'une rébellion. Nous savons que les évêques
allemands ont agi de la même manière lors des J.M.J. de Cologne
: "C'est eux ou nous". Il faut comprendre : "S'ils sont reconnus,
nous sortons de l'Eglise et nous faisons schisme".
De telle sorte que le pape ne pouvait pas, au cours de l'audience, nous donner
verbalement l'assurance qu'à l'automne, par exemple, la messe serait
libéralisée. Toute promesse de sa part faite à la Fraternité
en ce sens l'exposerait infailliblement à la pression exercée
par les progressistes. Nous aurions alors recueilli les vues d'un pape contre
une majorité d'évêques enclins à la sécession.
Cela n'est pas envisageable dans la débâcle actuelle, même
avec la volonté d'une certaine restauration. Pour ma part, je pense
que seule une libéralisation limitée sera éventuellement
concédée.
DICI : La presse s'est fait l'écho de divisions au sein de la Fraternité
Saint Pie X. Qu'en est-il précisément ?
Mgr Fellay : L'annonce de cette audience accordée par le pape a provoqué
un véritable tumulte dans les médias. Ils ont fait beaucoup
de bruit, tentant de montrer des divisions dans la Fraternité parmi
les quatre évêques. Les journalistes ont également propagé
les menaces adressées au pape par les progressistes : "Libérer
la messe c'est désavouer Paul VI et la réforme liturgique".
Mais je puis vous affirmer qu'à l'intérieur de la Fraternité
Saint Pie X les quatre évêques sont à l'unisson au sujet
des rapports avec Rome, et que Mgr Williamson, dont le nom a été
cité, n'est pas "sédévacantiste". Les médias
n'ont pas d'inquiétude à avoir. Malheureusement pour eux, c'est
un hors sujet !
DICI : Monseigneur, qu'espérez-vous maintenant ?
Mgr Fellay : Il y a une espérance chez certains cardinaux à
Rome de voir la Tradition reconnue. Nous l'espérons également.
Nous espérons en particulier une entière libéralisation
de la messe, mais cela risque fort de ne pas être pour demain. Nous
aurons alors le devoir de faire reconnaître la place de la Tradition
dans l'Eglise, en évitant de susciter les mauvaises interprétations
que l'on donne d'elle.
Il faudra faire admettre aux autorités romaines que nous ne pouvons
suivre sans de sérieuses restrictions l'interprétation que l'on
donne du concile et l'cuménisme tel qu'il est pratiqué.
Au fond, ce que nous espérons, c'est de faire comprendre un jour la
raison d'être de la Tradition.
date : 17/9/2005
6-Le sacerdoce bientôt interdit aux homosexuels
Le Vatican s'apprête à publier des
recommandations visant à barrer l'accès de la prêtrise
aux séminaristes ayant des tendances homosexuelles.
De notre correspondant au Vatican : Laurent Marchand.
Avant même son élection au pontificat, le 19 avril dernier, le
cardinal Joseph Ratzinger, alors préfet de la Congrégation de
la doctrine de la foi, avait annoncé la couleur. Chargé par
Jean-Paul II de rédiger les méditations du chemin de croix du
vendredi saint au Colisée, le futur Benoît XVI avait alors tenu
des propos très durs sur les murs dans l'Église : "Que
de souillures dans l'Église, et particulièrement parmi ceux
qui, dans le sacerdoce, devraient lui appartenir totalement. Souvent, Seigneur,
ton Église nous semble une barque prête à couler, une
barque qui prend l'eau de toutes parts !". Tout le monde avait alors
immédiatement associé cette condamnation au dossier de la pédophilie
et aux scandales à répétition qui depuis plusieurs années
secouent, et risquent de ruiner, l'Église américaine. Mais de
l'avis des spécialistes régulièrement consultés
par le Vatican pour tenter de mettre de l'ordre dans ses séminaires,
l'homosexualité est aussi devenue un problème majeur. "Même
si on ne peut le comparer au fléau de la pédophilie, par son
ampleur le problème de l'homosexualité est encore plus vaste",
nous confiait l'an passé un des principaux conseillers du Vatican en
la matière.
Depuis quelques jours, à l'instigation du Vatican, une véritable
inspection est même en cours dans les 229 séminaires des États-Unis
afin de dresser un état des lieux. La crainte des responsables de l'Église
américaine, c'est que de nouvelles affaires de murs ne continuent
de ternir l'image du catholicisme qui pâtit déjà des nombreux
scandales des dernières années.
En préparation depuis trois ans
Parallèlement, la Congrégation pour l'éducation catholique,
qui a en charge les séminaires, serait sur le point de publier dans
les prochaines semaines un document recommandant très explicitement
d'écarter les homosexuels de la prêtrise. Ce document est en
préparation depuis au mois trois ans. En novembre 2002, Mgr Bertone,
qui était alors le bras droit du cardinal Ratzinger et qui est aujourd'hui
archevêque de Gênes, affirmait très clairement que "les
personnes ayant une inclinaison homosexuelle ne devraient pas être admises
au séminaire". Le responsable de la Congrégation pour le
culte divin, le cardinal Medina Estevez, affirmait quant à lui, toujours
en 2002, que "l'ordination au sacerdoce des personnes à tendance
homosexuelle est absolument déconseillée, imprudente et d'un
point de vue pastoral très risquée".
Déjà en 1997, la Congrégation chargée de la discipline
des sacrements, avait publié une lettre circulaire destinée
aux évêques dans laquelle elle donnait des lignes directrices
concernant les futurs candidats au sacerdoce, qui doivent avoir "une
maturité affective suffisante et une claire identité sexuelle
masculine". En outre, aux articles 2357-2359, le catéchisme de
l'Église catholique qualifie "d'intrinsèquement désordonnés"
les actes d'homosexualité tout en demandant d'éviter "toute
marque de discrimination à l'égard des personnes homosexuelles,
qui sont appelées à la chasteté".
Pendant longtemps, le silence a régné sur ce sujet. En raison
du parfum de scandale qui l'entourait, en raison aussi du manque de vocations
dans les pays occidentaux qui incitait les responsables de séminaire
à ne pas être trop tatillon. Mais le Vatican ne souhaite pas
voir se répéter, sur un autre front, les très onéreux
procès endurés par l'épiscopat américain. Et surtout,
le pape Benoît XVI a clairement décidé de mobiliser l'église
catholique contre toutes les législations régularisant, par
le mariage ou le Pacs, les unions homosexuelles. L'Église est ainsi
montée au créneau dans l'Espagne de Zapatero, dans le débat
italien sur l'introduction des Pacs, en Suisse, au Canada. Dans un tel contexte,
les tenants d'une interdiction explicite aux homosexuels de l'accès
au sacerdoce souhaitent une reprise en main du discernement dans les séminaires.
Et un document venant de Rome. Sans doute avant la fin de l'année.
2- Les brèves
1- Hans Küng est reçu à Catel Gandolfo, le samedi matin24
septembre.
On apprend que Benoît XVI a reçu
le théologien suisse Hans Küng, le samedi matin24 septembre. Toute
la presse a insisté sur cet événement insistant sur le
fait que le Pape avait reçu,quelques semaines au paravent Mgr Fellay,
pour conclure que le Pape est un pape " ouvert ". Les observateurs
voient dans la visite du prof. Küng un nouveau geste de dialogue et d'apaisement
du pape Benoît XVI.
Dans un entretien accordé à l'Associated Press, Hans Küng
a indiqué que l'audience avait duré plusieurs heures et que
la conversation avait été " très constructive et
même amicale ".
Il n'a pas parlé de " réconciliation " mais de " respect mutuel ", affirmant : " Même si nous avons suivi des chemins de plus en plus différents (...) nous sommes tous les deux des chrétiens et nous servons la même Eglise ". " Je suis sûr que (cet entretien) sera perçu dans le monde catholique (...) comme un signe d'espoir car cela montre que (le pape) a des intentions plus positives que ce que l'on pensait peut-être au départ ", a déclaré le théologien, alors qu'il s'était déclaré " profondément déçu " par l'élection de Benoît XVI au siège de Pierre en avril dernier.
Hans Küng, né en Suisse en 1928, est prêtre catholique. Il avait été nommé par le pape Jean XXIII comme conseiller officiel du Concile, alors qu'il était professeur de Théologie dogmatique et oecuménique et directeur de l' Institut d' Etudes cuméniques de l'Université Eberhard-Karl de Tübingen. Il s'était vu retirer le droit d'enseigner la théologie au nom de l'Eglise catholique dans cette l'université, en 1979 après avoir contesté des éléments de la foi de l'Eglise.
Il est ensuite devenu directeur d'un département indépendant de la faculté de théologie de Congar, Karl Rahner et Edward Schillebeecks et finalement signée par 1360 théologiens du monde entier, parmi lesquels figurait aussi Joseph Ratzinger.
2- L'élection d'un nouveau recteur,
Pierre Cahné, à la Catho de Paris
Un nouveau recteur de l'Institut catholique de
Paris (20 000 étudiants) a été élu, jeudi 22 septembre,
par l'assemblée des 37 évêques "fondateurs",
mais la crise ouverte par la démission, le 14 juin, de Joseph Maïla,
exigée par le nouvel archevêque de Paris et chancelier de la"Catho",
Mgr André Vingt-Trois, est loin d'être résolue. C'est
Pierre Cahné, professeur de stylistique à Paris-IV, qui l'a
emporté, devant Jean-Paul Barbiche, professeur d'anglais à l'université
du Havre. Mais le nom de l'élu doit encore être confirmé
par la congrégation de l'éducation catholique au Vatican.
Le profil des deux candidats recrutés par le conseil d'orientation
et de recherche (COMOR) des évêques "fondateurs" était
très proche. Ce sont deux universitaires reconnus et des chrétiens
engagés dans l'Eglise. Ils collaborent épisodiquement à
la revue Communio (dont le cardinal Ratzinger, devenu Benoît XVI, fut
l'un des fondateurs). Mais aucun des deux hommes, avant que leur nom soit
soumis jeudi au vote des évêques, n'avait obtenu la majorité
dans le conseil d'établissement - qui n'a qu'un rôle consultatif
- de l'Institut qui réunit les doyens des facultés, les directeurs
des écoles spécialisées et des délégués
de professeurs.
3- Nouvelles
internationales
1- Indonésie :
Jakarta. l'Islam en action.
A- Le Figaro du 21 septembre 2005, sous
la plume de Joscelyn Grange nous apprend que des islamistes indonésiens
ont bloqué des églises chrétiennes. Il écrit :
Des islamistes ont obligé lundi à fermer une église chrétienne
en cours de construction, dans la banlieue de Jakarta, a annoncé hier
la police indonésienne. Ce n'est que la dernière manifestation
d'un mouvement antichrétien qui s'étend dans l'archipel, secoué
par les violences interconfessionnelles depuis une dizaine d'années.
Jakarta : Jocelyn Grange
Occupation d'une maison de Bandung servant d'église.
Une trentaine d'hommes sont alignés en rangs serrés. Vêtus
d'une djellaba blanche, ils ont la tête sertie d'un bandeau sur lequel
est imprimé en lettres vertes: Front des défenseurs de l'islam
(FPI). Les militants de ce groupuscule islamiste, connu pour avoir saccagé
plusieurs discothèques de Jakarta, barrent l'accès de la Gereja
Gekindo, une église de la capitale indonésienne. "Ils sont
arrivés dimanche matin à l'aube et ont menacé quiconque
tenterait d'entrer dans le bâtiment", raconte Nathan Setiabudi,
un ecclésiastique local. La messe a finalement été célébrée
dans la rue sous protection policière. "Nous resterons tant que
ces églises ne seront pas définitivement fermées",
prévient Jafar Sidiq, un des chefs du FPI.
Des opérations similaires se déroulent dans plusieurs villes
de Java. A Bandung, vingt-trois temples protestants ont déjà
fermé sous la pression de l'Alliance des mouvements anti-apostasie
tandis qu'à Solo les blocus sont organisés par le Conseil des
moudjahidins indonésiens dont le guide spirituel, Abou Bakar Bachir,
est emprisonné pour ses liens supposés avec les attentats de
Bali de 2002. "Nos actions sont destinées à faire respecter
la loi car les chrétiens transforment des bâtiments en églises
sans autorisation", justifie Jafar Sidiq.
La Communion des églises indonésiennes admet la faute mais invoque
les difficultés à obtenir les permis. Ceux-ci sont délivrés
par l'administration mais l'agrément des riverains est aussi nécessaire.
Ce n'est pas toujours simple dans un pays où 85 % des 220 millions
d'habitants sont musulmans. Un groupe d'avocats va saisir la Cour suprême
pour demander la révision de la loi, datant de 1969. "Ce système
était acceptable tant que l'harmonie confessionnelle régnait
mais ce n'est plus le cas aujourd'hui", explique l'un d'eux. Les violences
interreligieuses secouent l'archipel depuis une dizaine d'années: incendie
d'édifices chrétiens à Java en 1996, attentats contre
une vingtaine d'églises le soir de Noël 2000, guerre entre chrétiens
et musulmans dans les îles Moluques de 1999 à 2002. Les tensions
débordent parfois jusqu'aux tribunaux civils qui ont condamné
récemment à trois ans de prison trois chrétiennes accusées
d'avoir voulu convertir des enfants musulmans.
Et le gouvernement brille par son inertie. En refusant d'évacuer les
islamistes des églises, il donne même l'impression de cautionner
les blocus. Comme souvent depuis la chute du général Suharto
en 1998, il semble tétanisé par l'activisme des tenants de l'islam
radical. Ces derniers sont ultraminoritaires dans l'opinion mais leurs idées
ne laissent pas totalement indifférente une population travaillée
depuis vingt ans par une profonde dynamique de réislamisation. "L'Indonésie
ne sera jamais l'Arabie Saoudite mais le pays évolue quand même
vers un islam plus conservateur, confirme Sydney Jones, la directrice de l'International
Crisis Group de Jakarta. Les Indonésiens, qui ne parlent pas l'arabe,
découvrent grâce aux traductions et aux imams qui font leurs
études au Moyen-Orient, que l'islam qu'ils pratiquaient jusque-là
est assez éloigné des préceptes coraniques." Dans
ce contexte, le pouvoir politique, soucieux de ménager cette nouvelle
sensibilité, se laisse facilement déborder. En 2003, les parlementaires
ont refusé l'instauration de la charia mais ils ont voté une
loi sur l'enseignement religieux à l'école qui discrimine les
établissements non musulmans. La "contamination" gagne aussi
une partie des élites musulmanes modérées qui nient l'existence
de la Jemaah Islamiyah, attribuant les attentats de Bali à un complot
de la CIA. Quant au Conseil des oulémas, l'autorité islamique
suprême, il a publié récemment une fatwa condamnant le
pluralisme religieux.
Source : Le Figaro
B - Quelques appréciations d'une plume
étrangère canadienne
" Vêtus d'une djellaba blanche, ils
ont la tête sertie d'un bandeau "
" Ils sont arrivés dimanche matin à l'aube et ont menacé
quiconque tenterait d'entrer dans le bâtiment "
" Des opérations similaires se déroulent dans plusieurs
villes de Java "
" Les chrétiens transforment des bâtiments en églises
sans autorisation l'agrément des riverains est nécessaire. Ce
n'est pas toujours simple dans un pays où 85 % des 220 millions d'habitants
sont musulmans. "
" Un groupe d'avocats va saisir la Cour suprême pour demander la
révision de la loi, datant de 1969. " Ce système était
acceptable tant que l'harmonie confessionnelle régnait mais ce n'est
plus le cas aujourd'hui "
" Tiens
le système consistant à obtenir l'autorisation
de riverains musulmans pour construire une église était acceptable
tant que l'harmonie confessionnelle régnait mais ce n'est plus le cas
aujourd'hui
" Et pourquoi est-ce que l'harmonie confessionnelle ne règne plus
aujourd'hui ?
Pourquoi les " pacifiques et tolérants " musulmans indonésiens
sont-ils devenus agressifs et intolérants ?
" L'article donne la réponse : Les Indonésiens, qui ne
parlent pas l'arabe, découvrent grâce aux traductions et aux
imams qui font leurs études au Moyen-Orient, que l'islam qu'ils pratiquaient
jusque-là est assez éloigné des préceptes coraniques
" Oui ! Vous avez bien lu :
l'islam " pacifique et tolérant " est assez éloigné
des préceptes coraniques
" Mais en fait, c'est un peu plus compliqué que ça : l'islam
" pacifique et tolérant " fait partie intégrante de
l'islam, l'islam " pacifique et tolérant " est une ARME,
pour escroquer les populations, pour les convertir à l'islam par abus
de confiance.
L'islam " pacifique et tolérant " est l'islam dit "
de La Mecque ".
L'islam " pacifique et tolérant " est l'islam que prêchait
Mahomet quand il était à La Mecque, minoritaire et incapable
de se défendre.
L'islam " pacifique et tolérant " c'est l'islam qui prêche
la tolérance DE l'ISLAM PAR LES AUTRES RELIGIONS, et pratique la tolérance
envers les autres afin que l'islam ne soit pas rejeté.
" Une fois l'islam de La Mecque ayant accompli son travail, à
savoir convertir la majorité de la population, alors les imams appliquent
l'islam de Médine, c'est à dire l'islam que prêchait Mahomet
quand il était à Médine, après être parti
de La Mecque. A Médine, Mahomet était majoritaire, capable d'exterminer
les juifs, de racketter les chrétiens (la tolérance en échange
d'argent, ça s'appelle du racket, c'est la définition même
de la chose), de réduire en esclavage les polythéistes et d'attaquer
La Mecque avec son armée.
L'islam de Médine c'est l'islam qui prêche l'intolérance
ENVERS LES AUTRES RELIGIONS, et pratique la violence afin que l'islam soit
imposé à l'ensemble du pays.
" Tel est ce qui est dit dans le coran parce que le coran n'a qu'une
seule interprétation : celle qui se base sur l'exemple de Mahomet qui
est le beau modèle que doivent suivre tous les musulmans.
l'islam de Médine c'est l'islam qui est destiné à régner
sur terre en dernier lieu puisque c'est l'islam qu'a fait finalement régner
Mahomet, donc c'est l'islam idéal, celui qui est le but de la propagation
du coran.
" Mais cela ne se voit pas car les chapitres du coran sont mélangés
afin que l'on ne puisse justement pas s'en apercevoir.
Et par sécurité, l'islam oblige à lire le coran en arabe,
afin de bien s'assurer que les musulmans ne puissent RIEN comprendre et qu'ils
soient obligés de suivre les imams, qui sont les seuls à connaître
la vérité.
"Et ces imams ont d'abord passé des années à apprendre
à réciter le coran en arabe phonétique, par coeur, sans
rien y comprendre, dans des soi-disant " écoles " coraniques
qui ne sont en fait que des centres de lavage du cerveau utilisant les sons
de l'arabe phonétique comme mantra-lessive. Les immans doivent d'abord
savoir réciter par coeur des chapitres du coran en phonétique
arabe AVANT qu'on leur enseigne le sens réel de ce manuel du Jihad
qu'est en fait le coran.
"Après avoir passé plusieurs années à apprendre
par coeur un livre en phonétique, il est humainement IMPOSSIBLE d'accepter
que l'on se soit fait manipulé quand on découvre le sens réel
de ce livre.
Le piège est PARFAITEMENT AU POINT, depuis plus de mille ans.
" OUI, l'islam est pacifique et tolérant.
Parce que tous les escrocs sont sympathiques et amicaux sinon leurs victimes
ne leurs feraient jamais suffisamment confiance pour tomber dans le piège
de leurs escroqueries.
" OUI, l'islam est agressif et intolérant.
Parce que le but final d'un escroc sympathique c'est de vous escroquer au
maximum.
" Le pacifisme et la tolérance de l'islam envers les autres religions
n'est que l'amitié et la sympathie de l'escroc envers ses futures victimes.
" Encourager l'islam pacifique et tolérant, c'est encourager les
escrocs à être sympathiques ".
4- Nouvelles
de l'Union Européenne.
BARROSO RENONCE A LA CONSTITUTION EUROPENNE MOMENTANEMENT
"Dans un avenir proche, nous n'aurons pas
de Constitution", a affirmé hier José Manuel Barroso, président
de la Commission européenne, qui a enfin tiré la leçon
du désaveu français et hollandais. " Arrêtons d'entretenir
l'illusion d'une Constitution, arrêtons les discussions transcendantales
sur l'avenir de l'Europe, et mettons-nous au travail sur la base des traités
existants ", a-t-il ajouté. Mais qui donc tirait des plans sur
la comète européenne,
considérant la ratification comme une formalité à laquelle
les peuples se soumettraient de gaieté de coeur, si ce n'est lui et
ses technocrates ?
L'Europe n'est donc pas en panne après le " non ", comme
on nous l'annonçait, puisqu'on peut bel et bien travailler " sur
la base des traités existants ". Et le président d'avouer
que de toute façon, la Constitution n'aurait pas permis de faire avancer
les sujets du moment, comme la réforme du Conseil de sécurité
de l'ONU, la menace terroriste ou la perte de compétitivité
des industries européennes face à l'Inde ou la Chine.
Est-ce à dire que Manuel Barroso et la Commission européenne
ont fait leur deuil de cette Constitution ? Les propos précédents
pourraient le laisser croire. Or, il n'en est rien car il ajoute ceci "
Il faut être réaliste : la France et les Pays-Bas ont annoncé
qu'ils ne ratifieraient pas le traité. Donc, nous n'aurons pas de Constitution
avant deux ou trois ans. " Cette petite phrase signifie simplement que
Barroso est résigné à attendre trois ans avant de demander
aux dirigeants des pays du " non " de repasser le plat constitutionnel
aux électeurs. Il espère sans doute que les Français,
oublieux, résignés, ou inconscients finiront par revenir sur
leur " non ". Bien entendu, pour les amadouer on expurgera le traité
de ce qui les choque trop violemment. " On regarde le texte, explique
Barroso, et si c'est une législation absurde, trop bureaucratique,
obsolète, qu'elle risque d'agacer
les gens ou les entreprises et d'alimenter l'europhobie, on la jette à
la poubelle. " C'est toute la constitution qu'il faudrait définitivement
jeter au panier sans finasser.
P.R.
. Le Bulletin d'André Noël Synthèse Hebdomadaire
N° 1971
Bulletin d'André NOEL, 23, rue Pa ul Vaillant-Couturier, 94700 MAISONS-ALFORT
Fondateur : (+1964) André Noël. Tél & Fax : 01 49 777
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