
On peut citer
aussi « l’Express »
dimanche 2 octobre 2005.
Le pape défend la présence
de Dieu dans la cité

LEXPRESS.fr avec Reuters
Inaugurant le Synode des
évêques, première grande réunion ecclésiastique organisée au Vatican
depuis son élection,
Benoît XVI a déclaré que les initiatives destinées à exclure Dieu de la vie
publique ne relevaient pas
de la tolérance mais de l'hypocrisie.
Du fait de leur indifférence à Dieu, la vie de trop nombreux
catholiques
ressemble "au
vinaigre plus qu'au vin", a dit le pape au cours d'une messe
solennelle à la basilique Saint-Pierre qui marquait l'ouverture de ce
synode consacré à l'Eucharistie, en présence de plus de 250 évêques venus
de 118 pays.
Il est revenu sur
plusieurs objets de préoccupation qui lui tiennent à coeur, en particulier
l'état de la foi des catholiques et de l'Eglise dans son ensemble et la
place de Dieu dans la cité.
"Le type de
tolérance qui admet Dieu en tant qu'opinion privée mais refuse de
l'admettre dans l'arène publique n'est pas une tolérance dans la réalité du
monde et de notre vie, mais une hypocrisie", a dit le souverain
pontife durant la messe à laquelle prenaient part des milliers de fidèles….
Dans un passage de son
homélie, le pape a évoqué la parabole biblique du vignoble qui produisait de
mauvais raisins.
"Notre vie
chrétienne ne ressemble-t-elle pas souvent beaucoup plus au vinaigre qu'au
vin ? Est-ce là autocommisération, conflit ou indifférence ?"
Depuis son accession au
trône de saint Pierre, Benoît XVI presse les catholiques de prendre la foi
beaucoup plus au sérieux. Lors d'une visite en août dans son Allemagne
natale, il a déclaré que l'Eglise offrait de nombreux aspects critiquables…. »
|
2- Discours du pape au Synode.
Ce discours du
pape, introductif du synode, mérite d’être lu et médité.
Je le donne
ici, dans ce numéro de LNDC. Il n’est pas long. Mais il est substantiel.
-
Homélie
de Benoît XVI lors de la messe d'ouverture du synode
Première
idée : un appel à la conversion
« La
lecture tirée du prophète Isaïe et l'Évangile de ce jour mettent sous nos
yeux l'une des
grandes images
de l'Ecriture Sainte: l'image de la vigne. Le pain représente dans l'Écriture
Sainte tout ce
dont l'homme a besoin dans sa vie quotidienne. L'eau donne à la terre la
fertilité:
c'est le don
fondamental, qui rend possible la vie. Le vin, en revanche, exprime la
délicatesse de
la création, il
nous offre la fête dans laquelle nous dépassons les limites du quotidien: le
vin "réjouit
le cœur".
Ainsi le vin et avec lui la vigne sont-ils également devenus des images du
don de l'amour,
dans lequel
nous pouvons faire dans une certaine mesure l'expérience de la saveur du
Divin. Et ainsi
la lecture du
prophète, que nous venons d'écouter, commence-t-elle comme un cantique
d'amour: Dieu
s'est créé une
vigne - c'est là une image de son histoire d'amour avec l'humanité, de son
amour pour
Israël, qu'Il
s'est choisi. Le premier enseignement des lectures d'aujourd'hui est donc
celui-ci: à l'homme,
créé à son
image Dieu a insufflé sa capacité d'aimer et donc la capacité de L'aimer Lui
aussi, son
Créateur. À
travers le cantique d'amour du prophète Isaïe, Dieu veut parler au cœur de
son peuple –
ainsi qu'à
chacun de nous. "Je t'ai créé à mon image et ressemblance", dit-il
à chacun de nous.
"Moi-même,
je suis l'amour, et tu es mon image dans la mesure où, en toi, brille la
splendeur de
l'amour, dans
la mesure où tu me réponds avec amour". Dieu nous attend. Il veut
être aimé de
nous: un semblable appel ne devrait-il
donc pas toucher notre cœur? En cette heure précisément
où nous célébrons l'Eucharistie, où nous
inaugurons le Synode sur l'Eucharistie, Il vient à notre
rencontre, il vient à ma rencontre.
Trouvera-t-il une réponse? Ou arrive-t-il avec nous ce qu'il
se passe avec la vigne, à propos de
laquelle Dieu dit à Isaïe: "Il attendait de beaux raisins: elle
donna des raisins sauvages"? Notre
vie chrétienne n'est-elle donc pas plus souvent du vinaigre
que du vin? Commisération sur nous-même,
conflit, indifférence?
Deuxième idée : le refus de Dieu par l’homme et
de son plan d’amour.
Nous sommes
ainsi naturellement arrivés au deuxième enseignement fondamental des lectures
d'aujourd'hui.
Celles-ci parlent avant tout de la bonté de la création de Dieu et de la
grandeur
de l'élection à
travers laquelle Il nous recherche et Il nous aime. Mais elles parlent
également de
l'histoire qui
a eu lieu ensuite - de l'échec de l'homme. Dieu avait planté des vignes
d'excellente qualité
et, toutefois,
du raisin sauvage a mûri. En quoi consiste ce raisin sauvage? Le bon raisin
que Dieu
attendait - dit
le prophète - aurait dû consister dans la justice et dans la rectitude. Le
raisin sauvage,
ce sont en
revanche la violence, le sang répandu et l'oppression, qui font gémir les
peuples sous le
joug de
l'injustice. Dans l'Évangile, l'image change: la vigne produit du bon raisin,
mais les vignerons
le gardent pour
eux. Ils ne sont pas disposés à le remettre au propriétaire. Ils battent et
ils tuent les
messagers qu'il
a envoyés et ils tuent son Fils. Leur motivation est simple: ils veulent
devenir
eux-mêmes les
propriétaires; ils prennent possession de ce qui ne leur appartient pas. Dans
l'Ancien
Testament, on
trouve au premier plan l'accusation de violation de la justice sociale, du
mépris de
l'homme de la
part de l'homme. En arrière plan, toutefois, apparaît que,
à travers le mépris de
a Torah, du droit donné par Dieu, c'est
Dieu lui-même qui est méprisé; l'on veut seulement
jouir de son propre pouvoir. Cet aspect
est pleinement mis en évidence dans la parabole de
Jésus: les vignerons ne veulent pas avoir
de propriétaire - et ces vignerons constituent également
pour nous un miroir. Nous les hommes,
auxquels la création est pour ainsi dire confiée en gestion,
nous l'usurpons. Nous voulons en être les
propriétaires au premier chef et tous seuls.
Nous voulons posséder le monde et notre
propre vie de manière illimitée. Dieu nous est une
entrave. Ou bien on Le réduit à une simple
phrase pieuse ou bien Il est nié totalement, mis
au ban de la vie publique, au point de
perdre toute signification. La tolérance, qui admet
pour ainsi dire Dieu comme une opinion
privée, mais lui refuse le domaine public, la réalité
du monde et de notre vie, n'est pas
tolérance, mais hypocrisie. Mais là où l'homme se fait le
seul propriétaire du monde et propriétaire
de lui-même, la justice ne peut pas exister. Là, ne
peut dominer que l'arbitraire du pouvoir
et des intérêts. Bien sûr, l'on peut chasser le Fils
hors de la vigne et le tuer, pour goûter
de manière égoïste, tous seuls, les fruits de la terre. Mais
alors, la vigne se transforme bien vite en
un terrain inculte piétiné par les sangliers, comme nous
dit le Psaume responsorial (cf. Ps 79, 14).
Troisième idée :
l’Eucharistie : « invitation à la fête de l’amour éternelle ».
Nous parvenons
ainsi au troisième élément des lectures de ce jour. Le Seigneur, dans
l'Ancien
comme dans le
Nouveau Testament, annonce le jugement à la vigne infidèle. Le jugement
qu'Isaïe
prévoyait s'est
réalisé au travers des grandes guerres et des exils pratiqués par les
Assyriens et les
Babyloniens. Le
jugement annoncé par le Seigneur Jésus se réfère surtout à la destruction de
Jérusalem en
l'an 70. Mais la menace de jugement nous concerne nous aussi, l'Église en
Europe,
l'Europe et
l'Occident en général. Par cet Évangile, le Seigneur crie jusque dans nos
oreilles les
paroles qu'il
adresse dans l'Apocalypse à l'Église d'Éphèse: "Si tu ne te repens, je
vais venir à toi
pour changer
ton candélabre de son rang" (2,5). À nous aussi, la lumière peut être enlevée
et nous
faisons bien si
nous laissons résonner cet avertissement en notre âme avec tout son sérieux,
en criant
dans le même
temps au Seigneur: "Aide-nous à nous convertir! Donne à chacun de nous
la grâce
d'un véritable
renouvellement! Ne permets pas que la lumière qui est au milieu de nous
s'éteigne!
Renforce notre
foi, notre espérance et notre amour afin que nous puissions porter de bons
fruits!".
Dès lors, se
pose à nous cette question: "Mais n'y a-t-il aucune promesse, aucune
parole de réconfort
dans la lecture
et dans la page d'évangile de ce jour? La menace serait-elle le dernier
mot?" Non!
La promesse
existe et c'est elle qui constitue le dernier mot, le mot essentiel. Nous
l'entendons dans
le verset de
l'Alléluia, tiré de l'Évangile de Jean: "Je suis la vigne; vous, les
sarments. Celui qui
emeure en moi,
et moi en lui, celui-là porte beaucoup de fruit" (Jn 15, 5). Par ces
paroles du Seigneur,
Jean nous
illustre la fin dernière et véritable de l'histoire de la vigne de Dieu. Dieu
ne faillit pas.
À la fin, il
remporte la victoire, l'amour sort vainqueur. Une allusion voilée à cette
victoire se
trouve déjà dans la parabole de la vigne
proposée par l'Évangile d'aujourd'hui et dans ses paroles
conclusives.
Même à ce moment-là, la mort du Fils ne constitue pas la fin de l'histoire,
même si
elle n'est pas
directement racontée. Mais Jésus exprime cette mort par le biais d'une
nouvelle image
tirée du
Psaume: "La pierre qu'avaient rejetée les bâtisseurs c'est elle qui est
devenue pierre de faîte..."
(Mt 21, 42; Ps
117, 22). De la mort du Fils surgit la vie, un nouvel édifice se forme, une
nouvelle
vigne. Lui, qui
à Cana, changea l'eau en vin, a transformé son sang dans le vin du véritable
amour
et transforme
ainsi le vin en son sang. Dans le cénacle, il a anticipé sa mort et l'a
transformée en
don de soi, en
un acte d'amour radical. Son sang est don, il est amour, et pour cette
raison, il est le
vrai vin que le
Créateur attendait. De cette manière, le Christ même est devenu la vigne et
cette
vigne porte
toujours du bon fruit: la présence de son amour pour nous, qui est
indestructible.
Ainsi, ces
paraboles débouchent à la fin sur le mystère de l'Eucharistie, dans laquelle
le Seigneur
nous donne le
pain de la vie et le vin de son amour et nous invite à la fête de l'amour
éternel. Nous
célébrons
l'Eucharistie bien conscients que son prix fut la mort du Fils - le sacrifice
de sa vie, qui,
en elle, reste
présent. Chaque fois que nous mangeons ce pain et buvons à cette coupe, nous
annonçons
la mort du Seigneur jusqu'à ce qu'il vienne,
nous dit saint Paul (cf. Co 11, 26). Mais nous savons
également que,
de cette mort provient la vie, parce que Jésus l'a transformée en un geste
oblatif,
en un acte
d'amour, en la modifiant ainsi profondément: l'amour a vaincu la mort. Dans
la sainte
Eucharistie, Il
nous attire tous à Lui depuis la croix (Jn 12, 32) et nous fait devenir des
sarments de
la vigne qu'Il
est lui-même. Si nous demeurons unis à Lui, alors nous porterons du fruit
nous aussi,
alors, nous
aussi, nous ne produirons plus le vinaigre de l'autosuffisance, du
mécontentement de Dieu
et de sa
création, mais le bon vin de la joie de Dieu et de l'amour du prochain. Nous
prions le Seigneur
de nous donner
sa grâce, afin que, dans les trois semaines du Synode que nous débutons, nous
ne
isions pas
seulement de belles choses à propos de l'Eucharistie, mais surtout que nous
vivions de
sa force. Nous
invoquons ce don par l'intercession de Marie, chers Pères synodaux, que je
salue
avec tant
d'affection, ainsi que les Communautés desquelles vous provenez et que vous
représentez
ici, afin que,
dociles à l'action de l'Esprit Saint, nous puissions aider le monde à devenir
dans le Christ
et avec le Christ la vigne féconde de Dieu. Amen ».
3- Mgr Angelo Scola, rapporteur général du
Synode :
Une interview dans le Figaro.
Mgr
Angelo Scola : «L'Eucharistie, une force de frappe radicale»
RELIGION Le rapporteur général du synode détaille les sujets
sensibles abordés par les évêques. Parmi
eux
: la place des femmes dans l'Eglise et le célibat des prêtres.
Propos recueillis par Hervé
Yannou
[07 octobre 2005]
LE FIGARO. – Quels sont les défis majeurs posés à ce synode
?
Mgr
Angelo SCOLA. – Le défi majeur est de
faire comprendre au peuple chrétien et à tous les hommes
la nouvelle radicale qu'est
l'Eucharistie. Elle est le noyau de l'expérience de vie du chrétien. C'est la
rencontre entre la liberté
de Dieu et la liberté de l'homme. Je ne connais pas d'autre action qui
possède
une force de frappe aussi
radicale.
Le synode s'interroge sur la perte du sacré, est-ce une réponse au
fondamentalisme religieux ?
Je soutiens, au contraire, la thèse que nous sommes face à l'explosion du «sacré
sauvage». Ce phénomène est une autre dimension du processus de sécularisation.
Dans les années 70, les «prophètes» de la sécularisation annonçaient la
disparition du religieux et du sacré. On voit partout l'explosion des sectes.
L'Eglise doit proposer la véritable dimension du sacré. Si on laisse le «sacré
sauvage» dominer, le risque de fondamentalisme est très fort, car c'est
l'idéologie qui parasite la religion. La foi doit exercer sur la religion un
travail critique, sinon c'est la porte ouverte au fondamentalisme. Au-delà
des contradictions et des erreurs, l'Eglise catholique a favorisé la
naissance de la démocratie en Occident, en lui fournissant une série de
principes, en particulier celui de la différence. On doit reconnaître cet
apport du christianisme.
Faudrait-il réformer le synode pour renforcer la collégialité dans l'Église ?
Le Pape a introduit une nouveauté formidable. Chaque soir une heure est
réservée aux échanges libres. Cette décision contribue à approfondir la
collégialité. Mais il faut bien réfléchir à la nature de l'exercice de la
représentation au sein de l'Église. Elle n'est pas une transposition
mécanique de la démocratie. Je ne vois pas la nouveauté dans l'introduction
de procédures démocratiques à l'intérieur de l'Eglise. On peut envisager
d'autres moyens d'exercice de la représentation, d'autres institutions ou
d'autres procédures. Au sujet de la non-admissibilité des femmes au
sacerdoce, l'anthropologue anglaise Mary Douglas invite à réfléchir sur la
liaison entre le mystère nuptial et l'exercice du pouvoir dans l'Eglise. Je
suis convaincu qu'il y a là une perspective pour accroître la responsabilité
des femmes dans l'Eglise.
Quelles
solutions le synode pourrait-il proposer pour l'accès à la communion des
divorcés-remariés ?
Il faut nous aider à poser
une question de foi et non de régulation sociale. Le magistère s'est déjà
clairement prononcé. Le synode en parlera avec beaucoup de franchise. Les
personnes qui se mettent dans cette situation restent à l'intérieur de
l'Eglise tout en se privant de l'accès à la communion. Ce n'est pas une sanction
qu'on leur impose, c'est un choix qu'ils ont fait.
L'ordination
des hommes mariés pourrait-elle être une solution à la chute des vocations ?
Dans l'Eglise latine, le
sacerdoce est lié au célibat. La célébration de la messe n'est pas un droit.
Dans la logique du don, il est difficile d'évaluer le nombre de prêtres
nécessaires. Concrètement, les évêques doivent réfléchir à une meilleure
redistribution des forces du clergé. Il ne faut pas sous-estimer des
procédures anciennes, par exemple l'ordination de moines, religieux et
consacrés.
4- « L’Eglise en Chine » au Synode ?
La presse s’est également
fort intéressée de la présence ou non des quatre évêque chinois au Synode. En
effet le pape
Benoît XVI a invité au Synode quatre évêques de l’Eglise en Chine, trois de
l’Eglise « officielle », un de l’Eglise « clandestine ».
Le pouvoir communiste ne le voulut pas….
Le Figaro, dans son édition
du 4 octobre le faisait remarquer sous la plume de Hervé Yannou :
« Les évêques chinois absents du synode
VATICAN Pékin n'a pas autorisé les quatre
prélats à se rendre à Rome pour l'assemblée qui s'est ouverte hier.
Hervé Yannou
[04 octobre 2005]
POUR LA PREMIÈRE SÉANCE
du synode des évêques à Rome, lundi, les quatre fauteuils des évêques chinois
invités par Benoît XVI à cette assemblée consultative sont restés vides.
Pékin ne leur a pas délivré leur visa. «La Chine et le Vatican sont
d'accord» sur cette décision, auraient rapporté des officiels chinois,
expliquant que pour organiser une telle visite, il faut des relations
diplomatiques.
C'est justement l'un des grands objectifs du Saint-Siège depuis l'avènement
de Benoît XVI. L'invitation lancée à trois évêques de l'Eglise officielle
chinoise et à un évêque de l'Eglise clandestine fidèle à Rome avait valeur de
ballon d'essai. Au Vatican, l'optimisme n'est que de façade. Comme aucune
réponse officielle, positive ou négative, de Pékin n'est parvenue au
Saint-Siège, on espère encore que les évêques pourront rejoindre Rome durant
les trois semaines du synode.
Selon
l'analyse de Mgr Nikola Eterovic, secrétaire général du synode et
ancien diplomate, la
République populaire de Chine, «aurait intérêt à ce
qu'ils viennent, sinon ce serait le seul pays dont les évêques seraient
absents». Même le Vietnam communiste, qui n'a pas d'ambassadeur auprès du
Pape, a laissé ses deux évêques participer au synode.
Dans
les couloirs du Vatican, on affirme malgré tout qu'il n'est pas question de
rompre le dialogue avec Pékin, même si on estime parfois avoir été «trompé».
Les diplomates du pape préparaient la venue des évêques depuis un an avec
l'ambassade de Chine en Italie. L'âge avancé de certains évêques invités, le
fait de ne pas avoir adressé cette invitation directement à Pékin, ou les
divisions au sein de l'Association patriotique de l'Eglise officielle
apparaissent comme des excuses de mauvaise foi. Si les autorités l'avaient
voulu, les évêques seraient venus.
Une délégation
du Conseil chrétien de Chine, regroupant les Eglises protestantes du pays,
n'avait pas été autorisée, à la mi-septembre, à se rendre à Rome pour
participer à un colloque sur les relations entre Eglises chrétiennes
chinoises et européennes. Cette interdiction avait alors été interprétée
comme le signe de l'aveuglement politique de l'empire du Milieu face à la
réalité religieuse ».
Mais « Le
Monde » aussi soulignait cette absence « anachronique ».
« Un synode
s'ouvre à Rome sans les évêques chinois invités par Benoît XVI
LE MONDE | 02.10.05
Un synode mondial d'évêques
s'ouvre, dimanche 2 octobre, à la basilique Saint-Pierre de Rome. C'est le
premier depuis l'élection de Benoît XVI. Deux cent cinquante participants
sont attendus, délégués par leurs conférences nationales, ainsi que les
membres de la Curie
et une trentaine d'invités personnels du pape. Le thème le sacrement de
l'eucharistie avait été fixé par Jean Paul II, mais le synode est une
tribune qui permet aux intervenants d'aborder bien d'autres sujets et de
faire un état des lieux du catholicisme dans le monde.
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