" Les Nouvelles
de
Chrétienté
n° 26
Le 28 octobre 2005
Sommaire :
1. L’enseignement de Benoit XVI
2. Les dernières paroles du Pape
à l’assemblée synodale
4. Une lettre d’un curé de paroisse
publiée par « Paix Liturgie
».
5. Synode : Du « rif fifi »
entre cardinaux :
8. Encore sur la communauté Sant’Egidio
1 L’enseignement de Benoît XVI
Benoît XVI pourrait
publier une première encyclique le 8 décembre
L’Agence ZENIT, le
25 octobre, annonçait de sources bien informées – une source cardinalice - que
le pape Benoît XVI aurait achevé sa première encyclique. Elle pourrait être
publiée le 8 décembre, en la fête de l’Immaculée Conception.
Cette première
encyclique serait relativement brève – une cinquantaine de pages en allemand –
et aurait pour but de réaffirmer « le caractère central de la personne du
Christ » dans la relation
personnelle du chrétien avec Dieu.
Le pape aurait
achevé ce texte cet été. Il serait actuellement aux mains des traducteurs en
différentes langues.
Le sujet est en
effet dès plus important en cette période d’œcuménisme qui, quoi qu’on en dise,
a engendré un réel « syncrétisme » dans les mentalités du peuple
chrétien. Ainsi pourrait-il corriger bien
des affirmations erronées ou équivoques qui circulent aujourd’hui dans
les milieux catholiques.
2 Les dernières paroles du Pape à l’assemblée
synodale.
a- Directement aux
membres synodaux, le 22 octobre 2005 :
Alors que le pape
prenait congé des pères synodaux réunis pour le déjeuner autour de lui, le
samedi 22 octobre et commentant la formule liturgique « Ite Missa est » qui a
fait l’objet d’une proposition des évêques, il leur a dit : « De
nombreuses traductions modernes ont ajouté à cette parole sobre du rite romain
la parole de conclusion du rite byzantin : « Allez en paix ». Je fais mienne
ces paroles en cet instant. Chers frères et sœurs, allez en paix ! » « Nous
sommes conscients que cette paix du Christ n’est pas une paix statique, seulement
une sorte de repos, mais une paix dynamique qui veut transformer le monde afin
que ce soit un monde de paix animé par la présence du Créateur et Rédempteur »…
« Ainsi, nous aussi, après ce synode, nous rentrons chez nous non seulement
avec beaucoup de papier imprimé – même si c’est précieux – mais surtout avec un
amour renouvelé et approfondi pour le Seigneur, pour son Eglise, et en ce sens,
aussi avec un nouvel engagement à faire nôtre, afin que la mission du Seigneur
se réalise et que l’Evangile parvienne à tous ».
b- Le Dimanche 23
octobre, aux fidèles réunis place saint Pierre pour l’Angelus
« Avec
la célébration eucharistique d’aujourd’hui, place Saint-Pierre, s’est achevée
l’Assemblée du synode des évêques. En même temps s’est conclue l’Année de
l’Eucharistie que le bien-aimé pape Jean-Paul II avait ouverte en octobre 2004.
Aux chers et vénérés pères synodaux, avec lesquels j’ai pu partager trois
semaines de travail intense dans un climat de communion fraternelle, je
renouvelle l’expression de ma cordiale gratitude. Leurs réflexions,
témoignages, expériences et propositions sur le thème: « L’Eucharistie, source
et sommet de la vie et de la mission de l’Eglise », ont été recueillis pour
être élaborés dans une Exhortation post-synodale qui, en tenant compte des
différentes réalités du monde, aide à dessiner le visage de la communauté «
catholique », tendue pour vivre unie, dans la pluralité des cultures, le
mystère central de la foi: l’Incarnation rédemptrice dont l’Eucharistie est la
présence vivante »….
Les 50 Propositions du Synode sur
l’Eucharistie.
On sait qu’à la fin
du Synode des évêques sur l’Eucharistie, qui s’est achevé dimanche 23 octobre,
les pères synodaux ont rédigé une liste de 50 propositions (dont le texte
officiel est en latin) destinées au pape Benoît XVI. Celui-ci a autorisé la
publication d’une version non officielle en italien de ces propositions. Nous
proposons ci-dessous la traduction des 5 premières propositions.
Zénit, le 27
octobre 2005, a publié les cinq premières propositions du Synode sur
l’Eucharistie.
Introduction
Proposition 1
Documents présentés
au Souverain Pontife
Seront soumis à
l’attention du Souverain Pontife – outre les documents sur l’Eucharistie,
source et sommet de la vie et de la mission de l’Eglise relatifs à ce synode,
c’est-à-dire les Lineamenta, l’Instrumentum laboris, les Rapports ante et post
disceptationem ainsi que les textes des interventions, aussi bien ceux qui ont
été présentés en salle que ceux qui l’ont été par écrit, les Rapports des
Carrefours et leurs discussions – en particulier quelques propositions
spécifiques que les Pères ont retenues comme particulièrement importantes. Les
Pères synodaux demandent humblement au Saint-Père de juger s’il est opportun ou
non d’offrir un document sur le mystère insondable de l’Eucharistie dans la vie
et dans la mission de l’Eglise.
Proposition 2
La réforme
liturgique de Vatican II
L’Assemblée
synodale a rappelé avec gratitude l’influence bénéfique que la réforme
liturgique mise en œuvre à partir du Concile Vatican II a eue pour la vie de
l’Eglise. Celle-ci a mis en évidence la beauté de l’action eucharistique qui
resplendit dans le rite liturgique. Des abus ont été constatés dans le passé,
et ne manquent pas aujourd’hui encore même s’ils ont sensiblement diminué. De
tels épisodes ne peuvent toutefois voiler la bonté et la validité de la
réforme, qui contient encore des richesses qui n’ont pas été totalement
explorées ; ils invitent plutôt à accorder avec urgence une plus grande attention
à l’ars celebrandi dont bénéficie pleinement l’actuosa participatio.
Première partie
Le peuple de Dieu
éduqué à la foi dans l’Eucharistie
La foi dans
l’Eucharistie
Proposition 3
Le novum du mystère
pascal
En instituant
l’Eucharistie Jésus a créé une nouveauté radicale : il a réalisé en Lui-même
l’alliance nouvelle et éternelle. Dans le cadre de la cène rituelle juive, qui
concentre dans le mémorial l’événement passé de la libération d’Egypte, son
importance présente et la promesse future, Jésus insère le don total de Soi. Le
vrai Agneau immolé s’est sacrifié une fois pour toutes dans le mystère pascal
et est en mesure de libérer définitivement l’homme du péché et des
ténèbres de la mort.
Le Seigneur
lui-même nous a offert les éléments essentiels du « culte nouveau ». L’Eglise
en tant qu’épouse et guidée par l’Esprit Saint, est appelée à célébrer le
banquet eucharistique jour après jour « en mémoire de Lui ». Elle inscrit le
sacrifice rédempteur de son Epoux dans l’histoire et le rend présent de manière
sacramentelle dans toutes les cultures. Ce « grand mystère » est célébré dans
les formes liturgiques que l’Eglise, éclairée par l’Esprit Saint, développe
ainsi dans le temps et dans l’espace.
Dans la célébration
de l’Eucharistie, Jésus, substantiellement présent, nous introduit dans la
Pâque à travers Son Esprit : nous passons de la mort à la vie, de l’esclavage à
la liberté, de la tristesse à la joie. La célébration de l’Eucharistie renforce
en nous ce dynamisme pascal et consolide notre identité. Avec le Christ nous
pouvons vaincre la haine avec l’amour, la violence avec la paix, l’orgueil avec
l’humilité, l’égoïsme avec la générosité, la discorde avec la réconciliation,
le désespoir avec l’espérance. Unis à Jésus Christ mort et ressuscité nous pouvons
chaque jour porter Sa croix et le suivre, en vue de la résurrection de la
chair, à l’exemple des martyrs d’hier et d’aujourd’hui.
L’Eucharistie comme
mystère pascal est gage de la gloire future, et de l’Eucharistie naît déjà la
transformation
eschatologique du
monde. En célébrant l’Eucharistie nous anticipons cette joie dans la grande
communion des saints.
Proposition 4
Le don
eucharistique
L’Eucharistie est
un don qui naît de l’amour du Père, de l’obéissance filiale de Jésus poussée
jusqu’au sacrifice de la croix rendu présent pour nous dans le sacrement, par
la puissance de l’Esprit Saint qui, appelé sur les dons par la prière de
l’Eglise, les transforme en Corps et Sang de Jésus. Dans l’Eucharistie se
révèle pleinement le mystère de l’amour de Dieu pour l’humanité et s’accomplit
Son dessein de salut sous le signe d’une gratuité absolue, qui répond seulement
à Ses promesses, accomplies au-delà de toute mesure.
L’Eglise accueille,
adore, célèbre ce don avec une obéissance anxieuse et fidèle, sans s’arroger
aucun pouvoir de disponibilité, autres que ceux que Jésus lui a confiés afin
que le rite sacramentel s’exerce dans l’histoire.
Au pied de la Croix
la très sainte Vierge adhère pleinement au don sacrificiel du Sauveur. Par sa
conception immaculée et la plénitude de grâces reçues, Marie inaugure la
participation de l’Eglise au sacrifice du Rédempteur.
Les fidèles « ont
le droit de recevoir abondamment des pasteurs sacrés les biens spirituels de
l’Eglise, surtout les aides de la Parole de Dieu et des sacrements » (LG 37;
cf. CIC can. 213; CCEO can. 16), lorsque le droit ne l’interdit pas.
A ce droit
correspond le devoir des pasteurs de faire tous les efforts possibles pour ne
pas priver concrètement les personnes de l’accès à l’Eucharistie, en faisant
preuve à cet égard d’une sollicitude intelligente et d’une grande générosité.
Le Synode apprécie et remercie les prêtres qui, même au prix de sacrifices
parfois lourds et risqués, assurent ce don de vie aux communautés chrétiennes
et leur enseignent à le célébrer dans la vérité et la plénitude.
Proposition 5
Eucharistie et
Eglise
La relation entre
l’Eucharistie et l’Eglise est comprise dans la grande tradition chrétienne
comme constitutive de l’être et de l’agir de l’Eglise elle-même, au point que
l’antiquité chrétienne désignait par les mêmes paroles Corpus Christi le corps
né de la Vierge Marie, le corps eucharistique et le corps ecclésial du Christ.
Cette unité du
corps se manifeste dans les communautés chrétiennes et se renouvelle dans l’acte
eucharistique qui les unit et les différencie en Eglises particulières, “in
quibus et ex quibus una et unica Ecclesia catholica existit” (LG 23). Le terme
« catholique » exprime l’universalité provenant de l’unité que l’Eucharistie,
célébrée dans toute Eglise, favorise et édifie.
Les Eglises
particulières dans l’Eglise universelle ont ainsi, dans l’Eucharistie, le
devoir de rendre visible leur unité et leur diversité. Ce lien d’amour
fraternel laisse transparaître la communion trinitaire. Les conciles et les
synodes expriment dans l’histoire cet aspect fraternel de l’Eglise. De par
cette dimension ecclésiale, l’Eucharistie établit un fort lien d’unité de
l’Eglise catholique avec les Eglises orthodoxes, qui ont conservé la nature
authentique et intacte du mystère de l’Eucharistie. Le caractère ecclésial de
l’Eucharistie pourrait également être un point privilégié dans le dialogue avec
les communautés nées de la Réforme ».
4 Une lettre d’un curé de paroisse publiée par « Paix Liturgie ».
On pourrait intituler
cette « note »: en marge du Synode…
« Paix Liturgie »
vient de publier dans sa dernière lettre du 17 octobre, une lettre d’un curé de
l’Est de la France qui donne un témoignage intéressant, douloureux et sincère
sur la pratique liturgique dans les églises de sa région…et son jugement sur la messe dite de
Saint Pie V et l’hostilité dont elle reste encore l’objet, dans son diocèse…de
la part des autorités…ecclésiastiques et des laïcs dits « engagés ».
Il est regrettable que les Pères Synodaux n’aient pu lire cette lettre…Et pourtant, eux aussi sont sur le terrain…Comment se fait-il que rien de ce constat ici exprimé par ce prêtre ne fasse l’objet d’une seule remarque dans les propositions synodales…Comment se fait-il qu’aucune parole d’évêques n’est abordée le problème de la messe traditionnelle ? Il est vrai que les propositions synodales ne sont que des « propositions synodales »…à la sagesse du Souverain Pontife.
Voici la lettre :
« Je comprends
votre préoccupation pour l'application du Motu Proprio "Ecclesia Dei"
ainsi que la grande souffrance et l'agacement des fidèles sincères qui n'ont
pas démérité devant l'ostracisme dont ils sont victimes.
Je voudrais
simplement élargir la question et vous faire part des réflexions du curé de
province que je suis.
Je suis donc curé,
responsable d'un secteur qui comprend une quinzaine d'églises en zone rurale.
Je n'ai jamais connu le rite de saint Pie V dans mon enfance pour être né au
moment du changement.
Qu'il y ait des
fidèles attachés à ce rite, que des prêtres préfèrent célébrer selon cette
forme ne me pose aucun problème (ce n'est pas dans ce rite que je célèbre
habituellement même s'il m'arrive de le faire). Seulement, je constate que
beaucoup de mes confrères ainsi que certains laïcs dits « engagés » (et sans
beaucoup de formation) continuent à mener un combat, d'arrière-garde certes,
mais qui fait beaucoup de mal à l'Eglise et à tout le monde. Pour eux les
fidèles attachés au rite de saint Pie V sont des attardés, suspects de
connivences politiques qui en font des intolérants, des racistes... et que dire
des prêtres qui le célèbrent, ils sont considérés comme en marge de l'Eglise ;
des gens qu'il faut tenir loin des responsabilités et surtout des jeunes.
Ne vous étonnez pas
des réactions hostiles et méchantes que vous avez rencontrées chez certains
fidèles, je pense que c'est à peu près partout la même chose, c'est le fruit
d'une campagne de dénigrement systématique souvent d'origine cléricale. Ce
n'est pas de la théologie, c'est de l'idéologie...
Çà et là on pense
que les choses s'améliorent, que les jeunes prêtres – beaucoup plus classiques
que leurs aînés dans l'ensemble – sont mieux acceptés. Heureusement c'est
parfois vrai mais c'est loin d'être général et il suffit parfois d'un
changement d'évêque pour que les choses évoluent en bien ou en moins bien.
En tout cas si l'on
disposait d'une statistique des prêtres jeunes changeant de diocèse pour
exercer leur ministère et si on en cherchait les raisons, on aurait sans doute
des surprises. Mais c'est vrai que la crise des vocations ne laisse parfois pas
trop le choix aux responsables quand on ne choisit pas de supprimer les
paroisses ou de les laisser aux mains d'équipes de laïcs.
Beaucoup de prêtres
que je connais ont été "éjectés" de leur diocèse pour le simple fait
de vouloir faire ce que l'Eglise demande.
Le problème
dépasse, et de beaucoup, le rite de saint Pie V.
Je pense qu'il
faudrait qu'on nous accorde, à nous, les vrais prêtres conciliaires, un Motu
Proprio nous permettant de célébrer dans la nouvelle forme liturgique
dignement, sans suppression, sans ajout de chants profanes (voire de lecture de
textes profanes)... bref de célébrer comme l'Eglise nous le demande. La
formation que nous avons reçue en liturgie au séminaire était bien déficiente, on
nous parlait beaucoup des premiers siècles, ensuite c'était
"l'obscurantisme rubriciste" et le renouveau. Celui-ci était présenté
comme le règne de la liberté et le mépris de tout ce qui touchait de près ou de
loin à la "rubrique". Le seul péché était de n'être pas assez
inventif. Quelques exemples : au séminaire, il y a moins de quinze ans, nous
devions inventer de nouvelles formes de prières à la place des offices
classiques, l'encens bien sûr était interdit comme un rite païen indigne d'une
liturgie chrétienne (le temple de Jérusalem était-il donc un temple païen ?).
On nous apprenait que la chasuble, depuis la réforme liturgique, est réservée à
l'évêque, que l'habit ecclésiastique est interdit en France (certains prêtres y
croient encore dur comme fer). Plus grave encore, que si un calice se
renversait, le contenu n'était plus signifiant...
Comment s'étonner
ensuite qu'il y ait, encore aujourd’hui, des problèmes liturgiques dans la vie
des paroisses (car ces idées ont servi à la formation de laïcs) ?
Ainsi, au-delà des
simples questions d'application du Motu Proprio "Ecclesia Dei", c'est
une démarche de conversion beaucoup plus profonde qu'il reste à accomplir dans
l'Eglise en France (et pour tous quel que soit le rite).
Oserai-je parler
d'un véritable et très nécessaire œcuménisme intracatholique ?
Ne serait-il pas
temps de mettre fin à une guerre civile qui a fait tant de mal ? Au moins une
sorte de paix des braves ? Avant même de parler de théologie et de liturgie, ce
serait une mesure de simple bon sens.
Le chemin me paraît
long à parcourir pour une véritable réconciliation des catholiques, tant
l'idéologie a pris le dessus et les arguments, fondés ou pas, ne servent qu'à
justifier des positions préétablies que l'on n’accepte pas de remettre en cause.
Tel ce religieux participant à une réunion de doyenné au cours de laquelle un
évêque parlait d'autoriser la célébration d'une messe dans le rite de saint Pie
V deux fois par mois (la seule messe traditionnelle autorisée du diocèse face à
la Fraternité Saint Pie X) et qui objecta à l'évêque : "Il ne faudrait pas
diviser les paroisses." Heureusement un participant lui fit remarquer à
juste titre que les paroisses sont déjà divisées et que ce sont ceux qui se
sont inventé leur propre réforme liturgique qui les ont divisées.
Il faudra bien
accepter un jour que s'instaure un véritable dialogue.
Une des conditions
dont on ne pourra pas, me semble-t-il, faire l'économie pour l'instauration de
celui-ci est de mieux se connaître et pour cela je pense qu'un élargissement du
Motu Proprio est indispensable. Que l'on puisse, dans l'Eglise catholique,
partager les mêmes églises et les mêmes autels me paraît indispensable
(d'autant plus que nous prêtons déjà volontiers nos églises aux orthodoxes, aux
protestants...). Au début il y aura peut-être des tensions mais elles ne
dureront pas dans la mesure où la même foi nous unit.Refuser cela, c'est
laisser croire qu'il y a une concurrence des rites et que des fidèles nombreux
risqueraient "de retourner en arrière" mais alors posons-nous la
question : pourquoi préféreraient-ils le rite de saint Pie V ? Refuser cela,
c'est laisser croire que nous n'avons plus la même foi (et j'espère bien que ce
n'est pas le cas).
Dans la pratique,
aujourd'hui, on a l'impression que certaines autorités diocésaines n'accordent
que ce qu'elles ne peuvent pas refuser et qu'elles sont en permanence sur le
reculoir. C'est mieux que rien mais on est loin de l'application large et
généreuse du Motu Proprio voulue par le pape Jean Paul II.
Dans mon diocèse
une messe est célébrée dans le rite de saint Pie V, depuis plusieurs années,
mais elle n’est encore que timidement tolérée, dans une petite "réserve à
intégristes". Il n'en est fait mention dans aucun document officiel, un
peu comme la maladie honteuse qu’on dissimule ou comme un mal nécessaire (parce
qu'on ne peut pas faire autrement) ; le parent dont on ne parle pas dans les
bonnes familles parce qu'il ne mène pas une vie "comme il faut"...
On est loin d'une
vraie sollicitude pastorale ! Le résultat pernicieux d'une telle attitude est
que tous ceux – pratiquants ou pas – qui sont peu au fait de ces questions
liturgiques croient et racontent n'importe quoi, ce qui rajoute encore au
trouble (surtout s'ils sont poussés par quelques membres du clergé ou des religieux
comme dans notre diocèse…).
Et ainsi on parle
de "messe intégriste", "interdite", "invalide"
(défense à Dieu...), de secte, de fidèles et de prêtres qui ne sont plus
catholiques, qui sont sortis de l'Eglise...
Aussi beaucoup de ceux qui voudraient y
participer n'osent pas par peur d'être "catalogués" et mis au ban de
leur paroisse. Le terrorisme psychologique qui pèse aujourd’hui dans les
paroisses fait des dégâts considérables.
Pensez-vous que
j'exagère ? Eh bien, j'aimerais que vos lecteurs qui connaissent des situations
analogues nous fassent part de leur expérience.
Et si j'avais un
souhait à formuler ce serait de voir arriver sur le "marché" des
séminaires et des diocèses de vrais formateurs en liturgie. Formateurs parce
qu’eux-mêmes bien formés et non pas uniquement des archéologues voulant nous
reconstituer une prétendue liturgie des premiers siècles. » Un curé de l’Est de la France.
5 Synode : Du « rif fifi » entre cardinaux :
La question de la
communion des divorcés remariés n'est pas « une question ouverte »
déclare à « La Repubblica », le cardinal Trujillo…
On sait que le
Synode a rappelé fermement la discipline de l’Eglise concernant le célibat
ecclésiastique et l'admission des
divorcés remariés à la communion …à la grande déception des
« medias », de Tincq, de « Golias »…et peut être de
certains ecclésiastiques…entre autre de l’ abbé Pierre. La
publication de son livre « tombait
bien »…Je crois qu’on en parla plus que du livre du pauvre Jospin…Et
malheur ! Le cardinal Kasper, à
peine le Synode terminé, laissait lui
aussi entendre son opposition :"Je ne peux pas imaginer que la discussion
soit close", déclarait-il devant la
presse étrangère à Rome, le 24 octobre 2005.
Le cardinal
Trujillo lui a répondu sans retard…
Voici la note de
l’agence Apic du 27 octobre 2005 sur cet incident…
Le cardinal
Trujillo opposé à Mgr Kasper
Rome, 27 octobre
2005 (Apic) Le cardinal Alfonso Trujillo n'est pas d'accord avec le cardinal
Walter Kasper sur la question de la communion des divorcés remariés. Le second
laissait une porte ouverte, que le "ministre de la famille" du
Vatican vient de refermer. Les deux prélats ont ainsi affiché deux points de
vue différents en moins de cinq jours.
A propos d'une éventuelle ouverture de l'Eglise concernant l'accès à la communion des divorcés remariés, "la question n'est pas ouverte", répond en effet le cardinal Alfonso Lopez Trujillo, au cardinal Kasper, par le biais d'une déclaration à La Repubblica. Le cardinal, président du Conseil pontifical pour la famille, fait ainsi savoir à son homologue du Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens, le cardinal Walter Kasper, qu'il n'est pas d'accord.
Dans une interview
publiée le 27 octobre 2005 par le quotidien italien La Repubblica, le cardinal
Lopez Trujillo, président du Conseil pontifical pour la famille, a ainsi
affirmé qu'il ne s'agissait pas d'une question ouverte. Il s'oppose ainsi aux
propos tenus quatre jours plus tôt par le cardinal Kasper, au lendemain de la
clôture du Synode des évêques sur l'Eucharistie. "Tous ces propos - comme
si on laissait une porte ouverte vers le futur en créant des attentes d'un
changement possible - ne me semblent pas acceptables", a déclaré le
cardinal Lopez Trujillo, 'ministre de la famille du Saint-Siège', en réponse au
cardinal allemand Kasper. "Le Synode, dans les propositions approuvées,
n'a laissé aucun doute sur la doctrine de l'Eglise. Il ne s'agit pas d'une
question ouverte", a encore soutenu le cardinal colombien en poste à Rome.
Le cardinal Lopez
Trujillo a affirmé que, pour justifier cette position, "le point de vue
doctrinal" sur la question est "clair", que "la parole de
Dieu elle-même sur l'indissolubilité du mariage est suffisante", tout
comme le catéchisme de l'Eglise catholique. "Les soi-disant divorcés
remariés - car leur mariage n'est pas un vrai mariage - sont dans une situation
objective qui va à l'encontre de la volonté de Dieu et ne leur permet pas de
s'approcher de la communion", a-t-il ajouté, confiant pourtant qu'il s'agit
de "situations douloureuses et dramatiques, qui sont une blessure que nous
faisons également nôtre".
"La
Congrégation pour la doctrine de la foi, a révélé le cardinal Lopez Trujillo, a
répondu en son temps à une lettre de Mgr Kasper (alors évêque, ndlr) et de deux
autres évêques allemands". Selon le président du Conseil pontifical pour
la famille, ce courrier, "signé par le cardinal Ratzinger (alors préfet de
la Congrégation pour la doctrine de la foi, ndlr) et approuvé par Jean Paul
II", "répétait la doctrine de l'Eglise". "On ne peut mettre
en contradiction le pape actuel avec le cardinal Ratzinger", a lancé le
cardinal colombien, ajoutant que "aucune modification de cette doctrine
n'est possible (…), ce n'est ni question en débat, ni une question à
débattre".
Divorces
-remariés:
communion seulement si la chasteté est observée
Le cardinal Alfonso
Lopez Trujillo a cependant reconnu que le cardinal Kasper était "un grand
théologien".
A ses yeux, le
cardinal Kasper "a voulu répéter l'aspect pastoral en la matière, et ce
qu'il a voulu dire n'a pas été bien compris". Le président du Conseil
pontifical pour la famille a enfin expliqué que les divorcés remariés pourront
toutefois "recevoir la communion s'ils promettent de vivre en frères et
sœurs, sans rapports sexuels".
"Je ne peux
pas imaginer que la discussion soit close", avait déclaré le cardinal
Walter Kasper devant la presse étrangère à Rome, le 24 octobre 2005, à propos
de l'admission des divorcés remariés à la communion. Au lendemain de la clôture
du Synode des évêques sur l'Eucharistie, le président du Conseil pontifical
pour la promotion de l'unité des chrétiens avait ainsi expliqué qu'il
s'agissait d'une question "qui existe et sur laquelle on doit réfléchir
pour pouvoir y répondre".
Dans leurs
propositions, les pères synodaux avaient rappelé l’impossibilité pour les
divorcés remariés d’accéder à la communion, ce que le cardinal Kasper avait
refusé de voir comme un "résultat final", confiant attendre
l'Exhortation apostolique post-synodale de Benoît XVI (apic/imedia/ami/vb/pr)
27.10.2005 – Apic
a-Mgr Giovanni
Lajolo, le « ministre des affaires étrangères » du Vatican à Moscou.
Le Saint-Siège
envisage des relations diplomatiques plénières avec Moscou
Les relations avec
la Russie sont d’actualité au Vatican.
Le ministre des
Affaires étrangères du Vatican, Mgr Giovanni Lajolo est en effet à Moscou
depuis mercredi soir et jusqu’à dimanche, à l’invitation de son homologue
russe, M. Sergueï Lavrov. Il l’a rencontré aujourd’hui, 28 octobre . Hier,
jeudi 27 octobre, il rencontrait le Métropolite Kirill, président du
Département des relations ecclésiastiques externes du patriarcat orthodoxe de
Moscou.
Et de son côté, le
pape Benoît XVI a reçu, vendredi matin, ce 28 octobre, le nouvel ambassadeur
russe près le Saint-Siège à l’occasion de la présentation de ses lettres de
créance.
Samedi, après une
visite au Kremlin, Mgr Lajolo présidera une célébration eucharistique
solennelle en la cathédrale catholique de Moscou.
Interrogé par
l’agence de presse russe « Blagovest-info » - également citée par Radio
Vatican, Mgr Lajolo a indiqué que si les relations entre l’Eglise catholique et
l’Eglise orthodoxe russe ont été marquées parfois par une « douloureuse
incapacité à élaborer un langage commun pour affronter l’examen et chercher la
solution des divergences », il n’existe cependant pas « de problèmes
insolubles, si nous nous laissons guider par l’Evangile ».
L’Eglise catholique
est prête, disait-il, à examiner avec l’Eglise orthodoxe les motifs et les
occasions des différences et parfois des malentendus, pour chercher à les
résoudre dans un esprit surnaturel ». Il insistait sur le fait que « même dans
les moments les plus difficiles, le canal de communication entre le Saint-Siège
et le patriarcat de Moscou ne s’est jamais fermé ».
b- Le cardinal
Philippe Barbarin évoque son voyage en Russie et souligne la « vigueur de
l’élan spirituel » dans ce pays
AFP 21.10.05 |
L'archevêque de
Lyon, le cardinal Philippe Barbarin, de retour d'un voyage de cinq jours en
Russie, a fait part lors d'un point-presse vendredi de son étonnement devant
"la vigueur de l'élan spirituel" dans ce pays.
"Malgr
les assauts du matérialisme, du commerce, de
la mafia, de l'argent, il y a toujours eu dans l'Histoire du peuple russe un
élan spirituel (et) les séminaires regorgent de vocations", a déclaré Mgr
Barbarin, premier cardinal français à se rendre en Russie depuis la visite de
Jean-Marie Lustiger en 1989.
Toutefois, les
orthodoxes souffrent d'"un déficit de lieux de culte", a-t-il estimé.
Invité pour la
clôture d'un symposium sur la théologie orthodoxe russe par le Métropolite de
Smolensk (Ouest de la Russie) Cyrille, Mgr Barbarin a discuté avec ce dernier,
qui est également président du département des relations extérieures du
Patriarcat de Moscou.
"Les contacts
fraternels directs sont ce qu'il y a de plus précieux" dans ce genre de
voyage, a souligné le primat des Gaules, qui avait préparé sa visite en
concertation avec l'Eglise de France mais aussi avec Mgr Walter Kasper,
président du Conseil pontifical pour l'unité des chrétiens.
Les relations entre
catholiques et orthodoxes "officiellement sont difficiles. (Les
orthodoxes) savent qu'il s'agit d'un enjeu majeur et ils sont heureux de ces
contacts", a estimé Mgr Barbarin.
Les orthodoxes
russes "aiment beaucoup" le Pape Benoît XVI, a assuré Mgr Barbarin,
mais pour autant, "je ne crois pas qu'une visite soit possible pour le
moment", s'est-il empressé d'ajouter.
Le statut des
Uniates, chrétiens de tradition orientale mais catholiques, et notamment de
l'Eglise uniate en Ukraine reste un point de friction sérieux entre Rome et le
Patriarche de Moscou, Alexis II.
Alors que la France
célèbre cette année le centenaire de la loi sur la laïcité, Mgr Barbarin a
relevé les relations étroites entre l'Etat russe et l'Eglise orthodoxe du pays,
d'autant que "Poutine s'affiche comme un orthodoxe, pratiquant".
"Ce qui se
passe là-bas n'est pas sans rapport avec le débat français sur la laïcité, car
ils cherchent la bonne distance", a-t-il ajouté.
c- L’archevêque
catholique de Moscou, Mgr Tadeusz Kondrusiewicz : une visite de BenoîtXVI et Alexis II est
souhaitable
L’archevêque
catholique de Moscou, Mgr Tadeusz Kondrusiewicz a souhaité mardi au
Vatican qu’une rencontre entre le pape Benoît XVI et le patriarche orthodoxe de
Moscou Alexis II puisse avoir lieu prochainement, "que ce soit à Moscou ou
dans un lieu neutre".
Malgré son souhait,
Jean Paul II n’a jamais pu rencontrer avant sa mort Alexis II, et son
successeur Benoît XVI a repris à son compte le combat engagé par le pape
polonais pour un rapprochement avec les orthodoxes russes.
"Si les deux
plus importantes Eglises chrétiennes sont unies, il leur sera plus facile
d’affronter les défis qui les attendent", a déclaré aux journalistes Mgr
Kondrusiewicz, qui participe au synode des évêques réuni au Vatican jusqu’au 23
octobre sous la présidence de Benoît XVI.
Une rencontre entre
le chef spirituel de l’Eglise catholique et le patriarche de la plus importante
Eglise orthodoxe "pourrait ouvrir une nouvelle page dans nos
relations", a-t-il souligné, en ajoutant que "quelqu’un doit bien
commencer à écrire cette nouvelle page".
Alexis II avait
déclaré le 21 juillet qu’il "n’excluait pas" la visite de Benoît XVI
en Russie, "à certaines conditions et si sont résolus certains problèmes
existants".
L’Eglise ortohoxe
russe accuse notamment l’Eglise catholique de prosélytisme, un reproche rejeté
par l’archevêque de Moscou : "Ce n’est pas notre politique", a
déclaré Mgr Kondrusiewicz mardi. "Nous reconnaissons l’Eglise orthodoxe
russe comme une autre Eglise ayant les mêmes sacrements que nous".
"Mais le
concile Vatican II nous a enseigné le respect de la liberté de conscience, et
si quelqu’un vient me dire qu’il veut être catholique, je ne peux pas le chasser,
je dois respecter sa volonté", a ajouté le prélat. "Ce n’est pas du
prosélytisme".
Mgr Kondrusiewicz a
par ailleurs indiqué que l’idée d’un synode regroupant évêques catholiques et
orthodoxes, lancée en mai dernier à Bari par le cardinal allemand Walter
Kasper, chef du Conseil pontifical pour l’Unité des Chrétiens, avait été
"très bien accueillie" par de nombreux représentants de l’Eglise
orthodoxe.
"Cette idée
d’une telle rencontre, synode, concile ou autre, est aussi celle du
Saint-Père", a-t-il affirmé.
"Malgré les
problèmes, les gens attendent des pas vers l’unité", a-t-il souligné.
L’une des divergences les plus importantes
subsistant entre orthodoxes et catholiques porte sur la primauté du pape.
a-Le 3 octobre 2005 : ouverture des négociations avec la Turquie.
Ils l'ont
donc commise, la bêtise impardonnable. La Turquie est admise
par l'Union Européenne pour la négociation
d'une adhésion pleine au "club
non-chrétien". Cette
catastrophe - comparable
à celle de la
chute de Constantinople du 29 mai 1453
mais cette fois-ci on ne s'est même pas battu - est décrite par Michel de
Poncins comme suit : "Le 3 octobre 2005 est un jour de deuil pour l'Occident chrétien tout entier
qui a capitulé devant l'Islam. Mensonge, aveuglement, avidité financière,
obscurantisme, lâcheté, corruption, quelles que soient les multiples causes de
cet événement incroyable, les personnages
que l'on a vu
s'embrasser et se congratuler sur toutes les chaînes de télévision, partagent solidairement et à jamais la
même et triste
responsabilité."
En fait, si
l'on considère que l'adhésion à l'U.E. se fera vers l'an 2020, et qu'à
cette époque les
Turcs compteront, au lieu
des 70 millions aujourd'hui, 100
millions, ils auront le plus
grand nombre de députés au
Parlement Européen, soit 100, contre quelques 90 pour l'Allemagne et 75 pour la France. C'est
la Turquie qui décidera, ou à tout le
moins pourra mettre son veto aux projets qui ne
lui plairont pas, en attendant un président de l'Europe turc...
"Mais il faut être tolérant, c'est le
langage des chrétiens, il faut s'ouvrir, rayonner la paix...", dit
ma nièce de Munich. C'est en fait là que
le bât blesse. Car les raisons de cette défaite
sont beaucoup plus profondes: elles sont directement religieuses. Nous
sommes passés d'un christianisme d'offensive, de combat et
de conquête pour le Christ à un
christianisme désabusé, résigné,
baissant les bras, disons le en un seul mot: sans foi. Comme Mgr Marcel Lefèbvre l'a dit avec sa clairvoyance habituelle: «C'est comme si un
Sida spirituel avait envahi l'Eglise,
elle n'a plus les réflexes
d'autodéfense" (cité de
mémoire). Oui, elle se jette dans la gueule du loup, la gueule de
l'Islam, en croyant de divulguer ainsi la paix. Mais la Paix chrétienne, elle
n'est "pas celle que donne le Monde", dit Jésus. Elle est un don de
Dieu, le fruit de notre acceptation
de Sa Vérité, de Sa
Grâce, de Son Amour; elle ne
dépend pas seulement des efforts des hommes
entre eux, aussi nécessaires qu'ils soient, mais aussi des efforts des hommes
vis-à-vis de Dieu,
parce que seule la Vérité
divine délivre et pacifie.... (RU39/2005 (8.10.2005):
b- Non à la Turquie
en Europe, un référendum populaire
- EUROPE: Un
référendum populaire spontané, sous forme d'un simple rayement de
la Turquie sur la "carte d'Europe" figurant au verso de
tous les billets EURO, prend des allures d'un immense feu de
forêt. De Berlin à Madrid, de Bari à Glasgow, on trouve ces billets
partout. Ce feu fut allumé, en toute
légalité, en
septembre 2005 par un Monsieur dont le nom commence par un
"I", un génie, pourtant un homme
simple qui a osé réfléchir et initier face à la
nouvelle machine monstrueuse du type soviétique, l'U.E., qui
enchaîne l'Europe et ne se gêne plus de ne pas la consulter. Aujourd'hui cet
incendie est déjà devenu incontrôlable, prenant des dimensions toujours
plus énormes. Même les négociateurs de Bruxelles doivent se
résigner à ne trouver dans leurs poches, pour
régler le café à la pause, que des billets
"rayés", le plus souvent en
rouge. Les Turcs sont furieux, mais Bruxelles n'a
aucun moyen de réagir. Toute la supercherie se révèle au
grand jour: ils n'ont aucun mandat de négocier
l'adhésion avec les Turcs! C'est l'effet
boomerang insoupçonné où leur produit alchimiste, l'EURO, sort de la
boîte de Pandore pour leur sauter à la figure. La Turquie, aucun
pays de l'U.E. n'en veut (en Autriche
80 % rejettent toujours l'adhésion de la
Turquie, même si à Istanbul les journaux
placardent orgueilleusement: "Vienne est tombée!"). Bref,
cette affaire des Euros rayés est devenue
une claque permanente, toujours plus
énorme, qui envenime progressivement
les négociations officielles avec les Turcs. On a même
entendu des commerçants dire: "Je ne prends que des
Euros rayés". Si vous demandez pourquoi,
l'un d'eux nous a répondu: "Les
banques n'acceptent que des chèques signés au dos, nous
c'est pareil!" (Anecdote: en partant, j'entendis le
commerçant souffler à sa femme: "a voté!"...). En fait,
sait-on que la croix avec laquelle on raye la Turquie sur le dos
des Euros, était précisément la signature
de Charlemagne, premier Empereur
de l'Europe
Chrétienne,
vaillant défenseur de l'Occident contre l'Islam? Il y a exactement
12 siècles il les refoula au-delà de l'Ebro, un camouflet
dont ils n'ont jamais récupéré - sauf aujourd'hui, en raison de la
faiblesse impardonnable de nos gouvernants. Mais le réflexe chrétien est
toujours là, le sublime refus de l'Islam est
toujours vivant en
Occident, merci à Charlemagne! Ils ont privé les Européens de 300
millions de bulletins référendaires, en les prenant pour des imbéciles?
Eh bien, ils se trouvent maintenant
inondés, au
retour, par des milliards d'Euros sur lesquels la
Turquie musulmane se trouve rejetée par l'Europe. C'est devenu un référendum
spectaculaire, permanent, ferme, calme, sans haine,
jamais
vu, à la dimension de la
machinerie bruxelloise, incomptable, incontournable. Certains
s'aventurent à la chasse aux derniers 'bulletins blancs' qui
circulent encore, pour les
'croiser' en
bulletin de vote éminemment utile... - (ru; cf.
www.rayezlaturquie.com)
8 Encore sur la communauté Sant’Egidio
Un jugement de M
l’abbé Charles Tinotti
Le colloque de
Sant’Egidio : Religions et cultures ; le courage d’un humanisme de
paix (Lyons, 11-13 sept).
« La
Communauté Sant’Egidio, fondée en 1968, à Rome, est un mouvement chrétien
de laïcs qui compte 40.000 membres dans plus de 60 pays sur tous les
continents. Ils se réunissent pour la prière et construisent des amitiés avec
les plus pauvres de leur ville. Au niveau international, Sant’Egidio s’engage
en faveur du dialogue entre les religions et la résolution pacifique des
conflits. Ce mouvement tient son nom de l’église Sant’Egidio, dans le quartier
du Transtevere (Rome), où le centre de la Communauté se trouve aujourd’hui.
Les rencontres Internationales
Hommes et Religions sont nées au milieu des années 80 pour poursuivre et
cultiver l’esprit de la journée mondiale de prière d’Assise, convoquée par le
pape Jean-Paul II le 27 octobre 1986.
Ces rencontres
organisées à l'initiative de la Communauté Sant'Egidio visent à promouvoir une
connaissance réciproque et un dialogue entre les religions, dans un horizon de
paix. La Communauté souhaite ainsi soutenir vivement un pèlerinage de paix, qui
a fait étape, d'année en année, dans diverses villes de l'Europe et la
Méditerranée.
La Presse ou
Internet abondent de précisions et témoignages sur les œuvres, notamment
remarquables auprès des vieillards. Il y en a moins sur le contenu des idées
phares, qui devrait être évident, mais dans le flou conceptuel et le combat
idéologique de notre époque ne l’est en fait pas du tout : la paix, le
dialogue, l’œcuménisme.
Un confrère
écrit : Est-il besoin de souligner que, dans le contexte du terrorisme qui
frappe non seulement les capitales européennes - Madrid ou Londres - mais tous
les continents, la rencontre de Lyon intervient à contre-courant de bien des
préjugés qui courent les médias et les mentalités actuelles ? Non il n'est
pas vrai que le facteur religieux suscite forcément haine et division, fanatisme
et démesure meurtrière. et il ajoute : Le souci du sens de la vie et les
perspectives de l'absolu, même s’ils sont vécus avec des différences
essentielles et des contrastes déroutants peuvent être facteurs de
compréhension mutuelle. Est-ce si sûr que cela ? Il suffit de lire des
auteurs aussi variés que Moussali, Abd-el-Jalil, Ellul, Bezançon ou le pasteur
Tartar pour saisir que la perspective de l’absolu développée par le Coran est
tout sauf un facteur de compréhension mutuelle.
A côté des œuvres
sociales de base, dans une volonté pacifiste tous azimuts, Sant'Egidio a
développé plus discrètement une véritable entreprise d’entregentement
diplomatique de très haut niveau : la petite cour ombrée de bananiers au
cœur de Rome a ainsi vu défiler Kabila, Kagame, M. Albright, Gorbatchev,
Ibrahim Rugova le ‘modéré’, H. Védrine et même Hassan al-Tourabi, l’idéologue
soudanais dont les chrétiens du Darfour éprouvent dans leur chair le courage de
l’humanisme. Mais, pourquoi pas ? Après tout, Sant Egidio n’a de force que
sa faiblesse comme le dit l’un de ses piliers au Monde diplomatique (17/09/05)
Mario Giro : Elle ne peut ni mobiliser une armée ni signer des chèques
mirobolants. Elle n’a pas d’autre intérêt que celui de la paix, pas d’autres
armes que sa sincérité, sa culture de l’amitié, ou la confiance qu’elle peut
inspirer grâce à la connaissance acquise auprès des belligérants Voilà une
vraie question : la sincérité et l’amitié suffisent elles ? et depuis
qu’il semble que ce soit l’action du consul des USA et non celle de Sant Egidio
qui a fini par débloquer la situation au Mozambique, les rappels et louanges de
cette intervention se sont faits discrets. De même l’amitié avec Bouteflika,
n’a débouché sur rien si ce n’est un blâme des pays Africains via l’O.U.A.
Toujours est il que s’il n’y a pas de chèque mirobolant pour la paix, il y en a
régulièrement pour illuminer le Colisée toute une nuit et payer des encarts
dans les journaux italiens à chaque fois qu’un pays dans le monde abolit la
peine de mort.
Se pose enfin la
question de « l’atmosphère spirituelle » dégagée par les rencontres
comme celles de Lyon. N. Sarkozy, invité officiel, y a osé dire entre
autres :
J’ai plaidé pour
que la place de l’islam en France soit davantage reconnue. Lorsque la loi de
1905 a été adoptée, il n’y avait pas de musulmans en France. Il y en a
aujourd’hui cinq millions. L’État a le devoir de permettre à ces croyants de
prier et de pratiquer leur culte dans les mêmes conditions de dignité et de
droit que les croyants des religions plus anciennes, qui bénéficient par
exemple des édifices cultuels dont la France s’est couverte tout au long de son
histoire. Je propose qu’à la lettre du texte de 1905, nous préférions son
esprit. La question de la présence d’une nouvelle religion en France ne se posait
pas en 1905. Elle se pose aujourd’hui. C’est le fondement même de la laïcité
qui est en jeu si nous n’adaptons pas notre pays à la réalité d’une présence
musulmane importante en France. C’est possible et c’est nécessaire, tout en
respectant les grands équilibres de la laïcité française.
Eh ! bien,
non, Monsieur le Ministre, vous trichez : les chrétiens ne bénéficient pas
des édifices cultuels dont la France s’est couverte : ce sont les
chrétiens, rois ou paysans, qui les ont fait pour le Christ Eucharistique. En
1905 l’État les leur a volés, et l’usage restant est loin d’être un bénéfice.
Et ce n’est pas au pays d’accueil à s’adapter aux vagues d’immigration de
peuplement, c’est aux immigrés à s’adapter au pays ‘d’accueil’. S’ils veulent
des lieux de prière, qu’ils les construisent, comme les autres. Qu’un Ministre
de l’État qui a légiféré en 1905 pour nuire à l’Église, veuille maintenant
changer ces lois pour promouvoir l’islam, cela ne montre pas le courage d’un
humanisme de paix mais la faiblesse d’un jouet des pouvoirs occultes dont le
principe reste écrasons l’Infâme, (l’Église du Christ) et en ce sens il dit
vrai : à défaut de la lettre des lois de ‘1905’, leur esprit sectaire
originel serait respecté. Aucun ecclésiastique présent dont les cardinaux Barbarin
et Kasper n’a réagi.
Cet épisode montre
1°) que ce qui est vendu depuis longtemps par l’intelligentsia civile et
ecclésiastique sous le nom d’œcuménisme-union pour la paix, est en fait le côté
face d’une médaille dont le côté pile est, par exclusion ou dissolution, la
mise hors jeu de l’Église comme telle, ce que Pie XI appelait la peste du
laïcisme -vrai nom de la laïcité à la française- 2°) que des institutions
publiques de l’Église nourrissent cette perversion. Quand ce suicide
cessera-t-il ? Les observations de Madiran La laïcité dans l’Église (2005)
n’ont rien d’exagéré.
Autre
monstruosité : inviter Mme Veil dont la loi criminelle de 1974 a causé 7
millions d’enfants non nés : voilà ce qu’une communauté ‘catholique’
propose comme courage d’un humanisme de paix ? La aussi le clergé s’est
tu.
Au final on est
bien plus proche de l’appel pour la paix de Stockholm de 1950 ou de Pax des
ex-satellites de l’URSS que de la paix, fruit de l’ordre et de la justice
enseignée par le Magistère de l’Eglise. Cela méritait d’être dit pour éviter
que Sant Egidio fonctionnant comme un réseau selon le mot de Riccardi son
fondateur, des générosités ne se perdent à son contact, et que, Dieu aidant,
ses bonnes intuitions d’origine finissent par dominer ses mauvais esprits.
( Abbé Charles Tinotti
Laïcité: la
commission Sarkozy sur la laïcité proposera des "solutions précises"
Nicolas Sarkozy
insiste pour modifier la loi de 1905
LE MONDE nous
informe de cette chose dès plus importante…
« Selon le
quotidien La Croix, le ministre de l'intérieur est en train de mettre en place
une commission présidée par Jean-Pierre Machelon, ayant pour objectif de
réfléchir aux relations entre les communes et les cultes, ainsi que sur le
régime fiscal des cultes. Elle abordera notamment la question controversée du
financement de la construction de mosquées et de carrés religieux dans les
cimetières. Après avoir entendu les représentants des religions, des
universitaires, des élus, des responsables associatifs, des hauts
fonctionnaires, la commission devra remettre ses conclusions à M. Sarkozy, en
juin 2006.
Dans un courrier
envoyé au président de la future commission, Nicolas Sarkozy se dit
"convaincu de la nécessité d'apporter aujourd'hui un certain nombre d'amendements
au corpus des textes (...) régissant l'exercice des cultes et leurs relations
avec les pouvoirs publics". Outre le code général des collectivités
territoriales, le code de l'urbanisme et le code des impôts, il cite la loi de
1905 dont il a dit à plusieurs reprises qu'elle devait être "adaptée"
aux réalités de 2005 et subir un "toilettage", notamment en prenant
en compte la place de l'islam. Dans sa lettre, le ministre relève toutefois
"l'attachement de la communauté nationale aux grands équilibres de la
laïcité à la française, qui garantit la liberté des cultes et le droit de
croire ou de ne pas croire".
Il faut vraiment se méfier de ce Nicholas Sarkosy. Il est inconscient de la réalité islamique. Il fait le lit de l’islam en France.
Il devrait lire le
dernier discours de Georges Bush sur l’Islam. C’est plus réaliste…
Jean Madiran, dans Présent, a très heureusement informé ses lecteurs du discours de Bush :
« Ce n’est pas
tous les jours, c’est plutôt une exception majeure : le dernier grand discours
de Georges Bush, le 6 octobre, a été présenté par le Monde(par le Monde !)
comme « son discours le plus argumenté et le plus sévère contre
l’islamisme radical ». Le plus argumenté ? Tiens donc. Il a dû se
passer quelque chose…
Le président
américain, dans un discours de quarante minute, a longuement dénoncé l’islamisme comme une
entreprise esclavagiste, dont l’objectif est d’établir sa domination sur les
nations entières : elle travaille, a-t-il dit, à rallier les masses
musulmanes pour renverser les régimes musulmans « modérés » afin
d’établir un empire islamique allant de l’Espagne à l’Indonésie, capable de
terroriser le monde entier.
A partir de là, Georges Bush assimilé
l’islamisme au communisme.
C’est une
surprenante nouveauté pour les classes politiquement et médiatiquement
dirigeantes dans les grandes démocraties occidentales.
C’est même une
sorte de blasphème
Mais cette parenté
de l’islamisme et du communisme n’était pas inconnue. Comme vient opportunément
nous le rappeler un livre de Georges Laffly intitulé sobrement Monnerot (aux
éditions Pardès). Jules Monnerot avait analysé ce caractère de la
« religion séculière » commun à l’Islam et au communisme : l’un
et l’autre confisquant en un seul pouvoir la totalité de l’autorité temporelle
et de l’autorité spirituelle. De son côté Maurras avait surnommé le communisme
« l’islam des terre sans soleil ».
Ayant vu clairement
en quoi consiste le totalitarisme identique du communisme et de l’islamisme,
Georges Bush rassemble et synthétise sa démonstration en une formule choc.
Puisque l’Islamisme est équivalent au communisme, il l’appelle
« fascisme ».
J’ignore si Bush et
ses collaborateurs ont lu Monnerot ; et s’ils l’ont lu jusqu’au bout.
L’invention d’islamo-fascisme relève elle aussi de l’analyse de Monnerot :
Le fascimse, expliquait-il, fut un phénomène d’époque, avec ses traits
caractéristiques, non renouvelables (…). Cependant le mot de fascisme continue
d’être employé couramment pour désigner le Mal, le contraire de la
démocratie(…). Il y a là un succès de la propagande (communiste). Le fascisme
fut ce qui empêcha le communisme de vaincre, en Italie, en Allemagne, en
Espagne. Par extension, est fasciste tout ce qui contrarie le communisme et
généraelement la gauche, assimilés au Bien politique »
Donc, pour
signifier que l’islamisme a la même perversité intrinsèque que le communisme,
Bush le dénomme…islamo fascisme. S’il l’avait dénommé
« islamo-marxiste », il en aurait plutôt assuré la promotion auprès
des élites intellectuelles de nos société sans Dieu
Henri Charlier,
approfondissant encore les analyses politiques, prévoyait (en 1956) :
« Deux
civilisations vont s’affronter, celle du Christ fondée sur la connaissance des
faiblesses de l’homme,avec l’humilité, comme base, qui assure à l’homme, avec
la liberté des âmes vis-à-vis de César, une aide surnaturelle pour une destinée
surnaturelle ; celle de Mahomet où la confusion du spirituel et du
temporel est complète et qui ne peut rien contre le péché. »
Voilà qui nous
amène fort loin du discours que notre archevêque de Paris tient à nos
parlementaires ». Jean Madiran.