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Chrétienté "

n°31

 

 

Le 2 décembre 2005

 

Sommaire

 

L’enseignement de Benoît XVI

Message de Benoît XVI au nouvel ambassadeur d’Algérie près le Saint-Siège

Discours de Benoît XVI à la Commission théologique

Discours Discours de Benoît XVI à l’université catholique du Sacré Cœur ?

Les nouvelles de Rome

Rome et Constantinople : une délégation romaine pour la fête de saint André le premier appelé

Benoît XVI change de théologien personnel

Concert de Noël: le Vatican annule la participation de la chanteuse qui a défendu l'usage du préservatif

Le Vatican dénonce des violences contre des prêtres et Religieuses en Chine

Le Saint-Siège et Israël : Les  Négociations avancent

Le Vatican dénonce des violences contre des prêtres et Religieuses en Chine

Rome et Hambourg : Accord sur les relations de l’Eglise catholique

Rome et le Vietnam.

Nouvelles de Terre Sainte

Bethléhem en passe de devenir une ville uniquement musulmane

 

Nouvelles d’Allemagne

Au Liechtenstein

En Autriche

Les nouvelles de France

Dossier

 

 Mgr Victor Tonye Bakot : "L'Eglise catholique combat cette perversion morale"

 

L’enseignement de Benoît XVI

Message de Benoît XVI au nouvel ambassadeur d’Algérie près le Saint-Siège

Jeudi 1er décembre 2005 .Voici le texte intégral en français du message que  Benoît XVI prononça à l’ambassadeur d’Algérie près le Saint-Siège, M. Idriss Jazaïry.

Monsieur l’Ambassadeur,

Je suis heureux de souhaiter la bienvenue à Votre Excellence à l’occasion de la présentation des Lettres qui L’accréditent comme Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République algérienne démocratique et populaire auprès du Saint-Siège.

Je vous remercie vivement, Monsieur l’Ambassadeur, pour les salutations cordiales que vous venez de m’adresser en votre nom et au nom du Président de la République, ainsi qu’au nom du gouvernement et du peuple algériens. J’ai été très sensible aux marques de sympathie parvenues d’Algérie à l’occasion du décès du Pape Jean-Paul II, notamment, lors de la célébration des obsèques, à la présence de Son Excellence Monsieur Abdelaziz Bouteflika. Je vous saurais gré en retour de lui transmettre les vœux que je forme pour sa personne, particulièrement pour sa santé, et pour l’accomplissement de sa haute mission au service de ses concitoyens. Je prie le Très-Haut de bénir les efforts du peuple algérien dans l’œuvre d’édification d’une nation toujours plus fraternelle et plus solidaire.

Vous avez évoqué, Monsieur l’Ambassadeur, les graves violences que votre pays a dû affronter au cours de ces dernières années. Seule une authentique réconciliation peut permettre aux hommes de vivre en harmonie et en paix entre eux. Le renoncement à la vengeance et l’engagement résolu sur le chemin du pardon sont les moyens dignes de l’homme pour renforcer les liens de fraternité et de solidarité. Ainsi que l’affirmait mon vénéré prédécesseur le Pape Jean-Paul II, «la capacité de pardonner est à la base de tout projet d’une société à venir plus juste et plus solidaire» (Message pour la Journée mondiale de la paix 2002, n. 9). Le pardon conduit la personne vers une humanité plus profonde et plus riche, éveillant en chacun le meilleur de lui-même. Mais une telle attitude, qui grandit l’homme, est nécessairement associée aux exigences de la justice. Le pardon n’est pas une marque de faiblesse et il ne peut ignorer les revendications légitimes des victimes de l’injustice, qui demandent que leurs droits soient reconnus et que les dommages subis soient réparés. Le pardon est en quelque sorte le parachèvement de la justice humaine fragile et imparfaite, permettant de cicatriser les blessures qui ont marqué parfois durablement les personnes au plus profond d’elles-mêmes et de rétablir au mieux les relations humaines qui ont été déstabilisées.

Pour défendre la valeur sacrée de la personne humaine et favoriser le respect de l’autre et la liberté religieuse, il est donc nécessaire que l’esprit de réconciliation et de justice soit inculqué aux jeunes générations, notamment dans la famille et dans l’éducation. C’est ainsi que les sociétés pourront progresser dans la solidarité et dans la fraternité, de telle sorte que la violence ne soit pas encouragée comme solution aux problèmes auxquels elles sont affrontées et que la religion ne soit jamais utilisée pour justifier un tel choix ni pour créer des inégalités entre les personnes.

Monsieur l’Ambassadeur, vous avez rappelé les grandes figures de paix et de réconciliation entre les communautés qui ont marqué l’histoire ancienne et contemporaine de votre pays. Tout récemment encore, l’Église a honoré de manière particulière Charles de Foucauld, qui a vécu sur votre terre, voulant se faire proche de tous, comme le «frère universel». Ainsi que j’ai déjà eu l’occasion de le dire, l’Église catholique entend poursuivre avec les croyants des autres religions un dialogue ouvert et sincère, à la recherche du véritable bien de l’homme et de la société. Je me réjouis donc de connaître la qualité des relations entretenues dans votre pays entre la communauté catholique et la communauté musulmane. La rencontre en vérité entre les croyants des différentes religions est un défi exigeant pour l’avenir de la paix dans le monde, et cela demande beaucoup de persévérance. Pour dépasser l’ignorance et les préjugés réciproques, il est important de créer des liens de confiance entre les personnes, notamment à travers le partage de la vie quotidienne et le travail réalisé en commun, en sorte que la libre expression des différences confessionnelles ne soit pas un motif d’exclusion mutuelle mais plutôt une occasion pour apprendre à vivre en respectant chacun l’identité de l’autre.

Par votre entremise, Monsieur l’Ambassadeur, je suis heureux de pouvoir saluer avec affection la communauté catholique d’Algérie unie autour de ses Évêques. Au cours des dernières années, elle a partagé courageusement les épreuves du peuple algérien, offrant un témoignage significatif de fraternité universelle et désirant poursuivre avec générosité sa mission pour le bien du pays tout entier.

Monsieur l’Ambassadeur, vous inaugurez aujourd’hui la noble mission de représenter votre pays auprès du Saint-Siège. Veuillez accepter les vœux très cordiaux que je forme pour son heureuse réussite et soyez sûr de toujours trouver auprès de mes collaborateurs la compréhension et le soutien nécessaires!

Sur Votre Excellence, sur sa famille, sur ses collaborateurs, sur tous ses compatriotes et sur leurs dirigeants, j’invoque de grand cœur l’abondance des Bénédictions divines.


Discours de Benoît XVI à la Commission théologique

Sans un fondement ontologique, « le droit risque d’être perverti en instrument de pouvoir, au lieu de subordonner le pouvoir au droit », fait observer le pape Benoît XVI qui plaide pour le respect des droits de l’homme dans toutes les Nations.

Le pape a reçu ce matin au Vatican les membres de la Commission théologique internationale, présidée pour la première fois par Mgr William Joseph Levada, en tant que préfet de la congrégation pour la Doctrine de la Foi, et présidée naguère par le cardinal Joseph Ratzinger: un climat de « réunion de famille » a caractérisé la rencontre, en dépit du caractère sérieux des thèmes abordés.

Benoît XVI a en effet abordé les trois thèmes à l’ordre du jour de la session plénière comme le destin des enfants morts sans baptême, la loi morale naturelle, et la méthode de la théologie catholique.

Le pape a souligné que le thème de la loi morale naturelle est d’une importance toute spéciale « pour comprendre le fondement des droits enracinés dans la nature de la personne, et, en tant que tels, découlant de la volonté même du Dieu créateur ».

« Antérieurs à toute loi positive des Etats, ils sont, soulignait le pape, universels, inviolables et inaliénables, et ils doivent donc être reconnus par tous, en tant que tels, spécialement par les autorités civiles, appelées à en promouvoir et à en garantir le respect ».

« Si, en effet, dans la culture d’aujourd’hui, le concept de “nature humaine” semble avoir été perdu, reste le fait que les droits humains ne sont pas compréhensibles sans que l’on présuppose que l’homme, dans son être même, est porteur de valeurs et de normes à re-découvrir et à ré-affirmer, et non à inventer ou à imposer de façon subjective et arbitraire ».

« Sur ce point, a continué Benoît XVI, le dialogue avec le monde laïc est d’une grande importance: il doit faire apparaître avec évidence que la négation d’un fondement ontologique des valeurs essentielles de la vie humaine aboutit inévitablement au positivisme et fait dépendre le droit des courants de pensée dominants dans une société donnée, en pervertissant ainsi le droit en un instrument de pouvoir au lieu de subordonner le pouvoir au droit ».

 

 

 

Discours Discours de Benoît XVI à l’université catholique du Sacré Cœur ?

Ce matin,25 novembre Benoît XVI s'est rendu au siège romain de l'Université catholique du Sacré-Cœur, pour l'inauguration de l'année académique.

 

La visite papale avait été précédée par une messe célébrée par le Cardinal Vicaire de Rome, à laquelle ont également assisté des étudiants venus des autres sièges, de Milan et de Brescia, de Piacenza, Cremona et Campobasso.

La cérémonie a débuté à 11 h dans l'aula magna de la Faculté de médecine Agostino Gemelli par un discours du Recteur, M.Lorenzo Ornaghi, suivi du salut du Cardinal Dionigi Tettamanzi, Archevêque de Milan et Président de l'Institut d'études supérieurs Giuseppe Toniolo. C'est cet institut qui avait été chargé par le P.Gemelli de constituer l'Université catholique du Sacré-Cœur.

 Après avoir salué les autorités universitaires, le Pape a dit: "Comment ne pas penser aux moments d'angoisse que nous avons vécus lors des dernières hospitalisations de Jean-Paul II ici. Les pensées des catholiques, et de non-catholiques aussi, du monde entier étaient tournées vers le Gemelli. De sa chambre d'hôpital le Pape nous a offert un enseignement unique sur le sens chrétien de la vie et de la souffrance. Il a témoigné au plus haut de la vérité du message chrétien". Puis Benoît XVI a remercié le personnel médical "pour les soins prodigués au  Pape défunt".

 Ensuite, il a rappelé que des milliers de jeunes ont fréquenté et fréquentent l'université en se demandant comment ils en sortent. "Quelle culture y ont-ils trouvée, assimilée, élaborée? C'est une grande gageure que de faire vivre véritablement une université catholique, qui doit exceller par la qualité de ses enseignements mais aussi par sa fidélité à l'Evangile et au Magistère".

 "L'Université du Sacré-Cœur - a-t-il poursuivi - est aussi un grand laboratoire où, selon les diverses disciplines, on met au point de nouvelles voies de recherche. C'est une confrontation stimulante entre la foi et la raison qui tend à leur synthèse, synthèse qui est malheureusement souvent mise en doute par d'importants courants de la philosophie moderne. Les questions fondamentales relatives à l'homme, son comment vivre et comment mourir,  sont ainsi exclues du contexte de la rationalité, ou bien sont laissés au subjectivisme. La conséquence en est qu'à la fin la question qui a fait naître cette université, la question du vrai et du bien risque d'être remplacée par celle de la faisabilité. Le grand défi des universités catholiques est de pratiquer la science dans un horizon rationnel différent de celui qui domine aujourd'hui, c'est-à-dire un horizon où la raison est ouverte à la transcendance divine ".

  Puis Benoît XVI a demandé aux enseignants et aux étudiants de lancer leurs filets "avec une nouvelle passion pour la vérité et pour l'homme. Allez donc en haute-mer confiants dans la parole du Christ , même lorsque vous subissez fatigue et découragement pour n'avoir 'rien pêché'". Dans l'océan de la culture, a ajouté le Pape, "le Christ a toujours aussi besoin de 'pêcheurs d'hommes', de personnes conscientes et préparées, qui mettent leurs compétences professionnelles au service du Royaume de Dieu. La recherche développée au sein de l'université, qui s'entend dans une perspective de foi, appartient déjà au service du Royaume et de l'homme".  Le Saint-Père a alors cité l'Institut scientifique international Paul VI, spécialisé dans la recherche sur la fertilité et l'infertilité humaine, qui œuvre pour une procréation responsable". Fondé en novembre 2000, il est "un bel exemple de la synthèse entre la vérité et l'amour qui sont le cœur de la vie et de la culture catholiques".

Il a dit aussi que cet institut, "né pour répondre à l'appel lancé par Paul VI dans l'encyclique Humanae Vitae, tend à fournir des bases scientifiques solides à une régulation naturelle de la fertilité humaine, en vue de dépasser l'obstacle de l'infertilité de manière naturelle. En renouvelant - a dit Benoît XVI - l'appréciation de mon prédécesseur à l'initiative, j'espère que cet institut de recherche scientifique sera correctement soutenu, de façon à développer ses recherches". Après son discours, le Saint-Père s'est entretenu avec les autorités, le corps enseignant et les étudiants, avant de regagner le Vatican. VIS 051125 (680)

 

Les nouvelles de Rome

Rome et Constantinople : une délégation romaine pour la fête de saint André le premier appelé

Comme chaque année, une délégation du Vatican a assisté, le 30 novembre, à la célébration de la fête de saint André le premier appelé dans la cathédrale Saint Georges au Phanar (Istanbul). Elle était conduite par le cardinal Walter Kasper. Celui-ci a transmis au patriarche œcuménique Bartholomée un message du pape Benoît XVI. Celui-ci dit notamment : « Nous commémorons le 40 anniversaire (7 décembre 1965) de la décision conjointe de Paul VI et d'Athénagoras Ier d'effacer de la mémoire de l'Eglise l'excommunication réciproque de Rome et de Constantinople, fulminée en 1054. » Puis, il évoque la reprise du dialogue théologique : « C'est pour moi une grande satisfaction de voir reprendre notre dialogue théologique après une interruption, dans l'espoir qu'il sera fructueux. »

Enfin il termine en rappelant que « l'Eglise catholique demeure totalement engagée dans toutes les initiatives utiles au renforcement de la charité, de la solidarité et du dialogue théologique ». La délégation romaine a ensuite rencontré la commission synodale chargée des relations avec l’Eglise catholique romaine. La visite de cette année a aussi permis de faire avancer la préparation du  voyage du pape en Turquie l’année prochaine.

Le patriarche arménien Mesrob II assistait aussi à la célébration.

N.B. Rappelons que, si Pierre et Paul sont les saints protecteurs de l’Eglise de Rome, André est le saint protecteur de l’Eglise de Constantinople, qui conserve ses reliques depuis le IVe s. Il a subi le  martyre sur une croix en “X”, probablement en 62, peut-être en Grèce, à Patras.

Au XVe s., une relique fut confiée à l’Eglise de Rome, et elle fut conservée en l’église Sant’Andrea della Valle, jusqu’à ce que le pape Paul VI décide de la remettre à l’Eglise de Constantinople, en signe de fraternité œcuménique, en 1966.

Les deux frères André et Pierre étaient des pêcheurs du lac de Tibériade, originaires de Bethsaïde, en Galilée. André fut tout d’abord un disciple de Jean Baptiste. L’Evangile selon saint Jean raconte que lorsqu’il entendit celui-ci désigner Jésus comme « l\'Agneau de Dieu », il le suivit. Puis il vint annoncer à Pierre qu’il avait trouvé le Messie et c’est ainsi qu’il conduisit son frère au Christ.
Lors de la multiplication des pains, André conduira aussi au Christ le jeune garçon ayant pour toute provision cinq pains et deux poissons.

Benoît XVI change de théologien personnel

 

Benoît XVI a nommé jeudi, 1 décembre 2005, théologien de la maison pontificale le père Wojciech Giertych, un dominicain polonais de 54 ans, qui succèdera à cette fonction de confiance au cardinal suisse Georges Cottier, âgé de 83 ans, selon un communiqué du Vatican. Le théologien de la maison pontificale est un proche conseiller du pape qui l'assiste dans les travaux d'élaboration de tous ses textes. Sa tâche est de veiller à ce que les documents signés du pape soient en accord avec la tradition théologique de l'Eglise. Susceptible d'être consulté à tout moment, il vit à demeure au Vatican, à deux pas des appartements pontificaux. Le cardinal Cottier, moine de l'ordre des frères prêcheurs (dominicains) comme son successeur, a travaillé pendant de longues années auprès de Jean Paul II qui l'a créé cardinal en octobre 2003. Tout en étant un pilier de l'appareil pontifical, le cardinal Cottier  s'est montré à son poste ouvert aux dimensions humaines des problèmes qu'il avait à examiner.

Le père Wojciech Giertych, né à Londres de parents polonais, est professeur de théologie morale à l'université pontificale Saint-Thomas d'Aquin de Rome et au studium (université) de la province dominicaine de Pologne à Cracovie. Il est membre du conseil général de l'ordre des frères prêcheurs depuis 1998. Outre le polonais et l'anglais, le père Giertych parle le français, l'italien, l'espagnol, l'allemand et le russe.  (AFP 011558)

 

Concert de Noël: le Vatican annule la participation de la chanteuse qui a défendu l'usage du préservatif

Les organisateurs du concert de Noël au Vatican ont annoncé vendredi 25 novembre  qu'ils annulaient la participation de la chanteuse brésilienne Daniela Mercury au motif qu'elle avait prôné l'usage du préservatif dans une campagne de prévention du SIDA.
Cette prise de position va "à l'encontre de la doctrine morale de l'Eglise", a estimé Eligio Ermeti, porte-parole de l'agence Prime Time Promotions qui organise le concert.
"Tout avait été réglé, même les chansons qu'elle devait chanter", a-t-il dit. "Puis nous avons reçu une lettre des Jésuites nous demandant de la retirer de la distribution".
Le concert de cette année vise à recueillir des fonds pour les missions étrangères des Jésuites.
Daniela Mercury a participé à une campagne gouvernementale d'information sur le SIDA et les autres maladies sexuellement transmissibles. Elle apparaissait dans des spots diffusés à la télévision brésilienne pendant le dernier carnaval, encourageant les gens à se protéger pendant les rapports sexuels.
Giuseppe Bellucci, un Jésuite qui travaille avec Prime Time Promotions à l'organisation du concert, a expliqué que la participation de Daniela Mercury avait été annulée par crainte qu'elle ne prenne la parole au Vatican pour défendre l'usage du préservatif.
En 2003, la chanteuse américaine Lauryn Hill avait profité de sa prestation au concert de Noël pour critiquer publiquement l'attitude de l'Eglise catholique dans les affaires de sévices sexuels.
Le concert de cette année aura lieu le 3 décembre et sera diffusé la veille de Noël à la télévision italienne. La Sud-Africaine Miriam Makeba, l'Irlandaise Dolores O'Riordan et le Canadien Paul Anka doivent y participer. AP

 

 

Le Saint-Siège et Israël : Les  Négociations avancent

Les négociations entre le Saint-Siège et Israël se déroulent sous le signe de l’optimisme, de la « cordialité » et des « progrès », à propos de « l’accord global » requis selon l’art. 10 de l’Accord fondamental de 1993.

C’est ce qu’indique en substance un communiqué conjoint de la commission bilatérale permanente de travail entre le Saint-Siège et l’Etat d’Israël.

Ces négociations ont commencé le 11 mars 1999.

Du côté israélien, le président Moshe Katsav, en visite au Vatican le 17 novembre, a publiquement rappelé son engagement pour la reconnaissance des droits de l’Eglise catholique en Israël, dans les domaines légal, fiscal, et des propriétés acquises avant la création de l’Etat d’Israël. (ZENIT.org)

Le Vatican dénonce des violences contre des prêtres et Religieuses en Chine

(AFP) - Le Vatican a condamné mercredi les agressions commises en Chine contre des prêtres et des religieuses dénoncées par plusieurs organismes catholiques.

Le Vatican fait état de "deux faits déplorables": une agression contre des soeurs franciscaines à Xian, rapportée par l'agence vaticane  Asianews, et l'arrestation accompagnée de bastonnades de six prêtres du diocèse de Zhengding, dont l'AFP avait fait état mardi. La fondation Cardinal Kung, un groupe de défense des droits religieux basé aux Etats-Unis, a annoncé mardi l'arrestation, le 18 novembre, de six prêtres de l'Eglise clandestine catholique à Shijiazhuang, capitale de la province du Hebei (nord), dans le diocèse de Zhengding. Deux auraient été sévèrement battus. Par ailleurs, selon l'agence Asianews basée au Vatican, seize religieuses de la congrégation des soeurs franciscaines du Sacré-Cœur ont été bastonnées au sang le 23 novembre pour avoir tenté de s'opposer à la démolition de leur école à Xian. "Il s'agit d'informations que nous ne sommes pas en mesure de vérifier, mais qui suscitent douleur et réprobation", a déclaré le Vatican dans une déclaration signée du directeur de la salle de presse, Joaquin Navarro-Valls. "La violence usée à Xian à l'encontre de religieuses sans défense ne peut qu'être condamnée fermement", a ajouté le porte-parole du Vatican. "Quant à l'arrestation de six prêtres à Zhengding, comme auparavant celle de plusieurs prêtres dans d'autres villes, elle suscite une sérieuse préoccupation", a-t-il affirmé. "Comme dans de précédentes occasions, on ne connaît pas les raisons de ces mesures coercitives", a précisé Joaquin Navarro-Valls.

La Chine compte plusieurs millions de catholiques divisés entre une Eglise "patriotique" contrôlée par le pouvoir et une Eglise clandestine fidèle au Vatican. Après une période d'apaisement, les représailles à l'encontre de l'Eglise clandestine semblent se multiplier depuis quelques semaine (AFP 301519 NOV 05

Rome et Hambourg : Accord sur les relations de l’Eglise catholique

Le Saint-Siège a signé, le 29 novembre, à Hambourg, un accord sur les relations de l’Eglise catholique avec cette ville libre hanséatique d’Allemagne. Il règle, indique un communiqué du Vatican, les relations entre l’Eglise catholique et ce « Land ». Il a été signé, pour Hambourg par M. Ole von Beust, Premier Bourgmestre, et, pour le Vatican, par le nonce apostolique en Allemagne, Mgr Erwin Josef Ender. L’accord comprend 23 articles et un protocole final. Il définit « le statut juridique de l’Eglise catholique à Hambourg, en particulier la reconnaissance publique des écoles catholiques, l’enseignement de la religion catholique dans les établissements publics, l’activité pastorale de l’Eglise, ses activités sociales, sanitaires et caritatives, la fiscalité et l’entretien des bâtiments ecclésiaux à caractère historique ». « L’Accord reconnaît en substance la place et la mission de l’Eglise catholique dans ce Land allemand », résume le communiqué.

Rome et le Vietnam.

 

 

Le vice-Premier ministre Vu Khoan reçoit le cardinal Crescenzio Sepe

 

Le vice-Premier ministre Vu Khoan a reçu lundi après-midi à Hanoi le cardinal Crescenzio Sepe, préfet de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples du Vatican, en visite au Vietnam. Ont assisté à la réception l'évêque Nguyen Van Hoa, président du Conseil épiscopal du Vietnam ; l'archevêque Ngo Quang Kiet, de l'archevêché de Hanoi ; l'évêque Hoang Van Tiem, président du Comité monial du Conseil épiscopal du Vietnam.

Le cardinal s'est rendu au Comité populaire de Hanoi. M. Nguyen Quoc Trieu, président du Comité populaire municipal, lui a fait part de la situation socio-économique de la capitale, de la situation religieuse et de la mise en oeuvre de la politique religieuse à Hanoi.

Le même jour, le cardinal a rendu visite à la Commission gouvernementale des affaires religieuses. M. Ngo Yen Thi, chef de cette Commission, ainsi que des représentants du ministère des Affaires étrangères, ont reçu le cardinal et sa suite.

Les deux parties ont échangé sur des questions relatives à l'Eglise catholique du Vietnam et la politique religieuse ouverte de l'Etat vietnamien, ainsi que sur d’autres thèmes d'intérêt commun.

M. Ngo Yen Thi a souhaité que la présente visite au Vietnam du cardinal parvienne à des résultats actifs, contribuant à encourager les fidèles et le clergé du Vietnam à continuer à servir la Patrie dans l'oeuvre de renouveau du pays.

De son côté, le cardinal Crescenzio Sepe a remercié le gouvernement et sa Commission des affaires religieuses d'avoir favorisé sa première visite au Vietnam et souhaité que le Vietnam obtienne des succès dans tous les domaines.

Durant son séjour du 28 novembre au 5 décembre, la délégation du Vatican visitera certaines localités et diocèses catholiques du Vietnam, assistera à la cérémonie d'ordination de prêtres à la cathédrale de Hanoi. -AVI

 

 

Le cardinal Crescenzio Sepe en visite à Hue et Quang Tri
  

 

les 30 novembre et 1er décembre, à la ville de Hue, province de Thua Thien-Hue, et à la province de Quang Tri (Centre), poursuivant sa visite au Vietnam.

En recevant mercredi le cardinal, Ngo Hoa, vice-président de la province de Thua Thien-Hue, a fait savoir que les autorités locales favorisaient toujours les activités religieuses des habitants locaux parmi eux les catholiques.

Les fidèles de la province édifiaient ces dernières années un mode de vie culturel, menaient une bonne vie  religieuse et civique, renforçaient la solidarité et l'entraide pour surmonter les difficultés dont les calamités naturelles, et oeuvraient pour rendre le pays prospère, a estimé Ngo Hoa.

Monseigneur  Crescenzio Sepe a exprimé sa joie de visiter Hue, une contrée historique riche en culture et en potentialités touristiques. Il a fait entendre que le Vatican était prêt à coopérer avec l'administration locale pour l'investissement dans la construction des établissements d'éducation.

Le même jour, à la cathédrale Phu Cam (Hue), l'archevêque du diocèse de Hue, Nguyen Nhu The, a reçu la délégation. Le cardinal Crescenzio Sepe a rendu visite au Grand séminaire où s'instruisent les jeunes religieux qui devront servir les activités des diocèses de Hue, de Da Nang et de Kon Tum.

Jeudi matin, Monseigneur Crescenzio Sepe a visité et célébré la messe à la cathédrale de La Vang, district de Hai Lang, province de Quang Tri. Le haut représentant du Vatican a rencontré, après-midi, les évêques, prêtres et moines au Centre de services religieux du diocèse de Hue. - AVI

 

 

Nouvelles de Terre Sainte

Bethléhem en passe de devenir une ville uniquement musulmane

30 novembre 2005

Un recensement pratiqué juste avant la fondation de l’Etat d’Israël en 1948 montrait que 80% des habitants de Bethlehem étaient chrétiens. Aujourd’hui, ils sont à peine 40% sur 40.000 habitants, selon le maire catholique, Victor Batarseh.

Le Vatican, lui, estime que seulement 12% des habitants sont encore chrétiens. Ces dernières années, plus de 3.000 chrétiens ont quitté la ville pour des raisons économiques, sociales et religieuses. Un représentant du Vatican a souligné l’importance de Bethlehem pour la chrétienté.

Les check points israéliens entre Jérusalem et Bethlehem rendent les déplacements difficiles. Même le clergé et les touristes subissent des contrôles stricts lorsqu’ils franchissent la ligne de démarcation avec le territoire Palestinien.


Nouvelles d’Allemagne

Qui est Angela Merkel? 

Elle est  née non pas en Allemagne de l'est, mais  en Allemagne  de l'ouest,  à Hambourg, en 1954. Fille d'un pasteur  luthérien communiste  (!), celui-ci  déménage 2  mois après  la naissance  d'Angela vers  le paradis  communiste,  la RDA.  Là-bas elle  effectue le  parcours standard de la  jeunesse de  l'Allemagne de  l'est: d'abord  elle entre dans les "pionniers" (mouvement de jeunesse contrôlé par le Parti  communiste),  puis  au FDJ  (jeunesse communiste).  Depuis cette  époque  elle  parle couramment  le russe.  Elle étudie  la physique à l'Université Karl-Marx de Leipzig, puis elle obtint en 1986  son doctorat  sur la  thèse "Les  réactions des  particules élémentaires  de  l'hydrogène".  Très  féminin!  Elle  vient   de déclarer qu'elle s'est  efforcée de  ne pas  se faire  remarquer, mais qu'elle ne rentra jamais  vraiment au  parti. Pas  vraiment, vous  comprenez  bien.  Après la  chute du  mur, elle  s'implante rapidement  à  l'ouest,  le pays  de la  liberté économique  tant adorée par elle. Elle s'est mariée une première fois, à 26 ans, à un scientifique du nom Ulrich Merkel - d'où son nom actuel – sans avoir d'enfants.   Cinq ans  plus tard  elle divorce,  et vit  en concubinage puis se remarie en 1998 - sous la pression de la  CDU qui critique son style de vie peu chrétien - avec un physicien de  l'est, Joachim Sauer, lui-même divorcé et 2 enfants, mais surtout son ancien maître de doctorat. Angela Merkel, chef  de la  "CDU", actuellement  Chancelière  "CDU", femme  divorcée, sans  enfants, quel   peut   bien   être   son   discours?   "Liberté,   volonté d'entreprendre, responsabilité individuelle, concurrence..."  Ses ministres? Dans son cabinet il y a 14 ministres, plus  elle-même. La parité voudrait qu'il y ait 7 ministres rouges, et 7 ministres CDU dans cette "grande coalition" tant ambitionnée? Vous n'y êtes pas: il y a 8 ministres rouges, et 6 ministres de la CDU/CSU. Les compromis et les combines, c'est sa force, le seul but étant  d'y arriver! On raconte d'elle en Allemagne: "Laissez Angela dans une piscine avec des piranhas; ils  n'en resteront  que les  arêtes." Choisie par Helmut Kohl comme ministre de la famille (!) et  pour guider son parti, "das Mädchen", comme il aimait  la nommer,  l'a immédiatement trahi quand éclata l'affaire du financement illégal de la CDU. Vous avez dit "Union chrétienne-démocrate"? - Un point positif:  quand  elle  a prêté  sermon au  Bundestag il  y a  une semaine,  elle a  terminé par  la formule  "mit Gottes  Beistand" (avec l'aide de Dieu), option  que le  socialiste Schröder  avait toujours refusée. Il y a un petit espoir. Sinon rien de nouveau à l'est. - (ru; cf LF 11/2005)

 

Au Liechtenstein

Un référendum du 27 novembre sur la question  si la Constitution doit protéger la vie "à partir  de la  conception jusqu'à la mort naturelle" a obtenu 81,3 pourcent de votes "NON". Pourtant  aussi  bien  l'Eglise  catholique,  par   la  voix   de l'archevêque  Haas, que  la Principauté,  par la  voix du  Prince Alois,  s'étaient  fortement  engagées  dans  ce  référendum   en  recommandant  le  "OUI".  Etaient contre  23 des  25 députés,  le gouvernement  et  tous  les  trois  partis  politiques.  La  Cour Constitutionnelle de  Zürich avait  bien analysé  qu'en cas  d'un "OUI", il faudrait logiquement interdire l'avortement, la  pilule du  lendemain,  la  spirale  etc. C'en  était trop.  Le peuple  a massivement  voté  contre.  Restent  les  pauvres bébés  avortés, c'est-à-dire supprimés et oubliés. - Mais la Princesse  héritière Sophie,  Bavaroise,  épouse du  Prince Alois,  intervint 2  jours avant le référendum: elle annonça qu'elle mettrait  sur pied  une fondation, richement dotée par la maison princière,   pour  venir en aide - surtout financièrement - aux femmes se trouvant face  à l'avortement. Elle a déclaré son  objectif qu'  "aucune femme  au Liechtenstein ne devrait envisager l'avortement pour des  raisons économiques".  Cette  Princesse  courageuse  a  déclaré  que   la fondation  verrait  le  jour,  indépendamment   du  résultat   du référendum. Voilà une Princesse qui s'occupe d'autres choses  que d'orchidées et de  papillons à  protéger. SOS  MAMANS (France)  a immédiatement encouragé cette initiative et proposé ses  services à  la  Princesse  Sophia,  dans  la  mesure  de ses  possibilités limitées. - (ru; cf. TB 28.11.)

 

 En Autriche

L'Etat  autrichien  vient de  médailler un  artiste prodigue:  Hermann  Nitsch.  Cet  "artiste"  se  plaît  dans  les détritus, fait marcher les "visiteurs" de ses "actions" dans  des entrailles, crucifie des hommes sur des carcasses de boeuf et  de cochons, et autres spécialités. L'évêque auxiliaire de Salzbourg, Mgr  Andreas Laun,  dit non:  "Pourquoi médailler  ces orgies  et 'liturgies' avec sang et entrailles? ... Les politiques,  dit-on, écoutent l'opinion du  peuple. Le  font-ils vraiment?  Ils ne  le font pas  quand ils  poussent vers  l'entrée de  la Turquie  dans l'U.E. Ils ne le font pas quand ils affirment  qu'il faut  donner aux homosexuels les mêmes privilèges qu'aux couples mariés et aux familles. Ils ne le font  pas ...  quand ils  attribuent de  tels prix. Est-ce que vous vous rendez compte qu'ils donnent pour cela l'argent de gens qui ne ressentent que la nausée  face à  'l'art' de Monsieur Nitsch? Le peuple ne comprend donc rien?  Furtwängler a dit:  'Non pas  l'individu, mais  le public  dans son  ensemble comprend beaucoup!' Bizarre, pourquoi les politiciens  n'écoutent pas  le  peuple  qu'ils  doivent  représenter et  par lequel  ils veulent être réélus? On me traitera d'ignorant en art. Parce  que je ne  considère pas  comme 'art'  ce que  fait Monsieur  Nitsch? C'est vrai, mais si le prix pour qu'on me considère  comme à  peu près  raisonnable  implique  que   je  doive   me  soumettre   au politiquement  correct,  je  renonce  avec un  grand merci.  Non, j'utilise ma liberté et je dis NON à ce prix à Nitsch. A cet  art on  peut appliquer  une parole  du roi  dans "Alice  au pays  des merveilles":  "S'il  n'y  a  pas  de  sens  là-dedans, cela  nous économise beaucoup de travail, car dans ce cas il ne faut pas  en chercher un." - Bravo Monseigneur! - (ru; cf. KN 25.11.)

 

Les nouvelles de France

Des feux ont été allumés intentionnellement mercredi après-mid, 26 novembre 200, en plusieurs endroits de l’église Notre Dame de Moret-sur-Loing (Seine-et-Marne), a-t-on appris jeudi de sources policières.

Un tapis et une corbeille avaient commencé à brûler à l’intérieur de l’édifice lorsqu’une personne est entrée et a prévenu les secours, qui sont rapidement intervenus. L’enquête s’oriente vers un acte de malveillance qui pourrait avoir été commis par des "jeunes désoeuvrés", selon la même source. Personne ne se trouvait dans l’église au moment des faits mais un témoin a indiqué aux enquêteurs qu’il avait vu deux enfants de 10 à 12 ans à proximité du bâtiment à ce moment-là.

 

Encore une église incendiée !!!

Vendredi 27 novembre 2005  vers 15h30 a eu lieu une tentative criminelle d’incendie de la très belle église Saint-Nicolas-Saint-Marc de Ville d’Avray.

Le feu a été mis au présentoir à l’entrée à droite de l’église, au pied d’une statue monumentale de Saint Louis en croisé, par James Pradier.

L’église n’a pas été entièrement réduite en cendres grâce à l’intervention rapide des sapeurs-pompiers, venus avec pas moins de quatre camions citernes !

Cette église abrite des tableaux originaux de Jean-Baptiste Camille Corot et des statues de Pradier (moulages d’originaux se trouvant à la Madeleine à Paris) dont le Saint Louis, et un très beau Baptême du Christ de Rude.

 

Emeutes des banlieux: l'avis du Président du Gabon

Dans le dernier Valeurs Actuelles (version papier), le Président du Gabon, Omar Bongo, analyse les émeutes en France : "Quand il y a un problème, ne cherchez pas d’abord la solution, trouvez la cause. Je crois que cette crise est liée à l’immigration. Nous les Africains, nous qui émigrons, nous avons nos torts. Mais c’est votre faute : vous acceptez des réfugiés qui n’en sont pas, et qui se fabriquent des histoires d’exilés politiques (…). Il y a ceux qui ne veulent pas travailler, ils veulent seulement aller en France, et quand on leur dit de retourner dans leur pays, c’est l’émeute, les défilés. Ils veulent aussi un logement même quand il n’y en a pas. La France doit faire la politique de ses moyens, avec les Français". Omar Bongo sera-t-il poursuivi par SOS-Racisme ?..

 

 

200 élus donnent une liste de chanteurs et de groupes de rap qui incitent à la violence, au sexisme et à l'antisémitisme

25/11/2005  

Près de 200 élus ont demandé des poursuites contre des groupes de rap, accusés d'incitation à la violence. La radio Skyrock s'est "indignée" de ce "procès fait à la culture rap".

Quelque 200 élus ont demandé mardi 22 novembre au ministre de la Justice d'envisager des poursuites contre sept groupes de rap, accusés d'incitation à la violence, presque un mois après le déclenchement des émeutes.

Le député UMP de Moselle François Grosdidier a déposé mardi six questions écrites au ministre de la Justice, auxquelles se sont associés 152 députés et 49 sénateurs en majorité de droite, contre Monsieur R, le chanteur Smala, le groupe Lunatic (dissous depuis plusieurs années), le groupe 113, les rappeurs Fabe et Salif ainsi que le groupe Ministère Amer.

"Nous avons interpellé le Garde des Sceaux sur la chanson FranSSe de Monsieur R et six autres chanteurs ou groupes de rap qui incitent à la haine et au racisme", a-t-il déclaré.

Le député avait déjà déposé une question écrite à l'Assemblée nationale à l'intention de Pascal Clément en août, concernant Monsieur R., de son vrai nom Richard Makela.

"Plus acceptable"

"Le sexisme, le racisme et l'antisémitisme ne sont pas plus acceptables sur des paroles chantées que sur des paroles parlées ou écrites", a déclaré François Grosdidier.


"Ce n'est pas un type de musique qui s'adresse à un public averti (...) et qui est en mesure de prendre des messages au deuxième, au troisième ou au quatrième degré", a-t-il ajouté.

"Dans les facteurs qui ont conduit aux violences dans les banlieues, cela en fait partie", estime-t-il. "Ce phénomène musical-là n'est pas du tout étranger à ces violences. Cela conditionne et c'est ce qui fait passer à l'acte".

Skyrock indignée

Mercredi, la radio musicale Skyrock s'est indignée de la saisine par quelque 200 élus du ministère de la Justice au sujet de sept chanteurs et groupes de rap, dont des textes inciteraient, selon eux, à la violence et la haine raciale.

Dans un communiqué, la radio indique que, en tant que "première radio de la nouvelle génération et seule radio nationale de la culture rap", "Skyrock refuse par principe la haine et la violence".

"Skyrock s'indigne contre le procès fait à la culture de la nouvelle génération qui, une fois de plus, est prise comme bouc émissaire des maux de la société", poursuit-elle.

"Comme dans le passé où Georges Brassens, Léo Ferré, Jacques Brel et la culture rock étaient accusés de pervertir la jeunesse et de provoquer l'anarchie, c'est aujourd'hui le même procès qui est fait à toute une génération, en mettant en cause sa liberté d'expression", estime la radio.

"C'était alors ridicule, ça le reste aujourd'hui", conclut la radio. (Nouvel Obs)

 

 

 

 

Dossier

 

 Mgr Victor Tonye Bakot : "L'Eglise catholique combat cette perversion morale"

 

Essama Essomba

Mgr Victor Tonye Bakot, archevêque de Yaoundé, explique pourquoi l'Eglise catholique combat l'homosexualité

Sa Sainteté le Pape Benoît XVI vient de faire un vigoureux rappel sur la position de l'Eglise catholique concernant la question de l'homosexualité. Il demande notamment que soit combattue l'homosexualité. Pouvez-vous nous expliquer davantage les tenants et les aboutissants de cette prise de position ?

Le 4 novembre 2005, en la fête de St Charles Borromée, patron des séminaires, le cardinal Xénon Grocholewski, avec l'approbation du Pape Benoît XVI, a publié une instruction sur les critères de discernement vocationnel au sujet des personnes présentant des tendances homosexuelles en vue de l'admission au séminaire et aux ordres sacrés.

La présente instruction veut rappeler que tout candidat au ministère ordonné doit atteindre la maturité affective, c'est-à-dire une telle maturité le rendant capable d'avoir des relations justes avec les hommes et les femmes de manière à ce qu'il puisse exercer une véritable paternité spirituelle envers les hommes et les femmes qui lui sont confiés.

Déjà le 3 juin 2003, le cardinal Joseph Ratzinger, alors président de la doctrine de la Foi publiait des considérations à propos des unions entre personnes homosexuelles. Il affirmait alors au n°4 dudit document : " le mariage est saint alors que les relations homosexuelles contrastent avec la loi naturelle. Les actes homosexuels en effet ferment l'acte sexuel au don de la vie. Ils ne procèdent pas d'une complémentarité affective et sexuelle véritable. Ils ne sauraient donc pas recevoir approbation en aucun cas ".

Dans l'Ecriture Sainte, les relations homosexuelles sont condamnées comme des dépravations graves (Rom . I, 24-27). Ce jugement de l'Ecriture confirme que les actes de l'homosexualité sont intrinsèquement désordonnés.

Pour revenir à l'instruction du Cardinal Grocholewski, les actes homosexuels sont à considérer comme des péchés graves. Quant aux tendances homosexuelles que présentent un certain nombre d'hommes et de femmes, elles sont aussi objectivement désordonnées. A la lumière de cet enseignement de la Congrégation pour l'Education Catholique, en accord avec la Congrégation pour le Culte Divin et des Sacrements, il nous apparaît important d'affirmer clairement que l'Eglise, tout en respectant les personnes concernées, ne peut admettre au séminaire et aux ordres sacrés ceux qui pratiquent l'homosexualité, présentent des tendances homosexuelles profondément enracinées.

Néanmoins, au cas où il s'agirait de tendances homosexuelles qui seraient l'expression d'un problème transitoire, celles-ci doivent de toute façon être dépassées trois ans au moins avant l'ordination diaconale.

En conséquence, tout candidat au sacerdoce sera soumis avec confiance au discernement de l'Eglise qui à tout moment peut écarter un candidat non idoine, c'est-à-dire qui ne remplit pas les conditions pour être ordonné.

Du reste, nous devons noter que, d'une manière générale, le seul désir de devenir prêtre n'est pas suffisant et il n'existe pas de droit à recevoir des ordres sacrés, et ce droit appartient à l'Eglise.

N'oublions pas notre catéchisme d'antan : qui peut devenir prêtre ? Celui que Dieu a choisi et qui reçoit l'approbation de l'Evêque.

La question de l'homosexualité des prêtres ou des religieux, voire des laïcs, est-elle d'actualité au Cameroun ? Avez-vous eu connaissance de cas précis et comment ont-ils été traités ?

Ainsi que je vous le disais tantôt, le cardinal Joseph Ratzinger s'est penché sur le problème de l'homosexualité en tant que phénomène social et moral dans le monde, et surtout dans certains pays ayant accordé une reconnaissance légale ou entendent le faire, en accordant à certains cas la capacité d'adopter des enfants.

Il apparaît à la lumière de ce qui précède qu'il revient à l'Eglise la noble mission de protéger et de promouvoir la dignité du mariage fondement de la famille, mais aussi de promouvoir la solidarité de la société dont la famille est une partie constitutive. L'homosexualité devient un phénomène de société. Même dans notre pays le Cameroun, il ne serait donc pas exclu que de telles pratiques se retrouvent dans nos établissements secondaires privés et publics, et qu'ils puissent éventuellement se retrouver dans des maisons de formation spécialisées. D'où la nécessité d'être vigilants dans le recrutement et l'accompagnement des jeunes qui se destineraient au sacerdoce ou à la vie religieuse consacrée. Ce qui justifie l'instruction du cardinal Grocholewski approuvée par le Saint Père.

En revanche, des voix s'élèvent pour dénoncer des comportements de plus en plus courants d'homosexuels dans notre société camerounaise. On parle même de couples déstabilisés ou dans lesquels des femmes ont dû quitter leur ménage parce que ne supportant pas ces pratiques. D'autres auraient été chassées pour mettre à l'aise des personnes ayant opté pour l'homosexualité. Certaines personnes, par la recherche des promotions, paieraient le prix en acceptant de devenir homosexuelles, sans oublier qu'on note aussi, d'après les informations reçues, le fait que la paupérisation des jeunes en milieu urbain et rural pousserait ceux-ci à devenir homosexuels pour trouver un emploi. Ce phénomène de société prendrait de l'importance dans nos grandes villes, puisqu'on parle de plus en plus aujourd'hui de " couches pour hommes " vendues dans nos supermarchés.

Quelles sont les mesures prises ou envisagées dans l'archidiocèse de Yaoundé pour combattre l'homosexualité dans les séminaires, les couvents, et autres lieux clos, voire les paroisses ?

Il me semble difficile de localiser de telles aberrations qui se situent aux antipodes de notre société traditionnelle qui abordait les questions de sexualité avec unes très grande pudeur et un respect religieux.

Autant il revient à l'Eglise de combattre cette perversion morale, autant nous devons interpeller les pouvoirs publics qui devraient indiquer des lignes de conduite qui promeuvent et défendent le bien commun de la société. Et ce bien commun est, entre autres, la famille et le mariage. Les pouvoirs publics doivent travailler à ce que le droit positif ne vienne contredire le droit naturel voulu et posé par Dieu dès l'origine. Les législations favorables aux unions homosexuelles sont contraires à la raison, et n'oublions pas que la loi civile ne peut entrer en contradiction avec la droite raison sans perdre la force d'obliger la conscience.

En ce qui concerne l'Eglise, il importe de revenir sur l'enseignement officiel de l'Eglise sur le mariage et la nécessaire complémentarité des sexes. Le mariage n'est pas une union quelconque entre personnes humaines ; il a été institué par le créateur. Il faut donc retenir cet enseignement important de l'Eglise :

1. Le mariage n'existe qu'entre deux personnes de sexes différents qui, par le moyen de la donation personnelle réciproque, propre et exclusive, tendent à la communion de leurs personnes. Aucune idéologie ne peut et ne doit effacer de l'esprit humain cette certitude.

2. L'homme, image de Dieu, a été créé homme et femme. Ils sont égaux et complémentaires, en tant que masculin et féminin.

3. Le mariage est institué par la Créateur comme un état de vie dans lequel s'effectue la communion des personnes. " Aussi, l'homme laisse-t-il son père et sa mère, et ils deviennent une seule chair " (Gen. 2, 24).

4. L'union de l'homme et de la femme est une participation spéciale à l'oeuvre créatrice de Dieu qui a béni l'homme et la femme en leur disant : " Soyez féconds et multipliez-vous " (Gen. 1, 28).

En conclusion

La doctrine de l'Eglise est restée stable et constante concernant la morale sexuelle et familiale. Elle ne peut pas changer au gré des idéologies et des avatars de l'histoire comme le rappelle constamment le document " Familiaris Consortio " (Les tâches de la famille chrétienne, 1981). De la mission qu'elle tient du Christ d'enseigner toutes les nations, l'Eglise se doit de se prononcer sur tous les phénomènes de la société et sur toutes les réalités du monde de ce temps ( cf. Gaudium et Spes n°1) à la lumière du seul critère exclusif qui est la parole de Dieu.