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de

 

Chrétienté "

n°33

 

 

Le 16 décembre 2005

Sommaire

1- L’enseignement de Benoît XVI

Le 8 décembre : Homélie de Benoît XVI sur l’Immaculée Conception.

Benoît XVI,  son message pour le 1er janvier 2006, intitulé : « Dans la vérité la paix

Benoît XVI et la Vie consacrée: La chasteté est l’expression d’un cœur qui connaît l’amour de Dieu

 Dialogue avec l’Orthodoxie. Discours de Benoît XVI : « Dans la vérité et dans la charité », la communion

2- Les Nouvelles de Rome

Au sujet d’une nomination au Vatican… à la Congrégation du culte divin.

Les voyages de Benoît XVI se précisent pour 2006

 

Le général Michel Aoun en visite privée au Vatican

3- Nouvelles de France

Le passé colonial de la France…Faut-il le taire ?

 

Quand le parlement vote une « Histoire officielle.

L'âge légal de mariage des femmes passera à 18 ans

Mgr Jean-Paul Matthieu nommé évêque de Saint-Dié

 

 

 

1- L’enseignement de Benoît XVI

 

Le 8 décembre : Homélie de Benoît XVI sur l’Immaculée Conception.

Vous trouverez ci-dessous un extrait particulièrement important de l’homélie prononcée par le Pape, en la Basilique Saint Pierre, le 8 décembre dernier.

Il donne une belle description du péché originel commentant le récit de la Genèse sur  la faute d’Adam et Eve. Il dresse en même temps, me semble-t-il,  une analyse du monde contemporain…dont une caractéristique est sa volonté clairement affirmée d’assurer son autonomie par rapport à Dieu et à sa loi. S’il en est ainsi, nous serions loin alors du regard « utopique » que le Concile Vatican II portait sur le  monde moderne…Et si en même temps on fait remarquer qu’en cette homélie le pape solennisait le quarantième anniversaire de la clôture de ce concile. .en voulait faire comme le panégyrique,.la chose est coquasse… ! Nous reviendrons sur ce sujet la semaine prochaine dans Regard sur le monde.

 

« …Si nous nous mettons à l'écoute de ce texte (celui de la Genèse) avec l'Eglise croyante et en prière, alors nous pouvons commencer à comprendre ce qu'est le péché originel, le péché héréditaire, et aussi ce que signifie être sauvegardé de ce péché héréditaire, ce qu'est la rédemption.

Dieu est-il un concurrent qui limite notre liberté ?

Quelle est la situation qui nous est présentée dans cette page ? L'homme n'a pas confiance en Dieu. Tenté par le serpent, il nourrit le soupçon que Dieu, en fin de compte, ôte quelque chose à sa vie, que Dieu est un concurrent qui limite notre liberté et que nous ne serons pleinement des êtres humains que lorsque nous l'aurons mis de côté; en somme, que ce n'est que de cette façon que nous pouvons réaliser en plénitude notre liberté. L'homme vit avec le soupçon que l'amour de Dieu crée une dépendance et qu'il lui est nécessaire de se débarrasser de cette dépendance pour être pleinement lui-même. L'homme ne veut pas recevoir son existence et la plénitude de sa vie de Dieu. Il veut puiser lui-même à l'arbre de la connaissance le pouvoir de façonner le monde, de se transformer en un dieu en s'élevant à Son niveau, et de vaincre avec ses propres forces la mort et les ténèbres. Il ne veut pas compter sur l'amour qui ne lui semble pas fiable; il compte uniquement sur la connaissance, dans la mesure où celle-ci confère le pouvoir. Plutôt que sur l'amour il mise sur le pouvoir, avec lequel il veut prendre en main de manière autonome sa propre vie.

Et en agissant ainsi, il se fie au mensonge plutôt qu'à la vérité et cela fait sombrer sa vie dans le vide, dans la mort. L'amour n'est pas une dépendance, mais un don qui nous fait vivre. La liberté d'un être humain est la liberté d'un être limité et elle est donc elle-même limitée. Nous ne pouvons la posséder que comme liberté partagée, dans la communion des libertés: ce n'est que si nous vivons de manière juste, l'un avec l'autre et l'un pour l'autre, que la liberté peut se développer.

La volonté de Dieu est la mesure intrinsèque de la nature humaine.

Nous vivons de manière juste, si nous vivons selon la vérité de notre être, c'est-à-dire selon la volonté de Dieu. Car la volonté de Dieu ne constitue pas pour l'homme une loi imposée de l'extérieur qui le force, mais la mesure intrinsèque de sa nature, une mesure qui est inscrite en lui et le rend image de Dieu, et donc une créature libre.

Si nous vivons contre l'amour et contre la vérité – contre Dieu –, alors nous nous détruisons réciproquement et nous détruisons le monde. Alors nous ne trouvons pas la vie, mais nous faisons le jeu de la mort. Tout cela est raconté à travers des images immortelles dans l'histoire de la chute originelle et de l'homme chassé du Paradis terrestre.

Chers frères et sœurs! Si nous réfléchissons sincèrement à nous-mêmes et à notre histoire, nous constatons qu'à travers ce récit est non seulement décrite l'historie du début, mais l'histoire de tous les temps, et que nous portons tous en nous une goutte du venin de cette façon de penser illustrée par les images du Livre de la Genèse. Cette goutte de venin, nous l'appelons péché originel.

Le péché, illusion de la liberté humaine !

Précisément en la fête de l'Immaculée Conception apparaît en nous le soupçon qu'une personne qui ne pèche pas du tout est au fond ennuyeuse; que quelque chose manque à sa vie: la dimension dramatique du fait d'être autonome; qu'être véritablement un homme comprend la liberté de dire non, de descendre au fond des ténèbres du péché et de vouloir agir seul; que ce n'est qu'alors que l'on peut exploiter totalement toute l'ampleur et la profondeur du fait d'être des hommes, d'être véritablement nous-mêmes; que nous devons mettre cette liberté à l'épreuve, également contre Dieu, pour devenir en réalité pleinement nous-mêmes. En un mot, nous pensons au fond que le mal est bon, que nous avons au moins un peu besoin de celui-ci pour faire l'expérience de la plénitude de l'être. Nous pensons que Méphistophélès – le tentateur – a raison lorsqu'il dit être la force « qui veut toujours le mal et qui accomplit toujours le bien » (J.W. v. Goethe, Faust I, 3). Nous pensons que traiter un peu avec le mal, se réserver un peu de liberté contre Dieu est au fond un bien, et peut-être même absolument nécessaire.

Le péché n’élève pas l’homme mais l’abaisse

Cependant, en regardant le monde autour de nous, nous constatons qu'il n'en est pas ainsi, c’est-à-dire que le mal empoisonne toujours, il n'élève pas l'homme, mais l'abaisse et l'humilie, il ne le rend pas plus grand, plus pur et plus riche, mais il lui cause du mal et le fait devenir plus petit.

Seul l'homme qui se remet totalement à Dieu trouve la liberté véritable, l'ampleur vaste et créative de la liberté du bien

C'est plutôt cela que nous devons apprendre le jour de l'Immaculée: l'homme qui s'abandonne totalement entre les mains de Dieu ne devient pas une marionnette de Dieu, une personne consentante, ennuyeuse; il ne perd pas sa liberté. Seul l'homme qui se remet totalement à Dieu trouve la liberté véritable, l'ampleur vaste et créative de la liberté du bien. L'homme qui se tourne vers Dieu ne devient pas plus petit, mais plus grand, car grâce à Dieu et avec Lui il devient grand, il devient divin, il devient vraiment lui-même. L'homme qui se remet entre les mains de Dieu ne s'éloigne pas des autres en se retirant dans sa rédemption en privé; au contraire, ce n'est qu'alors que son cœur s'éveille vraiment et qu'il devient une personne sensible et donc bienveillante et ouverte…. »

 

Benoît XVI,  son message pour le 1er janvier 2006, intitulé : « Dans la vérité la paix »,

Nous aurons l’occasion de revenir sur ce message de Benoît XVI dans un prochain « Regard sur le monde ». Aujourd’hui, méditons ce passage :

« …..

« 3. Le thème de réflexion de cette année — « Dans la vérité, la paix » — exprime la conviction que, là où l\'homme se laisse éclairer par la splendeur de la vérité et quand il le fait, il entreprend presque naturellement le chemin de la paix. La Constitution pastorale Gaudium et spes du Concile œcuménique Vatican II, qui s\'est achevé il y a 40 ans, affirme que l\'humanité ne réussira à « édifier un monde réellement plus humain pour tous les hommes et partout sur terre que si tous se renouvellent intérieurement et se tournent vers la vérité de la paix ».(2) Mais quelle signification doit-on donner à l\'expression « vérité de la paix »? Pour répondre de façon juste à cette question, il faut bien avoir en mémoire que la paix ne peut être réduite à une simple absence de conflits armés, mais il faut la comprendre comme « le fruit d\'un ordre qui a été implanté dans la société humaine par son divin Fondateur », un ordre « qui doit être mené à la réalisation par des hommes aspirant sans cesse à une justice plus parfaite ».(3) En tant que résultat d\'un ordre fixé et voulu par l\'amour de Dieu, la paix possède sa vérité intrinsèque et invincible, et elle correspond « à une aspiration profonde et à une espérance qui vivent en nous de manière indestructible ».(4)

« 4. Définie de cette façon, la paix apparaît comme un don céleste et une grâce divine; à tous les niveaux, elle demande l\'exercice de la plus grande responsabilité, à savoir de conformer dans la vérité, dans la justice, dans la liberté et dans l\'amour, l\'histoire humaine à l\'ordre divin. Quand n\'existe plus l\'adhésion à l\'ordre transcendant des choses, ni le respect de la « grammaire » du dialogue qu\'est la loi morale universelle, écrite dans le cœur de l\'homme,(5) quand sont entravés et empêchés le développement intégral de la personne et la sauvegarde de ses droits fondamentaux, quand de nombreux peuples sont contraints à subir des injustices et des inégalités intolérables, comment peut-on espérer en la réalisation du bien de la paix? En effet, manquent alors les éléments essentiels qui donnent forme à la vérité de ce bien. Saint Augustin a décrit la paix comme « tranquillitas ordinis »,(6) la tranquillité de l\'ordre, c\'est-à-dire la situation qui permet, en définitive, de respecter et de réaliser pleinement la vérité de l\'homme.

…..

« 9. Au jour d\'aujourd\'hui, la vérité de la paix continue d\'être compromise et niée de façon dramatique par le terrorisme qui, par ses menaces et ses actes criminels, est en mesure de tenir le monde dans un état d\'angoisse et d\'insécurité. Mes Prédécesseurs Paul VI et Jean-Paul II sont intervenus à plusieurs reprises pour dénoncer la terrible responsabilité des terroristes et pour condamner l\'absurdité de leurs desseins de mort. Ces desseins, en effet, se révèlent être inspirés d\'un nihilisme tragique et bouleversant que le Pape Jean- Paul II décrivait ainsi: « Celui qui tue par des actes terroristes nourrit des sentiments de mépris envers l\'humanité, faisant preuve de désespérance face à la vie et à l\'avenir: dans cette perspective, tout peut être haï et détruit ».(9) Non seulement le nihilisme, mais aussi le fanatisme religieux, souvent appelé aujourd\'hui fondamentalisme, peuvent inspirer et alimenter des propos et des gestes terroristes. Pressentant depuis le commencement le danger explosif que le fondamentalisme fanatique représente, le Pape Jean-Paul II l\'a durement stigmatisé, mettant en garde contre la prétention d\'imposer par la violence, plutôt que de proposer à la libre décision d\'autrui, ses convictions concernant la vérité. Il écrivait: « Prétendre imposer à d\'autres par la violence ce que l\'on considère comme la vérité signifie violer la dignité de l\'être humain et, en définitive, outrager Dieu dont il est l\'image ».(10)

….

« 16. En conclusion de ce message, je voudrais maintenant m\'adresser particulièrement à ceu x qui croient au Christ, pour leur renouveler l\'invitation à se faire des disciples du Seigneur attentifs et disponibles. En écoutant l\'Évangile, chers frères et sœurs, nous apprenons à fonder la paix sur la vérité d\'une existence quotidienne inspirée par le commandement de l\'amour. Il est nécessaire que chaque communauté s\'engage dans une action intense et capillaire d\'éducation et de témoignage qui fasse grandir en chacun la conscience de l\'urgence de découvrir toujours plus profondément la vérité de la paix. Je demande en même temps que l\'on intensifie la prière, parce que la paix est d\'abord un don de Dieu à implorer sans cesse. Grâce à l\'aide divine, l\'annonce et le témoignage de la vérité de la paix en sortiront certainement plus convaincants et plus éclairants. Avec confiance et abandon filial, tournons notre regard vers Marie, la Mère du Prince de la Paix. Au commencement de cette nouvelle année, demandons- lui d\'aider l\'ensemble du Peuple de Dieu à être, en toute circonstance, artisan de paix, se laissant éclairer par la Vérité qui rend libre (cf. Jn 8,32). Par son intercession, puisse l\'humanité apprécier de manière croissante ce bien fondamental et s\'engager à en consolider la réalité dans le monde, pour remettre aux générations qui viendront un avenir plus serein et plus sûr!

Du Vatican, le 8 décembre 2005.

Benoît XVI et la Vie consacrée: La chasteté est l’expression d’un cœur qui connaît l’amour de Dieu



Le pape Benoît XVI a reçu en audience samedi, à 12 heures en la salle Paul VI du Vatican des représentants des personnes consacrées du diocèse de Rome: religieuses et religieux, membres de sociétés de vie apostolique ou d’instituts séculiers, de l’Ordo Virginum, etc., avec une mention particulière pour les communautés contemplatives.

le pape Benoît XVI les a encouragé à « rendre un courageux témoignage de chasteté comme l’expression d’un cœur qui connaît la beauté et le prix de l’amour de Dieu ».


« Devant le progrès de l’hédonisme, il vous est demandé un témoignage courageux de chasteté, disait le pape, comme l’expression d’un cœur qui connaît la beauté et le prix de l’amour de Dieu. Face à la soif d’argent, votre vie sobre et prompte au service des plus nécessiteux rappelle que Dieu est la richesse véritable qui ne périt pas. Face à l’individualisme et au relativisme, qui conduisent les personnes à être pour elles-mêmes la seule norme, votre vie fraternelle, capable de se laisser co-ordonner, et donc capable d’obéissance, confirme que vous placez en Dieu votre réalisation ».

Le pape citait saint Benoît qui exhorte ses moines, dans sa fameuse Règle à « ne rien placer avant l’amour du Christ ».

Et pour les personnes consacrées qui vivent en communauté, Benoît XVI ajoutait: « La vie communautaire fait partie de votre mission. En vous engageant à réaliser des communautés fraternelles, vous montrez que grâce à l’Evangile, les rapports humains aussi peuvent changer que l’amour n’est pas une utopie, mais le secret pour construire un monde plus fraternel ».

Quelque quatre mille personnes participaient à l’audience. Le diocèse de Rome compte quelque 23 000 religieuses, 4 500 religieux, 30 monastères contemplatifs, auxquels il faut ajouter les personnes consacrées dans des sociétés de vie apostolique et dans des instituts séculiers, dans l’Ordo Virginum (une consécration conférée par l’évêque selon un rituel remontant aux premiers siècles de l’Eglise), ou par un vœu privé, de façon cachée, au cœur du monde.

 

Dialogue avec l’Orthodoxie. Discours de Benoît XVI : « Dans la vérité et dans la charité », la communion

Le pape Benoît XVI a reçu le jeudi  matin 15 décembre , à 11 h au Vatican les membres du Comité mixte de coordination du Dialogue catholico-orthodoxe et leur a adressé le message suivant en français:
 

«Chers Frères dans le Christ,

Je vous souhaite la bienvenue au nom du Seigneur, me réjouissant de notre rencontre fraternelle. En cette période liturgique de joyeuse attente de la Nativité du Sauveur, votre présence fait grandir notre joie. Vous ravivez en moi le souvenir des Églises que vous représentez et de tout le monde orthodoxe.

Je me réjouis également de la rencontre du Comité mixte de coordination de la Commission internationale pour le dialogue théologique entre l’Église catholique et l’Église orthodoxe dans son ensemble, signe du désir de reprendre et de poursuivre le dialogue, qui a connu au cours des années écoulées de sérieuses difficultés internes et externes. Cette reprise du dialogue intervient après un accord inter-orthodoxe, dont l’Église catholique a été informée par Sa Sainteté Bartholomée Ier. Elle revêt donc une importance particulière et elle constitue une grande responsabilité; il s’agit en effet d’accomplir la volonté du Seigneur, qui veut que ses disciples forment une communauté harmonieuse et qu’ils témoignent ensemble de l’amour fraternel qui vient du Seigneur. Dans cette nouvelle phase de dialogue, deux aspects sont à envisager ensemble: d’une part éliminer les divergences qui subsistent, et, d’autre part, avoir comme désir primordial de tout faire pour rétablir la pleine communion, bien essentiel pour la communauté des disciples du Christ, comme l’a souligné le document préparatoire à votre travail.

La pleine communion vise à une communion dans la vérité et dans la charité. Nous ne pouvons pas nous contenter d’en rester à des stades intermédiaires, mais nous devons sans cesse, avec courage, lucidité et humilité, rechercher la volonté de Jésus Christ, même si cela ne correspond pas à nos simples projets humains. La réalisation de l’unité plénière de l’Église et la réconciliation entre les chrétiens sont au prix de la soumission de nos volontés à la volonté du Seigneur. Une telle tâche doit engager les pasteurs, les théologiens et nos communautés entières, chacun selon le rôle qui lui est propre. Pour entrer plus avant dans ce chemin d’unité, nos faibles forces ne suffisent pas. Nous devons demander l’aide du Seigneur, par une prière toujours plus insistante, car l’unité est avant tout un don de Dieu (cf. Décret Unitatis redintegratio, n. 24), invitant en même temps tous les chrétiens à la prière commune comme «moyen assurément efficace de demander la grâce de l’unité». De même, le Décret Unitatis redintegratio recommandait la connaissance réciproque (cf. n. 9) et le dialogue, par lequel il faut «procéder avec amour de la vérité, charité et humilité», pour que soit maintenue la pureté de la doctrine (ibid, n. 11). Les Pasteurs qui ont le mérite de l’avoir entrepris, Sa Sainteté le Pape Jean-Paul II et Sa Sainteté Dimitrios Ier, Patriarche de Constantinople, dans la déclaration commune avec laquelle ils l’ont engagé, ont ouvert un chemin qu’il nous appartient de poursuivre, pour le mener à son terme. En nous faisant progresser vers la pleine communion entre catholiques et orthodoxes, le dialogue contribuera aussi «aux dialogues multiples qui se développent dans le monde chrétien à la recherche de son unité» (Déclaration commune, 30 novembre 1979).

En vous remerciant de votre engagement dans l’étude de voies concrètes pour le progrès du dialogue entre catholiques et orthodoxes, je vous assure de ma prière fervente. Je vous souhaite aussi un heureux et saint Noël. Que la nouvelle année vous comble de bienfaits divins et qu’elle soit un temps de grâce pour la marche vers la pleine unité.

[Texte original: Français]

 

Les Nouvelles de Rome

Au sujet d’une nomination au Vatican… à la Congrégation du culte divin.

1- Le pape Benoît XVI a nommé comme secrétaire - « numéro deux » - de la congrégation romaine pour le Culte divin et la discipline des sacrements Mgr Patabendige Don, jusqu’ici nonce apostolique en Indonésie et au Timor Est.

Il est membre du comité international pour les congrès eucharistiques.

Mgr Albert Malcolm Ranjith Patabendige Don est né au Sri Lanka dans le diocèse de Kurunegala en 1947.

Il a été ordonné prêtre en 1975 et évêque en 1991. Il a été évêque de Ratnapura, toujours au Sri Lanka, de 1995 à 2004.

2- Il succède à Mgr Mgr Domenico Sorrentino que le pape a nommé nouvel évêque d’Assise en Italie.

En effet, le 19 novembre, Benoît XVI a nommé Mgr Domenico Sorrentino évêque d’Assise-Nocera Umbra-Gualdo Tadino, en Ombrie. L’ancien secrétaire de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements conserve son titre d’archevêque et succède à Mgr Sergio Goretti, âgé de plus de 75 ans, démissionnaire.

 

 Dans les milieux romains bien informés, il se dit que Mgr Sorrentino a accepté cette nomination avec fort peu d’entrain, attaché qu’il était à son rôle à la Congrégation du culte divin. Il semble bien que ce soit lui qui ait rédigé la note secrète que le cardinal Arinze avait adressée au pape selon laquelle il serait impossible de libéraliser la messe de saint Pie V parce qu’elle était abolie. L’existence de cette note avait été révélée par le vaticaniste Andrea Tornielli du quotidien italien Il Giornale, le  22 octobre dernier. (Voir DICI n°123 du 29 octobre 2005)

 

3- Il faut, de plus savoir que Mgr Sorrentino, alors qu’il était secrétaire de la dite congrégation du culte divin, insistait sur le fait de l’abolition de l’ancienne messe…Soutenir des erreurs peut être fatal ou du moins peut finir par indisposer le pontife suprême. L’Agence de presse DICI, indiquait en effet dans son communiqué n° 123 … le fait suivant :

 

« La messe tridentine est-elle abolie ?

 

 Résumé : Officiellement, selon une déclaration du cardinal Francis Arinze, préfet de la Congrégation du culte divin lors d’une conférence de presse le 12 octobre, la question de la messe de saint Pie V n’a pas été évoquée au cours des travaux du synode...  

 

Officiellement, selon une déclaration du cardinal Francis Arinze, préfet de la Congrégation du culte divin lors d’une conférence de presse le 12 octobre, la question de la messe de saint Pie V n’a pas été évoquée au cours des travaux du synode. Cependant, trois jours après cette conférence, le cardinal Dario Castrillon Hoyos, préfet de la Congrégation du clergé et président de la Commission Ecclesia Dei, proposait à l’ensemble des pères que la déclaration finale du synode contienne un signe d’ouverture en direction des catholiques attachés à l’ancienne messe, avec l’espoir que le rite traditionnel serait reconnu comme un des divers rites approuvés dans l’Eglise. Le cardinal colombien ne parlait pas explicitement de libéralisation de l’ancien missel, mais ses paroles pouvaient être entendues dans ce sens.

 

 Le 25 octobre, le cardinal Godfried Danneels, archevêque de Malines-Bruxelles, répondait au journaliste de La Croix qui lui demandait si la liturgie issue de Vatican II pouvait être remise en cause : "La liturgie est considérée comme un acquis, et non plus comme une nouveauté. On corrige, mais il est impossible de revenir en arrière".

 

 Le 22 octobre, le vaticaniste Andrea Tornielli du quotidien italien Il Giornale révélait l’existence d’une note secrète signée par le cardinal Arinze et par Mgr Domenico Sorrentino, secrétaire de la Congrégation du culte divin, selon laquelle une libéralisation de la messe tridentine serait impossible parce qu’elle est abolie. Or le cardinal Castrillon Hoyos déclarait dans le mensuel 30 Giorni de septembre : "La messe de saint Pie V n’a jamais été abolie". En cela il ne faisait que reprendre les conclusions de la commission de neuf cardinaux convoquée par Jean-Paul II, en 1986, sur le statut légal de la messe traditionnelle. Le cardinal Alfons Stickler avait fait savoir en 1995 que les membres de cette commission avaient  reconnu, à huit contre un, que Paul VI n’avait jamais supprimé légalement la messe tridentine par le seul fait de la promulgation du Novus Ordo Missæ. Et cette commission avait reconnu à l’unanimité que tout prêtre demeurait libre d’utiliser l’ancien missel. Les neuf prélats réunis par Jean-Paul II étaient les cardinaux Stickler, Mayer, Oddi, Casaroli, Gantin, Innocenti, Palazzini, Tomko et… Ratzinger.

 

Qui a raison, qui a tort ? Arinze ? Castrillon Hoyos ? Ratzinger ? On attend la réponse de Benoît XVI.

 Sur cette importante question Mgr Fellay affirmait dans une conférence à Bruxelles le 13 juin (voir Nouvelles de Chrétienté n° 94) : "Rome sait, - par Rome, j’entends la curie, Jean-Paul II et maintenant Benoît XVI - ; ils savent que la messe tridentine n’a jamais été interdite et qu’on ne peut pas l’interdire, qu’il n’y aucun argument juridique ou théologique qui permette l’interdiction de cette messe. Ils le savent, et donc un jour cette injustice faite à l’Eglise et à l’ancienne messe va disparaître". – Dans un prochain numéro, nous consacrerons un dossier à cette question

 

En attendant ce dossier à paraître, vous pouvez consulter mon livre : « La bataille de la messe »…Vous trouverez la réponse…

 

4-  Notons que c’est la troisième excellente nomination de Benoît XVI avec le père Wojciech Giertych O.P. théologien de la maison pontificale. (cf. LNDC du 2 décembre 2005)

5-  M l’abbé Schmidberger a rencontré Mgr Malcolm Ranjith Patabendige Don. Il témoigne.

Mgr Malcolm Ranjith Patabendige Don, secrétaire de la Congrégation pour le culte divin (le secondant donc du Card. Arinze), semble en effet favorable à la Messe St Pie V au point de le célébrer lui même, selon un article de l'abbé Schmidberger (FSSPX) paru dans la revue canadienne "The Angelus", August 2002:

Another tiny light of hope is the appointment of a bishop from Sri Lanka to the Roman Curia.
His name is Bishop Malcolm Ranjith [say: Ran'-jit]. I had the opportunity to meet him last year in March (2001) in his diocese in the bishop's house in Ratnapura, located in the middle of Sri Lanka. We had a very good discussion for two hours. He told me, there is no doubt that there is a profound link between the crisis of the priesthood, the crisis of the identity of the priest, on the one side, and all that is going on in the liturgy on the other side. He said if we want to restore the Church, if we want to bring a true renewal to the Church, we must begin there, in the very center. We understood each other very well.

At the very beginning of the month of October, we suddenly heard that Bishop Ranjith was nominated an Archbishop, and that he was appointed Joint Secretary to the Congregations for the Propaganda of the Faith and the Evangelization of the People in Rome. Some days later, I again had the opportunity to meet him, because he has a married sister in Germany. Once again, we had a very deep and very healthy conversation, and he said, "I agree 200% with you that there really is a problem in the Church with the liturgy and the priesthood, and both go together. We must work on this, and there is no doubt that the Pope has to set free the true Catholic Mass for everyone—I am going now to Rome where I will have my private chapel. I have just taken care to get a Missal of St. Pius V to celebrate Mass as it should be."


 

 Dimanche 18, le pape se rendra pour la première fois en visite dans une paroisse de son diocèse, la paroisse de Santa Maria Consolatrice à Casalbertone. En 1977, l’archevêque de Munich, Joseph Ratzinger, créé cardinal par le pape Paul VI, avait reçu le titre presbytéral de cette église, et il était resté le sien jusqu’en 1993 : la visite du pape rappelle ce lien spécial avec cette paroisse.

Le pape présidera ensuite la prière de l’angélus.

Lundi 19 décembre
,  le nouvel ambassadeur de France près le Saint-Siège sera reçu par Benoît XVI à l’occasion de la présentation de ses lettres de créances. Le discours du pape et celui de l’ambassadeur sont spécialement attendus en cette année du centenaire de la loi française sur la séparation des Eglises et de l’Etat.

Qui est M. Kessedjian nouvel ambassadeur près le Saint-Siège ?

Le nouvel ambassadeur de France près le Saint-Siège, qui succède à M. Pierre Morel, appelé à d’autres fonctions, est M. Bernard Kessedjian : il présentera ses lettres de créances à Benoît XVI lundi prochain, 19 décembre (cf. http://www.france-vatican.org/actu.php).

Le président de la République française, M. Jacques Chirac, a nommé M. Kessedjian à ce poste le 30 novembre dernier.

Le nouvel ambassadeur est né en 1943 dans la Drôme, à Valence. Il est diplômé de l'Institut d'Etudes politiques de Grenoble et ancien élève de l'École nationale d'administration (ENA). Il est marié et père de deux enfants.

Parmi ses missions, il a été Haut Représentant de la France en Algérie de 1992 à 1994 ; ambassadeur de France en Grèce de 1995 à 2000 ; chargé de mission auprès du ministre des Affaires étrangères Hubert Védrine en 2001. Il était jusqu’ici représentant permanent de la France au Bureau des Nations unies à Genève.

 

Les voyages de Benoît XVI se précisent pour 2006

 

En prévision: Pologne, Espagne, Bavière et Turquie

 

Rome, 9 décembre 2005 (Apic) Si aucun voyage pontifical n'a encore été annoncé officiellement par le Vatican, le programme des déplacements de Benoît XVI à l'étranger en 2006 se précise peu à peu. Ainsi, le pape devrait au moins se rendre en Pologne au printemps prochain et en Bavière en septembre. L'Espagne et la Turquie sont également sur les rangs.

 

Habituellement, les voyages pontificaux ne sont officiellement annoncés par le Saint-Siège qu'un à deux mois avant leur déroulement. Auparavant, le pape peut manifester publiquement son désir d'entreprendre un déplacement, sans pour autant le confirmer. Il est aussi possible d'anticiper certains voyages qui requièrent une longue préparation dans le pays de destination du pape. Aussi, les autorités ayant invité le souverain pontife révèlent, généralement publiquement plusieurs mois avant, son acceptation à se rendre dans leur pays ou leur région.

 

Après celui de Cologne, en Allemagne, en août 2005, le prochain voyage à l'étranger du pape devrait avoir lieu en Pologne, au printemps 2006. Dans une interview à la chaîne de télévision polonaise TVP, le 16 octobre 2005, Benoît XVI avait personnellement exprimé son souhait de se rendre dans le pays de son prédécesseur, en juin 2006, "le moment le plus adéquat" pour l'instant. Cependant, en raison de la coupe du monde de football, qui commence en Allemagne le 9 juin et prend fin un mois plus tard, le pape devrait se rendre en Pologne un peu plus tôt que prévu, "probablement en mai 2006", comme l'a affirmé dans la soirée du 6 décembre Mgr Stanislas Dziwisz, archevêque de Cracovie et ancien secrétaire particulier de Jean Paul II, sur la chaîne TVN 24. Lors de son séjour en Pologne, Benoît XVI devrait se rendre à Varsovie, la capitale du pays, ainsi qu'à Cracovie, afin d'y rendre hommage à Karol Wojtyla et d’y rencontrer en particulier les jeunes.

 

5e rencontre mondiale de la famille à Valence

 

Puis, Benoît XVI pourrait se rendre en Espagne, en juillet 2006, pour la 5e rencontre mondiale de la famille qui aura lieu à Valence, du 4 au 9 juillet. C'est ce qu'avait affirmé l’archevêque de la ville, le 29 mai 2005. Des propos que Mgr Agustin Garcia-Gasco a confirmés, lors d’un passage à Rome le 9 décembre, précisant aux médias que le pape devrait être en Espagne "au moins les 8 et 9 juillet" 2006. Recevant le 3 décembre dernier les présidents des Commissions épiscopales de la famille et de la vie d’Amérique latine, réunis sous l'égide du Conseil pontifical pour la famille, Benoît XVI a ainsi salué la préparation de cette rencontre mondiale des familles prévue à Valence. Il ne s'est pourtant pas exprimé officiellement sur un éventuel déplacement. Mais la famille est un thème qui lui tient à cœur et sur lequel il s'exprime souvent. De plus, comme son prédécesseur, le nouveau pape soutient le combat de l'Eglise espagnole contre les mesures du gouvernement du socialiste José-Luis Zapatero, qui a entre autres permis le mariage homosexuel, et dont le programme est jugé 'laïcisté au Vatican.

 

Invité en Bavière par le président Stoiber

 

Le souverain pontife devrait se rendre dans sa région d'origine, la Bavière, en septembre 2006. Invité par le président de la région, Edmund Stoiber, à l'issue de sa cérémonie d'intronisation du 24 avril 2005, Benoît XVI avait alors acquiescé. Le président du Land l'a réinvité officiellement lors de sa visite au Vatican le 3 novembre dernier. Par ailleurs, dès août 2005, l'évêché et la mairie de Ratisbonne, où le cardinal Ratzinger a enseigné la théologie entre 1969 et 1977, ont affirmé, dans un communiqué commun, que le pape avait accepté leur invitation. Quant à l'archevêque de Munich, le cardinal Friedrich Wetter, il a confirmé le 8 décembre à la presse, que "le pape rendra visite l'an prochain à son pays bavarois". Benoît XVI y est attendu entre le 10 et le 15 septembre 2006. A cette occasion, il s'arrêtera, selon le cardinal Wetter, à Munich, ville dont il a été archevêque de 1977 à 1982, où une rencontre avec des autorités politiques allemandes est prévue, puis à Ratisbonne, où habite son frère Georg Ratzinger, ainsi qu'au sanctuaire marial d'Altötting et enfin dans sa petite ville natale de Marktl am Inn.

 

Un autre voyage que Benoît XVI aimerait réaliser dans un court délai est celui vers Istanbul, en Turquie. S'il avait déjà souhaité s'y rendre en 2005, les autorités politiques ne l'ont invité dans leur pays qu'en 2006. Le déplacement du pape à Istanbul devrait donc avoir lieu l'an prochain. Lors de leur rencontre en Turquie, en novembre dernier, les représentants du Saint-Siège et les autorités orthodoxes et catholiques turques ont parlé de la préparation de sa visite au Fanar, selon un communiqué du Saint-Siège. Benoît XVI "désire effectuer dès que possible son voyage auprès du premier siège de l’orthodoxie", soulignait aussi ce communiqué. Le plus logique serait que ce voyage se fasse fin novembre 2006, au moment de la fête de saint André, apôtre et patron du patriarcat de Constantinople. Le 30 novembre est, en effet, une date symbolique pour les deux Eglises, orthodoxe et catholique. Cependant, au Vatican, on fait remarquer que cela reviendrait à laisser passer un an pour une telle visite, ce qui bloquerait entre temps les rencontres du pape avec d'autres représentants orthodoxes. Le protocole veut que le souverain pontife rencontre d'abord le patriarche œcuménique. Or, Benoît XVI a la ferme volonté de faire rapidement avancer, notamment par des gestes, le dialogue entre catholiques et orthodoxes. Il reste donc encore à décider si le pape se déplacera vers la Turquie au printemps ou à l'automne prochain. Lors de ce voyage, Benoît XVI devrait se rendre à Ankara, la capitale du pays, à Istanbul, siège du patriarcat œcuménique. Il devra aussi rencontrer la communauté catholique du pays.

 

Déjà des prévisions pour 2007

 

Pour 2007, l'agenda de Benoît XVI se met déjà en place. Le pape a ainsi d’ores et déjà été invité au sanctuaire marial d'Aparecida, au Brésil, en mai 2007, pour la 5e Conférence générale du Conseil épiscopal pour l'Amérique latine (Celam). C'est ce qu'avait rapporté à la presse vaticane le président du Celam, le cardinal Francisco Javier Errazuriz Ossa, le 18 octobre 2005. L'archevêque de Santiago du Chili, qui avait été reçu en audience par le pape quelques jours auparavant, avait aussi déclaré qu'il n'était pas exclu que le pape fasse d'autres "étapes" sur le continent sud-américain au cours de son voyage. La Conférence, dont le thème sera "disciples et missionnaires de Jésus-Christ pour que nos peuples aient en Lui la vie", rassemblera quelque 300 évêques brésiliens et 120 mexicains. Cependant, Benoît XVI n'a jamais parlé d'un tel voyage et d'aucuns disent qu'il ne pourrait effectuer des déplacements en avion de plus de quelques heures. En outre, en mai 2007, il sera âgé de 80 ans.

 

En revanche, un voyage au sanctuaire marial de Mariazell, en Autriche, en septembre 2007, est plus probable. "Le Saint Père n'a pas seulement accueilli l'invitation des évêques autrichiens avec bienveillance, mais il en a défini les dates", a ainsi affirmé le 30 novembre 2005 le cardinal Christoph Schönborn, archevêque de Vienne. Lors de leur visite Ad Limina à Rome début novembre, les évêques autrichiens ont en effet invité Benoît XVI à se rendre dans leur pays pour le 850e anniversaire du sanctuaire de Mariazell, le 8 septembre 2007, jour de la fête de la nativité de Marie.

 

En outre, pour 2008, plusieurs invitations ont été transmises à Benoît XVI. Le sanctuaire marial de Lourdes, en France, souhaiterait ainsi recevoir le pape dans le courant de l’année, à l'occasion du 150e anniversaire des apparitions de la Vierge à Bernadette Soubirous. Pour sa part, le cardinal Marc Ouellet, archevêque de Québec, au Canada, a déjà convié Benoît XVI à la cérémonie de clôture du 49e congrès eucharistique international, organisé à Québec du 15 au 22 juin 2008. Monique Gagnon-Tremblay, ministre québécoise des Relations internationales, qui a repris cette invitation au pape après l'audience générale du 6 juillet 2005, s'est déclarée "très optimiste" quant à sa venue. Destination des prochaines JMJ internationales, Sydney, en Australie, espère également la venue du pape en juillet 2008. Dès l'annonce, en août 2005, depuis Cologne, du lieu des 23e JMJ, le cardinal George Pell, archevêque de Sydney, s'est montré impatient de recevoir Benoît XVI.

 

Et la Terre sainte?

 

Par ailleurs, de nombreux pays ont invité Benoît XVI à se rendre chez eux. Ce dernier a manifesté un intérêt particulier pour la Terre Sainte. Ainsi, selon le président de l’Etat d’Israël, Moshe Katsav, reçu au Vatican le 17 novembre 2005, Benoît XVI a accepté son invitation officielle à se rendre dans son pays. Le président israélien n’a pas évoqué de date particulière, tout en espérant que le voyage s’effectuerait en 2006. Cependant, pour les diplomates du Saint-Siège, la signature de l'accord juridico-financier bilatéral conditionnerait le déplacement du pape en Israël. En visite officielle au Vatican le 3 décembre 2005, le président de l'Autorité nationale de Palestine (ANP), Mahmoud Abbas, a lui aussi invité Benoît XVI à Jérusalem et dans les lieux saints. Le député-maire de Bethléem lui a même remis un passeport palestinien.

 

Depuis le 20 octobre 2005, c'est à Alberto Gasbarri, le directeur administratif de Radio Vatican, qu'incombe la charge d'organiser les voyages pontificaux. Ce laïc italien a ainsi pris le relais de Mgr Renato Boccardo, secrétaire général du Gouvernorat de l'Etat du Vatican qui, en tant qu'organisateur des voyages apostoliques depuis 2000, avait préparé celui du nouveau pape à Cologne en août 2005. Selon les deux hommes, Benoît XVI a décidé de réformer le style des voyages pontificaux. Plus courts que ceux qu'effectuait Jean Paul II, leur programme sera également plus léger. D’une manière générale, il est ainsi probable que le pape quitte Rome pour deux jours, faisant une, deux voire trois étapes dans son pays de destination, pas trop éloigné de l'Italie. (apic/imedia/ar/bb)

 

09.12.2005 - Apic

 

Le général Michel Aoun en visite privée au Vatican

 

Mercredi 14 décembre 2005 (ZENIT.org) – Le général libanais Michel Aoun a effectué une visite privée au Vatican et a accepté de dire aux lecteurs de Zenit son espérance pour le Liban.

Il a également évoqué la situation en Australie. Nous publierons prochainement cet entretien.

 

Nouvelles de France

 

Le passé colonial de la France…Faut-il le taire ?

La lamentable attitude du gouvernement français.

 

La semaine dernière, nous félicitions des députés UMP d’avoir tenu bon en maintenant dans la loi la nécessité d’enseigner que la colonisation eut des aspects positifs, sans aller toutefois jusqu’à dire, comme nous le pensons, que l’actif l’emporte sur le passif. Nous soulignions déjà que le gouvernement n’était pas favorable à l’amendement adopté en ce sens. Maintenant, il y est hostile ! Le tintamarre médiatique, les cris d’orfraie des « grandes » consciences de gauche, la Ligue des droits de l’homme, le Mrap, et quelques manifestants indépendantistes en Guadeloupe et en Martinique, ont

suffi pour qu’il lâche… lâchement, sa majorité. Villepin et Chirac cherchent une « issue » pour que la loi ne soit pas effective, quêtant un « apaisement ». A défaut de pouvoir exiger des élus qu’ils se renient, le pouvoir, bafouant leur volonté, n’en publiera probablement pas les décrets d’application, si bien qu’elle ne sera pas appliquée. Lamentable dérobade !

 

Nicolas Sarkozy se tait, mais il a renoncé à son voyage aux Antilles, de peur de se heurter à des manifestations hostiles.

Pour justifier sa position, le chef de l’Etat, après Dominique de Villepin, a expliqué aux Français, « qu’il n’y a pas d’histoire officielle » et que « ce n’est pas à la loi d’écrire l’histoire, c’est l’affaire des historiens ». Voilà qui est nouveau, alors que le Parlement a légiféré – à deux reprises – en matière historique (voir ci-après) sous les applaudissements de… Jacques Chirac. Mais pour comprendre pourquoi les députés UMP ont voulu cette loi, il convient d’abord de se reporter à la manière dont les historiens traitent la question de la colonisation dans les manuels scolaires. Pour les lycéens, ce qu’ils écrivent, est, de fait, l’histoire officielle.

 

Voici quelques textes extraits des livres fournis aux potaches, en classe de Première où la colonisation est au programme.

L-ES Nathan. Point central : les contradictions de l'idéal colonial. « L'utopie coloniale,

inspirée par un idéal généreux et par de bons sentiments, repose sur de

véritables contradictions : la lutte contre l'esclavage (...) débouche sur la servitude

généralisée du continent. »

Manuel de 1re L-ES Bréal : le sort des peuples colonisés, de l'indigène d'hier à

l'immigré d'aujourd'hui. « L'immigré remplace l'indigène dans la conscience collective.

La xénophobie se cristallise sur ces populations (immigrées) marquées

par des stéréotypes issus du passé colonial. »

Manuel de terminale L-ES Nathan : les zoos humains. « De 1877 à 1931, se

succèdent plus de quarante exhibitions ethnologiques. Les hôtes humains sont

parqués dans des décors exotiques. Ils sont considérés comme un objet d'étude anthropologique

mais aussi comme une attraction attirant un public nombreux.»

 

Le travail des instituteurs pour alphabétiser ? Celui des médecins, des infirmières, des religieuses pour soigner ? Des ingénieurs pour bâtir routes et ponts ? Pour assécher les marais d’où jaillissaient mille maladies ? Des soldats pour mettre fin aux guerres tribales, à l’anthropophagie ou aux réducteurs de tête ? Rien ou presque ! Que des aspects négatifs ! Il était donc équitable d’exiger que fussent aussi rappelés, au nom de la vérité et de l’histoire, les aspects positifs de la colonisation. C’est ce qu’ont fait les députés. Il était temps ! Malgré cette « résistance », le ministre de l'Éducation, a assuré accorder « pleinement confiance aux enseignants pour faire apprendre l'histoire en toute neutralité,

toute objectivité et de façon factuelle plutôt qu'interprétative ».

 

Alors qu’on célèbre les grands ancêtres « progressistes » de la IIIème République, à la

faveur du centenaire de la loi de séparation des l’église et de l’Etat, on oublie que ce

sont eux qui ont été les défenseurs de la colonisation. Qu’on se souvienne du célèbre

discours de Jules Ferry, le 28 juillet 1885 : « La forme première de la colonisation

c'est celle qui offre un asile et du travail au surcroît de population des pays pauvres ou de ceux qui renferment une population exubérante. Les colonies sont, pour les pays riches, un placement en capitaux des plus avantageux. Je dis que la France, qui a toujours regorgé de capitaux et en a exporté des quantités considérables à l'étranger a intérêt à considérer ce côté de la question coloniale. Messieurs, il y a un second point, un second ordre d'idée que je dois également aborder, le plus rapidement possible, croyez-le bien, c'est le côté humanitaire et civilisateur de la question. Il faut dire ouvertement que les races supérieures ont un droit vis-à-vis des races inférieures. Elles ont le devoir de civiliser les races inférieures.»

Au lieu de céder aux clameurs des indépendantistes antillais, le gouvernement ferait mieux de se saisir de leur cas pour monter l’inanité de leurs protestations. La Martinique et la Guadeloupe ne sont pas des colonies, ce sont des départements  français à part entière et leurs habitants ont tous les mêmes droits que les métropolitains. Si situation coloniale il y a là, alors il faut se féliciter de la colonisation et de son caractère positif. Bien loin d’exploiter les richesses de ces îles, c’est la métropole qui déverse à profusion les siennes sur leur territoire. Elles coûtent à la collectivité nationale plus qu’elles ne lui rapportent. Cela est si vrai que les habitants des Etats voisins, indépendants, souverains et « libérés » du « pouvoir colonial », envahissent en rangs serrés et clandestinement nos territoires pour y accoucher, être soignés et manger à leur faim. Les Antillais privilégiés font des envieux et ils ne s’en rendent même pas compte…

 

Quand le parlement vote une « Histoire officielle.

 

Pas d’histoire officielle dit Jacques Chirac qui a sans doute la mémoire courte ! Le Parlement a voté, le 29 mai 1998 un article de loi unique qui stipule : « La France reconnaît publiquement le génocide arménien de 1915. » Officialisant une « vérité » contestée par le gouvernement turc et certains historiens.

 

Mais l’exemple le plus fameux, c’est la loi Gayssot, réprimant le révisionnisme et le négationnisme, du nom du député communiste qui la proposa et que le Parlement adopta à l’unanimité. Pour cela, la liberté d’expression a été limitée. Il est en effet inséré, après l'article 24 de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse, un article 24 bis ainsi rédigé : «Seront punis des peines prévues par le sixième alinéa de l'article 24 ceux qui auront contesté, par un des moyens énoncés à l'article 23, l'existence d'un ou plusieurs crimes contre l'humanité tels qu'ils sont définis par l'article 6 du statut du tribunal militaire international annexé à l'accord de Londres du 8 août 1945 et qui ont été commis soit par les membres d'une organisation déclarée criminelle en application de l'article 9 dudit statut, soit par une personne reconnue coupable de tels crimes par une juridiction française ou internationale. »

 

Cette loi a provoqué les protestations, non pas des seuls négationnistes, mais aussi d’intellectuels de gauche, attachés à la liberté d’expression et à celle de la recherche historique indépendante. Pour Madeleine Rebérioux, historienne et viceprésidente de la Ligue des droits de l'homme, « Il n'appartient ni aux juges ni à la loi de dire le « vrai » en histoire,

 

 

même quand il s'agit de combattre le révisionnisme qui nie l'existence des chambres à gaz et du génocide. » Aux yeux de Madeleine Rebérioux, « la vérité, que les historiens s'attachent à cerner, ne peut être fixée une fois pour toutes par des lois quelles qu'elles soient. » Et cette semaine Jacques Julliard le rappelle dans le Nouvel Observateur : « En 1990, la loi Gayssot, sur initiative de la gauche, punissait le négationnisme, c'est-à-dire la dénégation des crimes contre l'humanité

commis par les nazis à l'encontre des juifs. Si juste que fût la cause, le Parlement, en prétendant légiférer sur l'existence même d'un fait historique, commettait un fâcheux précédent, dénoncé par la plupart des historiens. »

 

C’est pourquoi lorsque l’ineffable Ségolène Royal, évoquant la loi votée par les députés UMP dénonce une loi « révisionniste », on peut légitimement s’inquiéter. Ce qu’elle souhaite – elle et quelques autres – ce n’est pas son abolition seulement, c’est qu’il y en ait une autre qui déclare son contenu hors-la-loi comme tout propos tendant à exalter les aspects positifs de la colonisation, sous peine de poursuites pénales. Mais bien sûr aucune voix, à fortiori aucune proposition de loi, pas même la moindre ligne dans les manuels scolaires pour condamner les millions de morts, la terreur et la misère qu’a engendré l’utopie « intrinsèquement perverse » du communisme et de ses avatars socialistes à travers le monde et particulièrement en Afrique et en Asie.

Bulletin André Noël. N° 1982

L'âge légal de mariage des femmes passera à 18 ans

L'élévation de l'âge légal du mariage pour les femmes est l'une des premières dispositions adoptées mardi par les députés examinant la proposition de loi sénatoriale contre les violences conjugales. L'examen du texte se poursuivra jeudi.

Les députés ont débattu mardi des violences conjugales et du mariage forcé, dans une ambiance consensuelle, à travers l'examen d'une proposition de loi qui relève de 15 à 18 ans l'âge légal du mariage pour les femmes et durcit les peines pour les auteurs de violences. Le relèvement de l'âge légal du mariage fait partie des quelques dispositions adoptées dès ce mardi.

La proposition définit dans le code pénal comme une "circonstance aggravante" le fait de commettre des violences au sein du couple (mariés, concubins ou pacsés) ou entre anciens conjoints. Elle la rend applicable en cas de meurtre, portant la peine encourue de 30 ans de prison à la réclusion criminelle à perpétuité. Un amendement des députés qui l'élargit au viol a déjà été voté mardi. L'Assemblée a aussi déjà voté l'introduction des propositions de la mission famille sur les mariages forcés, comme l'audition obligatoire des futurs époux par l'officier d'état civil en cas de doute sur le consentement au mariage, ou l'allongement de six mois à deux ans du délai de demande de nullité du mariage pour vice de consentement en cas de cohabitation des époux.

La "chape de plomb" et la "honte" qui pèsent sur les victimes

Les mesures de lutte contre l'excision, les mutilations sexuelles, le tourisme sexuel et la pédopornographie restent encore à examiner. L'examen de la proposition, inspirée par les sénateurs Roland Courteau (PS), Nicole Borvo (PCF) et Joëlle Garriaud-Maylam (UMP), doit en effet se poursuivre jeudi matin, l'Assemblée n'ayant pas réussi à boucler en une seule matinée les discussions passionnées sur le sujet. Car le choix a été fait d'inscrire cette proposition de loi, votée à l'unanimité par le Sénat en mars, non pas dans l'ordre du jour habituel, mais dans le cadre d'une "niche" UMP (séance à l'intiative d'un groupe politique).

Pendant ces débats, chacun a eu à cœur de défendre les victimes et de dénoncer la "chape de plomb" et la "honte" qui pèsent sur elles. Ou encore la banalisation, ce "petit sourire au coin des lèvres" qui vient quand on évoque ce problème, a résumé Guy Geoffroy (UMP). "Aujourd'hui encore la plus grande partie des femmes gardent le silence", a noté Alain Vidalies (PS), car "pour beaucoup" c'est "une affaire privée", d'autant que "l'agresseur ne dérange personne, parce qu'il est rarement violent dans la sphère publique". Mais "il n'existe pas de violence privée, mais seulement des violences intéressant la société tout entière" et qui constituent des "délits" et des "crimes", a-t-il ajouté, sous les applaudissements de ses collègues.

Plusieurs députés PS se sont montrés favorables au texte mais le groupe a fait savoir qu'il arrêterait son vote mercredi. Pour Yvan Lachaud (UDF), qui a annoncé un vote favorable de son groupe, ces violences "demeurent l'un des plus grands scandales de notre époque". "Derrière chaque violence, il y a des femmes, des hommes et des enfants qui souffrent", a souligné le ministre de la Justice Pascal Clément. Avec sa collègue Catherine Vautrin (Parité), il a rappelé qu'une femme sur dix souffre de violences conjugales et que tous les quatre jours, l'une d'elles meurt sous les coups. Muguette Jacquaint (PCF) a insisté sur les séquelles pour les enfants témoins des coups. Tout en déplorant, comme Martine Billard (Verts) et le PS, l'absence d'une "loi cadre" globale, elle a indiqué que son groupe voterait le texte. La plupart des députés, sur tous les bancs, ont regretté aussi que la proposition n'ait pas prévu de sensibilisation à l'école et la formation des médecins et policiers appelés à traiter ces cas là.( AFP)

Mgr Jean-Paul Matthieu nommé évêque de Saint-Dié

ROME, Mercredi 14 décembre 2005 (ZENIT.org) – Le pape Benoît XVI a nommé aujourd’hui Mgr Jean-Paul Matthieu comme nouvel évêque de Saint-Dié. Il était jusqu’à présent vicaire général de Saint-Dié.

Benoît XVI a en effet accepté la démission de la charge pastorale d\'évêque de Saint-Dié que lui a présentée Mgr Paul-Marie Guillaume, qui continuera de gouverner le diocèse de Saint-Dié, en qualité d\'administrateur apostolique, jusqu\'à la prise de possession canonique de son successeur.

Fils de cultivateurs, le nouvel évêque est né en 1940 à Hadol, dans les Vosges, indique la conférence des évêques de France (www.cef.fr).
Il a fait ses études de théologie au grand séminaire de Saint-Dié. Il a également poursuivi des études à la Sorbonne et à l\'Institut catholique de Paris.

Au cours de son service militaire (1960-1962), il a passé neuf mois en Algérie.

Mgr Jean-Paul Matthieu est titulaire d\'une maîtrise de philosophie.
Il a été ordonné prêtre le 11 avril 1966 pour le diocèse de Saint-Dié.

Responsabilités exercées :
1970-1982, Vicaire à la paroisse Notre-Dame d\'Epinal.
1975-1985, Responsable diocésain du catéchuménat des adultes.
Curé de la cathédrale de Saint-Dié.
1990-2005, Vicaire général, en particulier chargé de la zone pastorale de la montagne, puis de la vie religieuse et du bulletin diocésain.