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Chrétienté

 

N° 151

Un livre à lire.

D’Alain Toulza : “Le meilleur des mondes sexuels”

 

D’où vient cette marée rose qui submerge nos sociétés ?

 

Juriste, diplômé de sciences politiques, père de famille nombreuse, Alain Toulza a mené « un combat de tous les instants contre la dégradation des mœurs ». Il poursuit ce combat en publiant aujourd’hui aux éditions François-Xavier de Guibert un livre magistral qui nous raconte les tenants et aboutissants de cette révolution des mœurs en

train de bouleverser les assises de notre civilisation : Le meilleur des mondes sexuels. Dans sa préface le directeur de l’Homme nouveau, Denis Sureau, nous rappelle que sous le pseudonyme de Thomas Montfort, Alain Toulza est déjà l’auteur de Sida, le vaccin de la vérité et de L’Education  sexuelle à l’école, droits et devoirs des parents (édités

chez F.X. de Guibert). Le Directeur de l’Homme nouveau affirme : « Dans son nouvel ouvrage, Alain Toulza exprime une conviction qui est aussi la mienne : pour la défense de la vie et de la dignité de l’homme, ne combattent plus guère aujourd’hui que les chrétiens. » C’est en effet solidement campé sur des notions de doctrine chrétienne dont il développe l’enseignement tout au long de son livre que l’auteur du Meilleur des mondes sexuels mène son combat…

 

 

Alain Toulza établit d’abord un constat : notre civilisation se trouve atteinte dans ses soubassements. « De plus en plus, en France comme au sein de la plupart des pays de l’Union européenne, s’affiche, dans de nombreux cercles de pensée, dans les programmes de la presque totalité des partis politiques et jusque dans les plus hautes sphères du pouvoir, un discours visant à mettre en question le concept traditionnel de la cellule familiale hérité de la culture chrétienne, et à lui substituer une définition pluraliste de la famille ajustée à l’évolution des mœurs, qui s’interdit d’exclure tout schéma novateur en la matière. »

 

Un consensus qu’à l’intérieur des grands partis politiques de gauche ou de droite, plus personne ou presque n’ose remettre en question. Pas plus d’ailleurs que les simples citoyens. « Sous l’avalanche de messages quasi univoques que lui déversent les ondes et les écrans, l’homme de la rue est ébranlé dans ses convictions premières

 

– l’évolution des sondages d’opinion est, à cet égard, surprenante – et s’interroge sur le bien-fondé de ses réticences(…). Peu soucieux d’avoir à affronter une marée rose qu’il leur semble impossible d’endiguer, inquiets d’être marginalisés, nos concitoyens se laissent peu à peu convaincre de la nécessité d’accorder satisfaction aux exigences des gays et lesbiennes

mariage, adoption d’enfants), pour avoir la paix une fois pour toutes…»

 

Alain Toulza a le mérite, et le courage– dans le contexte actuel ce motn’est pas trop fort – de s’opposer de toutes les forces de sa foi, de son intelligence et de son immense savoir à cette déferlante nihiliste. « Les considérations qui nous ont amenés à lutter contre le Nouvel Ordre Mondial de la Sexualité sont sans nul doute, et comme nous le reprochent nos adversaires, représentatives d’un ordre sexuel lié, pour l’essentiel, à la dualité des sexes et ne se perpétue depuis la nuit des temps que sur ce fondement. Or, tel n’est pas le propos des théoriciens de la libération sexuelle : ils nient, au contraire, l’idée même d’une identité sexuelle et contestent la légitimité de l’ordonnancement social qui en découle (…). Mais, disons-le clairement, c’est sur les décombres de l’idéal de vie chrétien – dont ils veulent anéantir jusqu’au souvenir – que les révolutionnaires du troisième millénaire entendent édifier la nouvelle cité du bonheur sexuel. Ils se veulent les héritiers directs des pires ennemis de la foi qui, au siècle dernier, annonçaient déjà “la mort de Dieu” : « Avant tout combattre Rome et ses prêtres, lutter partout contre le christianisme et chasser Dieu du ciel”, s’était écriée Annie

Besant, idéologue du Nouvel Age et cofondatrice de la “Ligue anglaise malthusienne”, au congrès des libres penseurs à Bruxelles en 1880. Et, huit ans plus tard, Nietzsche surenchérissait : “Il s’agit de ressentir la morale du christianisme comme un crime capital contre la vie…”. »

 

Les délices de l’hédonisme

 

Pour réaliser cette révolution de l’homme prométhéen, « privé de ses repères spirituels, coupé de ses racines biologiques naturelles, dégagé de ses liens familiaux », quels meilleurs chemins que ceux de l’hédonisme ? La recherche du plaisir comme bien suprême. Bien sûr, cette déification de l’homme tout-puissant livré sans frein à ses passions nous ramène au modèle nietzschéen du « surhomme ». Pour l’auteur de L’Antéchrist l’homme doit s’appuyer « sur des valeurs contraires à celles que véhiculent les idéologies religieuses », et tout particulièrement le christianisme, cette religion faite « pour les esclaves ».

 

 L’un des grands mérites de ce Meilleur des mondes sexuels c’est de nous faire remonter, à travers un fouillis inextricable de doctrines subversives dont les racines aux formes parfois monstrueuses s’entremêlent les unes aux autres, jusqu’aux sources idéologiques de cette révolution. De nous faire découvrir ces eaux malsaines, souvent cachées, qui, au fil des années, formeront un fleuve tumultueux, celui du féminisme et de ses diverses composantes, dont les débordements causeront à notre civilisation des dégâts irréparables. « Il va surgir et se développer à l’intérieur de deux zones géographiques nettement identifiables : d’une part, la France, d’autre part, les pays anglo-saxons. » Une révolution dont les premiers cheminements vont être longtemps masqués par la montée du communisme, qui occupera le devant de la scène politique pendant trois quarts de siècle. Le marxisme bien sûr irriguera l’idéologie féministe. Mais ce sont surtout des sociétés de pensée comme la libre-pensée et la franc-maçonnerie qui, après en avoir semé les graines, en seront les jardiniers les plus attentifs.

 

Les pionniers

 

« Le mouvement féministe, à la fin du XIXe siècle, s’incarne en deux nom : Maria Deraismes et Léon Richer. La première, née en 1828 dans une famille de commerçants aisés, devient une oratrice réputée dès 1865, lorsqu’elle entame une tournée de conférences sous l’égide de la francmaçonnerie. » Léon Richer, en qui Simone de Beauvoir verra le véritable fondateur du féminisme, est un francmaçon de haut grade. Après avoir créé en 1866 la « Société pour la revendication du droit des femmes », il organise les conférences de Maria Deraismes, dont il devient une sorte d’impresario. Les deux complices repoussent cependant le projet de revendication du droit de vote des femmes, estimant que celles-ci ont encore le cerveau

« trop écrasé sous le joug de l’Eglise ». Avant tout, libérer les femmes de ce carcan. Un objectif qui s’accomplira tout au long du XXe siècle.

 

La sélection des races

 

Deux autre courants vont, quasiment dès l’origine, mêler leurs eaux empoisonnées à celle du féminisme : le malthusianisme et le darwinisme. Ce qui conduira une des pionnières de l’émancipation des femmes, Margaret Sanger « diva américaine du birth control » et future fondatrice du Planning familial à créer dès 1912 une

feuille de propagande, Family Limitation dont l’exergue proclamait sans ambiguïté : « L’avortement est indiscutablement un acte qui se justifie. »

 

Margaret Sanger était née en 1879 dans « une famille de onze enfants ». Infirmière, elle avait épousé un riche industriel. Cette aisance financière lui permettra de créer en 1914 une revue mensuelle, Women Rebel, qui portait en sous-titre la devise des anarchistes : « Ni dieux ni maîtres », et dont le credo postulait « le droit de créer » et « le droit de détruire ». Autrement dit, le droit de vie et de mort. Dans un premier temps, l’action militante de Margaret Sanger se trouvait exclusivement centrée sur la libération de la femme par la contraception, avec « l’avortement comme solution de secours ».

Mais, « sous l’influence des relations qu’elle nouera en Grande-Bretagne avec le milieu néo-malthusien, cette perspective va rapidement évoluer pour se teinter fortement d’une coloration eugéniste qui la conduira à un engagement moral plus déterminant aux côtés des artisans nationaux-socialistes allemands de la sélection des races ». Alain Toulza montre d’une façon très claire les liens qui relient l’idéologie féministe aux totalitarismes qui défigurèrent le XXe siècle. Le communisme, comme on l’a vu, mais aussi le nazisme. Grande propagandiste du contrôle des naissances et de la liberté d’avorter, Stella Brown était « socialiste et admiratrice fanatique de l’URSS ». D’autres prophétesses de la culture de mort comme Margaret Sanger penchèrent au contraire du côté d’un autre « socialisme » : celui des chemises brunes. Peu importe d’ailleurs sa teneur nationale ou internationale, qu’il soit léniniste ou hitlérien : pour ces femmes en révolte contre l’ordre naturel, le socialisme c’est d’abord le moyen de s’affranchir des valeurs héritées du christianisme, qu’elles exècrent. Avec, au bout du chemin, les camps d’extermination d’un génocide programmé.

 

Malthus et Darwin

 

Inspiré de Malthus, l’eugénisme doit aussi beaucoup à Charles Darwin. Ce dernier écrit, dans De l’origine des espèces par voie de sélection naturelle : « Avec les sauvages, les corps ou les esprits malades sont rapidement éliminés ; par contre les hommes civilisés construisent des asiles pour les imbéciles, les handicapés et les malades, et nos médecins exercent le meilleur de leurs talents pour sauver la vie de chacun jusqu’au dernier moment, permettant ainsi aux membres faibles de nos sociétés civilisées de se propager. Il n’y a personne parmi ceux qui ont travaillé à la reproduction des animaux domestiques qui doutera que cela ne soit hautement préjudiciable à la race humaine. » Les faibles se trouvent ainsi ravalés au rang d’animaux… Francis Galton, cousin de Darwin et psychologue réputé, défend la même ligne eugéniste. « Vers 1870 il fonda l’Eugénique scientifique dont l’objet, selon lui, doit être double : entraver la multiplication des inaptes… et améliorer la race. » Le célèbre docteur Charles Richet (ne pas confondre avec son homonyme Léon Richet, cité plus haut), Prix Nobel de médecine en 1913, suggère dans son ouvrage La Sélection humaine : « On peut pratiquer la sélection de deux manières : d’une part, en ne prenant pour la reproduction que les individus tout à fait supérieurs : sélection par l’élite ; d’autre part en éliminant les individus tout à fait inférieurs : sélection par l’éloignement des pires. Il semble bien que cette méthode soit la seule applicable. On défendra le mariage à ceux qui n’auront pas donné quelques preuves, si médiocres qu’on voudra, d’intelligence et de robustesse. » Hitler n’a donc pas inventé la notion de pureté raciale. Il a simplement mis en application les doctrines de penseurs très en vogue de son époque. De penseurs anti-chrétiens, imprégnés de malthusianisme, de darwinisme et de nietzschéisme et dont les idées influençaient une partie de l’intelligentsia : marxiste et parfois antimarxiste. Cette vision eugénique se perpétue aujourd’hui à travers l’avortement puisque certaines femmes sont de plus en plus tentées d’éliminer le bébé qu’elles portent si l’échographie du fœtus révèle la moindre anomalie ou risque de ne pas être tout à fait conforme à l’idée qu’elles se font de leur progéniture. Avec ces « bébés à la carte », il ne s’agit plus de sélectionner des races, mais des enfants à naître…

 

Occultisme et théosophie

 

Autre vecteur de cette subversion anti-chrétienne : l’occultisme. « Un des aspects les moins connus des origines du nazisme est le lien évident entre ses fondements scientifiques darwiniens et ses sources ésotériques. Celles-ci seront, elles-mêmes, le fruit du croisement entre le panthéisme des représentants nationaux de la Société théosophique mondiale fondée par Helena Blavatsky et le fonds religieux et culturel de la race aryenne, ainsi que l’a fait apparaître l’ouvrage Les racines occultistes du nazisme… » La théosophie est le nom générique sous lequel on regroupe diverses doctrines plus ou moins religiosâtres et fortement imprégnées de magie ou de mysticisme fumeux : « Toutes visent à la connaissance de Dieu par l’approfondissement de la vie intérieure et à l’action sur l’univers par les moyens surnaturels. » Un chaudron de sorcières dans lequel flottent des ingrédients empruntés à la Cabale, à la Gnose, et autres traditions ésotériques. Par le biais de la théosophie, comme à travers jadis la Rose-Croix, et surtout aujourd’hui le Nouvel Age, c’est toujours la même ambition poursuivie par la francmaçonnerie : supplanter le christianisme : « C’est en 1875 qu’un petit cercle d’occultistes réuni à New York autour d’une certaine Helena Petrova Blavatsky (1831-1891) a créé la “Société théosophique”. Dotée des pouvoirs de médium et bénéficiaire du plus haut grade de la maçonnerie d’adoption dans le rite de Memphis-Misraïm, Helena Blavatsky est l’auteur de l’ouvrage fondateur du Nouvel Age, La Doctrine secrète et de Isis dévoilée. Le but de la Société théosophique est alors de promouvoir le spiritisme, l’hermétisme et les religions orientales (hindouisme, bouddhisme) porteuses du culte de la déesse-mère et des vertus “femelles” qui lui sont liées. » La déesse-mère enfantera le féminisme… D’autres se chargeront de son extension.

 

Et Satan conduit le bal…

 

A ce salmigondis de doctrines ésotériques et orientales, se mêle également une pincée de satanisme. L’une des génitrices de ce qui s’appelait à l’origine le New Age Medium est Alicia Bailey (1880-1949), « ancienne prêtresse d’Helena Blavatsky et fondatrice du Lucifer Trust… » David Spangler, adepte et continuateur d’Alicia Bailey, est également un apologiste du prince des ténèbres : « Lucifer entre dans l’homme pour produire en lui la lumière intérieure dans un jaillissement d’expériences intérieures profondes. » Selon Spangler, « Lucifer n’est pas un adversaire de Dieu, mais son complément ».

Pour le Nouvel Age, qui « refuse d’accepter aucun dieu des religions prétendument monothéistes » il ne s’agit pas de donner naissance à une nouvelle religion, mais plutôt de créer une perspective religieuse universelle, par laquelle toutes les cultures, toutes les religions et toutes les races pourront s’interconnecter. Un objectif globaliste qui convient parfaitement aux tenants du mondialisme et du métissage systématique. C’est pour cela d’ailleurs que le Nouvel Age possède tant de sympathisants dans les grandes organisations internationales, comme l’ONU, l’UNESCO et leurs dérivés. Et tout autant dans les innombrables ONG.

 

Le mariage, cette vieille coutume

 

Bien sûr les psychanalystes et autres grands maîtres de l’inconscient tiennent leur partition dans ce pandémonium où tant d’esprits brillants, mais néanmoins tordus, unissent leurs efforts et leurs talents pour façonner un homme nouveau. Comme le bon docteur Richet, les psys travaillent à bannir chez l’homme et la femme modernes « toute préoccupation religieuse ou

morale » pour lui substituer une structure uniquement scientifique. Toutes ces interconnections idéologiques, dans les méandres desquelles nous promène l’auteur, alimentent cette bouillonnante et sulfureuse révolution sexuelle en train de transformer nos mœurs, nos institutions et le noyau de la cellule sociale qu’est la famille. En mars 1995, la directrice de la rédaction de Elle, journal sans doute le plus lu de la presse féminine, constatait, pour s’en réjouir : « Le mariage fiche le camp. On peut même parler d’une dégringolade… (…) Désolant ? Franchement ça l’est surtout pour les fabricants de robes de mariée et les magasins de cadeaux… Peut-être qu’un jour, dans cent ans, les manuels d’histoire apprendront à des élèves stupéfaits qu’aux XXe siècle encore (!) se pratiquait cette vieille coutume moyenâgeuse»

 

Les médias pour vecteurs

 

L’instauration de ce nouvel ordre mondial de la sexualité aura eu, et elle a évidemment plus que jamais, les médias pour vecteurs. Depuis quarante ans, ceux-ci répercutent d’une façon affichée ou insidieuse les slogans libertaires de Mai 68 : « Il est interdit d’interdire, Jouissez sans entrave, A bas la morale des curés… » Les arts et l’éducation sont aussi les véhicules privilégiés de cette révolution rose. Déjà, en 1906, Charles Péguy écrivait : « Les intellectuels modernes, le parti intellectuel moderne a infiniment le droit d’avoir une métaphysique, une philosophie, une religion, une superstition tout aussi grossière et aussi bête qu’il est nécessaire pour leur faire plaisir… Mais ce qui est en cause… c’est de savoir si l’Etat moderne a le droit et si c’est son métier… d’adopter cette métaphysique, de se l’assimiler, de l’imposer au monde en mettant à son service tous les énormes moyens de la gouvernementale force. » Aujourd’hui, les choses se sont malheureusement « infiniment » aggravées. On en est au stade où ceux qui arrivent aux commandes de l’Etat ou de son administration sont souvent issus de parents déjà imprégnés par cet environnent idéologique. Aux postes de décision ou d’influence, on dénombre en effet une palanquée de « Khmers roses », grands spécialistes du terrorisme intellectuel et de

la manipulation mentale. Par leurs soins, la culture gay militante s’est infiltrée à travers tous les interstices de la société. Avec le soutien sans restrictions des forces de gauche. « Les Verts et leurs frères et sœurs de la gauche alternative (…) : communistes, trotskistes, gauchistes, maoïstes, écologistes, internationalistes dits altermondialistes, participent de la galaxie des libertaires, acteurs de la grande révolution mondiale de la sexualité. Ce n’est pas un aspect secondaire de

leur “programme” mais une donnée de base. La famille est un de leurs plus grands ennemis. » Comme elle l’était pour Lénine et Trotski… A l’instar de Michel Foucault, beaucoup d’intellectuels de cette filiation considèrent qu’ils sont des « artificiers » de la révolution en marche et qu’ils ont pour mission de détruire le vieux monde. Si la gauche est tout entière acquise à cette révolution rose, la droite libérale ne s’y oppose plus guère. Qui ne dit mot consent… Le silence de cette droite ressemble trop souvent à une approbation. Des différentes doctrines de la révolution féministe et homosexuelle aux savants fous de la biotechnologie reproductive, Alain Toulza nous révèle tous les aspects de cette subversion dissolvante. Et de ses conséquences. Nous aurons sûrement à reparler de cet ouvrage capital, l’un des plus importants parus cette année. L’auteur nous annonce d’ailleurs un second tome. Nous l’attendons avec grand intérêt.

 

Jean .Cochet..

 

_ Alain Toulza, Le meilleur des mondes

sexuels, 346 pages, aux éditions François-

Xavier de Guibert.

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