" Les Nouvelles
de
Chrétienté "
n°38
Le 19 janvier 2006
Sommaire
Benoît XVI et le grand rabbin de Rome, Riccardo
Di Segni
Annonce de la première encyclique de Benoît XVI
Des anniversaires
Le cardinal Alfonso Lopez Trujillo affirme que le PACS effrite
la famille
Point-presse avec Mgr Fellay
Mgr Andreas Laun, évêque auxiliaire
de Salzbou, en Autriche, vient de tenir sur l’immigration des paroles courageuses.
Dom Gueranger : ouverture du procès diocésain
de béatification
Toujours le prosélytisme islamique en prison.
Benoît XVI et le grand rabbin de Rome,
Riccardo Di Segni
Le lundi 16 janvier 2006, Benoît XVI recevait au
Vatican le grand rabbin de Rome Riccardo Di Segni et une délégation de la
communauté juive de
Nous remarquerons que Benoît
XVI n’a pas utilisé l’expression « Frères
aînés » si familière à Jean-Paul II. : « L’Eglise catholique est proche de vous et est une amie. Oui,
nous vous aimons, et nous ne pouvons pas ne pas vous aimer, à cause des Pères :
par eux, vous nous êtes des frères très chers et préférés » (cf.
Epître de saint Paul aux Romains 11, 28b).
Nous remarquerons également
cette phrase : « Dans le
Christ, nous avons part à votre héritage même des Pères, pour servir le Tout
Puissant, « sous le même joug » (Livre du prophète Sophonie 3, 9), greffés sur
le même saint tronc (cf. Isaïe 6, 13; Romains 11, 16) du Peuple de Dieu ».
Il est important que le pape ait parlé, cette fois, « du Christ ». Cette phrase « Dans le Christ, nous avons part à votre
héritage même des Pères » me parait dès plus importante.
Nous remarquerons ensuite
que, pour Benoît XVI, la « mission
commune » des juifs et des chrétiens est double: une mission de solidarité et
la transmission du Décalogue aux jeunes générations, de façon à « coopérer au
bien de tous les peuples ».Je pense que cette remarque est aussi importante.
« Illustre grand Rabbin,
chers amis, Shalom !
«L’Eternel est ma force et mon chant, je lui dois mon salut» (Exode 15, 22) » :
c’est ce qu’a chanté Moïse avec les fils d’Israël, lorsque le Seigneur sauva
son peuple à travers la mer. De la même façon, Isaïe chante : «Voici le Dieu de
mon salut, j’ai confiance, je ne crains pas, parce que ma force et mon chant
c’est le Seigneur, c’est lui mon salut» (Isaïe 12,2). Votre visite me procure
une grande joie et me pousse à renouveler avec vous ce même cantique de
gratitude pour le salut obtenu. Le peuple d’Israël a été libéré à différentes
reprises de la main de ses ennemis, et au cours des siècles de l’antisémitisme,
dans les moments dramatiques de
L’Eglise catholique est proche de vous et est une amie. Oui, nous vous aimons,
et nous ne pouvons pas ne pas vous aimer, à cause des Pères : par eux, vous
nous êtes des frères très chers et préférés (cf. Epître de saint Paul aux
Romains 11, 28b).
Après le Concile Vatican II,
cette estime et cette confiance réciproques n’ont cessé de grandir. Des
contacts toujours plus fraternels et plus cordiaux se sont développés, et ils
se sont intensifiés pendant le pontificat de mon vénéré prédécesseur Jean-Paul
II.
Dans le Christ, nous avons part à votre
héritage même des Pères, pour servir le Tout Puissant, « sous le même joug »
(Livre du prophète Sophonie 3, 9), greffés sur le même saint tronc (cf. Isaïe
6, 13; Romains 11, 16) du Peuple de Dieu. Cela nous rend, nous, chrétiens,
conscients qu’avec vous, nous avons la responsabilité de coopérer au bien de
tous les Peuples, dans la justice et la paix, dans la vérité et dans la
liberté, dans la sainteté et dans l’amour. A la lumière de cette mission
commune, nous ne pouvons pas ne pas dénoncer et combattre avec décision la
haine et les incompréhensions, les injustices et les violences, qui continuent
de semer la préoccupation dans l’âme des hommes et des femmes de bonne volonté.
Dans ce contexte, comment ne pas ressentir douloureusement et ne pas être
préoccupés par de nouvelles manifestations d’antisémitisme qui se manifestent
ici et là ?
Monsieur le grand Rabbin, depuis peu vous a été confiée la conduite spirituelle
de la communauté juive de Rome ; Vous avez assumé cette responsabilité riche de
votre expérience comme chercheur et comme médecin, qui a partagé les joies et
les souffrances de tant de personnes. Je forme de tout cœur des vœux fervents
pour votre mission. Je vous assure de mon estime et de mon amitié cordiale, et
de celle de mes collaborateurs. Les urgences et les défis sont si nombreux, à
Rome et dans le monde, qu’ils nous poussent à unir nos mains et nos cœurs pour
des initiatives de solidarité concrète, de tzedek (justice) et de tzedekah
(charité). Nous pouvons collaborer ensemble pour transmettre la flamme du
Décalogue et de l’espérance aux jeunes générations.
Que l’Eternel veille sur vous et sur toute la communauté juive de Rome ! En
cette circonstance singulière, je fais mienne la prière du pape Clément Ier, en
invoquant les bénédictions du Ciel sur vous tous : « Donne la concorde et la
paix à tous les habitants de la terre, comme tu les a données à nos pères,
lorsqu’ils t’ont invoqué pieusement dans la foi et la vérité » (Lettre aux
Corinthiens 60,4). Shalom ! »
Annonce de la première encyclique de Benoît
XVI
Le mercredi 18 janvier 2006,
au cours de l’audience général sur la place saint Pierre, Benoît XVI, à la fin
de son discours, a annoncé lui-même la publication prochaine de sa première
Encyclique « Deus caritas est
». Il en a fait lui-même la présentation et le premier commentaire.
« le 25 janvier, sera
finalement publiée ma première Encyclique, dont le titre est déjà connu : «
Deus caritas est », « Dieu est amour ». Le thème n'est pas immédiatement
œcuménique, mais le cadre et le contexte sont œcuméniques, car Dieu et notre
amour sont la condition de l'unité des chrétiens. Ils sont la condition de la
paix dans le monde.
Dans cette Encyclique, je voudrais présenter le concept de l'amour sous ses
diverses dimensions. Aujourd'hui, dans la terminologie que nous connaissons, «
amour » apparaît souvent très éloigné de ce que pense un chrétien lorsque l'on
parle de charité. Pour ma part, je voudrais montrer qu'il s'agit d'un unique
mouvement ayant diverses dimensions. L'« eros », ce don de l'amour entre un
homme et une femme, vient de la même origine que la bonté du Créateur, de même
que la possibilité d'un amour qui renonce à soi en faveur de l'autre. L'« eros
» se transforme en « agape », dans la mesure où les deux s'aiment réellement et
que l'on ne recherche plus soi-même, sa joie, son plaisir, mais que l'on
cherche avant tout le bien de l'autre. Et ainsi, cela, qui est « eros », se
transforme en charité, en un chemin de purification, d\approfondissement. De sa
propre famille, on s'ouvre vers la plus grande famille de la société, vers la
famille de l'Eglise, vers la famille du monde.
Je voudrais également démontrer que l'acte très personnel qui nous vient de
Dieu est un acte unique d'amour. Il doit également s'exprimer comme un acte
ecclésial, d'organisation. S'il est réellement vrai que l'Eglise est
l'expression de l'amour de Dieu, de l'amour que Dieu a pour sa créature humaine,
il doit être également vrai que l'acte fondamental de la foi qui crée et unit
l'Eglise et nous donne l'espérance de la vie éternelle et de la présence de
Dieu dans le monde, engendre un acte ecclésial. En pratique, l'Eglise,
également en tant qu'Eglise, en tant que communauté, de façon institutionnelle,
doit aimer. Et cette « caritas » n'est pas une pure organisation, comme
d'autres organisations philanthropiques, mais une expression nécessaire de
l'acte plus profond de l'amour personnel avec lequel Dieu nous a créés,
suscitant dans notre cœur l'élan vers l'amour, reflet du Dieu Amour qui nous
fait à son image.
Il s'est écoulé beaucoup de temps avant que le texte ne soit prêt et traduit. A
présent, il me semble que c'est un don de
Précisions
Cette encyclique sera
présentée à la presse mercredi prochain, 25 janvier, à 12 heures, en la salle
de presse du Saint-Siège par le cardinal Martino, Mgr Levada, Mgr Cordes.
Rappelons que le cardinal Renato Raffaele Martino est président du conseil
pontifical Justice et Paix ; Mgr William Joseph Levada, préfet de la
congrégation pour
Le texte sera disponible en allemand, en français, en italien, en anglais, en
espagnol, et en portugais.
Des anniversaires
Les "trois 500e" du Vatican, dont Jules II
est à l'origine
Rome, 17 janvier 2006 (Apic) En 2006, le Vatican
fêtera trois 500e anniversaires. Le plus connu et le plus médiatisé est sans
aucun doute celui de
C’est également au printemps que se dérouleront les
festivités du 500e anniversaire de la pose symbolique de la première pierre de
l’actuelle basilique Saint-Pierre. En effet, si les travaux de la basilique
constantinienne ont débuté le 18 novembre 326, c’est encore une fois le pape
Jules II qui posa symboliquement la première pierre du nouvel édifice, le 18
avril 1506, même si les travaux du nouveau monument avaient déjà commencé.
Une série de manifestations et d’expositions sont
prévues autour de cet anniversaire. C’est le 18 novembre 1626 que le pape
Urbain VIII consacra la nouvelle basilique.
Enfin, c’est toujours au pape Jules II que l’on doit
officiellement la création des Musées du Vatican. Le noyau initial des Musées
est constitué par la collection de sculptures antiques commencée par ce pape.
Mais c’est le 14 janvier 1506 qui est considéré comme la date de fondation des
Musées. En effet, ce jour-là, le groupe de marbre antique du Laocoon fut
découvert à côté du Colisée. Sur les conseils de Michel-Ange, Jules II s'en
porta immédiatement acquéreur. Cependant, le groupe trouvé à l'époque était
incomplet. Ce n'est qu'en 1905 que Ludwig Pollak retrouve le bras droit du
sujet principal, qui fut recollé à la statue lors d'une restauration en
1957–1960.
Ce groupe de marbre était déjà très célèbre dans
l’Antiquité. Il raconte un passage de la légende du cheval de Troie. Laocoon,
prêtre troyen de Poséidon, avait mis en garde ses concitoyens contre le cheval
de bois offert par les Grecs. Deux monstrueux serpents le tuèrent, ainsi que
ses fils. Les Troyens attribuèrent leur mort à un châtiment divin. Ils firent
entrer le cheval géant dans leur ville. C'est alors que de ses flancs, les Grecs
sortirent pour détruire la cité.
Pour marquer ce 500e anniversaire des Musées,
plusieurs manifestations seront organisées. Une exposition, en particulier,
réunira des copies du groupe de Laocoon exposées dans d’autres musées du monde,
dont celle de
Sans oublier
Le cardinal Alfonso Lopez Trujillo affirme
que le PACS effrite la famille
La pilule abortive: "une guerre chimique contre
la vie à naître"
Le 15 janvier 2006 , le cardinal Alfonso Lopez
Trujillo a affirmé que le PACS "effrite la famille" et que la pilule
abortive Ru486 est "une guerre chimique contre la vie à naître". Dans
une interview publiée le 15 janvier par le quotidien italien
L'association de défense des droits des homosexuels
'Arcigay' a manifesté devant l’ambassade de France à Rome, place Farnèse, en
faveur de l’union civile des 'couples de fait'. Le cardinal colombien en poste
à Rome n’a pas manqué non plus de réagir à la manifestation de Milan qui a
rassemblé plusieurs dizaines de milliers de personnes pour l’expérimentation de
la pilule abortive et contre "le harcèlement de l’Eglise".
"La manifestation sur le PACS, a expliqué le
haut-prélat, crée l’affrontement et la confusion". "Pour la première
fois dans l’histoire de toutes les cultures, de toutes les religions, de toutes
les ethnies, ce qui a toujours été valable dans toutes les conceptions de la
nature, de la philosophie et de la théologie est compromis: le mariage est
l’union d’un homme avec une femme", a expliqué le cardinal Lopez Trujillo.
Tout devient possible dans les unions
Pour le président du Conseil pontifical pour la
famille, "si l’idée passe que nous sommes face à l’union de deux personnes
- du même sexe - alors tout devient possible: l’union entre de nombreuses
personnes, l’union sans tenir compte des limites d’âge, la polygamie,
l’inceste". Le cardinal Lopez Trujillo a regretté que "tout
cela" ait lieu "parce qu’une majorité s’affirme au parlement",
prévenant que l’"on ne doit pas confondre le jeu de la majorité avec la
démocratie".
"Nous sommes face à une grande confusion
philosophique, juridique et théologique", a expliqué le cardinal, ajoutant
que "nous ne devons pas oublier qu’une loi est bonne si elle fait du bien
à la communauté et à l’homme". "Les PACS, a-t-il estimé, sont une
bulle d’air, une fausse monnaie en circulation", a encore lancé le
'ministre de la famille' du Saint-Siège, regrettant que certains "veulent
profiter des mêmes effets civils qu’avec le mariage" mais "ne
promettent rien à la société, à l’Etat, ni entre eux-mêmes". "S’ils
veulent une véritable union, qu’ils fassent au moins un mariage civil" a
souhaité le cardinal Lopez Trujillo.
"Je peux assurer qu’il n’y a pas d’instincts,
même erronés, qui ne peuvent être ramenés à la normalité selon la raison et la
dignité humaine", a lancé le cardinal Lopez Trujillo à propos de
l’homosexualité. Il a ensuite expliqué que de nombreux problèmes des couples homosexuels
pouvaient être résolus "à travers des lois et des accords de droit
privé".
Concernant l’expérimentation en Italie de la pilule
abortive Ru486, le président du Conseil pontifical pour la famille a évoqué
"le drame des pauvres femmes en difficulté qui subissent la pression des
médias et de l’opinion publique, et sont poussées à l’avortement (…) au lieu
d’être aidées". Le cardinal Lopez Trujillo a conclu en affirmant que
"l’Eglise est la meilleure alliée des gouvernements pour le bien de
l’Homme".
Un "retour à l'Inquisition"
En réaction aux propos du cardinal Lopez Trujillo, le
secrétaire des Radicaux italiens, Daniele Capezzone, a fustigé "le retour
à l’Inquisition, au racisme et aux pires cauchemars de l’histoire
humaine". Le responsable politique a estimé que l’Eglise semblait avoir
"perdu le sens de la vérité théologale de la charité" et a souhaité
que, "devant cette nouvelle provocation, la politique italienne ne reste
pas muette et à genoux comme d’habitude".
Le 12 janvier dernier, devant les administrateurs et
conseillers de
15.01.2006 – Apic
Point-presse avec Mgr Fellay
Le vendredi 13 janvier
2006
à 9h00, l'AJIR a organisé, au Cape (Maison de
Dans aucun entretien, Mgr Fellay ne fut aussi optimiste.
Je suis le premier à m’en
réjouir.
La presse s’est
particulièrement intéressée à la forme que pourrait prendre cette régularisation. Voici ce qu’elle rapporta sur ce sujet :
« Quelle forme aurait cette
régularisation ? Ce pourrait être un statut d’autonomie, par exemple une
administration apostolique personnelle comme celle créée en 2001 à Campos
(Brésil) pour les fidèles de Mgr Antonio de Castro Mayer, autre évêque
intégriste, co-consécrateur lors des ordinations illicites de 1988. « Je suis
presque sûr qu’on nous l’accordera, confie Mgr Fellay. Même si nous ne voulons
pas être des catholiques à part : l’ancienne messe, nous ne la demandons pas
pour nous, mais pour tous. Mais peut-être faudra-t-il passer par cette étape
transitoire. »
J’en connais un qui fut
exclu de la « société » qui s’appelle, je crois «
Si, du reste, vous voulez connaître le statut juridique de
cette « administration apostolique » appelée « Saint Jean Marie
Vianney », je vous conseille de retrouver les numéros du « bulletin »
qui s’appelait alors :
« Bulletin Saint Jean
Eudes » ou peut-être même « Nouvelles de Chrétienté ». Vous
pouvez vous procurer les numéros auprès de ceux qui ont gardé les archives…en
prenant indûment la direction de l’association « Civiroma ».
Ils ne furent pas nombreux ceux qui, avec
cœur, scrutaient les documents sans a
priori malhonnête, mais avec sympathie.
L’honnêteté intellectuelle voudrait que la
situation soit réparée, la justice satisfaite. Il n’en sera rien, du moins
pas encore…Les caractères sont trop faibles. Nous ne sommes plus au Moyen Age,
tout de même…
Allez ! Sans rancune ?
Sans rancune. Une
seule chose me presse le triomphe du bien. Mais toujours très
douloureux en voyant combien les cœurs se sont fermés…
C’est une nouvelle expérience, fort
utile, pour ne plus se faire d’illusion sur les hommes.
Mgr Andreas Laun, évêque
auxiliaire de Salzbou, en Autriche, vient de tenir sur
l’immigration des paroles courageuses.
Il vient de
déclarer dans une interview au KURIER, par rapport au
problème de l'immigration massive en Autriche, que
la cathédrale St Etienne à Vienne pourrait
parfaitement devenir une mosquée. "Cela
peut se produire plus
vite qu'on ne le pense",
ajouta-t-il. "A Constantinople, comme s’appelait jadis
Istanbul, personne non
plus aurait pu s'imaginer que la Hagia Sophia se transformerait un jour en mosquée. Elle était une des cathédrales les plus glorieuses de la chrétienté." - Le directeur de la Caritas de Vienne, Monsieur Michael Landau, a immédiatement critiqué ces paroles de Mgr Laun: "Je considère le fait d'attiser la peur comme une voie tout à fait erronée. Il s'agit là d'un avis isolé et personnel de l'évêque auxiliaire de Salzbourg que je ne peux nullement partager. La ligne ecclésiale est le dialogue." - Commentaire de l'évêque: "Michael Landau n'a pas bien écouté. Premièrement, une mise en garde est un service rendu au bien commun, et non pas un 'attisement de la peur'.
Deuxièmement, non pas l'immigration est le danger, mais l'autodestruction des Autrichiens en refusant les enfants. Mon intervention ne se dirige pas contre les étrangers et non pas contre le dialogue équitable, mais contre notre propre comportement que l'on doit appeler suicidaire - et qu'on devrait enfin stigmatiser ainsi. En raison de ce comportement, l'immigration peut devenir un danger - un danger qui, au fond, vient de nous-mêmes. Bien sûr, ce n'est pas un danger pour ceux qui n'aiment pas l'Autriche et qui considèrent que la disparition du Christianisme ne serait pas un mal. Dans ce cas, ce n'est effectivement pas la peine de dénoncer ce danger, mais on peut se satisfaire d'observer indifféremment ce qui se passe... Et si Mr Landau voulait impliquer que je serais seul
avec ces considérations, il se trompe. Il y a beaucoup de personnes qui s'expriment vers moi avec reconnaissance: enfin quelqu'un dit hautement ce que nous pensons et vivons."
( RU
02/2006 (16.1.2006):
Dom Gueranger :
ouverture du procès diocésain de béatification
Mgr Jacques Faivre, évêque du
Mans, a ouvert, mercredi 21 décembre, le procès diocésain de béatification et
canonisation du Serviteur de Dieu, Dom Prosper Guéranger (1805-1875),
restaurateur de l’ordre des Bénédictins, et grand liturge, annonce le P.
Jacques-Marie Guilmard dans l’hebdomadaire français « France Catholique » (n.
3008, du 20 janvier, www.france-catholique.fr).
Toujours le prosélytisme
islamique en prison.
« Le Figaro vient de publier un rapport
des Renseignements généraux sur l’islamisme en prison. Nos lecteurs n’en seront
pas surpris qui ont été alertés dès la mi-novembre dans une note d’un numéro
spécial sur l’islamisme dans la société française (n° 1978).
Néanmoins, le rapport apporte des
précisions on ne peut plus intéressantes et alarmantes. Parmi les cent
quatrevingt- huit établissements pénitentiaires français, soixante-huit sont
aujourd'hui touchés par l'islamisme. Le texte précise qu'« il y a
actuellement, dans les établissements pénitentiaires français, 175 individus
qui s'adonnent au prosélytisme islamiste.» La répartition
géographique de ces extrémistes épouse les bastions du radicalisme islamiste
avec une sur-représentation de la région parisienne où sont incarcérés les
suspects d'activités terroristes.
Pour 70% d'entre eux, ces prédicateurs
sont de « nationalité » française, le reste se répartissant entre les pays
du Maghreb, de
comptent même pas pour 10% Deux mouvements
de pensée principaux influencent ces prédicateurs. Le Tabligh, mouvement
rigoriste et fondamentaliste indo-pakistanais installé en France depuis 1972,
reste largement majoritaire. « On observe toutefois une poussée de
plus en plus forte du salafisme avec les particularités de ce mouvement :
opposition au mode de vie occidental et légitimation de la violence », précise
le rapport. Dix pour cent des islamistes incarcérés adhèrent aujourd'hui
aux thèses salafistes.
Deux catégories de détenus prosélytes
inquiètent les renseignements généraux. La première est constituée par les islamistes
incarcérés pour des faits de terrorisme. Les prisons françaises accueillent 99
de ces individus, dont près d'une trentaine se livrent au prosélytisme. «
L'aura tiré de leur passé par ces individus », déplore le rapport, «
leur expérience et leur compétence, leur permet d'agréger très vite des
individus, notamment jeunes, laissés à eux-mêmes (...) » L’autre catégorie
concerne : la vingtaine de convertis à l'islam radical se livrant au
prosélytisme. Selon les RG, « leur engagement les conduit souvent à
vouloir démontrer que leur ferveur est plus forte encore que celle de leurs
frères ».
Sur les 175 individus surveillés, une
demi-douzaine d’entre eux pourrait basculer, au regard de leur comportement et
de leur passé, dans le terrorisme. La direction centrale des renseignements
généraux s'intéresse enfin aux actes de prosélytisme, un peu moins de deux
cents, recensés en 2005 dans les établissements pénitentiaires. Pour semer le
trouble derrière les barreaux, ces militants ont recours à l'appel ou à
l'incitation à la prière collective (30%), aux pressions sur leurs codétenus
(20%), aux demandes confessionnelles comme l'aménagement d'un local religieux
ou l'acquisition de tapis pour la prière et enfin aux tentatives d'afficher
leurs convictions religieuses, comme le port d'habits
traditionnels à connotation religieuse,
systématiquement saisis par l'administration pénitentiaire.
Pour les RG, cette politique préventive doit
s'accompagner de l'organisation de l'exercice du culte musulman au sein des
établissements pénitentiaires. La véritable prévention pourtant, c’est l’arrêt
de l’immigration ! (La lettre d’André NoëlN°
1986)