Les Nouvelles
de
Chrétienté
n°40


Le 3 février 2006

 

Sommaire

 

1-L’enseignement de Benoît XVI

1-De la  charité.

 

2-Le Message de Carême de Benoît XVI.

2-Les nouvelles de Rome
1-Le pape a reçu le président grec Karolos papoulias

2-Le voyage de Benoît XVI en Turquie pourrait avoir lieu à la saint André, le 30 novembre 2006

3-es évêques polonais confirment la date du voyage du pape

4-« Dieu est Amour » : Cinq cent mille copies en 5 jours en Italie

5-Le pape rappelle l'indissolubilité du mariage

6-Vérité et démocratie véritable

 

3-Des Nouvelles d’Italie

4-Des attentats en Irak.

5-Jugements de Jean Madiran sur le cours du temps

 

6-Les Nouvelles de la FSSPX

 

1-Le 2 février 2006 à Flavigny : vers la rupture ! Le chaud et le froid !

 

2-Le 13 février 2006 : réunion autour de Benoît XVI des chefs des dicastères  romains

 

 

1-L’enseignement de Benoît XVI

 

1-De la  charité.

 

Nous publions ci-dessous une partie du texte de l’allocution que le pape Benoît XVI a prononcée à l’occasion de la prière de l’Angélus de ce dimanche 29 janvier . Il revient sur le thème fondamental de la Charité, objet de son Encyclique : « Deux caritas  est »


 « Chers frères et soeurs,

Dans l’Encyclique publiée mercredi dernier, j’ai voulu rappeler, en réaffirmant la primauté de la charité dans la vie du chrétien et de l’Eglise, que les témoins privilégiés de cette primauté sont les saints, qui ont fait de leur vie, avec certes un nombre infini de nuances différentes, un hymne à l’amour de Dieu.

 

Nous les célébrons chaque jour de l’année à travers la liturgie. Je pense par exemple à ceux dont nous faisons mémoire ces jours-ci : l’apôtre Paul avec les disciples Timothée et Tite, sainte Angèle Mérici, saint Thomas d’Aquin, saint Jean Bosco.

 

Ce sont des saints très différents les uns des autres : les premiers datent des débuts de l’Eglise et ce sont les missionnaires de la première évangélisation ; au Moyen-âge, Thomas d’Aquin est le modèle du théologien catholique, qui trouve dans le Christ la synthèse suprême de la vérité et de l’amour ; à l’époque de la Renaissance, Angèle Mérici propose un chemin de sainteté également pour ceux qui vivent dans le monde laïc ; à l’époque moderne, don Bosco, brûlant de la charité de Jésus Bon Pasteur, prend soin des enfants plus défavorisés et devient pour eux un père et un maître.

 

En vérité, toute l’histoire de l’Eglise est une histoire de sainteté, animée par l’Amour unique qui a sa source en Dieu. En effet, seule la charité surnaturelle, comme celle qui jaillit, toujours nouvelle, du cœur du Christ, peut expliquer la floraison prodigieuse, au cours des siècles, d’Ordres, d’Instituts religieux masculins et féminins, et d’autres formes de vie consacrée. Dans l’Encyclique j’ai cité, parmi les saints les plus célèbres pour leur charité, Jean de Dieu, Camille de Lellis, Vincent de Paul, Louise de Marillac, Joseph B. Cottolengo, Louis Orione, Teresa de Calcutta (cf. n. 40) ».

 

2-Le Message de Carême de Benoît XVI.

 

Le pape Benoît XVI consacre son premier message de carême au développement. Il affirme que le développement fondamental de l’homme qui aspire au vrai, à la joie, à la paix est indissociable du  message du Christ.

C’est à lire.

MESSAGE DE SA SAINTETÉ BENOÎT XVI
POUR LE CARÊME 2006



«Voyant les foules, Jésus eut pitié d’elles» (Mt 9, 36)

Chers frères et sœurs !

Le Carême est le temps privilégié du pèlerinage intérieur vers Celui qui est la source de la miséricorde. C’est un pèlerinage au cours duquel Lui-même nous accompagne à travers le désert de notre pauvreté, nous soutenant sur le chemin vers la joie profonde de Pâques. Même dans les «ravins de la mort» dont parle le Psalmiste (Ps 22 [23], 4), tandis que le tentateur nous pousse à désespérer ou à mettre une espérance illusoire dans l’œuvre de nos mains, Dieu nous garde et nous soutient. Oui, aujourd’hui encore le Seigneur écoute le cri des multitudes affamées de joie, de paix, d’amour. Comme à chaque époque, elles se sentent abandonnées. Cependant, même dans la désolation de la misère, de la solitude, de la violence et de la faim, qui frappent sans distinction personnes âgées, adultes et enfants, Dieu ne permet pas que l’obscurité de l’horreur l’emporte. Comme l’a en effet écrit mon bien-aimé Prédécesseur Jean-Paul II, il y a une «limite divine imposée au mal», c’est la miséricorde (Mémoire et identité, 4, Paris, 2005, pp. 35 ss.). C’est dans cette perspective que j’ai voulu placer au début de ce Message l’annotation évangélique selon laquelle, «voyant les foules, Jésus eut pitié d’elles» (Mt 9, 36). Dans cet esprit, je voudrais m’arrêter pour réfléchir sur une question très débattue parmi nos contemporains : la question du développement. Aujourd’hui encore le «regard» de compassion du Christ ne cesse de se poser sur les hommes et sur les peuples. Il les regarde sachant que le «projet» divin prévoit l’appel au salut. Jésus connaît les embûches qui s’opposent à ce projet et il est pris de compassion pour les foules : il décide de les défendre des loups, même au prix de sa vie. Par ce regard, Jésus embrasse les personnes et les multitudes, et il les remet toutes au Père, s’offrant lui-même en sacrifice d’expiation.

Éclairée par cette vérité pascale, l’Église sait que, pour promouvoir un développement plénier, il est nécessaire que notre «regard» sur l’homme soit à la mesure de celui du Christ. En effet, il n’est en aucune manière possible de dissocier la réponse aux besoins matériels et sociaux des hommes de la réponse aux désirs profonds de leur cœur. Il convient d’autant plus de souligner cela à notre époque de grandes transformations, où nous percevons de manière toujours plus vive et plus urgente notre responsabilité envers les pauvres du monde. Mon vénéré Prédécesseur, le Pape Paul VI, identifiait déjà avec précision les dommages du sous-développement comme étant un amoindrissement d’humanité. Dans cet esprit, il dénonçait dans l’Encyclique Populorum progressio «les carences matérielles de ceux qui sont privés du minimum vital, et les carences morales de ceux qui sont mutilés par l'égoïsme, […] les structures oppressives, qu'elles proviennent des abus de la possession ou des abus du pouvoir, de l'exploitation des travailleurs ou de l'injustice des transactions» (n. 21). Comme antidote à de tels maux, Paul VI suggérait non seulement «la considération accrue de la dignité d'autrui, l'orientation vers l'esprit de pauvreté, la coopération au bien commun, la volonté de paix», mais aussi, «la reconnaissance par l’homme des valeurs suprêmes et de Dieu, qui en est la source et le terme» (ibid.). Dans cette ligne le Pape n’hésitait pas à proposer «la foi, don de Dieu accueilli par la bonne volonté de l'homme, et l'unité dans la charité du Christ» (ibid.). Donc, le «regard» du Christ sur la foule nous incite à affirmer le véritable contenu de «l’humanisme intégral» qui, toujours selon Paul VI, consiste dans le «développement intégral de tout l'homme et de tous les hommes» (ibid., n. 42). C’est pourquoi la première contribution que l’Église offre au développement de l’homme et des peuples ne se concrétise pas en moyens matériels ou en solutions techniques, mais dans l’annonce de la vérité du Christ qui éduque les consciences et enseigne l’authentique dignité de la personne et du travail, en promouvant la formation d’une culture qui réponde vraiment à toutes les interrogations de l’homme.

Face aux terribles défis de la pauvreté d’une si grande part de l’humanité, l’indifférence et le repli sur son propre égoïsme se situent dans une opposition intolérable avec le «regard» du Christ. Avec la prière, le jeûne et l’aumône, que l’Église propose de manière spéciale dans le temps du Carême, sont des occasions propices pour se conformer à ce «regard». Les exemples des saints et les multiples expériences missionnaires qui caractérisent l’histoire de l’Église constituent des indications précieuses sur le meilleur moyen de soutenir le développement. Aujourd’hui encore, au temps de l’interdépendance globale, on peut constater qu’aucun projet économique, social ou politique ne remplace le don de soi à autrui, dans lequel s’exprime la charité. Celui qui agit selon cette logique évangélique vit la foi comme amitié avec le Dieu incarné et, comme Lui, se charge des besoins matériels et spirituels du prochain. Il le regarde comme un mystère incommensurable, digne d’une attention et d’un soin infinis. Il sait que celui qui ne donne pas Dieu donne trop peu, comme le disait la bienheureuse Teresa de Calcutta : «La première pauvreté des peuples est de ne pas connaître le Christ». Pour cela il faut faire découvrir Dieu dans le visage miséricordieux du Christ : hors de cette perspective, une civilisation ne se construit pas sur des bases solides.

Grâce à des hommes et à des femmes obéissant à l’Esprit Saint, sont nées dans l’Église de nombreuses œuvres de charité, destinées à promouvoir le développement
: hôpitaux, universités, écoles de formation professionnelle, micro-réalisations. Ce sont des initiatives qui, bien avant celles de la société civile, ont montré que des personnes poussées par le message évangélique avaient une préoccupation sincère pour l’homme. Ces œuvres indiquent une voie pour guider encore aujourd’hui l’humanité vers une mondialisation dont le centre soit le bien véritable de l’homme et conduise ainsi à la paix authentique. Avec la même compassion que Jésus avait pour les foules, l’Église ressent aujourd’hui encore comme son devoir de demander à ceux qui détiennent des responsabilités politiques et qui ont entre leurs mains les leviers du pouvoir économique et financier de promouvoir un développement fondé sur le respect de la dignité de tout homme. Une importante authentification de cet effort consistera dans la liberté religieuse effective, entendue non pas simplement comme possibilité d’annoncer et de célébrer le Christ, mais aussi comme contribution à l’édification d’un monde animé par la charité. Dans cet effort, s’inscrit également la considération effective du rôle central que les valeurs religieuses authentiques jouent dans la vie de l’homme, en tant que réponse à ses interrogations les plus profondes et motivation éthique par rapport à ses responsabilités personnelles et sociales. Tels sont les critères sur la base desquels les chrétiens devront aussi apprendre à évaluer avec sagesse les programmes de ceux qui les gouvernent.

Nous ne pouvons pas ignorer que des erreurs ont été commises au cours de l’histoire par nombre de ceux qui se disaient disciples de Jésus. Souvent, face aux graves problèmes qui se posaient, ils ont pensé qu’il valait mieux d’abord améliorer la terre et ensuite penser au ciel. La tentation a été de croire que devant les urgences pressantes on devait en premier lieu pourvoir au changement des structures extérieures. Cela eut comme conséquence pour certains la transformation du christianisme en un moralisme, la substitution du croire par le faire. C’est pourquoi, mon Prédécesseur de vénérée mémoire, Jean-Paul II, observait avec raison : «Aujourd'hui, la tentation existe de réduire le christianisme à une sagesse purement humaine, en quelque sorte une science pour bien vivre. En un monde fortement sécularisé, est apparue une ‘sécularisation progressive du salut’, ce pourquoi on se bat pour l'homme, certes, mais pour un homme mutilé, ramené à sa seule dimension horizontale. Nous savons au contraire que Jésus est venu apporter le salut intégral» (Encyclique Redemptoris missio, n. 11).

C’est justement à ce salut intégral que le Carême veut nous conduire en vue de la victoire du Christ sur tout mal qui opprime l’homme. En nous tournant vers le divin Maître, en nous convertissant à Lui, en faisant l’expérience de sa miséricorde grâce au sacrement de la Réconciliation, nous découvrirons un «regard» qui nous scrute dans les profondeurs et qui peut animer de nouveau les foules et chacun d’entre nous. Ce «regard» redonne confiance à ceux qui ne se renferment pas dans le scepticisme, en leur ouvrant la perspective de l’éternité bienheureuse. En fait, déjà dans l’histoire, même lorsque la haine semble dominer, le Seigneur ne manque jamais de manifester le témoignage lumineux de son amour. À Marie, «fontaine vive d’espérance» (Dante Alighieri, Le Paradis, XXXIII, 12), je confie notre chemin du Carême, pour qu’Elle nous conduise à son Fils. Je Lui confie spécialement les multitudes qui, aujourd’hui encore, éprouvées par la pauvreté, invoquent aide, soutien, compréhension. Dans ces sentiments, de grand cœur, j’accorde à tous une particulière Bénédiction apostolique.

Du Vatican, le 29 septembre 2005.

BENEDICTUS PP. XVI

 

2-Les nouvelles de Rome

1-Le pape a reçu le président grec Karolos papoulias

Le pape Benoît XVI a reçu en audience samedi dernier, 29 janvier, au Vatican, le président grec Karolos Papoulias, sa femme et leur suite, dont Mme Marietta Giannakou, ministre grecque de l\'Education.

Le président était en effet en visite officielle en Italie. Il a quitté l’Italie après la visite au Vatican.

L’entretien entre le pape et le président a duré environ 15 minutes, et, après le traditionnel échange des présents, le président a rencontré le cardinal secrétaire d’Etat Angelo Sodano.

A l’issue de la rencontre la ministre Giannakou, a précisé qu’une commission mixte devait être mise en place pour examiner le statut juridique des catholiques de Grèce, pays à 95 % orthodoxe.



2-Le voyage de Benoît XVI en Turquie pourrait avoir lieu à la saint André, le 30 novembre 2006

L’agence italienne « Ansa », qui cite des sources vaticanes,  annonce que : «  Le voyage de Benoît XVI en Turquie aurait bien lieu à l’occasion de la fête du saint patron du patriarcat de Constantinople, saint André, le 30 novembre 2006,.

Rappelons que l’apôtre André était le frère de saint Pierre, patron de Rome, qu’il a conduit au Christ. Chaque année, pour le 30 novembre, une délégation de Rome se rend en effet au Phanar, le siège du patriarcat, tandis qu’une délégation du patriarcat se rend à Rome à l’occasion du 29 juin.

Le pape a été invité par le patriarche Bartholomaios Ier, et par le président turc : le voyage envisagé initialement pour le 30 novembre 2005 aura été reporté d’un an.

Un voyage d’autant plus important que le cardinal Joseph Ratzinger s’était naguère prononcé non en faveur de l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne, mais en faveur d’une forme de « partenariat préférentiel ».

 

3-Les évêques polonais confirment la date du voyage du pape

Zenit, du mardi 31 janvier annonce que les évêques polonais ont confirmé ce mardi la date du voyage du pape Benoît XVI en Pologne, déjà connue par des indiscrétions : ce sera du 25 au 28 mai 2006 (cf. http://www.pap.com.pl).

Les dates et les étapes du voyage ont été confirmées par le Vatican, a indiqué Mgr Piotr Libera, secrétaire général de la conférence épiscopale polonaise.

Ce programme, non encore publié, comportera une visite du pape à Auschwitz, et, toujours sur les pas de Jean-Paul II, à Wadowice, Cracovie – avec une rencontre des jeunes avec le pape –, au sanctuaire marial de Czestochowa, et à Kalwaria Zebrzydowska, où Karol Wojtyla enfant avait l’habitude de se rendre en pèlerinage avec son père.

4-« Dieu est Amour » : Cinq cent mille copies en 5 jours en Italie

La première encyclique, un succès de librairie

La première encyclique de Benoît XVI, « Dieu est amour », publiée mercredi dernier, 25 janvier est d’ores et déjà un succès de librairie en Italie avec une vente de cinq cent mille copies en 5 jours, souligne, au micro de Radio Vatican, le directeur de la Librairie éditrice vaticane, le P. Claudio Rossini.

5-Le pape rappelle l'indissolubilité du mariage

Le pape Benoît XVI a rappelé, à l’occasion de l’ouverture de l’année judiciaire, le principe de l'indissolubilité du mariage chrétien et regretté que cette "vérité soit si souvent oubliée dans la conscience chrétienne et des personnes de bonne volonté".

Au cours de son intervention devant les 20 auditeurs, aux officiers et aux avocats du tribunal de la Rote romaine qu'il recevait en audience le 28 janvier 2006, à l'occasion de la traditionnelle inauguration de l'année judiciaire, le pape a déclaré que "le principe de l'indissolubilité du mariage" appartient "à l'intégralité du mystère chrétien".

C'est "justement pour cette raison, a-t-il poursuivi, que le service que l'on peut offrir aux fidèles et aux conjoints non chrétiens en difficulté est trompeur. Il peut malheureusement et implicitement renforcé en eux la tendance à oublier l'indissolubilité de leur union".

6-Vérité et démocratie véritable

Le 27 janvier, au matin, le Saint-Père a reçu le Président et les dirigeants des Associations chrétiennes des travailleurs italiens, qui fêtent leur 60 anniversaire.

Benoît XVI leur a rappelé les trois missions qu'ils se sont engagés à incarner, la première étant la fidélité aux travailleurs, dont le Magistère a toujours souligné la dimension humaine du travail, sans oublier "le commandement du repos. Ceci exige donc -a dit le Pape- que le dimanche ne soit pas homologué aux autres jours, ce qui est un choix de civilisation".

"D'autres priorités dérivent du primat de la valeur éthique du travail humain, celle de l'homme sur le travail, du travail sur le capital, de la destination universelle des biens sur la propriété privée, en résumé la priorité de l'être sur l'avoir".

Ayant rappelé que la science et la technique offrent aujourd'hui "d'extraordinaires possibilités d'amélioration de la vie", le Saint-Père a dit qu'un "mauvais usage de ce pouvoir peut entraîner de graves et mêmes irréparables conséquences pour la vie à venir".

"La défense de la vie de sa conception à son terme naturel, où qu'elle soit menacée ou offensée, est le premier devoir dans lequel s'exprime la véritable éthique de la responsabilité, qui s'étend logiquement à toutes les autres pauvretés, injustices ou exclusions ".

"La fidélité à la démocratie peut seule garantir l'égalité des droits de tous" et "la justice est la condition de tout véritable démocratie. Mais on ne saurait oublier que la recherche de la vérité est également la condition d'une démocratie réelle et non de façade. Une démocratie sans valeur -a souligné le Pape en citant Centesimus Annus- devient vite un totalitarisme déclaré ou rampant, comme l'histoire l'a démontré".

Puis le Pape a évoqué la troisième mission des ACLI, la fidélité à l'Eglise, qui "est une adhésion cordiale et passionnée au cheminement ecclésial, garantissant l'identité qui doit se manifester dans tous les milieux sociaux sans perdre la saveur de l'Evangile".

"En tant que laïcs et travailleurs chrétiens associés, ayez toujours soin de la formation des membres et des dirigeants -a recommandé Benoît XVI à ses hôtes-, dans la perspective de votre service spécifique... Soyez présents avec courage dans les débats importants de la vie sociale".

3-Des Nouvelles d’ Italie

Un juge italien suspendu pour son refus du crucifix au tribunal

Un juge italien a été suspendu pour avoir refusé de travailler dans une salle d'audience ornée du crucifix, ravivant ainsi le débat sur la laïcité dans la péninsule.

De l’agence Reuters

Luigi Tosti, 57 ans, refuse depuis mai dernier de présider le tribunal de Camerino, dans le centre de l'Italie, les autorités lui ayant interdit de retirer le crucifix de la salle.

Pour le magistrat, arborer la croix dans les tribunaux est une marque de discrimination envers les justiciables non chrétiens.

"C'est mon droit sacro-saint de ne pas vouloir travailler avec un crucifix au-dessus de la tête", a-t-il expliqué par téléphone à Reuters.

En décembre, Tosti a été condamné à sept mois de prison avec sursis pour avoir refusé de remplir ses fonctions. Mercredi, il a été suspendu par ses pairs et ne touche plus son salaire.

A la suite des accords du Latran, signés en 1929 entre l'Italie fasciste et le Vatican, un décret stipulait que le crucifix devait être accroché dans toutes les salles de classe et les tribunaux d'Italie.

Depuis 1984, le catholicisme n'est plus religion d'Etat en Italie mais les crucifix sont toujours dans les salles d'audience des palais de justice.

Tosti, un sceptique qui dit avoir des "sympathies" pour le judaïsme, avait demandé à placer une menorah, le chandelier à sept branches, à côté du crucifix. Demande rejetée.

"A partir du moment où on autorise un symbole religieux et où on en interdit un autre, c'est de la discrimination. C'est comme si on demandait aux noirs et aux juifs de s'asseoir dehors", a déploré le magistrat.

La "guerre des crucifix" déchaîne les passions en Italie.

En 2003, un tribunal avait suscité un tollé en décidant de faire retirer les crucifix d'une école, après la plainte d'un parent d'élève musulman. Cette interdiction avait ensuite été levée.

4-Des attentats en Irak.

Deux églises chaldéennes, celle de Saint-Joseph et celle de la Sainte Vierge, deux de rite syriaque (Saint-Paul et Saint-Efrem) ainsi qu’une église gréco-orthodoxe de Kirkourk (à 250 kilomètres au nord de Bagdad) ont été des cibles d’attentats dimanche, entre 16 heures et 16 heures 30, à la fin des célébrations dominicales. Un bilan fait état de 4 morts et 19 blessés.

Ce sont les premières attaques contre des églises depuis les élections de décembre 2005.

En août 2004, une série d’attaques avaient été menées contre des églises à Mossoul et à Bagdad, faisant une douzaine de morts et des centaines de blessés, et détruisant des églises d’importance historique.

Sur une population de quelque 24,2 millions d’habitants, la
communauté chrétienne compte quelque 800.000 personnes, tous rites et confessions confondues.

5-Jugements de Jean Madiran sur le cours du temps

 

« L’image de l’islam ? »

 

Douze dessins de presse intitulés « Les visages de Mahomet » sont devenus cette semaine une affaire mondiale : publiés le 30 septembre dans le quotidien danois Jyllands-Posten,

reproduits le 10 janvier dans le magazine norvégien Magazinet, et maintenant, avec un commentaire stupide, dans FranceSoir de mercredi, ils représentent Mahomet d’une

manière légèrement caricaturale, selon la loi du genre, mais surtout ils enfreignent la loi coranique qui interdit sous peine de mort la représentation du Prophète.

 

Vingt-deux pays musulmans, dont les représentants viennent de se réunir à Tunis, exigent du Danemark et de la Norvège des excuses publiques et la punition des coupables.

 

 

 

Ce que réclament en fait les pays musulmans, ce n’est pas le respect de toutes les croyances religieuses, qu’ils ne pratiquent point, c’est l’application de la loi coranique dans « l’Occident », comme ils disent.

 

On construit des mosquées en France et même à Rome. On ne peut construire des églises à Riyad ni à Abou Dhabi, où la publication d’une Bible en langue arabe est aussi interdite que d’y arborer le moindre insigne chrétien. Même la « Croix-Rouge » ne peut s’y afficher.

 

Pourtant l’Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis, entre autres, sont des alliés politiques de

l’Occident. A moins qu’il ne faille dire plutôt qu’ils tiennent l’Occident par son ravitaillement en pétrole.

La bonne réaction a été, mardi, celle du président Bush, qui envisage de réduire de 75 % la

dépendance énergétique à l’égard de ce ravitaillement-là. Malheureusement, il prévoit de ne pouvoir y arriver avant 2025. On aurait dû y penser il y a trente ou cinquante ans. Un roi de France y aurait pensé dès 1920.

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Le ministre des affaires étrangères du Liban sous la botte syrienne, qui est « proche du Hezbollah chiite », réclame que « l’Occident » restreigne sa liberté d’opinion pour tenir compte des « sentiments des musulmans ». Le secrétaire de la Ligue arabe insiste et

précise : il exige que « la presse européenne », puisqu’elle « craint d’être accusée d’antisémitisme » soit mise en état d’éprouver la même crainte à l’égard des musulmans,

ce qui l’empêchera d’« invoquer la liberté d’expression pour caricaturer l’islam ». Et voici

qu’aussitôt l’ancien président américain Bill Clinton reprend à son compte le même langage : « En Europe, la plupart des batailles que nous avons menées durant les cinquante dernières années étaient destinées à combattre l’antisémitisme. Et maintenant, allons- nous remplacer les préjugés antisémites par des préjugés antiislamiques ? »

Le journal danois Jyllands-Posten a donc présenté ses excuses lundi soir dans une lettre adressée à l’agence jordanienne Petra. Le gouvernement norvégien a demandé à ses diplomates en poste dans les pays musulmans d’exprimer ses regrets. Mais des regrets ne

sont pas des excuses. D’autant plus qu’il a précisé que ses regrets concernaient non point « la publication de ces dessins », mais « l’agitation qu’ils ont créée ». De telles repentances sont, bien sûr, jugées largement insuffisantes dans le monde musulman.

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L’Arabie Saoudite a rappelé son ambassadeur à Copenhague, lancé une campagne de boycott des produits danois, et invité les autres Etats musulmans à la même fermeté.

Le premier ministre danois a déclaré que son gouvernement « considère cette affaire avec beaucoup de gravité ». En effet le gouvernement irakien exige des excuses officielles du Danemark et des poursuites judiciaires contre le journal : celui-ci n’a enfreint aucune loi danoise, mais la loi coranique. Le gouvernement danois a décidé d’évacuer tous ses ressortissants de la bande de Gaza, ils y sont menacés de mort, comme ceux de Cisjordanie ; il avertit ceux d’Algérie, d’Egypte, de Jordanie, du Liban, d’Arabie Saoudite, de Syrie et du Pakistan qu’ils y sont en danger. La grosse compagnie dano-suédoise Arla Foods a dû fermer

sa laiterie de Riyad. Un peu partout dans le monde arabe, on observe de violentes manifestations de rue, souvent en armes. Le pronostic pour la suite n’est pas

très bon.

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Les gouvernements d’Arabie Saoudite, des Emirats arabes unis, du Koweit, de l’Egypte sont en principe des alliés de l’Occident. Ils n’ont théoriquement rien à voir avec l’« islamisme » et son terrorisme. S’il existe un « islam modéré », c’est bien eux qui le représentent. Il est utile de considérer jusqu’où va leur modération.

JEAN MADIRAN

 

6-Les Nouvelles de la FSSPX

 

1-Le 2 février 2006 à Flavigny : vers la rupture ! Du chaud au froid !

 

Sur le « Forum Catholique », le 2 février, à 21h34, nous pouvions  lire ce compte-rendu de la journée du 2 février 2006, journée traditionnellement consacrée au séminaire de Flavigny,  à la remise de la soutane aux séminaristes.

 

Ce compte-rendu est fait par un fidèle ayant assisté à la cérémonie. Son témoignage est intéressant…

 

« En attendant qu'un liseur qui aurait pris des notes fasse un meilleur compte rendu, en attendant que La Porte Latine ou DICI publie l'ensemble du sermon ou un communiqué sur le sujet, pour ceux qui ne peuvent pas attendre, voici un résumé succinct et imprécis, d'après ce que j'ai cru comprendre, du sermon de Mgr Fellay ce jour à Flavigny.

 

Mgr Fellay a rappelé que la position de la FSSPX n'a pas changé et que les gesticulations du Vatican ne changent pas grand chose non plus.

 

 

-D'abord parce que la FSSPX ne s'est jamais senti schismatique et qu'elle considère l'excommunication invalide. Donc levée ou pas...En tout cas, la proposition du Cardinal Castrillon aux dirigeants de la FSSPX lors de leur dernier entrevue d'adresser à Rome une demande de levée de ses sanctions comme étape suivante dans la démarche de rapprochement ne pouvait pas avoir de suite...

 

-Il est normal en revanche de discuter avec Rome, puisqu'on ne pourra pas la remettre sur le droit chemin si on ne parle pas avec elle.

 

-Il est hors de question d'opérer un rapprochement tant que les points doctrinaux litigieux ne sont pas réglés, il s'agit de la survie de la FSSPX qui ne veut pas être contaminée par les erreurs modernistes.

 

-Le problème n'est pas la FSSPX. Le problème, c'est la crise de l'Eglise. Le Vatican ferait mieux d'oublier la FSSPX et de s'occuper de résoudre la crise actuelle et quand elle sera résolue, le problème FSSPX disparaîtra de lui même.

 

-Si tout le monde reconnaît désormais l'existence de la crise, le diagnostic est différent. Pour la FSSPX, c'est Vatican II en lui-même, sans même prendre en compte ses excès, qui en est à l'origine. Or le Pape actuel se veut le continuateur de ce concile, ce qui est manifeste notamment en matière de laïcité et de liberté religieuse (sa déclaration du 22 décembre).

 

[Mgr a longuement rappelé comment toute autorité venant de Dieu, il est naturel de demander au politique de rendre compte à Dieu]

 

Il a encore dit beaucoup d'autres choses dans un brillant exposé. L'aspect qui m'a un peu indisposé, c'est quand il a parlé du rôle de sauveteur de la Rome qui se noie par la FSSPX et la nécessité de dialoguer avec elle pour qu'elle redevienne plus catholique...

 

Sinon très belle cérémonie de prise d'habit.

 

Pourvu qu'ils deviennent tous prêtres. »

 

 

Il sera intéressant de comparer le texte du sermon de Mgr Fellay en date du 2 février aux déclarations que le même prélat faisait à la Presse, le 13 janvier dernier.

 

Que de contradictions. C’est le moment pour tous d’ouvrir l’œil et le bon…Il n’y aura pas d’accord avec Rome…Croyez-moi !  Malheureusement. Mais attention les conséquences !

 

Le Vatican qui connaît déjà la substance de ce discours, appréciera …Considérer tous les « efforts » de Rome, comme de simples « gesticulations »…est – je trouve - assez injurieux et de plus malhabile… alors que le pape Benoît XVI convoque pour le 13 février 2006, tous les responsables des Dicastères…pour parler, entre autres, de la FSSPX…Le cardinal Castrillon Hoyos appréciera…

 

 

 

2-Le 13 février 2006 : réunion autour de Benoît XVI des chefs des dicastères  romains

 

Rome, 2 février 2006 (Apic) Le pape Benoît XVI envisage de lever l'excommunication prononcée en 1988 par son prédécesseur Jean Paul II contre les évêques de la Fraternité Saint-Pie X, fondée par l'archevêque intégriste schismatique Marcel Lefebvre, écrit jeudi le quotidien de droite Il Giornale. Le quotidien ne cite pas ses sources mais passe pour être généralement bien informé sur les milieux intégristes.

 

Benoît XVI recevra en audience les chefs de dicastères de la curie romaine, le 13 février 2006, à 10h30. Une réflexion sur le sort de la Fraternité saint Pie X figurera notamment à l'ordre du jour, indique en outre le quotidien italien Il Giornale du 2 février.

 

Benoît XVI a convoqué une réunion des cardinaux responsables des 'ministères' du Saint-Siège afin de réfléchir avec eux sur différents sujets. Il s'agirait de la première consultation générale de l'ensemble des cardinaux de curie par le nouveau pape. Durant les congrégations générales de la période vacante du Siège apostolique, ceux-ci avaient exprimé leur désir d'avoir de telles réunions à une fréquence régulière.

 

Parmi les points abordés durant cette prochaine séance, figurera la question de l'évolution des relations du Saint-Siège avec la Fraternité Saint Pie X. Selon Il Giornale, - qui se fonde sur des informations venant de sites Internet intégristes mais aussi sur ses contacts directs avec les personnes concernées -, le pape voudrait discuter de la possibilité de retirer l'excommunication aux évêques ordonnés par Mgr Lefebvre sans la permission du Vatican, en 1988. Un point de tension qui existe depuis lors entre les intégristes qui se réclament de l'Eglise catholique et le Saint-Siège qui les considère comme schismatiques.

 

Benoît XVI, dans un geste concernant les traditionalistes en général, souhaiterait également parler, le 13 février, de l'élargissement de l'utilisation du Missel pré-conciliaire, souhaité par la Fraternité saint Pie X. Depuis 1984, les messes traditionalistes selon le rite saint Pie V sont permises, mais seulement dans les diocèses où l’évêque a donné son accord.

 

Silence pour l'instant du cardinal Hoyos

 

Si le cardinal Dario Castrillon Hoyos, préfet de la Congrégation pour le clergé et président de la Commission 'Ecclesia Dei', en charge du dossier intégriste, reste silencieux sur le sujet, une source proche du dossier a confirmé à I.Media, partenaire romain de l'Apic, qu'une réunion était prévue prochainement au Vatican pour parler de "l'éventuelle réconciliation de l'Eglise avec la Fraternité Saint Pie X".

 

"Les discussions (avec le Saint-Siège) sont longues, mais elles sont probablement les plus fructueuses de celles que nous avons eues jusqu’ici", avait pour sa part déclaré le supérieur général de la Fraternité, lors d'une conférence de presse tenue le 13 janvier 2006 à Paris. Mgr Bernard Fellay avait expliqué que l'on se dirigeait désormais "plus vers une 'régularisation' de la Fraternité", même s'il regrettait que reste en cause la question de la validité des ordinations épiscopales de 1988. Il s'était aussi réjoui du discours tenu par le pape aux membres de la curie, le 22 décembre 2005. "C’est un texte capital. On voit bien que le Saint-Père essaie de mettre le Concile dans une nouvelle lumière", avait-il estimé.

 

Dans son discours, Benoît XVI avait souligné que la bonne interprétation du Concile se trouvait dans "sa juste herméneutique", celle du Concile interprété à la lumière de la tradition. Il avait ainsi critiqué l'école "de la discontinuité et de la rupture" pour valoriser celle de "l'herméneutique de la réforme, du renouvellement dans la continuité".

 

Si, au Vatican, on parle de "rapprochement" entre la Fraternité saint Pie X et l'Eglise catholique, on ne mentionne pas pour autant de "grand changement". En effet, "il est encore trop tôt" pour parler de changement "décisif", estime-t-on. On admet qu'il y a des "signes positifs" venant de la Fraternité et que l'on parle de "décrispation intéressante" côté intégriste - des lettres sont régulièrement échangées entre la Fraternité et le Saint-Siège, le cardinal Castrillon Hoyos reçoit de temps en temps les responsables de la Fraternité saint Pie X, et Mgr Fellay a eu des "paroles positives" en janvier dernier -, mais on souligne qu'il y a encore "trop d'oppositions" au sein de la Fraternité, qui ne peuvent pas être surmontées "en quelques mois".

 

Double langage des intégristes

 

A Rome, on dénonce aussi un "double langage" de la part des supérieurs de la Fraternité qui semblent chercher à satisfaire 'la ligne dure des intégristes autant que ceux favorables au rapprochement avec l'Eglise catholique.

 

Il Giornale du 2 février 2006 mentionne le fait que le cardinal Julian Herranz, président du Conseil pontifical pour les Textes législatifs, aurait prédit depuis longtemps une hypothèse "d'accord canonique prévoyant l'institution d'une administration apostolique" pour les intégristes. "Je suis presque sûr qu’on nous l’accordera", a pour sa part rapporté Mgr Fellay en janvier dernier. Tout en ajoutant: "Même si nous ne voulons pas être des catholiques à part : l’ancienne messe, nous ne la demandons pas pour nous, mais pour tous". Le 22 mars 2001, Jean Paul II avait reçu les cardinaux à ce sujet, mais avait estimé que "les temps n'étaient pas encore mûrs". En janvier 2002, un accord de ce type avait été signé mais seulement avec la communauté de Campos de Mgr Antonio de Castro Mayer, au Brésil, qui devint une administration apostolique personnelle.

 

Rappelons que Benoît XVI a reçu en audience privée Mgr Fellay à Castel Gandolfo le 29 août 2005. Nous sommes arrivés à un consensus sur le fait "de procéder par étapes" dans la résolution des problèmes et "dans un délais raisonnable", a ensuite rapporté le directeur de la salle de presse du Saint-Siège. "Rome veut aller vite, mais nous ne sommes pas aussi sûrs de vouloir aller aussi vite !", a toutefois nuancé Mgr Fellay courant janvier 2006, estimant que "si nous signions aujourd’hui, tous nos fidèles ne nous suivraient pas".

 

Alors que les élections du nouveau responsable de la Fraternité saint Pie X approchent, celle-ci traverse une forte crise interne. Après l'abbé Christophe Héry, l'abbé Philippe Laguérie de la paroisse lefebvriste bordelaise de Saint-Eloi, s'est fait exclure de la fraternité schismatique pour avoir refusé sa mutation au Mexique. A l'instar d'une partie de la fraternité, il a en effet fortement critiqué en juillet 2004 la gestion des séminaires de la fraternité, condamnant une trop forte sélection des postulants. D'autre part, l'aile dure, menée par le britannique Mgr Richard Williamson, s'oppose à celle plus favorable, derrière Mgr Fellay, à un rapprochement avec Rome.

 

Basée à Menzingen, en Suisse, La Fraternité saint Pie X comptait, fin 2004, 441 prêtres, dont un tiers de Français, dans 59 pays, ainsi que 6 séminaires. Ces derniers accueillent une cinquantaine de séminaristes chaque année. La fraternité dit regrouper 200' 000 fidèles, dont 100 000 en France.

 

Tout tenter...

 

"Nous devons tout tenter en vue d'une réconciliation, autant qu'il est possible, et, pour cela, profiter de toutes les occasions", avait affirmé le cardinal Joseph Ratzinger, préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, dans ses "Entretiens sur la foi" en 1985, à propos du mouvement de Mgr Lefebvre qui devait devenir schismatique trois ans plus tard. Il avait cependant affirmé qu'il ne voyait "aucun avenir pour une position de refus fondamental à l'égard de Vatican II, en soi illogique". "Le point de départ de ce courant est sans doute une fidélité stricte au magistère surtout de Pie IX et de Pie X, ainsi que - d'une manière encore plus fondamentale - au Concile Vatican I et à sa définition de la primauté du pape", avait-il constaté. "Mais pourquoi les papes jusqu'à Pie XII et non pas après? Serait-ce que l'obéissance au Saint-Siège varie au gré des années ou de la proximité entre un enseignement donné et certaines convictions personnelles ?", s'était-il interrogé.

 

La Congrégation pour la doctrine de la foi, dont dépend la Commission Ecclesia Dei en charge des intégristes, se réunira à Rome en assemblée plénière la semaine prochaine et pourrait alors aborder ce sujet. (apic/imedia/ar)

 

02.02.2006 - Apic

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