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Les Nouvelles
Sommaire. 1-
L’enseignement de Benoît XVI a-Benoît XVI remercie les femmes pour
leur action dans l’Eglise b-Décret sur les indulgences accordées
par le pape pour a-Du
7 au 11 février 2006, la congrégation pour b-
Un concordat avec 3-Autour de l’assassinat du prêtre
italien, don Santoro, en Turquie. a- Hommage du pape au prêtre romain b- Lettre de don Santoro au pape Benoît
XVI, écrite le 31 janvier c-
Turquie: le meurtrier présumé d'un prêtre catholique italien arrêté, selon
Anatolia 4- La vague de
violence islamique a- L’Occident multiplie les appels au dialogue b- Un ministre italien demande l'usage de la force
contre les musulmans
a- Dimanche
5 février : Mgr Michel Pansard évêque de Chartres b- Profanations en série : les villages
bretons s'inquiètent
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a- Dimanche 5 février : Mgr Michel Pansard
évêque de Chartres
Mgr Pansard a été ordonné évêque par Mgr Aubertin, Archevêque de Tours,
entouré de Mgr Daucourt et de Mgr Deniau, de 18 autres évêques, de près de 200
prêtres et diacres, et de plus de 4000 personnes.
Quelques mots de Mgr Pansard à la fin de la célébration d'ordination :
« A cause de
l’Evangile » ces paroles de Paul sont gravées dans cet anneau que le clergé du
diocèse de Chartres m’a offert.
« À cause de l’Evangile » qu’est Jésus le Christ.
À cause de ce que nous ne cessons d’accueillir et goûter en Lui, bon et nouveau
de la part de Dieu pour tous les hommes que Dieu aime.
À cause de la rencontre de Jésus-Christ, le Seigneur de nos vies, où nous
expérimentons que lui le Seigneur sert nos existences en nous donnant de vivre
en vérité et en nous entraînant dans cette communion et fraternité à la mesure
ou plutôt à la démesure du projet de Dieu que nous accueillons dans sa vie
donnée, livrée pour nous et pour la multitude.
Oui, à cause de l’Evangile semé depuis des siècles en la vie d’hommes et de
femmes sur ces terres de Beauce, du Dunois, du Perche, du Drouais et du
Thymerais, disciples de Jésus aujourd’hui, nous sommes l’Eglise de Dieu en Eure
et Loir.
Nous le sommes comme, des vases d’argiles, avec les fragilités, les pauvretés,
les résistances et le péché de nos vies personnelles et communautaires. Nous
n’avons pas d’autre raison d’être que de partager le trésor que nous avons
reçu, que nous portons et qui nous fait vivre.
Nous marchons, au milieu des obscurités et vicissitudes de l’histoire de
l’humanité comme de nos histoires personnelles. Nous n’avons pas d’autre chemin
que de marcher à la suite de Jésus sans employer d'autres moyens que les siens
et en repoussant comme lui les tentations messianiques. . Pas d’autres voies
que d’entrer dans ses manières d’être et de faire, pour vivre à notre tour, à
l’égard de nos frères et sœurs dans la foi et en humanité à la manière dont
nous avons goûté que Lui, le Seigneur et le Serviteur de nos vies, se conduit
et s’engage vis-à-vis de nous, vis-à-vis de l’humanité .
Parce que les premiers nous avons été aimés et servis, les uns et les autres,
nos communautés et notre Eglise diocésaine sont appelés à prendre la tenue du
service. Une triple tâche nous attend, trois services inséparables où se jouent
la qualité et la vérité de notre vie ecclésiale.
• C’est le service de
• C’est le service du témoignage, de l’annonce et de l’invitation à écouter et
rencontrer Celui qui nous fait vivre. Inviter à entrer dans cette expérience
vitale, personnelle et communautaire, liée à la rencontre de Jésus le Christ
qui suscite et oriente notre existence selon l'amour de Dieu et du prochain.
• C’est aussi le service de la grâce de Dieu, car devant l’immensité de la
tâche, (à moins de se croire fort et autosuffisant) il est vital de prendre
appui sur autre que nous-même et savoir nous recevoir du Père du Fils et de
l'Esprit. Ce signifient et accomplissent: l'écoute de la parole de Dieu, la
prière, la célébration et la vie des sacrements de la foi.
Avec vous je suis disciple de Christ, Evêque pour vous je travaillerai à
encourager, soutenir, conduire notre Eglise pour qu’avec la diversité, la
richesse et la participation nécessaires de tous et chacun de ses membres, elle
reste fidèle en continuant à donner corps et visage à l’Evangile.
À cause de l’Evangile, pour être le pasteur de notre Eglise diocésaine, « pour
exercer le sacerdoce apostolique », je compte sur vous frères prêtres, vous
m’êtes donnés et je vous reçois comme les « coopérateurs dont j’ai besoin» pour
le service du corps du Christ et de la communion de ses membres.
Je compte sur vous frère diacres pour « le service de l’amour du prochain
exercé d’une manière communautaire et ordonnée ».
Je compte sur vous fidèles laïcs du Christ et consacré(e)s, vous êtes avec
nous, là où vous vivez, les pierres vivantes du Temple où Dieu est rencontré,
des lettres du Christ écrites sur la chair et le cœur de vos vies .
Vous les jeunes, vous les jeunes adultes, je prie pour que notre Eglise, sans
l’affadir vous fasse savourer
Frères évêques, j’ai été touché par tous ces mots et signes de réelle
fraternité que vous m’avez transmis à l’occasion de ma nomination, je sais que
je pourrai compter sur votre expérience pour accompagner mes premiers pas, Je
compte sur notre communion dans le collège apostolique pour vivre ce ministère
dont l’un d’entre vous me disait « mission impossible si l’on est seul ».
Monseigneur le nonce apostolique, votre présence est le signe de la communion
de notre église diocésaine avec l’église de Rome et son Evêque le Pape Benoît
XVI.
Pasteurs d’un diocèse de la communion anglicane, de communautés orthodoxes, de
communautés réformées et à travers vous, vous tous Frères qui portez avec nous
le beau nom de chrétien, nous sommes encore séparés, mais unis par un même
baptême et l’écoute de
Diverses religions et communautés de croyants existent sur notre département,
elles pourraient s’ignorer, rester indifférentes les unes aux autres ou
entretenir des suspicions et des peurs. Des « chemins de dialogues » commencent
à exister, dans le respect de la tradition et de la spiritualité de chacun, ils
tissent des liens de fraternités et permettent en découvrant une autre
tradition d’approfondir sa propre foi. Représentants de communautés musulmanes
je veux saluer votre présence, puissions-nous avec nos communautés être des
artisans et des porteurs de la paix de Dieu.
Monsieur le Préfet, Monsieur le président du Conseil Général, Monsieur le Maire
de Chartes et vous élus et membres des services de l’Etat je vous remercie pour
votre présence. Notre société à besoin d’hommes et de femmes qui travaillent à
la justice, au bien commun et au lien social « devoir fondamental que chaque
génération doit affronter » Je me réjouis de voir que de nombreux chrétiens du
diocèse prennent une part active à la vie municipale et à la vie associative
avec leurs concitoyens. Votre présence manifeste aussi que le principe de
laïcité et de séparation des Eglise et de l’Etat n’est pas l’ignorance et le
renvoi dans l’unique sphère privée de l’expression de la foi. Dans les respects
des champs d'actions et des responsabilités, des relations réciproques se sont
tissées depuis des années et j’entends bien les poursuivre.
Vous frères et sœurs du diocèse de Nanterre, vous ses évêques. Cette église m’a
portée et formée et je lui dois une part de ce que je suis, merci de votre
présence et de votre soutien.
Vous mes amis et les membres de ma famille comment vous exprimer tout ce que je
vous dois, tout ce que j’ai reçu de vous dans ce long compagnonnage, alors tout
simplement, merci. Et je n’oublierai pas le conseil de ma maman : surtout Michel
reste humble.
Il me faut maintenant annoncer quelques décisions.
Le Père Laurent Percerou était administrateur, je le nomme vicaire général. Il
a droit à quelques jours de repos bien mérité après ces mois de bonne
administration du diocèse.
Les membres de l’ancien conseil épiscopal sont nommés au conseil épiscopal
jusqu’à la fin de l’année pastorale. Il en va de même pour le conseil épiscopal
élargi pour lequel je nomme deux nouveaux membres : le Père Laurent de
Villeroché et le Père Dominique Aubert.
Le Père Daniel Rambure qui est doyen des Vallées, à sa demande et en
concertation avec le moi et le père Aubert, cessera demain sa responsabilité de
recteur de
Je vous invite maintenant à chanter les merveilles que Dieu fait dans nos vies
en nous laissant entraîner, dans cette Cathédrale qui porte son nom, par le
cantique de Marie,
+ Michel Pansard
Evêque de Chartres.
b- Profanations en série : les villages
bretons s'inquiètent
Sophie de Ravinel
[Le Figaro 07
février 2006]
http://www.lefigaro.fr/cgi/edition/genimprime?cle=20060207.FIG0026
«LORSQUE je suis
arrivé sur les lieux, à 3 heures du matin, j'ai été saisi d'effroi devant la
mise en scène, éclairée par la fournaise.» Une semaine après la destruction et
la profanation de la chapelle de Saint-Guen, Guy Jaouët est encore bouleversé.
Les mots ne sont pas faciles à trouver. Le maire du petit village de
Saint-Tugdual, dans le Morbihan, portait «à bout de bras» et depuis quatre
longues années, la restauration de la chapelle du XVIe siècle qui devait être
inaugurée le 7 juillet prochain.
Dimanche
après-midi avec quelques centaines de personnes, il était sur place, autour des
murs noircis et des tombes abîmées. Le mot d'ordre avait circulé d'autant plus
rapidement dans les églises et par le biais de la presse locale que, la veille,
des inscriptions sataniques avaient été retrouvées, une croix brûlée et un
vitrail brisé dans une chapelle de Guiscriff, à trente kilomètres de là.
En une dizaine de
jours et dans un rayon d'une cinquantaine de kilomètres, plusieurs dégradations
d'édifices religieux ont été commises dont des profanations de tombes avec
inscriptions sataniques. Dans cette région rurale isolée, la tension est
palpable, selon le maire de Saint-Tugdual. «C'était horrible de voir les
statues sorties de la chapelle, fichées la tête en terre ou renversées contre
les tombes abîmées, avec ces trois 6 dessinés, et ces étoiles à cinq branches.
Les gens ont peur, surtout les personnes âgées.» Guy Jaouët admet du bout des
lèvres que «s'il s'agissait de jeunes de la région, ce serait très grave».
Seule une statue
de saint Michel – l'ange qui terrasse Lucifer – est restée en place sur le
pignon est. Il est devenu «le symbole de la renaissance de cette chapelle» qui
sera assurée par l'Association des amis de Saint-Guen.
Peu d'indices sur
les lieux
Pour l'instant,
la gendarmerie aidée des RG poursuit son enquête sur les lieux. Le procureur de
Lorient, Jean-Michel Fretigny, «ne privilégie pas la piste néonazie». Peu
d'indices ont été laissés sur les lieux en dehors des symboles qui, selon lui,
«se rapprochent des milieux sataniques et go thiques». Auteurs d'un ouvrage sur
ces milieux (1), le père Benoît Domergue précise que «le chiffre 666 est celui
que l'on retrouve dans le livre de l'Apocalypse pour désigner la «Bête», l'antéchrist
que certains adorent en attendant son retour». Quant à l'étoile à cinq
branches, «il s'agit du pentacle dans lequel était représentée la tête du bouc
émissaire envoyé dans le désert avec le péché du monde sur son dos, voué au
diable Azazel».
MgrRaymond
Centène, évêque de Vannes, conseille la prudence face à ces «actes de barbarie»
et s'interroge «sur leur nature religieuse, liée au culte satanique». Il était
sur place, dimanche, pour conduire la prière des fidèles. Nicolas Sarkozy lui a
écrit une lettre pour déplorer ces profanations : «Un outrage inacceptable, qui
enfreint le respect dû à la foi.» Mgr Centène prévient : «S'il s'agit de
jeunes, il faudra en tirer les leçons.» «On ne leur apprend pas à être des
héritiers, ils vont se transformer en barbares.»
(1) Culture jeune
et ésotérisme. Éditions Bénédictines.
Nouvelle
profanation de chapelle dans le Morbihan
[Le Figaro 06
février 2006]
http://www.lefigaro.fr/cgi/edition/genimprime?cle=20060206.FIG0015
SATANISME.La
chapelle Saint-Guénaël de Guiscriff (Morbihan) a été la cible ce week-end
d'inscriptions sataniques : croix à l'envers, chiffre 666... Un vitrail a été
brisé et une croix ainsi qu'une étoffe ont été brûlés. C'est la cinquième
profanation en dix jours d'un édifice religieux isolé dans un rayon de trente
kilomètres entre le Finistère et le Morbihan. «Nous étudions les similitudes de
motivation et de façon de faire», note le capitaine de gendarmerie François
Bernard, qui privilégie la piste satanique sans toutefois exclure celle de «petits
malins qui imitent». Il y a une semaine, la chapelle Saint-Guen à Saint-Tugdual
(Morbihan) avait été ravagée par un incendie criminel. Des inscriptions
sataniques avaient été retrouvées sur les lieux. Ces mêmes symboles figuraient
vendredi sur les murs de l'église de Lanvénégen (Morbihan), sur 63 tombes de
Saint-Thurien (Finistère) la semaine précédente et sur un calvaire brisé à
Rosporden (Finistère). «Il est possible que les faits se soient passés en même
temps et que certains aient été constatés avec retard», indique-t-on à la
préfecture du Morbihan, où l'on note que beaucoup d'éléments concordent.
Environ 300 personnes ont prié hier devant les restes de la chapelle Saint-Guen
en présence de l'évêque de Vannes. Dans une lettre adressée mardi au prélat,
Nicolas Sarkozy a évoqué une «scandaleuse agression».