Les Nouvelles
de
Chrétienté
n°43
Le 3 mars 2006
A- L’enseignement de Benoît XVI
A- Le message pour la
21ème journée mondiale de la jeunesse.
B- Le discours sur le Carême de Benoît XVI
a- Le pape renonce à
son titre de patriarche de l'Occident
b-Retraite
spirituelle pour le pape et
c- Le diocèse de Rome se prépare au premier anniversaire de la mort de Jean-Paul II
C- Les événements en Chine
.
L’Agence Zenit annonça le vendredi 24 février l’arrestation de deux prêtres
chinois dans le Hebei
D- Les avancées de l’Islam en Europe
A-
En Angleterre: Quarante pour cent des musulmans britanniques sont favorable à
l’instauration de
B- En France : Une pétition contre l'islamophobie !
E- L’ « anti-racisme », nouveau
totalitarisme
Notre
société en perdition ? Qu’on en juge
a-Le « pacs » : après l’avoir combattu,
b-Une mixité généralisée
G- Les nouvelles de l’Eglise de France
Monseigneur Cattenoz s'en prend à
A- L’enseignement de Benoît XVI
De cet enseignement
nous retiendrons, cette semaine,
principalement deux choses
- son message pour la
journée mondiale de la jeunesse
- et son message de
Carême qu’il prononça à l’occasion de
l’audience générale du mercredi premier
mars, place saint Pierre.
A- Le message pour la 21ème journée
mondiale de la jeunesse.
Cette journée se
tiendra cette année, de par le monde, dans les différentes églises locales, le 9
avril prochain, dimanche des Rameaux. Elle aura pour thème «
"Une lampe sur mes pas, ta
parole,
une lumière sur ma route"
Mais cette parole c’est le Christ,
qui est « le Verbe de Dieu »
Aussi le pape lance-t-il aux jeunes
un appel vibrant de fonder toute leur vie sur le Christ. Il est le principe, le
fondement et le terme de toute existence. Il est le « roc » de la vie
spirituelle. C’est lui qu’il faut connaître, dont il faut méditer la parole et
qu’il faut suivre. Nous retiendrons essentiellement de ce message ce beau
paragraphe :
« Construire votre vie sur le Christ, en accueillant avec joie sa parole et en mettant en pratique ses enseignements: jeunes du troisième millénaire, tel doit être votre programme! Il est urgent que se lève une nouvelle génération d'apôtres enracinés dans la parole du Christ, capables de répondre aux défis de notre temps et prêts à répandre partout l'Évangile. C'est ce que le Seigneur vous demande, ce à quoi l'Église vous invite, ce que le monde – même sans le savoir – attend de vous! Et si Jésus vous appelle, n'ayez pas peur de lui répondre avec générosité, spécialement s’il vous propose de le suivre dans la vie consacrée ou dans la vie sacerdotale. N'ayez pas peur; faites-lui confiance, et vous ne serez pas déçus ! »
Cette parole est
conservée dans l’Eglise, comme une « perle précieuse »
« Les Apôtres ont écouté la parole de salut et l'ont transmise à leurs successeurs comme une perle précieuse conservée, en toute sûreté, dans l'écrin de l'Église: sans l'Église, cette perle risque de se perdre ou de se briser »
Cette
parole se trouve avec certitude dans l’Eglise. Seule l’Eglise en peut donner la
juste interprétation.
Aussi
faut-il aimer et
« Chers jeunes, aimez
Cette parole de vérité que nous
cherchons à connaître et à aimer, est
capable de nous rendre libre
« Le Verbe incarné, Parole de Vérité, nous rend libres et oriente notre liberté vers le bien…. La présence aimante de Dieu, à travers sa Parole, est une lampe qui dissipe les ténèbres de la peur et qui éclaire le chemin, même dans les moments les plus difficiles. »
Aussi
encourage-t-il les jeunes à la pratique de la « lectio divina », puis à la méditation, puis à la prière, puis
à la contemplation. Programme, oh combien ! sérieux.
« Chers jeunes, je vous exhorte
à devenir des familiers de
N’est-ce pas un beau programme qui est capable d’enthousiasmer tous les jeunes, même les jeunes du MJCF. Ne pourraient-ils pas s’ouvrir à cette pensée du pape au lieu de vivre dans l’hostilité, la critique « amère »…Qu’ils sachent prendre ce qui est bon…Faut-il encore avoir un cœur ouvert.
Voici
le message dans son intégralité tel que donné sur le cite du Vatican.
MESSAGE
DU SAINT-PÈRE BENOÎT XVI
AUX JEUNES DU MONDE A L’OCCASION
DE
"Une lampe sur mes pas, ta parole,
une lumière sur ma route" (Ps 118 [119], 105)
Chers jeunes!
C’est avec joie que je m’adresse à vous qui vous préparez à
Le thème que je propose à votre méditation est un verset du Psaume 118 [119]
« Une lampe sur mes pas, ta parole, une lumière sur ma route » (v.105). Le
bien-aimé Jean-Paul II a commenté ainsi ces paroles du Psaume: « Celui qui
prie se répand en louanges de
Les Apôtres ont écouté la parole de salut et l'ont transmise à leurs successeurs
comme une perle précieuse conservée, en toute sûreté, dans l'écrin de l'Église:
sans l'Église, cette perle risque de se perdre ou de se briser. Chers jeunes,
aimez
L'Auteur de la lettre aux Hébreux écrit: « Elle est vivante, la parole de
Dieu, énergique et plus coupante qu'une épée à deux tranchants; elle pénètre
au plus profond de l’âme jusqu'aux jointures et jusqu’aux moelles ; elle juge
des intentions et des pensées du cœur » (4, 12). Il convient de prendre au
sérieux l'exhortation à considérer la parole de Dieu comme une « arme » indispensable
au combat spirituel; elle agit efficacement et porte du fruit si nous apprenons
à l'écouter, pour ensuite lui obéir. Le Catéchisme de l’Église Catholique
explique: « Obéir (ob-audire) dans la foi, c'est se soumettre librement à
la parole écoutée, parce que sa vérité est garantie par Dieu,
Chers jeunes, je vous exhorte à devenir des familiers de
Saint Jacques nous avertit: « Mettez
Construire votre vie sur le Christ, en accueillant avec joie sa parole et
en mettant en pratique ses enseignements: jeunes du troisième millénaire,
tel doit être votre programme! Il est urgent que se lève une nouvelle génération
d'apôtres enracinés dans la parole du Christ, capables de répondre aux défis
de notre temps et prêts à répandre partout l'Évangile. C'est ce que le Seigneur
vous demande, ce à quoi l'Église vous invite, ce que le monde – même sans
le savoir – attend de vous! Et si Jésus vous appelle, n'ayez pas peur de lui
répondre avec générosité, spécialement s’il vous propose de le suivre dans
la vie consacrée ou dans la vie sacerdotale. N'ayez pas peur; faites-lui confiance,
et vous ne serez pas déçus !
Chers amis, avec cette XXIe Journée mondiale de
Chers jeunes, dès maintenant, dans un climat d'écoute permanente de la parole
de Dieu, invoquez l'Esprit Saint, Esprit de force et de témoignage, pour qu'il
vous rende capables de proclamer sans peur l'Évangile jusqu'aux extrémités
de la terre. Que Marie, présente au Cénacle avec les Apôtres dans l'attente
de
Du Vatican, le 22 Février 2006, Fête de
BENEDICTUS PP. XVI
B- son discours sur le Carême
Le Mercredi 1er mars 2006,
Benoît XVI a prononcée en italien un discours lors de l’audience générale de ce mercredi
matin, tout consacré au Mercredi des Cendres.
Qu’est-ce que le Carême :
« Il s'agit d'un temps favorable, où l'Eglise invite les chrétiens à prendre une conscience plus vive de l'œuvre rédemptrice du Christ et à vivre plus profondément leur Baptême ».
Les quarante jours de Carême
nous « rappellent « plusieurs des événements qui ont rythmé la vie et l'histoire de l'antique Israël, en nous en re-proposant également la valeur de paradigme », c’est-à-dire d’exemple, de modèle.
Et
le pape rappelle que tous ces événements ont eu une heureuse conclusion:
- « pensons, par exemple, aux quarante jours du déluge universel, qui
débouchèrent sur le pacte de l'alliance scellée par Dieu avec Noé, et ainsi,
avec l'humanité »,
- « pensons aux quarante jours
passés par Moïse sur le Mont Sinaï, qui furent suivis par le don des tables de
- « pensons aux quarante jours
que jésus passa dans le désert, en
priant et en jeûnant, avant d'entreprendre sa mission publique » qui, à
travers le Croix, s’acheva par
Que ces exemples nous servent à marcher vaillamment dans ce carême : il peut avoir même « gloire » :
« Nous aussi, nous entreprenons
aujourd'hui un chemin de réflexion et de prière avec tous les chrétiens du
monde, pour nous diriger spirituellement vers le Calvaire, en méditant sur les
mystères centraux de la foi. Nous nous préparerons ainsi à faire l'expérience,
après le mystère de
Là
aussi, le Pape nous invite à nous mettre à l’écoute de
Voici le texte intégral de ce discours.
Chers
frères et sœurs,
Aujourd'hui, avec la liturgie du Mercredi des Cendres, commence l'itinéraire
quadragésimal de quarante jours, qui nous conduira au Triduum pascal, mémoire
de la passion, de la mort et de la résurrection du Seigneur, cœur du mystère
de notre salut. Il s'agit d'un temps favorable, où l'Eglise invite les chrétiens
à prendre une conscience plus vive de l'œuvre rédemptrice du Christ et à vivre
plus profondément leur Baptême. En effet, en cette période liturgique, le
Peuple de Dieu, depuis les premiers temps, se nourrit avec abondance de
De par sa durée de quarante jours, le Carême possède une force évocatrice
indéniable. Il entend en effet rappeler plusieurs des événements qui ont rythmé
la vie et l'histoire de l'antique Israël, en nous en re-proposant également
la valeur de paradigme: pensons, par exemple, aux quarante jours du déluge
universel, qui débouchèrent sur le pacte de l'alliance scellée par Dieu avec
Noé, et ainsi, avec l'humanité, et aux quarante jours passés par Moïse sur
le Mont Sinaï, qui furent suivis par le don des tables de
On accomplit aujourd'hui, dans toutes les communautés paroissiales, un geste
austère et symbolique: l'imposition des cendres. Ce rite est accompagné par
deux formules riches de sens, qui constituent un appel pressant à se reconnaître
pécheurs et à retourner à Dieu. La première formule dit : « Souviens-toi que
tu es poussière, et que tu retourneras à la poussière » (cf. Gn 3, 19). Ces
paroles, tirées du livre de
Dans les épreuves de la vie et face à chaque tentation, le secret de la victoire
réside dans l'écoute de
En nous rapprochant de Dieu, le chemin quadragésimal nous permet de poser
sur nos frères et leurs besoins un regard nouveau. Celui qui commence à voir
Dieu, à regarder le visage du Christ, contemple également son frère avec un
autre regard. Il découvre son frère, son bien, son mal, ses nécessités. C'est
pourquoi le Carême, comme écoute de la vérité, est un moment favorable pour
se convertir à l'amour, car la vérité profonde, la vérité de Dieu, est dans
le même temps amour. En nous convertissant à la vérité de Dieu, nous devons
nécessairement nous convertir à l'amour. Un amour qui sache adopter l'attitude
de compassion et de miséricorde du Seigneur, comme j'ai voulu le rappeler
dans le Message pour le Carême, qui a pour thème les paroles évangéliques:
«Voyant les foules, Jésus eut pitié d'elles » (Mt 9, 36). Consciente de sa
mission dans le monde, l'Eglise ne cesse de proclamer l'amour miséricordieux
du Christ, qui continue à tourner son regard plein d'émotion vers les hommes
et les peuples de tous les temps. « Face aux terribles défis de la pauvreté
d'une si grande part de l'humanité — ai-je écrit dans le Message de Carême
mentionné ci-dessus —, l'indifférence et le repli sur son propre égoïsme se
situent dans une opposition intolérable avec le « regard du Christ ». La prière,
le jeûne et l'aumône, que l'Eglise propose de manière spéciale dans le temps
du Carême, sont des occasions propices pour se conformer à ce « regard »»,
au regard du Christ, et nous voir nous-mêmes, l'humanité et les autres, avec
ce regard. Dans cet esprit, nous entrons dans le climat d'austérité et de
prière du Carême, qui est véritablement un climat d'amour pour nos frères.
Que ce soient des jours de réflexion et d'intense prière, au cours desquels
nous nous laissons guider par
Que Marie,
a- Le pape renonce à son titre de patriarche de
l'Occident
L’Apic nous
donne cette information
Rome: La titulature pontificale est allégée par Benoît XVI
Rome, 1er mars 2006 (Apic) Le pape Benoît XVI a allégé la titulature des papes. Il ne sera plus patriarche de l’Occident révèle mercredi la presse italienne. Dans L’Annuaire pontifical 2006, présenté au pape le 18 février dernier et mis en vente à la mi-mars, Benoît XVI a ainsi décidé de se séparer de l’un des 9 titres traditionnels attribués au pape.
L’Annuaire pontifical désigne traditionnellement le
pape comme: évêque de Rome, vicaire de Jésus-Christ, successeur du prince des
apôtres, souverain pontife de l’Eglise universelle, patriarche de l’Occident,
primat d’Italie, archevêque métropolite de la province romaine, souverain de
l’Etat de
Benoît XVI a ainsi décidé d’abandonner le titre de 'patriarche de l’Occident', ont confirmé des sources vaticanes à l'Agence I.Media, partenaire romain de l'Apic. Le terme de patriarche pour le pape a été rarement employé depuis le Grand schisme d’Occident de 1054 qui sépara définitivement catholiques et orthodoxes. Le théologien et cardinal Yves Congar estimait qu’il ne s’agissait pas d’un titre pontifical à proprement parler. Pour les orthodoxes, la carte de l’autorité ecclésiale était dessinée par cinq patriarcats originaux: Rome, Constantinople, Alexandrie, Antioche et Jérusalem. Le titre de patriarche n’entra d’ailleurs dans la titulature du pape qu’en 1870, à l’occasion du Concile Vatican I. De nombreux théologiens catholiques estimaient que cette appellation n’avait aucun fondement historique et théologique et demandait la radiation de cette appellation de la titulature officielle des papes. D’autant plus qu’elle était réductrice à l’Occident.
Le choix opéré par Benoît XVI intervient alors que le dialogue théologique avec les Eglises orthodoxes se concentre particulièrement sur le primat du pape au sein de la chrétienté. L’abandon du titre de 'patriarche de l’Occident' pourrait être interprété comme la mise en avant des prétentions universelles du souverain pontife. Paul VI avait déjà voulu renforcer cette vocation universelle en signant toutes les constitutions et textes du concile Vatican II par la mention "Episcopus catholicae Ecclesiae", signifiant que l’évêque de l’Eglise locale de Rome était avant tout le pasteur de l’Eglise universelle.
Un brin d'histoire
Au cours des siècles, la titulature des souverains pontifes a beaucoup évolué selon la perception et l’exercice de leur pouvoir et de l’autorité apostolique. L’appellation même de 'pape', le terme le plus populaire pour désigner les évêques de Rome, n’était pas à l’origine un privilège exclusif. Il désignait alors tous les évêques. Ce n’est qu’au 11e siècle que Grégoire VII (1073-1085) par un "dictatus papae" décréta que le titre de pape serait réservé au successeur de Pierre sur le siège de Rome: "Quod hoc unicum est in mundi" (parce qu’il est unique au monde, ndlr).
Le premier titre de Benoît XVI, celui d’'évêque de Rome', désigne la fonction primordiale du pape, élu du clergé romain (les cardinaux réunis en conclave sont titulaires d’une église de Rome). Le plus riche de ses titres est sans doute celui de 'vicaire de Jésus-Christ', de représentant sur terre de Jésus. Il est apparu au 5e et 6e siècles. Il ne définit pas un pouvoir, mais indique la manifestation de l’action transcendante du Christ. C’est pourquoi il était au début appliqué à tous les évêques, voire aux prêtres et aux rois. Le titre ordinaire pour l’évêque de Rome restant pendant longtemps celui de vicaire de Pierre.
Un terme à éviter
A partir du 12e siècle, les prétentions des papes à une autorité radicale et plus étendue que celle des autres évêques se développant, Innocent IV (1234-1254) alla même jusqu’à utiliser le terme de 'vicaire de Dieu'. Six siècles plus tard, le concile Vatican I établit définitivement le primat de la juridiction remise à Pierre et à ses successeurs à Rome. Vatican II confirma le titre de 'vicaire du christ', en même temps que ceux de 'successeur de Pierre' et de 'souverain pontife'. Pourtant, la constitution Lumen Gentium affirme l’idée de la présence active du christ pour le corps épiscopal dans son ensemble. Le futur cardinal Yves Congar estimait alors que le terme de 'vicaire du Christ' pris séparément était "à éviter". Il est pourtant mis en avant dans L’Annuaire pontifical écrit en gras et dans une police plus large.
Le terme de 'souverain pontife' trouve ainsi ses origines à la fin du 5e siècle. C’était à l’origine un titre païen porté par les empereurs romains, qui l’abandonnèrent alors. Dans l’Eglise, ce titre pouvait au début être attribué à tous les évêques métropolitains. C’est une nouvelle fois au 11e siècle que les papes s’en réservent l’usage exclusif. L’adjonction des termes 'de l’Eglise universelle' est récente.
L’expression de 'serviteur des serviteurs de Dieu', que l’on trouve chez saint Augustin et saint Benoît, n’est pas non plus réservée au pape avant le 13e siècle. Elle manifeste cependant la primauté pontificale, comme l’a souligné le concile Vatican II, au titre de la collégialité.
Quant aux titres de 'Primat d’Italie', d’'archevêque et
métropolite de la province romaine' et de 'souverain de l’Etat de
b- Retraite spirituelle pour le pape et
Les exercices spirituels de Carême pour le pape et la
curie romaine débuteront, comme c’est la tradition, le premier dimanche de
carême, soit dimanche prochain, 5 mars. Benoît XVI en a confié la prédication
au patriarche émérite de Venise, le cardinal Cé.
Le cardinal Cé est né en 1925. Il a été ordonné prêtre en 1948 et évêque en
1970. Il a été nommé patriarche de Venise en 1978 et Jean-Paul II l’a « créé »
cardinal en 1979. Il est patriarche émérite de Venise depuis le 5 janvier 2002.
Le cardinal Cé consacre sa retraite active à la direction spirituelle et à la
prédication de retraites à des évêques, des prêtres, des religieux et aux
laïcs, et il s’est toujours montré soucieux de la formation spirituelle des
baptisés.
Récemment, il a doté le diocèse de Venise de la maison de spiritualité « Maria
Assunta », de Cavallino, où il accueille et soutient des centaines de personnes
chaque année, lors des retraites diocésaines.
La retraite prêchée par le cardinal Marco Cé aura pour thème: « Marcher vers
La retraite commencera à 18 h par l’adoration eucharistique, suivie des vêpres,
d'une méditation et de la bénédiction eucharistique.
On peut s’unir à la retraite du pape et de ses collaborateurs chaque jour. Le
programme sera le suivant : 9 h laudes et méditation, 10 h 15 office de tierce
et méditation ; 17 h méditation et 17 h 45 vêpres, adoration et bénédiction
eucharistique.
La retraite s’achèvera le samedi suivant, 11 mars, le matin par les laudes et
une dernière méditation.
Durant cette retraite, pas d’audiences pontificales ni d'audience générale le
mercredi 8 mars.
c- Le diocèse de Rome
se prépare au premier anniversaire de la mort de Jean-Paul II
Le cardinal vicaire de Rome Camillo
Ruini a annoncé, le dimanche 26 février 2006
que le premier anniversaire de la mort du serviteur de Dieu Jean-Paul II
serait marqué à Rome par deux rendez-vous importants : la récitation du
chapelet place Saint Pierre le dimanche 2 avril, et la messe dans la basilique
Saint Pierre, le 3 avril.
Le cardinal Ruini a annoncé ces initiatives par l’intermédiaire d’une lettre
adressée le 22 février à tous les curés, supérieurs religieux et fidèles du
diocèse de Rome.
« Dimanche 2 avril, à 21.00 nous nous rassemblerons place Saint Pierre pour
réciter le chapelet et revivre le climat de prière intense qui accompagna le
pape Jean-Paul II pour sa rencontre définitive avec le Seigneur : le Saint-Père
Benoît XVI saluera ensuite les personnes présentes, de la fenêtre de son bureau
», écrit le cardinal Ruini.
« Lundi 3 avril, à 17.30, nous nous réunirons dans la basilique Saint Pierre au
Vatican pour participer à la messe que le pape Benoît XVI célébrera en mémoire
de son regretté prédécesseur », précise par ailleurs le cardinal vicaire de
Rome »
L’Agence Zenit annonça
le vendredi 24 février l’arrestation de deux prêtres chinois dans le Hebei
ROME, Vendredi 24 février 2006 (ZENIT.org) – Deux jeunes prêtres catholiques
de l’Eglise clandestine ont été arrêtés dans la province chinoise du Hebei, a
annoncé le 23 février
Il s’agit du P. LU Genjun, 44 ans, et du P. GUO Yanli, 39 ans, du diocèse de
Baoding, arrêtés par des agents de la sécurité chinoise la semaine dernière,
le 17 février, alors qu’ils attendaient un ami à la gare de Baoding.
Le P. GUO a été transféré au centre de détention du district de Xushui et le
P. Lu en un lieu inconnu. On ne sait rien d’autre sur les raisons de leur
arrestation, indique la même source.
Le P. Lu a déjà été arrêté le dimanche des Rameaux 1998 (5 avril), pour une
courte période, et une nouvelle fois un peu avant Pâques en 2001: trois ans de
détention dans le district de Gao Yang, un camp de travail du Hebei. Peu après
sa libération, il était à nouveau arrêté, le 14 mai 2004. Il avait été ordonné
prêtre en 1990.
Le P. Guo, qui semble avoir été arrêté pour la première fois, a été ordonné
prêtre en 1998.
Quant à l’évêque Jia Zhiguo, 70 ans, il a été arrêté le 8 novembre 2005, et il
est toujours en prison, en un lieu inconnu. Il est évêque depuis 1980. Il a
été auparavant emprisonné pendant près de 20 ans, et a été sous étroite
surveillance pendant de nombreuses années. Il accueillait dans sa maison
quelque 100 orphelins handicapés. C’est au moins la 8e fois qu’il est arrêté
depuis janvier 2004.
Selon l’AFP, lors d'une conférence de presse jeudi à Hong Kong, l'archevêque
de Hong Kong Joseph Zen Ze-kiun, 74 ans, a estimé - au lendemain de l’annonce
de sa nomination comme cardinal par le pape Benoît XVI, mercredi 22 février -
que sa promotion confirmait l'intérêt de Benoît XVI pour le sort de l'Eglise
catholique dans le géant asiatique.
Le pape « a démontré qu'il accorde beaucoup de valeur à
De son côté, les autorisés ont recommandé « aux personnalités religieuses de
ne pas se mêler de politique ».
« Nous avons pris note que Joseph Zen a été nommé cardinal par le Vatican », a
déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Liu Jianchao,
lors d'un point de presse régulier, indique la même source.
D- Les avancées de l’Islam en Europe
A- En Angleterre: Quarante pour cent des musulmans
britanniques sont favorable à l’instauration de
Sous ce
titre et a propos de ce sondage , le Bulletin d’André Noël, n° 1992, fait ce
judicieux commentaire
Selon un sondage ICM publié le dimanche 19 février par le Sunday
Telegraph, quatre musulmans de Grande-Bretagne sur dix souhaitent que la
charia (loi islamique) soit instaurée dans les zones du pays où leur
communauté est majoritaire. Ce qui veut dire lapidation des femmes adultères,
amputation des mains des voleurs, et autres gamineries du même acabit..
D'après la même enquête, un musulman sur cinq dit «
avoir de la sympathie pour les sentiments et les motivations » des quatre
kamikazes auteurs des attentats du 7 juillet 2005 à Londres (56 morts et
700 blessés). Le moins qu’on puisse dire, c’est que les résultats
de ce sondage reflètent une nette radicalisation d'une partie des musulmans
du royaume. C'est l'avis des « sondeurs » qui suivent depuis plusieurs
années l'évolution de cette communauté. C'est
aussi l'opinion des principaux intéressés. 60 % d'entre eux
pensent que leur communauté est plus « aliénée » à l'égard de la société
britannique qu'il y a un an, et 46 % croient qu'elle est plus « radicale ».
Sir Iqbal Sacranie, secrétaire général du Conseil musulman
de Grande-Bretagne, la principale association communautaire, voit dans ces
chiffres la preuve du « degré d'attachement » de ses coreligionnaires à «
un mode de vie régi par une éthique islamique ». Mais ils expriment
aussi, selon lui, « la large opposition des musulmans britanniques
à la prétendue guerre contre le terrorisme ». S’il passe, lui,
pour un « modéré » que faut-il attendre des extrémistes ? Nombre de jeunes
musulmans de Grande-Bretagne éprouvent compassion, solidarité
et colère face au sort réservé à leurs frères, acteurs ou
victimes de plusieurs grands conflits dans le monde : Cachemire, Palestine,
Afghanistan ou Irak. Ces sentiments conduisent au mieux à un militantisme
radical, au pire à l'action terroriste, comme celle menée par les kamikazes le
7 juillet 2005, pourtant apparemment bien « intégrés » ! Ils entraînent aussi
une grande partie des musulmans à adopter des vues politiques très différentes de
celles de la majorité des Britanniques. Selon un sondage du Times paru
il y a deux semaines, 53 % des musulmans estiment que « la communauté juive
de Grande-Bretagne a trop d'influence sur la conduite de la diplomatie »
et 52 % seulement approuvent le droit à l'existence pour l'Etat d'Israël. Beaucoup
d'entre eux cherchent à cultiver leur « différence » dans un repli sur leur
identité musulmane, qui satisfait leur besoin d'appartenance. Ce comportement
ne fait que renforcer le sentiment qu'ils ont d'être marginalisés.
Depuis le 7 juillet, le gouvernement britannique s'efforce,
avec le soutien apparent des chefs de la communauté musulmane, d'apaiser
les frustrations des jeunes et d'encourager leur intégration civique. En vain !
Cette politique n'a jusqu'ici guère porté ses fruits, comme
l'a reconnu, au vu du dernier sondage, le ministre de l'intérieur Charles
Clarke. C’est que ces musulmans-là ne veulent pas être « intégrés » ;
ils veulent plutôt désintégrer la société qui les a accueillis pour lui
substituer une société islamique. Quand ils seront devenus majoritaires, un
jour certainement puisque le pays appartiendra à ceux qui font des enfants,
ils y instaureront à
coup sûr la loi islamique Si l’on effectuait en France un
sondage similaire, il est plus que probable que le résultat n’en serait guère
différent » P.R.
B- En France : Une pétition contre
l'islamophobie !
a-Le
Salon Beige et Michel Janva donnent
cette information :
Comme
nous vous l'avions annoncé, l'affaire des dessins de Mahomet répondait à
une stratégie de victimisation de
l'islam, destinée à renforcer la
pénétration musulmane en Occident, au moyen notamment d'instauration
de lois contre l'islamophobie. Pendant que l'OCI mène son combat auprès des
instances internationales, une pétition circule actuellement,
lancée par le CFCM, l'UOIF et quelques
autres associations musulmanes, réclamant à Chirac une "loi contre
le Blasphème" :
"Pour
aller de façon concrête dans le sens de vos déclarations récentes qui ont témoigné
de votre volonté, Monsieur le Président de
La pétition a
déjà été
signée par plus de 3800 personnes. Le voile est levé sur la manipulation
dont la seule réelle victime reste l'Occident.
b-
Réflexion au sujet du défilé parisien du
dimanche 26 février 2006.
Sur ce défilé, Jean Madiran, dans Présent du 2 mars
écrit :
« Vers l’indignité nationale pour les anti-islamistes »
On attend toujours le désaveu du
cardinal Lustiger
Cela va faire maintenant deux
fois quarante-huit heures que l’on attend le désaveu du Cardinal. Et l’on ne
voit toujours rien venir. Il a pourtant participé au défilé parisien de
dimanche dernier (Présent du 28), il y a manifesté sa « solidarité », et
il ne s’est toujours pas désolidarisé des violences, d’une grave portée morale,
qui ont marqué cette manifestation.
Pour mesurer l’exacte portée morale et politique des
violences subies par Philippe de Villiers et Guillaume Peltier, dirigeants du
Mouvement pour
Je sais bien qu’on va me répondre que c’était une
formulation hypocrite, dans un texte s’exprimant par ailleurs selon le
vocabulaire et les clichés habituels des idéologies gauchistes. Mais ce ne
serait là qu’une supposition hypercritique. Même dans l’hypothèse où elle
comporterait une part de vérité, il n’en demeure pas moins qu’un tel énoncé a
logiquement des implications inévitables. Quand on invite « tous les citoyens
», « tous les Français », et que l’on exclut des invités, c’est forcément qu’on
les désigne comme déchus de la nationalité française et privés de leur qualité
de citoyens ; ou en tout cas, comme méritant une telle déchéance. Qu’on ne dise
pas que ce n’était point l’intention des responsables. Intention ou pas,
l’exclusion en elle- même comporte son verdict, et son discrédit.
Selon le texte de l’appel, la manifestation de dimanche
était organisée par
Le cas de Guillaume Peltier est sans doute le plus
extraordinaire. Son exclusion a été prononcée en raison du fait qu’il est «
un ancien membre du Front national ». Ceux qui rejettent le Front
national comme indigne devraient donc, semblet- il, féliciter et non pas
condamner celui qui l’a quitté. Non pas. L’indignité nationale doit frapper non
seulement les membres et sympathisants du FN, mais aussi ceux qui ne le sont
plus. Cela risque de faire beaucoup de monde en France…
Quant à Philippe de Villiers, si l’on a voulu l’exclure
c’est, selon la parole autorisée de François Hollande (rapportée par Le
Monde), parce qu’« il a tenu des propos d’intolérance », ce
qui est très vague, mais ce qui est très mal. Il faudrait donc, pour être un «
citoyen » et un « Français », pouvoir présenter un billet de confession laïque,
certificat de bonnes mœurs selon la morale socialiste ? François Hollande n’ose
pas dire la seule, la vraie raison : Philippe de Villiers est « intolérant »
parce qu’il a voulu attirer l’attention publique sur l’islamisation progressive
de
Ces manigances sont méprisables, mais elles sont efficaces.
Ce sont les mêmes qui ont abouti à une situation où l’on évite de parler
librement du sionisme, du judaïsme,
etc., car on ignore où passe exactement, sur de tels
sujets, la frontière entre le permis et le défendu : pour le savoir il faudrait
avoir étudié toute une législation répressive et
toute une jurisprudence variable, et encore on ne serait
sûr de rien. Alors la plupart préfèrent se taire, parce qu’on ne peut pas dire
où commence vraiment le délit pénalement punissable de « xénophobie ». Il en va
déjà de même pour
celui d’« homophobie »,
Et pourtant un chrétien ne peut pas croire que Dieu se soit
révélé selon ce qu’en dit Mahomet ; un chrétien ne peut que refuser à Mahomet
toute crédibilité ; un chrétien
ne peut ignorer qu’il y a là une immense tromperie. Mais
voyez la situation : cela non plus, ce n’est pas le cardinal Lustiger qui le
dira.
JEAN MADIRAN
Si les gouvernements européens ne changent pas rapidement
de politique, le sang coulera un jour prochain en Europe !
E-
L’ « anti-racisme », nouveau totalitarisme
Le salon Belge, du 3
mars, donne, avec bonheur, ce texte de Rioufol
a-« Rioufol s'en prend
aux antiracistes
Dans Le Figaro, Rioufol dénonce le "sectarisme des
mouvements antiracistes" :
"Ils répugnent à désigner le racisme et le sexisme
des cités et diabolisent ceux qui s'en inquiètent. D'autres bons apôtres en
arrivent même à alimenter la haine, en accréditant des ressentiments antijuifs
importés du conflit israélo-palestinien. (...) Mais l'imposture se révèle
: l'opinion n'est dupe ni de la lucidité des belles âmes (elles n'auront pas
bronché après le lynchage de Jean-Claude Irvoas qui photographiait un
réverbère), ni de leur effarement devant les repliements ethniques qu'elles
auront suscités en soutenant une massive immigration extra-européenne. Les
responsables de bien des régressions s'affligeaient dimanche d'une amoralité
encouragée par leur laxisme. Ces idéologues ne sont plus crédibles. Ils
donnent raison à Alain Finkielkraut quand il dit que l'antiracisme sera le
communisme du XXIe siècle. Il y a du totalitarisme dans cette
doctrine officielle accordant aux «minorités visibles» l'excuse de
l'opprimé et interdisant les vérités dérangeantes. (...) Il serait utile
d'entendre les donneurs de leçons de respect se préoccuper des paroles des
rappeurs."
b-Dejà, dans ses nouvelles du 2 mars, le Salon Belge donnait les
propos de Finkielkraut
Finkielkraut dénonce le racisme anti-blanc
Suite à l'assassinat d'un gendarme sur l'île de St
Martin, Alain Finkielkraut s'insurge contre le silence complice des
autorités françaises : "Le premier ministre aurait dû assister aux
obsèques ! Mais les autorités et les médias pensent surtout à ne pas
faire de vagues. Pourquoi ? Parce que l'antiracisme officiel ne veut pas
entendre parler du racisme antifrançais ou anti-Blancs ? Parce que l'humeur
est à la repentance, à la dénonciation des crimes de l'esclavage ou de la
colonisation, non à la stigmatisation des descendants des victimes ? Parce que
nous entrons en période électorale, que, comme l'ont montré les récentes
manifestations contre le ministre de l'Intérieur, les Antillais sont en
effervescence et que l'on ne veut pas les «braquer» davantage ? Sans doute...
(...)
Finkielkraut est décidément un véritable penseur libre !
Notre
société en perdition ?
Qu’on en
juge
a-Le
« pacs » : après l’avoir combattu,
Le bulletin d’André Noël, dans son numéro 1992, nous donne
ce bon commentaire sur l’évolution du Pacs en France. :
« A l’époque, le député (UDF) Henri Plagnol voyait
dans le pacs un « contrat de bon plaisir ».
Quand donc trompaient-il les Français ou se trompaient-ils
eux-mêmes ? Hier, quand ils dénonçaient le pacs ou, aujourd’hui, quand ils
veulent en enrichir le dispositif ?
Ce dernier mardi, 21 février, l'Assemblée nationale a
examiné, à l'occasion du débat sur les successions et les libéralités, une
série d'amendements déposés par le garde des sceaux, Pascal Clément. Reprenant
en partie les conclusions d'un rapport rédigé en 2004 ainsi que les
propositions de la mission sur la famille de l'Assemblée, le ministre a souhaité
modifier le régime patrimonial des pacsés et notamment augmenter les droits
du partenaire survivant. Il propose également de transformer symboliquement le
pacs en lui conférant une vraie forme d'union au point d’en
faire mention en marge de l'acte de naissance. Le pacsé ne
sera donc plus considéré comme un célibataire. En quoi le pacs va-t-il donc
désormais se différencier du mariage ?
On nous avait dit – à l’époque – que ce contrat était
désiré par nombre de « couples » hétérosexuels ou homosexuels.
Rien de tel ! Pas de ruée (vers l’or des successions ?)
Depuis son entrée en vigueur, en 1999, le Pacs n’a rencontré qu’un modeste
succès : 200 000 pacs seulement ont été conclus en six ans, soit
deux fois moins que de mariages en un an. Mais, hélas ! nous avons fait école :
en
A défaut de « mariage homo », le pouvoir libéral s’efforce
de faire du pacs un quasi- mariage. La réforme Clément s’efforce de « protéger
» le compagnon ou la compagne du défunt. Il pourrait ainsi bénéficier de
l'attribution préférentielle du logement et y résider pendant un an. Le lobby
gay ne s’y trompe pas : « Ces dispositions viennent approfondir le
sens du pacs, qui est né au moment où les homosexuels étaient confrontés à
nombre de décès en raison du sida », note Alain Piriou, porte-parole
de l'Interassociative-LGBT qui organise tous les ans
Derrière ce débat sur
le développement des droits liés au Pacs, se profile une controverse –
plus politique celle-là – sur le « mariage » homosexuel. Depuis l'adoption du
pacte, le contexte européen a profondément changé. Quatre pays – l'Espagne, les
Pays-Bas,
Peut-être la droite s’opposera-t-elle – dans un premier
temps – à ce « mariage » ? Gageons qu’elle ne tardera pas ensuite à s’y rallier
quand elle sera au pouvoir… comme elle l’a fait pour le pacs lui-même » !
On sait comment la cité de Sodome et Gomors fut châtier de ses
péchés par le Très Haut lorsque la mesure fut comble !
b-Une mixité généralisée
Sur
ce sujet, Jean Madiran, dans Présent du vendredi 3 mars propose de bonnes réflexions dans son article intitulé :
« Gare
au culte dévastateur de la mixité généralisée »
On
ne le sait pas assez, ou même on ne le sait pas du tout : depuis la nouvelle
loi du 15 mars 2004 sur la laïcité, la mixité fait désormais légalement partie
du « principe de laïcité », à ce titre elle est subrepticement devenue
obligatoire sans que l’opinion publique s’en soit aperçue.
Au sens obvie, la « mixité » désigne d’une part le mélange scolaire des garçons et des filles ; d’autre part, le mélange des confessions religieuses et des contenus éducatifs dans les
mariages mixtes ». Ces mixités existaient depuis longtemps comme un fait accidentel et non comme la règle imposée par une idéologie. Elles n’étaient ni moralement interdites ni politiquement obligatoires. Simplement, elles comportaient des risques, à estimer au cas par cas.
La mixité scolaire entre garçons et filles est relativement récente. Elle cessait en général à partir de la classe de sixième. Les mariages sont dits mixtes lorsque les époux n’ont pas la même confession religieuse. L’Eglise les déconseille à cause des dangers qu’ils comportent ; mais c’est aux conjoints qu’il appartient d’en décider ; ils sont admis à condition d’un engagement sur l’éducation catholique des enfants. Les risques d’un mariage mixte sont particulièrement aggravés quand il s’agit pour une chrétienne d’épouser un mahométan. En raison de l’immense afflux en Europe de populations musulmanes, l’épiscopat italien met en garde avec insistance les chrétiennes contre les dangers inhérents à un tel mariage : répudiation, polygamie, interdictions religieuses, garde et éducation des enfants, droit d’hériter. On attend toujours que l’épiscopat français en fasse autant.
Mariages mixtes et mixité scolaire relèvent de ce que nous avons appelé la mixité restreinte.
L’exposé
des motifs de la loi du 15 mars
Jusque dans l’éducation physique et sportive, une mixité égalitaire ! On n’y arrivera pas : il n’y aurait plus, en athlétisme comme au tennis, aucune distinction entre les compétitions masculines et féminines, et les équipes de rugby ou de football, bien qu’en nombre impair, comporteraient autant de filles que de garçons… On se rassurera en observant que l’exposé des motifs d’une loi ne fait pas partie de la loi et n’est pas la loi. C’est vrai. Mais c’est l’esprit selon lequel la loi a été fabriquée et sera appliquée. L’idéologie qui inspire cette mixité généralisée s’imagine que les différences entre garçons et filles ne sont pas naturelles mais culturelles : c’est-à-dire artificiellement fabriquées par une instruction et une éducation séparées, qui établissent une « discrimination » insupportable.
Entre
les femmes et les hommes, l’égalité doit alors être totale, ce qui rendra
apparemment « naturelle » l’homosexualité, dont la promotion morale et
juridique, grâce à la loi du 31 décembre 2004 sur
Ne
supportant aucune limite, la mixité généralisée étend son égalitarisme
confusionnel au mélange universel des ethnies, des cultures, des civilisations,
des religions. Mettant hors la loi toutes les formes de distinction, elle
est ce que l’on peut imaginer de plus antichrétien, car la structure
de l’Eglise est celle d’une hiérarchie de discriminations : les femmes
n’y ont pas accès au sacerdoce, les laïcs y ont un rang inférieur aux
clercs, les religieux ont le privilège d’une exemption qui les soustrait
en partie à l’autorité de l’évêque diocésain, les excommuniés (par
exemple les auteurs et complices d’avortements) sont privés des
sacrements ; bref, une pyramide d’inégalités protectrices, comme
dans
toute
société humaine.
JEAN MADIRAN
G- Les nouvelles de l’Eglise de France
Monseigneur Cattenoz
s'en prend à
Le Ier mars 2006, le Salon Beige donnait cette intéressante information :
« Le
30 novembre
L'article de
"Nous
sommes étonnés, voire choqués, qu’un rédacteur en chef puisse s’opposer en
première page du quotidien «
Faites un sondage auprès des chrétiens « de terrain » dans les paroisses, les communautés et parmi nombre de jeunes, et vous verrez que depuis tant d’années, ce malaise est essentiellement ressenti à l’encontre d’intellectuels ou de pasteurs qui bien trop systématiquement critiquent ou regardent de haut Rome et le pape, ne savent pas remettre en cause des schémas et des cadres de pensée complètement dépassés depuis tant d’années...
Ce
type de propos nous installe incidemment au cœur même de la dialectique typique
du lobby gay : « Il faut être tolérant et ouvert, choisissons la sexualité qui
nous convient le mieux, acceptons les possibilités du mariage homo ou hétéro,
chaque type de sexualité est acceptable, … ». Dans le discours d’un
homosexuel militant d’ActUp, on comprend ; sous la plume d’un rédacteur en chef
de
Il nous semble vraiment que voir dans cette instruction un « enfermement de membres de l’Eglise dans leur seule orientation sexuelle », c’est la lire avec un regard partisan et des lunettes déformantes...
Bref, vos arguments, vos attaques et vos sous-entendus sont tels, qu’ils laissent réellement interrogateurs sur les véritables raisons qui vous poussent à une critique publique aussi excessive, amère et frontale..."
Voilà
de belles paroles d'évêque comme on aime en lire. Bien qu'elles datent un peu,
je n'ai pu m'empêcher de vous les faire partager. Merci au lecteur de nous
avoir fait découvrir cette lettre.
Lahire