Les Nouvelles
de
Chrétienté


n°43

Le 3 mars 2006

 

A- L’enseignement de Benoît XVI

A- Le message pour la 21ème journée mondiale de la jeunesse.

B- Le discours sur le Carême de Benoît XVI

 

B- Les nouvelles de  Rome

a- Le pape renonce à son titre de patriarche de l'Occident

b-Retraite spirituelle pour le pape et la Curie romaine.

c- Le diocèse de Rome se prépare au premier anniversaire de la mort de Jean-Paul II

C- Les événements en Chine .
L’Agence Zenit annonça le vendredi 24 février l’arrestation de deux prêtres chinois dans le Hebei

D- Les avancées de l’Islam en Europe 

A- En Angleterre: Quarante pour cent des musulmans britanniques sont favorable à l’instauration de la Charia.

B- En France : Une pétition contre l'islamophobie !

 

E- L’ « anti-racisme », nouveau totalitarisme

 

F- Les nouvelles en France

 

Notre  société en perdition ? Qu’on en juge

a-Le « pacs » : après l’avoir combattu, la Droite va renforcer le Pacs

b-Une mixité généralisée

 

G- Les nouvelles de l’Eglise de France

Monseigneur Cattenoz s'en prend à la Croix

 

 

 

A- L’enseignement de Benoît XVI

 

De cet enseignement nous retiendrons, cette semaine,  principalement deux choses

- son message pour la journée mondiale de la jeunesse

- et son message de Carême qu’il prononça  à l’occasion de l’audience générale du mercredi premier  mars, place saint Pierre.

 

 

A- Le message pour la 21ème journée mondiale de la jeunesse.

 

Cette journée se tiendra cette année, de par le monde, dans les différentes églises locales, le 9 avril prochain, dimanche des Rameaux. Elle aura pour thème «  la Parole de Dieu », selon une phrase du psaume 118 :

 

                                "Une lampe sur mes pas, ta parole,
                                           une lumière sur ma route"

 

 

Mais cette parole c’est le Christ, qui est « le Verbe de Dieu »

Aussi le pape lance-t-il aux jeunes un appel vibrant de fonder toute leur vie sur le Christ. Il est le principe, le fondement et le terme de toute existence. Il est le « roc » de la vie spirituelle. C’est lui qu’il faut connaître, dont il faut méditer la parole et qu’il faut suivre. Nous retiendrons essentiellement de ce message ce beau paragraphe :

 

« Construire votre vie sur le Christ, en accueillant avec joie sa parole et en mettant en pratique ses enseignements: jeunes du troisième millénaire, tel doit être votre programme! Il est urgent que se lève une nouvelle génération d'apôtres enracinés dans la parole du Christ, capables de répondre aux défis de notre temps et prêts à répandre partout l'Évangile. C'est ce que le Seigneur vous demande, ce à quoi l'Église vous invite, ce que le monde – même sans le savoir – attend de vous! Et si Jésus vous appelle, n'ayez pas peur de lui répondre avec générosité, spécialement s’il vous propose de le suivre dans la vie consacrée ou dans la vie sacerdotale. N'ayez pas peur; faites-lui confiance, et vous ne serez pas déçus ! »

 

 

Cette parole est conservée dans l’Eglise, comme une « perle précieuse »

« Les Apôtres ont écouté la parole de salut et l'ont transmise à leurs successeurs comme une perle précieuse conservée, en toute sûreté, dans l'écrin de l'Église: sans l'Église, cette perle risque de se perdre ou de se briser »

Cette parole se trouve avec certitude dans l’Eglise. Seule l’Eglise en peut donner la juste interprétation.

Aussi faut-il aimer et la Parole de Dieu et la sainte Eglise 

« Chers jeunes, aimez la Parole de Dieu et aimez l'Église, qui, en vous apprenant à en apprécier la richesse, vous permet d'accéder à un trésor d'une si grande valeur. Aimez et suivez l'Église, qui a reçu de son Fondateur la mission d'indiquer aux hommes le chemin du vrai bonheur ».

Cette parole de vérité que nous cherchons à connaître et à aimer,  est capable de nous rendre libre

« Le Verbe incarné, Parole de Vérité, nous rend libres et oriente notre liberté vers le bien…. La présence aimante de Dieu, à travers sa Parole, est une lampe qui dissipe les ténèbres de la peur et qui éclaire le chemin, même dans les moments les plus difficiles. »

Aussi encourage-t-il les jeunes à la pratique de la « lectio divina », puis à la méditation, puis à la prière, puis à la contemplation. Programme, oh combien !  sérieux.

« Chers jeunes, je vous exhorte à devenir des familiers de la Bible, à la garder à portée de la main, pour qu'elle soit pour vous comme une boussole qui indique la route à suivre. En la lisant, vous apprendrez à connaître le Christ. Saint Jérôme observe à ce propos: "L'ignorance des Écritures est l'ignorance du Christ" (PL 24, 17; cf. Dei Verbum, n. 25). Un moyen assuré pour approfondir et goûter la parole de Dieu est la lectio divina, qui constitue un véritable itinéraire spirituel par étapes. De la lectio, qui consiste à lire et relire un passage de l'Écriture Sainte en en recueillant les principaux éléments, on passe à la meditatio, qui est comme un temps d'arrêt intérieur, où l'âme se tourne vers Dieu en cherchant à comprendre ce que sa parole dit aujourd'hui pour la vie concrète. Vient ensuite l'oratio, qui nous permet de nous entretenir avec Dieu dans un dialogue direct, et qui nous conduit enfin à la contemplatio; celle-ci nous aide à maintenir notre cœur attentif à la présence du Christ, dont la parole est une « lampe brillant dans l’obscurité, jusqu'à ce que paraisse le jour et que l'étoile du matin se lève dans nos cœurs » (2 P 1, 19). La lecture, l'étude et la méditation de la Parole doivent ensuite déboucher sur l'adhésion d’une vie conforme au Christ et à ses enseignements ».

 

N’est-ce pas un beau programme qui est capable d’enthousiasmer tous les jeunes, même les jeunes du MJCF. Ne pourraient-ils  pas s’ouvrir à cette pensée du pape au lieu de vivre dans l’hostilité, la critique « amère »…Qu’ils sachent prendre ce qui est bon…Faut-il encore avoir un cœur ouvert.

Voici le message dans son intégralité tel que donné sur le cite du Vatican.

MESSAGE DU SAINT-PÈRE BENOÎT XVI
AUX JEUNES DU MONDE A L’OCCASION
DE LA XXIe JOURNÉE MONDIALE DE LA JEUNESSE, 2006

"Une lampe sur mes pas, ta parole,
une lumière sur ma route" (Ps 118 [119], 105)

Chers jeunes!

C’est avec joie que je m’adresse à vous qui vous préparez à la XXIe Journée mondiale de la Jeunesse, revivant en esprit le souvenir des expériences enrichissantes que nous avons vécues en août dernier en Allemagne. La Journée de cette année sera célébrée dans les différentes Églises locales et ce sera une bonne occasion pour raviver la flamme d'enthousiasme allumée à Cologne, que beaucoup d'entre vous ont apportée dans leurs familles, dans leurs paroisses, dans leurs associations et dans leurs mouvements. Ce sera aussi un moment privilégié pour entraîner vers le Christ, dans le pèlerinage spirituel des nouvelles générations, nombre de vos amis.

Le thème que je propose à votre méditation est un verset du Psaume 118 [119] « Une lampe sur mes pas, ta parole, une lumière sur ma route » (v.105). Le bien-aimé Jean-Paul II a commenté ainsi ces paroles du Psaume: « Celui qui prie se répand en louanges de la Loi de Dieu, qu'il prend comme une lampe pour ses pas sur le chemin souvent obscur de la vie » (Audience générale du14 novembre 2001 : La Documentation catholique 98 [2001], p. 1069). Dieu se révèle dans l'histoire, il parle aux hommes, et sa Parole est créatrice. En effet, le concept hébraïque « dabar », traduit habituellement par "parole", signifie à la fois parole et acte. Dieu dit ce qu'il fait et fait ce qu'il dit. Dans l'Ancien Testament, il annonce aux fils d'Israël la venue du Messie et l'établissement d'une « nouvelle » alliance; dans le Verbe fait chair, il accomplit ses promesses. Le Catéchisme de l'Église Catholique met bien cela en évidence: « Le Christ, le Fils de Dieu fait homme, est la Parole unique, parfaite et indépassable du Père. En Lui Il dit tout, et il n'y aura pas d'autre parole que celle-là » (n. 65). L'Esprit Saint, qui a guidé le peuple élu, inspirant les auteurs des Saintes Écritures, ouvre le cœur des croyants à l'intelligence de tout ce qu'elles contiennent. L’Esprit lui-même est activement présent dans la Célébration eucharistique, lorsque le prêtre, prononçant "in persona Christi" les paroles de la consécration, change le pain et le vin en Corps et Sang du Christ, pour qu'ils soient nourriture spirituelle des fidèles. Pour avancer dans notre pèlerinage terrestre vers la Patrie céleste, nous avons tous besoin de nous nourrir de la parole et du pain de Vie éternelle, inséparables l’un de l’autre.

Les Apôtres ont écouté la parole de salut et l'ont transmise à leurs successeurs comme une perle précieuse conservée, en toute sûreté, dans l'écrin de l'Église: sans l'Église, cette perle risque de se perdre ou de se briser. Chers jeunes, aimez la Parole de Dieu et aimez l'Église, qui, en vous apprenant à en apprécier la richesse, vous permet d'accéder à un trésor d'une si grande valeur. Aimez et suivez l'Église, qui a reçu de son Fondateur la mission d'indiquer aux hommes le chemin du vrai bonheur. Il n'est pas facile de reconnaître et de rencontrer l'authentique bonheur dans le monde où nous vivons, où l'homme est souvent l'otage de courants de pensée qui le conduisent, tout en se croyant "libre", à se fourvoyer dans les erreurs ou les illusions d'idéologies aberrantes. Il est urgent de « libérer la liberté » (cf. Encyclique Veritatis splendor, n. 86), d'éclairer l'obscurité dans laquelle l'humanité avance à tâtons. Jésus a indiqué comment cela peut se faire: « Si vous demeurez fidèles à ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; alors vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres » (Jn 8, 31-32). Le Verbe incarné, Parole de Vérité, nous rend libres et oriente notre liberté vers le bien. Chers jeunes, méditez souvent la parole de Dieu et laissez l'Esprit Saint devenir votre maître. Vous découvrirez alors que les pensées de Dieu ne sont pas celles des hommes. Vous serez amenés à contempler le vrai Dieu et à lire les événements de l'histoire avec ses yeux; vous goûterez pleinement la joie qui naît de la vérité. Sur le chemin de la vie, qui n'est ni facile, ni privé d'embûches, vous pourrez rencontrer des difficultés et des souffrances, et vous serez parfois tentés de vous écrier avec le Psalmiste: « J’ai vraiment trop souffert » (Ps 118 [119], 107). N'oubliez pas d'ajouter, comme lui: « Seigneur, fais-moi vivre selon ta parole... À tout instant j’expose ma vie : je n’oublie rien de ta loi » (ibid., 107.109). La présence aimante de Dieu, à travers sa Parole, est une lampe qui dissipe les ténèbres de la peur et qui éclaire le chemin, même dans les moments les plus difficiles.

L'Auteur de la lettre aux Hébreux écrit: « Elle est vivante, la parole de Dieu, énergique et plus coupante qu'une épée à deux tranchants; elle pénètre au plus profond de l’âme jusqu'aux jointures et jusqu’aux moelles ; elle juge des intentions et des pensées du cœur » (4, 12). Il convient de prendre au sérieux l'exhortation à considérer la parole de Dieu comme une « arme » indispensable au combat spirituel; elle agit efficacement et porte du fruit si nous apprenons à l'écouter, pour ensuite lui obéir. Le Catéchisme de l’Église Catholique explique: « Obéir (ob-audire) dans la foi, c'est se soumettre librement à la parole écoutée, parce que sa vérité est garantie par Dieu, la Vérité même » (n. 144). Si Abraham est le modèle de cette écoute qui est obéissance, Salomon se révèle, lui aussi, un chercheur passionné de la sagesse contenue dans la parole. Quand Dieu lui propose: « Demande-moi ce que tu veux, et je te le donnerai", dans sa sagesse le roi répond: "Donne à ton serviteur un cœur attentif » (1 R 3, 5.9). Le secret pour avoir « un cœur attentif » est de se former un cœur qui sache écouter. On y parvient en méditant sans cesse la parole de Dieu et en y demeurant enracinés, en prenant l’engagement de la connaître toujours mieux.

Chers jeunes, je vous exhorte à devenir des familiers de la Bible, à la garder à portée de la main, pour qu'elle soit pour vous comme une boussole qui indique la route à suivre. En la lisant, vous apprendrez à connaître le Christ. Saint Jérôme observe à ce propos: "L'ignorance des Écritures est l'ignorance du Christ" (PL 24, 17; cf. Dei Verbum, n. 25). Un moyen assuré pour approfondir et goûter la parole de Dieu est la lectio divina, qui constitue un véritable itinéraire spirituel par étapes. De la lectio, qui consiste à lire et relire un passage de l'Écriture Sainte en en recueillant les principaux éléments, on passe à la meditatio, qui est comme un temps d'arrêt intérieur, où l'âme se tourne vers Dieu en cherchant à comprendre ce que sa parole dit aujourd'hui pour la vie concrète. Vient ensuite l'oratio, qui nous permet de nous entretenir avec Dieu dans un dialogue direct, et qui nous conduit enfin à la contemplatio; celle-ci nous aide à maintenir notre cœur attentif à la présence du Christ, dont la parole est une « lampe brillant dans l’obscurité, jusqu'à ce que paraisse le jour et que l'étoile du matin se lève dans nos cœurs » (2 P 1, 19). La lecture, l'étude et la méditation de la Parole doivent ensuite déboucher sur l'adhésion d’une vie conforme au Christ et à ses enseignements.

Saint Jacques nous avertit: « Mettez la Parole en application, ne vous contentez pas de l’écouter : ce serait vous faire illusion. Car écouter la parole de Dieu sans la mettre en application, c’est ressembler à un homme qui se regarde dans une glace, et qui, aussitôt après, s’en va en oubliant de quoi il avait l’air. Au contraire, l’homme qui se penche sur la Loi parfaite, celle de la liberté, et s'y tient, celui qui ne l’écoute pas pour l’oublier, mais l’applique dans ses actes, heureux sera-t-il d’agir ainsi » (1, 22-25). Celui qui écoute la parole de Dieu et y fait constamment référence, fonde son existence sur des bases solides. « Tout homme qui écoute ce que je vous dis là et le met en pratique – dit Jésus – est comparable à un homme prévoyant qui a bâti sa maison sur le roc » (Mt 7, 24): il ne cédera pas aux intempéries.

Construire votre vie sur le Christ, en accueillant avec joie sa parole et en mettant en pratique ses enseignements: jeunes du troisième millénaire, tel doit être votre programme! Il est urgent que se lève une nouvelle génération d'apôtres enracinés dans la parole du Christ, capables de répondre aux défis de notre temps et prêts à répandre partout l'Évangile. C'est ce que le Seigneur vous demande, ce à quoi l'Église vous invite, ce que le monde – même sans le savoir – attend de vous! Et si Jésus vous appelle, n'ayez pas peur de lui répondre avec générosité, spécialement s’il vous propose de le suivre dans la vie consacrée ou dans la vie sacerdotale. N'ayez pas peur; faites-lui confiance, et vous ne serez pas déçus !

Chers amis, avec cette XXIe Journée mondiale de la Jeunesse, que nous célébrerons le 9 avril prochain, Dimanche des Rameaux, nous commencerons un pèlerinage spirituel vers la rencontre mondiale des jeunes qui aura lieu à Sydney en juillet 2008. Nous nous préparerons à ce grand rendez-vous en réfléchissant ensemble sur le thème l'Esprit Saint et la mission, à travers des étapes successives. Cette année, notre attention se concentrera sur l'Esprit Saint, Esprit de vérité, qui nous révèle le Christ, le Verbe fait chair, ouvrant le cœur de chacun à la Parole de salut, qui conduit à la Vérité tout entière. L'an prochain, en 2007, nous méditerons sur un verset de l'Évangile de Jean: « Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres » (13, 34) et nous découvrirons encore plus profondément que l'Esprit Saint est Esprit d'amour, qui infuse en nous la charité divine et nous rend sensibles aux besoins matériels et spirituels de nos frères. Alors nous parviendrons à la rencontre mondiale de 2008 qui aura pour thème: « Vous allez recevoir une force, celle du Saint-Esprit qui viendra sur vous. Alors vous serez mes témoins » (Ac 1, 8).

Chers jeunes, dès maintenant, dans un climat d'écoute permanente de la parole de Dieu, invoquez l'Esprit Saint, Esprit de force et de témoignage, pour qu'il vous rende capables de proclamer sans peur l'Évangile jusqu'aux extrémités de la terre. Que Marie, présente au Cénacle avec les Apôtres dans l'attente de la Pentecôte, soit votre mère et votre guide. Qu'elle vous apprenne à accueillir la parole de Dieu, à la garder et à la méditer en votre cœur (cf. Lc 2, 19), comme elle l'a fait tout au long de sa vie. Qu'elle vous encourage à dire votre « oui » au Seigneur en vivant l’« obéissance de la foi ». Qu'elle vous aide à demeurer fermes dans la foi, constants dans l'espérance, persévérants dans la charité, toujours dociles à la parole de Dieu. Je vous accompagne de ma prière, et je vous bénis de tout cœur.

Du Vatican, le 22 Février 2006, Fête de la Chaire de saint Pierre Apôtre.


BENEDICTUS PP. XVI

 

B- son discours sur le Carême

Le Mercredi 1er mars 2006,  Benoît XVI a prononcée en italien un discours  lors de l’audience générale de ce mercredi matin, tout consacré au Mercredi des Cendres.

Qu’est-ce que  le Carême :

« Il s'agit d'un temps favorable, où l'Eglise invite les chrétiens à prendre une conscience plus vive de l'œuvre rédemptrice du Christ et à vivre plus profondément leur Baptême ».

Les quarante jours de Carême

nous « rappellent  « plusieurs des événements qui ont rythmé la vie et l'histoire de l'antique Israël, en nous en re-proposant également la valeur de paradigme », c’est-à-dire d’exemple, de modèle.

Et le pape rappelle que tous ces événements ont eu une heureuse conclusion:

- « pensons, par exemple, aux quarante jours du déluge universel, qui débouchèrent sur le pacte de l'alliance scellée par Dieu avec Noé, et ainsi, avec l'humanité »,

- « pensons aux quarante jours passés par Moïse sur le Mont Sinaï, qui furent suivis par le don des tables de la Loi.

- « pensons aux quarante jours que jésus  passa dans le désert, en priant et en jeûnant, avant d'entreprendre sa mission publique » qui, à travers le Croix, s’acheva par la Résurrection ..

Que ces exemples nous servent à marcher vaillamment dans ce carême : il peut avoir même « gloire » :

« Nous aussi, nous entreprenons aujourd'hui un chemin de réflexion et de prière avec tous les chrétiens du monde, pour nous diriger spirituellement vers le Calvaire, en méditant sur les mystères centraux de la foi. Nous nous préparerons ainsi à faire l'expérience, après le mystère de la Croix, de la joie de la Pâque de résurrection ».

 

Là aussi, le Pape nous invite à nous mettre à l’écoute de la Parole de Dieu dont la Liturgie de ce temps de Carême est si riche.

Voici le texte intégral de ce discours.

Chers frères et sœurs,

Aujourd'hui, avec la liturgie du Mercredi des Cendres, commence l'itinéraire quadragésimal de quarante jours, qui nous conduira au Triduum pascal, mémoire de la passion, de la mort et de la résurrection du Seigneur, cœur du mystère de notre salut. Il s'agit d'un temps favorable, où l'Eglise invite les chrétiens à prendre une conscience plus vive de l'œuvre rédemptrice du Christ et à vivre plus profondément leur Baptême. En effet, en cette période liturgique, le Peuple de Dieu, depuis les premiers temps, se nourrit avec abondance de la Parole de Dieu pour se renforcer dans la foi, en re-parcourant toute l'histoire de la création et de la rédemption.

De par sa durée de quarante jours, le Carême possède une force évocatrice indéniable. Il entend en effet rappeler plusieurs des événements qui ont rythmé la vie et l'histoire de l'antique Israël, en nous en re-proposant également la valeur de paradigme: pensons, par exemple, aux quarante jours du déluge universel, qui débouchèrent sur le pacte de l'alliance scellée par Dieu avec Noé, et ainsi, avec l'humanité, et aux quarante jours passés par Moïse sur le Mont Sinaï, qui furent suivis par le don des tables de la Loi. La période quadragésimale veut surtout nous inviter à revivre avec Jésus les quarante jours qu'il passa dans le désert, en priant et en jeûnant, avant d'entreprendre sa mission publique. Nous aussi, nous entreprenons aujourd'hui un chemin de réflexion et de prière avec tous les chrétiens du monde, pour nous diriger spirituellement vers le Calvaire, en méditant sur les mystères centraux de la foi. Nous nous préparerons ainsi à faire l'expérience, après le mystère de la Croix, de la joie de la Pâque de résurrection.

On accomplit aujourd'hui, dans toutes les communautés paroissiales, un geste austère et symbolique: l'imposition des cendres. Ce rite est accompagné par deux formules riches de sens, qui constituent un appel pressant à se reconnaître pécheurs et à retourner à Dieu. La première formule dit : « Souviens-toi que tu es poussière, et que tu retourneras à la poussière » (cf. Gn 3, 19). Ces paroles, tirées du livre de la Genèse, évoquent la condition humaine placée sous le signe de la caducité et de la limite, et entendent nous pousser à placer toutes nos espérances uniquement en Dieu. La deuxième formule se réfère aux paroles prononcées par Jésus au début de son ministère itinérant : « Convertissez-vous et croyez à l’Evangile » (cf. Mc 1, 15). C'est une invitation à adhérer de manière ferme et confiante à l'Evangile comme fondement du renouveau personnel et communautaire. La vie du chrétien est une vie de foi, fondée sur la Parole de Dieu et nourrie par elle.

Dans les épreuves de la vie et face à chaque tentation, le secret de la victoire réside dans l'écoute de la Parole de vérité et dans le ferme refus du mensonge et du mal. Tel est le programme véritable et central du temps du Carême: écouter la Parole de vérité, vivre, parler et faire la vérité, refuser le mensonge qui empoisonne l'humanité et qui ouvre la porte à tous les maux. Il est donc urgent d'écouter à nouveau, au cours de ces quarante jours, l'Evangile, la Parole du Seigneur, parole de vérité, afin qu’en chaque chrétien, en chacun de nous, se renforce la conscience de la vérité donnée, qui nous est donnée, afin que nous en vivions et en devenions le témoin. Le Carême nous invite à laisser la Parole de Dieu pénétrer dans notre vie et à connaître ainsi la vérité fondamentale: qui sommes-nous, d'où venons-nous, où devons-nous aller, quel est le chemin à prendre dans la vie ? Et ainsi, le temps du Carême nous offre un parcours ascétique et liturgique qui, alors qu'il nous aide à ouvrir les yeux sur notre faiblesse, nous fait ouvrir notre cœur à l'amour miséricordieux du Christ.

En nous rapprochant de Dieu, le chemin quadragésimal nous permet de poser sur nos frères et leurs besoins un regard nouveau. Celui qui commence à voir Dieu, à regarder le visage du Christ, contemple également son frère avec un autre regard. Il découvre son frère, son bien, son mal, ses nécessités. C'est pourquoi le Carême, comme écoute de la vérité, est un moment favorable pour se convertir à l'amour, car la vérité profonde, la vérité de Dieu, est dans le même temps amour. En nous convertissant à la vérité de Dieu, nous devons nécessairement nous convertir à l'amour. Un amour qui sache adopter l'attitude de compassion et de miséricorde du Seigneur, comme j'ai voulu le rappeler dans le Message pour le Carême, qui a pour thème les paroles évangéliques: «Voyant les foules, Jésus eut pitié d'elles » (Mt 9, 36). Consciente de sa mission dans le monde, l'Eglise ne cesse de proclamer l'amour miséricordieux du Christ, qui continue à tourner son regard plein d'émotion vers les hommes et les peuples de tous les temps. « Face aux terribles défis de la pauvreté d'une si grande part de l'humanité — ai-je écrit dans le Message de Carême mentionné ci-dessus —, l'indifférence et le repli sur son propre égoïsme se situent dans une opposition intolérable avec le « regard du Christ ». La prière, le jeûne et l'aumône, que l'Eglise propose de manière spéciale dans le temps du Carême, sont des occasions propices pour se conformer à ce « regard »», au regard du Christ, et nous voir nous-mêmes, l'humanité et les autres, avec ce regard. Dans cet esprit, nous entrons dans le climat d'austérité et de prière du Carême, qui est véritablement un climat d'amour pour nos frères.

Que ce soient des jours de réflexion et d'intense prière, au cours desquels nous nous laissons guider par la Parole de Dieu, que la liturgie nous propose en abondance. En outre, que le Carême soit un temps de jeûne, de pénitence et de vigilance sur nous-mêmes, convaincus que la lutte contre le péché ne finit jamais, car la tentation est une réalité de chaque jour et la fragilité et l'illusion sont l'expérience de tous. Enfin, que le Carême soit, à travers l'aumône et les actions de bien à l'égard de nos frères, une occasion de partage sincère des dons reçus avec nos frères et d'attention aux besoins des plus pauvres et des laissés-pour-compte.

Que Marie, la Mère du Rédempteur, modèle d'écoute et de fidèle adhésion à Dieu, nous accompagne dans cet itinéraire pénitentiel. Que la Très Sainte Vierge nous aide à arriver, purifiés et renouvelés dans notre cœur et notre esprit, à célébrer le grand mystère de la Pâque du Christ. Avec ces sentiments, je souhaite à tous un bon et fructueux Carême.

B- Les nouvelles de  Rome

a- Le pape renonce à son titre de patriarche de l'Occident

L’Apic nous donne cette information

Rome: La titulature pontificale est allégée par Benoît XVI

Rome, 1er mars 2006 (Apic) Le pape Benoît XVI a allégé la titulature des papes. Il ne sera plus patriarche de l’Occident révèle mercredi la presse italienne. Dans L’Annuaire pontifical 2006, présenté au pape le 18 février dernier et mis en vente à la mi-mars, Benoît XVI a ainsi décidé de se séparer de l’un des 9 titres traditionnels attribués au pape.

L’Annuaire pontifical désigne traditionnellement le pape comme: évêque de Rome, vicaire de Jésus-Christ, successeur du prince des apôtres, souverain pontife de l’Eglise universelle, patriarche de l’Occident, primat d’Italie, archevêque métropolite de la province romaine, souverain de l’Etat de la Cité du Vatican et, enfin, serviteur des serviteurs de Dieu.

 

Benoît XVI a ainsi décidé d’abandonner le titre de 'patriarche de l’Occident', ont confirmé des sources vaticanes à l'Agence I.Media, partenaire romain de l'Apic. Le terme de patriarche pour le pape a été rarement employé depuis le Grand schisme d’Occident de 1054 qui sépara définitivement catholiques et orthodoxes. Le théologien et cardinal Yves Congar estimait qu’il ne s’agissait pas d’un titre pontifical à proprement parler. Pour les orthodoxes, la carte de l’autorité ecclésiale était dessinée par cinq patriarcats originaux: Rome, Constantinople, Alexandrie, Antioche et Jérusalem. Le titre de patriarche n’entra d’ailleurs dans la titulature du pape qu’en 1870, à l’occasion du Concile Vatican I. De nombreux théologiens catholiques estimaient que cette appellation n’avait aucun fondement historique et théologique et demandait la radiation de cette appellation de la titulature officielle des papes. D’autant plus qu’elle était réductrice à l’Occident.

Le choix opéré par Benoît XVI intervient alors que le dialogue théologique avec les Eglises orthodoxes se concentre particulièrement sur le primat du pape au sein de la chrétienté. L’abandon du titre de 'patriarche de l’Occident' pourrait être interprété comme la mise en avant des prétentions universelles du souverain pontife. Paul VI avait déjà voulu renforcer cette vocation universelle en signant toutes les constitutions et textes du concile Vatican II par la mention "Episcopus catholicae Ecclesiae", signifiant que l’évêque de l’Eglise locale de Rome était avant tout le pasteur de l’Eglise universelle.

Un brin d'histoire

Au cours des siècles, la titulature des souverains pontifes a beaucoup évolué selon la perception et l’exercice de leur pouvoir et de l’autorité apostolique. L’appellation même de 'pape', le terme le plus populaire pour désigner les évêques de Rome, n’était pas à l’origine un privilège exclusif. Il désignait alors tous les évêques. Ce n’est qu’au 11e siècle que Grégoire VII (1073-1085) par un "dictatus papae" décréta que le titre de pape serait réservé au successeur de Pierre sur le siège de Rome: "Quod hoc unicum est in mundi" (parce qu’il est unique au monde, ndlr).

Le premier titre de Benoît XVI, celui d’'évêque de Rome', désigne la fonction primordiale du pape, élu du clergé romain (les cardinaux réunis en conclave sont titulaires d’une église de Rome). Le plus riche de ses titres est sans doute celui de 'vicaire de Jésus-Christ', de représentant sur terre de Jésus. Il est apparu au 5e et 6e siècles. Il ne définit pas un pouvoir, mais indique la manifestation de l’action transcendante du Christ. C’est pourquoi il était au début appliqué à tous les évêques, voire aux prêtres et aux rois. Le titre ordinaire pour l’évêque de Rome restant pendant longtemps celui de vicaire de Pierre.

Un terme à éviter

A partir du 12e siècle, les prétentions des papes à une autorité radicale et plus étendue que celle des autres évêques se développant, Innocent IV (1234-1254) alla même jusqu’à utiliser le terme de 'vicaire de Dieu'. Six siècles plus tard, le concile Vatican I établit définitivement le primat de la juridiction remise à Pierre et à ses successeurs à Rome. Vatican II confirma le titre de 'vicaire du christ', en même temps que ceux de 'successeur de Pierre' et de 'souverain pontife'. Pourtant, la constitution Lumen Gentium affirme l’idée de la présence active du christ pour le corps épiscopal dans son ensemble. Le futur cardinal Yves Congar estimait alors que le terme de 'vicaire du Christ' pris séparément était "à éviter". Il est pourtant mis en avant dans L’Annuaire pontifical écrit en gras et dans une police plus large.

Le terme de 'souverain pontife' trouve ainsi ses origines à la fin du 5e siècle. C’était à l’origine un titre païen porté par les empereurs romains, qui l’abandonnèrent alors. Dans l’Eglise, ce titre pouvait au début être attribué à tous les évêques métropolitains. C’est une nouvelle fois au 11e siècle que les papes s’en réservent l’usage exclusif. L’adjonction des termes 'de l’Eglise universelle' est récente.

L’expression de 'serviteur des serviteurs de Dieu', que l’on trouve chez saint Augustin et saint Benoît, n’est pas non plus réservée au pape avant le 13e siècle. Elle manifeste cependant la primauté pontificale, comme l’a souligné le concile Vatican II, au titre de la collégialité.

Quant aux titres de 'Primat d’Italie', d’'archevêque et métropolite de la province romaine' et de 'souverain de l’Etat de la Cité du Vatican', ils sont tous liés à la définition de la juridiction propre à l’évêque de Rome après les Accords du Latran en 1929. (apic/imedia/hy/pr) 01.03.2006 - Apic

b- Retraite spirituelle pour le pape et la Curie romaine.

Les exercices spirituels de Carême pour le pape et la curie romaine débuteront, comme c’est la tradition, le premier dimanche de carême, soit dimanche prochain, 5 mars. Benoît XVI en a confié la prédication au patriarche émérite de Venise, le cardinal Cé.

Le cardinal Cé est né en 1925. Il a été ordonné prêtre en 1948 et évêque en 1970. Il a été nommé patriarche de Venise en 1978 et Jean-Paul II l’a « créé » cardinal en 1979. Il est patriarche émérite de Venise depuis le 5 janvier 2002.

Le cardinal Cé consacre sa retraite active à la direction spirituelle et à la prédication de retraites à des évêques, des prêtres, des religieux et aux laïcs, et il s’est toujours montré soucieux de la formation spirituelle des baptisés.

Récemment, il a doté le diocèse de Venise de la maison de spiritualité « Maria Assunta », de Cavallino, où il accueille et soutient des centaines de personnes chaque année, lors des retraites diocésaines.

La retraite prêchée par le cardinal Marco Cé aura pour thème: « Marcher vers la Pâque avec Jésus ».

La retraite commencera à 18 h par l’adoration eucharistique, suivie des vêpres, d'une méditation et de la bénédiction eucharistique.

On peut s’unir à la retraite du pape et de ses collaborateurs chaque jour. Le programme sera le suivant : 9 h laudes et méditation, 10 h 15 office de tierce et méditation ; 17 h méditation et 17 h 45 vêpres, adoration et bénédiction eucharistique.

La retraite s’achèvera le samedi suivant, 11 mars, le matin par les laudes et une dernière méditation.

Durant cette retraite, pas d’audiences pontificales ni d'audience générale le mercredi 8 mars.


c- Le diocèse de Rome se prépare au premier anniversaire de la mort de Jean-Paul II

Le cardinal vicaire de Rome Camillo Ruini a annoncé, le dimanche 26 février 2006  que le premier anniversaire de la mort du serviteur de Dieu Jean-Paul II serait marqué à Rome par deux rendez-vous importants : la récitation du chapelet place Saint Pierre le dimanche 2 avril, et la messe dans la basilique Saint Pierre, le 3 avril.

Le cardinal Ruini a annoncé ces initiatives par l’intermédiaire d’une lettre adressée le 22 février à tous les curés, supérieurs religieux et fidèles du diocèse de Rome.


« Dimanche 2 avril, à 21.00 nous nous rassemblerons place Saint Pierre pour réciter le chapelet et revivre le climat de prière intense qui accompagna le pape Jean-Paul II pour sa rencontre définitive avec le Seigneur : le Saint-Père Benoît XVI saluera ensuite les personnes présentes, de la fenêtre de son bureau », écrit le cardinal Ruini.

« Lundi 3 avril, à 17.30, nous nous réunirons dans la basilique Saint Pierre au Vatican pour participer à la messe que le pape Benoît XVI célébrera en mémoire de son regretté prédécesseur », précise par ailleurs le cardinal vicaire de Rome »

C- Les événements en Chine .

L’Agence Zenit annonça le vendredi 24 février l’arrestation de deux prêtres chinois dans le Hebei

ROME, Vendredi 24 février 2006 (ZENIT.org) – Deux jeunes prêtres catholiques de l’Eglise clandestine ont été arrêtés dans la province chinoise du Hebei, a annoncé le 23 février la Fondation Cardinal Kung tandis que l’évêque Jia Zhiguo est toujours en détention.

Il s’agit du P. LU Genjun, 44 ans, et du P. GUO Yanli, 39 ans, du diocèse de Baoding, arrêtés par des agents de la sécurité chinoise la semaine dernière, le 17 février, alors qu’ils attendaient un ami à la gare de Baoding.

Le P. GUO a été transféré au centre de détention du district de Xushui et le P. Lu en un lieu inconnu. On ne sait rien d’autre sur les raisons de leur arrestation, indique la même source.

Le P. Lu a déjà été arrêté le dimanche des Rameaux 1998 (5 avril), pour une courte période, et une nouvelle fois un peu avant Pâques en 2001: trois ans de détention dans le district de Gao Yang, un camp de travail du Hebei. Peu après sa libération, il était à nouveau arrêté, le 14 mai 2004. Il avait été ordonné prêtre en 1990.

Le P. Guo, qui semble avoir été arrêté pour la première fois, a été ordonné prêtre en 1998.

Quant à l’évêque Jia Zhiguo, 70 ans, il a été arrêté le 8 novembre 2005, et il est toujours en prison, en un lieu inconnu. Il est évêque depuis 1980. Il a été auparavant emprisonné pendant près de 20 ans, et a été sous étroite surveillance pendant de nombreuses années. Il accueillait dans sa maison quelque 100 orphelins handicapés. C’est au moins la 8e fois qu’il est arrêté depuis janvier 2004.

Selon l’AFP, lors d'une conférence de presse jeudi à Hong Kong, l'archevêque de Hong Kong Joseph Zen Ze-kiun, 74 ans, a estimé - au lendemain de l’annonce de sa nomination comme cardinal par le pape Benoît XVI, mercredi 22 février - que sa promotion confirmait l'intérêt de Benoît XVI pour le sort de l'Eglise catholique dans le géant asiatique.

Le pape « a démontré qu'il accorde beaucoup de valeur à la Chine et j'espère que nous serons capables de renouer une amitié entre la Chine et le Vatican », a déclaré Joseph Zen.

De son côté, les autorisés ont recommandé « aux personnalités religieuses de ne pas se mêler de politique ».

« Nous avons pris note que Joseph Zen a été nommé cardinal par le Vatican », a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Liu Jianchao, lors d'un point de presse régulier, indique la même source.


D- Les avancées de l’Islam en Europe 

 

A- En Angleterre: Quarante pour cent des musulmans britanniques sont favorable à l’instauration de la Charia.

 

Sous ce titre et a propos de ce sondage , le Bulletin d’André Noël, n° 1992,  fait ce

 judicieux commentaire  

Selon un sondage ICM publié le dimanche 19 février par le Sunday Telegraph, quatre musulmans de Grande-Bretagne sur dix souhaitent que la charia (loi islamique) soit instaurée dans les zones du pays où leur communauté est majoritaire. Ce qui veut dire lapidation des femmes adultères, amputation des mains des voleurs, et autres gamineries du même acabit..

 

D'après la même enquête, un musulman sur cinq dit « avoir de la sympathie pour les sentiments et les motivations » des quatre kamikazes auteurs des attentats du 7 juillet 2005 à Londres (56 morts et 700 blessés). Le moins qu’on puisse dire, c’est que les résultats de ce sondage reflètent une nette radicalisation d'une partie des musulmans du royaume. C'est l'avis des « sondeurs » qui suivent depuis plusieurs années l'évolution de cette communauté. C'est

aussi l'opinion des principaux intéressés. 60 % d'entre eux pensent que leur communauté est plus « aliénée » à l'égard de la société britannique qu'il y a un an, et 46 % croient qu'elle est plus « radicale ».

 

Sir Iqbal Sacranie, secrétaire général du Conseil musulman de Grande-Bretagne, la principale association communautaire, voit dans ces chiffres la preuve du « degré d'attachement » de ses coreligionnaires à « un mode de vie régi par une éthique islamique ». Mais ils expriment aussi, selon lui, « la large opposition des musulmans britanniques à la prétendue guerre contre le terrorisme ». S’il passe, lui, pour un « modéré » que faut-il attendre des extrémistes ? Nombre de jeunes musulmans de Grande-Bretagne éprouvent compassion, solidarité

et colère face au sort réservé à leurs frères, acteurs ou victimes de plusieurs grands conflits dans le monde : Cachemire, Palestine, Afghanistan ou Irak. Ces sentiments conduisent au mieux à un militantisme radical, au pire à l'action terroriste, comme celle menée par les kamikazes le 7 juillet 2005, pourtant apparemment bien « intégrés » ! Ils entraînent aussi une grande partie des musulmans à adopter des vues politiques très différentes de celles de la majorité des Britanniques. Selon un sondage du Times paru il y a deux semaines, 53 % des musulmans estiment que « la communauté juive de Grande-Bretagne a trop d'influence sur la conduite de la diplomatie » et 52 % seulement approuvent le droit à l'existence pour l'Etat d'Israël. Beaucoup d'entre eux cherchent à cultiver leur « différence » dans un repli sur leur identité musulmane, qui satisfait leur besoin d'appartenance. Ce comportement ne fait que renforcer le sentiment qu'ils ont d'être marginalisés.

 

Depuis le 7 juillet, le gouvernement britannique s'efforce, avec le soutien apparent des chefs de la communauté musulmane, d'apaiser les frustrations des jeunes et d'encourager leur intégration civique. En vain !

 

Cette politique n'a jusqu'ici guère porté ses fruits, comme l'a reconnu, au vu du dernier sondage, le ministre de l'intérieur Charles Clarke. C’est que ces musulmans-là ne veulent pas être « intégrés » ; ils veulent plutôt désintégrer la société qui les a accueillis pour lui substituer une société islamique. Quand ils seront devenus majoritaires, un jour certainement puisque le pays appartiendra à ceux qui font des enfants, ils y instaureront à

coup sûr la loi islamique Si l’on effectuait en France un sondage similaire, il est plus que probable que le résultat n’en serait guère différent » P.R.

 

B- En France : Une pétition contre l'islamophobie !

 

a-Le Salon Beige et Michel Janva donnent  cette information :

 

Comme nous vous l'avions annoncé, l'affaire des dessins de Mahomet répondait à une stratégie de victimisation de l'islam, destinée à renforcer la pénétration musulmane en Occident, au moyen notamment d'instauration de lois contre l'islamophobie. Pendant que l'OCI mène son combat auprès des instances internationales, une pétition circule actuellement, lancée par le CFCM, l'UOIF et quelques autres associations musulmanes, réclamant à Chirac une "loi contre le Blasphème" :

 

"Pour aller de façon concrête dans le sens de vos déclarations récentes qui ont témoigné de votre volonté, Monsieur le Président de la République, de faire prévaloir dans notre société l'esprit de fraternité et du vivre ensemble dans le respect et la dignité, nous nous permettons de solliciter votre intervention afin que soient prises les dispositions législatives nécessaires, empêchant l'islamophobie, l'insulte et la diffamation sur Dieu et ses prophètes."

La pétition a déjà été signée par plus de 3800 personnes. Le voile est levé sur la manipulation dont la seule réelle victime reste l'Occident.

Michel Janva

 

 

b- Réflexion  au sujet du défilé parisien du dimanche 26 février 2006.

 

Sur ce défilé, Jean Madiran, dans Présent du 2 mars écrit :

 

« Vers l’indignité nationale pour les anti-islamistes »

 

On attend toujours le désaveu du cardinal Lustiger

 

Cela va faire maintenant deux fois quarante-huit heures que l’on attend le désaveu du Cardinal. Et l’on ne voit toujours rien venir. Il a pourtant participé au défilé parisien de dimanche dernier (Présent du 28), il y a manifesté sa « solidarité », et il ne s’est toujours pas désolidarisé des violences, d’une grave portée morale, qui ont marqué cette manifestation.

 

 

Pour mesurer l’exacte portée morale et politique des violences subies par Philippe de Villiers et Guillaume Peltier, dirigeants du Mouvement pour la France (MPF), il faut se rappeler en quels termes était rédigé l’appel à la manifestation (publié au moins deux fois par Le Monde). On pouvait y lire que les organisateurs responsables : « … appellent tous les citoyens…» « Tous les Français sont invités… » « Tous ensemble…»

 

Je sais bien qu’on va me répondre que c’était une formulation hypocrite, dans un texte s’exprimant par ailleurs selon le vocabulaire et les clichés habituels des idéologies gauchistes. Mais ce ne serait là qu’une supposition hypercritique. Même dans l’hypothèse où elle comporterait une part de vérité, il n’en demeure pas moins qu’un tel énoncé a logiquement des implications inévitables. Quand on invite « tous les citoyens », « tous les Français », et que l’on exclut des invités, c’est forcément qu’on les désigne comme déchus de la nationalité française et privés de leur qualité de citoyens ; ou en tout cas, comme méritant une telle déchéance. Qu’on ne dise pas que ce n’était point l’intention des responsables. Intention ou pas, l’exclusion en elle- même comporte son verdict, et son discrédit.

 

Selon le texte de l’appel, la manifestation de dimanche était organisée par la Licra, SOS-Racisme et le Crif, « rejoints par » les autres organisations participantes, au nombre desquelles brillaient l’UMP, l’UDF et le PS. Le cardinal Lustiger n’est pas isolé dans son silence complice : à notre connaissance aucune personnalité ou organisation participante n’a désavoué l’exclusion.

 

Le cas de Guillaume Peltier est sans doute le plus extraordinaire. Son exclusion a été prononcée en raison du fait qu’il est « un ancien membre du Front national ». Ceux qui rejettent le Front national comme indigne devraient donc, semblet- il, féliciter et non pas condamner celui qui l’a quitté. Non pas. L’indignité nationale doit frapper non seulement les membres et sympathisants du FN, mais aussi ceux qui ne le sont plus. Cela risque de faire beaucoup de monde en France…

 

Quant à Philippe de Villiers, si l’on a voulu l’exclure c’est, selon la parole autorisée de François Hollande (rapportée par Le Monde), parce qu’« il a tenu des propos d’intolérance », ce qui est très vague, mais ce qui est très mal. Il faudrait donc, pour être un « citoyen » et un « Français », pouvoir présenter un billet de confession laïque, certificat de bonnes mœurs selon la morale socialiste ? François Hollande n’ose pas dire la seule, la vraie raison : Philippe de Villiers est « intolérant » parce qu’il a voulu attirer l’attention publique sur l’islamisation progressive de la France et sur la nécessité de s’y opposer. Une telle audace mérite d’être frappée d’indignité nationale.

 

Ces manigances sont méprisables, mais elles sont efficaces. Ce sont les mêmes qui ont abouti à une situation où l’on évite de parler librement du sionisme, du judaïsme,

etc., car on ignore où passe exactement, sur de tels sujets, la frontière entre le permis et le défendu : pour le savoir il faudrait avoir étudié toute une législation répressive et

toute une jurisprudence variable, et encore on ne serait sûr de rien. Alors la plupart préfèrent se taire, parce qu’on ne peut pas dire où commence vraiment le délit pénalement punissable de « xénophobie ». Il en va déjà de même pour

celui d’« homophobie », la Halde est là pour y veiller. Nous voyons maintenant poindre celui d’« islamophobie ». D’où la chape de silence qui s’alourdit.

 

Et pourtant un chrétien ne peut pas croire que Dieu se soit révélé selon ce qu’en dit Mahomet ; un chrétien ne peut que refuser à Mahomet toute crédibilité ; un chrétien

ne peut ignorer qu’il y a là une immense tromperie. Mais voyez la situation : cela non plus, ce n’est pas le cardinal Lustiger qui le dira.

 

JEAN MADIRAN

 

 

Si les gouvernements européens ne changent pas rapidement de politique, le sang coulera un jour prochain en Europe !

 

E- L’ « anti-racisme », nouveau totalitarisme

 

Le salon Belge, du 3 mars,  donne, avec bonheur,  ce texte de Rioufol

a-« Rioufol s'en prend aux antiracistes

Dans Le Figaro, Rioufol dénonce le "sectarisme des mouvements antiracistes" :

"Ils répugnent à désigner le racisme et le sexisme des cités et diabolisent ceux qui s'en inquiètent. D'autres bons apôtres en arrivent même à alimenter la haine, en accréditant des ressentiments antijuifs importés du conflit israélo-palestinien. (...) Mais l'imposture se révèle : l'opinion n'est dupe ni de la lucidité des belles âmes (elles n'auront pas bronché après le lynchage de Jean-Claude Irvoas qui photographiait un réverbère), ni de leur effarement devant les repliements ethniques qu'elles auront suscités en soutenant une massive immigration extra-européenne. Les responsables de bien des régressions s'affligeaient dimanche d'une amoralité encouragée par leur laxisme. Ces idéologues ne sont plus crédibles. Ils donnent raison à Alain Finkielkraut quand il dit que l'antiracisme sera le communisme du XXIe siècle. Il y a du totalitarisme dans cette doctrine officielle accordant aux «minorités visibles» l'excuse de l'opprimé et interdisant les vérités dérangeantes. (...) Il serait utile d'entendre les donneurs de leçons de respect se préoccuper des paroles des rappeurs."

Michel Janva

 

b-Dejà, dans ses nouvelles du 2 mars, le Salon Belge donnait les propos de Finkielkraut

Finkielkraut dénonce le racisme anti-blanc

Suite à l'assassinat d'un gendarme sur l'île de St Martin, Alain Finkielkraut s'insurge contre le silence complice des autorités françaises : "Le premier ministre aurait dû assister aux obsèques ! Mais les autorités et les médias pensent surtout à ne pas faire de vagues. Pourquoi ? Parce que l'antiracisme officiel ne veut pas entendre parler du racisme antifrançais ou anti-Blancs ? Parce que l'humeur est à la repentance, à la dénonciation des crimes de l'esclavage ou de la colonisation, non à la stigmatisation des descendants des victimes ? Parce que nous entrons en période électorale, que, comme l'ont montré les récentes manifestations contre le ministre de l'Intérieur, les Antillais sont en effervescence et que l'on ne veut pas les «braquer» davantage ? Sans doute... (...) La France a commémoré du bout des lèvres la bataille d'Austerlitz ; Claude Ribbe, l'écrivain qui fait de Napoléon l'inventeur des chambres à gaz, a été récompensé par une nomination à la Commission nationale consultative des droits de l'homme ; et voici qu'un gendarme de 31 ans est victime, dans l'exercice de ses fonctions, d'un lynchage passif digne des prouesses du Ku Klux Klan, sans que l'opinion soit mobilisée. La pusillanimité de l'Etat constitue un véritable trouble à l'ordre public."

Finkielkraut est décidément un véritable penseur libre !

Michel Janva

 

 

F- Les nouvelles en France

 

 Notre  société en perdition ?

Qu’on en juge

 

a-Le « pacs » : après l’avoir combattu, la Droite va renforcer le Pacs.

 

Le bulletin d’André Noël, dans son numéro 1992, nous donne ce bon commentaire sur l’évolution du Pacs en France. :

 

« A l’époque, le député (UDF) Henri Plagnol voyait dans le pacs un « contrat de bon plaisir ». La Bible en mains, Christine Boutin dénonçait, au long d’un discours-fleuve à la tribune de l'Assemblée nationale, la perspective des « ruptures Kleenex ». Jacques Chirac lui-même le jugeait « inadapté aux besoins de la famille ». Tous les députés de l’opposition d’alors votaient contre son adoption ou s’abstenaient, à l’exception de Roselyne Bachelot, seule à se prononcer en sa faveur. Le RPR et l’UDF dénonçaient là une grave atteinte aux valeurs familiales. Et puis ? … Et puis, six ans plus tard, la droite s'apprête à… en renforcer les privilèges.

 

Quand donc trompaient-il les Français ou se trompaient-ils eux-mêmes ? Hier, quand ils dénonçaient le pacs ou, aujourd’hui, quand ils veulent en enrichir le dispositif ?

 

Ce dernier mardi, 21 février, l'Assemblée nationale a examiné, à l'occasion du débat sur les successions et les libéralités, une série d'amendements déposés par le garde des sceaux, Pascal Clément. Reprenant en partie les conclusions d'un rapport rédigé en 2004 ainsi que les propositions de la mission sur la famille de l'Assemblée, le ministre a souhaité modifier le régime patrimonial des pacsés et notamment augmenter les droits du partenaire survivant. Il propose également de transformer symboliquement le pacs en lui conférant une vraie forme d'union au point d’en

faire mention en marge de l'acte de naissance. Le pacsé ne sera donc plus considéré comme un célibataire. En quoi le pacs va-t-il donc désormais se différencier du mariage ?

 

On nous avait dit – à l’époque – que ce contrat était désiré par nombre de « couples » hétérosexuels ou homosexuels.

 

Rien de tel ! Pas de ruée (vers l’or des successions ?) Depuis son entrée en vigueur, en 1999, le Pacs n’a rencontré qu’un modeste succès : 200 000 pacs seulement ont été conclus en six ans, soit deux fois moins que de mariages en un an. Mais, hélas ! nous avons fait école : en 2001, l'Allemagne a créé un partenariat de vie réservé aux personnes de même sexe qui permet aux homosexuels de porter le même nom et de bénéficier, en matière d'héritage, des mêmes droits que les couples mariés. La même année, la Finlande a inventé un partenariat inspiré du modèle danois : le couple peut, dans ce pays aussi, opter pour un nom commun et bénéficier des droits sociaux et fiscaux réservés jusqu'alors aux époux, y compris en matière de succession. Quant au Luxembourg et à la Suisse, ils ont adopté, en 2004 et 2005, des systèmes permettant, eux aussi, d'organiser la vie commune du « couple ».

A défaut de « mariage homo », le pouvoir libéral s’efforce de faire du pacs un quasi- mariage. La réforme Clément s’efforce de « protéger » le compagnon ou la compagne du défunt. Il pourrait ainsi bénéficier de l'attribution préférentielle du logement et y résider pendant un an. Le lobby gay ne s’y trompe pas : « Ces dispositions viennent approfondir le sens du pacs, qui est né au moment où les homosexuels étaient confrontés à nombre de décès en raison du sida », note Alain Piriou, porte-parole de l'Interassociative-LGBT qui organise tous les ans la Marche des « fiertés homosexuelles ».

 

Derrière ce débat sur le développement des droits liés au Pacs, se profile une controverse – plus politique celle-là – sur le « mariage » homosexuel. Depuis l'adoption du pacte, le contexte européen a profondément changé. Quatre pays – l'Espagne, les Pays-Bas, la Belgique et la Grande-Bretagne – autorisent aujourd'hui les unions homosexuelles. Aux Pays-Bas, premier pays européen à reconnaître le « mariage » homosexuel, près de 6 000 unions gays et lesbiennes ont été célébrées depuis 2001 et, en Belgique, le gouvernement en a recensé près de 4 000 sur 2003-2004. Nous sommes cernés de toute part ! En France, cette question sera certainement évoquée lors de la campagne présidentielle de 2007 : c’est ainsi que la motion de synthèse adoptée par le PS lors de son congrès du Mans promet d'ouvrir l’accès au mariage pour les « couples de même sexe ». Le gouvernement Villepin ayant, hélas ! ouvert la voie, il sera plus facile pour les socialistes de s’y engouffrer !

Peut-être la droite s’opposera-t-elle – dans un premier temps – à ce « mariage » ? Gageons qu’elle ne tardera pas ensuite à s’y rallier quand elle sera au pouvoir… comme elle l’a fait pour le pacs lui-même » !

 

On sait comment la cité de Sodome et Gomors fut châtier de ses péchés par le Très Haut lorsque la mesure fut comble !

 

 

b-Une mixité généralisée

 

Sur ce sujet, Jean Madiran, dans Présent du vendredi 3 mars propose de bonnes  réflexions dans son article intitulé :

 

« Gare au culte dévastateur de la mixité généralisée »

 

On ne le sait pas assez, ou même on ne le sait pas du tout : depuis la nouvelle loi du 15 mars 2004 sur la laïcité, la mixité fait désormais légalement partie du « principe de laïcité », à ce titre elle est subrepticement devenue obligatoire sans que l’opinion publique s’en soit aperçue.

 

Au sens obvie, la « mixité » désigne d’une part le mélange scolaire des garçons et des filles ; d’autre part, le  mélange des confessions religieuses et des contenus éducatifs dans les

mariages mixtes ». Ces mixités existaient depuis longtemps comme un fait accidentel et non comme la règle imposée par une idéologie. Elles n’étaient ni moralement interdites ni politiquement obligatoires. Simplement, elles comportaient des risques, à estimer au cas par cas.

 

La mixité scolaire entre garçons et filles est relativement récente. Elle cessait en général à partir de la classe de sixième. Les mariages sont dits mixtes lorsque les époux n’ont pas la même confession religieuse. L’Eglise les déconseille à cause des dangers qu’ils comportent ; mais c’est aux conjoints qu’il appartient d’en décider ; ils sont admis à condition d’un engagement sur l’éducation catholique des enfants. Les risques d’un mariage mixte sont particulièrement aggravés quand il s’agit pour une chrétienne d’épouser un mahométan. En raison de l’immense afflux en Europe de populations musulmanes, l’épiscopat italien met en garde avec insistance les chrétiennes contre les dangers inhérents à un tel mariage : répudiation, polygamie, interdictions religieuses, garde et éducation des enfants, droit d’hériter. On attend toujours que l’épiscopat français en fasse autant.

 

Mariages mixtes et mixité scolaire relèvent de ce que nous avons appelé la mixité restreinte.

 

L’exposé des motifs de la loi du 15 mars 2004 a placé toute la scolarité sous le régime de ce que nous ,avons dénommé la mixité généralisée. Sa « réaffirmation du principe de laïcité à l’école » s’exprime ainsi : « L’école doit être préservée afin d’y assurer l’égalité des chances, l’égalité devant l’acquisition des valeurs et du savoir, l’égalité entre les filles et les garçons, la MIXITÉ de tous les enseignements, et notamment de l’éducation physique et sportive. »

Jusque dans l’éducation physique et sportive, une mixité égalitaire ! On n’y arrivera pas : il n’y aurait plus, en athlétisme comme au tennis, aucune distinction entre les compétitions masculines et féminines, et les équipes de rugby ou de football, bien qu’en nombre impair, comporteraient autant de filles que de garçons… On se rassurera en observant que l’exposé des motifs d’une loi ne fait pas partie de la loi et n’est pas la loi. C’est vrai. Mais c’est l’esprit selon lequel la loi a été fabriquée et sera appliquée. L’idéologie qui inspire cette mixité généralisée s’imagine que les différences entre garçons et filles ne sont pas naturelles mais culturelles : c’est-à-dire artificiellement fabriquées par une instruction et une éducation séparées, qui établissent une « discrimination » insupportable.

Entre les femmes et les hommes, l’égalité doit alors être totale, ce qui rendra apparemment « naturelle » l’homosexualité, dont la promotion morale et juridique, grâce à la loi du 31 décembre 2004 sur la Halde, a pris place elle aussi au nombre des exigences du principe républicain de laïcité.

 

Ne supportant aucune limite, la mixité généralisée étend son égalitarisme confusionnel au mélange universel des ethnies, des cultures, des civilisations, des religions. Mettant hors la loi toutes les formes de distinction, elle est ce que l’on peut imaginer de plus antichrétien, car la structure de l’Eglise est celle d’une hiérarchie de discriminations : les femmes n’y ont pas accès au sacerdoce, les laïcs y ont un rang inférieur aux clercs, les religieux ont le privilège d’une exemption qui les soustrait en partie à l’autorité de l’évêque diocésain, les excommuniés (par exemple les auteurs et complices d’avortements) sont privés des sacrements ; bref, une pyramide d’inégalités protectrices, comme dans

toute société humaine.

JEAN MADIRAN

 

G- Les nouvelles de l’Eglise de France

Monseigneur Cattenoz s'en prend à la Croix

Le Ier mars 2006, le Salon Beige donnait cette intéressante information :

« Le 30 novembre 2005, l'évêque d'Avignon a adressé un courrier au père Kubler et à la rédaction du journal la Croix pour désavouer un article paru en novembre 2005 sur l'instruction de la congrégation pour l'éducation chrétienne sur les critères de discernement vocationnel au sujet des personnes présentant des tendances homosexuelles en vue de l'admission au séminaire et aux ordres sacrés.
L'article de la Croix n'est plus accessible gratuitement, cependant la tenue de la lettre de monseigneur Cattenoz qui est encore en ligne nous en laisse deviner le contenu :

"Nous sommes étonnés, voire choqués, qu’un rédacteur en chef puisse s’opposer en première page du quotidien « La Croix » de manière aussi vive et ostensible contre le fond et la forme d’une instruction du magistère...

Faites un sondage auprès des chrétiens « de terrain » dans les paroisses, les communautés et parmi nombre de jeunes, et vous verrez que depuis tant d’années, ce malaise est essentiellement ressenti à l’encontre d’intellectuels ou de pasteurs qui bien trop systématiquement critiquent ou regardent de haut Rome et le pape, ne savent pas remettre en cause des schémas et des cadres de pensée complètement dépassés depuis tant d’années...

Ce type de propos nous installe incidemment au cœur même de la dialectique typique du lobby gay : « Il faut être tolérant et ouvert, choisissons la sexualité qui nous convient le mieux, acceptons les possibilités du mariage homo ou hétéro, chaque type de sexualité est acceptable, … ». Dans le discours d’un homosexuel militant d’ActUp, on comprend ; sous la plume d’un rédacteur en chef de La Croix, on comprend beaucoup moins…

Il nous semble vraiment que voir dans cette instruction un « enfermement de membres de l’Eglise dans leur seule orientation sexuelle », c’est la lire avec un regard partisan et des lunettes déformantes...

Bref, vos arguments, vos attaques et vos sous-entendus sont tels, qu’ils laissent réellement interrogateurs sur les véritables raisons qui vous poussent à une critique publique aussi excessive, amère et frontale..."

Voilà de belles paroles d'évêque comme on aime en lire. Bien qu'elles datent un peu, je n'ai pu m'empêcher de vous les faire partager. Merci au lecteur de nous avoir fait découvrir cette lettre.

Lahire