Les Nouvelles
de
Chrétienté


n°46

Le 23  mars 2006

 

1- L’enseignement du Pape

a- Lettre du Pape Benoît XVI au cardinal Lubomyr Husar, archevêque Majeur de Kyiv-Hallic (Ukraine)

b- Arméniens : Benoît XVI reconnaît la « terrible persécution » par le pouvoir turc des Arméniens

c- Le rôle de l’Eglise dans les instances internationales

2-Les nouvelles de Rome     

a- Des pas de rapprochement concrets entre Benoît XVI et Alexis II                                  

b- Voyage du pape au sanc tuaire brésilien d’Aparecida confirmé pour mai 2007       

c- Le Consistoire du 24 mars 2006

 

3-Le dialogue avec l’Islam ?  Utopie

 

1- L’enseignement du Pape

a- Lettre du Pape Benoît XVI au cardinal Lubomyr Husar, archevêque Majeur de Kyiv-Hallic (Ukraine)

Dans cette lettre, Benoît XVI rappelle les souffrances de l’Eglise gréco catholique ukrainienne et sa « double » mission :   « garder la tradition orientale visible dans l’Eglise catholique » et « favoriser la rencontre des traditions ».

En la fête de la Chaire de saint Pierre, le 22 février dernier, le pape Benoît XVI a adressé une lettre au cardinal Lubomyr Husar, archevêque majeur de Kiev-Halic, et ceci à l’occasion du pseudo synode de Lvov, en mars 1946, au cours duquel un groupe d’ecclésiastiques s’est « arrogé le droit de représenter l’Eglise en attentant de façon grave à l’unité ecclésiale et en contraignant l’Eglise gréco-catholique à redescendre dans les catacombes ».

Le pape expliquait en ces termes la « double » mission de l’Eglise gréco-catholique d’Ukraine: « La mission confiée à l’Eglise gréco-catholique en pleine communion avec Pierre est double: c’est son rôle d’une part de garder la tradition orientale visible dans l’Eglise catholique et de l’autre, de favoriser la rencontre des traditions en témoignant non seulement de leur compatibilité, mais aussi de leur profonde unité dans la diversité ».

Cette  mission reconnue à l’Eglise grcque catoliqued’Ukrain par Benoît XVI ne pourrait-elle pas aussi être confiée aux groupes qui gardent, dans d’insupportables situations, fidélité au « rite romain » dit de saint Pie V. Pourquoi le pape ne pourrait-il pas confier aux groupes de catholiques constitués ou en constitution, cette haute mission de grader, pour le bien de l’Eglise romaine,  et son unité dans le temps,  la tradition liturgique romain et tout particulièrement la garde du  «  Missale Romanum » de Saint Pie V. Cela manifesterait visiblement sa « catholicité ». Son maintien dans le temps serait ainsi un moyen pour aider Rome à procéder à « la réforme de la réforme » de la liturgie « conciliaire », le rite romain restant la « norme liturgique ».

Le pape souligne l’héroïsme des catholiques ukrainiens de rite oriental en disant: « Tout en étant persécutés, opprimés, privés de leurs pasteurs, par un appareil d’Etat idéologique et inhumain, les croyants dans le Christ d’Ukraine étaient restés fidèles à l’héritage spirituel d’Olga et de Vladimir, lorsque le baptême accueilli par eux se manifesta, selon la parole du bien-aimé Jean-Paul II dans la lettre apostolique « Euntes in mundum », comme « un élément décisif pour le projet civil et humain, qui revêt tant d’importance pour l’existence et pour le développement de toute Nation et de tout Etat » (n. 5). Hélas, en ces tristes jours de mars 1946, un groupe d’ecclésiastiques, rassemblés en un pseudo synode, qui s’est arrogé le droit de représenter l’Eglise, a gravement attenté à l’unité de l’Eglise ».

« Les violences se sont alors intensifiées contre ceux qui étaient demeurés fidèles à l’unité avec l’évêque de Rome, rappelait encore le pape, provoquant de nouvelles souffrances et contraignant l’Eglise à redescendre dans les catacombes. Mais, au milieu d’épreuves et de souffrances indicibles, la Providence n’a cependant pas permis la disparition d’une communauté qui, pendant des siècles, était restée considérée comme une partie légitime et vivante de l’identité du peuple ukrainien. L’Eglise gréco-catholique a ainsi continué à rendre son témoignage à l’unité, à la sainteté, à la catholicité et à l’apostolicité de l’Eglise du Christ ».

Voici la lettre en français dans son intégralité.



 

 

A Monsieur le Cardinal Lubomyr HUSAR
Archevêque majeur de Kiev-Halic

"Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi, et qu'il boive, celui qui croit en moi! Selon le mot de l'Ecriture:  de son sein couleront des fleuves d'eau vive" (Jn 7, 37-38). Ces paroles du Seigneur résonnent dans mon coeur, tandis que je pense à l'Eglise grecque-catholique ukrainienne, qui s'apprête à commémorer les tristes événements dont fut témoin, au début du mois de mars, d'il y a soixante ans, la Cathédrale Saint-Georges à Lviv. Bien qu'ils fussent persécutés, opprimés, privés de leurs Pasteurs par un appareil d'Etat idéologique et inhumain, les croyants dans le Christ en Ukraine étaient demeurés fidèles à l'héritage spirituel d'Olga et de Vladimir, lorsque le Baptême qu'ils avaient accueilli se manifesta, selon les paroles du bien-aimé Jean-Paul II dans la Lettre apostolique Euntes in mundum, comme "un élément décisif pour le progrès civil et humain qui revêt tant d'importance pour l'existence et le développement de toute nation et de tout Etat" (n. 5). Malheureusement, en ces tristes jours de mars 1946, un groupe d'ecclésiastiques, réuni en un pseudo-synode, s'arrogea le droit de représenter l'Eglise, portant gravement atteinte à l'unité ecclésiale. Les violences s'intensifièrent ensuite contre ceux qui étaient restés fidèles à l'unité avec l'Evêque de Rome, provoquant des souffrances supplémentaires et contraignant l'Eglise à redescendre dans les catacombes. Mais, même dans des épreuves et des souffrances indicibles, la Divine Providence ne permit pas la disparition d'une communauté qui, pendant des siècles, avait été considérée comme une partie légitime et vivante de l'identité du peuple  ukrainien. L'Eglise grecque-catholique continua ainsi à apporter son témoignage à l'unité, à la sainteté, à la catholicité et à l'apostolicité de l'Eglise du Christ.

Le souvenir de ce qui eut lieu il y a soixante ans doit devenir un encouragement pour la communauté confiée à la sollicitude pastorale de la Hiérarchie grecque-catholique réorganisée en Ukraine, à approfondir son lien intime et convaincu avec le Successeur de Pierre. De cette Eglise, purifiée par les persécutions, ont jailli des fleuves d'eau vive, non seulement pour les catholiques ukrainiens, mais pour toute l'Eglise catholique présente dans le monde. Sur le chemin patient de la foi, vécue jour après jour, dans la communion avec les Successeurs des Apôtres, dont l'unité visible est garantie par le Successeur de Pierre, la communauté catholique ukrainienne a réussi à conserver vivante la Tradition sacrée dans son intégrité. Afin que ce patrimoine précieux de la "Paradosis" conserve toute sa richesse, il est important d'assurer la présence des deux grands courants de l'unique Tradition - le courant latin et le courant oriental - tous deux à travers la multiplicité des manifestations historiques que l'Ukraine a su exprimer. La mission confiée à l'Eglise grecque-catholique, en pleine communion avec Pierre, est double:  d'une part, il est de son devoir de maintenir visible dans l'Eglise catholique la tradition orientale, et, de l'autre, de favoriser la rencontre des traditions, en témoignant non seulement de leur compatibilité, mais également de leur profonde unité dans la diversité.

Vénéré Frère, je prie afin que cet anniversaire devienne, comme l'écrivit Jean-Paul II dans la Lettre apostolique Le jour approche, "une supplication à l'Esprit Paraclet pour qu'il fasse croître tout ce qui favorise l'unité et qu'il donne courage et force à ceux qui s'engagent, selon les orientations du Décret conciliaire Unitatis redintegratio, dans cette oeuvre bénie de Dieu. C'est une supplication pour obtenir l'amour fraternel, le pardon des offenses et des injustices subies au cours de l'histoire" (Lettre apostolique pour le IV centenaire de l'Union de Brest, n. 11). Je m'unis spirituellement à l'action de grâce qui est célébrée dans la conscience partagée de la mission commune d'obéir au commandement du Christ:  Ut unum sint. J'invoque Marie, la Theotokos et les nombreux martyrs qui composent le visage de vos communautés, et je vous donne de tout coeur, ainsi qu'aux Evêques, aux prêtres, aux personnes consacrées et  aux  fidèles  de  l' Eglise  grecque-catholique ukrainienne, comme signe de mon affection et de mon souvenir constants, une Bénédiction apostolique particulière.

Du Vatican, le 22 février 2006, fête de la Chaire de Saint-Pierre Apôtre

b- Arméniens : Benoît XVI reconnaît la « terrible persécution » par le pouvoir turc des Arméniens


Le pape a en effet reçu le lundi 20 mars, au matin,  en la salle Clémentine du Vatican Sa Béatitude Nerses Bedros XIX Tarmouni, patriarche de Cilicie des Arméniens (Liban), accompagné d’un important groupe de pèlerins.

Dans son discours, Benoît XVI a évoqué le génocide des Arméniens et les appels des papes en leur faveur en disant :

« L’Eglise arménienne qui se réfère au patriarche de Cilicie est certainement et pleinement partie prenante dans les événements vécus par le peuple arménien au long des siècles, en particulier les souffrances qu’il a endurées au nom de la foi chrétienne pendant les années de la terrible persécution qui reste dans l’histoire sous ce nom tristement significatif de « metz yeghèrn », « le grand mal ». Comment ne pas rappeler à ce propos les invitations si nombreuses adressées par Léon XIII aux catholiques pour qu’ils vienne au secours de l’indigence et des souffrances des populations arméniennes ? On ne peut non plus oublier comme vous l’avez souligné opportunément, les interventions décisives du pape Benoît XV, lorsqu’il déplorait avec une émotion profonde : « Miserrima Armeniorum gens prope ad interitum adducitur » (AAS VII, 1915, 510).

Benoît XVI insistait sur l’héroïsme de la fidélité des Arméniens au Siège de Pierre en disant sa « reconnaissance » :

 « Je vous salue avec joie et vous souhaite la bienvenue ! Vous êtes venus à Rome de différentes parties du monde, en apportant avec vous la conscience d’appartenir à une Eglise antique et noble, qui, avec ses trésors spirituels, contribue à enrichir la beauté de l’Epouse du Christ. Merci, Béatitude, de la chaleureuse expression de communion que vous m’avez adressée, aussi au nom du synode des évêques de l’Eglise arménienne catholique et de toutes les personnes présentes. Vous avez voulu rappeler les nombreux signes de bienveillance et de sollicitude que mes prédécesseurs ont manifestés à votre Eglise antique et vénérable. Il faut en même temps reconnaître le fort attachement, parfois jusqu’au martyre, que votre communauté a toujours démontré envers le Siège de Pierre, dans un rapport de foi et d’affection réciproque et fécond. Pour cela aussi, je désire exprimer ma profonde reconnaissance ».

Le pape rappelait comment le Saint-Siège a pourvu au soin pastoral des Arméniens dispersés dans le monde :

 « Les Arméniens qui se sont toujours efforcés de s’intégrer avec leur esprit travailleur et leur dignité dans les sociétés où ils se sont trouvés, continuent à témoigner aujourd’hui aussi de leur fidélité à l’Evangile, soulignait le pape. En réalité, la communauté arménienne catholique est répandue dans de nombreux pays, même en dehors du territoire patriarcal. En considérant cela, le Siège apostolique a constitué, là où cela était nécessaire, des Eparchies, ou des Ordinariats, pour leur soin pastoral. C’est au Moyen Orient, en Cilicie, et, ensuite, au Liban, que la Providence a placé le patriarcat des Arméniens catholiques : maintenant, tous les fidèles arméniens catholiques regardent vers lui comme un solide point de référence spirituel pour leur tradition culturelle et liturgique séculaire ».

Benoît XVI concluait en réaffirmant « l’affection constante du Successeur de Pierre pour tous les Arméniens » en ces termes :

 « Chers frères et sœurs, avec ces sentiments, j’invoque sur vous, sur vos communautés, et sur le Peuple arménien l’intercession céleste de la Très Sainte Vierge Marie, qui, comme aimait à le dire saint Nerses Shnorali, est ‘le lieu du Verbe incirconscrit, terre entièrement scellée, où la Lumière a fait sa demeure, aurore du soleil de justice’. Que la Protection de saint Grégoire l’Illuminateur et des saints et des martyrs qui, au cours des siècles, ont rendu témoignage à l’Evangile vous soutienne. Que la bénédiction que je vous accorde de tout cœur à vous et à votre Peuple, comme le signe de l’affection constante du Successeur de Pierre pour tous les Arméniens, vous accompagne ».

On estime que les deux tiers des Arméniens de l'Empire ottoman furent exterminés au cours du génocide arménien de 1915.

Le massacre des Arméniens par les Turcs, pendant la Première Guerre mondiale, est en effet considéré comme le premier génocide du XXe siècle. Il débute le 24 avril 1915 à Istanbul, capitale de l'empire ottoman, avec l'assassinat de 600 notables arméniens sur ordre du gouvernement.

On sait aussi  qu’à la fin de l'été 1915, les deux tiers des Arméniens de Turquie, soit environ 1,2 million de personnes, auront péri dans des conditions généralement épouvantables.

Les nationalistes turcs s’étaient emparés du pouvoir quelques années plus tôt à Istanbul. Après l'entrée du pays dans la Grande Guerre, les Russes envahirent l'Asie mineure. Les Turcs battirent en retraite et, exaspérés, multiplièrent les violences à l'égard des Arméniens de Turquie, coupables à leurs yeux d'être favorables aux envahisseurs chrétiens.

La ville de Van se souleva et proclama un gouvernement arménien autonome. Les nationalistes turcs saisirent ce prétexte pour accomplir leur dessein d'éliminer la totalité des Arméniens. Le ministre de l'Intérieur Talaat Pacha ordonna l'assassinat des Arméniens d'Istanbul puis des Arméniens de l'armée. Ce fut ensuite le tour des nombreuses populations arméniennes de l'est du pays.

Voici le texte d'un télégramme du ministre: « Le gouvernement a décidé de détruire tous les Arméniens résidant en Turquie. Il faut mettre fin à leur existence, aussi criminelles que soient les mesures à prendre. Il ne faut tenir compte ni de l'âge, ni du sexe. Les scrupules de conscience n'ont pas leur place ici ».

Les Arméniens furent tués sur le champ par l'armée ou réunis en longs convois et déportés vers le sud, sous le soleil de l'été, sans vivres et sans eau, avec la mort au bout du voyage....

En France, la loi (n° 2001-70) du 29 janvier 2001 adoptée par l’Assemblée nationale et le Sénat a officiellement reconnu le génocide arménien.


c- Le rôle de l’Eglise dans les instances internationales

Le pape a reçu le samedi matin 18 mars en audience le cardinal secrétaire d’Etat Angelo Sodano et les 8 représentants du Saint-Siège dans 14 organisations internationales. L’audience concluait une rencontre de deux jours organisée vendredi 17 et samedi 18 mars, entre ces représentants et les organismes de la curie romaine.
Le Saint-Siège a des représentants à l’ONU, à New York et à Genève, et aux Organisations mondiales du Tourisme et du Commerce, mais aussi dans d’autres organismes régionaux. Le pape a souligné que l’Eglise joue, au sein des organisations internationales un rôle « fondamental » pour la promotion de la paix et de la justice. Elle  joue le rôle de « voix de la conscience de ceux qui composent la communauté internationale », au-dessus des oppositions diplomatiques ou des disputes territoriales, parce qu’elle a pour seul intérêt la défense de la paix et de la vie des hommes contre l’arrogance et les abus.

Grâce au travail de ses observateurs ou de ses représentants permanents, le Saint-Siège contribue, soulignait le pape, au respect des droits humains et du bien commun, et ainsi « à la liberté authentique et à la justice ». « Nous sommes en présence, disait le pape, d’un engagement spécifique et irremplaçable, qui peut devenir encore plus efficace si s’unissent les forces de ceux qui collaborent avec un dévouement fidèle à la mission de l’Eglise dans le monde ».
Benoît XVI invitait ses collaborateurs à « utiliser la force apparemment désarmée, mais en définitive dominante, de la vérité », pour défendre l’homme même lorsque « la politique des Etats ou la majorité de l’opinion publique se dirigent dans une direction contraire ».
« En effet, la vérité a sa force en elle-même et non dans le nombre des assentiments qu’elle reçoit ». « Les relations entre les Etats et dans les Etats sont justes, ajoutait le pape, dans la mesure où ils respectent la vérité. Lorsque, au contraire la vérité est outragée, la paix est menacée, le droit compromis, et en toute logique, les injustices se déchaînent. Elles sont des frontières qui divisent les pays de façon beaucoup plus profonde que ne le font celles qui sont tracées sur les cartes géographiques et, souvent, non seulement des frontières externes, mais aussi internes aux Etats ». Ces injustices, continuait le pape, assument également « de nombreux visages » comme, par exemple, « le visage de l’indifférence ou du désordre, qui arrive à blesser la structure de la cellule d’origine de la société qu’est la famille ».
Elles peuvent aussi prendre le visage, ajoutait Benoît XVI, « de la volonté de puissance ou de l’arrogance, qui peut arriver jusqu’à l’arbitraire, qui fait taire celui qui n’a pas de voix ou n’a pas la force de la faire entendre, comme il advient dans le cas de cette injustice qui, aujourd’hui est peut-être la plus grave, à savoir celle qui supprime la vie humaine à naître ».

2-Les nouvelles de Rome

a- Des pas de rapprochement concrets entre Benoît XVI et Alexis II

Catholiques et orthodoxes en défenseurs des valeurs chrétiennes

Rome, 17 mars 2006 (Apic) Benoît XVI et Alexis II souhaitent que catholiques et orthodoxes soient unis dans la défense des valeurs chrétiennes. C’est le message qui ressort de leurs courriers échangés fin février. Par ailleurs, le patriarche de Moscou et de toutes les Russies a souhaité "la rapide résolution des problèmes qui s'interposent entre les deux Eglises".

Les courriers entre les deux responsables religieux ont été publiés par la Salle de presse du Saint-Siège le 17 mars. Ils ont été échangés par l'intermédiaire du cardinal Roger Etchegaray en visite à Moscou à l'occasion de l'anniversaire et de la fête du patriarche de Moscou et de toutes les Russies.

"Les gestes et les paroles de fraternité renouvelée entre les pasteurs du troupeau du Seigneur sont en train d'indiquer comment une collaboration toujours plus intense dans la vérité et dans la charité contribue à faire croître l'esprit de communion, qui doit guider les pas de tous les baptisés", a écrit Benoît XVI dans sa lettre en français, confiée par le cardinal Etchegaray à Alexis II, lors d'un entretien privé à Moscou le 20 février. Le président émérite du Conseil pontifical Justice et Paix a aussi remis au patriarche orthodoxe la médaille d'or du pontificat.

"Le monde contemporain a besoin d'entendre des voix qui indiquent le chemin de la paix, du respect de tous, de la condamnation de toute violence, de la dignité supérieure de toute personne et des droits innés qui lui reviennent", a insisté le pape dans sa brève lettre datée du 17 février. Il a aussi confié à Alexis II qu’il souhaitait s'associer "spirituellement" à la cérémonie en l'honneur de sa fête et de son anniversaire, célébrée le 24 février dans la cathédrale du Saint-Sauveur de Moscou. Il a enfin formulé "ses vœux de bonne santé" pour ce dernier, souhaitant qu'il "continue à réaliser" sa mission "portant du fruit" prenant exemple sur saint Alexis.

Témoignage commun dans une société sécularisée

"A notre époque, alors que le sécularisme se développe rapidement, le christianisme se trouve devant de graves défis qui requièrent un témoignage commun", a pour sa part écrit Alexis II, dans sa lettre de réponse en russe, signée le 22 février. "Je suis convaincu que l'un des devoirs prioritaires pour nos Eglises, qui ont une vision commune sur de nombreux problèmes actuels du monde contemporain, doit aujourd'hui être la défense et l'affirmation des valeurs chrétiennes, dont l'humanité vit depuis plus d'un millénaire, au sein de la société", a-t-il expliqué. Et d'espérer que "la rapide résolution des problèmes qui s'interposent entre les deux Eglises contribuera aussi à cela".

Dans sa réponse, le patriarche de Moscou a aussi remercié le pape de ses vœux, les lui retournant et assurant de sa prière pour le "primat de l'Eglise catholique romaine". Alexis II a remis sa lettre au cardinal Etchegaray au terme de la célébration du 24 février, accompagnée d'une croix pectorale, "signe de gratitude et d'estime" pour Benoît XVI.

Reprise du dialogue théologique

Les relations entre le patriarcat orthodoxe de Moscou et le Saint-Siège sont en voie d'amélioration depuis l'élection de Benoît XVI, qui s'est montré dès le début favorable au dialogue avec les orthodoxes. Le dialogue théologique entre l'Eglise orthodoxe et l'Eglise catholique reprendra ainsi en 2006, après six ans d'interruption, et le pape se rendra en Turquie, au patriarcat de Constantinople, en novembre prochain.

Cependant, des difficultés demeurent entre les deux Eglises, les orthodoxes russes reprochant entre autres aux catholiques leur prosélytisme en Europe de l'est. En novembre 2005, le cardinal Martino, président du Conseil Justice et paix avait espéré sans succès rencontrer Alexis II tout comme, quelques mois plus tôt, en juin 2005, le cardinal Kasper, président du Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens en voyage en Russie.

Le cardinal Etchegaray a longtemps été l'envoyé spécial de Jean Paul II pour des missions diplomatiques délicates dans les pays où des tensions perdurent avec l'Eglise catholique. Une rencontre entre Alexis II et Jean Paul II n'avait jamais été possible. Une rencontre dans un pays neutre entre le patriarche de Moscou et Benoît XVI est en revanche plus envisageable, même si elle n'est pas encore à l'ordre du jour. (apic/imedia/ar/bb) 17.03.2006 - Apic

 

b- Voyage du pape au sanctuaire brésilien d’Aparecida confirmé pour mai 2007 : L’archevêque d’Aparecida confirme le voyage du pape au sanctuaire brésilien en mai 2007, annonce l’agence I.Media.

L’archevêque d’Aparecida, Mgr Raymundo Damasceno Assis, a en effet confirmé à I.Media, le 16 mars, lors de son passage à Rome, le voyage du pape qui présidera l’ouverture de la 5e Conférence générale du Conseil épiscopal pour l'Amérique latine (Celam), le sanctuaire constituant « un point de référence » pour l’Eglise brésilienne.

Mgr Raymundo Damasceno Assis a en effet rencontré à Rome M. Alberto Gasbarri, l’organisateur des voyages pontificaux. Ce dernier devrait, selon toute vraisemblance, se rendre au Brésil à l’automne prochain pour préparer le déplacement du pape.

« Pour nous, cela a été une surprise, on ne pensait pas que le pape viendrait au Brésil, mais il a décidé que la conférence du Celam devait se dérouler chez nous et d’aller l’inaugurer au mois de mai 2007 », précisait Mgr Raymundo Damasceno Assis. Il précisait que la date n’était pas encore fixée.

Le sanctuaire de « Nossa Senhora Aparecid », se situe à 180 km de Sao Paulo, et accueille chaque année quelque 8 millions de pèlerins.

C’est en septembre 1717 que trois pécheurs découvrirent dans leurs filets une petite image brisée de la Vierge, de couleur sombre et au visage souriant. Ils prirent ensuite des poissons en abondance. Depuis, un culte s’est développé autour de celle qui a été simplement appelée l'« Aparecida », « Apparue ».

La 5e conférence du Celam aura pour thème : « disciples et missionnaires de Jésus-Christ pour que nos peuples aient en Lui la vie », et elle s’interrogera sur la mission d e l’Eglise dans un contexte de pauvreté et de globalisation, indique la même source.

c- Le Consistoire du 24 mars 2006

Le site du Vatican donne des informations très intéressantes sur la tenue du prochain consistoire. Pour en prendre connaissance Cliquez ici.

1- Voilà comment se déroulera la cérémonie

Le Consistoire pour la création des nouveaux Cardinaux, selon le nouveau rite introduit à l’occasion du Consistoire du 28 juin 1991, se déroulera ainsi:

  • Après le salut liturgique, le Pape lira la formule de création et proclamera solennellement les noms des nouveaux Cardinaux.
  • Le premier d’entre eux s'adressera alors au Saint-Père au nom de ses collègues.
  • Suivront la liturgie de la Parole, l'homélie papale, la profession de Foi et le serment .
  • Chaque nouveau Cardinal s'approchera ensuite du Pape et s'agenouillera devant lui pour recevoir la barrette , puis son titre cardinalice ou sa diaconie :
    - Le Pape place la barrette sur la tête de l'impétrant, en disant notamment: Reçois cette "pourpre en signe de la dignité et de l'office de Cardinal, elle signifie que tu es prêt à l'accomplir avec force, au point de donner ton sang pour l'accroissement de la foi chrétienne, pour la paix et l'harmonie au sein du Peuple de Dieu, pour la liberté et l'extension de la Sainte Église catholique et romaine".
    - Le Pape remet à chaque néo-Cardinal une église de Rome ( titre ou diaconie ) en signe de participation à la mission pastorale du Pape pour cette ville.
    - Le rite prévoit ensuite la remise de la bulle de création des Cardinaux , l'assignation du titre ou de la diaconie et l'échange du Baiser de paix avec les autres élus et tous les autres membres du Collège cardinalice.
  • Le rite se termine par la Prière universelle, le Notre-Père et la bénédiction finale.

Le Saint-Père présidera la Messe concélébrée avec les nouveaux Cardinaux auxquels il remettra l' anneau cardinalice "signe de dignité, de sollicitude pastorale et d’une plus étroite communion avec le Siège de Pierre

 

2- Les statistiques du collège cardinalice

 [Mis à jour: 07.02.2006]


 

Composition par Aire géographique

Plan de regroupement par Continent

Plan de regroupement par Nation

 


Dans le Collège Cardinalice sont représentés les 5 Continents avec 65 Pays,
parmi lesquels 50 ont des Cardinaux électeurs.

 

Plan de regroupement par Continent

 

Continent

Cardinaux
80 ans et plus

Cardinaux
électeurs

Total
Cardinaux

 

EUROPE

37

55

92

AMÉRIQUE DU NORD

4

14

18

AMÉRIQUE LATINE

12

19

31

AFRIQUE

6

10

16

ASIE

7

10

17

OCÉANIE

2

2

4

 

TOTAL

68

110

178

 

Plan de regroupement par Nation

 

Europe

 

Nation

Cardinaux
80 ans et plus

Cardinaux
électeurs

Total
Cardinaux

 

Italie

18

19

37

Allemagne

1

5

6

Espagne

3

5

8

Pologne

4

3

7

France

2

5

7

Autriche

1

1

2

Belgique

--

1

1

Slovaquie

2

--

2

Suisse

2

1

3

Portugal

--

2

2

Ukraine

--

2

2

Pays Bas

1

1

2

Irlande

1

1

2

Grande Bretagne

--

2

2

République Tchèque

1

1

2

Bosnie-Herzégovine

--

1

1

Hongrie

--

2

2

Lituanie

--

1

1

Lettonie

--

1

1

Biélorussie

1

--

1

Croazia

--

1

1

 

TOTAL

37

55

92

 

Amérique du Nord

 

Nation

Cardinaux
80 ans et plus

Cardinaux
électeurs

Total
Cardinaux

 

États-Unis

2

11

13

Canada

2

3

5

 

TOTAL

4

14

18

 

Amérique Latine

 

Nation

Cardinaux
80 ans et plus

Cardinaux
électeurs

Total
Cardinaux

 

Brésil

5

3

8

Mexique

1

4

5

Argentine

2

1

3

Colombie

--

3

3

Chili

--

2

2

Vénézuela

1

-

1

Nicaragua

1

--

1

Puerto Rico

1

--

1

Rép. Dominicaine

--

1

1

Cuba

--

1

1

Equateur

1

--

1

Honduras

--

1

1

Pérou

--

1

1

Bolivie

--

1

1

Guatemala

--

1

1

 

TOTAL

12

19

31

 

Afrique

 

Nation

Cardinaux
80 ans et plus

Cardinaux
électeurs

Total
Cardinaux

 

Nigeria

--

2

2

Angola

1

--

1

Bénin

1

--

1

Cameroun

--

1

1

Mozambique

1

--

1

Rep. Democratique du Congo

--

1

1

Ouganda

--

1

1

Madagascar

1

--

1

Tanzanie

--

1

1

Côte d’Ivoire

--

1

1

Afrique du Sud

--

1

1

Iles Maurice

1

--

1

Egypte

1

--

1

Ghana

--

1

1

Sudan

--

1

1

 

TOTAL

6

10

16

 

Asie

 

Nation

Cardinaux
80 ans et plus

Cardinaux
électeurs

Total
Cardinaux

 

Inde

2

3

5

Philippines

1

1

2

Viêt Nam

1

1

2

Taïwan

1

--

1

Japon

--

2

2

Corée

1

--

1

Thaïlande

--

1

1

Indonésie

--

1

1

Syrie

--

1

1

Liban

1

--

1

 

TOTAL

7

10

17

 

Océanie

 

Nation

Cardinaux
80 ans et plus

Cardinaux
électeurs

Total
Cardinaux

 

Australie

2

1

3

Nouvelle-Zélande

--

1

1

 

TOTAL

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3-Le dialogue avec l’Islam ?  

 

dimanche 19 mars 2006, 14h21

 

a-Un Afghan jugé à Kaboul pour s'être converti au christianisme

KABOUL (AP) - Un Afghan est actuellement jugé par un tribunal de Kaboul et encourt la peine capitale pour s'être converti au christianisme, ce qui est un crime au regard de la loi islamique, a-t-on appris dimanche de source judiciaire dans la capitale afghane.

Selon le juge Ansarullah Mawlavezada, interrogé par l'Associated Press, Abdul Rahman a été arrêté la semaine dernière après avoir été dénoncé par sa propre famille.

L'accusé, qui serait âgé de 41 ans, a été inculpé de rejet de l'Islam et son procès s'est ouvert jeudi à Kaboul.

Au cours des auditions, l'homme aurait avoué s'être converti de l'Islam au christianisme il y a 16 ans, alors qu'il n'était âgé que de 25 ans et travaillait dans un camp de réfugiés afghans au Pakistan.

La Constitution afghane s'appuit sur la Charia, ou loi islamique, en vertu de laquelle tout musulman reniant sa religion doit être condamné à mort.

"Nous ne sommes pas contre une religion en particulier. Mais en Afghanistan, ce genre d'agissement est contraire à la loi", a expliqué le juge. "Il s'agit d'une attaque contre l'Islam (...) la peine de mort a donc été requise par le procureur."

D'après ce dernier, Abdul Wasi, ce procès est le premier du genre en Afghanistan. Il a ajouté qu'il avait proposé d'abandonner les charges retenues contre l'accusé s'il se reconvertissait à l'Islam. Mais l'accusé aurait refusé cette offre.

Le juge Mawlavezada compte rendre son verdict dans un délai de deux mois. AP

tl/v313

b-Un pays arabo-musulman, l’Algérie ? Le parler-vrai de Boualem Sansal

 

 

Né en 1949, vivant – à la différence de nombreux donneurs de leçons – en Algérie, fils d’un homme qui fut un soldat français et plus, Boualem Sansal est un grand écrivain. On lui doit des livres comme Le Serment des Barbares, L’Enfant fou de l’arbre creux, Dis-moi le paradis, Harraga.

 

Mais il vient, avec un courage qu’il convient de saluer, de publier un livre, Poste restante : Alger, lettres de colère et d’espoir à mes compatriotes (Gallimard), qui mérite qu’on s’y arrête. Et d’abord parce qu’on y trouve des vérités

d’évidence que nous avons eu, certes, l’occasion de développer souvent dans Présent, mais qui prennent une tout autre dimension quand elles sont énoncées par un Algérien qui vit dans l’Algérie bouteflikesque.

 

Premier thème : « Le peuple algérien est arabe », affirment les maîtres d’Alger. « Cela est vrai, mes frères, écrit Sansal, à la condition de retirer du compte les Berbères (Kabyles, Chaouis, Mozabites, Touaregs, etc., soit 80 % de la population) et les naturalisés de l’histoire (mozarabes, juifs, pieds-noirs, Turcs, coulouglis, Africains… soit de 2 à 4 %). (…) Moi-même, qui ai beaucoup cherché, je suis dans l’incapacité de dire ma part rifaine, kabyle, turque, judéo-berbère, arabe et mon côté français. »

 

Second thème : « Le peuple algérien est musulman ». Sansal répond : « Clamée avec cette inébranlable intention,

cette Constante est une plaie, elle nie radicalement, viscéralement, les non-croyants, les nonconcernés et ceux qui professent une autre foi que celle de l’islam. En outre, elle offre le moyen à certains de se dire meilleurs musulmans que

d’autres, et qu’en vertu de cela ils ont toute latitude de les redresser. De là à songer à les tuer, en même temps que les apostats, les mécréants, les non-pratiquants et les tenants d’une autre foi, il n’y a qu’un pas et il a été maintes fois franchi en toute bonne conscience. »

 

Troisième thème : « L’arabe est notre langue ». Sansal répond : « Rien n’est moins évident. L’arabe classique est langue officielle, c’est vrai, mais pas maternelle, pour personne. Chez soi, en famille, dans le clan, la tribu, le arch, le douar, le quartier, c’est notre quotidien, nous parlons en berbère (kabyle, chaoui, tamashek…), en arabe dialectal ou en petit français colonial, voire les trois ensemble quand on a le bonheur de posséder l’un et l’autre. Personne ne le fait en arabe classique, sauf à vouloir passer pour un ministre en diligence ou un imam sur son minbar. » Il ajoute : « Dans le discours officiel, il y a des affirmations politiques. La première est que nous ignorons l’arabe parce que le colonialisme nous en a frustrés. Y croyez-vous ? Moi pas, ou alors qu’on m’explique pourquoi ce foutu colonialisme n’a pas agi de même pour les autres langues. » Rappelons qu’en Algérie française l’arabe dialectal et l’arabe classique étaient enseignés dans les lycées, que le berbère avait droit de cité, que l’arabe classique s’enseignait dans les écoles coraniques, les médersas et dans les lycées francomusulmans.

 

On a beaucoup glosé sur « Nos ancêtres les Gaulois » (qui n’est même pas valable en France, soit dit en passant). Pour Boualem Sansal, on le voit, il y aurait beaucoup à dire en Algérie sur l’imbécile « Nos ancêtres les Arabes »…

ALAIN SANDERS

 

 

c-Un communiqué de Bernard Antony

 

 

 

Président de Chrétienté-Solidarité, Bernard Antony communique :

 

« Le Parlement algérien vient d’adopter (Présent du 14 mars) une loi prévoyant des peines de prison (on sait ce que cela signifie en Algérie…) réprimant les tentatives de “convertir les musulmans à une autre religion”. Cette loi prévoit aussi des peines contre toute personne qui “fabrique, entrepose ou distribue des documents visant à ébranler la foi musulmane”.

 

« Cette stricte application de la charia en Algérie, au mépris de la liberté religieuse fondamentale, illustre combien la réciprocité avec un islam qui réclame en France et en tous pays chrétiens tous les droits d’expression et de liberté de culte est inexistante. On attend avec intérêt la réaction du si libéral Boubakeur, président du Conseil des cultes musulmans, recteur de la mosquée de Paris, mosquée qui est – comme chacun ne le sait pas – sous contrôle algérien.

 

Chrétienté-Solidarité organisera prochainement une protestation devant l’ambassade d’Algérie.

»

d- En pendant ce temps, on nous annonce qu’en Europe: Les évêques veulent  renforcer le dialogue interculturel et interreligieux avec l’Islam.

ROME, Jeudi 16 mars 2006 (ZENIT.org) – Les évêques cherchent les moyens pour renforcer le dialogue interculturel et interreligieux au niveau de l’Union Européenne, annonce un communiqué de la Commission des conférences épiscopales catholiques des États membres de l’Union Européenne (COMECE). Les Conférences épiscopales bulgare, croate et roumaine y ont un statut d’observateur.

Le renforcement du dialogue interculturel et interreligieux sera en effet le thème central de la prochaine assemblée plénière des évêques de la COMECE, en réponse au regrettable malentendu survenu entre l’Europe et le monde musulman après la publication des caricatures du prophète Mahomet. Cette assemblée aura lieu du 22 au 24 mars 2006 à Bruxelles.

Les évêques méditeront et analyseront les conséquences sociales et politiques de la publication des caricatures, en vue d’adopter un plan d’action visant à renforcer le dialogue interculturel et interreligieux au niveau européen. Ce plan d’action sera par la suite présenté à la présidence autrichienne de l’Union.

Dans le cadre de cette réflexion, les évêques entendront M. Julian VASSALLO, responsable des relations économiques extérieures, des affaires politico-militaires, de l’unité Moyen-Orient et de la région méditerranéenne au Secrétariat général du Conseil de l’Europe, et de M. Richard KUEHNEL, membre du Cabinet de Mme Benita Ferrero-Waldner, Commissaire européenne en charge de la politique extérieure et de la politique européenne de voisinage. Ils accueilleront également M. Joachim FRITZ-VANNAHME, journaliste du quotidien allemand « Die Zeit », qui leur donnera un aperçu du point de vue des médias sur la publication des caricatures.

Les évêques célèbreront également la fin du mandat de Mgr Josef HOMEYER qui se retire après avoir occupé pendant 13 ans le siège de Président de la COMECE. Une soirée-débat suivie d’une réception seront organisées en son honneur. M Tadeusz MAZOWIECKI, ancien Premier ministre polonais et actuel président de la fondation Robert Schuman en Pologne y prendra la parole sur le thème « l’Europe et ses nations – la signification des Eglises pour une identité européenne ». Suivra une intervention de S.E. Mgr Michael FITZGERALD, nonce apostolique en Egypte et ancien président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, sur « l’Europe, la politique et le dialogue interreligieux ». Cette soirée aura lieu dans les locaux de la Représentation permanente du Land Bade-Wurtemberg auprès de l’Union européenne, le mercredi 22 mars 2006 à 19h30.

Par ailleurs, les évêques délibèreront sur une déclaration qui doit être publiée le 9 mai 2006 et qui fait partie de leur contribution à la période de réflexion sur l’avenir de l’Union européenne ».

Que d’utopie qui aura un jour des conséquences graves. Mais il sera trop tard…