Les Nouvelles
de
Chrétienté



n°47

Le 31  mars 2006

1-L’enseignement de Benoît XVI

 

1-Le pape et les martyrs de l’Eglise.

2-La paroisse, son importance dans la pensée du Pape.

3-« La communion » … comme principe de la catholicité.

4- L’enseignement social et politique du Pape.

5- Prière pour le Dimanche pour les Vocations au sacerdoce et à la vie consacrée.

2- Les Nouvelles de Rome

1-Le Consistoire du 24 mars 2006.

2-1er anniversaire de la disparition de Jean-Paul II : Chapelet et méditations.

3- « Les temps sont mûrs » pour établir des relations avec la Chine, estime le Saint-Siège.

3-Les Nouvelles de France.

1-Le mouvement anti-CPE.

 

4- L’action de l’Agrig : il la faut suivre.

 

5-La gauche unie pour le droit de vote des immigrés.

 

6-Sur l’Europe :

 

Quand Bolkestein passe tardivement aux aveux.

 

7-La vérité sur le Sidaction

 

1-L’enseignement de Benoît XVI

1-Le pape et les martyrs de l’Eglise.

Nous publions ci-dessous le texte intégral de la méditation du pape Benoît XVI lors de la prière de l’Angélus de ce dimanche 26 mars 2006.  

Comme vous pourrez le lire, le pape a dit sa particulière proximité avec ceux, prêtres fidèles…qui souffrent pour leur foi dans les pays où n’existe pas la liberté pour l’Eglise de vivre sa foi au Christ Seigneur. Terrible réalité !

En effet, selon l’agence d’information de la Congrégation pour l’Evangélisation des Peuples, Fides, 24 missionnaires (évêques, prêtres, religieux et religieuses, séminaristes, laïcs) ont été assassinés en 2005. L’agence précise que les chiffres réels sont certainement beaucoup plus élevés car il existe de nombreux témoignages de martyre qui ne sont pas connus.

Fides a enregistré 163 victimes entre 2000 et 2005. Depuis le début de l’année 2006 des missionnaires catholiques ont été tués en Inde, en Turquie, aux Philippines, au Burundi, en Angola, au Nigeria et en Colombie.

Le dernier missionnaire assassiné – selon les informations parvenues à Rome – serait le prêtre catholique Eusebio Ferrão, tué dans la nuit du 17 au 18 mars, dans l’Etat de Goa, en Inde.

Voici le discours intégral du Pape, le dimanche 26 mars 2006.

Chers frères et soeurs,

Le Consistoire qui s’est déroulé ces derniers jours pour la nomination de quinze nouveaux cardinaux a constitué une intense expérience ecclésiale, qui nous a permis de goûter la richesse spirituelle de la collégialité, de nous retrouver entre frères de différentes provenances, tous unis par l’unique amour pour le Christ et pour son Eglise. Nous avons revécu, d’une certaine manière, ce qu’a vécu la première communauté chrétienne, réunie autour de Marie, Mère de Jésus, et de Pierre, pour accueillir le don de l’Esprit et s’engager à diffuser l’Evangile dans le monde entier. La fidélité à cette mission jusqu’au sacrifice de la vie est un caractère distinctif des cardinaux, comme l’atteste leur serment et comme le symbolise la pourpre, qui a la couleur du sang.

Par une coïncidence providentielle, le Consistoire s’est déroulé le 24 mars, jour où l’on faisait mémoire des missionnaires qui au cours de l’année dernière sont morts sur les frontières de l’évangélisation et du service à l’homme en différents endroits du monde. Le Consistoire a ainsi été une occasion pour se sentir plus proches que jamais de tous ces chrétiens qui souffrent de la persécution à cause de leur foi. Leur témoignage, dont nous recevons chaque jour des nouvelles, et surtout le sacrifice de ceux qui sont tués, nous édifie et nous encourage à un engagement évangélique toujours plus sincère et généreux. Ma pensée se tourne en particulier vers les communautés qui vivent dans les pays où la liberté religieuse n’existe pas ou est soumise à de multiples restrictions, malgré des déclarations écrites affirmant son respect. Je leur adresse un encouragement chaleureux à persévérer dans la patience et la charité du Christ, semence du Royaume de Dieu qui vient, qui est même déjà dans le monde. Je voudrais exprimer ma plus vive solidarité, au nom de toute l’Eglise, à ceux qui oeuvrent au service de l’Evangile dans ces situations difficiles, et leur assurer mon souvenir quotidien dans la prière.

L’Eglise progresse dans l’histoire et se répand sur la terre, accompagnée par Marie, Reine des Apôtres. Comme au Cénacle, la Sainte Vierge constitue toujours pour les chrétiens la mémoire vivante de Jésus. C’est elle qui anime leur prière et soutient leur espérance. Nous lui demandons de nous guider sur le chemin de chaque jour et de protéger avec une prédilection spéciale les communautés chrétiennes qui vivent dans des situations de grande difficulté et de grandes souffrances
.

 

2-La paroisse, son importance dans la pensée du Pape

Le pape Benoît XVI a visité, le dimanche 26 mars  2006,   les membres de la  paroisse dédiée au Père Miséricordieux, à Rome.  Aussi a-t-il eu l’occasion de parler de l’importance de la paroisse. Nous reprenons quels unes de ses expressions dans son homélie et sa rencontre avec l’équipe paroissiale : « Je vois que vous êtes une paroisse vivante: où tous apportent leur collaboration, où l’un porte le poids de l’autre – comme le dit saint Paul – et ainsi, vous faites grandir l’édifice vivant du Seigneur, qui est l’Eglise. Elle n’est pas faite de pierres matérielles, mais de pierres vivantes, de personnes baptisées qui sentent toute leur responsabilité de la foi pour les autres, toute la joie d’être baptisés et de connaître Dieu dans le visage du Christ. C’est pourquoi vous vous engagez afin que cette paroisse puisse grandir réellement ».

« Je voudrais simplement vous dire merci pour votre engagement. Voir dans une paroisse tant de personnes actives qui visitent les malades, qui aident ceux qui sont en difficulté, qui collaborent avec le curé, qui pourvoient à une bonne célébration de la liturgie, est une joie pour l’évêque de Rome que je suis, même si l’activité concrète est assumée par le cardinal vicaire ».

« Mais je ressens pourtant cette responsabilité et je suis réellement heureux de voir que Rome, la « vieille Rome », est une « jeune Rome » et vit réellement dans des paroisses vivantes »,

3-« La communion » … comme principe de la catholicité.

Cet enseignement du pape sur la « communion » est d’une grande importance. Il faut le méditer. Les fidèles de la FSSPX devraient y porter une particulière attention.

Voici, tout d’abord,  le texte de la catéchèse de Benoît XVI sur la « communion », en français, lors de l’audience générale de ce mercredi 22 mars 2006. C’est comme un résumé du texte italien que vous trouverez traduit, à la suite. Retenons entre autres : « La vie de communion avec Dieu et entre nous est la finalité propre de l’annonce de la Bonne Nouvelle ».

Chers Frères et Sœurs,

Tout au long des siècles, sous la direction de ses Pasteurs légitimes, l’Église vit dans le monde comme mystère de communion, où se reflète, dans une certaine mesure, la communion trinitaire. Cette communion est un don spécifique de l’Esprit, analogue à l’amour donné par le Père et à la grâce offerte par le Seigneur Jésus.

Dans l’Évangile de saint Jean, la communion d’amour qui lie le Fils de Dieu à son Père et aux hommes est présentée en même temps comme le modèle et la source de la communion fraternelle qui doit unir les disciples entre eux. La vie de communion avec Dieu et entre nous est la finalité propre de l’annonce de la Bonne Nouvelle.

Face aux divisions et aux conflits qui altèrent les relations humaines, la communion, qui se nourrit du Pain eucharistique et qui s’exprime dans les relations fraternelles, nous fait sortir de nos solitudes.

Elle est le don précieux qui nous permet de nous sentir accueillis et aimés en Dieu, dans l’unité de son peuple rassemblé au nom de la Trinité; elle est la lumière qui fait resplendir l’Église comme signe dressé parmi les peuples ».

Voici le discours du mercredi dans son intégralité traduit de l’italien.

Chers frères et sœurs,

A travers le ministère apostolique, l'Eglise, communauté rassemblée par le Fils de Dieu qui s'est incarné, vit au cours du temps en édifiant et en nourrissant la communion dans le Christ et dans l'Esprit, à laquelle tous sont appelés et dans laquelle ils peuvent faire l'expérience du salut donné par le Père. En effet, les Douze — comme le dit le pape Clément, IIIe successeur de Pierre à la fin du Ier siècle — eurent soin de se constituer des successeurs (cf. 1 Clém 42, 4), afin que la mission qui leur était confiée soit poursuivie après leur mort. Tout au long des siècles, l'Eglise, organiquement structurée sous la direction de ses Pasteurs légitimes, a ainsi continué à vivre dans le monde comme un mystère de communion, dans lequel se reflète dans une certaine mesure la communion trinitaire elle-même, le mystère de Dieu lui-même.

L'apôtre Paul mentionne déjà cette source trinitaire suprême en souhaitant à ses chrétiens : « La grâce du Seigneur Jésus Christ, l'amour de Dieu et la communion du Saint Esprit soient avec vous tous ! » (2 Co 13, 13). Ces paroles, écho probable du culte de l'Eglise naissante, soulignent que le don gratuit de l'amour du Père en Jésus Christ se réalise et s'exprime dans la communion réalisée par l'Esprit Saint. Cette interprétation, fondée sur le parallèle étroit que le texte établit entre les trois génitifs (« la grâce du Seigneur Jésus Christ... l'amour de Dieu... et la communion du Saint Esprit »), présente la « communion » comme un don spécifique de l'Esprit, fruit de l'amour donné par Dieu le Père et de la grâce offerte par le Seigneur Jésus.

Par ailleurs, le contexte immédiat, caractérisé par l'insistance sur la communion fraternelle, nous pousse à voir dans la « koinonia » de l'Esprit Saint non seulement la « participation » à la vie divine presque individuellement, chacun pour soi, mais également de façon logique la « communion » entre les croyants que l'Esprit lui-même suscite comme étant son artisan et son principal agent (cf. Ph 2, 1). On pourrait affirmer que grâce, amour et communion, référés respectivement au Christ, au Père et à l'Esprit, sont des aspects différents de l'unique action divine pour notre salut, action qui crée l'Eglise et fait de l'Eglise — comme le dit saint Cyprien au IIIe siècle — « un peuple qui tire son unité de l'unité du Père et du Fils et de l'Esprit Saint » (Saint Cyprien, De Orat. Dom., 23: PL 4, 536, cit. in Lumen gentium, n. 4).

L'idée de la communion comme participation à la vie trinitaire est éclairée avec une intensité particulière dans l'Evangile de Jean, où la communion d'amour qui lie le Fils au Père et aux hommes est, dans le même temps, le modèle et la source de la communion fraternelle, qui doit unir les disciples entre eux : « Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés » (cf. Jn 15, 12; cf. 13, 34). « Que tous, ils soient un comme toi, Père, tu es en moi et moi en toi » (Jn 17, 21.22). Donc, communion des hommes avec le Dieu trinitaire et communion des hommes entre eux. Au cours du pèlerinage terrestre, le disciple, à travers la communion avec le Fils, peut déjà participer à sa vie divine et à celle du Père : « Et nous, nous sommes en communion avec le Père et avec son Fils, Jésus Christ » (1 Jn 1, 3). Cette vie de communion avec Dieu et entre nous est la finalité propre de l'annonce de la conversion au christianisme : « Ce que nous avons contemplé, ce que nous avons entendu, nous vous l'annonçons à vous aussi, pour que, vous aussi, vous soyez en communion avec nous » (1 Jn 1, 2). Cette double communion avec Dieu et entre nous est donc inséparable. Là où se détruit la communion avec Dieu, qui est communion avec le Père, le Fils, et l'Esprit Saint, se détruisent également la racine et la source de la communion entre nous. Et là où la communion n'est pas vécue entre nous, la communion avec le Dieu trinitaire n'est pas non plus vivante et véritable, comme nous l'avons entendu.

A présent, accomplissons un pas supplémentaire. La communion — fruit de l'Esprit Saint — est nourrie par le Pain eucharistique (cf. 1 Co 10, 16-17) et s'exprime dans les relations fraternelles, dans une sorte d'anticipation du monde futur. Dans l'Eucharistie, Jésus nous nourrit, il nous unit avec Lui-même, avec le Père, avec l'Esprit Saint et entre nous, et ce réseau d'unité qui embrasse le monde est une anticipation du monde futur dans notre temps. Précisément ainsi, étant une anticipation du monde futur, la communion est un don ayant également des conséquences très réelles, elle nous fait sortir de nos solitudes, de nos replis sur nous-mêmes, et nous fait participer à l'amour qui nous unit à Dieu et entre nous. Il est facile de comprendre combien ce don est grand, si l'on pense seulement aux divisions et aux conflits qui touchent les relations entre les individus, les groupes et les peuples entiers. Et s'il manque le don de l'unité dans l'Esprit Saint, la division de l'humanité est inévitable. La « communion » est vraiment la bonne nouvelle, le remède qui nous a été donné par le Seigneur contre la solitude qui aujourd'hui menace chacun, le don précieux qui fait que nous nous sentions accueillis et aimés en Dieu, dans l'unité de son Peuple rassemblé au nom de la Trinité ; elle est la lumière qui fait resplendir l'Eglise comme signe dressé parmi les peuples : « Si nous disons que nous sommes en communion avec lui, alors que nous marchons dans les ténèbres, nous sommes des menteurs, nous n'agissons pas selon la vérité; mais, si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes en communion les uns avec les autres » (1 Jn 1, 6sq). L'Eglise se révèle ainsi, en dépit de toutes les fragilités humaines qui appartiennent à sa physionomie historique, une merveilleuse création d'amour, faite pour rendre le Christ proche de chaque homme et de chaque femme qui désire vraiment le rencontrer, jusqu'à la fin des temps. Et dans l'Eglise, le Seigneur demeure toujours notre contemporain. L'Ecriture n'est pas une chose du passé. Le Seigneur ne parle pas dans le passé, mais parle dans le présent, il parle aujourd'hui avec nous, il nous donne la lumière, il nous indique le chemin de la vie, il nous donne la communion et ainsi, nous prépare et nous ouvre à la paix.

4- L’enseignement social et politique du Pape.

 

a-Les trois principes fondamentaux de la doctrine  politique de l’Eglise : la protection de la vie dans toutes ses phases, la défense de la famille, la protection des droits des parents à éduquer leurs enfants.

Le pape Benoît XVI a reçu, jeudi matin 23 mars 2006, les  membres du Parti populaire européen en audience dans la salle des Bénédictions du palais apostolique du Vatican, à l'occasion des Journées Mondiales d'Etude sur l'Europe organisées à Rome par ce groupe parlementaire européen. Il leur a adressé un discours. En voici quelques passages les plus importants :

Le principal domaine des interventions de l'Eglise catholique, en politique, concerne « la protection et la promotion de la dignité de la personne ».

Et pour cela, précisait le pape, elle accorde une « attention particulière aux principes qui ne sont pas négociables: la protection de la vie dans toutes ses phases ; la reconnaissance et la défense de la structure naturelle de la famille - en tant qu’union entre un homme et une femme fondée sur le mariage -, la défendant contre les tentatives pour la rendre juridiquement équivalente à des formes radicalement différentes d'union - qui nuisent à son caractère particulier et à son rôle social irremplaçable, et les obscurcissent - ; mais aussi la protection du droit des parents à éduquer leurs enfants ».

b-Sur l’Europe :

Pour atteindre ce but, il recommandait : « il est important de puiser, avec une fidélité créatrice, dans l'héritage chrétien qui a tant contribué à façonner l'identité de ce continent ».
C’est même pour Benoît XVI une condition sine qua non : « L'Europe ne pourra donner une direction sûre aux choix de ses citoyens et de ses peuples qu'en évaluant ses racines chrétiennes. Elle pourra alors renforcer leur conscience d'appartenir à une même civilisation et elle pourra nourrir l'engagement de tous pour faire face aux défis actuels, à la recherche d'un avenir meilleur »

c-Sur la laïcité


 La référence à cet héritage peut contribuer de façon significative, faisait observer le pape, « à la défaite d'une culture maintenant répandue dans toute l'Europe, et qui rejette dans le domaine privé et subjectif la manifestation des convictions religieuses ».

« Les politiques construites sur ce fondement impliquent, disait-il, non seulement le rejet du rôle public du christianisme, mais, plus généralement, elles excluent la reconnaissance de la tradition religieuse de l'Europe - si évidente, en dépit de sa diversité confessionnelle -, ce qui affaiblit le principe même de la démocratie qui est basée sur les valeurs » que cette tradition religieuse « défend ».

Or, faisait encore observer le pape, « s'opposer à ces valeurs et les ignorer, au lieu de dialoguer avec elles, serait un signe d'immaturité voir même de faiblesse ».

Il déplorait à ce propos « l'existence d'une certaine intransigeance séculière, ennemie de la tolérance et d'une saine conception séculière de l'Etat et de la société ».


d-Le rôle de l’Eglise en matière politique

« Il ne faut pas oublier, soulignait le pape, que lorsque les Eglises ou communautés ecclésiales interviennent dans le débat public, en exprimant des réserves ou en rappelant une série de principes, cela ne constitue pas une forme d'intolérance ou d'interférence ».

Au contraire, il s’agit, pour le pape, d’interventions qui « ne visent qu'à éclairer les consciences, pour que les personnes puissent agir librement et avec responsabilité, selon les vraies exigences de justice, même si cela devait entrer en conflit avec des situations de pouvoir ou d'intérêt personnel ».

Le pape soulignait qu’il ne s’agit en aucun cas de positions « confessionnelles », mais des valeurs humaines universelles. « Ces principes ne constituent pas des vérités de la foi, mais c'est la foi qui les éclaire et les confirme ; ces principes sont inscrits dans la nature et ils sont donc communs à toute l'humanité. L'action de l'Eglise pour les défendre n'est donc pas de caractère confessionnel, mais elle s'adresse à toutes les personnes, sans tenir compte de leur confession religieuse ».

5- Prière pour le Dimanche pour les Vocations au sacerdoce et à la vie consacrée

Prière finale du message de Benoît XVI

Voici une traduction de l’italien, de la prière par laquelle le pape achève son message pour le dimanche de prière pour les vocations sacerdotales et à la vie consacrée.

Ô Père, suscite parmi les chrétiens
De nombreuses et saintes vocations au sacerdoce
Qui maintiennent la foi vivante
Et conservent la bienheureuse mémoire de ton Fils Jésus,
Par la prédication de sa parole
Et l’administration des Sacrements,
Par lesquels tu renouvelles continuellement tes fidèles.
Donne-nous de saints ministres de ton autel,
Qui soient des gardiens de l’eucharistie attentifs et pleins de ferveur,
Sacrement du don suprême du Christ
Pour la rédemption du monde.
Appelle des ministres de ta miséricorde,
Qui, grâce au sacrement de la Réconciliation,
Répandent la joie de ton pardon.
Fais, ô Père, que l’Eglise accueille avec joie
Les nombreuses inspirations de l’Esprit de ton Fils
Et, docile à ses enseignements,
Se prenne soin des vocations au ministère sacerdotal
Et à la vie consacrée.
Soutiens les évêques, les prêtres, les diacres,
Les consacrées et tous les baptisés dans le Christ,
Afin qu’ils remplissent fidèlement leur mission
Au service de l’Evangile.
Nous te le demandons par le Christ, notre Seigneur. Amen.
Marie, Reine des Apôtres, prie pour nous !

Du Vatican, 5 mars 2006  Benoît XVI

2- Les Nouvelles de Rome

1-Le Consistoire du 24 mars 2006

Le pape a remis l’anneau cardinalice aux quinze nouveaux cardinaux créés lors du consistoire du vendredi 24 mars. Pour lire son homélie : cliquez ici.

2-1er anniversaire de la disparition de Jean-Paul II : Chapelet et méditations

A l’occasion du premier anniversaire de la disparition de Jean-Paul II – le 2 avril 2005, à 21 h 37 – le diocèse de Rome se recueillera autour de Benoît XVI
Dimanche prochain, 2 avril en effet, à partir de 20 h 30, le diocèse de Rome a rendez-vous, avec l’Eglise universelle, place Saint-Pierre pour la prière du chapelet.
Le choeur du diocèse de Rome, sous la direction de Mgr Marco Frisina, animera la prière avec des chants mariaux et des lectures de textes de Karol Wojtyla.
A 21 heures, Benoît XVI viendra à la fenêtre de son bureau et présidera la récitation du chapelet.
A cours de la prière, on lira des extraits de la Lettre apostolique de Jean-Paul II « Le Rosaire de la Vierge Marie » de 2002 et d’autres extraits de son enseignement.

Vers 21 h37, Benoît XVI s’adressera aux fidèles présents et conclura la prière en donnant sa bénédiction apostolique.


3- « Les temps sont mûrs » pour établir des relations avec la Chine, estime le Saint-Siège

Déclaration de Mgr Giovanni Lajolo, secrétaire pour les relations avec les Etats

Le Saint-Siège estime que les temps sont mûrs pour établir des relations diplomatiques avec la Chine.
C
’est ce qu’a déclaré le secrétaire pour les relations avec les Etats, l’archevêque Giovanni Lajolo, dans un entretien à la chaîne de télévision de Hong Kong « I-Cable TV », commentant la décision de Benoît XVI de créer l’évêque de Hong Kong, Joseph Zen Ze-Kiun, S.D.B., cardinal.
Mgr Lajolo a expliqué que ce geste est « le signe de l’affection spéciale que Benoît XVI éprouve pour toute la population chinoise ».
« Comme nous le savons, il y a toujours eu des contacts, avec des hauts et des bas », a-t-il précisé.
« Il me semble que le Saint-Siège a expliqué clairement ce qu’il demande, ce qu’il est prêt à accorder et ce qu’il ne peut pas céder s’il veut rester fidèle à lui-même. Nous estimons que les temps sont mûrs », a-t-il poursuivi.
Mgr Lajolo a déclaré que « le Saint-Siège a manifesté son accord pour transférer la nonciature apostolique de Taipei à Pékin, comme en 1952, en raison des circonstances de l’époque, il avait transféré la nonciature de la Chine continentale à Taiwan ».

Il s’agit d’une demande faite par la Chine qui en 1949 avait expulsé le nonce apostolique.
Le point le plus délicat dans les relations entre la Chine et le Vatican a été jusqu’à présent le refus de la part du gouvernement chinois, de permettre au pape de nommer les évêques.
Mgr Lajolo a évoqué ce problème dans un entretien accordé au quotidien « South China Morning Post » dans lequel il parle notamment d’un possible voyage de Benoît XVI en Chine avant les Jeux olympiques de 2008.
Cette visite, estime l’archevêque, selon une traduction en italien de « Radio Vatican », permettrait au pape de « montrer son amour paternel vis-à-vis des évêques, des prêtres, des fidèles, qui ont témoigné et continuent de témoigner d’une fidélité profonde, pour laquelle ils sont souvent amenés à souffrir, au successeur de Pierre ».
Mgr Lajolo précise que les choses n’avanceront qu’en présence de certaines conditions nécessaires et objectives et d’« une invitation de la part du gouvernement » chinois.
ROME, Dimanche 26 mars 2006 (ZENIT.org) –

 

3-Les Nouvelles de France.

1-Le mouvement anti-CPE

 

Jean Madiran, dans Présent de mercredi 29 mars et de vendredi 31 mars s’exprime sur la situation de la France face à ce mouvement anti-CPE.

 

a-Présent du mercredi 29 mars 06

 

« Ce n’est pas « la rue » ni « la loi »

 

Question : —Qui l’emportera, « la rue » ou « la loi » ? Question mal posée. Car « la loi » en question n’a pas l’autorité morale d’une loi véritable. Et « la rue » en question n’est qu’une mise en scène pour la télé, afin d’intimider et de manipuler l’opinion.

 

 

C’est toute une opinion publique, fabriquée mais devenue réelle, que le Premier ministre risque maintenant d’avoir à affronter. Depuis un mois l’audiovisuel martèle et pilonne, suscitant la révolte et l’émeute sans rencontrer de réponse cohérente et argumentée. Alors son mensonge l’emporte. A force de montrer des foules défilant sur les écrans, et de faire répéter par des commentateurs de toute sorte que ce sont « tous les étudiants », et même « tous les jeunes », « tout le pays, toutes générations confondues » qui se dressent contre un gouvernement voulant « passer en force », on arrive à faire croire que le CPE est une anomalie criminelle dans « une démocratie comme la nôtre ». On développe ainsi un état d’esprit et un processus d’anarchie révolutionnaire. Et en face, rien, le vide. Le vide politique.

_

L’intention du Premier ministre est d’« afficher sa détermination ». Il l’affiche sans l’expliquer. Il n’argumente pas ; il ne réfute pas la propagande adverse, il n’en démontre pas les incohérences, les contre-vérités, et souvent les discours débiles. Pour sa part le Président a qualifié d’« ultimatum » l’insolence du front syndical qui prétend réclamer la discussion tout en exigeant que le CPE, objet du litige, soit d’abord retiré sans discussion. Ultimatum, le mot est juste, mais il est insensé de croire qu’un seul mot puisse stopper le mouvement insurrectionnel et neutraliser les agitateurs.

 

Avec son Raffarin, le monarque Chirac faisait penser à Louis XVI en 1788. Avec son Villepin, il fait penser à la situation de Charles X en 1830. Dans les deux cas, le processus révolutionnaire avait été sous-estimé ou ignoré. La même erreur est en train de se produire.

 

Dans un discours d’une heure lundi soir à Douai, Nicolas Sarkozy, espoir suprême et suprême pensée de la « droite républicaine », n’a cependant pas eu un mot sur cette agitation d’origine anarcho- trotskiste qui devrait être aujourd’hui la première préoccupation d’un ministre de l’intérieur. La police et les CRS, si on cessait de les féliciter seulement lorsqu’ils acceptent de subir les agressions sans riposter, devraient suffire contre les bandes tribales des « casseurs » et des pilleurs qui ne sont que les troupes auxiliaires de la subversion. Mais l’offensive politique

de la gauche radicale ne reculera que devant une contre-offensive politique. Or Nicolas Sarkozy n’a politiquement mis en cause qu’un seul parti, et c’est le Front national. Il n’a personnellement attaqué – et sur son physique ! – qu’un seul homme politique, c’est Jean-Marie Le Pen. Ce Nicolas « je le dis comme je le pense », formule qu’il a bien répétée quatorze fois en une heure, ça devient suspect, – ce monsieur « je le dis comme je le pense » ne connaît dans la situation actuelle qu’un seul péril politique, et c’est l’extrême droite ? Ici j’entends bien que quelques malins vont m’interrompre :

 

Vous n’y comprenez rien, diront- ils. Sarkozy a prononcé à Douai le discours le plus « travailfamille- patrie » que l’on ait pu entendre depuis longtemps. Il prend ainsi le risque de se faire traiter, selon la coutume, de raciste néonazi (etc.). Alors il anticipe, il prend ses précautions, il rend impossible l’habituel amalgame assassin par cette attaque qui n’est rien d’autre qu’une habileté...

 

Eh bien si c’est de sa part non point une conviction haineuse mais une feinte supposée habile (et innocente), il a perdu ; d’avance. Il est déjà dénoncé comme d’extrême droite. C’est là un sujet sur lequel aucun faux-fuyant n’est efficace. Il n’y a qu’un moyen de s’en sortir : c’est de récuser le système lui-même, c’est de dénoncer cette dialectique trompeuse, c’est de braver en face le soi-disant anti-racisme au lieu de chercher à en esquiver les coups. Là se trouve la clef immédiate de notre politique intérieure.

JEAN MADIRAN

 

 

b- Présent du 31 mars 2006

  

 

« Le moment le plus difficile

 

Dans la tradition républicaine de la France, « la rue » l’emporte « démocratiquement » sur le pouvoir quand il s’agit de vraies « journées révolutionnaires », avec massacres à coups de fusil selon le précédent initial du 14 juillet 1789, cadavres dépecés, têtes au bout des piques : journée exemplaire, toujours célébrée comme fête nationale de la République. Ainsi la Révolution française a été ponctuée de journées sanglantes et triomphales de ce genre. Et puis il y a eu les « trois glorieuses » de 1830 et la révolution de 1848. En sens contraire, l’écrasement par Thiers de la commune révolutionnaire de Paris fait aussi partie de la tradition républicaine en France.



Le Premier ministre a déjà cédé à l’agitation anti-CPE. Devant l’Assemblée nationale mardi, et plus nettement encore mercredi, il a renoncé à maintenir comme intangibles les deux points contestés : la durée de deux ans et le licenciement sans explication. Il maintient verbalement le nom du « CPE », mais vidé de son contenu. L’agitation

n’en a été ni apaisée, ni même diminuée.

 

Quand, après avoir proclamé sa ferme volonté de ne rien céder à l’ultimatum d’une agitation révolutionnaire,

on se résout à chercher une occasion de faire machine arrière, il importe de voir s’approcher le moment qui sera le plus difficile pour reculer. Ce moment le plus difficile est celui où, dépassant l’objet même du débat et de ses revendications premières, l’agitation devient insurrectionnelle, c’est-àdire qu’elle disqualifie en esprit le gouvernement, voire le régime, et qu’il ne s’agit plus de lui arracher des satisfactions, mais de l’humilier et de l’abattre. Alors il est trop tard. On en est au moment où Charles X retire les ordonnances qui avaient provoqué contre elles la révolution de 1830 : cela n’arrête en rien une révolution qui est désormais contre lui, mais cela réduit

à néant ce qui lui restait de partisans et d’autorité. Il se pourrait bien que ce moment le plus difficile, et sans retour, soit arrivé pour le gouvernement Villepin.

_

L’agitation anti-CPE exige que le gouvernement avoue sa défaite totale, – ce qui d’ailleurs sera une raison supplémentaire de ne pas s’abaisser à négocier avec lui. Là contre, on nous explique qu’un recul trop avoué affecterait l’autorité de l’Etat et fragiliserait personnellement le président Chirac. C’est pourtant une considération illusoire, le Président est déjà « fragilisé » autant qu’on peut l’être, et l’Etat républicain, nous l’avons noté tout au long de cette

crise, est maintenant dépourvu de toute autorité morale. « Quand on est entré dans un lavement, disait un auteur du XIXe siècle, on ne peut en sortir que par un derrière. »

_

La déconfiture de l’Etat aura mieux fait apparaître les deux féodalités qui mènent le jeu dans l’agitation révolutionnaire : l’une est un syndicalisme non représentatif mais incrusté dans les administrations, les postes clefs et les prébendes ; l’autre est une Education nationale créatrice d’un prolétariat intellectuel sans débouchés et sans autre compétence ni mémoire que les clichés sous-marxistes des anarcho-trotskistes. L’essentiel de cette agitation reste sa mise en scène audiovisuelle. On a commencé à voir quelques têtes au bout des piques : mais pour le moment elles sont en carton-pâte.

JEAN MADIRAN

 

4- L’action de l’Agrif : il faut suivre.

Présent le fait pour nous dans cet article de Jeanne Smits du vendredi 31 mars :  

AGRIF contre Willem

Cette autre « caricature »

 

L’AGRIF – Alliance générale contre le racisme et pour le respect de l’identité française et chrétienne – poursuivait mercredi devant la cour d’appel de Paris le journal Libération et son dessinateur Willem pour une caricature représentant le Christ nu, les bras ouverts comme sur la Croix et affublé d’un préservatif. Le dessin avait

paru en avril dernier, peu de jours après l’élection de Benoît XVI, dans l’intention de dénoncer le discours de l’Eglise catholique sur le préservatif. Aux pieds de ce Christ profané, Willem avait dessiné un groupe de cardinaux, où un blanc disait à un noir : « Lui-même aurait sans doute utilisé un préservatif », comme si le Christ avait pratiqué la promiscuité sexuelle. Insupportable pour des chrétiens… Mais les juges de première instance ont rendu, le 4 novembre dernier, un jugement de relaxe ahurissant, qui se fondait sur le fait que le dessinateur s’était situé « volontairement sur le registre de la provocation et du scandale ». Plus l’injure est grossière, plus elle est scandaleuse et blessante, en somme, plus elle est donc excusable ? Contre des chrétiens, oui. Imagine-t-on une telle outrance à l’égard de Mahomet ? Certes non. Imagine-t-on un tribunal saisi par le MRAP ou SOS-Racisme justifier une charge anti-islamique au motif que le « provocateur » cherche à dénoncer tel ou tel interdit de l’islam ? Pas davantage. Contre tous ces deux poids et deux mesures, contre ce refus de protéger l’honneur et la dignité des catholiques, l’AGRIF a donc bataillé mercredi devant la cour d’appel de Paris, dans un contexte dont Bernard Antony vint expliquer qu’il a tout de même changé depuis le jugement de relaxe, avec l’affaire des caricatures de Mahomet. Le président de l’AGRIF a donné et développé son point de vue contenu dans une déclaration écrite qui éclaire les aspects fondamentaux de cette affaire « test », affirmant par exemple : « Parmi ceux qui le découvrirent, ce dessin suscita indignation non seulement de tous les chrétiens mais aussi de toutes les personnes un tant soit peu sensibles à la plus élémentaire décence. On nous avait objecté au Tribunal le fait que les autorités religieuses chrétiennes de notre pays n’aient pas réagi. « Il s’avère aujourd’hui qu’elles n’avaient certainement pas eu connaissance de ce dessin puisque après la publication des caricatures du prophète des musulmans, le détenteur de la plus haute autorité catholique en France, le cardinal Barbarin, Primat des Gaules, affirma que si les chrétiens étaient pareillement offensés, nul doute qu’ils réagiraient aussi avec la plus extrême vigueur. « Propos peut-être un peu excessif si l’on considère la façon dont l’islam dans son ensemble a réagi, dans bien des pays, avec les violences que vous savez du fait de certains mouvements, des foules de manifestants mais aussi des Etats. « Pour cette injure, les chrétiens, eux, n’ont appelé ni à l’incendie, ni au crime, ni à l’émeute. »

 

L’existence de l’AGRIF permet en effet une riposte proportionnée, judiciaire, afin d’obtenir une réparation. : « L’arrêt que rendra votre Cour dans ce sens sera donc un acte de paix civile. Il ne poussera pas les chrétiens à l’indignation et au désespoir de n’être pas entendus. » Précision importante dans le cadre du droit laïque existant :

l’AGRIF ne cherche pas à faire condamner un blasphème à l’égard du Fils de Dieu (tandis que les manifestations, émeutes et violences parmi les musulmans prétendaient laver l’affront fait à un homme, « dont tous les enseignements islamiques rappellent qu’il n’est qu’un homme ». Bernard Antony a également souligné que Mahomet « était pour le moins un gouvernant et un guerrier cruel, du moins selon les normes de la morale naturelle », chose indirectement soulignée par les caricatures danoises, tandis que le Christ mis en scène par Willem est dénaturé et moqué dans sa grande souffrance. « Que l’on croie ou non en sa divinité, le Christ sadiquement moqué par Willem atrocement martyrisé. A-t-on le droit, toutes considérations religieuses écartées, de se moquer ainsi de la souffrance humaine ? demandait Bernard Antony. Ce n’est pas la dimension blasphématoire du dessin commis par Willem que nous espérons voir sanctionner ici par un tribunal laïque. De ce blasphème, Willem s’expliquera avec Dieu. Ce que Willem a commis, c’est évidemment une injure aux chrétiens et l’on sait combien des dessins allant rarement à ce degré de violence ont préparé, alimenté les propagandes anti-religieuses qui ont entraîné les innombrables persécutions et massacres. (…) Son dessin relève d’un crime

de dérision contre l’humanité. » Cette injure-là fut volontaire et délibérée, de la part de Willem comme de Libération. Libé dont les outrances connaissent pourtant des limites bien précises : en janvier, le journal anarcho-bancaire publia un dessin de Ségolène Royal du même Willem, amputé d’un détail qu’il ne trouva pas de « bon goût » – le chien tenu en laisse par la candidate socialiste, avec la tête de François Hollande. Arrêt le 17 mai.

JEANNE SMITS

 

5-La gauche unie pour le droit de vote des immigrés

Du « Salon beige », le 24 mars 2006

 

Dimanche 26 mars, François Hollande, Marie-George Buffet, Yann Wehrling (Verts), Olivier Besancenot et Arlette Laguiller se retrouveront à la mairie de Saint-Denis, pour parrainer le premier référendum d'initiative locale sur le droit de vote des étrangers aux élections locales. Jugée "illégale" par la préfecture de Seine-Saint-Denis, puis annulée, le 23 février, par le tribunal administratif de Cergy-Pontoise - au motif que son objet ne relève pas de "la compétence de la commune" -, cette consultation a tout de même été maintenue par Didier Paillard PC, maire de Saint-Denis. D'autres personnalités ont répondu à son invitation, parmi lesquelles Danielle Mitterrand, Mgr Jacques Gaillot, le footballeur Basile Boli, Fadela Amara (Ni putes ni soumises), Dominique Voynet, ou encore Mouloud Aounit (MRAP).

En attendant, de violents incidents se sont produits dans la galerie marchande de Saint-Denis Basilique, aujourd'hui.

Michel Janva

 

Important :  A noter que des violents incidents ont eu lieu cet après midi. 24 mars 2006. Les galeries marchandes de Saint Denis Basilique a été évacué par les Flics suite a une razzia causée par des centaines de noirs et d' arabes armés et cagoulés. Le magasin André, pour ceux qui connaissent, aurait entre autres été très touché, des commerçants tabassés pour les uns, menacés de mort pour les autres. Je tiens cette information d'une source sure de ma famille, vivant sur place. Pour le moment rien dans la Presse. Et la gauche veut les faire voter... Ce soir j'ai vraiment la haine... »

 

6-Sur l’Europe :

 

Quand Bolkestein passe tardivement aux aveux.

 

« L’auteur controversé de la directive qui porte son nom, Bolkestein, livre une bien intéressante interview – dans le dernier numéro de l’Express – qui sonne comme un aveu, ou plutôt un désaveu, de son action antérieure en qualité de commissaire européen.

Il y dit notamment : « Il faut regarder la vérité en face : l'ambition d'une Europe fédérale ne tient plus la route. Le Royaume-Uni, la Pologne, l'Espagne et la France n'en veulent pas. Il n'y aura pas de fédération européenne. Il faut conserver et fortifier ce qui marche bien : le marché intérieur, la politique de la concurrence, le commerce extérieur. Et renforcer la coopération intergouvernementale en matière de lutte contre le crime. Pour le reste, il faut empêcher Bruxelles d'en faire trop : ces jours-ci, le Parlement européen débat d'un texte contre l'obésité. C'est ridicule ! L'appareil bruxellois reste fédéraliste quand les peuples et les gouvernements ne le sont plus, s'ils l'ont jamais été. »

 

Il fallait qu’il nous le dise plus tôt, quand il était un de ces technocrates européens fédéralistes qui, en tant que commissaire à la concurrence, en faisait trop, lui aussi, lui surtout, au point d’avoir mobilisé contre lui la gauche socialiste et la droite souverainiste ! Mais à tout pécheur miséricorde : il convient maintenant que les peuples de l’Europe n’ont jamais été « fédéralistes » ! Que ne nous a-t-il tenu plus tôt ce langage ? A la question : « L'Europe peut-elle fonctionner à 25 sans Constitution ? » il répond clairement : « Oui, sur la base du traité de Nice. Ce n'est pas confortable, mais on ne peut prétendre

que les “ non” français et néerlandais ont débouché sur une crise institutionnelle. On pourra sans doute utiliser le chapitre sur la prise de décision pour amender le traité actuel. Avec cette prétendue Constitution, on a commis  l'erreur de « survendre » l'Union. Certains voient en l'Europe le médecin de tous les maux. C'est ridicule. Ce ne sont pas les traités qui créent des emplois. »

Pourtant, il se présentait comme un chaud partisan du « oui » à la constitution ! Pour quelle raison ? Pour celle donnée par ses collègues et les chefs de gouvernement : parce que, avec le Traité de Nice, l’Union européenne serait ingouvernable. Ce n’était pas vrai ! Il l’avoue maintenant, l’Europe peut fonctionner avec les textes actuels ! Ce sont donc les tenants du « non » qui avaient raison. Donc acte ! Il est vrai que, désormais, Bolkestein est retraité, sa parole est libre. Il ne risque plus de perdre son job, et ceci explique cela ! P.R.

Du Bulletin d’André Noël.N° 1996 4

  

7-La vérité sur le Sidaction

On lit dans le site « Le salon Beige » du 31 mars cette excellente note sur le « sidaction »

Du 31 mars au 2 avril, l'univers médiatique se mobilise pour le Sidaction. Cela ne signifie pas pour autant qu'il se mobilise en faveur des malades du Sida. Le Salon Beige ne peut donc manquer d'évoquer cette supercherie médiatico-financière.

Un mouvement créé par et pour le lobby gay :

- le président du Sidaction, Pierre Bergé, multi-millionnaire et ancien ami de Mitterrand, dirige le magazine érotique homosexuel Têtu ;

- le secrétaire général du Sidaction, Olivier Ségot, est directeur de la publication de Têtu ;

- l'un des trois vice-présidents de Sidaction, Jérôme Martin, est le représentant de l'association hyper-violente Act-Up.

Cette détestable officine homosexuelle fait bien sûr partie des associations bénéficiaires des fonds récoltés, au même titre que bien d'autres structures douteuses comme le Groupe Action Gay et Lesbien. (Voir ici, la liste du conseil d'administration; ici le dernier rapport d'activité, celui de 2004, en pdf - la liste des associations soutenues est à la page 17.) Pour en savoir plus sur : les finances de ces groupuscules.

Côté scientifique, le scandale est plus grave.

Cette captation discrète de fonds censés servir à la lutte anti-Sida est une chose, la propagande honteuse en est une autre. Sur la non-fiabilité du préservatif, on pourra se reporter à cette étude assez complète (rubrique Sida-la politique de prévention). Des orifices de 10-12 microns de diamètre sont actuellement répérés dans les préservatifs : 100 virus pourraient y passer de front ! (étude complète ici). L'annonce du ministre de la Santé Xavier Bertrand de proposer le préservatif à 20 centimes dès la rentrée prochaine dans les universités et les lycées rend le gouvernement complice de cet encouragement à la débauche. Le professeur Lestradet, membre de l'Académie de Médecine, soulignait :

"On sait aujourd’hui avec certitude que chez un homme séropositif, le virus est présent en abondance dans toutes les sécrétions sexuelles, c’est-à-dire non seulement dans le sperme, mais dans toutes les sécrétions prostatiques ou autres, qui apparaissent dès les préliminaires et en tout cas bien avant qu’une érection suffisante permette une mise en place correcte du préservatif. Il en résulte que, lorsqu’un homme séropositif met un préservatif, celui-ci sera automatiquement souillé sur la face externe par les manipulations indispensables. (...) Pour la femme, c’est donc la roulette russe. N’est-ce pas la raison pour laquelle dans le groupe des hétérosexuels, les femmes sont 3 fois plus touchées que les hommes ?".

Il est indéniable que la meilleure protection demeure la fidélité (exemple de l'Ouganda).

Plus largement, comme l'écrivait Jean-Marie Domenach dans France catholique :

"le SIDA est une épidémie de civilisation : il a progressé à cause du vagabondage sexuel et considérer ce vagabondage comme allant de soi, considérer l’homosexualité et la toxicomanie comme allant de soi, c’est, de fait, contribuer à la propagation du mal. (...) L’amour est réduit au contact tous azimuts des corps. (...) Ce qui était, ce qui devait être la pédagogie d’une rencontre existentielle, l’apprentissage du grand amour, devient une recette hygiénique. En vérité, il s’agit moins de morale que de civilisation."

Ce que dit (vraiment) l'Eglise catholique

Ecartons tout d'abord la sempiternelle remontrance de nos médias fanatisés : le pape n'a jamais prononcé le mot 'préservatif'.

Dans l'Evangile de la Vie (Evangelium Vitae) Jean-Paul II a rappelé le message de l'Eglise : la sexualité est ordonnée au don sacré de la Vie et s'exerce dans le cadre du sacrement de mariage. Elle exige donc, pour être pleinement vécue, abstinence avant le mariage et fidélité après. "La fidélité des époux, dans l'unité du mariage, comporte le respect réciproque de leur droit à devenir père et mère seulement l'un par l'autre" (Donus Vitae). C'est le respect du corps, du sien et de l'autre, qui peut enrayer l'épidémie du Sida.

Et le discours que tient l'Eglise n'est pas une lubie. Pour preuve, en Afrique, les pays catholiques sont ceux où la progression du virus est la plus faible (chiffres éloquents).

En ce week-end de totalitarisme médiatique, n'hésitez pas à laisser votre téléviseur éteint et à transmettre ce message.

L'équipe du Salon Beige