Les Nouvelles
de
Chrétienté
n° 65
Le 6 octobre 2006
Deux sujets seront à l’ordre du jour de ce
nouveau : « Les nouvelles de chrétienté » :
- l’Institut du Bon Pasteur avec quelques
réflexions de Jean Madiran autour de cette
fondation et des « émotions » exprimées dans
- l’islamisation lente mais certaine de
A- L’Institut du Bon Pasteur.
On appréciera les réflexions très
pacifiantes de Jean Madiran ainsi que leur bons sens…Vous les trouvez dans
Présent du Mercredi 4 octobre. Il faut vous y abonner ! Ce journal est
plein d’intérêts. Les journalistes, tous passionnants !
La messe traditionnelle toujours en question
Avec
son numéro d’octobre, la revue
militante
parmi les émois et commentaires que suscite l’érection
par
le Saint-Siège de l’Institut du Bon Pasteur, ayant à sa tête l’abbé
Philippe
Laguérie.
« Militante », cette intervention, elle l’est en faveur des communautés célébrant la messe traditionnelle qui, écrit Loïc Mérian, président du Ciel, depuis près de vingt ans ont choisi de ne pas rompre avec Rome et qui subissent avec difficulté [de la part de la conférence épiscopale] une politique d’apartheid en France. »
Pour sa part l’Institut du Bon Pasteur, avec les abbés Laguérie, Aulagnier, Guillaume de Tanoüarn et Christophe Héry, a la faculté de célébrer la messe et les sacrements selon les rites traditionnels non point en vertu d’un « indult » relevant du motu proprio Ecclesia Dei, mais comme un droit et un devoir excluant toute célébration selon les rites de Paul VI : le missel de 1962 est reconnu comme « rite propre » de l’Institut.
Le
directeur de
Ces
questions viennent en effet à l’esprit, et
Ainsi va souvent le train des choses dans la réalité de ce monde, où ce n’est pas uniquement par raison démonstrative que l’on arrive à être entendu.
Le bénéfice d’un « indult » ou la jouissance reconnue d’un « rite propre » ne sont pas deux situations incompatibles. On peut les cumuler.
Telle communauté officiellement classée au nombre des « communautés Ecclesia Dei » s’en tenait au rite traditionnel avant l’indult et s’y tiendrait toujours si l’indult lui était retiré. L’indult d’origine pontificale peut être une commodité pour passer outre à la mauvaise volonté de la conférence épiscopale ou pour ménager sa susceptibilité.
L’Institut du Bon Pasteur n’est pas la première communauté à qui le Saint-Siège ait reconnu l’inscription dans ses
constitutions du rite traditionnel comme « rite propre » : je suppose que si, dans tel cas précédent, un indult s’y est surajouté, c’est simplement par respect des convenances françaises.
Mais
je voudrais surtout remarquer qu’en l’occurrence le point de vue de
vue décisif.
La question de la messe traditionnelle n’est
pas essentiellement celle du nombre ou du comportement de ceux qui la
réclament. Elle mérite d’être réclamée non pas comme une faveur ou comme une
autorisation facultative, arbitrairement consentie ou refusée. Elle a été
frappée d’une interdiction illégale, injuste, nulle de plein droit. Elle était
le fait d’une coutume immémoriale que le Pape lui-même ne pouvait abolir, à moins
de la déclarer intrinsèquement mauvaise. Si on la demande, si on la réclame, ce
n’est point parce que la hiérarchie ecclésiastique aurait le droit de la refuser,
c’est pour que lui soit rendue par toute la hiérarchie sa place légitime et sa
primauté d’honneur. La clef de la
question de la messe, c’est qu’à
l’interdiction impie il fallait dire, et nous l’avons dit : Non licet.
JEAN MADIRAN.
Voilà le problème de la messe bien posée. Ce dernier paragraphe dit tout. Il
résume tout le combat de la messe. Ce « non licet » fut la raison de
l’attitude du Père Calmel, de M l’abbé Dulac et précisément de Jean Madiran.
Voilà ce que je développe dans mon livre « La bataille de la messe ».
(À lire et à commander aux « Editions de Paris »).
B- L’islamisation de
Les réflexions qui suivent intitulées
« le grand désarroi mental devant l’islam(misme) » sont toujours du
même Madiran dans Présent du jeudi 5 octobre.
Vous qui avez lu ma petite étude sur le
Djihad, vous saurez apprécier la pertinacité des réflexions de notre auteur
ainsi que la lettre que Présent publie de Claudine Dupont-Tingaud au maire de
Rennes sur la création d’une mosquée.
a- Ce grand désarroi mental devant l’islam(isme)
Quelle contagion ! On entend partout et on lit
jusqu’en première page du Figaro cette explication trompeuse : s’il y a
en moyenne 14 policiers blessés chaque jour en France, ce serait pour la raison
que désormais toute intervention policière est VÉCUE COMME UNE
PROVOCATION par la population des quartiers difficiles.
« Vécue
comme une provocation» ? Comme s’il s’agissait d’une réaction normale ? D’un
sentiment naturel d’anarchie ? Ou d’une répulsion instinctive, insurmontable, comme
celle que nous éprouvons spontanément devant une monstruosité ?
Cette réaction supposée naturelle est suscitée,
systématisée, encadrée. Sous nos yeux se développe et s’intensifie une guérilla
urbaine qui conquiert des territoires autonomes et qui organise une
intimidation terroriste. Les noms et adresses des fonctionnaires de
police commencent à circuler sur internet : cela non plus
n’est pas un simple « vécu » spontanément apparu. Il s’agit d’un cocktail
artificiellement composé de méthodologie trotskiste et de militance islamiste. Mais
le communisme trotskiste, il y a suffisamment d’« anciens » trotskistes à l’AFP
et dans les gros médias pour y empêcher qu’on en parle. Et l’islam(isme), comme
on ne sait pas au juste où commencent les discriminations coupables aux yeux de
Pourtant, si l’on met l’islam entre parenthèses, comme
s’il n’existait pas, comment expliquer la condamnation à mort signifiée à Redeker
? On la réprouve comme un terrorisme anonyme, sans identité culturelle,
abstraitement coupable d’atteinte à la démocratie. C’est une grande hypocrisie,
elle se montre telle dès que l’on se souvient des références morales de la démocratie
en Europe :
Parmi les personnalités politiques en situation d’être
éventuellement entendues de l’opinion publique, il n’y a guère que Philippe de
Villiers et Bernard Antony à mettre l’accent sur l’islamisation de
morales, on ne trouve guère que le cardinal
Etchegaray, que nous avons connu beaucoup plus mal inspiré, pour alerter les
consciences sur le fait que l’islamisation de l’Europe est en train de passer du
stade de la présence massive à celui de l’implantation institutionnelle. Rémi
Fontaine mardi dernier a dû aller chercher jusqu’en Egypte un jésuite qui
dénonce ouvertement l’islam(isme ?) comme un totalitarisme inacceptable. Il y a
bien entendu des livres sur la question. Mais s’ils sont lus, c’est en silence.
La condamnation à mort de Robert Redeker est un
exemple saisissant de l’« implantation institutionnelle » signalée par le
cardinal Etchegaray. Justement la veille de son annonce, nous écrivions ici : les
précautions à prendre devant l’islam ne sont pas seulement de nature
dialoguante et verbale. Mais cela suppose, cela réclame en France un
réveil de l’instinct national et une vraie réanimation de notre identité
chrétienne.
JEAN MADIRAN
b- Une mosquée à Rennes !
Claudine Dupont-Tingaud écrit
à Edmond Hervé, maire de la ville
Monsieur le Maire,
Vous voici à nouveau en terre chrétienne bretonne le
champion de la cause islamique. Au nom de la
« sainte religion » de la laïcité…
Qu’il y ait 6 000 musulmans pratiquants à Rennes ne
peut en rien justifier qu’aux salles de prière et au précédent Centre culturel
et cultuel vous en ajoutiez un autre dans le quartier universitaire de
Villejean grâce à l’impôt forcé (1,2
million d’euros) ponctionné sur l’ensemble des
contribuables rennais.
Notre République n’a-t-elle pas pour but d’intégrer
les populations qui viennent s’installer dans
Claudine Dupont-Tingaud
RéAgir, BP 91415, 29104 Quimper
Cedex. Tél. : 02 98 90 64 87. Fax : 02 98
52 18 23. e-mail : reagir-resister-et
agir@wanadoo.fr
c- Mosquée de Créteil : la première pierre
La première
pierre de la mosquée de Créteil a été
posée mercredi soir devant plus d’un millier de personnes,
responsables
religieux, associatifs, élus et musulmans heureux d’assister à un moment «
historique ». L’ouverture de ce « centre culturel et cultuel », « à vocation
départementale », est prévue à la fin du premier semestre 2008. Il pourra
accueillir
plus de 2 000 personnes. Il s’agit d’un « jour historique pour la communauté
musulmane de Créteil et du Val-de-Marne, (…) du couronnement de quatre années de
travail » mené « en partenariat » avec la municipalité, a déclaré Karim
Benaïssa, président de l’Union des associations musulmanes de Créteil (UACM),
porteuse du projet.
Ce bâtiment,
« par son emplacement, sa transparence, sa modernité, est une invitation au
dialogue », a-t-il ajouté, en soulignant que l’emplacement choisi, à l’entrée
de la ville, près du lac, « montre la volonté » du député-maire (PS) Laurent
Cathala « de ne pas reléguer » les lieux de culte à la périphérie… Karim
Benaïssa a souhaité que cette politique de partenariat avec la ville (…) soit «
prise en exemple » par d’autres villes « pour d’autres projets à venir ». De
son côté, Laurent Cathala a dit sa joie de partager « ce moment symbolique »,
la « concrétisation d’un vieux rêve ».
Aux cris d’« Allah Akbbar » la foule a ensuite
salué la première touche de ciment posée sur le mur, symbolisant le début des
travaux.
F.F. (Dans
Présent de vendredi 6 octobre)
Si vous n’êtes pas convaincu du danger que
représentent pour