Quelques
nouvelles
1- Sur l’installation des Chanoines de la Mère de Dieu de
Mgr Wladimir à Lagrasse dans le diocèse de
Carcassonne.
Ce n’est pas tout à fait le cas. Un paroissien de la
« Paroisse Saint Michel » m’a adressé la semaine religieuse du
diocèse de Carcassonne où l’évêque parle de cette implantation.
Pour la vérité et votre bonne information, je vous
communique le texte intégrale de Mgr Despierre,
évêque de Carcassonne qui, dans son diocèse, avec son clergé, reçoit la communauté.
L’évêque a informé
son clergé de cette nouvelle implantation des Chanoines dans « la
Semaine Religieuse : « Eglise en Pays d’Aude » du 22 avril 2004
(n° 15).
Il leur adresse d’abord une «
lettre d’information ». Il la fait suivre des résultats de
« l’enquête » qu’il avait tenu à faire pour avoir sur ce sujet l’avis
de tous.
a) Voici d’abord la lettre d’information
« Du nouveau à Lagrasse
J’avais écrit directement aux prêtres,
diacres, religieux et communautés religieuses le 18 février 2004 pour demander
leur avis sur les conditions afin d’accueillir dans le diocèse l’Abbaye des chanoines réguliers de la Mère de Dieu.
Où en sommes-nous ?
Les moines bénédictins de Gaussan
n’ont pas eu de leur supérieur l’autorisation financière de rebâtir une autre
abbaye. Il a estimé qu’ils avaient les conditions suffisantes pour mener sur
place une vie monastique. Donc les moines bénédictins restent à Gaussan d’une manière définitive.
Les chanoines persistent dans leur désir de
quitter Gap pour acquérir un lieu qui leur appartiennent. Ils se sont mis en
recherche d’une autre solution. Ils sont revenus au point de départ cherchant à
acquérir l’Abbaye de Lagrasse
comme ils avaient essayé de le faire lors de la mise en vente vers 1995.
A cet époque, la première moitié de l’Abbaye
est devenue propriété de la communauté des communes du canton. Les parts de SCI
pour la deuxième moitié avaient été acquises par un allemand qui n’a pu
réaliser ses projets. Les chanoines veulent acquérir cette deuxième partie.
J’ai pensé qu’il était préférable que cette
ancienne Abbaye bénédictine avec sa chapelle médiévale et son cloître redevienne
une maison de prière du culte catholique conforme à sa vocation historique. Je
leur ai donné l’autorisation le 2 avril 2004.
Depuis leur fondation qui remonte à une trentaine d’années, les chanoines ont
été agréés comme institut de Chanoines Réguliers de droit pontifical « sui
juris » par la Commission « Dei Adflicta »( !) (NB il doit s’agir de la commission
« Ecclesia Dei Adflicta »),
le 18 mai 1997. Ce qui leur donne l’autorisation de célébrer les offices
liturgiques en latin (1962). Ils acceptent de célébrer la liturgie en
français si on leur demande pour rendre service dans les paroisses ainsi que de
concélébrer pour les fêtes diocésaines.
Les réponses que vous avez bien voulu me
donner avec franchise et lucidité m’incitent à déterminer avec précision les
conditions pour éviter toute concurrence avec le ministère paroissial (voir
détail des réponses ci-dessous)
De leur côté, les chanoines désirent se concentrer sur l’Abbaye et s’impliquer dans un apostolat touristique. Ils chantent l’office aux heures conventuelles matinales
tandis que les touristes viendront visiter plus tardivement. Ainsi, les touristes
pourront avoir accès à cette partie de l’Abbaye, ce
qui n’était plus le cas auparavant.
Les chanoines m’ont averti le samedi 10
avril que la transaction était signée. Il
devenait donc opportun que tout le monde en soit averti, le moyen le plus
efficace étant la Semaine Religieuse .
Cette implantation dans la zone des Corbières présente un intérêt spirituel
réel en constituant un pôle de vitalité ecclésiale. Elle offre comme toute
œuvre humaine, des risques et des chances. Misons sur les chances ».
+
J. Despierre.
b) La consultation sur les conditions
Après la lettre de l’évêque, suivent les résultats de la consultation proposée au
clergé du diocèse, par l’évêque, le 18
février 2004.
« Résultat de
la consultation « sur les conditions » de l’implantation des
chanoines réguliers de la Mère de Dieu envoyée aux prêtres, diacres, religieux
et communautés religieuses du diocèse. 104 personnes sur 158 feuilles envoyées.
1/ La consultation fait apparaître que les
chanoines ne doivent pas exercer de responsabilité paroissiale mais que les
curés peuvent faire appel à leur service, occasionnellement, pour la liturgie
en français. (NB ce n’est pas tout à fait comme le laisse entendre l’évêque
dans sa lettre. Ici il est dit que l’on peut faire appel aux Chanoines,
occasionnellement, pour la liturgie en
français, Vous noterez que l’expression est « vague ». Dans la lettre
de l’évêque il est dit que les Chanoines acceptent de célébrer la messe en
français si on le leur demande. Des petites nuances !)
104
réponses : 92 OUI 4
NON 8 ne se prononcent pas.
2/ Toute demande doit passer directement par le curé et
non par des familles qui s’adresseraient au monastère.
99
réponses : 92 OUI 3 NON
4 ne se prononcent pas.
3/ Selon la règle que nous suivons dans le diocèse pour
tous les autres monastères, abbayes et communautés anciennes ou nouvelles, il
ne sera pas donné l’autorisation de célébrer à l’Abbaye
ni baptêmes ni confirmations
102 réponses : 10 OUI 82 NON
10 ne se prononcent pas
ni mariages ni sépultures
101
réponses : 7 OUI 85 NON
9 ne se prononcent pas.
‘’
NB :Vous remarquerez que deux négations
se suivent. Deux négations valent une
affirmation. A la question : on ne doit pas célébrer chez les Chanoines ni
baptêmes ni mariages… Il est répondu négativement par le plus grand nombre. C’est à dire que le
plus grand nombre n’est pas d’accord avec le principe qu’il ne faut pas
célébrer ni baptêmes ni mariages… Ainsi on peut ou pourra célébrer et baptêmes
et mariages …à l’Abbaye, chez les chanoines . Les
clergé, le plus grand nombre, est d’accord et contre le principe général
jusqu’ici en vigueur. Les Chanoines de la Mère de Dieu ont de beaux jours en
perspective…même sur le plan de l’apostolat)
4/ Pour manifester la volonté de vivre la communion
ecclésiale, une délégation de chanoines viendra concélébrer dans les
« temps forts » diocésains :
98
réponses : 90 OUI 0 NON
8 ne se prononcent pas
98 réponses : 88 OUI
0 NON 10 ne se prononcent pas
Ordinations
95 réponses : 82 OUI 0 NON
13 ne se prononcent pas.
L’adaptation positive dans le diocèse n’est
pas acquise d’avance. Les chanoines doivent faire la découverte concrète du
diocèse dans son histoire et ses pratiques. Les acteurs pastoraux divers doivent
prendre le temps pour tisser des liens. Risques et chances sont à
évaluer : impact des prédications ? Orientations diocésaines ?
Incidence sur la pénurie des prêtres ? Réseau des amis ? Demandes des
visiteurs ? Relations avec le village ? Valorisation d’un lieu
spirituel ?…. Autant de questions qui ont été notées dans les
observations.
5/ Les conditions pastorales doivent être
établies :
de façon définitive
56 réponses : 9
0UI 42 NON 5 ne se prononcent pas
(
NB le clergé n’est pas très accueillant ni chaud… Aux Chanoines
de faire le reste…)
de
façon temporaire
88 réponses : 80
OUI 3 NON 5 ne se prononcent pas
Les conditions pastorales seront signées
sur la base d’un accord de 5 ans.
Certains ont fait remarquer que l’évêque ne pouvait tout suivre au quotidien.
Ils ont indiqué que le suivi pastoral devrait être confié au vicaire épiscopal
de la zone des Corbières chargé de coordonner. J’ai chargé l’abbé André Vergnes
de le faire : sa mission est d’accompagner l’insertion de cette communauté
dans le diocèse selon les conditions définies.
Des rencontres de présentation et de questionnement
(Quel français !) seront proposées aux prêtres, religieuses et
laïcs, avec quelques chanoines. Leur arrivée progressive est prévue dans les
mois qui viennent.
Carcassonne, le 19 avril 2004.
2 – sur la célébration de la Messe « vers
l’orient »
J’ai parlé dans la dernière édition du « regard sur le monde »
au 11 juin (voir le site ITEM ( http://item.snoozland.com) du problème de l’orientation de la
célébration de la Sainte Messe. Je faisais écho à l’enseignement du
Cardinal Ratzinger préfaçant dernièrement un ouvrage sur la liturgie. Et je
redonnais la préface qu’il écrivait pour
le livre de Mgr Gamber intitulé « Tournons nous
vers le Seigneur » et publié aux « éditions Sainte Madeleine ».
.
Il disait
« …Ce
qui fait l’importance de ce livre, c’est surtout le substrat théologique mis à
jour par ces savantes recherches. L’orientation de la prière commune aux
prêtres et aux fidèles - dont la forme
symbolique était généralement en direction de l’est, c’est-à-dire du soleil
levant - était conçue comme un regard
tourné vers le Seigneur, vers le soleil véritable. Il y a dans la
liturgie une anticipation de son retour ; prêtres et fidèles vont à sa
rencontre. Cette orientation de la prière exprime le caractère
théocentrique de la liturgie ; elle obéit à la monition :
« Tournons nous vers le Seigneur »
Je
faisais également remarquer qu’une post-face de ce livre était assurée par le Père Bouyer.
Il affirme que même dans la nouvelle réforme liturgique
de la messe, le « Nouvel Ordo Missae », la messe devait être célébré « vers l’Orient ».
Il le disait clairement
« Rien de plus
contraire, non seulement à toute la tradition chrétienne authentique…mais aussi
bien au « nouveau missel » lui-même si l’on prenait seulement le
temps d’en lire les rubriques. Ne prescrit-il pas, de fait, aux prêtres de se
« tourner vers les fidèles » toutes les fois qu’il s’adresse à eux,
et non pas à Dieu dans la prière commune ? … Ce qui n’a aucun sens s’il
n’est pas à leur tête. »
J’ai pu cette semaine en retrouver les références.
Je vous les donne ici.
J’ai consulté l’édition typique du
« Missel Romain » ( ?) de 1970 ainsi que la troisième édition
de 2002. Les rubriques sur ce sujet
n’ont pas changé.
A –
Dans l ‘édition typique de 1970,
Dans les rubriques propres à la messe « cum
populo », il est dit à la page 391 au numéro 25, tout de suite après
le « Lavabo » qui se déroule sur le coté droit de l’autel, que le
prêtre revient au milieu de l’autel, puis se tourne vers le peuple et
dit la prière de « l’Orate Fratres ».
En latin vous avez ceci
« 25. Stans postea
in medio altaris, versus ad populum,
extendens et jugens manus, dicit :
« Orate, Fratres : ut meum ac vestrum sacrificium
acceptabile fiat apud Deum Patrem omnipotentem
Et le peuple de répondre :
Suscipiat Dominus sacrificium
de manibus tuis
Ad laudem et gloriam nomis sui,
Ad utilitatem quoque nostram
Totiusque Ecclesiae suae
sanctae.
NB Pour ceux qui aiment les choses
précises, allez voir la traduction française de cette réponse du peuple. La
traduction française est fausse. C’est « un faux ». Le travail du
Cardinal Arinze est bien nécessaire : la
vérification des traductions.
Le prêtre est donc : « versus ad populum ». Le Père Bouyer
a donc bien raison de dire ce qu’il dit.
La même chose est affirmée à la page 473 au
numéro 128. Nous sommes juste avant la communion, juste avant le baiser de
paix, le prêtre, après avoir dit la prière avant la communion , se
tourne vers le peuple et lui
dit : « Pax Domini sit
semper vobiscum ».
« 128. Sacerdos,
ad populum conversus,
extendens et jungens manus, subdit : Pax Domini sit semper vobiscum ».
Cette orientation est encore affirmée juste avant la distribution de la communion
des fidèles . C’est la rubrique 133 de la page 474
« 133.
Sacerdos génuflectit,
accipit hostiam, eamque aliquantulum elevatam super patenens tenens, ad populum versus,
clara voce dicit :
« Ecce Agnus Dei, ecce qui tollit peccata mundi… »
Si le prêtre se tourne là aussi vers le
peuple, c’est donc qu’il était orienté avant, pendant les prières préparatoire
à la communion, « ad orientem ».
Et la rubrique 134 le confirme bien puisque le
prêtre pour se communier lui-même doit se retourner vers l’autel
« 134.
Et sacerdos, ad altare
versus, secreto dicit :
«
La conclusion est claire : la messe, même dans le Nouvel Ordo Missae doit se célébrer ad orientem », « tourné vers le Seigneur ».
- Le cardinal Ratzinger vous en donne la
raison :
« L’orientation de la prière commune
aux prêtres et aux fidèles - dont la
forme symbolique était généralement en direction de l’est, c’est-à-dire du
soleil levant - était conçue comme un
regard tourné vers le
Seigneur, vers le soleil véritable. Il y a dans la liturgie une anticipation de
son retour ; prêtres et fidèles vont à sa rencontre. Cette
orientation de la prière exprime le caractère théocentrique de la
liturgie ; elle obéit à la monition : « Tournons nous vers le
Seigneur »
ainsi
que le Père Bouyer, dans la dite post-face :
« Rien
de plus contraire, non seulement à toute la tradition chrétienne
authentique…mais aussi bien au « nouveau missel » lui-même si l’on
prenait seulement le temps d’en lire les rubriques. Ne prescrit-il pas, de
fait, aux prêtre de se « tourner vers les fidèles » toutes les fois
qu’il s’adresse à eux, et non pas à Dieu dans la prière commune ? … Ce qui
n’a aucun sens s’il n’est pas à leur tête. »
B ) les rubriques dans l’édition typique de 2002
Et les mêmes rubriques sont reprises par le cardinal Medina, alors préfet de la Congrégation pour le culte, lors de la publication de la troisième
édition du missel romain en 2002.
Les numéros des rubriques ont changé, mais pas
le texte est le même. Au numéro 29 juste après le lavabo, il est bien dit que
le prêtre, revenu au milieu de l’autel, se tourne vers le peuple « versus ad populum »
et dit « l’Orate
Fratres »
Pour « l’Agnus Dei »,
c’est bien toujours « tourné vers le peuple » qu’il dit cette
prière tenant l’hostie soit levée sur la patène, soit sur le calice.
(C’est une rubrique un peu différente de celle de l’édition typique de 1970 : lever le
corps du Christ sur le Calice n’était pas prévu en 70). C’est, cette fois, le numéro 132 « versus
ad populum, clara voce dicit ». S’il doit se tourner vers le peuple, c’est
qu’il n’ y est pas d’une façon habituelle et constante.
Et le numéro 133 précise bien lui aussi que le
prêtre doit se communier « versus ad altare »,
ce qui n’aurait pas de sens s’il était toujours face au peuple. Dans ce cas,
l’autel est toujours devant lui.
NB. Il est étonnant
de constater que cette orientation « ad orientem »
pour la célébration de la messe n’ait
pas été rappelée dans la dernière instruction liturgique du cardinal Arinze dont l’objet est (ou était) de corriger précisément
les abus. Il est clair que célébrer la messe « face au peuple » est
contraire à ce que prévoyait même les « réformateurs ». Cela permet-il de se faire une idée sur la
réelle influence de cette nouvelle instruction sur le cours des choses
? L’avenir le dira.
C – Conseils et Souvenirs de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus
Je pleurais souvent et pour des riens, ce qui
lui causait une peine très grande. Un jour, il lui vint une idée
lumineuse : prenant sur sa table de peinture une coquille de moule, et me
tenant les mains pour m’obliger à ne pas m’essuyer les yeux, elle se mit à
recueillir mes larmes dans cette coquille. Au lieu de continuer à pleurer, je
ne pus alors m’empêcher de rire.
« Allez, me dit-elle, désormais je vous
permets de pleurer tant que vous voudrez, pourvu que ce soit dans la
coquille. » Or, huit jours avant sa mort, j’avais pleuré toute une soirée
en pensant à son prochain départ. Elle s’en aperçut et me dit :
« Vous avez pleuré. – Est-ce dans la coquille ? »
Je ne pouvais mentir… et mon aveu l’attrista.
Elle reprit : « Je vais mourir, et je ne serai pas tranquille sur
votre compte, si vous ne promettez de suivre fidèlement ma recommandation. J’y
attache une importance capitale pour votre âme. «
Je donnai ma parole, demandant toutefois,
comme une grâce, la permission de pleurer librement sa mort.
« Pourquoi pleurer ma mort ? Voilà
des larmes bien inutiles. Vous pleurerez
mon bonheur ! Enfin, j’ai pitié de votre faiblesse et je vous permets de
pleurer les premiers jours. Mais , après cela il faudra reprendre la
coquille. ».
Je dois dire que j’ai été fidèle, bien qu’il
m’en ait coûté des efforts héroïques.
Quand je voulais pleurer, je m’armais avec
courage de l’impitoyable instrument ; mais le soin que je devais prendre à
courir d’un œil à l’autre distrayait ma pensée du sujet de ma peine, et cet
ingénieux moyen ne tarda pas à me guérir entièrement de ma trop grande
sensibilité. »
++++++
Je voulais me priver de la Sainte Communion pour une
infidélité qui lui avait causé beaucoup de
peine, mais dont je me repentais amèrement. Je lui écrivis ma
résolution ; et voici le billet qu’elle m’envoya :
« Petite fleur chérie de Jésus, cela
suffit bien que par l’humiliation de votre âme, vos racines mangent de la
terre…il faut entrouvrir, ou plutôt élever bien haut votre corolle afin que le
Pain des Anges vienne, comme une rosée divine, vous fortifier et vous donner
tout ce qui vous manque.
« Bonsoir, pauvre fleurette, demandez à
Jésus que toutes les prières qui sont faites pour ma guérison servent à
augmenter le feu qui doit me consumer. »
++++++
« Au moment de communier, je me représente
quelquefois mon âme sous la figure d’un petit bébé de trois ou quatre ans qui,
à force de jouer, a ses cheveux et ses vêtements salis et en désordre. – Ces
malheurs me sont arrivés en bataillant avec les âmes. – Mais bientôt la Vierge
Marie s’empresse autour de moi. Elle a vite fait de me retirer mon petit
tablier tout sale, de rattacher mes cheveux et de les orner d’un joli ruban ou
simplement d’une petite fleur…et cela suffit pour me rendre gracieuse et me
faire asseoir sans rougir au festin des anges. »
++++++
A l’infirmerie, nous attendions à peine que ses actions de
grâces fussent terminées pour lui parler et lui demander des conseils. Elle
s’en attrista d’abord et nous en fit de doux reproches. Puis bientôt elle nous
laissa faire, disant : « J’ai pensé que je ne devais pas désirer plus
de repos que Notre-Seigneur. Lorsqu’il s’enfuyait au
désert après ses prédications, le peuple venait aussitôt troubler sa solitude.
Approchez de moi tant que vous voudrez. Je dois mourir les armes à la main,
ayant à la bouche le glaive de l’esprit qui est la parole de Dieu ».
++++++