Paroisse catholique Saint Michel

Dirigée par

 Monsieur l'abbé Paul Aulagnier

 

Membre de la FSSPX

06 80 71 71 01

 

 

Semaine du 28 décembre 2003 au 3 janvier 2004

Dimanche dans l'Octave de Noël

 

 

 

Présentation

 

 

La Providence permettant que je sois, pour l’instant, libre de toutes responsabilités paroissiales et en attendant  de retrouver un apostolat plus traditionnel, j’ai imaginé lancer cette initiative : la création d’une paroisse catholique sur la « toile ».

 

Pourquoi pas ?

 

Certes je ne pourrai donner les sacrements. Je pourrai toutefois donner l’enseignement classique que tout curé doit donner. Tous les dimanches, je vous enverrai une homélie, comme tout curé doit le faire auprès de ses paroissiens. Avec cette homélie, vous recevrez une leçon de catéchisme, comme tout curé doit encore faire. Il y aura deux leçons : une leçon de dogme et une leçon de morale. Je puiserai à la meilleure des sources : Saint Thomas. J’utiliserai le résumé du Père Pégue O .P., si louangé par Saint Pie X, et pour ceux qui seront un peu plus curieux, je joindrai les commentaires qu’il fait de la somme de Saint Thomas. Il suffira de cliquer sur la question de la somme, alors, vous apparaîtra  le commentaire du Révérend Père.

 

Enfin, il n’existe pas de vraie paroisse sans  annonces. Elles seront constituées, entre autres, de quelques nouvelles romaines. C’est ainsi que vous pourrez lire aujourd’hui, dans ce premier envoi, l’interview que le Cardinal Ratzinger donna quelques jours avant Noël à Radio Vatican. Je l’ai trouvé intéressant.

 

Chaque semaine, il y en aura aussi pour vos enfants.  Il n’y a pas, il est vrai, de paroisse sans enfants, surtout dans le milieu de la Tradition. Je vous adresserai alors les chapitres de la « Miche de Pain ». Il vous sera loisible alors de faire travailler gentiment vos enfants, le dimanche après midi, au lieu de les laisser devant la Télévision des heures entières, pendant que les grandes personnes discutent doctement, du moins dans les familles bourgeoises. Je commencerai avec la première année. C’est charmant et frais de présentation. Dans mon enfance, j’y ai passé des heures à regarder les images et lire les textes. Vous ne trouverez pas mieux, avec les dessins originaux. Un peu vieillot.  Ce qui en fait la fraîcheur.

 

Je tiendrai également des permanences régulières. Il suffit que vous m’adressiez vos questions par é-mail, je vous répondrai comme si vous étiez devant moi, aussi vite. Et si je suis débordé par l’importance de vos questions, je saurai me faire aider. Croyez-moi. Vous avez en page de garde mon émail. Alors n’hésitez pas ! Vous ne serez pas obligé de vous déplacer pour consulter. Ce sera toujours du temps  gagné. C’est important. Je vous assure la confidentialité de l’affaire !

 Une boite de dialogue sera installée en bas de page, en fin de chapitre. Il vous suffira, là aussi, de « cliquer » pour manifester vos réactions : critiques et encouragements, et surtout suggestions.

 

Le curé de cette paroisse virtuelle , c’est Monsieur l’abbé Paul Aulagnier. Vous devez connaître ! Si l’expérience marche. Je saurai, vous dis-je, m’entourer de vicaires. de bons.

 

Abbé Paul Aulagnier

 

 

 

 

Sommaire

 

 

Dimanche dans l’octave de Noël

« Tandis qu’un profond silence enveloppait toutes choses, et que la nuit atteignait le milieu de sa course, du haut des cieux, ta Parole toute puissante, Seigneur, s’élança du trône royal ». C’est le chant de l’Introït de la messe de l’octave de Noël.

Comme j’aimerais être poète et bon orateur pour chanter les merveilles du Seigneur.

Comme j’aimerais m’enflammer de joie et de reconnaissance, de conviction devant ce Roi de gloire, venu par bonté, par miséricorde, nullement attiré par nos mérites, en notre « siècle », en cette terre, au temps marqué par Dieu, assumer notre nature humaine et par sa puissance

- nous réconcilier avec Dieu le Père,

- nous donner nouvelle filiation, une filiation divine, « un cœur nouveau »,

- nous donner un « nouvel esprit », son Esprit, l’Esprit Saint, pour nous permettre de confesser et de proclamer la sainteté de Dieu et d’avoir part à son éternité.

Voilà la finalité de l’Incarnation.

Le prêtre ne le répétera jamais assez.

Il n’en vivra lui-même jamais assez.

Les fidèles ne seront jamais assez dans l’adoration, l’admiration de la bonté de Dieu.

Ils ne goûteront jamais assez la miséricorde de Dieu, sa charité, son immense amour, son amour de miséricorde, son amour de gratuité.

Voilà pourtant le cœur de notre religion.

« Alors que nous étions encore pécheurs,

« Dans l’immense amour dont il nous a aimé,

« Dieu a envoyé son Fils. Il l’a fait naître d’une femme, Il l’a soumis à la loi

- pour nous délivrer de la servitude de la Loi

- et faire de nous de véritables fils par adoption.

- Et la conséquence, dit Saint Paul, de cette adoption, de cette filiation, c’est la béatitude éternelle, céleste.

« Dieu a tellement aimé le monde qu’il a envoyé son Fils unique, afin que quiconque croit en Lui ne périsse pas mais ait la vie éternelle ».(Jn 3,16)

Mesurons bien cet enseignement de Saint Jean.

« Afin que quiconque croit en Lui, ne périsse pas mais ait la vie éternelle ».

Notre filiation divine, notre appartenance à l’Eglise, dépend absolument de notre foi en Notre Seigneur Jésus-Christ. « Afin que quiconque croit en Lui ». Le « sort » d’un chacun dépend de sa foi ou non en Notre Seigneur Jésus-Christ.

Notre vie éternelle,

Notre filiation divine,

Notre accès près du Père,

Sont attachés à notre confession, à notre Credo, à notre foi en Notre Seigneur Jésus-Christ, qui est la manifestation de la charité de Dieu. Et donc ultimement, notre éternité est fonction de notre foi en la charité divine. Quoi de plus important ! Quoi de plus facile !

Saint Jean le répète au début de son Evangile. Il l’affirme sans cesse dans son Apocalypse.

Dans son prologue, il le dit clairement : « A tous ceux qui l’ont reçu, Il a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu ». « Quotquot autem receperunt eum, dedit eis potestatem filios Dei fieri ».

“Et his qui credunt in nomine eius...” “et ceux qui croient en son nom... sont nés de Dieu, sont fils de Dieu ».

« Tu n’es donc plus esclave, affirme saint Jean, mais fils et si tu es fils tu es héritier de par Dieu ».

Tel est l’enseignement de l’Eglise.

Le sort d’un chacun se décide en fonction de sa foi en Notre Seigneur Jésus-Christ.

« Voici l’Agneau de Dieu, celui qui enlève les péchés des hommes ».

Voilà ce qu’enseigne l’Eglise.

Voilà la foi de l’Eglise catholique.

Et c’est à cette lumière que l’on peut mesurer la gravité de la pratique actuelle de l’œcuménisme, des réunions inter-religieuses. Des journées répétées d’Assise. De l’esprit d’Assise que le Cardinal Etchégaray veut voir s’implanter dans les cœurs catholiques… De ses réunions interreligieuses, de ses prochains jours, où toutes les confessions, toutes les religions se retrouvent pour prier, ensemble, pour la paix.

Non point que prier pour la paix soit une mauvaise chose. C’est une bonne chose. La finalité politique de ces réunions est peut-être une bonne chose … On peut en discuter. Mais ce qui est détestable, c’est que de telles réunions favorisent le relativisme doctrinal dont se plaint aujourd’hui le Cardinal Ratzinger dans son interview à Radio Vatican. Ecoutez :

« Pour que la foi puisse réellement répondre aux défis de notre temps, il est important qu'elle soit forte en elle-même, c'est-à-dire que la foi surtout dans le Christ soit complète dans le sens où elle puisse comprendre que le Christ est l'Incarnation du Dieu unique et le Sauveur de tous les hommes. Donc parmi les préoccupations, il y a le grand problème du relativisme, de voir le Christ Jésus comme l'un des révélateurs de Dieu au lieu de voir en Lui réellement l'Incarnation du Fils de Dieu ».

On ne peut dire mieux.

Il y a un unique médiateur entre Dieu et les hommes : Jésus-Christ, Fils de Dieu et vrai homme.

« Car il y a un seul Dieu et aussi un seul médiateur entre Dieu et les Hommes, Jésus-Christ , homme, Dieu, qui s’est donné lui-même en rançon pour tous : c’est là un fait attesté en son temps et c’est pour en témoigner que j’ai été établi prédicateur et apôtre, je dis la vérité, je ne mens pas, chargé d’instruire les païens dans la foi et la vérité ». On reconnaît le style de Saint Paul dans sa première lettre à Timothé (1 Tim. 2,5)

Par nature, les hommes sont « enfants de colère ».

Par Lui, en Notre Seigneur, Fils unique de Dieu, ils ont été « réconciliés avec le Père et ce n’est que par la foi en Lui qu’ils peuvent avoir la hardiesse de s’approcher de Dieu en toute confiance et de lui dire, chose unique et nouvelle : « Notre Père ».

« Il lui a plu, en effet, de réconcilier par Lui toutes choses avec Lui, soit celles qui sont sur la terre, soit celles qui sont dans les cieux, en faisant la paix par le sang de la croix ».

« Vous aussi qui étiez autrefois étrangers et ennemis par vos sentiments et par vos mauvaises œuvres, il vous a maintenant réconciliés par la mort de son Fils en son corps charnel pour vous faire paraître devant Lui saints , sans tache et sans reproche, si du moins vous demeurez fondés et inébranlables dans la foi, ne vous laissant pas détacher de l’espérance de l’Evangile que vous avez entendu, qui a été prêché à toute créature sous le ciel et dont moi, Paul, j’ai été fait ministre ».

« A Lui a été donné tout pouvoir au Ciel et sur la terre ». (Mt 28,18) Et en son nom tout genou devra fléchir au Ciel, sur la terre et aux enfers. (Ph 2,10-11)

Nul ne va au Père sinon par Lui(Jn 14,6) et il n’existe aucun autre nom sous le Ciel par lequel l’homme puisse se sauver. (Act 4,12). C’est le discours de Saint Pierre.

« Ce Jésus est la pierre rejetée par vous de l’édifice et qui est devenu la pierre angulaire et le salut n’est en aucun autre nom… »

Il est la lumière qui illumine tout homme qui vient en ce monde… Et quiconque ne le suit pas, marche dans les ténèbres. « Qui n’est pas pour Lui, est contre Lui » (Mt 13,30) et qui ne l’honore pas outrage aussi son Père qui l’a envoyé. C’est à Lui que le Père a remis le jugement des hommes. Dès lors, celui qui croit en Lui échappe au jugement, mais celui qui ne croit pas en Lui (par sa faute) a déjà été jugé puisqu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu : en Lui et au Père qui l’a envoyé.

Il est, de plus, le Prince de la Paix. C’est ce que nous avons chanté la nuit de Noël. C’est l’objet du message de Noël du Souverain Pontife. Lisez-le sur ITEM.

Oui, il est le Prince de la Paix. Car les divisions, les conflits, les guerres sont le fruit amer du péché dont l’homme ne se libère pas par sa seule vertu, mais en vertu du Sang rédempteur de Notre Seigneur.

Quelle part, Notre Seigneur Jésus-Christ peut-il avoir dans ces journées d’Assise, à la prière des religions « non chrétiennes », de ses prochains jours ? Aucune ! Car Il reste pour elles soit un « inconnu », soit une « pierre d’achoppement », soit un « signe de contradiction ».

L’invitation qui leur est adressée, aujourd’hui encore, pour prier pour la paix suppose et laisse inévitablement supposer –et c’est là le syncrétisme qui engendre le relativisme doctrinal- qu’il y a des gens –les chrétiens – qui doivent s’approcher de Dieu par la médiation de Notre Seigneur Jésus-Christ et en son Nom : « per Christum Dominum Nostrum ». et d’autres - le reste du genre humain - qui peuvent s’approcher de Dieu directement et en leur nom propre, sans tenir compte du Médiateur de Dieu, Notre Seigneur Jésus-Christ. Des hommes qui doivent ployer le genou devant Notre Seigneur Jésus-Christ et d’autres qui en sont exemptés. Des hommes qui doivent chercher la paix dans le Règne de NSJC et d’autres qui peuvent obtenir la paix en dehors de son règne et même en s’y opposant.

La rencontre de prières de ses prochains jours, comme de celles de hier, à Assise et ailleurs, est la négation publique de la nécessité universelle de la Rédemption. Pas moins.

Comme on comprend le cardinal Ratzinger dans sa profonde remarque à Radio Vatican. Lisez la sur ITEM. Elle ne peut être plus opportune !

Car Jésus-Christ n’est pas facultatif. C’est bien ce que veut dire le cardinal. C’est la vraie foi et non la simple bonne foi qui est la condition du salut pour tous, même pour les païens. Si elle vient à manquer, il est absolument impossible d’opérer son salut éternel (Hb 11,6).

Rien, donc, n’est plus important pour les hommes que l’acceptation du Rédempteur et que l’union au Médiateur. C’est affaire de mort ou de vie éternelle.

Voilà ce qui doit être dit clairement en ces jours de la Nativité.

Voilà ce qu’a rappelé le Souverain Pontife, dans son style poétique, la nuit et le jour de Noël. Voilà ce que rappelle, à sa manière, dans son style doctrinal, le cardinal Ratzinger, dans son interview à Radio Vatican.

Voilà ce qu’il faut dire au monde qui a le plus grand besoin de l’entendre, lui qui sombre dans le plus profond relativisme. Amen.


Entretien avec le cardinal Ratzinger

La curie, un instrument fidèle au service de l’Eglise et du Christ

CITE DU VATICAN, Mardi 23 Décembre 2003 (ZENIT.org) – La curie est "un instrument fidèle dans les mains du pape au service de l’Eglise et du Christ", déclare le cardinal Ratzinger, préfet de la congrégation pour la Doctrine de la Foi.

A la suite du discours de Jean-Paul II à la curie romaine (cf. ZF031222), où le pape insiste en particulier sur le travail de la curie au service de l’évangélisation et de la paix, le cardinal Joseph Ratzinger a accordé cet entretien à Radio Vatican.

RV- Quelles sont les principales préoccupations à l’horizon de la foi ?

Card. Ratzinger - Nous connaissons la force de la violence en ce monde, les menaces contre la paix et contre les fondements éthiques de l’humanité, qui se manifestent dans tant de domaines de la législation, surtout pour ce qui est de la technique de reproduction humaine, selon laquelle l’homme devient un produit. Par conséquent, la préoccupation est que les forces de la foi soient suffisamment présentes, et dynamiques, pour pouvoir réellement s’opposer à la menace de la violence et créer un climat de pardon, de justice comme conditions de la paix. Et pour que la foi puisse réellement répondre aux défis de notre temps, il est important qu’elle soit forte en elle-même, c’est à dire que la foi, surtout dans le Christ soit complète, dans le sens où elle puisse comprendre que le Christ est l’incarnation du Dieu unique et le Sauveur de tous les hommes. Donc, parmi les préoccupations il y a le grand problème du relativisme, de voir le Christ Jésus comme l’un des révélateurs de Die!

u, au lieu de voir en Lui réellement l’incarnation du Fils de Dieu.

RV – Eminence, malgré sa santé précaire, le pape continue courageusement sa mission…

Card. Ratzinger – C’est vrai. Le pape souffre physiquement, comme on le voit, mais en même temps, il est spirituellement très fort. Il me semble que justement cette croix qui lui est imposée rend sa foi encore plus forte, sa relation intime avec le Christ, son dialogue avec le Christ. Et de cette communion dans la Croix du Christ lui vient cette force pour annoncer sans aucune peur, au monde d’aujourd’hui, cette foi. Ainsi, il est un témoin de la force du Christ dans notre monde.

RV – Un regard sur la curie romaine qui a présenté ses vœux au pape. Parfois, on la critique tellement…

Card. Ratzinger – Nous devons dire que la curie, humainement parlant, est une grande administration et les grandes administrations ont toujours des défauts et nous ne voulons donc pas faire une apologie totale. Il est vrai que nous sommes tous des hommes, et il y a par conséquent les faiblesses humaines mais il me semble qu’en définitive la curie a l’intention de servir, de toutes ses forces, le Saint-Père, l’Eglise, le Seigneur. Il y a vraiment tant de personnes qui y travaillent avec humilité, dévouement, et pas seulement dans l’administration, mais qui travaillent aussi pour le bien des âmes, en travaillant dans les paroisses, qui confessent, prêchent, sont animées d’un zèle véritable. Ainsi, malgré les limites humaines, qui seront toujours là, je pense que la curie est vraiment un instrument fidèle dans les mains du pape au service de l’Eglise et du Christ.

Retrouver le commentaire de cet entretien par l'abbé Aulagnier sur le site Internet Item à l'adresse suivante : http://perso.wanadoo.fr/item.tradition/