A-Homélie
« Quasi modo geniti infantes.
Alleluia ! rationalbile sine dolo lac concupiscite, alleluia,
alleluia, alleluia ».
« Tels des enfants nouveau-nés,
alleluia ! soyez avides du pur lait spirituel, alleluia, alleluia,
alleluia ».
Ce texte de l’Introït
de cette messe est tiré de la première épître
de saint Pierre, au chapitre 2 verset 2.
Il nous donne le sens de cette messe, dite messe de «
quasi modo ». Ce sont même les premiers mots de
cet Introït.
Cette messe nous appelle à
la foi. Mieux, nous appelle à goûter les enseignements
délicieux de la foi, à en vivre pour rendre, dans
l’Eglise du Christ, un culte digne de Dieu.
C’est de fait l’enseignement
de l’épître de saint Pierre dans son chapitre
2.
Il y a une relation entre le culte
sincère que je dois à Dieu et la connaissance
même de Dieu et de son mystère. Il y a un lien
ontologique de l’un à l’autre. La foi, la
connaissance de Dieu et de ses mystères doit s’exprimer
dans un culte spirituel…D’où l’importance
de l’église, du temple, de la paroisse pour le
chrétien. Elle est le lieu de son culte et le culte est
le fruit de sa connaissance divine.
C’est donc à juste
titre qu’un commentateur de l’Ecriture Sainte, le
père Spicq, intitule ce passage de l’épître
de saint Pierre : « de l’innocence baptismale au
culte spirituel dans l’Eglise du Christ ».
Et de fait, là, dans ce
chapitre 2 de l’épître de saint Pierre d’où
est tiré notre Introït, est décrit le lien
entre la connaissance et le culte. L’un conduit à
l’autre. La connaissance conduit au culte. L’un
est dépendant de l’autre. Plus la connaissance
est goûtée, appréciée, plus le culte
est fervent. D’où je peux dire que le précepte
dominical n’est pas d’abord un précepte moral.
Il est, si je peux dire, un précepte « ontologique
». Il a son fondement dans l’être, c’est-à-dire,
dans la connaissance de la foi. Qui dit foi, dit culte. L’un
ne peut aller sans l’autre. On voit ce que l’on
peut penser de ces catholiques qui disent avoir la foi mais
qui ne pratiquent pas…
L’église, la paroisse, est comme ce lieu où
l’on apprend à goûter les choses de Dieu
pour l’acclamer dans la prière et le temple. Les
membres de l’Eglise, ces « pierres vivantes »
sont comme des prêtres dont la fonction propre est d’offrir
des sacrifices qui plaisent à Dieu.
C’est tout le sens de ce
chapitre 2 de l’épître de saint Pierre.
Ecoutez ! « Semblable à
des nourrissons qui viennent de naître » -je vous
donne la traduction du père Spicq – « soyez
avides du lait non frelaté de la Parole afin que par
lui vous grandissiez pour le salut…Vous-mêmes, comme
pierres vivantes insérez-vous dans la construction de
la demeure spirituelle (l’Eglise) pour former une sainte
corporation sacerdotale en vue d’offrir des sacrifices
spirituels agréables à Dieu par Jésus-Christ
»… « Vous, vous êtes une race élue,
un royal collège sacerdotal, une nation sainte, un peuple
privilégié de telle sorte que vous célébrez
les œuvres de puissance de Celui qui vous a appelés
des ténèbres à son admirable lumière…
»
Voici bien situé l’Introït
de cette messe dans son contexte exact que je résume
: de la connaissance spirituelle au culte dû à
Dieu.
Telle est « la catena orea
» du chrétien.
Etudions en le premier maillon…La connaissance spirituelle…celui
retenue par l’Introït de cette messe.
« Quasi Modo geniti infantes
rationabile sine dolo concupiscite »
« Semblables à des nourrissons qui viennent de
naître… »
C’est définir le baptisé
par une métaphore. Il est à l’exemple du
nourrisson. « Quasi modo geniti infantes »…à
la manière de…Il est comme un enfant nouvellement
engendré. Saint Pierre compare les nouveaux baptisés
aux nouveau-nés.
Cette métaphore est normale
puisque, de fait, les élus sont engendrés eux
aussi par Dieu.
C’est l’affirmation
même de saint Pierre dans cette même épître.
Plus haut en effet, il dit : « Béni soit Dieu,
le Père de NSJC qui, selon sa grande miséricorde,
nous a régénérés pour une vivante
espérance par la résurrection de Jésus-Christ
d’entre les morts.
Ou encore, toujours du même
saint Pierre au v 23 du même chapitre 1er « Vous
qui avez reçu une vie nouvelle, non d’une naissance
corruptible, mais d’une semence incorruptible, de la parole
de Dieu vivante et éternelle » (Pet 2 23)
C’est l’affirmation
de saint Jean dans le Prologue de son Evangile : « Il
est venu dans son héritage et les siens ne l’ont
pas reçu. Mais à tous ceux qui l’ont reçu,
à ceux qui croient en son nom, il a donné le pouvoir
de devenir enfants de Dieu, enfants qui ne sont pas nés
du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté
de l’homme, mas de Dieu » (Jn 1 13).
Enfants qui sont nés de
Dieu.
Le baptisé est donc comme un enfant qui vient de naître.
A cet âge, toute la vitalité
de l’enfant, du nouveau-né, semble se résumer
dans l’effort pour saisir le sein maternel. L’allaitement
pour l’enfant est une question de vie ou de mort.
Ainsi cette analogie métaphorique suggère avec
quelle avidité les croyants doivent chercher à
alimenter leur foi.
« Concupiscite… »
Le verbe est particulièrement bien choisi. Il signifie
: « désirer ardemment ; brûler du désir
de… être ambitieux de… »
Il s’emploie de la «
biche haletante après les cours d’eau » :
« Comme la biche soupire après les sources d’eau.
Ainsi mon âme soupire après toi, O mon Dieu. Mon
âme a soif de Dieu, du Dieu vivant »…
Il s’emploie aussi de l’âme
hantée du désir de Dieu en qui elle prend ses
délices : « Mon âme est brisée par
le désir qui toujours la porte vers tes préceptes…Je
soupire après ton salut, Dieu et ta loi fait mes délices
».
Dans ce désir, il y a une
nuance d’anxiété comme celle de l’aigle
qui vole au dessus de ses petits.
De toute façon, il y a une nuance d’intensité
que l’on peut rendre par « soupirer » ou même
« languir ». C’est ainsi que l’âme
sainte aspire à Dieu, à l’instar de la biche
altérée qui recherche les eaux vives.
C’est ainsi, nous l’avons vu en citant le psalmiste,
qu’il soupire après les parvis du Seigneur…qu’il
se consume à désirer ses jugements…Une si
violente aspiration suppose que l’on est profondément
épris…Ce désir est proche de l’amour…encore
qu’il le suppose… Ce verbe « concupiscere
» peut exprimer le vif désir de revoir des êtres
chers dont on est séparé…Ainsi de saint
Paul pour Philémon qu’il désire ardemment
revoir…
Ainsi ce verbe exprime-t-il un
désir intense en relation immédiate avec l’amour
qui le suscite. Dans l’Ecriture sainte, il n’a pas
le sens de « convoitise ». Dans le Nouveau Testament,
il n’est employé qu’en bonne part. Il exprime
l’aspiration vive de l’âme, du cœur allant
d’un simple penchant jusqu’à la tendresse
fraternelle la plus fervente…De ce désir, c’est
bien la charité qui en est l’origine et la cause
lui communiquant son élan, son expressivité, sa
véhémence et surtout son caractère si spécifique
de totalité : « comme la biche languit et défaille
tant qu’elle n’a pas trouvé les eaux courantes
»… « comme les convertis ne peuvent vivre
sans la nourriture de l’évangile.
Ainsi le baptisé, à
l’instar du nourrisson sur le lait maternel, doit-il être
animé d’un désir passionné, vital,
instinctif sur la « nourriture spirituelle ». Cette
nourriture spirituelle lui est vitale pour entretenir sa vie
divine. Ce désir passionné de la nourriture spirituelle
doit avoir en le baptisé comme la force de l’instinct.
Un manque d’empressement et de goût serait signe
d’un état spirituel déplorable. Seuls les
« avides » sont rassasiés : « Heureux
vous qui avaient faim maintenant, vous serez rassasiés
» (Lc 6 21)
« Quasi modo geniti infantes…concupiscite
rationalbile sine dolo lac ».
« Soyez avides du lait non
frelaté de la Parole ». C’est la traduction
du père Spicq. Ailleurs on aura : « Soyez avides
du pur lait spirituel ».
Le père Spicq traduit «
rationabile » par Parole : le lait de la Parole…
Cette expression « lait »
évoque naturellement les rudiments de l’instruction
religieuse.
C’est ainsi que Saint Paul
s’exprime auprès des Corinthiens : « je vous
ai donné du lait à boire, non de la nourriture
solide car vous n’en étiez pas capables et vous
ne l’êtes pas même à présent,
parce que vous êtes encore charnels ». (1 Cor 3
2)
C’est ainsi qu’il s’exprime
encore dans l’épître aux Hébreux :
« Vous en effet qui depuis longtemps devriez être
des maîtres, vous avez encore besoin qu’on vous
enseigne les premiers éléments des oracles de
Dieu, et vous en êtes venus à avoir besoin de lait,
plutôt qu’une nourriture solide » (Hb 5 12)
Ce « lait » est spécifié
de deux adjectifs : « rationabile » et « sine
dolo ».
« Rationabile » : le
Père Spicq le réfère au « logos de
Dieu » engendrant. Le « lait » serait donc
l’enseignement spirituel, c’est-à-dire l’enseignement
du Christ maternellement transmis par les Apôtres comme
saint Paul s’en rend le témoignage : « Notre
prédication n’a pas procédé de l’erreur
ni d’intention vicieuse…Jamais en effet nos discours
n’ont été inspirés par la flatterie…ni
par un motif de cupidité….Nous avons été
au contraire plein de condescendance au milieu de vous. Comme
une nourrice entoure de tendres soins ses enfants, ainsi dans
notre affection pour vous, nous aurions voulu vous donner, non
seulement l’Evangile de Dieu, mais notre vie même,
tant vous nous étiez devenus chers ».(1 Thes)
Cette nourriture, c’est-à-dire
cet enseignement du Christ, est la seule nourriture appropriée
et vitalisante pour les enfants de Dieu…
C’est cette nourriture…C’est
cet enseignement que le Christ lui-même donna, dans cet
évangile de l’apparition du Christ ressuscité,
aux Apôtres et plus particulièrement à Thomas.
Elle est « sine dolo ».
« Dolus » veut dire « sans ruse, sans tromperie,
nullement perfide…Elle n’est pas trompeuse.
C’est parfaitement illustré
dans cet évangile de ce dimanche :
« Le soir de ce même jour, le premier de la semaine,
les portes du lieu où se trouvaient les disciples étant
fermées par crainte des juifs, Jésus vint, il
se tint au milieu d’eux et il leur dit : la paix soit
avec vous. Et en disant cela, il leur montra ses mains et son
côté… »
Un enseignement « sine dolo
»…
Puis une semaine plus tard, devant
Thomas … « avance ton doigt ici et vois mes mains.
Avance ta main et mets la dans :mon côté et ne
sois plus incrédule mais croyant… »
C’est bien là un enseignement
« sine dolo »
« Concupiscite lac rationabile
et sine dolo » : c’est l’étude de la
parole de Dieu…c’est la parole de Dieu transmise
par le Christ, les Apôtres et l’Eglise, et aujourd’hui
par Benoît XVI…
C’est cet Evangile qui seul
peut me donner vie, me régénérer, me vivifier
jusqu’au salut définitif… « Afin que
par lui, vous grandissiez pour le salut »…la vie
éternelle.
Comme le lait maternel assure vie et croissance… ainsi
le lait spirituel, c’est-à-dire la parole de Dieu,
son mystère, assure-t-il à tout baptisé
vie et croissance spirituelles qui s’épanouira,
un jour, en bonheur éternel.
C’est la foi, la connaissance de Dieu par l’Ecriture
et la Tradition qui est régénération, vivification…jusqu’au
salut définitif, parce qu’éternel…
« Que vous procure la foi
?
La réponse est claire : « La vie éternelle
»
B- Message
de Pâques de Benoît XVI
Dimanche 16 avril 2006 .
Nous publions ci-dessous le message de Pâques que Benoît
XVI a adressé au monde en ce Dimanche de la Résurrection.
Après avoir lu son message, le pape a donné la
bénédiction « urbi et orbi » (aux
milliers de pèlerins rassemblés place Saint-Pierre
et à tous ceux qui l’écoutaient à
travers la radio ou la télévision).
* * *
Chers Frères et Sœurs,
Christus resurrexit ! – Le
Christ est ressuscité !
La grande Veillée de cette
nuit nous a fait revivre l’événement décisif
et toujours actuel de la Résurrection, mystère
central de la foi chrétienne. D’innombrables cierges
de Pâques se sont allumés dans les églises
pour symboliser la lumière du Christ qui, ayant vaincu
à jamais les ténèbres du péché
et du mal, a illuminé et illumine l’humanité.
En ce jour, résonne de manière forte les paroles
qui laissèrent stupéfaites les femmes arrivées,
au matin du premier jour après le sabbat, près
du tombeau où le corps du Christ, descendu en toute hâte
de la croix, avait été déposé. Tristes
et désespérées en raison de la perte de
leur Maître, elles avaient trouvé la grosse pierre
roulée sur le côté et, entrant dans le tombeau,
elles avaient constaté que son corps n’y était
plus. Tandis qu’elles restaient là, pleines d’incertitude
et perdues, deux hommes en habit éblouissant les surprirent
en leur disant: «Pourquoi cherchez-vous parmi les morts
celui qui est vivant ? Il n’est pas ici, il est ressuscité»
(Lc 24, 5-6). «Non est hic, sed resurrexit» (Lc
24, 6). Depuis ce matin-là, ces paroles ne cessent de
résonner dans l’univers comme une joyeuse annonce
qui traverse les siècles de manière immuable et,
en même temps, chargée de significations infinies
et toujours nouvelles.
«Il n’est pas ici...
il est ressuscité». Les messagers célestes
communiquent avant tout que Jésus «n’est
pas ici»: le Fils de Dieu n’est pas resté
dans le tombeau, parce qu’il ne pouvait pas rester prisonnier
de la mort (cf. Ac 2, 24), et le tombeau ne pouvait pas retenir
«le Vivant» (Ap 1, 18), qui est la source même
de la vie. De même que Jonas est resté dans le
ventre du poisson, de même le Christ crucifié est
resté englouti au cœur de la terre (cf. Mt 12, 40),
le temps d’un sabbat. Ce fut «vraiment un grand
jour que ce sabbat», comme l’écrit l’évangéliste
Jean (19, 31): le plus solennel de l’histoire, parce qu’avec
lui le «Seigneur du sabbat» (cf. Mt 12, 8) porte
à son accomplissement l’œuvre de la création
(cf. Gn 2, 1-4a), élevant l’homme et le cosmos
tout entier à la liberté de la gloire des fils
de Dieu (cf. Rm 8, 21). Une fois cette œuvre extraordinaire
accomplie, le corps sans vie a été traversé
par le souffle vital de Dieu et, les barrières du tombeau
ayant été rompues, il est ressuscité glorieux.
C’est pourquoi les anges proclament «il n’est
pas ici»: il ne peut plus se trouver dans le tombeau.
Il a marché sur la terre des hommes, il a terminé
son chemin dans le tombeau comme tous les hommes, mais il a
vaincu la mort, et, de manière absolument nouvelle, par
un acte de pur amour, il a ouvert la terre et il l’a ouverte
en grand vers le Ciel.
Grâce au Baptême qui
nous «incorpore» à Lui, sa résurrection
devient notre résurrection. Le prophète Ézéchiel
l’avait annoncé: «Je vais ouvrir vos tombeaux
et je vous en ferai sortir, ô mon peuple, et je vous ramènerai
sur la terre d’Israël» (Ez 37, 12). Le jour
de Pâques, ces paroles prophétiques prennent une
valeur singulière, parce que, aujourd’hui, s’accomplit
la promesse du Créateur; aujourd’hui, également
à notre époque marquée par l’inquiétude
et l’incertitude, nous revivons l’événement
de la résurrection, qui a changé la face de notre
existence, qui a changé l’histoire de l’humanité.
C’est du Christ ressuscité que les personnes encore
opprimées par les liens de la souffrance et de la mort
attendent l’espérance, parfois aussi sans le savoir.
Que l’Esprit du Ressuscité
apporte tout particulièrement réconfort et sécurité
en Afrique, aux populations du Darfour, qui s’enfoncent
dans une dramatique situation humanitaire qui n’est plus
tolérable; aux populations de la région des Grands
Lacs, où de nombreuses plaies ne sont pas encore cicatrisées;
aux peuples de la Corne de l’Afrique, de la Côte
d’Ivoire, de l’Ouganda, du Zimbabwe et d’autres
nations, qui aspirent à la réconciliation, à
la justice et au développement. En Irak, que sur la violence
tragique qui sans pitié continue à faire des victimes
prévale enfin la paix. Je souhaite aussi vivement la
paix à ceux qui sont engagés dans le conflit en
Terre Sainte, les invitant tous à un dialogue patient
et persévérant qui surmonte les obstacles anciens
et nouveaux. Que la communauté internationale, qui réaffirme
le juste droit d’Israël d’exister dans la paix,
aide le peuple palestinien à dépasser les conditions
précaires dans lesquelles il vit et à construire
son avenir, en se dirigeant vers la constitution d’un
véritable État propre. Que l’Esprit du Ressuscité
suscite un dynamisme renouvelé pour l’engagement
des pays de l’Amérique latine, afin que les conditions
de vies de millions d’habitants soient améliorées,
supprimant l'abominable plaie des séquestrations de personnes
et que les institutions démocratiques soient consolidées,
dans un esprit de concorde et de solidarité effective.
En ce qui concerne les crises internationales liées au
nucléaire, puisse-t-on parvenir à un arrangement
honorable pour tous, au moyen de négociations sérieuses
et loyales ; et que se renforce chez les responsables des Nations
et des Organisations internationales la volonté d’atteindre
une convivialité pacifique entre ethnies, entre cultures
et entre religions, qui éloignera la menace du terrorisme.
Tel est la voie de la paix pour le bien de l’humanité
entière.
Que le Seigneur ressuscité
fasse ressentir partout sa force de vie, de paix et de liberté.
À tous, aujourd’hui, sont adressées les
paroles par lesquelles, au matin de Pâques, l’ange
a rassuré le cœur apeuré des femmes: «N’ayez
pas peur ! … Il n’est pas ici. Il est ressuscité»
(Mt 28, 5-6). Jésus est ressuscité et il nous
donne la paix; Il est lui-même la paix. C’est pourquoi
l’Église répète avec force: «Le
Christ est ressuscité – Christós anésti».
Que l’humanité du troisième millénaire
n’ait pas peur de Lui ouvrir son cœur. L’Évangile
du Christ n’éteint pas, mais bien au contraire
comble pleinement la soif de paix et de bonheur qui habite le
cœur de tout homme. Le Christ est désormais vivant
et marche avec nous. Immense mystère d’amour !
Christus resurrexit, quia Deus caritas est ! Alléluia
!
Le mercredi 19 avril
:
Benoît XVI fête sa première année
de pontificat
par Nicole Winfield--
CITE DU VATICAN (AP) -- A l'occasion
du premier anniversaire de son pontificat, Benoît XVI
a appelé mercredi les fidèles à le soutenir
dans sa mission, jugeant qu'il ne pouvait la mener à
bien seul. "A chacun d'entre vous, je demande de continuer
à me soutenir en priant Dieu de me laisser être
le pasteur ferme et généreux de son Eglise",
a-t-il lancé, visiblement ému, sur la place Saint-Pierre.
Devant quelque 50.000 personnes, le pape a assuré que
son élection à la tête de l'Eglise catholique
avait, pour lui, été une surprise totale. Comme
pas tout à fait remis encore que les cardinaux aient
choisi sa "pauvre personne" pour succéder au
"grand pape Jean Paul II".
Comme si la croix de succéder à ce pontife si
aimé était trop lourde à porter, l'ancien
cardinal Joseph Ratzinger a ajouté: "j'ai toujours
su que je ne pourrais mener ce travail, cette mission, tout
seul". "Merci de tout mon coeur à tous ceux
qui, de diverses manières, sont à mes côtés
ou me suivent spirituellement avec affection et leurs prières
à distance", a-t-il dit.
En étant désigné pour succéder à
Jean Paul II, le 19 avril 2005, le cardinal Ratzinger est devenu
le premier Allemand choisi à ce poste en près
de mille ans. Et le plus vieux pape élu en 275 années,
à l'âge de 78 ans.
Préfet de la Congrégation pour la doctrine de
la fois et bras droit de Jean Paul II, Joseph Ratzinger, favori
pendant tout le processus électoral, a en outre été
désigné à l'issue du conclave le plus rapide
du siècle: à peine plus de 24 heures pour que
la fumée s'élève de la chapelle Sixtine
annonçant qu'un nouveau pape avait été
choisi.
"Comme le temps passe vite", a médité
le pape, se souvenant un an plus tard de ses premières
remarques au balcon de Saint-Pierre après sa désignation,
lorsqu'il s'était qualifié d"'humble travailleur
dans les vignes du Seigneur".
Depuis lors, rapporte le Vatican, plus de quatre millions de
personnes auront entendu Benoît XVI dire la messe, assisté
à ses audiences et à ses prières publiques.
Le pape a fêté dimanche son 79e anniversaire, quittant
pour cette audience anniversaire de mercredi la résidence
de Castel Gandolfo, où il se repose d'une semaine pascale
qui l'aura vu bien fatigué. Le pape doit revenir à
Rome vendredi pour un grand concert en l'honneur de sa première
année de pontificat.
La prochaine grande date au calendrier de Benoît XVI,
toujours dans les traces de son illustre prédécesseur,
est sa visite en Pologne fin mai. Sur la terre natale de Jean
Paul II, il visitera notamment Wadowice, ville du défunt
pape, ainsi que le camp de concentration d'Auschwitz. AP